Quand Yotacan aux cheveux d’or apparut au sommet de la principale tour du Concile des Ombres, il ne fut pas surpris des vents forts qui le fouettèrent instantanément. Il prit cependant le parti de tenir fermement Marek pour éviter que celui-ci ne perdre l’équilibre et ne fasse une chute tout ce qu’il y a de moins enviable. De leur poste d’observation, les deux hommes pouvaient embrasser toute la Dras du regard. Yotacan observa longuement les allées droites et franches et les murailles en étoile de la cité et en sentit sa détermination renforcée. Il savait que partout ailleurs ils étaient le Mal, les Bêtes, ceux qu’il fallait absolument abattre, ici, à Dras Leona, la Guilde des Ténèbres était au centre de tout. La Guilde qui avait modernisé la ville, fait creuser des égouts et des caniveaux, reconstruit les taudis des miséreux, amené l’eau et une nourriture saine dans presque toutes les demeures, et remmené le taux de criminalité en-dessous de la moyenne de l’Alagaësia. Yotacan croyait réellement en la Guilde. Et il craignait que le Concile ne vienne gâcher tout ça…
De leur piédestal au-dessus du monde, Yotacan pouvait aussi voir le lac Leona, les arsenaux Drasois, mais aussi le terrible champ de bataille qu’avaient laissé Svean et Laïaga. Et celui-là avait maintenant rejoint leurs rangs…Après avoir ravagé toute une portion de monde. Il faisait sombre sur ce champ de bataille, il y avait comme une ligne de démarcation au-delà de laquelle on aurait dit qu’il faisait nuit. C’était comme un mur d’obscurité qui engonçait le lieu terrible.

-Nous sommes au sommet de la plus grande tour du Concile, déclara Yotacan à l’ex-prisonnier. Loin sous nos pieds se trouve la cellule dans laquelle vous vous trouviez. Le Concile des Ombres n’est pas très étendu en tant que bâtiment, mais il y a bien des choses à y faire, c’est pourquoi nos bâtiments s’élèvent toujours plus vers les cieux, nous rajoutons de l’espace.

Le vent faisant voler ses cheveux dans son dos et devant ses yeux, Yotacan marmonna une paire de mots, et une bulle de quiétude se forma autour de lui. Il rallia une ouverture, un trou dans le sol d’où partaient des escaliers en pierre, et qui permettait de quitter le sommet de la plus grande tour du Concile, terrasse circulaire marquée d’un pentacle hautement complexe et cerclée d’arcades donnant sur le vide. Du sol, on avait l’impression qu’un escalier en colimaçon partait de cette plateforme et descendait jusqu’au sol en s’élargissant, mais en réalité, ce n’était que la tour qui s’évasait vers sa base, et l’effet d’escalier était seulement esthétique.
Le seul vrai escalier était celui qu’empruntait Yotacan. Il s’arrêta un instant pour vérifier que Marek le suivait. Normalement, ils allaient bien vite rencontrer une sentinelle.

Yotacan sentit soudain le froid de la peur l’envahir quand un rire qu’il redoutait d’entendre déchira l’atmosphère. Il se retourna et observa l’Ombre qui venait d’apparaître. A part sa dague, Yotacan n’était pas armé, et Rasapa avait une épée et une longue expérience des champs de bataille. Yotacan n’avait jamais été, comme on pourrait le croire de la part d’un Ombre, un grand bagarreur. Il était plutôt du genre à laisser trainer ses oreilles, à glander des informations, de ci de là, ce qui expliquait sa position dans la hiérarchie du Concile, cependant, on avait tendance à le croire plus puissant qu’il ne l’était.
Bref pour faire simple, il était convaincu de n’avoir aucune chance face à Rasapa. Il se plaisait à croire qu’il était plus important, plus intelligent, plus vif, plus central, mais voilà, il semblait que toutes les situations se résolvaient finalement par la violence, si bien que le blond était lésé.
Un éclair indéfinissable traversa l’espace. Yotacan ne put le voir avec ses yeux, mais il avait senti l’esprit de l’assassin qui attaquait Marek, et laissa faire. Le dragonnier saurait se débrouiller. Un non-mage n’avait aucune chance face à lui, tout simplement.
L’Ombre se retourna lentement pour fixer Yotacan. Il regarda l’intendant du Concile dans les yeux. Il le fixa de son regard bleu comme les cieux. Sa bouche s’étira en un mince sourire tandis que le vent faisait battre les basques de son manteau brun.

-Une belle journée pour mourir non ? Rasapa des Ombres. Le soleil brille et nous regarde, les nuages comme au cirque se prélassent dans l’attente du sang. Tous proches. Tu les entends, Rasapa, dis ? Je sais que non, tu n’entendrais rien de si…subtil.

Il lui fit un clin d’œil. Malgré la peur. La terreur même. Et disparut, pour réapparaître juste derrière Rasapa. De là il lança une boule de feu droit sur le dos de son adversaire, pourtant convaincu que ça ne servirait à rien.
Plus bas dans le bâtiment, l’assassin du Concile reçut un sortilège visant à briser sa nuque, le genre de sortilège imparable sans être magicien soi-même, et Yotacan ne voyait pas comment un simple assassin pourrait survivre, si tant est que les sorts de Marek ne l’avaient pas déjà tué.
Marek, justement, entendit, toujours en même temps, la voix de son ex-geôlier dans son esprit, la voix légèrement haletante de quelqu’un d’essoufflé.

*Courez, Marek Krayt, dit la voix de Yotacan. Courrez, je veille.*

Plus haut sur le sommet de la tour, un instant durant, même pas une seconde, le corps de l’Ombre aux cheveux couleur des blés sembla perdre consistance comme une nappe de brume, avant de recouvrir son intégrité. Mauvais signe, pensa Yotacan.

[Pour moi c'était Rasapa que j'avais emprisonné -_- Je voyais personne d'autre de présent près de nous... Edit stp]

[Laiaga ses exactement sa, en gros il y a des disques d'énergies qui foncent vers Yatocan, Rasapa ses téléporté derrière Marek avant de transformer l'Escalier en Toboggan qui se finit en pentacle d'emprisonnement. En Gros Rasapa est rendut un peu plus loin de Marek vu qu'il a glissé. Et l'autre ombre et Sorcier s sont éléporté.]

Yotacan ne comprit pas bien ce qui motiva Marek pour lui donner de l’énergie. Il eut l’impression que le dragonnier lui faisait confiance, ou l’estimait, d’une certaine façon. Ce qui était irrationnel, ils étaient ennemis, exit la situation actuelle très particulière.
En fait, il était certain que Marek faisait une erreur, et le lui aurait dit, s’il en avait eu le temps. Mais il dut s’absorber dans le combat, comme prévu, sa boule de feu manqua Rasapa, qui riposta par la frappe combinée de plusieurs disques d’énergie. Yotacan se dit qu’il était inutile de tenter de les éviter, ce serait reculer pour mieux sauter, et de l’énergie perdue. Il eut un spasme quand les lames le traversèrent, et disparut, comme une nappe de brouillard emportée par le vent.
Mais Yotacan n’avait pas dit son dernier mot. Il savait précisément ce qui se passait dans l’escalier, l coup de Rasapa, et le pentacle d’emprisonnement. Yotacan, d’une certaine façon, prouvait son omniscience à l’intendant du Concile. Que cet espèce d’abruti comprenne qu’il ne laisserait pas tomber.

*Marek, lancez un sortilège devant vous, une sphère d’énergie ou une lame d’air condensé qui dévalera la pente et se plantera dans le sol à l’endroit où l’escalier reviendra.*

Marek lui obéirait, comme le stipulait son engagement, et son sortilège aurait pour effet de faire exploser une partie, même infime, du sol, à la fin de la glissade, et le pentacle perdrait son intégrité et deviendrait caduque. Pendant ce temps, issus de l’esprit de Yotacan, deux créatures semblèrent jaillir de l’ombre, devant et derrière Rasapa.
Elles ressemblaient à de très gros tigres avec une crinière de lion, mais composée de piques d’acier, ils avaient la peau nue et rouge, et leurs dents acérées dépassaient de leurs gueules, leurs yeux flamboyaient comme des charbons ardents et leur queue fine battait l’air comme un fouet, leurs longues griffes leur permettaient de ne pas glisser.
Celle qui se trouvait devant l’intendant rugit, un cri perçant à vous vriller les tympans, tandis que celle qui se trouvait dans le dos de Rasapa fit jaillir un essaim de ses pics de métal vers l’Ombre dans le but évident de le tuer.
Leurs contours semblaient indistincts, comme l’été quand la chaleur donne l’impression que les chemins se déforment. Il était ainsi impossible de nier qu’elles soient des créatures du feu…

[Bon, ses juste pour vous signaler que je serai absent pendant la semaine qui s'en vient. Donc ne vous inquiétez pas si je ne répond pas pendant la semaine prochaine.]

[Bien le coup du toboggan escalier, alors que j'ai quitté l'escalier -_- enfin bref je vais faire avec]
Bon ben j'attends encore une soirée au cas ou Brex répondrait avant de partir et sinon tant pis...
Au fait Marek ca te dérange pas si on rejoint le groupe venu secourir Tenel Ka (je sais plus si je te l'ai déja demandé) ? Tu vas avoir l'heur de voir le Concile se faire démonter la gueule...

Le sorcier et l'Ombre avait disparu, volatiliser, ce qui laissait le champs libre à Marek, qui fit disparaître Malak, se rassasiant de l'énergie de son monstre.
Il déboucha sur un autre escalier, il commençait à décendre quand le sol devint lisse, les marches dispararurent, et il fut entraîner en bas. Il entendit alors la voix de Yotacan dans sa tête. Il devait lui obéir, il avait préter serment. Il lança donc:

Thrysta vindr!

Une sorte de lame de vent, comme son sauveur lui avait ordonner, alla se planter là où il fallait. Marek ne savait pas en quoi cela consistait exactement, mais bon, il continua sa course à travers les dédales du Concile. Mais où était la sortie?

[Bon désolé pour l’attente donc.]

Le pentacle fut brisé dans son intégrité par les lames de Marek. Ainsi quand celui-ci arriva au pallier où il aurait dut se faire emprisonner, il n’en fut rien, le dragonnier put se réceptionner sur ses pieds. Soudain de l’ombre juste derrière lui sortit le mage blond, silencieux comme un félin. Il semblait même se mêler aux nappes sombres dans les recoins de la pièce. Ils se trouvaient à un étage intermédiaire, ici il n’y avait qu’un couloir chichement éclairé donnant sur des salles fermées de lourds portes de bois, on y menait des expériences d’alchimie, mais l’intérêt de la tour n’était pas là.

-Continuez à descendre, Marek, intima l’Ombre en faisant en sorte de se placer entre l’escalier arrivant du haut et le dragonnier. Vite !

Yotacan jeta un coup d’œil nerveux vers les degrés transformés en toboggan, mais il n’y avait rien à voir dans cet escalier en colimaçon, il ne pouvait que se contenter de se demander combien de temps ses petites créatures retiendraient l’intendant du Concile.
Alors que Yotacan se matérialisait en esprit un plan du Concile et faisait ressortir le chemin menant à l’accès caché pour la Guilde, il entendit un bruissement, et sut immédiatement qu’il n’y avait rien à voir avec un souffle d’air.

-Sainte merde…

Le retour du sorcier. Yotacan attrapa le dragonnier par le col et, s’aidant de magie, le tira violemment en arrière, mais rien ne se passa. L’Ombre se demanda s’il n devenait pas fou quand il perçut le mouvement. Des filaments d’ombre, des évanescences de noirceur fusèrent sur lui comme autant de tentacules ténébreux qui tentèrent de l’embrocher. L’instant d’après Yotacan avait disparu et Marek se retrouvait de nouveau seul.

*C’est un esprit. Contenez-le, Marek Karayt, je vais me charger du sorcier qui l’invoque. *

En fait Yotacan s’octroyait le bon rôle. Mais il était clair que la cible du sorcier était le dragonnier, et envoyer Marek tuer l’invokeur n’aurait que lui faire courir plus de risques encore. C’est ainsi que Yotacan ne fut plus à côté du dragonnier, et à côté, l’assassin de Rasapa ressemblait à un éléphant dans un magasin de porcelaine.
Le dragonnier eut l’heur de voir des serpents de ténèbres ramper au sol et entreprendre de lui sauter dessus. Au même instant, une forme vêtue d’un long manteau rouge au visage masqué par une capuche et grande de moins d’un mètre cinquante sembla apparaître de nulle part et dans un sifflement fonça vers Marek, donnant un coup d’un sabre qui semblait fait de lumière. Une des portes du couloir émit un bruit d’explosion et trembla sur ses gonds.

Rasapa----

Un sifflement sortit de mes lèvres, un sifflement admiratif. Les deux créatures devant et derrière Rasapa était très belles de superbes créations, et invocations. Mais hélas vraiment trop stupide. Alors que la première semblait vouloir émettre un rugissement pour soit effrayer l'ombre ou le déconcentrer l'autre l'attaqua rapidement. Hélaspour les deux aucune de leur attaques ne firent leur effet. La première avec son cri eut plutot l'Effet de réveiller le concile, leur apprendre qu'il se passait quelque chose. Maintenant se n'était plus seulement deux Ombre et un sorcier mais plustot le concile qui fondait vers eux. Le deuxième avec ses pics ne servit pas vraiment plus à grand chose car d'une bulle d'air comprimé sous ses pieds qui éclata Rasapa fut propulsé derrière les deux bestiole, maintenant hors de sa portée. Il ne voulait pas perdre de temps inutile à essayer de les vaincre. Il déplaca plutôt un pentacle du concile juste en dessous des deux animal. Une copie exacte, un pentacle de téléportation, avec laquelle sont autre joint avait été depuis longtemps tracé. Un chemin menant au lac Leona. LEs deux créatures se retrouvèrent en un instant dissipé par la magie du pentacle et tombèrent dans les tréfonds du lacs. Le pentacle fut détruit et Rasapa repris sa course contre la montre pour rattraper les fugitif.

Une boule d'air comprimé traversa à travers la pièce pour aller finalement toucher le dos de Yatocan et exploser en même temps. Le couloir vibra sous le choc qui se produisait autour. Le concile avait été alerté et il arrivait. Les système de défense de celui-ci se mettait en place. S'évader du concile, il fallait être fou pour tenter un tel exploit. Le sorcier qui attaquait Marek avait de nouveau el champ libre. Devant Yatocan se tenait maintenant un Ombre du concile, un homme forgé et rompus au combat. Il y avait à ses coté des espèces de créatures fait de roches et de pierres. Elles se tenait sur deux pattes, en fait elle avait un corps humain mais elle était coplètement constitué de roche. Un pentacle sous chacune d'elle vibrait. Le sorcier et l'Ombre qui avait disparu était de retour et menait un assaut contre Yotacan.

[Bon allez, ça commence à devenir long…]

Tout se passa ensuite très vite. Les créatures de Yotacan disparurent dans le pentacle, mais simplement parce que l’Ombre aux cheveux de blés le voulut bien. En effet, elles n’étaient elles aussi qu’illusions, comme presque tout ce que faisait ce magicien.
Il n’en allait pas du tout pareil pour Laïaga. On ne vit d’abord rien, c’était un courant d’énergie qui remontait les escaliers de la grande tour, les meilleurs des magiciens présents pourraient le sentir, mais personne ne pourrait le stopper.
Et puis l’énergie prit corps sur le pallier d’un étage. Marek Krayt allait y affronter des entités démoniaques, des esprits. Il les aurait sans doute vaincus. Du sol jaillit un humanoïde composé d’une énergie couleur émeraude, un golem informe qui de ses bras secoua la trame du monde. Un revers, un imperceptible mouvement, et il ne resta des esprits qu’un souvenir emporté par une puissance bien supérieure.
Le bras de l’entité émeraude s’étendit, comme une pâte visqueuse, une main se formait lentement, les doigts poussant, boudinés, émergences de jade sur des mains couleur d’espoir. La boule d’air vint percuter la dextre de l’être d’énergie qui fut secouée par une vague. Mais Yotacan ne fut pas inquiété par le sort de Rasapa.

-La voie est libre, Marek Krayt, déclara l’entité d’énergie avec une voix caverneuse. Au nom de Laïaga Sin’Saïan, je vous demande de rejoindre la cour, au bas de cette tour. Tous ceux qui auraient pu s’interposer ne sont plus.

En effet, l’ascension de l’être d’énergie, qui n’avait rien d’une invocation au sens sorcier du terme, ne s’était pas faite sans sang. L’avatar de Laïaga disposait de toute la puissance que lui allouait son maître. Et ça faisait beaucoup…
Yotacan était en mauvaise posture. Il ne le resta pas longtemps. L’avatar traversa l’espace qui le séparait de l’Ombre et prit corps entre celui-ci et ses agresseurs. Un tourbillon de ses bras disproportionnés et les êtres de roche furent réduits en poussière. Trop puissant. Trop rapide. Il en alla de même pour le sorcier qui se retrouva avec un trou béant dans le torse.
Puis l’avatar humanoïde se brouilla en un cyclone émeraude et engloba Yotacan, puis sembla disparaître. L’avatar avait cet avantage sur tous que pour rallier de point, il n’avait pas besoin de parcourir toute la distance les séparant.
Il reprit sa forme humanoïde au sommet des escaliers les plus proches et y déposa l’Ombre.

-File et suis Marek, lui dit-il, je couvre tes arrières.

Il restait à combattre Rasapa et un autre Ombre inconnu. Ceux-là allaient peut-être lui donner un peu plus de fil à retordre que le menu fretin, mais il ne doutait pas de pouvoir les envoyer rejoindre leurs ancêtres. Maintenant que ceux qu’il devait protéger avaient fui, il allait pouvoir laisser éclater sa formidable énergie.

[Marek tu peux poster directement dans le topic « plus proches de l’évasion » de Dras stu veux.]

[Ok Chef! J'ajouterais même un "aaaaah enfin^^"']