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Ellenwen

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Ellenwen

Dirigeante de l'Equilibrium

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Âge : 34

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Ellenwen Vide

Ellenwen
Dirigeante de l'Equilibrium
Message Sujet: Ellenwen | Mar 1 Mai 2007 - 18:29


Identité :


Prénom et nom : Ellenwen Elanessë
Race : Elfe
Âge : 1500 ans et quelques fortes honorables poussières

Défauts :
-Trop renfermée sur elle-même et facilement rêveuse, elle peut perdre la notion de ce qui l'entoure
-Têtue comme une mule, elle ne changera jamais d'avis si elle est convaincue d'avoir raison
-Souvent mélancolique ou triste bien qu'elle ne le montre pas. Ces souvenirs pénibles ont une fâcheuse tendance à lui remonter à l'esprit quand elle s'y attend le moins.
-Fière, elle ne demandera jamais d'aide à quelqu'un, exceptée peut-être à Pierrot qu'elle connait depuis trop longtemps pour se soucier de ce genre de choses avec lui.

Qualités :
-Douce et attentive envers les autres elle adore aider ses amis où ceux qu'elle rencontre.
-Elle se met difficilement en colère même si, lorsqu'elle l'est il vaut mieux l'éviter le plus possible
-Presque toujours souriante ou rieuse elle adore voir ceux qui l'entoure rire et oublier leurs soucis et elle ferait tout pour cela.

Projets d’avenir : Elle n'a pas beaucoup de projet d'avenir. Elle souhaite tout simplement vivre parmi ceux qu'elle aime, ses amis et sa famille. Toute heureuse de s'être découverte une famille après 1500 ans d'existence elle désire tout simplement profiter de leur présence.

Descriptions :


Physique : Ellenwen, malgré son âge, à l'aspect d'une femme de dixhuit- vint ans, pétillante de vie et de santé.
Elle a de longs cheveux blonds qui lui cascadent jusqu'en dessous des fesses. Ils sont bouclés voire frisés, aux reflets châtain clair... et complètement indémmélables. Elle les porte généralement lâchés sans se soucier qu'ils volent avec le vent, désordonnés. Il lui arrive toutefois les tenir par deux petites pinces d'argent qu'elle fixe sur les côtés. En temps de guerre ou de chasse elle les natte ou les monte en un chignon sévère.
Son visage, sans être réellement joli est régulier, souvent illuminé par son sourire radieux ou taquin qui fait briller ses yeux. Ceux-ci, étrangement, n'ont pas de couleur précise et varient du bleu le plus pur au vert en passant par le gris métal. Le même gris que celui des yeux et son ami, Finwë. Ses traits sont généralement calme et attentif. Ses yeux sont souvent légèrement agrandi comme si elle interrogeait perpétuellement le monde qui l'entoure du regard. Sa peau est très blanche comme si elle n'avait jamais vu le soleil et malgré une vie passée au grand air son teint n'est jamais devenu plus hâlé. Ce qui la fait rire. Ses oreilles, comme celles de tous les elfes sont pointues.
Elle porte au cou une petite chaine d'argent à laquelle est pendue un médaillon forgé par les elfes qui lui vient de sa mère. Au centre on peut remarquer un petit rubis si sombre qu'il en parait presque noir.
Elle est d'une taille plutôt modeste et fine. Elle pourrait paraitre fragile et délicate à tous ceux qu'ont pas l'habitude de côtoyer les elfes. Elle est en effet d'une force physique plutôt excellente et malheur à qui tenterait de la défier au combat.Toujours habillée de noir, rarement de blanc et tout à fait exceptionnellement de rouge sombre, elle porte toujours de longues robes qui lui tombent aux pieds, aux manches évasés depuis le coude, et surtout assez peu décolletées. Lorsqu'elle doit combattre elle opte généralement pour des tuniques de cuir noir qui ne la gène pas dans ses mouvements.

Caractérielle : Ellenwen est d'un caractère un peu énigmatique et incompréhensible. Habituellement discrète et réservée avec ceux qu'elle ne connait pas, voire même complètement effacée, elle devient en revanche sociable dès qu'elle est en présence de ses amis.
Elle est alors d'un caractère rieur et malicieux. Elle aime taquiner les autres, toujours gentillement. En revanche elle ne se moque jamais de quelqu'un, à moins que celui-ci lui soit particulièrement antipathique, ce qui est rare, et qu'il vienne de faire une bêtise trop monumentale pour être ignorée. Rieuse, elle adore également faire rire et passe son temps à faire ou à dire des bêtises pour le simple plaisir de voir naître un sourire ou un rire sur les visages de ses interlocuteurs.
Elle adore les aider et les consoler. Beaucoup de ses amis viennent pleurer dans ses bras quand quelque chose ne va pas et, tout en partageant leur tristesse et leurs problèmes elle est heureuse de les aider du mieux qu'elle peut.
Elle adore ses amis et feraient tout pour eux. Se faire hacher menu s'il le fallait.
Beaucoup de monde pourrait la croire un peu folle, superficielle et irréfléchie. Ce qui est loin d'être le cas. Si sa folie n'est que de surface elle cache un tempérament plutôt réfléchi et observateur. Elle songe beaucoup, tournant et retournant ses idées, même si elle livre peu souvent le produit de ses méditations. Elle est passionnée par ce qui l'entoure. Elle peut également se montrer intraitable voire dure lorsque l'on menace, de près ou de loin la sécurité d'un de ces amis. Ou lorsque l'on menace la liberté et la paix. Ayant connu le régime de Galbatorix, la torture, la dureté du régime, la terreur de se faire prendre, puis ayant été cheffe des vardens, elle mesure tout l'enjeu du pouvoir, et de ses conséquences.
Elle est très réservée et livre peu de son histoire et encore moins de ses problèmes. Lorsqu'elle est triste elle garde tout pour soi et se contente de fermer légèrement son esprit afin que personne ne voit sa peine. Dans ces moments elle rit encore plus pour oublier ce qui la tracasse et pour puiser la force de continuer dans la joie de ses amis. Et quand elle ne peut plus ignorer dame tristesse elle se réfugie dans un coin. Personne ne l'a jamais vu pleuré -Pierrot et Illecamie exceptée. Elle ne se met pas facilement en colère toutefois lorsqu'elle l'est elle est envahie par une rage froide et dévastatrice. Elle ne crie pas mais ce qu'on peut lire dans ses yeux fait perdre tout envie de faire le moindre commentaire. Dans ces cas là elle brûle de colère, se mettant hors du monde et n'a plus qu'un objectif, faire plier celui qui l'a provoqué. Puis, lorsque sa rage s'évapore elle reste seule et dévastée et s'enfonce dans de profondes crises de désespoir.
Elle a également la phobie des araignées depuis une certaine torture...

Histoire :


Ellenwen s'étira doucement, avant même de sortit complètement du sommeil. Elle sentait un rayon de soleil taquin jouer sur sa joue, douce chaleur qui acheva de la réveiller tout à fait. Elle resta un long moment les yeux fermés, blottie sous sa couverture, savourant la chaleur de ses draps, la douceur et le calme qui régnait dans sa chambre. Une brusque idée jailli d'un des replis ténébreux de son esprit lui fit ouvrir les yeux, un grand sourire sur ses lèvres. Son premier geste vu se basculer sur le côté et de jeter un regard à travers la fenêtre. Regard qui se teinta rapidement d'une immense satisfaction. Il était encore très tôt, le soleil pâle peinant à illuminer la capitale. Elle se leva aussitôt, d'un bond dans un silence absolu puis se dirigea à pas lents vers la porte. Ses pieds heurtaient le parquet de bois cirés sans un bruit. Quelques pas avant de parvenir à sa première destination elle intercepta son reflet dans un miroir, se sourit et se tira la langue, complétant le tout d'une affreuse grimace. Elle pouffa de rire en silence puis continua à avancer. Elle entrouvrit la porte et se coulissa à l'extérieur. Elle avança le long d'un court couloir et s'arrêta devant une porte. Elle retint son souffle et écouta attentivement. Avec un peu de chance ce serait le premier jour où elle surprendrait ses parents endormis ! Elle jubila d'avance, constatant que le silence était absolue. Elle posa sa main sur la poignée de la porte... la baissa doucement... encore un peu... puis elle poussa doucement la porte. Elle s'arrêta lorsqu'elle entendit un imperceptible bruit du bois et tendit l'oreille à nouveau. Elle se sourit à elle même et, voyant que tout était calme continua de pousser doucement. Elle se coula à l'intérieur de la chambre, tournant le dos à la pièce pour refermer la porte derrière elle, se retourna en silence... et constata que sa mère la regardait, assise à sa coiffeuse, une brosse à la main, un immense sourire sur les lèvres. Son père était assis à son bureau, une plume à la main au dessus d'un parchemin couleur sable. Comme sa femme il avait interrompu son activité et avait relevé la tête pour regarder entrer sa fille avec un large sourire. Ellenwen poussa un cri de joie et de dépit mêlé et courut se blottir dans les bras de sa mère, enfouissant son visage dans les longs cheveux noirs de la jeune femme. Celle-ci serra tendrement contre elle sa jeune fille de dix ans et posa un baiser sur son front. Puis elle entreprit de brosser doucement les cheveux blonds et indémélables de sa fille tout en bavardant gaiment.
Le début de la matinée se passa joyeusement, sans incident notable jusqu'à ce que la porte d'entrée s'ébranlât de coups répétés tandis que de petites voix pillaient, réclamant qu'on vienne leurs ouvrir. Ellenwen eut un cri de joie, reconnaissant les voix de Netlhor et d'Islanzadi, ses deux amis d'enfance. Elle échappa aux bras de sa mère qui tentait, une fois de plus, désespérément, de remettre de l'ordre dans ses cheveux blonds et se précipita jusqu'à la porte, dévalant les escaliers au risque de tomber. Avant que quiconque ait eu le temps de la retenir elle jaillit dehors et les trois complices s'enfuirent à toutes jambes dans les rues de la ville, riant et criant. Il traversèrent Ellesméra, jouant à éviter les nombreux passants qu'ils croisaient et qui les regardaient courir, amusés. Ils passèrent leur journée à rire, danser, chahuter, se balancer sur une antique balançoire qu'ils avaient découvert dans un coin de la ville. Le midi une boulangère leur offrit leur repas. Dans la cité elfe les enfants, rares, étaient toujours sous l'attention de tous, choyés et aimés.
L'incident se passa alors qu'ils couraient en direction sans but, se pourchassant. Ellenwen, en tête, au détour d'un chemin heurta violemment une elfe et tomba au sol, sur les fesses. Elle releva la tête et croisa le regard de la mère d'Islanzadi, la reine des elfes qui la regardait en riait. Ellenwen se sentit aussitôt rassurée et sourit à son tour... jusqu'à ce qu'elle croise le regard de la vielle elfe qui se tenait debout, quelque pas en arrière et qui la regardait fixement, sans sourire, le visage dur. La petite fille sentit peu à peu son sourire s'éteindre et un frisson couler le long de son dos. Elle en oublia de se relever et ne sentit pas ses amis venir se camper à côté d'elle, l'entourant. Le regard plongé dans celui de l'elfe elle avait perdu la notion de ce qui l'entourait. Elle ne l'avait jamais vu dans la ville auparavant et pourtant elle était certaine d'y connaitre tout le monde. Et soudainement elle eut envie de hurler, de crier la terreur qui venait de la saisir, lui broyant le ventre. Elle avait l'impression que son âme venait d'être mise à nue par ces yeux menaçant, que ses souvenirs, ses pensées venaient de s'éparpiller en un puzzle dispersé. Et une sensation s'imposa à elle. Cette femme était dangereuse pour elle. Une catastrophe allait survenir et cela n'allait pas être bon. Elle frissonna et vit la femme lui jeter un regard horrifié avant de reculer d'un pas. Elle vit sa bouche s'ouvrir et hurler des mots terribles.

-Arrêtez la ! Arrêtez cette enfant ! Elle trahira notre peuple ! Arrêtez la !

Ellenwen se redressa d'un bond et recula, le visage décomposé. La terreur était devenue vague, océan, tempête et son frêle esprit menaçait de se faire submerger, de mourir écraser par une force qui la dépassait. Elle hurla, pour la première fois de sa vie, hurla à la face de cette sorcière qui voulait qu'on l'enferme :

-Pas vrai ! Pas vrai ! Seithr (sorcière) !

Puis elle s'enfuit, les mains plaquées sur les oreilles les yeux fermés. Elle traversa toute la ville, de lourdes larmes roulant sur son visage, tombant dans sa bouche. Elle courut jusqu'à chez elle, ouvrit la porte, la claqua derrière et se jeta dans les bras de sa mère, inconsolable.
Quelques semaines plus tard, après de multiples délibérations, protestations, contre-protestations, crises de colère et de suspicion, il fut décider, suivant l'avis de la grande voyante elfe de passage dans la ville et qui avait vu l'avenir de l'enfant, que celle-ci serait mise à l'écart, cloitrée dans une maison en dehors de la ville et que désormais elle serait sous surveillance et sous la responsabilité de ses parents. Et qu'elle n'aurait plus le droit de voir d'autres personnes qu'eux. Ellenwen apprit cette décision le visage fermé, dur et impénétrable.
Pour la première fois elle venait de comprendre que sa vie ne serait pas fait de joie et d'amitié. Pour la première fois elle venait d'entrer dans un conflit qui durerait toute sa vie et l'opposerait à son propre peuple. Et pour la première fois son chagrin ne regardait qu'elle. Elle avait fermé son esprit, fermé ses pensées et n'était plus soutenue que par sa colère contre l'injustice dont elle était victime. Au fond d'elle-même elle savait qu'elle ne trahirait pas les siens et que la sorcière s'était trompée. A dater de ce jour son caractère devint plus sombre et elle commença à se replier sur elle-même.

Pourtant la vie continua pour elle, douce et paisible. Contrairement à ce qu'elle avait cru -et contrairement aux ordres de la reine - ses amies continuèrent à venir la voir, l'aidant à faire le mur. Ils passaient leur nuit à rire, à se saouler de la joie d'être ensemble, au bonheur de leur enfance qui peu à peu s'envolait. Désormais ils n'étaient plus de simples amis, ils étaient trois personnes liées envers et contre tous, perpétuellement liées par un lien mental dans lequel se dévidait leurs pensées, leurs fou rires, leurs tristesses. Chacun d'eux recevaient et avaient reçu une formation complète faisant d'eux de redoutables guerriers et de redoutables magiciens. Si Ellenwen était devenue inégalable dans les armes, Nelthor et Islanzadi dominaient dans la magie et leurs nuits étaient parsemées de conflits et de défis qu'ils remportaient chacun leur tour. Nelthor avait un caractère affirmé et volontaire, défendant la paix de toute la violence de son esprit, Islanzadi, elle avait développé un caractère décidé et autoritaire. Ellenwen pensait souvent qu'elle ferait une très bonne reine à la mort de sa mère. Et la suite ne lui donnerait pas tord... Elle-même avait un caractère plutôt réservé, voire timide, joyeux et plein de bonne volonté, doux et fort. Les années s'écoulèrent lentement sans que le temps ne réussissent à changer quelque chose.
Un jour pourtant, alors qu'il était présenté à un oeuf de dragon Nelthor eut la surprise -et la joie - d'être marqué par la Gedwyë Ignasia, la paume brillante. Un dragon l'avait choisit pour devenir son dragonnier. Quelques semaines après l'éclosion de celui-ci, un magnifique dragonneau d'un gris perle aux reflets d'un blanc aveuglant, son maître dut partir pour l'île de Voegard qui abritait l'île des dragonniers, triste et fier. Il laissait derrière lui ses deux amis, trop tristes pour pleurer, trop abattues pour le retenir. Quelques années plus tard la reine mourait et Islanzadi devenait reine, trop occupée par la charge qui pesait désormais sur ses épaules pour pouvoir continuer à voir son amie elle laissa Ellenwen seule et perdue...


Dernière édition par le Lun 6 Aoû 2007 - 14:36, édité 7 fois
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Message Sujet: Re: Ellenwen | Mer 2 Mai 2007 - 14:31


Et la vie continue, dure et triste, égayée par la présence réconfortante de ses parents, les lettres que Nelthor lui envoyait, les courts messages d'Islanzadi et ses souvenirs joyeux. Des troubles éclatèrent dans l'Alagaësia après la demande insensée d'un dragonnier du nom de Galbatorix d'avoir un autre dragon. Il s'exila, revint, son esprit dévoré par la vengeance. La guerre des dragonniers commença. Puis le commencement de règne de Galbatorix sur l'Alagaësia. Ce fut une quelques années plus tard que devait survenir le deuxième évènement qui devait briser la jeune elfe....



Ellenwen regarda son père, lui jetant à peine un coup d'oeil. Cela lui suffit pour apercevoir le geste discret que celui-ci lui fit. Et elle n'eut même pas besoin de voir sa mère, à sa gauche, pour deviner qu'elle lui adressait un signe identique. Elle n'était pourtant plus une enfant et savait parfaitement ce qu'il convenait de faire. Elle avança encore plus discrètement -si cela était possible - , à demie pliée en deux, sa main droite posée sur la garde de sa dague, prête à la dégainer en quelques secondes. Tout son corps était tendu comme avant un combat et elle avait instinctivement adoptée une position de défense. Ses oreilles guettaient le moindre bruit -il était hors de question pour elle de laisser trainer son esprit pour tacher de repérer son ennemi ne sachant pas si celui-ci était magicien. Ils l'avaient vu une dizaine de minutes plus tôt (lors de leur longue promenade qui les avaient conduit à plusieurs jours de route d'Ellesméra) , chevauchant un cheval noir. Son apparence. Ils avaient à faire à Ra'zac et le savoir ici était terrifiant. Ils le pourchassaient donc, comme on suit une proie, prêts à le tuer. Ils progressaient donc, le suivant, courant en silence. Des échos leur apprirent que le cheval était passée du trot au pas. Ils se divisèrent aussitôt, avec la ferme intention d'encercler l'intrus avant de le tuer nettement et proprement. Du moins le plus proprement qu'ils pourraient, le sang de Ra'zac partant mal au lavage et ne disposant pas de lessive gorzine. Cinq minutes plus tard ils pouvaient le distinguer entre les branches des arbres. Il était descendu de son cheval, regardant nerveusement autour de lui. Sans un mot, d'un accord tacite deux elfes jaillirent des buisson, l'épée ou la dague à la main, Ellenwen restant en retrait, pas vraiment heureuse, sur l'ordre de ses parents. Le monstre n'eut que le temps de sortir la sienne tout en sifflant furieusement et d'éviter d'un geste du buste de se faire égorgée par une lame, précise qui se dirigeait vers ce qui lui tenait lieu de cou. Il riposta furieusement. Le combat était engagé. Il dura une dizaines de minutes. Il n'avait aucune chance. Il finit par tomber dans un flot de sang qui entraina un reniflement dégouté à Ellenwen. Elle essuya sa lame contre l'herbe et la rengaina. D'un geste calme elle alla saisir le longe de l'animal qui avait fuit un peu plus loin, effrayé par la violence du conflit. Elle interrogea ses parents du regard. Ils haussèrent les épaules. Le cheval n'appartenait plus à personne et ils survivraient très bien dans la nature, comme tous les chevaux elfiques. A condition qu'on lui enlève son harnachement. Ce qu'Ellenwen fit rapidement. Elle caressa longuement les flancs humides de sueur de la bête puis, d'une petite tape sur la croupe lui signala qu'il était temps pour lui de partir rejoindre les siens. Puis, suivie de sa famille, elle quitta la scène de la bataille et se fondit à nouveau dans les bois. Ils continuèrent à marcher toute la journée, cherchant d'autres ennemis, sans rien voir ni rien entendre que le silence profond de la forêt, entrecoupé de rares cris d'oiseaux et du murmure du vent qui faisait grincer les branches des arbres l'une contre l'autre.

Peu avant la tombée de la nuit ils rejoignirent une clairière et installèrent leurs affaires. Ils parlaient à voix basse, inquiets de leur rencontre si peu agréable et peu soucieux de se retrouver nez à nez avec d'autres ennemis. Alors que ses parents allumaient un feu et commença à préparer un repas sommaire Ellenwen s'éloigna un peu, désireuse de rester seule face à elle-même. Munie d'un petit seau elle prétexta une corvée d'eau et s'enfonça rapidement dans la forêt. Elle avait repéré un ruisseau à cinq grandes minutes de marche aussi ne pressa-t-elle pas le pas. Elle rêvait tout en marchant, inconsciente de ce qui l'entourait. Les pensées se bousculaient dans sa tête, désordonnées, folles et inquiètes. Elle manqua de chuter dans l'eau, n'ayant pas vu qu'elle était parvenue à destination. Elle remplit le seau et reprit le chemin du retour. Quelques mètres avant d'arriver elle se pétrifia, les oreilles agressées par un bruit qu'elle ne connaissait que trop bien. Un bruit d'armes qui s'entrechoquaient sans douceur en un combat impitoyable. Puis lui vent lui ramena aux narines une odeur de sang et de mort. Elle laissa tomber le seau et courut. Elle écarta un dernier buisson et se trouva face à une scène d'horreur. Sa mère gisait à terre, ses beaux cheveux noirs rouges de sang sortant d'une large blessure à sa poitrine et de sa gorge déchiquetée. Ellenwen n'eut que le temps de constater que sa propre dague était plantée dans le corps sans vie de sa mère. Déjà son regard était attiré à l'autre coin de la clairière. Son père se battait contre un elfe à la peau aussi noire que la nuit et... contre une ombre. Lorsqu'il sentit la présence de sa fille il tourna son regard vers elle et, au moment où une lame le transperçait de part en part, il lui lança son épée, dans un geste désespéré. Ellenwen la reçut dans les mains, sans savoir comment elle avait fait pour la saisir. Et son regard croisa celui de l'elfe noir. Elle eut lu tant de haine qu'elle hoqueta, terrifiée , tétanisée, bloquant toutes ses facultés de pensée. Elle ne reprit plus ou moins conscience qu'au moment où l'ombre s'avança vers elle, déterminé à la tuer. Elle para un coup, comme elle put, reculant sous la violence du choc. Elle attaqua et n'eut que le temps de se pencher pour éviter un contre-coup. Submergée elle profita d'un instant de rrépit pour s'enfuir, droit devant elle, sans regarder derrière elle. Elle courut toute la nuit, trop horrifiée pour pleurer, trop choquée pour songer à rentrer, à se mettre en sécurité. Elle fuyait. Et le danger et ses souvenirs.

Elle finit par s'arrêter, à bout de souffle, le ventre trop douloureux pour faire un seul pas. La douleur la pliait en deux, s'amusant à venir planter des aiguilles dans ses poumons et sa trachée, s'amusant à crisper ses muscles tétanisés. Elle se laissa tomber au sol et se recroquevilla dans les feuilles, ombre parmi les ombres. Elle tremblait comme une feuille, gémissant doucement. Elle perdit connaissance, incapable de retenir son esprit de glisser vers les profondeurs noires et accueillantes qui l'appelait. Elle fut réveillée quelques heures plus tard par un bruit sourd. Elle ouvrit les yeux et vit devant elle une paire de botte de cuir rugueux. Elle sentit son sang se retirer entièrement dans un endroit qu'elle ne connaissait pas. La peur lui coupa le souffle. Elle laissa son regard remonter le long des jambes, du tronc, du cou pour découvrir un nouveau cauchemar. Le visage d'un Urgal, comme tous ses pairs à la solde de Galbatorix. Elle gémit et se tourna sur le flanc. Pour découvrir qu'elle était totalement encerclée. Elle gémit de nouveau, et étouffa un sanglot. Une poigne dure se posa sur son épaule et la leva brutalement. Elle n'eut pas la force de se battre, pas la force de tenter de se dégager. Il ne lui restait plus que la force d'attendre son sort. Sort qui ne tarda pas à arriver. Ils la trainèrent dans une clairière et l'attachèrent solidement à un arbre. Et la torture commença. Horrible, terrible. La journée et la nuit s'écoulèrent si lentement que la jeune fille crut mourir plusieurs fois. Elle hurla à s'en casser les cordes vocales. Elle hurla jusqu'à ne plus pouvoir émettre un seul son. Son corps n'était plus qu'un tissus de plaies. Son ventre était lacéré, déchiqueté, au milieu de la nuit elle pouvait voir ses intestins lorsqu'un coup la faisait se plier et qu'une coupure s'entrouvrait légèrement. Sa poitrine n'était plus qu'une masse de chaire spongieuse et rouge de sang. Elle était rouge de sang, ses cheveux étaient collés à son crâne et à son dos par le liquide qui s'écoulait d'elle. Des araignées courraient le long de son corps, plongeant leurs pattes noires et velues dans ses plaies, fouillant sa chaire de leurs mandibules. Des torches la brulèrent. Son visage n'en était plus un. Plusieurs fois elle sentit s'ouvrir devant elle les portes de la mort mais chaque fois ils arrêtaient et elles se refermaient. Ils devaient y avoir un sorcier, un magicien parmi eux que la soignait -parfois des blessures se fermaient et l'océan de douleur refluait un peu, mais elle ne le voyait pas. Elle ne voyait pas. Au milieu de la nuit, alors qu'ils s'approchaient d'elle avec un pieux elle ferma les yeux et perdit connaissance. Aucun de leurs efforts ne put la réanimer. Elle flottait sur un monde de folie, loin de tous, loin de son corps. Elle ne savait plus son nom, elle ne savait plus son âge. Elle était partie loin d'eux.

Ce furent les elfes qui la trouvèrent le matin, repliée sur elle-même, à deux doigts de la mort. Des messagers les avaient prévenu -trop tard- de l'arrivée de force ennemie dans leur forêt et ils étaient partis à la recherche des malheureux promeneurs. Ils s'empressèrent de la soigner, partiellement, criant au miracle qu'elle n'ai pas été tuée et surtout qu'ils l'aient laissé ici sans l'emmener pour une des geôles d'Uru Baen. A ce jour elle ignore encore pourquoi ils l'avaient laissé là, lui donnant des chances de survie. Après quelques soins vitals on l'emmena à Ellesméra afin de la guérir complètement. Le voyage se déroula sans encombre. Elle devait n'en garder aucun souvenir. Ils la posèrent doucement sur son lit, dans sa maison natale où elle retournait enfin après des années d'absence. Les soins prirent des jours. Elle n'ouvrit les yeux à aucun moment, pas plus qu'elle ne ressortit de son coma. Ce même coma qui devait durer près d'un siècle...

Le temps semblait s'étirer, se dilater. Elle marchait sous un soleil de plomb, les yeux aveuglés par le lumière blanche qui se reflétait sous le sable se mouvoir sous des jeux de lumière étrange. La peau de ses lèvres était craquelée, déchirée par le manque d'eau et son visage, couvert de poussière et de sable n'était plus qu'un immense coup de soleil qui la brulait. Elle sentait le soleil s'insinuer sous ses vêtements en lambeaux, se faufiler entre les grains de poussières et la dévorer de l'intérieur. Elle était dans un désert. Un désert sans fin, sans aucune possibilité de s'en sortir. Elle allait hurler, crier sa douleur et se laisser tomber lorsqu'elle se retrouva brutalement dans une cave aux murs de pierres noires. La seule lumière provenait de deux torches de bois résineux qui brulait non loin d'elle, dégageant une forte odeur de fumée âcre qui lui donnait envie de tousser. Elle ne voyait aucune porte, aucune fenêtre et elle savait que les murs ne s'ouvriraient en aucun passage. Pas plus que le plafond ou le parquet. Elle se laissa glisser doucement contre la pierre jusqu'à être assise et passa sa main sur son visage, aussi lisse qu'avant, tout ravages effacés. Elle regarda autour d'elle, cherchant où elle pouvait bien être. Elle se mordilla les lèvres, nerveusement tout en tortillant une mèche de ses cheveux blonds qui lui tombaient sur le visage. Elle soupira doucement tandis qu'une peur douce commençait de se distiller dans son ventre, sensation familière et désespérante. Elle haïssait les lieux clos et le savait. Déjà une violente sensation de frustration et de panique se répandait en elle. Elle allait se relever pour tourner comme un lion dans sa cage lorsqu'une barrière de feu jaillit devant elle, menaçante. Elle se retourna, d'un pivotement du buste, se tourna de l'autre côté, rejeta sa tête en arrière le plus loin qu'elle put. Elle était encerclée. Complètement encerclée. Les murs de sa prison avaient disparu, remplacé par les flammes chaudes et vives. Qui, elle le constata avec une horreur indicible, se rapprochait lentement mais surement. Elle sentait des larmes couleur sur ses joues sans qu'elle puisse les retenir. Elle avait peur. Comme lorsqu'elle était enfant et qu'elle se réfugiait dans les bras de sa mère jusqu'à ce que celle-ci réussisse à la calmer. Alors que la chaleur commençait à la brûler atrocement tout disparu dans un éclair d'un noir si noir qu'il absorber la lumière tout autour de lui. A demi sonnée, elle ferma les yeux pour ne les rouvrit que quelques minutes plus tard. Et sursauter violemment devant le spectacle qui s'offrait à ses yeux. Trois formes blanches et vagues flottaient devant ses yeux, des esprits. Et, dans un moment de brève horreur elle reconnut ses parents qu'elle savait mort et... Nelthor....
Ellenwen se "réveilla" brutalement, retombant dans le trou noir qui durait depuis maintenant plusieurs mois. Mais pouvait-elle se dire qu'elle se réveillait ? Elle soupira intérieurement, aucun muscle ne lui répondait, elle ne pouvait pas ouvrir les yeux, ni la bouche d'ailleurs. La seule chose qui lui obéissait maintenant était son ouïe. Et ça n'avait pas toujours été le cas. Environ un an plutôt elle était sortie du néant, de son coma profond pour se retrouver ici, dans le trou noir où ses pensées ne s'éparpillait plus comme une bande de moineaux apeurés et où elle pouvait parfois en saisir une au passage pour y réfléchir. Et puis depuis quelque mois son ouïe était revenue, sans que personne ne semble s'en rendre compte. Durant de brefs moments de lucidité elle entendait et comprenait ce qui se disait autour d'elle. Tout les petits commentaires. C'est ainsi qu'elle avait appris que son coma durait depuis presque un siècle sans que personne ne comprenne pourquoi elle ne s'éveillait pas. C'était également durant un de ces moments qu'elle avait compris qu'elle finirait pas guérir, elle ne savait quand.

Tout était noir, tout était encore noir... Il n'y avait rien, il n'existait rien... puis, peu à peu l'étrange calme où reposait la jeune femme fut brisée par des murmures qui montèrent jusqu'à elles, d'abord tenus et sans consistance jusqu'à devenir suffisamment fort pour qu'elle perçoive le moindre des mots prononcés. Quelques secondes passèrent à nouveau avant qu'elle ne parvienne à comprendre les mots qui s'agitaient autour d'elle. Une nouvelle fois son coma se dissipait peu à peu pour redevenir une sorte de sommeil profond, une immobilité totale que seuls parvenaient à percer les bruits environnants.


Spoiler:


Dernière édition par Ellenwen le Ven 30 Oct 2009 - 12:30, édité 6 fois
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Message Sujet: Finwë | Mer 2 Mai 2007 - 20:20


Nouveau pouvoir : métamorphose
En devenant sage Ellenwen a acquis le pouvoir de se métamorphoser en n'importe quel être vivant de son choix (plante ou animal). Toutefois cela ne va pas sans contrainte. A l'exception de trois animaux (le tigre, le renard et l'aigle dont elle pouvait déjà prendre l'apparence sans dépense d'énergie) la moindre de ses métamorphoses lui coute une très grande dépense d'énergie qui augmente proportionnellement à la taille de l'être dans elle prend l'apparence aussi ne peut-elle pas le faire plus d'une fois en l'espace de quelques heures ( à savoir que si la dépense d'énergie est importante lorsqu'elle prend l'aspect de quelque chose la dépense est également importante lorsqu'elle reprend son aspect d'elfe). En revanche la métamorphose pourra être illimitée dans le temps. Elle ne peut pas non plus prendre l'aspect d'être d'une taille trop éloignée de la sienne ( le rat est la limite inférieure et un jeune dragon de la taille d'un grand cheval de trait la limite supérieure). Lorsqu'elle se métamorphose en dragon elle n'en possède pas les pouvoirs magiques et ne prendra que l'aspect de celui-ci.


Finwë



Identité :


Prénom et nom :Finwë

Race : Loup blanc

Âge : Nul ne le sait. Le lien qui l'unit à Ellenwen lui permet de rester en vie tant qu'elle l'est, à moins qu'il ne soit grièvement blessé et meure suite à ses blessures. Ce qu'il n'espère pas, ne supportait pas l'idée qu'Ellenwen puisse lui survivre et qu'elle souffre de sa mort.

Défauts :
-Très dur à supporter quand il s'y met
-Facilement moralisateur
-Un peu ronchonneur sur les bords
-Il a tendance à ne pas trop aimer ceux qui l'entourent.

Qualités :
-Profondément dévoué vers son amie il fera tout pour elle. Et elle le lui rend.
-Fidèle en amitié
-Calme
-Peu impressionnable

Projets d’avenir : Survivre à son amie et maîtresse et la protéger jusqu'à ce que l'un des deux meure.

Descriptions :


Physique :
Finwë est un loup blanc d'une taille plus que respectable. Ancien chef de meute il a gardé la puissance d'un jeune mâle d'environ trois ans dans toute sa force. Ses muscles fins se découpent sous son pelage blanc moucheté de tâches de noir. Ses yeux sont d'un gris métallique et froid, il lui arrive de faire peur rien qu'en fixant une personne. Il est aisément reconnaissable par une petite étoile d'un noir profond juste au dessus de ses yeux et par une petite tâche rose sur le bout de son museau.

Caractérielle :
Finwë est d'un caractère râleur. Il aime ronchonner et - s'il le pouvait - il hausserait régulièrement les épaules en pestant contre les humains, ces fous. Il adore faire la morale après avoir assisté sans rien dire à tout ce qui se passe autour de lui. Toujours très discret il sait se faire oublier quand cela l'arrange.
Toutefois sous ses dehors peu engageant il aime profondément Ellenwen et ses ami(e)s. Il serait prêt à tout pour aider quelqu'un.

Histoire :

Finwë leva la tête et aspira goulument l'air frais. Ses yeux percèrent la pénombre de la forêt. Il était bien. Il était chez lui, sur son territoire. Quelques heures plutôt un jeune mâle avait tenté de le défier et avait appris à ses dépends qu'on n'entrait pas aussi facilement que ça chez lui. Il leva le museau et s'apprêtait à hurler à la lune, narguant son rival déchu quand une odeur inconnue fut ramenée à lui par le vent. Il huma l'air et, à petits pas pressés, mécontents et inquiets il se dirigea vers ce qui sentait ainsi. Il eut la surprise d'arriver à ce qui lui tenait lui de refuge, un arbre déraciné qui formait un abri naturel. Il l'avait empli de feuilles chaudes et confortables. Une forme étrange y était recroquevillée, repliée sur elle-même et produisait un son bizarre. Elle sentait la terre, la sueur, la peur et l'épuisement. Mais elle n'avait pas l'air dangereuse. Il s'approcha doucement. La forme bougea, renifla puis se tourna. Son regard croisa le sien. Le loup aplatit ses oreilles en arrière inquiet l'espace d'un moment. Puis, étrangement quelque chose le rassura. L'étrange être à deux pattes avait le regard d'une louve. D'une louve bannie, terrifiée et d'une tristesse qui lui fit mal. Il s'approcha d'un pas, prudent. A présent il pouvait reconnaitre la forme. Il avait déjà vu de ses semblables, bien des lunes plutôt. Ils avaient parlé à son esprit, avait dit s'appeler elfes. Ils ne l'avaient jamais menacé alors qu'il grondait, menaçant, croyant à un danger. Il avança encore d'un pas. L'elfe était jeune, cela se voyait. Jeune et vulnérable. Elle tendit doucement sa main vers elle. Il sentit qu'il ne l'effrayait pas lui et que sa peur avait une cause plus ancienne, plus profonde et plus douloureuse. Il renifla la main qu'on lui tendait, hésita un instant. Soudainement il sentit une présence amicale près de son esprit. L'esprit de la jeune elfe. Elle le réconfortait sans mot dire, lui expliquant qu'elle n'était pas venu ici pour le chasser mais que c'était tout ce qu'elle avait trouvé pour se protéger des autres. Elle ne dit pas quels autres mais la douleur qui la traversa l'espace d'un instant le renseigna bien mieux que leurs noms. Il n'hésita plus et lécha la main tendue. Puis il s'avança, totalement en confiance cette fois, sentant que cette soeur louve avait besoin de son aide. Il la poussa doucement du museau. Elle retomba dans les feuilles avec un bruit sourd. Il vint se coucher à côté d'elle, sa fourrure la protégeant de la morsure du vent froid -elle ne portait pas de fourrure, aussi incroyable que cela puisse paraitre. Dans son esprit celui de l'elfe lui exprima une profonde gratitude. Elle était proche de sangloter. Il la sentit remuer légèrement dans son dos puis enfouir sans visage contre lui. Et peu de temps après il entendit son souffle devenir plus régulier et son esprit dériver loin du sien. Elle s'était endormie.

Le jour suivant vit naitre les prémices d'une grande amitié. Les deux apprenaient à se connaitre. Le loup fut surpris quand sa compagne -provisoire- tua un animal plus vite que lui. Si surpris que quand elle lui tendit timidement un peu de nourriture dans le creux de sa main il n'osa pas la refuser de peur de la vexer et d'ôter le frêle sourire qu'il avait vu apparaitre sur ses lèvres. Le deuxième jour ne fut qu'agrandir leur curiosité réciproque. Les jours qu'il avait prévu de passer avec elles devinrent mois puis années. Et, petit à petit, l'esprit du loup se transforma, insensiblement, probablement sous l'effet de la magie qui restait dans l'esprit de la jeune elfe et qui commençait à imprégner le sien après de longs jours pendant lesquels s'établissaient un fort lien mental. Son esprit devint plus vif, plus rapide. Ses pensées s'ordonnèrent. Et après de longues années, tout comme un dragon, son esprit ressemblait à l'esprit d'un humain. Et le lien qui avait commencé à unir les deux complices étaient devenus si fort que rien ne pouvait le rompre, que la mort... ou l'oubli. Ils dialoguaient longuement mentalement, se réconfortant mutuellement, compagnons inséparables, dragonnière et dragon un peu... particulier. Dès lors ils ne se quittèrent plus, jamais loin l'un de l'autre ils étaient parfaitement au courant de se que chacun vivait à travers leur lien. Finwë restait toujours auprès de son amie, attentif au moindre problème, à la moindre graine de tristesse qui pouvait germer dans l'esprit de l'elfe. Ils ne formaient plus qu'un seul être, à deux personnalités bien distinctes... et un peu conflictuelles.

Bien des années plus tard, des centaines d'années plus tard, lorsque Ellenwen perdit la mémoire le lien se rompit. Finwë, fou de terreur et de tristesse tenta de se réfugier et de demander de l'aide à Pierrot, le meilleur ami de celle-ci. Hélas la guerre régnait et celui-ci ne pouvait rien faire d'autre que de hausser les épaules. Il suivit alors Scoliro, trainant des pieds et désespéré. Il sentait sa raison de vivre fuir, il n'avait plus rien à faire si elle n'était pas là. Il se terra alors au plus profond d'un bois, refusant d'en sortir, de se montrer. Il ne pouvait pas chercher son amie, il sentait au plus profond de lui-même qu'elle avait changé, tant mentalement que physiquement, et qu'il ne la reconnaitrait pas. Il attendait donc qu'elle revienne avec pour celle certitude qu'elle vivait puisqu'il n'était pas mort. Ce fut Nuance, la dragonne à Grmin qui le trouva pendant que son dragonnier retrouvait la jeune elfe. Se fut grâce à leurs trois efforts conjugués que la "jeune" elfe retrouva la mémoire. Et que Finwë connut la plus grande joie de sa longue existence. Perdant toute sa dignité de vieux loup il se jeta sur elle comme un louveteau, sous les regards de ses aides , et la lécha jusqu'à ce qu'elle crie pitié en riant. Depuis il ne la quitte plus d'une semelle et la couve du regard.

Autre(s) :


Arme(s) : Ses griffes et ses crocs sont de redoutables armes. Demandez à tous les fonds de culottes qu'il a pu arracher...


Spoiler:


Dernière édition par Ellenwen le Ven 30 Oct 2009 - 10:43, édité 5 fois
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Message Sujet: Re: Ellenwen | Jeu 3 Mai 2007 - 18:59


Autre(s) :


Arme(s) :
Ellenwen porte peu d'armes sur elle, même en temps de guerre.
A l'épée elle préfère une dague forgée par les elfes au pommeau d'argent qu'elle porte en permanence au flanc, retenu dans un fourreau de cuir noir tout simple. Elle tient énormément à cette dague, un des rares souvenirs de ses parents -ils la lui avaient offertes pour un de ses anniversaires- qui lui reste et qu'elle puisse toujours garder auprès d'elle.
Elle porte aussi un magnifique arc elfique en bois d'if sculpté qui lui a été offert par Pierrot peu de temps après leur rencontre. Elle y tient également comme à la prunelle de ses yeux et ne le quitte pas.

Sac
:
Ellenwen ne se déplace jamais sans un sac en toile noir qu'elle porte soit en bandoulière soit simplement sur son épaule. Il contient toutes les affaires propres au voyage, quelques affaires de rechange, une lourde cape de toile noire ainsi que quelques affaires plus ou moins non indentifiées.

Ellenwen a également le don, depuis sa naissance, de se transformer en renard ou en tigre sans que celui lui coute de magie.
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Message Sujet: Re: Ellenwen | Ven 30 Oct 2009 - 10:53


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Message Sujet: Re: Ellenwen | Sam 21 Jan 2012 - 13:15


L'ellipse :


En bref :
  • Revenue du Royaume des morts, Ellenwen retourne à Ellesméra. Là, plusieurs rumeurs lui apprennent l'existence et la rumeur de Nuit. Ces rumeurs lui sont alors confirmées par Kellran qui lui apprend la disparition de Voengard et par Charlie qui lui apprend l'attaque de la première réunion inter-clan. Alertée, la reine lève alors aussitôt une petite armée d'élite, comprenant une cinquantaine de magiciens.

  • La troupe part alors dans le désert du Hadarac, commandée par Ellenwen, Charlie et Kellran. Accacompagnés de Laïaga, ils traversent les routes du Nomins et arrivent au coeur de la tourmente. Parvenue devant un spectacle auquel elle ne s'attendait pas, la reine des elfes prend conscience de l'ampleur de la situation. Elle décide donc de monter une deuxième expédition afin de mener des négociations avec les dragons sauvages n'ayant pas encore rejoint Nuit. Elle espère qu'en raison des liens millénaires entre dragons et elfes, elle pourra les empêcher de détruire les armées. Elle laisse donc le commandement de l'armée à Charlie, suppléé de Kellran et repart avec Laïaga dans le Du Weldenvarden.

  • Mais, de retour parmi les elfes, Ellenwen doit immédiatement faire face aux avancées léoniennes. Plusieurs petites troupes d'hommes tentent de pénétrer dans la forêt pour repérer les villes elfiques les plus proches. Mettant aussitôt les Älfakyn sur le pied de guerre, elle repousse l'invasion et apprend alors le massacre des troupes du Du Vanyali Ebrithil restées pour défendre leur territoire. Tant bien que mal, les elfes tentent d'empêcher la progression de l'Empire. Mais, harcelés jusque dans leur forêt, ils ne peuvent que protéger leur territoire.

  • Consciente que, dans le désert, personne ne connait encore la traitrise léonienne - l'Impératrice elle-même ayant évoqué la paix future entre les différents clans, Ellenwen tente plusieurs fois de leur faire parvenir un messager. Chacun est intercepté et tué. En désespoir de cause et à contrecoeur, la reine se résoud donc à faire appel à Laïaga, ancien dirigeant de l'Empire. Celui-ci réussit alors à traverser les lignes ennemis et parvient in extremis à transmettre l'avertissement. Toutefois, prévenue trop tard, l'armée du Du Vanyali Ebrithil ne peut éviter l'attaque et peu en réchappent.

  • Furieuse contre l'Empire, Ellenwen décide aussitôt un embargo et mobilise durablement les Älfakyn, les chargeant de tuer impitoyablement tout intrus posant le pied dans la forêt. Elle ouvre également les portes d'Osilon aux réfugiés de l'Alliance et leurs apportent toute l'aide dont elle dispose.

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