-On n’entre pas !
-Si on entre…
-Non on n’entre pas j’ai dit !
-Ouvre la porte si tu veux pas que je casse ton joli mur…
-Tu me prends pour un con ?! Dégage !

Je levai les yeux vers le garde qui se trouvait sur le chemin de ronde, au-dessus de la porte, me regardant avec ses yeux noirs, une arbalète pointée vers moi. Je souris doucement. Il ne voulait pas ouvrir ? Tant pis…Je levai la main droite, rassemblant de l’énergie en creux de ma paume, quand retentit un rugissement assourdissant.
Yarrock creva les nuages en piqué, passant à raz des rares soldats encore présents dans la ville, frôlant leurs heaumes. Je ris en voyant celui qui me refusait l’entrée sauter du chemin de ronde vers son coté du mur, sans même réfléchir à ce qu’il faisait.
Ma monture s’emballa et se cambra, proprement paniquée, je tentai de me retenir en vin et me retrouvai par terre tandis qu’elle s’enfuyait au galop.
Je poussai un soupir en me disant que c’était bien la peine que je refuse d’attendre Yarrock, si finalement le cheval s’en allait de lui-même.

*Tu en fais trop, Yarrock…
-Tu penses ?
-J’en suis sûr, tu vas les mettre de mauvaise humeur.
-C’est sûr qu’en explosant les murailles tu aurais fait bonne impression…*

Yarrock se posa derrière moi. Je trouvais qu’il était un peu abusé d’ainsi effrayer toute la garnison, mais bon, il s’était bien amusé, c’était toujours ça.

-Vous avez vu ce dont je suis capable !

C’était tout à fait faux, ils avaient juste vu Yarrock voler, mais ils avaient l’air bien préparés pour un peu de bluff…

-Ouvrez cette porte !

Moi qui espérais que nous tenions la ville et que les défenseurs se contenteraient de nous laisser entrer gentiment.
La porte grinça au bout de plusieurs dizaines de secondes, alors que je perdais patience. Elle s’ouvrit lentement, dans un nuage de poussière, ses énormes battants de bois raclant le sol de terre en y laissant de profonds sillons.

-Attends dehors…soufflai-je à mon dragon.

Il hocha la tête et s’éloigna un peu de la ville, puis s’envola, je le sentais faire des cercles concentriques autour de Cithri loin au-dessus de nous. Il était rendu invisible par les nuages bas qui rendaient l’atmosphère lourde. Pour ma part, je m’avançai au milieu de la grand’route de Cithri, traversant des quartiers abandonnés, jusqu’à une grande place avec un grand dragon et un grand magicien.
Svean, ses cheveux bruns foncés soigneusement coiffés, attendait là, à coté d’Askelaad, immense dragon qui me rappelait Yarrock de par sa taille, sauf qu’il était blanc.

-Ça faisait longtemps…dis-je. Tu t’es bien remis ?

Svean s’approcha de moi ; effectivement, il avait l’air remis. Pourtant il avait l’air d’avoir un problème, je ne vis pas quoi pendant quelques secondes, cependant c’était clair rien qu’à voir son expression.
Il fallut qu’il m’explique pour que je comprenne, et j’en conçus une certaine honte en me rappelant la scène en question. Si j’ai eu un jour l’occasion d’aider un ami, c’était ce jour-là, et j’en étais allé sans lui accorder un regard.
Pis, en le méprisant.
Svean avait la voix froide, dure, et moi je me taisais, comme un imbécile. Il est beau le maître dragonnier. Aider son prochain. Faire abnégation de soi. Je pourrais aussi bien n’être qu’un simple vagabond.

*Sottises.*

J’aurais aussi bien pu rester un Ombre, je n’aurais alors blessé personne, je serais simplement mort et Séïnna s’en serait chargé pour moi. Mais Séïnna était un Ombre, on aurait compris, on l’aurait traqué, on l’aurait tué, tout aurait été pour le mieux.

*Hérésies.*

Pourtant en même temps que je pensais ça je me disais que jamais je ne pourrais renoncer à la vie. Non, je l’aimais trop.

*Je préfère ça.*

-…commettais en faisant exactement ce que Gerwöz voulait ?

Je me tus encore une fois, ne trouvant de mot pour répondre, il n’y avait qu’une seule réponse, qui me brulait la gorge, mais après tout, il n’y a que la vérité qui blesse.

-Je suis un imbécile.

J’inclinai le buste d’un geste sec en y mettant du mien, me forçant à un peu d’humilité, pour une fois, tout en écoutant la suite de ce que mon ami avait à dire. Il avait raison, je le savais, même si cette guerre n’avait jamais vraiment explosé, elle était inutile.

-Pour arrêter cette guerre…Il suffit de convaincre les généraux de chaque camp…Ce qui est déjà fait, je crois.

Je me tus, laissant passer un silence, cherchant quoi dire. Je ne savais pas trop…

-Tu as trouvé quelque chose pour aider Althéa ? questionnai-je finalement, passant sous silence ma récente défection à Dras Leona.

-Oui.

Je haussai un sourcil, et éclatai de rire. Parmi tout le panel de compléments à sa tirade que j’étais prêt à accepter pour ma conduite pitoyable, tout ce qu’il me disait, c’était « oui ». Sur le coup, je fus trop étonné pour faire autre chose qu’en rire.
Je m’assis sur la margelle d marbre blanc, veinée de noir, à coté de Svean, trempant une main dans l’eau, distraitement, écoutant ce qu’il avait à me dire.
J’en étais venu à oublier Ellenwen. Mais si nous faisions ça, il fallait le faire après nous être débarrassés de Gerwöz, qui représentait une gêne non négligeable, notamment du fait de son pouvoir de vie et de mort sur Althéa.
Cependant cette guerre ne continuait qu’à cause de Gerwöz. Sans lui, moi et Ellen’ n’aurions jamais commandé, et la guerre n’aurait pas eu lieu.

-Ellenwen sera ravie de cesser le feu j’en suis certain…Et pour ce qui est d’occire Gerwöz, je suis ton homme, et plutôt deux fois qu’une. Je suis même prêt à partir maintenant, si tu es pressé, je n’ai rien à faire ici…

Je hochai la tête en écoutant Svean parler. Ses boucliers, à la base, étaient les siens, je comprenais qu’il sache les défaire, en toute logique, il était même le mieux placé pour le faire, vu que le sort parfait n’existait pas.
Je me relevai derrière Svean, portant mon regard sur la fontaine plutôt qu’Askelaad, jolie œuvre architecturale qui ne témoignait pas du tout de la pauvreté d’une contrée.
Je laissai Svean parler, l’écoutant exposer sa logique, à toute épreuve. Une attaque rapide et précise sur une cible prédéfinie, qui ne laisserait pas le temps à la cible de réagir. Une frappe préparée.
Tout semblait être au mieux, je ne voyais rien à redire, Gerwöz ne pouvait constamment nous surveiller, aussi aurions-nous l’avantage de l’effet de surprise, en plus de la puissance.
Une question cependant me vint…

-Il y a quoi pour défendre la Guilde ? Au-delà d’une dizaine d’Ombres ça devient un peu risqué…

J’espérais cependant qu’il y en ait moins que cela. Dix Ombres, cinq chacun…Ça passait encore, mais ce n’était pas une raison non plus pour leur courir dessus.
Quoi que…

[Magnifique l’idée du bouclier mental !]

J’écoutai les explications de Svean pendu à ses lèvres. Jamais je n’avais eu loisir d’observer un tel bouclier. En fait, c’était un phénomène d’ingéniosité, parfaitement imperméable à tout être vivant. Après, pour les attaques extérieures, il devait bien y avoir d‘autres choses, mais même sans ça, attaquer un bâtiment en restant à distance n’était pas la plus aisée des choses.
Ce qui était frustrant en revanche était que je me savais incapable de reproduire ce bouclier, alors que le moins que l’on puisse dire est que j’avais envie d’en être capable.
Mieux encore que le bouclier d’énergie vie pour se protéger d’une intrusion…
Cependant il était présentement plus utile de le traverser que de le recréer, et l’idée de me laisser endormir et contrôler m’inquiétait, bien que j’aie une totale confiance en Svean.
Il suffirait d’une flèche bien ajustée et c’en serait fini.
Risible, après huit cent ans de vie, e vraiment, vraiment effrayant. Mais il fallait bien prendre des risques quelques fois. Mon cœur se serra dans ma poitrine. Pendant une poignée de secondes, j’allais être complètement vulnérable, il n’y aurait plus que Svean pour assurer ma protection, mais moi, je ne serais qu’un pantin.

-S’il le faut alors je le ferai…J’espère que ça se passer bien…J’ai pas eu le temps de rédiger mon testament…

Je rendis son regard à mon ami. Un des derniers, en somme. Une dizaine d’Ombres, nous devrions pouvoir nous en sortir, à deux. Et peut-être même s’amuser un peu. Ça allait être un beau feu d’artifices au milieu de Dras Leona. Avec un peu de chance, les débris qui n’allaient pas manquer de voler s’arrêteraient avant de sortir des limites de la Guilde.

-Tout juste un échauffement…raillai-je.

Il m’aurait été impossible de libérer Althéa seul, comme si j’avais si stupidement tenté de le faire quelques temps auparavant. Face à dix Ombres, je n’avais pas une chance. Pas plus que contre le bouclier mental. A moins qu’ils ne décident gentiment de sortir un par un pour venir me combattre, mais bon…
Je souris de nouveau quand Svean me fit part de son idée. Je souris devant son incongruité. Je souris devant sa folie. Et surtout devant son attrait.

-En fait si je comprends bien, nous allons prendre une ville d’assaut, à deux dragonniers ainsi que deux dragons, face à une dizaine d’Ombres, qui ont un otage qui plus est, et une petite armée qui traine dans le coin…Je suis impatient d’y être !

Je cherchai l’esprit de Yarrock, que je trouvai instantanément, il devait s’y attendre. Je lui expliquai de manière concise la situation, en terminant en ces termes :

*Suis Askelaad et place-toi au nord de Dras Leona. Use de tout ce que tu as pour retenir nos adversaires, et…attends-nous. Si on meurt, vas-t-en, ne fais pas l’imbécile…
-Ne meurs pas…*

Je souris et me tus, me tournai vers Svean.

-Effectivement. On y va ?

Sans attendre de réponse, je concentrai mon énergie dans chaque parcelle de mon corps, et visualisai la campagne autour de Dras Leona. Le monde se délita dans un amalgame couleur de brique et bleu, disparut, reparut…Une cité…Dras Leona.

[Si tu veux poster a Dras vas-y, sinon je le ferai, mais je sais pas quand j’aurai le temps, ce soir si j’ai fini mes devoirs assez tôt^^]

[Merci^^]

Laïaga avait confiance en moi, et c'était le principal, tout se passerai au mieux, il y aurai juste un intervalle de temp ou il faudrait faire trés attention, et ce pour eviter la mort de deux Dragonnier, et la continuation d'une guerre qui diviserai encore l'Alagaësia.

"Tu n'en aurai pas besoin" dis-je en esquissant un sourire"Je serai prudent, et puis a moin d'arriver a 10 ombres ils n'auront aucune chance" continuais-je avec un air craneur, et bien que ça ne soit pas la vérité, le fond de ma phrase était vrai, il en allait de nos vie, je n'allais pas me jeter dans la gueule du loup sans avoir prevu quelques coup d'avances...

"Ouais, une...mise en bouche dirons nous!"

L'idée d'affronter en duel une dizaine d'ombre a deux -tout exitante qu'elle soit- m'effrayait un peu, il faudrait se montrer rapide et manier la magie avec précision.

-En fait si je comprends bien, nous allons prendre une ville d’assaut, à deux dragonniers ainsi que deux dragons, face à une dizaine d’Ombres, qui ont un otage qui plus est, et une petite armée qui traine dans le coin…Je suis impatient d’y être !

Je sourit, exposé comme ça, mon idée semblait bien folle, en effet prendre Dras Leona d'assaut, ville de la Guilde gardée comme une forterresse, entrer par effraction dans un des lieux les plus gardés de l'Alagaësia, et le plus dangeureux, affronter en passant des sortileges puissant, des ombres, une armée de soldat, et le tout contre la montre afin d'éviter de perdre Althéa. Car il serait bete que la personne que l'on aille sauver se fasse tuer...

"Heuuu, c'est un bon résumé! Dit comme ça, ça ne parrait pas vraisemblable, mais si on allait se pointer avec une armée, nous aurions plus de mal je pense."

Laïaga se tut un instant, le temp -pensais-je- de contacter Yarrock, ce qu'Askelaad me confirma bientot quand Yarrock le rejoignit. Puis il ajouta:

-Effectivement. On y va ?

Je n'eut pas le temp de lui répondre que déja il était partit. On ne le changerai pas...Je me concentra afin de me teleporter, etendit mon esprit une derniere fois...et constatai qu'une dizaines de personnes se dirigeait vers moi, elles avaient une Aura puissante, et se deplaçait vite. Je fronçat les sourcil, deja une sillouette arrivait sur la place, tendant un bras vers moi alors qu'une boule d'energie brillante fusait dans ma direction...Un Elfe pensais-je juste avant de me teleporter, laissant les créatures derriere moi. Ainsi, comme le Némésis l'avais demandé, ils étaient revenus...et cette fois ci, il me faudrait plus qu'un clone pour les arreter...


[J'ai pas le temp de poster maintenant, je reviens dans la soirée, si tu n'a pas posté, je posterai.]