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La route est longue pour les immortels...

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Abysse Yclette


Nombre de messages : 2466
Âge : 31

http://abysse-yclette.deviantart.com/

La route est longue pour les immortels... Vide

Abysse Yclette
Représentante de l'Equilibrium
Message Sujet: La route est longue pour les immortels... | Jeu 27 Aoû 2009 - 17:34


[ce rp se passe après l'attaque de la mafia Surdaine avec Liam et ses petits compagnons. Il s'agit d'un rp transitoire jusqu'au Du weldenvarden (quand j'en aurais l'accès) ]

Une ombre avançait entre les dunes du désert. La chaleur insupportable et la forte luminosité renforcée par la réverbération du sable rendait la silhouette difficile à discerner. L'étranger s'arrêta dans l'ombre d'une dune. Abysse défit une partie du châle bleu nuit qui masquait son visage et porta une gourde à ses lèvres. Elle ne contenait plus d'eau. La jeune femme se retint de lâcher un juron et s'assit à même le sable posant le bâton, où plutôt la faux, qui l'aider à avancer dans le sable mou et trompeur.

La jeune femme avait troqué son arc d'if contre une longue cape bleue nuit ainsi qu'un turban afin de ne point trop souffrir des climats arides et capricieux qui infestaient le désert du Hardarac. Cependant, elle n'avait pu se séparer de son carquois et de ses flèches. D'ordinaire peu matérialiste, Abysse affichait un profond attachement pour ses flèches. Chaque pointe et empennage contenait son lot de souvenir. Des souvenirs de sa vie d'avant. Sa vie avant de devenir un guerrier errant.

Cela faisait neuf jours qu'Abysse avait quitté le Surda, ayant réglé les affaires qui l'attendaient là bas, et avait pris route pour la forêt des elfes, le Du Weldenvarden. Elle n'était guère pressée d'arriver là bas. Beaucoup de révélations l'y attendaient et elle comptait prendre son temps pour s'y préparer. Jusqu'à maintenant, lors de sa traversée du désert, la jeune femme avait rencontré quatre tempêtes de sables et nulle âme qui vive dotée d'une conscience.

Abysse prit une poignée de sable qui s'étendait partout autour d'elle et entrouvrit les doigts, faisant glisser lentement les grains brûlants dans sa main. Elle ne comptait pas s’attarder longtemps et allait bientôt reprendre sa route. Il lui fallait marcher jusqu’à ce que la nuit tombe, là, elle déciderait soit de bivouaquer, soit de continuer sa route. Tout dépendrait de sa fatigue et de son appétit. Pour le moment, la jeune femme avait soif. Elle posa une main sur le sol et prononça quelques mots en ancien langage. Sondant le sol avec son esprit, elle sentit de l’eau couler à quelques centaines de mètres de profondeur. Le sort qu’elle venait de lancer la fit dériver de son cours afin de remonter à la surface. Abysse emplit sa gourde et but quelque gorgée. Le sort avait sérieusement entamé ses réserves. Ce soir, elle bivouaquerait, elle serait certainement exténuée mais elle n’aura pas le droit de baisser sa vigilance. Même dans le désert il fallait se montrer prudent, les sens toujours aux aguets. Les bêtes potentiellement dangereuses s’y faisaient rares mais mère nature y était particulièrement redoutable.

La jeune Or’hen se releva et reprit sa route, à pas lents et mesurés. Il fallait faire attention où l’on posait ses pieds de peur de glisser sur le flanc d’une dune ou même peut-être pire…
Dans quelques jours, elle parviendrait à la rivière edda qui marquait la limite du Hardarac. Il fallait avouer que la jeune guerrière n’empruntait pas le chemin le plus court et le plus aisé pour se rendre à Ellesméra, cité reine des elfes. Elle n’était pas pressée. Après tout, elle avait toute l’éternité devant elle. Tel était sa destinée, Gaër’oc mi-elfe, mi humaine, échappant aux aléas du temps.

Une fois parvenue à la rivière qui prenaient sa source au cœur des montagnes du Beors et qui traversait désert et forêt, Abysse tenterait de trouver un village d’Urgal. Ces derniers étaient particulièrement difficiles à dénicher mais la jeune femme aimait la compagnie de ce peuple guerrier. Elle y trouverait sûrement quelques adversaires à sa mesure. Elle ne s’y attarderait que le temps d’une halte et de quelques défis.

Elle avait déjà remporté quelques duels à mains nues contre des Urgals et son nom était connu de beaucoup d’entre eux. Cela pourrait paraître impressionnant de la part d’une jeune femme mais Abysse était une Or’hen, une guerrière avertie qui plus est. A moitié elfe, elle était particulièrement agile et véloce. Le sang d’Or’hen qui coulait dans ses veines lui procurait une taille tout à fait respectable autant chez les humaines que chez les elfes ainsi qu’une force largement supérieure à celle d’un homme. De ce fait, Abysse pouvait rivaliser avec les Urgals en termes de combat à mains nues. Cependant, elle était tout à fait consciente qu’elle ne pourrait jamais vaincre, sans arme, un Kull. Autant s’attaquer à un ours des cavernes avec un cure-dent en guise d’arme ! C’est pourquoi la jeune femme ne restait jamais bien longtemps auprès de ces hommes-taureaux. Elle en vainquait souvent un ou deux et ensuite un Kull lui proposait un duel. Abysse devait alors décliner avec toute la politesse et la cérémonie dont elle était capable afin de ne pas finir en bouillie pour orgolet et de ne pas froisser la dignité des guerriers taureaux.

Le soleil commençait à se dissimuler derrière l’horizon bosselé et couvrait les dunes de sable d’une teinte vermeille. Le ciel prenait des nuances orangées tandis que la lune s’élevait déjà haut dans le ciel. Abysse regrettait d’un léger vent ne puisse pas lui apporter un peu de fraicheur. Elle essaya la sueur qui lui coulait dans les yeux, retenue à moitié par ses sourcils, d’un revers de sa longue et lourde cape. La jeune femme repensa alors aux évènements qui l’attendraient une fois parvenue en territoire elfique. Rien n’était jamais certains avec ses êtres capricieux et elle ne savait comment elle serait accueillit là bas. Ce qu’elle appréhendait le plus, c’était sa rencontre avec celle qui l’avait mise au monde. Sa mère. Ce mot sonnait creux et résonnait dans l’esprit de la jeune femme. Cela ne voulait absolument rien signifier pour elle. Elle n’avait connu que l’amour rude et peu délicat de son père, il n’y avait eu que lui pour l’élever.

Elle ne connaissait rien à la douceur d’une mère. Beaucoup d’enfant parlaient des cheveux soyeux et des mains douces de leur mère lorsqu’elle était toute jeune. Elle faisait semblant d’ignorer leur propos et se convainquait que l’amour de son père lui suffisait amplement. En fait, son père, était souvent absent, occupé à traquer, chasser et à surveiller la forêt. Les seuls moments de complicité qu’ils partageaient étaient lorsqu’elle l’accompagnait à son travail de trappeur. Le reste du temps, il était souvent absent et lorsque sa présence emplissait leur petite demeure, son regard et son esprit étaient toujours absents.

Très vite, Abysse s’était mise à ignorer l’absence d’une mère et de son amour à ses côtés. Elle se disait que la présence de son corps suffisait à combler ce manque. Cependant, elle ne jouait qu’avec des garçons lorsqu’elle était enfant et ignorait les fillettes de son âge. Elle ne les comprenait décidément pas. Abysse n’arrivait à interpréter les comportements des petites filles qui imitaient leur mère et les « femmes » du clan.

La période qu’on appelle la puberté fut particulièrement difficile à accepter et à gérer pour elle. Ne connaissant que l’univers des garçons de son âge. Elle ne savait comment interpréter les changements qui s’opéraient dans son corps ni même les regards étranges que lui jetaient les jeunes garçons avec qui elle jouait en temps normal. Eux aussi grandissaient et prenaient une voie complètement différente de la sienne. N’acceptant pas son corps changeant, Abysse dissimulait ses nouvelles formes sous des vêtements de garçons amples. Une fois par mois, elle se maudissait de devenir femme et se sentait totalement souillée.

Elle voulait être un garçon, un homme et non une « femme » ! Elle ne savait comment une femme devait agir. Elle voulait être sale, faire des blagues complètement déplacées, chasser et se vanter de ses exploits auprès des hommes du village. Non, Abysse ne voulait pas apprendre à devenir séduisante, elle ne voulait pas de toute ses futilités dont s’affublaient les femmes du clan. Abysse refusait de porter des robes inconfortables et préférait les troquer contre une borne armure qui lui serait secourable !

Ainsi, cette période fut particulièrement difficile à accepter pour la jeune femme. Elle n’avait jamais eu de modèle féminin à mimer, à singer afin de devenir elle-même une femme. A cette époque, elle haïssait l’absence de sa mère. Elle ne comprenait pas pourquoi cette dernière l’avait abandonné, l’avait délaissé et ignoré. Une rancœur amère ampli l’esprit de la jeune femme sur ces souvenirs.

Et puis, le temps s’était écoulé, lentement, imperceptiblement il avait atténué les douleurs du passé. Abysse avait accepté tant bien que mal son corps changeant et la nouvelle condition qui en naissait. Elle était une Gaër’oc, homme ou femme, cela ne pouvait rien y changer. Elle avait fini par se convaincre que sa mère avait eu une bonne raison de ne pas être à ses côtés pour l’élever et qu’un jour elle découvrirait bien pourquoi. Abysse avait muri et les souffrances du passé ne l’importait guère, elle les avait acceptées comme faisant partie intégrante d’elle. L’histoire des êtres forme ce qu’ils sont, pour rien au monde, elle ne voulait changer son passé de peur de perdre elle-même ce en quoi elle croyait.

Le chaman, lors de la cérémonie du passage, lui avait expliqué qu’elle devait devenir une guerrière errante car son esprit demeurait instable au cœur du clan. Les eaux de son âme ne pouvaient trouver leur équilibre parmi eux, elle devait voyager, partir et découvrir afin de trouver la paix dans son esprit. Abysse n’avait pas saisi la signification de ces mots à cette époque mais le temps et ses voyages lui avaient permit de comprendre un peu mieux la vérité et le sens des paroles du chaman. La jeune femme sentait en son fort intérieur que la rencontre avec sa mère elfe lui permettrait de s’approcher du but de son âme. Elle pourrait comprendre un peu mieux sa propre existence face à l’absurdité de sa pauvre destinée et trouver sûrement une part d’équilibre.

Abysse s’arrêta. Elle chassa les pensées qui assombrissaient son esprit. Elle avait eu le temps de penser milles fois à tout ceci, durant près d’un demi-siècle. Il était pour elle de se poser et d’installer le campement pour la nuit. En effet, le soleil avait disparu derrière les dunes du Hardarac. Elle se sentait éreintée et particulièrement lasse de ses journées à marcher sans répit dans un paysage monotone et répétitif. Heureusement qu’elle avait un bon sens de l’orientation car rien dans le décor qui l’entourait ne pouvait lui permettre de se diriger.
La jeune femme s’assit, mangea un peu de pain et but quelques gorgées d’eau puis plongea dans une transe à moitié éveillée parcourue de rêves insolites.
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Abysse Yclette


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Abysse Yclette
Représentante de l'Equilibrium
Message Sujet: Re: La route est longue pour les immortels... | Dim 13 Sep 2009 - 12:04


Plutôt matinale, Abysse se leva bien avant l'aube. Elle étira ses muscles endoloris par la nuit passée allongée à même le sable. La jeune femme commençait à détester ce maudit désert et ces dunes à perte de vue. Bien décidée à rejoindre la rivière au plus vite et à quitter ces stupides grains de sable.

Avant de reprendre la route, la jeune Or'hen devait puiser un peu d'eau. A l'aide de quelques mots en ancien langage, elle pourrait extraire l'eau profondément enfouie dans les sous-sols. Avant cela, elle devait sonder le terrain afin de repérer une quelconque réserve conséquente d'eau. Les yeux clos, concentrée sur son exploration souterraine, Abysse oublia l'espace d'un instant le paysage désertique qui l'entourait, la chaleur qui annonçait l'aube et le sable qui brûlait les yeux et la gorge.

Il y avait suffisamment d’humidité dissimulée de parts et autre dans le sol pour remplir entièrement sa gourde. C’est alors que la jeune femme tomba sur une chose insolite. Parmi tout le sable qui recouvrait se maudit bout de terre qui s’appelait le Hardarac, elle venait de percevoir une forme bien plus dense qu’un simple morceau de roche ou de sable. Elle dégageait une aura étrange. La jeune femme ne parvenait à déterminer qu’elle en était sa nature. La découverte attisant trop sa curiosité, Abysse jura en pensant à ce qu’elle allait faire et prononça les mots qui lui suffiraient à faire remonter à la surface non pas de l’eau mais cette chose qu’elle venait de dénicher. Le sort puisa dans ses réserves d’énergie, elle s’en retrouva le souffle court. Elle ne pourrait pas ensuite récupérer un peu d’eau de la même manière, elle devrait se contenter d’une gourde à moitié vide (ou à moitié pleine, tout dépend du point de vue XD).

Le sol trembla et se déforma sous l’effet du sort tandis qu’une grosse pierre ovale remontait à la surface. Abysse recueillit l’étrange pierre étrangement lisse. Elle était exténuée, le sort lui avait coûté. Il était déjà difficile d’extraire de l’eau dans les sous-sols d’un désert mais il était encore plus délicat de sortir une pierre particulièrement lourde et de la taille d’un crâne d’Urgal. La jeune Or’hen avait beaucoup de mal à identifier la nature de cette pierre, elle était particulièrement lisse. Il s’agissait d’une roche aussi noire que l’ébène, parcourue de légères irisations ambrées. Elle était fascinée par l’aspect de sa découverte. Abysse aurait pu passer des heures à la contempler et d’essayer de deviner sa nature seulement elle se sentait exténuée. La chaleur ne faisait rien pour atténuée sa fatigue bien avancée, la pierre était particulièrement froide en comparaison de l’air ambiant. La serrant contre sa poitrine, c’est ainsi que s’endormit la jeune femme.

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Des grattements sur la joue suivis de quelques gémissements plaintifs extirpèrent la jeune femme de sa torpeur. Encore à moitié endormie, elle porta une main sur sa joue, elle était étrangement humide et chaude. Sortant alors entièrement de son sommeil, elle ouvrit les yeux et rencontra une paire d’yeux dorés collés aux sien. En une fraction de seconde, Abysse se retrouvait sur pied, en garde, les muscles bandés, prête à frapper en cas de danger. Sa surprise fut immense lorsqu’elle découvrit un petit dragon juste à l’endroit où elle s’était endormie malgré elle plus tôt avec la pierre étrange. D’ailleurs il ne restait plus grand-chose de sa découverte à part quelques bris de çà et là. Ainsi, la jeune Or’hen n’avait non pas découvert une étrange roche comme elle l’avait pensé mais un œuf de ces créatures mythiques et respectées qu’étaient les dragons. Elle n’en revenait pas. Là, devant elle, se tenait un si petit être qui deviendrait un jour un immense dragon cillant les cieux de sa majestueuse stature. Abysse avait toujours respecté ses sages créatures et appréciait converser avec eux quand elle en avait l’occasion.

Le petit dragon se tenait face à elle, le derrière planté dans le sable et remuant sa queue hérissée d’excroissances effilées, soulevant de légers nuages de sable. Il la regardait avec de grand yeux curieux, des yeux, ambrés semblables à de l’or fondu, fendus par une pupille en amande verticale d’un noir profond. Cette minuscule créature semblait particulièrement frêle, il était dur de croire qu’il s’agissait d’une progéniture d’une immense dragonne. Son corps d’ébène était parcouru d’irisassions ambrées, orangées et virant même au jaune au niveau de sa crête dorsale. Il était encore recouvert de liquide amniotique, le petit dragon n’avait même pas pris la peine de faire une toilette décente.

Cette apparition attendrie légèrement la jeune femme. Elle se décrispa légèrement et s’agenouilla pour se mettre à la hauteur du l’étrange créature. En y réfléchissant, il était particulièrement rare de trouver un œuf de dragon, ceux-ci étaient particulièrement prudents et méfiants et encore plus quand il s’agissait de leurs progénitures. Alors, il était encore plus surprenant qu’elle ait trouvé un œuf de dragon dans le désert, au milieu de nulle part, enfoui dans le sol. En fait, Abysse avait entendu parler qu’il y a bien longtemps, bien avant l’ère des dragonniers, les dragons avait pour habitudes de nicher dans les montagnes du Hardarac. Hors depuis l’avènement de l’empire et du dragonnier félon, personne n’avait trouvé de traces de ces montagnes des dragons. De toute évidence, les montagnes ne devaient pas se trouver loin. Peut-être même qu’en fait elles avaient été recouvertes pas des milliers de mètres cube de sable et c’était pour cela que personne ne les avait jamais découvertes depuis tout ce temps. L’œuf qu’elle avait extrait des sous-sols devait sûrement avoir des milliers d’années et sans son intervention, il n’aurait sans doute pas été découvert avant encore des milliers d’années.

Le petit dragon s’était approché d’elle et avait poussé un petit gémissement, n’osant approcher trop près de la jeune femme. De toute évidence elle l’intimidait. Elle rit intérieurement, les dragons étaient de loin les créatures les plus dangereuse que l’Alagaësia avait enfanté et l’un d’eux était effrayé par elle. Il y avait de quoi trouver ça amusant. Un léger sourire se dessina sur les lèvres de la jeune femme, elle tendit la main gauche vers le petit dragon tout en murmurant légèrement. Paume ouverte vers le ciel, elle tenait à lui montrer qu’il n’y avait aucun danger à craindre de sa part. D’abord méfiant, le petit dragon resta immobile puis il s’approcha, renifla sa main, et enfin la toucha du bout du museau.

Abysse retira alors sa main, au contact du dragonnet, elle s’était mise à lui brûler étrangement. Le dos de sa main lui brûlait, picoté, elle se retint d’y toucher et la regarda. Près de ses phalanges, la peau semblait calcinée, la brulure se répandait alors douloureusement jusqu’à son poignet. Une forme était en train de se dessiner sur le dos de sa main gauche. Puis la douleur disparue aussi subitement qu’elle était apparue laissant une marque argentée sur sa main. La jeune Or’hen connaissait trop bien ce dessin. Elle l’avait déjà vu à plusieurs occasions. Il s’agissait de la marque des dragonniers. Elle jeta un regard étonné au petit dragon. Celui-ci semblait terriblement amusé. Abysse avait presque l’impression de le voir rire. Elle ne savait comment l’expliquer pourtant. Elle se rendit alors compte qu’elle sentait une présence dans son esprit. Elle chercha à refermer sa conscience avant de se rendre compte que c’était l’esprit du petit dragon qu’elle percevait. Ou plutôt elle devrait dire de la petite dragonne.

Celle-ci s’approcha encore un peu de la jeune Or’hen, se rassembla et bondit sur ses genoux avant de se blottir contre elle. Abysse failli avoir un mouvement de recul mais fut attendrit par les légers ronronnements que produisait le petit corps pelotonné contre son ventre. Elle posa une main sur le ventre qui s’agitait au gré des respirations de la petite dragonne. Ses ronronnements faisaient trembler légèrement le petit corps ainsi que le sien. Abysse s’assit alors à même le sol en souriant.

* Alundra. Celle qui fait trembler les Cieux. C’est ainsi que l’on nommait la Montagne-Mère chez moi. *

La petite dragonne posa alors un regard sur elle et poussa tendrement sa main en tordant son long cou de cygne.

* Alundra…ça te plaît ? *

L’évocation de ce nom semblait faire frétiller la dragonne de plaisir. La petite créature entendait et partageait ses pensées sans que la jeune n’ait besoin de pénétrer son esprit. En fait, leur deux conscience ne faisait qu’un. Etrangement, elle ne se sentait pas offensée par le fait de partager ses émotions et ses pensées avec la petite dragonne. Au contraire, pour rien au monde elle n’aurait voulu interrompre ce lien étroit. La jeune femme avait toujours été seule, sans pouvoir vraiment se confier à quelqu’un. Sa fierté mais aussi son manque de confiance l’en avaient empêchée.

* Alundra, Celle qui fait trembler les Cieux. C’est ainsi que chacun t’appellera désormais *



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Abysse Yclette


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Abysse Yclette
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Message Sujet: Re: La route est longue pour les immortels... | Dim 13 Sep 2009 - 17:37


Une désagréable sensation surprit la jeune femme. Elle avait faim, très faim, alors qu'elle avait mangé un peu plus tôt. Un gargouillement s'échappa alors du ventre de la petite dragonne. Celle dernière lui jeta un regard suppliant. Abysse réprima un sourire, ce n’était pas elle qui avait faim mais Alundra. La jeune dragonne venait de sortir de son œuf un peu plus tôt et la faim lui tiraillait l’estomac. La jeune femme fit la grimace, ses réserves de nourriture s’étaient bien amaigries avec le voyage. Elle n’avait rien qui pourrait satisfaire l’appétit d’Alundra. Elle prit alors conscience que l’arrivée de ce petit être allait complètement chambouler son mode de vie. Dans un premier temps, la jeune femme devrait chasser pour la dragonne avant que son instinct de survie ne prenne la relève.

Abysse posa la petite dragonne à côté d’elle, se leva et commença à rassembler ses affaires. Il lui fallait atteindre la rivière avant la fin de la journée afin de trouver du gibier pour Alundra. Une fois qu’elle eut vérifié que les pièces de son armures étaient bien rangées dans son dos, elle enfila sa longue cape bleue nuit. Elle prit ensuite Alundra dans ses bras et la posa délicatement dans sa sacoche en la laissant ouverte. La petite dragonne sortit sa tête de l’ouverture et jeta un regard interrogateur à la jeune femme.

* Reste tranquille s’il te plait. J’espère que tu vas pouvoir tenir jusqu’à ce que je te trouve de quoi te rassasier *

Alundra grogna de mécontentement, devinant sûrement le voyage incommodant qui l’attendait et disparu dans le sac d’Abysse. Celle-ci s’excusa avant de reprendre la route. Cette fois-ci elle devait accélérer le rythme. La jeune femme partit en courant, ignorant sa fatigue. Elle murmura quelques mots et tissa un enchantement afin de créer une illusion sur son propre corps. La douleur et la fatigue disparu alors, l’envoûtement faisait son effet, la jeune Or’hen accéléra. A cette allure, elles atteindraient les abords de la rivière en moins de temps qu’elle ne l’avait pensé. Abysse paierai les conséquences de son enchantement plus tard, pour le moment, elle se sentait capable de courir aussi vite et ce, jusqu’à la fin des temps s’il le fallait.


----------


Il ne fallu que quelques heures à a jeune femme pour atteindre la rivière. Le gibier était abondant dans cette région. Elle n'eut pas de ma à flairer et à traquer un troupeau de daims. Elle banda son arc tandis qu'elle intimait silencieusement à Alundra de se tenir calme et tira. Un daim à l'écart du troupeau s'écroula tandis que ses congénères se ruaient déjà à l'abri dans les bois. Abysse dépeça rapidement la bête après avoir prononcé une prière pour l'animal qu'elle venait d'abattre. Elle fit un feu, mis quelques pièces à cuir tandis qu'elle donnait les meilleurs morceaux à la petite dragonne affamée. Celle-ci n'en fit qu'une bouchée et réclama même la viande que la jeune Or'hen venait de faire cuire.

Abysse installa ensuite le campement. Elles passeraient la nuit ici avant de pénétrer dans la forêt des elfes. Là bas l'attendrait sa mère, ses congénères mais aussi l'école des dragonniers. La jeune femme tissa quelques enchantements autour du campement sommaire et autour d'Alundra. Elle alla ensuite s'appuyer contre un arbre à proximité du feu qu'elle venait d'étouffer pour créer à la place une petite boule de lumière qui s'éteindrait si le besoin en était. A l'aide de quelques mots, elle leva l'enchantement qui emprisonnait son corps dans une transe où elle oubliait toute douleur et limite physique. Il était temps qu'elle paie le prix d'un tel sort. Aussitôt l'enchantement levé, elle perdit le contrôle de ses muscles, sa tête pendant piteusement sur le côté. Elle avait poussé son corps au delà de ses limites et il lui faudrait bien une demi dizaine d'heure pour qu'elle retrouve l'usage de ses muscles. En attendant, elle en profiterait pour dormir. Abysse ne se sentait pourtant pas à l'aise, elle avait bardé l'endroit d'enchantement et de piège mais elle ne se sentait pas en sécurité. En fait, elle craignait pour la santé de la petite dragonne.

* Je fais une bien mauvaise dragonnière Alundra. Voilà que je reçois un don des Dieux et que je suis incapable de le protéger correctement *

Le don des Dieux en question se jeta sur la jeune femme immobilisé et lui mordit méchamment la main gauche en grognant. Apparemment, elle n'avait pas apprécié ce qu'elle avait dit. Vu le regard que lui jetait Alundra, des excuses ne suffiraient pas à la calmer. Abysse se contenta de la regarder, impuissante. La petite dragonne daigna enfin lui jeter un regard et vint se blottir contre la jeune femme.

* Nous ne serons plus jamais seule. *


[Suite à venir]
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