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Sombres présages [Pré pré-ellipse]

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Garnyiss


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Sombres présages [Pré pré-ellipse] Vide

Garnyiss
Message Sujet: Sombres présages [Pré pré-ellipse] | Mer 1 Oct 2008 - 0:08


La lune se couche doucement sur les silhouettes endormies des géants de roche que sont les Oldones. Dans leur ombre protectrice, les arbres de la forêt semi tropicale s’agitent paresseusement dans le vent nocturne. L’air est chargé des milliers de bruits de la nuit. Ici, c’est le crissement d’un grillon, et là le cri d’un quelconque rapace nocturne. La forêt rêve au rythme des pulsations des geysers.

Loin, très loin de là, les astres se meuvent en un ballet éternel dans le vide. Ils se croisent et se recroisent, et parfois s’alignent parfaitement. Mais cela, beaucoup l’ignorent. Ils ne voient que l’astre lunaire et la couleur rousse dont il commence à se parer. Dans les légendes, cette lune rousse est étroitement liée à la magie. Nul ne sait pourquoi, mais c’est ainsi et nombreuses sot les réjouissances données en une telle occasion.

Le petit hameau niché au creux d’un repli volcanique a revêtu ses plus beaux atours pour cette nuit de fêtes. Les maisons blanchies à la chaux sont ornées de rubans multicolores comme autant de dames coquettes. Où que l’œil se poses, des guirlandes bigarrées disputent la place à des magnifiques lampions tout le long des quelques rues. L’air embaume le parfum des fleurs et résonne déjà de rires joyeux. Quelques retardataires se hâtent vers la place, habillée de ses plus beaux atours.

A la lueur de flambeaux bleus et rouges, l’incarnation de la Lune danse, vêtue dans une magnifique robe d’un argent chatoyant qui fait ressortir la pâleur de son visage. Bientôt, elle se retirera pour laisser la place d’honneur à la lune rousse. Mais pas tout de suite : dans le firmament, seul un petit quartier de l’astre lunaire a revêtu ses apparats fauves. Pour l’instant, les villageois dansent dans leurs plus beaux atours sur la musique d’un ensemble de flutes et de pipeaux. Quelques enfants surexcités se pourchassent parmi les adultes et piquent de temps à temps des fruits confits sur la table de banquets.

Non loin de là, les ancêtres frappent la cadence de leurs mains noueuses tout en gardant un œil sur les quelques renards apprivoisés. A cause de leur fourrure rousse, ils sont des invités d’honneur et participent à la fête comme des invités d’honneur. Les plus turbulents d’entre eux n’hésitent pas à participer aux jeux des enfants et leurs jappements joyeux s’ajoutent au bruit de la fête.

Cette nuit est aussi celle des mariages que l’on a avancé à la va vite dès l’apparition des premiers reflets roux sur la Lune. Aliya, la plus jeune des femmes en âge de se marier dissimule son attente derrière une conversation endiablée avec ses meilleures amies. Elle leur parle de son fiancé, un féru de peinture et de dessin qui cherche à capter le moindre détail de la nature qui les entoure. Du haut de ses seize ans, elle imagine déjà sa vie future dans la maison qu’ils bâtiront de leurs propres mains comme l’exige la coutume. Au milieu de deux projets d’avenir, Aliya fait part de son agacement quant à la mauvaise habitude de son promis de Sfroan d’arriver tout le temps en retard. D’après elle, il aurait du voir la lune rousse, et se douter que son mariage était pour cette nuit. Ses amies lui font remarquer qu’elle a encore une bonne heure devant elle, et qu’elle ferait mieux de fignoler deux trois détails. Comme la mèche brune qui s’est évadée du chignon ornée de perles. Ses parents viennent la détendre par des anecdotes amusantes quant à leur propre mariage et Aliya ne tarde pas à éclater de rire.



Soudain, les renards glapissent et partent se réfugier sous les chaises les plus proches, la queue entre les pattes. Dans une multitude de plumes, les oiseaux de la forêt prennent leur envol. Ils passent en nombre au dessus du village, occultant momentanément l’éclat de la lune par leur nombre, puis finissent par disparaître dans le lointain. La forêt retrouve vite son calme mais là où l’on entendait le tintamarre nocturne, il n’y a que le silence. Un silence qui noie jusqu’au bruit des feuilles dans le vent et le glougloutement de l’eau. Les voix se sont tues, tout comme la musique. Dans ce silence de mort, seuls les crépitements résonnent lugubrement. L’attente s’installe, et avec elle un sentiment de malaise.

Puis cela vient. Imperceptiblement. Les renards glapissent de plus belle et les nourrissons et pleurent brièvement avant se plonger dans un mutisme inquiétant. Les arbres écoutent, immobiles. Ils savent. Ils sont la mémoire des lieux.

Cela est maintenant perceptible par tout le monde. Un long gémissement porté par un vent du sud. Les cœurs s’arrêtent de battre une fraction de seconde et chacun frisonne. Il s’arrête aussi brusquement qu’il est apparu, laissant dans son passage une angoisse tellement palpable qu’elle en devient solide. Chacun reprend son souffle et consulte l’autre du regard. Toutes les lèvres posent la même question, mais aucun son ne les franchi. Quelque part, ils sentent que ce n’est que le début, mais ils n’en ont pas confiance. Ils l’ont tellement nié qu’ils l’ont oublié. Mais c’est toujours là, bien que cela ne se soit pas manifesté depuis une génération. Ca l’a toujours été.

Un second gémissement à fendre l’âme déchire le silence, suivit d’un concert de cris atroces. Tous dépourvus de la moindre parcelle d’humanité. Tous capables de faire frémir le bourreau le plus endurcis. Ils s’arrêtent un instant pour reprendre quelques secondes plus tard, passant d’une octave à l’autre. La sauvagerie qu’ils portent ne fait que grandir.

Les quelques couleurs restantes ont déserté tous les visages, et tous tremblent comme des feuilles. Certains se sont bouché les oreilles. Ils n’entendent peut-être plus rien, mais n’en pas moins submergés par une sensation de haine et de souffrance. Les villageois restent pétrifiés. Les minutes passent et nul n’osent bouger. Seuls leurs yeux se croisent et se décroisent en quête d’un quelconque réconfort.



Un bruit de verre cassé se fait entendre, suivit par un autre. Sur la table, ils dansent follement et finissent par tomber. Au même instant, les chiens hurlent à la mort et les bébés braillent à pleins poumons. Un grondement sourd monte du sol, submergeant les cris et les gémissements. Une vibration imperceptible secoue le sol puis s’amplifie jusqu’à ce nul ne puisse conserver son équilibre. Des cheminées tombent en morceau et des lézardes apparaissent dans les murs. Tous les villageois sont à terre, recroquevillés par la terreur sur eux même.

Dans le ciel, la lune est entièrement rousse et elle promène à présent son regard fauve sur les Oldones. Des fissures s’ouvrent dans le sol telles des gueules prêtes à la happer. Mais là où il est, rien ne peut atteindre l’astre lunaire. Pas même les cris inhumains. Il n’y a que d’épais nuages noirs pour l’empêcher d’éclairer les volcans endormis. Ils tourbillonnent dans les cieux et ne cessent de s’étendre depuis un imposant volcan aux pentes noircies. Rien n’y a jamais poussé, pas même des lichens. Les animaux l’évitent et les oiseaux migratoires ne passent jamais au dessus de lui. Les nuages descendent jusqu’à recouvrir le volcan dans sa totalité. Les bruits sinistres redoublent d’intensité et le grondement du tonnerre ne tarde pas à faire écho à celui de la terre. L’air est chargé des relents de la peur et crépite furieusement.



Les minutes s’écoulent, interminables sous la férule de la lune rousse....

La férocité des cris diminue.

Les grincements se taisent peu à peu

La haine des gémissements est remplacée par une note de désespoir avant de laisser place au silence.

Les grondements de l’orage s’estompent jusqu’à disparaître.

Les géants de pierre se retournent une dernière fois puis retombent dans leur sommeil.



Il n’y a plus que le silence de mort pour planer au dessus de la région, escortée par la lueur laiteuse de la lune. L’éclipse est maintenant finie...

Peu à peu, les villageois encore sonnés se relèvent, se réconfortent et fondent en larme dans les bras de l’autres. Quelques anciennes querelles sont oubliées. Il n’y a que le soulagement qui emporte toutes les autres émotions sur son passage. Au-delà de la simple horreur due aux cris, il y avait une autre peur, beaucoup plus profonde. Le vestige d’un instinct ancestral que les humains ont perdu à force de l’avoir négligé. La tension retombée, c’est la fatigue qui prend le relais et les têtes dodelinent doucement.

Tous finissent par s’endormir, d’un sommeil hanté par les cauchemars. Nombreux sont ceux qui se redressent en sueur, les yeux hagards. Certains hurlent dans leur sommeil et d’autres sont pris de crise de somnambulisme.



Lorsque le soleil se lève, le moral des villageois est au plus bas. Ils ont l’impression d’avoir vécu un véritable cauchemar. D’avoir frôlé la mort et la démence d’un cheveu. Sous leurs yeux hagards et rougis par le manque de sommeil, la réalité reprend ses droits. Murs fissurés, fenêtres brisées... Autant de travaux en perspective. Etonnamment, cela leur met du baume au cœur. Ils pourront pendant ne serait-ce qu’un bref moment penser à autre chose qu’à la nuit dernière.

Personne n’a remarqué l’absence de Sfroan, pas plus que de ses camarades peintres. Tout le monde est déjà occupé à faire ce que d’autres avant eux ont déjà fait. Oublier.

Mais comment oublier votre fiancé ? L’homme qui avait conquis votre cœur avec une telle aisance ?

En dépit du choc qu’elle a subit, Iliya ne parvient pas à détourner ses pensées de Sfroan. L’inquiétude la ronge et elle fait les cents pas pour tromper son attente.



Ce n’est que le surlendemain que son fiancé réapparait dans le village. Les vêtements déchirés, il erre d’un pas incertain dans le village. Son visage est atrocement défiguré par des brulures étranges et il a le regard de ceux qui ne sont déjà plus là. Dans sa main gauche, il tient une autre main ou brille un anneau orné d’un émeraude. Le moignon est atrocement déchiqueté et Iliya sent son estomac devenir de plomb. Elle a reconnu la bague, celle du frère de Sfroan. Ce dernier sert la main comme s’il craignait que quelqu’un vienne la lui arracher.




« Sfroan !!! »



La voix désespérée d’Iliya déchire le silence qui s’est installée. Celui qui était il y a une semaine encore un jeune homme ne se retourne pas. Sa fiancée le dépasse et le regarde d’un air suppliant.



« Sfroan, s’il te plait, dis quelque chose !! Sfroan ! Sfroan !!»



Les lèvres tapissées de cloques de Sfroan s’ouvrent, mais il ne fait que cracher du sang. Il cherche désespérément de l’air et chaque inspiration devient un râle de plus en plus faible. Son corps s’agite par à coups. Quelqu’un passe entre eux deux, et elle sent une poigne puissante la soulever et la porter. Iliya n’a même plus la force de crier. Elle ne peut que pleurer encore et encore...



La jeune femme n’apprendra que le lendemain la mort de son fiancé, et chacun s’efforcera d’oublier encore et encore....


Dernière édition par Garnyiss le Sam 11 Fév 2012 - 13:21, édité 1 fois
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Garnyiss


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Garnyiss
Message Sujet: Re: Sombres présages [Pré pré-ellipse] | Mer 1 Oct 2008 - 0:08



~¤ 50 ans plus tard ¤~






De tous les dons de l’homme, l’oubli semblait en passe de devenir la meilleure parade jamais inventée. Et les années passant, chacun avait oublié qu’il avait oublié, à tel point que c’était comme si cette nuit là n’avait jamais existé. Les Anciens, dont Iliya faisait désormais partie ne tarissaient pas d’éloges sur la lune rousse. A quelques reprises, il y avait bien eu quelques bruits étranges en provenance du volcan noir et solitaire, mais tout le monde avait fait comme si de rien était. De la volonté générale, ce n’était que le bruit du vent dans une quelconque cavité. Et puis, tant qu’il n’y avait pas ce gémissement. Ce gémissement ? Quel gémissement ? Il n’y avait pas eu de gémissement. Juste un orage particulièrement violent qui avait frappé le volcan noir.

Seule Iliya n’était pas parvenue à oublier cette nuit là et les jours qui suivirent. Tout cela gardait dans son esprit une netteté effrayante et son cœur saignait toujours. Mais par respect envers les autres, elle gardait ça pour elle. Sans personne à qui faire part de sa souffrance, elle s’était peu à peu murée dans un silence déprimé et les nuits étaient rares où elle ne pleurait pas. Pourquoi cela s’était-il produit ? Pourquoi Sfroan ? Pourquoi est ce que sa fille ne connaitrait jamais son père ? Ces questions demeuraient sans réponses et Iliya de demandait s’il elle ne devait pas se forcer à tirer un trait sur tout cela. A enterrer définitivement ses souffrances.



Ce fut un jour où elle songeait à tout cela que son être perçu une sensation identique à celle qu’elle avait ressentie lorsque le gémissement s’était fait entendre. En dépit de son âge, Iliya se leva comme si elle était montée sur des ressorts et tendit l’oreille à l’affut du moindre bruit suspect.




« Aaaah, enfin quelqu’un qui réagit. Je commençais à désespérer... fit une voix nonchalante derrière elle. Elle appartenait à un homme dans la fleur de l’âge vêtu d’un pantalon tout simple de couleur marron, et d’une chemise grisâtre qui flottait dans le vent. Ses deux yeux sombres regardaient Iliya avec une expression indéchiffrable. Vous savez, personne ne veut me croire quant je leur dit que ce qui s’est passé il y a un demi siècle et qui se produit régulièrement mais sur une moindre échelle n’aura pas de fin. Ils me regardent comme si j’étais une bête sauvage ou quelque chose du même acabit. L’homme laissa échapper un faible soupir Peut-être parce que je ne suis pas ici depuis longtemps. Peut-être que vous ils vous écouteront. Et tant qu’à faire, j’ai entendu dire qu’il y avait des dragogos et autres zigotos dans le Nomodutom. S’il y a des gens qui pourront faire stopper ça, c’est bien eux. Mais je dois l’avouer, j’ai bien peur de me faire remballer. Après tout, ils ne sont pas du genre à apprécier les personnes comme moi. Et puis, comme vous avez déjà vécu une chose semblables, vous leur serez d’un plus grand secours que moi qui n’ai entendu que des on dits de la part de gens pas tous net. Vous pouvez prendre mon cheval si vous voulez. »

Iliya ne sut quoi répondre à l’offre de l’homme. Un moment elle fut tentée de refuser, mais l’image de Sfroan à l’agonie la frappa de tout son poids. Les autres ne voudraient jamais accepter ce qui c’était passé cette nuit là. Ils préfèreraient sans doute mourir plutôt que d’y replonger. C’était donc à elle que revenait cette tâche.
Voilà qui sonnait bien bizarre dans son esprit tourmenté. Mais pourrait-elle seulement se regarder en face si sa fille venait à vivre une nuit aussi horrible que celle là ? en son for intérieur, l’ancienne sut que ce serait bien au-delà de ses forces.
Après un dernier regard à l’homme, elle monta sur le cheval et le lança au galop en espérant atteindre le Nomodutom le plus rapidement possible. Son cœur lui soufflait l’urgence de trouver une solution à cette situation avant que tout ne redégénère comme l’autre fois...

Une demi dizaine d’heures plus tard, elle arrivait devant ce qui lui semblait être l’entrée principale et se laissa tomber du cheval davantage qu’elle ne mit pied à terre. Ecartant ses mèches blanches, elle regarda le soldat le plus proche et lui dit d’une voix rauque et essoufflée.


« Amenez moi tout de suite à votre chef. J’ai à lui parler. Des choses terribles se préparent... »
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Dayazell


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Dayazell
Message Sujet: Re: Sombres présages [Pré pré-ellipse] | Ven 3 Oct 2008 - 15:34


Hmmm, si on suit la logique, ca devrait être à Eldeen de poster, car je ne voie pas beaucoup comment introduire mon perso maintenant...

Sinon, trés trés joli post ^^
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GreyMalkin


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GreyMalkin
Message Sujet: Re: Sombres présages [Pré pré-ellipse] | Ven 3 Oct 2008 - 20:34


[Et la logique sera suivie Very Happy
Désolée, manque de temps pour écrire -_-']

Depuis quelques instants déjà, les sentinelles qui surveillaient les va-et-viens à proximité du Nomodutom, le tout en se faisant aussi peu voir que possible, voir même pas du tout, avaient repéré un cavalier. Prévenus par ces sentinelles, quelques gardes du Nómins Ageati étaient sortis pour accueillir ce cavalier, et, au pire des cas, stopper sa progression. Mais lorsque la vieille femme arriva, sa monture à bout de force, aucun d'eux ne dégaina son arme. Au contraire, à l'écoute de sa requête, le garde qui dirigeait le petit groupe hocha la tête, et, d'un signe de la main, invita la vieille dame à le suivre, au delà des portes qui s'ouvraient sur des ténèbres insondables.
Cependant, lorsque tous deux les eurent franchis, le couloir s'illumina, la lumière semblant provenir des murs eux-même. Finalement, au bout de plusieurs couloirs et de nombreux embranchements, ils parvinrent devant une porte de bois sombre, gardée par deux soldats. Ceux-ci jetèrent un regard curieux au couple, mais ne les arrêtèrent pas lorsque le garde frappa à la porte. Un « Entrez ! » fut la réponse qu'il obtint.
La pièce dans laquelle ils entrèrent étaient en grande partie meublée en bois sombre, et le tout donnait une atmosphère lugubre. La jeune femme assise au bureau leva les yeux des documents qu'elle étudiait, et adressa un léger sourire à ses visiteurs.


- Asseyez-vous, s'il vous plait. On m'a prévenue de votre venue. Qu'avez vous à me dire ?

~¤~¤~¤~¤~¤~


Lorsqu'elle entra dans la salle de conseil, suivi de près par Iliya et les deux soldats qui l'accompagnaient toujours, Eldeen n'avait plus aucune raison de sourire. Quelques minutes plus tôt, elle avait envoyé chercher les membres les plus importants du Nómins Ageati, et ceux-ci devaient se rendre dans la salle de réunion le plus rapidement possible. Un bon nombre d'entre eux se trouvaient déjà là, et la dragonnière se mit à entrevoir peut-être un peu d'espoir. Mais, pour l'instant, ils devaient être prévenus.

- Mesdames, messieurs, ce que va vous apprendre dame Iliya est de la plus extrême importance. Je vous prie donc de l'écouter avec attention. Iliya ??? demanda t-elle en se tournant vers la vieille femme tout en reculant pour la laisser passer au premier plan. Maintenant, ça allait être à elle de parler...
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Garnyiss


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Garnyiss
Message Sujet: Re: Sombres présages [Pré pré-ellipse] | Lun 6 Oct 2008 - 21:37


[Charlie, Eomer, si vous voulez venir, n'hésitez pas !!Mr. Green

Tsss, pourquoi fallait-il toujours que les convocations tombent aussi bien ? Si Amayläe ne connaissait pas Eldeen, elle aurait pensé que la cheffe du Nomins Aegati avait fait exprès de choisir ce moment précis où elle était aussi éloignée que cela se peut de la salle du conseil. Mais puisque c'était urgent, mieux valait se hater. La dragonnière partit donc au pas de course dans le dédale de tunnels pour arriver quelques minutes plus tard devant les portes de la salle du conseil. Là, elle repris son souffle et réajusta son bustier tout en songeant qu'elle n'allait pas tous les jours s'amuser à recouvrir le sol de glace et à se propulser elle même par magie dans les couloirs. Mine de rien, c'était assez casse gueule comme moyen de locomotion, voire carrément suicidaire dans certains cas. Mais enfin, l'essentiel était qu'elle était arrivée, et dans les temps, à en juger les bruits de pas qui résonnaient dans le couloir.

La dragonnière entra alors dans la salle et sa première réaction fut de constater qu'elle était, comment dire, vide, à l'exception de quelques éclaireurs venus faire leur raport. Amayläe les salua brièvement puis s'appuya contre un stalagmite noir, une main posée sur la garde de son épée, et l'autre fourrée dans l'une des poches de son pantalon - une solution comme une autre pour éviter se frotter constamment les mains ou d'autres choses dans le genre. En son for intérieur, la dragonnière sentait que ce que l'on pouvait qualifier d'accalmie venait de s'achever, même si elle en ignorait les raisons. Et cela, c'était plutôt mauvais signe...
Ces soupçons se virent vite confirmés lorsque Eldeen entra, flanquée par plusieurs gardes, et surtout accompagnée par une femme d'âge respectable. Les yeux bruns d'Amayläe croisèrent ceux de la visiteuse, et l'elfe y lut quelque chose qui fut très très loin de lui plaire. Un mélange de tristesse et surtout, le reflet d'une angoisse indicible. Mais plus encore, ce furent les paroles d'Eldeen, chargées d'un gravité qu'Amayläe ne leur avait jamais connu, qui confirma le sombre pressentiment de la dragonnière. Restait à savoir de quelle ampleur était le problème qui amenait Ilya - comme Eldeen l'avait présenter.
Toute nonchalance l'ayant quittée, ce fut avec une grande concentration qu'Amayläe se prépara à écouter le récit de la vieille femme.
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Hinestel


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Hinestel
Message Sujet: Re: Sombres présages [Pré pré-ellipse] | Ven 10 Oct 2008 - 18:58


Il venait tout juste de sortir de son isolement et dejà la cheffe du Nomins Aegati, Eldeen, convoquait une assemblée spéciale, il s'empressa de préparer ses affaires et voyagea jour comme nuit sur son cheval avant d'arriver enfin à l'emplacement tenu secret du Clan. Il se dépecha et arriva avec seulement quelques minutes de retard devant les portes étincellante du Conseil. Son allure était bien piteuse, ses vêtements étaient froissés et couvert de la poussière du voyage, ses cheveux étaient coiffés en batailles et de profondes cernes de fatigue ornées son visage. Il épousseta de son mieux avec la main ses habits pour avoir un minimum de tenu devant ses dirigeants.

Dans la salle seule quelques personnes siégés, il reconnut Eldeen sa cheffe ainsi que Amayläe, une amie de celle-çi. Quelques éclaireurs venus faire leur rapport se tennaient en retrait. Il fut aussi surpris de voir Eldeen en compagnie d'une vieille femme qu'il ne reconnut pas. Il ne savait pas comment ni pourquoi cette dernière était présente et comment à se douter de la raison de la convocation exprèsse. Il lut aussi une certaine tristesse et mélancolie dans les yeux d'Eldeen ce qui n'était pas un signe très encourageant ...
Il pénetra enfin dans la salle après quelques instant à observer la scène. Il s'inclina respectueusement devant Eldeen et la vieille femme ainsi que devant Amayläe.


" Je vous pris d'excuser mon retard, j'étais loin lorsque j'ai appris que vous convoquiez le Clan."

Il décida de s'assoir non loin d'Amayläe et se tut pour laisser Eldeen le temps de répondre et d'expliquer la présence de la vieille femme.
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Fye D.Flowright


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Fye D.Flowright
Message Sujet: Re: Sombres présages [Pré pré-ellipse] | Sam 11 Oct 2008 - 14:31


Sousei se mit à courir, sortant en vitesse de l'endroit ou elle s'était endormie. Elle avait complètement oublier( enfin plutot avait failli oublier) que Eldeen, la dragonnière qui dirigeait le Clan, avait décider une assemblée pour aujourd'hui. Elle avait aussi oublier que le Clan était dans un volcan (la quand même faut le faire, mais quand on a une mémoire comparable à celle d'un poisson rouge... En plus Sousei n'est pas du tout observatrice. Voila donc une grande pas douée. Autre exemple, mais assez ancien, elle n'avait même pas remarquer que sa cousine était du Nomins. De pire en pire...), et que les volcans avait quelquefois des gouffres, puisque ce sont des montagnes.
Donc, l'apprentie dragonnière courait, ne regardant pas ou elle mettait les pieds, et faillit tomber dans une crevasse, assez profonde. Oui, elle faillit tomber, donc elle n'est pas tomber dedans. Mais c'était limite. L'apprentie dragonnière s'arrêta donc pour respirer, et regarder d'un peu plus près le danger. Oui, elle avait vraiment échapper à un danger, mortel. Le trou devait être aussi profond qu'une cathédrale est haute, c'est à dire enfin 20 ou 30 mêtres de profondeur, enfin en apparence.
L'apprentie dragonnière soupira, maudissant sa vue, courte, et se retourna. Elle se reposa en marchant lentement (oui ça reposa après de la course) et arriva dans la salle de l'assemblée, tenue secrète, et heuresement. Car, si la guilde essayait de les envahir, en passant par cette salle, et bien ils mettrait du temps pour chercher.
Elle regarda la cheffe. Mais qui était-ce à ses cotés?
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Garnyiss


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Garnyiss
Message Sujet: Re: Sombres présages [Pré pré-ellipse] | Sam 11 Oct 2008 - 23:04


Iliya regarda avec une crainte révérencieuse les différentes personnes assemblées ici. Si elle en jugeait les gedwey ignasias entraperçues sur les paumes de quatre des personnes présentes, elle se trouvait en présence de dragonnier. A cette simple pensée, elle senti ses joues s’embraser et tout le discours qu’elle avait préparé commença à se déliter en lambeaux dans son esprit. Elle avait devant elle des êtres de légende, et voilà qu’elle venait les ennuyer avec des problèmes qui, si ça se trouve, n’étaient que les fruits d’une folie latente. Tout d’un coup, ses projets lui apparurent comme pure témérité et d’une insignifiance totale.
Lorsque la cheffe du Nomins lui enjoignit de parler, la vieille femme fouilla l’immensité du regard, espérant trouver la solution du dilemme qui la rongeait. Présenter ses excuses ou continuer vaille que vaille, quitte à voir ses propres souvenirs vaciller sous l’incertitude. Quelque chose en elle lui disait que cela achèverait de la briser. C’était là un prix bien lourd à payer si ses craintes ne reposaient que sur un quelconque phénomène naturel. Une partie d’elle consentait cependant à se sacrifice. Il fallait qu’elle parle, ne serait ce que pour entrapercevoir l’éclat de la vérité. Les autres villageois allaient sans doute se moquer d’elle, se détourner sur son chemin et la bannir comme si elle n’était qu’une moins que rien. Elle allait sans doute perdre sa fierté et la majeure partie de sa vie à cause des mots qu’elle allait prononcer. Mais qu’était ce par rapport au sort qu’avait subi Sfroan, et le fait de porter le fardeau qui était le sien ? Rien. Seulement des futilités dépourvues de sens.
Le regard de la vieille femme se fit plus vif et elle se redressa de toute sa frêle stature. Ses cheveux blancs l’auréolaire sous l’effet d’un courant d’air puis retombèrent tout aussi subitement. Iliya s’avança alors d’un démarche fière et planta son regard pâle dans celui de chaque membre de l’assistance avant de s’adresser à eux d’une voix claire et chargée d’émotions contradictoires.


« Je souhaite tout d’abord vous remercier d’avoir accordé autant de temps à la vieille femme que je suis. Sa tentative pour sourire se transforma en un rictus de tristesse. Je me nomme Iliya Del’Aaremath et je viens d’un hameau situé au sud est d’ici, à cinq heures de cheval. Oh, vous vous dîtes sûrement que c’est un bien long voyage qu’une femme de mon âge a entrepris pour ne serait ce que vous parler. Mais ce qui m’a poussée à venir ici est d’une grande importance pour moi, et pour bien d’autres, bien qu’ils ne voudront sans doute jamais l’admettre. »

Iliya s’interrompis et inspira une grande bouffée d’air. Le moment qu’elle redoutait tant était arrivé et elle ne pouvait plus s’y soustraire. Elle fit le vide dans son esprit et ramena à elle tous les détails de cette nuit là et des jours qui avaient suivi. Même usés par le temps, ils n’en conservaient pas moins de vives émotions qui firent briller étrangement ses yeux. La vieille femme n’était pas magicienne, et pour convaincre l’assemblée devant elle, elle n’avait que des mots à sa disposition. Des assemblages de lettre incapables de décrire totalement ce qu’elle avait vécu, mais c’était là la seule arme dont elle disposait. Après une seconde inspiration pour se redonner courage, elle entama le cœur de son récit d’une voix enrouée par la tristesse et l’horreur sous jacente.

« Ce que je vais vous raconter s’est passé il y a une cinquantaine d’années de cela, un nuit de lune rousse...

Elle leur raconta en détail ce qui s’était passé cette nuit là. Les bruits atroces, le grondement du sol et la terre qui tremblait. Elle s’attarda sur l’orage qui avait tournoyé comme un oiseau de proie autour du volcan noir aux pentes désertes. La vieille femme buta sur les mots pour décrire la confusion et surtout la peur qui avait envahi chacun des habitants, ainsi que la folie qui les guettait insidieusement. Elle décrivit les cauchemars qui avaient suivi, peuplés d’éclairs et de pluie de sang. Et toujours ces hurlements atroces qui n’avaient rien d’humain et qui déchiraient l’âme des villageois. Les larmes coulèrent le long de ses joues sillonnées de rides lorsqu’elle évoqua le funeste destin de Sfroan. Elle ne leur épargna pas le moindre détail sur son état tant physique que mental, pas plus qu’elle ne cacha sa colère, son inquiétude et surtout sa honte devant la réaction des villageois.
Oh oui, ils la dégoutaient d’avoir préféré tout oublier. De l’avoir laisser seule supporter la perte de son fiancé. D’avoir tourné le dos à sa détresse. Et lorsqu’elle avait soulevé l’hypothèse que cela pouvait recommencer, elle avait senti le mépris de leur regard transpercer son cœur comme une lance. Au fil du temps, tout ce ressentiment avait grandi et, consciente de cela, elle avait cherché toutes les excuses possibles pour l’atténuer.


« J’ai été aveugle... lâcha-t-elle à mi voix. Dans le silence de la salle, ces mots semblèrent tomber un couperet, porteurs d’une fatalité inéluctable. J’ai été aveugle, et j’ai été idiote de ne pas m’en rendre compte... » répéta-t-elle d’une voix amère en regardant ses mains.

Elle aurait du le comprendre depuis bien longtemps et agir bien avant cela. Si sa route n’avait pas croisé celle du jeune homme, elle ne serait sans doute pas venue ici. Elle avait commis une erreur que toute une vie ne suffirait pas à réparer. Lorsqu’elle releva enfin son regard, il y brillait une flamme qui la consumait. Celle du désespoir...


« Je pressentait que tout cela allait se reproduire, et je n’ai rien fait. Je suis restée là, à attendre devant le malaise grandissant qui montait en moi. J’aurai du reconnaître cette sensation, mais je l’ai volontairement ignorée. Les bruits n’ont jamais cessé, en fait. Je m’y étais habituée, comme si cela faisait partie de mon quotidien. Comme si c’était une chose inéluctable contre laquelle nul ne pouvait rien faire... Je le suis même réjouie lorsque ils se sont estompés. Ah, pauvre de moi. J’aurai du savoir, mais j’ai fait comme eux. J’ai oublié ! Oublié ! s’exclama-t-elle avec une voix quasi hystérique. Et maintenant que le gémissement s’est de nouveau fait entendre par delà les gardiens les pierres, nul ne pourra empêcher les évènements condamnés à revenir. Il est trop tard... Trop tard... L’inéluctable ne pourra être empêché... L’espoir lui-même finira par ne plus suffire et faillira... » sanglota-t-elle d’une voix où chantaient les accents du désespoir.

Quelque part dans l’esprit de la vieille femme, une digue venait de se rompre et un flot d’émotion trop longtemps refoulées avait tout submergé sur son passage. Ce n’était que face au gouffre qu’elle comprenait pourquoi les villageois avaient oublié et cette révélation la frappa de plein fouet. Devant l’assemblée, Iliya vacilla et fit quelques pas en arrière avant de rétablir son équilibre. Un tic nerveux tordait sa lèvre supérieure et un autre agitait sa paupière droite tandis qu’elle reprenait son souffle d’une voix rauque. Ce que les villageois, conscients de leur impuissance, avaient combattu par l’oubli... n’était nul autre que le désespoir...
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Dayazell


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Dayazell
Message Sujet: Re: Sombres présages [Pré pré-ellipse] | Dim 12 Oct 2008 - 21:13


[ Voilà ! Ama à produit le déclilc de mon inspiration, je ne peux plus m'arrêter à présent...C'est malin ^^]

Les fleurs de Sagine s'écartaient sous le passage d'un mystérieux homme habillé en noir, du smoking au chapeau haut de forme. Sa canne en bois sculpté, surmonté d'une boule de jade transparente brillant de mille éclat, laissait des trous profond dans la terre encore humide sous la rosée du matin. Etrangement, il s'inclina devant cette énorme étendue de fleurs de Sagine, baissant son chapeau par respect, et murmurant quelques mot en ancien langage. Cest alors que ce produisit un événement incroyable. En produisant un magnifique effet d'ondulation, les millions de fleurs de Sagine firent une révérence à l'homme en noir. Elle baissèrent leurs tige vers lui, et leurs pétales frémirent quelque peu, comme animé d'une soudaine bougeotte. Puis tout redevint normale, si rapidement que cela vous donnait une impression d'angoisse.
Mine de rien, l'homme continuait sa route, il avançait lentement, comme si il attendait quelqu'un ou plutôt, comme si il était accompagné de plusieurs personne. C'est alors qu'il se rendit compte qu'il n'y avait pas de ciel, ils étaient dans une énorme cavités volcanique, des stalagmites grosse comme des chevaux les surplombaient, aussitôt aperçue de cette découverte, l'homme resserra sa prise sur sa canne magique et répéta silencieusement les sorts dans son esprit. Un ricanement s'éleva alors, le ricanement des millions de fleurs de Sagine, qui s'amplifia, s'amplifia, jusqu'à faire trembler toute la grotte, jusqu'à faire trembler les stalagmites...qui se détachèrent. L'homme voulut lever son bâton et crier "Skölir !" mais il était occupé à voir autre chose, les fleurs de Sagine s'étaient soudainement embrasé, et de l'incroyable torrent de flamme qui fit rougeoyer les stalagmite en plein vol, des centaine de milliers de corps en sortirent. Ils n'étaient pas humain, mais autre chose, petit rabougri, on aurait dit un autre peuple...La terre trembla et on entendit en haut les explosions dut aux éclairs qui s'abattaient sur la surface. Un grondement d'animal fit dresser les cheveux sur la tête de l'homme en noire, des partie du plafond s'écroulèrent, des cris fusèrent tandis que les arbres s'abattaient avec un bruit mât. Une vrai catastrophe. L'homme regarda sa montre d'or, elle avait changé, il n'y avait plus douze heure, ni d'aiguille des minutes. Il y avait à présent vingt neuf chiffres, et une seule aiguille, qui indiquait le chiffre deux.
L'homme en noir se volatilisa soudainement, emporté dans un tourbillon de feu et de couleurs, aspiré par le néant, expulsé de l'espace-temps, tout s'écroulait autour de lui, même sa conscience était ratatiné sous la pression d'une dimension superficielle, il ferma les yeux, et se laissa tomber, tomber, tomber, à tout jamais...

***


Un messager parcourait le labyrinthe de corridors en pierre noire qui sinuait le volcan inactif. Il pestait silencieusement contre ce "Seigneur Sabretran" qui avait choisi sa demeure vers le flanc du piton, l'obligeant à parcourir deux fois plus de chemin pour le prévenir d'une assemblé. Il fallait faire attention dans ses foutue couloirs éclairé à la torche. On pouvait voire par exemple un morceau de terre qui était rabaissé par rapport au niveau du sol, c'était en faite une flaque de magma qui venait de refroidir, mais seulement à la surface. Si on marche dessus, on aura le malheur de voire la croute craquer et notre pied s'enfoncer dans une lave encore rougeoyante de démence. Ces fichus Nominsiens avaient apparemment fait exprès de choisir ce volcan comme repère...Il se courba pour passer sous un plafond hérissé de stalagmite, et , priant, continua son chemin. Ses pieds lui faisaient mal et il était sur le point d'abandonner la mission lorsqu'il la vit enfin, la chambre du Lord Sabretran. Elle était tout simplement comme les autres, sauf si on omettait les traces de chat au palier de la porte. Le messager haussa un sourcils, pour un "Seigneure Sabretran", c'est tout ce qu'il se trouvait comme pièce ? Bizarre. Il avança et tendit le poignet, prêt à toquer sur la porte parcouru de plante à fleurs. Mais il n'en eut pas besoin, elle s'ouvrit toute seule avant même qu'il n'essuie ses chaussure sale sur le tapis qui était là pour l'occasion.
La maison était assez bien meublé, des dizaines de bougie flottaient dans l'air, donnant à la pièce une apparence assez sobre. Cette impression était cependant balayé par le doux vert des plantes grimpantes qui recouvraient le mur et les piliers de bois. Il n'y avait pas de lit, juste un petit arbre qui était plus large que haut et qui formait un creux rembourré de soie juste assez grand pour laisser passer un chat. Une armoire en bois sculpté de symbole magique étaient entrebâiller sur des habits noir, du smoking au chapeau haut de forme. Une canne en bois surmonté d'une boule de jade transparente et brillant de mille éclat était enfoncé dans un orifice fait apparemment pour elle, au milieu de la pièce. Les yeux du messager furent allumé d'un éclat de malveillance lorsqu'il tendit le bras pour se saisir du bâton. Dés que ses doigts l'effleurèrent, des dizaines d'éclairs jaillirent et foudroyèrent le malheureux homme qui s'effondra en arrière, presque inconscient. Il lui fallut du temps pour se remettre debout, et d'aplatir ses cheveux dressé en herisson. Il jura contre les magiciens, lâcha quelques gros mots, et se prépara à quitter la chambre apparemment vide.
C'est là qu'il vit le balcon, une magnifique ouverture faite sur le flanc de la montagne, et qui offrait probablement l'une des meilleurs vue de l'Alagaêsia, elle ouvrait sur la dent d'ours, cet énorme lac qui avait fasciné tant de scientifique par son vert surnaturel. En arrière plan, on pouvait apercevoir au loin, le desert du hadarac caché en partie par deux énormes montagnes recouverte de neige et qui donnait un étrange sentiment de fraicheur. Contrastant magnifiquement avec le désert derriére. Le lac reflétait le cramoisi éclat du soleil couchant tandis que les arbres d'un vert foncé s'agitaient une dernière fois avant la nuit calme. Le messager en eut le souffle coupé, surtout en remarquant un chat au pelage argenté parsemé de rond doré qui se tenait assis sur la rembarde, observant calmement le paysage.

-Par la barbe de tati Achley !!!! Tu en as un de ces pelages, petit minou ! Tu me rendras riche si ta robe servait plutôt de fourrure sur les gants et les capuchon des dames de la haute classe ! Il est où ton maître ? je lui proposerais vingt cents !

Le chat ne frémit même pas, n'agita aucune oreille, il continua simplement à admirer le paysage, un sourire méprisant se dessinant sur son visage. Imperceptiblement, il envoya un message mentale dans la tête du messager pervers :

*Aaaaah, tu es un de ces détritus d'homme qui préfèrent voir un chat sur un manteau plutôt que de voir son pelage se moduler selon les mouvement gracieux de son vrai propriétaire...Permet moi de te mépriser, tu veux ?*

Le malheureux poussa un cri, se prit la tête entre ses mains, et commença à courir dans touts les sens en criant qu'il était possédé. Le chat, le regard toujours rivé vers le paysage, fit une grimace de dégout. Puis lui balança dans la tête pour en finir une bonne fois pour toute :

*Bon, cessons les numéro d'intimidation et passons en à l'essentiel. C'est moi Sabretran, le chat garou, quesque tu veux ?*

Le messager cessa sa crise et observa avec horreur le félin se transformer délicatement en humain, ses pattes s'allongèrent, tandis que sa masse se développait, un petit chapeau haut de forme apparut et grandit, tandis qu'un smoking noire grandissait avec le corps de son propriétaire. Au final, un canne en bois sculpté surmonté d'une boule de jade apparut dans la main de Sabretran. Le messager avait maintenant devant lui un humain aux cheveux argenté agité par le vent, debout sur une rembarde à plusieurs centaines de métrés du sol et le coucher de soleil en arrière plan encadré par deux énorme montagnes recouverte de neige et un désert brulant au loin. Quoi de ne pas être impressionné ? Il retint sa respiration et resserra sa prise sur son épée, sachant très bien qu'elle ne lui serait d'aucun secours face à un magicien...

-Le...La cheffe vous demande à une assemblé.

Le maître félin hocha la tête, il était un peu fatigué, il venait d'avoir un vision étrange, ou il était question de fleur de Sagine et de stalagmite géante. Il se demandait si c'était sa deuxième prédiction, si c'était plus qu'un rêve mais une triste réalité. Il suffisait simplement de bien savoir l'interpréter. Peut être le champ de Sagine représentait le magnifique, le sur réel...Les stalagmites, symbolisaient de pièges ? Ou un danger permanent ? Et la montre qui avaient 29 repére ? Ca ressemblait à un calendrier lunaire, et la pointe s'était arrêté sur le deux...Cela signifiait-il que dans deux jours, quelque chose allait se passer ? Sabretran fut soudainement prit de vertige et se tourna ver le messager, qui hoqueta de surprise lorsqu'il vit ses iris orange flamboyant.

-Je viens, tu peux partir, à présent. Tient ton pourboire.

Il lui lança une pièce d'or, et lui fit un pale sourire, le messager parut satisfait, et s'éclipsa. Le chat garou resta longtemps sur la rembarde, rêvant devant ce paysage doré que la nature lui offrait devant lui, le soleil était à présent complètement caché derriére le volcan, seule son halo orangé subsistait...Avec un soupire las, il descendit de son perchoir, et le vent cessa de caresser ses cheveux argenté. Il partit sur le chemin du messager et sous sa forme de chat, courra dans le dédale de couloirs en pierre noire du volcan, les oreiller de lave n'éclataient pas sous son poids léger, et il ne devait pas, contrairement au messager, courber le dos sous le plafond de stalagmite. Il le rattrapa donc facilement, sans lui accorder le moindre regard, il continua son chemin, le dépassant. Il arriva quinze minute plus tard, la réunion avait apparemment déjà commencé car des dragonniers étaient déjà présent, et leurs regards se dirigeaient tous vers un seul point : Une vieillie dame.
Cette dernière pleurait en se remémorant les faits, elle semblait avoir gardé ses émotions durant trop longtemps car elle se mit aussitôt à sangloté et à se lancer dans un discours de désespoir. Puis elle parla d'un soir ou la foudre s'est abattue sur un village, qu'un horrible grondement à la voie d'animal s'est élevé et que la terre tremblait. Sabretran sut que c'était exactement ce qu'il avait vu dans sa vision. Il n'y avait à présent aucun doute, c'était une prédiction, et il ne pourrait l'ignorer longtemps. Il y avait une correspondance avec cette terrible lune rousse qu'on disait, brulait les récoltes et faisait éclater les verres. Une lune rousse qui déversait en une vague crépitante, une magie noire qui rendait les âmes de pauvres homme fou ou encore sans raison. Le Maître félin avait profondément étudié le sujet, et il en était arrivé à cette conclusion. La lune rousse à toujours été basse, prés de l'horizon, sa lumière effleurait donc la terre à l'horizontale. La magie que dégage l'Alagaësia provoque un halo qui s'étend lui aussi à plusieurs kilomètre au dessus de la terre. Donc quand la lune est basse, sa lumière traverse des milliers de kilomètres d'aura magique. Peut être que la lumiére en elle même était impregné de cette puissante magie, et qu'elle rechargeait en énergie les parties touché, ce qui expliquerait les verres qui explosent, et qui exitait les humains. Sauf que la vieille femme devait se foutre de ces conclusions scientifique, ce qu'elle voudrait, c'est juste savoir ce qui s'était passer ce soir là et connaitre les vrais raison...Sabretran se transforma en humain, salua la ronde, et s'installa confortablement dans le siège qui lui était réservé....
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GreyMalkin
Message Sujet: Re: Sombres présages [Pré pré-ellipse] | Dim 19 Oct 2008 - 0:55


Eldeen regardait les différents membres imminents du Nomins Ageati arriver les uns après les autres, se demandant surement tous la raison de cette convocation. Dieux, dans l’urgence, elle avait dû oublier de préciser que c’était probablement une question de vie ou de mort. Cette pensée lui tira un invisible sourire amer. Amayläe, Eomer, Souseï, Sabré...c’était presque plus que ce qu’elle avait espérer.
Une fois que tous furent installer à leur guise, Ilyia débuta le récit qu’elle avait déjà entendu peu de temps auparavant. Et comme auparavant, la dragonnière ne parvint pas à réellement s’émouvoir du triste de sort de Sfroan, ni non plus sur les souffrances que la vieille dame avait ressenti à devoir se taire au milieu de tous ces gens qu’elle connaissait depuis toujours et qui préférait oublier plutôt que de faire face à la réalité. Non, elle ne ressentait en réalité qu’une inquiétude croissante, terrée au plus profond de son cœur et recouverte d’une impassibilité à toute épreuve.
Cependant, Eldeen savait que la situation allait être grave, si ce n’était déjà le cas. Déjà, les premiers signes de ce qui s’était passé cinquante ans plus tôt refaisaient surface, avec peut-être encore plus de puissance cette fois-ci. Et le repère du Nomins Ageati se trouvait si près de cette source de danger. Et Ilyia avait l’air si désespérée aussi. Et puis, au delà de toutes ces motivations presque trop personnelles, il y avait cette demande d’aide implicite. Et à cela, le clan ne pouvait que répondre présent.
La dragonnière jeta un furtif regard inquiet à Ilyia lorsque celle-ci eut finit son récit, au bord des larmes. Jamais elle n’aurait imaginé que la vieille femme puisse à se point se sentir coupable de cette quasi-indifférence à l’égard de ce qui s’était passé il y a si longtemps, et cela même si son fiancé était mort. C’était comme si tout le poids de cette faute reposait sur ses épaules, alors que bien avant elle, d’autres personnes avaient du comprendre, et celles-ci n’avaient pas eu le courage de réagir.

Enfin, pour l’instant, ce qui importait le plus pour la dirigeante du Nomins Ageati, c’était de savoir ce qui devait être fait. C’est donc avec calme et simplicité qu’Eldeen s’adressa à ceux présents :


- Maintenant, vous savez tout. Ce qui reste maintenant à déterminer est ce que le Nomins va faire. Un détachement du clan devrait partir sous peu pour le village d’Ilyia pur y enquêter et découvrir la cause de ces phénomènes. Qui parmi vous s’y joindra ? demanda t-elle en observant tour à tour chacun.
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Fye D.Flowright


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Fye D.Flowright
Message Sujet: Re: Sombres présages [Pré pré-ellipse] | Dim 19 Oct 2008 - 12:03


Sousei faillit crier et sursauter en même temps(Eh oui c‘est possible. Sousei en est la preuve). Quoi? Depuis quand allez au repère était signer son arrêt de mort? Parce que en gros c'était bien ça qu'avait dit la vieille femme non? En tout cas, rester ici était dangereux. Et Sousei n'avait pas envie de mourir pour l'instant. Pour l'instant, en tout cas. Peut-être que ça changera un jour... Oui j'ai bien écrit peut-être, donc ce n'est pas sur que ça changera, et donc qu'un jour Sousei devienne suicidaire. Donc, je reprends. Pour l'instant, Sousei avait plutôt envie de s'éloigner le plus possible du volcan. Et en partant comme ça du repère, tout le monde la détesterait. Et rester, elle ne voulait même pas y penser. Le seul moyen était donc de partir avec l'expédition pour le village de la vieille dame, qui n'avait vraiment pas eue de chance il y a cinquante ans. C'est une chance qu'elle ne soit pas morte, parce que comme ça, elle pouvait les prévenir du dangers, et donc éviter que de nouvelles morts atroces n'arrivent. Mais arriverait-ils à calmer la montagne? Qui pouvait vraiment calmer une source de danger non produite par l'homme/elfe/nain? Personne sauf les dieux. En tout cas c'est ce qu'ils disait souvent dans la famille de Sousei. Donc c'est peut-être faux, mais c'est peut-être vrai. Dans sa famille, personne ne le savait vraiment en fait...

Donc, après avoir beaucoup réfléchit, et après avoir imaginer tout les scénarios catastrophes possibles et imaginable,(explosion de la montagne, terre qui s'ouvre sous leurs pieds, des flammes de plus de trois mètres qui jaillissent du fond d'une crevasse très profonde... Bon tout les scénarios catastrophes possible ayant quelque chose à voir avec un volcan.) Sousei regarda la cheffe du Nomins qui se tenait devant eux, puis leva les yeux au ciel(enfin plutôt les yeux vers le plafond de terre), et dit:

«"Bon, moi je suis volontaire pour participer à cet expédition. "
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Garnyiss


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Garnyiss
Message Sujet: Re: Sombres présages [Pré pré-ellipse] | Lun 27 Oct 2008 - 14:54


[c'est pas que les préparatifs c'est pas gai, mais bon... on va pas non plus s'éterniser pour savoir qui va faire quoi Mr. Green]

Pendant que la vieille femme faisait le récit de ce qui lui était arrivé et qui, selon elle risquait de se passer à nouveau, Amayläe n’avait pipé le moindre mot. Elle avait écouté soigneusement le discours et tenter de déchiffrer les silences entres les mots, mais tout cela n’avait fait que renforcer l’urgence de la situation. La dragonnière s’étonna toutefois que nul parmi le Nomins n’ai ressenti le moindre signe avant coureur. D’accord, le phénomène n’était pas à la porte d’à coté, mais tout de même. C’était assez troublant et autrement plus inquiétant. Aussi se réjouit-elle intérieurement de la décision d’Eldeen. Agir avant que les choses ne se dégradent trop pour être rattrapables. D’expérience, Amayläe savait parfaitement à quelle vitesse et avec quelle facilité une situation pouvait dégénérer – et pas que d’un plan physique.

* Ca ne me dit rien qui vaille…* chuchota la voix de Flaïnor dans son esprit. Bien qu’il fût en train de lézarder au sommet du sommet du volcan, il n’avait pas perdu la moindre miette de ce qui se passait en dessous de lui.
Le dragon se releva sur ses quatre pattes et pointa sa tête triangulaire vers l’endroit d’où venait la vieille femme. De là, il ne tarda pas à voir le volcan auquel la vieille femme avait fait allusion ou tout moins une partie de celui ci. Instantanément, il attira l’esprit de sa dragonnière vers le sien et lui fit voir la situation de son point de vue.
Dans la salle, les yeux de la dragonnière regardèrent le vide et Amayläe se retrouva à regarder la chaîne volcanique. Amayläe se retrouva à contempler un paysage avec les reflets rouges qui lui étaient familiers. Son regard, superposé à celui de Flaïnor se posa sur un volcan qui, conservait la même teinte noire que pour des yeux normaux. Ses flancs étaient aussi déserts que les cieux autour de lui.


* Ce n’est pas trop l’endroit où j’irais passer mes vacances…*remarqua Flaïnor d’un ton qu’il voulait dégagé. Enfin bon, rien que par curiosité, j’aimerai bien connaître le fin mot de cette histoire et pouvoir dormir sans faire de cauchemars. Rien que d’essayer de mettre en image ce que la vieille femme a raconté me donne des frissons. Tout compte fait, je n’aurai même pas du essayer. Je le savais et je l’ai quand même fait, je suis un parfait abruti. Rien de tel qu’un petit tour sur les lieux pour me faire réaliser que je délirai…*
* Dois-je en conclure que tu seras de la partie ? *
*Hmf, et comment ! Un dragon c’est toujours utile, non ? *

L’éclat de rire de Flaïnor toujours dans sa tête, Amayläe réintégra son corps juste à temps pour comprendre qu’il y avait au moins une volontaire pour cette expédition. Bien, elle n’allait pas devoir se résigner à jouer aux jeux que Flaïnor inventait sans cesse.

« Je viendrai aussi, ainsi que Flaïnor, bien que tout ceci ne me mette pas forcément à l’aise. Par contre, j’ai cru comprendre que les villageois ne souhaitaient pas revenir sur le sujet. Est-ce que nous pourrions compter sur une quelconque aide ou ne serait ce qu’un soutien moral une fois sur place ? demanda Amayläe en fixant son regard sur la Iliya.
La vieille femme sembla réfléchir un instant avant de répondre d’une voix hachée.

– A vrai dire je l’ignore totalement, mais je ne me fais pas non plus d’illusion sur le sujet. Elle inspira profondément comme pour préserver le mince calme qu’elle avait réussi non sans peine à instaurer dans son esprit. Le jeune homme à qui j’ai emprunté le cheval semblait sous-entendre que, au mieux, tout ce qu’il est possible de récolter est de l’indifférence. Mais peut-être que vous, ils vous écouteront… »

* Magnifique… Même un troupeau de mouton aurait plus de bon sens…* lança Flaïnor dans l’esprit de sa dragonnière.
Il prit son envol et lorgna une dernière fois vers le volcan noir avant de se poser non loin de l’entrée du repère. Il avait hâte d’en finir, et il n'était pas le seul…


« Peut-être devrions nous commencer à nous préparer tout de suite, non ? » proposa Amayläe à l'assemblée...

La scène s’effrita dans l’esprit de la dragonnière au fur et à mesure qu’elle revenait dans l’instant présent. Elle esquissa un faible sourire. Se préparer… Cela lui avait paru une bonne idée de proposer cela, mais elle s’était tout de suite retrouvée face aux doléances de Flaïnor qui n’avaient cessé de trotter dans son esprit pendant les préparatifs. Lui semblait trouver cela fort amusant jusqu’à ce que le silence d’Amayläe ne le lasse. Il était alors parti fureter en quête d’un daim…
La dragonnière avait mit à profit ce bref répit pour faire son paquetage. De la nourriture, de l’eau ainsi que des vêtements de rechange et divers autres trucs qui pouvaient lui être utile à tout moment. Le tout tenait dans le sac en cuir accroché à la selle du cheval bai qu’elle montait.
Deux heures avaient passé depuis le départ du Nomins. Deux longues heures passées à réfléchir à la situation, et à ce qu’il conviendrait de faire. Le sol rouille sombre du Nomodutom s’était estompé pour laisser place à un épais tapis de mousse verdoyante, transpercé par les tronc luisants d’humidité d’immenses arbres. Ca et là, la végétation bruissait doucement, et les écharpes de brumes s’enroulaient et se déroulaient au gré des mouvements de l’air. Le phénomène n’était pas rare du tout et témoignait simplement d’une forte humidité dans l’air ainsi que de la présence non loin d’une quelconque source d’eau chaude. Non loin de la sente, deux oiseaux se livraient à une parade nuptiale des plus bruyantes, exposant leur plumage multicolore sans prêter la moindre attention à qui que ce soit. Une langue de brume passa mollement devant eux avant de laisser apparaître une coin de ciel bleu.

Presque machinalement, Amayläe passa la main sur son front pour enlever les gouttes de sueur et d’humidité. L’air était moins lourd que la demi-heure précédente mais n’en restait pas moins fort désagréable.


* Tu aurais mieux fait de monter sur mon dos… lui glissa Flaïnor
- Pour ne rien voir de ce qui se passe en bas ? Tu plaisantes ? *

Le dragon rouge ne répondit rien, refusant d’admettre que sa dragonnière avait marqué un point. En deux battements d’ailes, il s’engagea dans un courant d’air ascendant et plana silencieusement. Son regard se porta alors vers la silhouette noire du volcan qui se profilait et Flaïnor ne put s’empêcher se ressentir un frisson remonter le long de sa colonne vertébrale. Vu de plus près, il paraissait vraiment sinistre, et il y avait cette sensation bizarre. Comme un léger picotement dans son esprit. Sa mémoire ancestrale de dragon ? Il l’avait interrogée minutieusement et n’en avait récolté qu’une brève migraine. Ne restait plus qu’un quelconque instinct, à moins qu’il ne soit sensible à quelque chose, comme les fourmis aux champs magnétiques. Peut-être de la magie, peut-être pas, mais dans tous les cas, cette sensation s’accentuait au fur et à mesure que la distance qui le séparait du géant de sinistre augure diminuait. Et ce n’était pas pour le rassurer, loin de là. Au moins, il n’y avait pas de drôles de gus dans le coin.

* En tout cas, plus que quelques kilomètres, et vous sortirez de ce hammam…
- Je ne veux pas te vexer, Flaïnor, lui répondit Amayläe tout en chassant écrasant un moustique qui avait eu la mauvaise idée de prendre son repas sur son bras découvert Mais je ne vois pas comment les choses pourraient changer aussi subitement.
- Elles le font encore plus subitement que tu ne le penses. Figures toi que ça passe directement de l’acajou au bon vieux chêne. Peut-être que la cheminée est en panne… gloussa le dragon, fort content de dissiper ainsi sa nervosité. Il y a aussi un hameaux dans une clairière au milieu des chênes et des hêtres. Par contre… La voix de Flaïnor s’interrompit brusquement, comme s’il venait de voir quelque chose de stupéfiant. Je ne vois pas grand monde…*

Amayläe prit note de tout cela et annonça d’une voix étouffée par la canopée.

« D’après Flaïnor, il y a un village non loin d’ici, et aussi un brusque changement dans la végétation.
- Ce doit être Estvial indiqua Iliya en se retournant. C’est une petite communauté d’éleveurs et de chasseurs…. précisa-t-elle avant de retourner dans son mutisme.

La vieille femme avait choisit, à grands renforts d’imprécations et de protestations, d’accompagner le gens du Nomins. Et puis, argument suprême, il fallait qu’elle rende le cheval à celui à qui elle l’avait emprunté. Avec de la chance, il avait déjà rejoint Estvial. Et pour la suite, Iliya avait décidé de laisser le destin faire comme il le souhaitait. Se rebiffer n’avait fait que la vieillir prématurément et lui apporter encore plus de chagrin. Pour le moment, elle ne pouvait rien faire, si ce n’est attendre de savoir si oui ou non, la petite compagnie allait faire halte ou pas….
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Dayazell


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Dayazell
Message Sujet: Re: Sombres présages [Pré pré-ellipse] | Mar 4 Nov 2008 - 13:02


[Desolé, post minable, mais je n'avait pas d'inspiration, je l'ai fait juste pour remonte le topic...]

Le chat garou n'écoutait qu'à moitié ce que disait Eldeen, seule le mot "quête" le sortit de ses pensée. Le Nomins voulait apparemment partir pour une quête...Il fallait avouer que c'était tentant. Il se mémorisa déjà le matériel d'aventurier qui attendait patiemment dans son tiroir pour resservir de nouveau. Un télescope en bronze noircit par le temps, une boussole d'or aux multiples aiguille, un jeu de carte pour passer le temps, une vieille torche en cendre qui ne demandait qu'à être allumé. Et une vieille loupe en bois dont la manchette était gravé de symbole. Il se leva, chassa une poussière qui s'était installé sur sa boule de jade et déclara :

-Bien évidement que je pars ! Ça fait même longtemps que j'ai pas bougé mes vieux muscles !!! Et puis on le fera pour le village de cet jeune femme...

Il sortit ensuite et se dirigea sous sa forme féline vers sa chambre. En plein trajet, il pensa à la vision qu'il venait d'avoir eu. En fait, tout correspondait, le village qui tombe en miette et sa vision. Il suffisait juste de savoir interpréter le sens caché. Les fleurs de Sagine signifiaient le fantastique, il en était sure. Un nouveau monde à explorer ? Ou une simple partie qui déclencherais son enthousiasme ? Les pics qui tombe, c'était un piège, ou plutôt, des étapes, des obstacle à franchir... On pouvait déjà en déduire que les choses étaient caché au deuxième sens, la vision insinuait, et non exposait. Il fallait donc déceler plus de symboles que d'action. Que voulait dire les être enflammé ? Un nouveau peuple ? Non, non, il agita la tête, se sentant bête. Tout cela n'avait aucun sens.
Il arriva bientôt dans sa chambre et la porte s'ouvrit toute seule. Il passa sur les nœuds de racine entortillé et se dirigea vers l'armoire. il prit le nécessaire, quelques vêtements, une cape et des chaussure plus souple. Il partit ensuite vers l'étagère et pris tout les matériel nécessaire, n'oubliant pas, bien sur, la carte des environs. Il prit également des lunette oculaire et certains médicament avec lui. Il se pouvait qu'il y ai des accidents et alors son savoir en médecine serait utile. Il mit le tout dans un grand sac. Le ferma et regarda par la balcon le magnifique paysage qui se présentait à lui. Il ne savait pas pourquoi, mais il avait un mauvais pressentiment. Comme si la mort en personne lui sussurait de mauvaises foi. Il agita de nouveau la tête pour chasser ces pensée absurde et sortit de la piéce en prenant bien soin de la fermer derriére lui. Un petit groupe s'était déjà formé, la vieille femme avait apparemment choisi de les accompagner. Sabretran s'avança vers eux et déclara :

-On y va ?

L'impatience se lisait dans ses yeux orange ténébreux.

Ils étaient partit depuis deux heure. Le paysage paraissait plat, et pourtant malgré les couleurs chaude et noirâtre typique des volcans, beaucoup d'arbres se dressaient et diminuaient leurs champ de vision. Le dragon rouge d'Amaylae les survola un bref instant, énorme ombre sur ciel épanouit...c'est alors qu'Amaylaêi leur déclara qu'il y avait un village non loin d'ici, que la vieille femme reconnut rapidement et le nomma comme un certain Estival, un village de chasseurs. Sabretran hésita et déclara :

-Est ce qu'ils sont hostile ?

Il savait que parfois, certaines fausse images des chats garou faisaient planer le doute jusqu'à l'hostilité. Et beaucoup de village ne toléraient pas sa race sur leurs terres. Sabretran avait pris comme habitude de poser ce genre de question quand ils allaient vers des lieues inconnues...
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Ellenwen

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Ellenwen
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Message Sujet: Re: Sombres présages [Pré pré-ellipse] | Sam 22 Nov 2008 - 20:21


(pk personne continue, c'était une bonne idée ! )
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Fye D.Flowright


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Fye D.Flowright
Message Sujet: Re: Sombres présages [Pré pré-ellipse] | Dim 23 Nov 2008 - 19:43


[Moi j'attends qu'il y en ai un qui parte du repère]
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Garnyiss


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Garnyiss
Message Sujet: Re: Sombres présages [Pré pré-ellipse] | Lun 24 Nov 2008 - 17:21


Hostiles ? Iliya se retourna vers l’homme aux yeux oranges et son visage se figea en une grimace de désapprobation.

« Hostiles ? répéta-t-elle en crachant le mot comme s’il s’agissait de la pire insulte. Peut-être croyez-vous que par ici, nous avons le temps, et surtout les moyens de l’être avec des gens tels que vous ? Nous avons bien d’autres préoccupations que de savoir qui passe où ! La vieille femme haussa les épaules et sa voix perdit de son animosité. excusez-moi, mais j’ai les nerfs à vif depuis trop longtemps, et tout cet endroit ne m’apaise guère. Et… tout ça non plus… admit-elle, bien qu’à contrecœur. Mais ça ne change rien en ce qui vous concerne. Hostile ou pas, soyez sûr que nul ne laissera filtrer le moindre mot de travers. Déjà qu’on ne sait pas toujours à quoi s’attendre avec des gens comme nous, alors imaginez ce que c’est avec des représentants des autres races… »

Iliya n’ajouta rien d’autre et regarda fixement devant elle dans un mutisme total, son corps oscillant au gré des foulées de son cheval. Les oiseaux ne tardèrent pas eux aussi à se taire, bien que le soleil fut encore haut dans le ciel, et ne subsistèrent bientôt que les échos de quelque trille au-dessus d’eux. Puis ces échos moururent au fur et à mesure que se rapprochait le village – même si pour l’instant, quiconque aurait été en mal de le voir au vu de l’épaisse végétation.

Amayläe tira brusquement sur les rennes de sa monture, surprise en dépit de l’avertissement de Flaïnor. A quelques pas devant elle, les essences semi-tropicales habituées à l’atmosphère chaude et humide que généraient les sources d’eau chaude stoppaient net, laissant la place à des végétaux nettement plus communs. De l’autre coté de la « frontière » régnaient des chênes séculaires qui disputaient âprement la place aux frênes, hêtres et autres feuillus. Leurs branches tordues s’empoignaient vigoureusement, et sous l’effet du vent – c’était tout du moins l’impression que l’on en retirait – les feuilles se débattaient sauvagement au milieu de sinistres grincements boisés. Un esprit autrement plus impressionnable que celui de la dragonnière y aurait entendu des cris de rage et de désespoir d’êtres enfermés dans une prison d’écorce depuis des temps immémoriaux.
L’elfe regarda un instant les longues barbes de lichens pendre des branches les plus basses avant de faire avancer son cheval d’une légère pression des talons. Non s’en renâcler, la bête accepta de s’enfoncer dans l’autre forêt, laissant derrière elle le très net sentiment qu’elle préférait de loin son écurie, avec une bonne portion d’avoine si possible.
Un bruissement agita les feuilles, comme si les arbres eux-mêmes conspiraient contre les intrus et le silence qui suivit entendit le chuintement métallique de l’épée qui sort de son fourreau. Glace ou pas, cet endroit - la dragonnière le sentait confusément quelque part dans son esprit – n’avait rien d’un lieu de promenade. Certes, l’on ne risquait pas de croiser des brumes schizophrènes ou une ribambelle de bonhomme de neige tueurs, mais il y avait d’autres formes de dangers, comme celui de se retrouver nez à nez avec une harde de sangliers…


* Tu sais, j’ai pensé à un truc… commença Flaïnor…
- Un truc utile, je parie ?
- Ca dépend… Mais tu devrais vraiment de lancer dans la politique. Avec ta paranoïa, ton espérance de vie dépasserait de loin celle du nobliau ordinaire…
Amayläe grogna intérieurement, et préféra changer de sujet de conversation. Avait-on idée de discuter de telles choses au beau milieu d’une forêt ?
- Va plutôt survoler le village, au lieu de me bassiner avec des projets abracadabrants, le morigéna-t-elle sans la moindre once de compassion…
- Rien n’a changé, c’est toujours aussi désert. Tu sais, peut-être parce que c’est l’heure du repas…*

Mentalement, Amayläe lança quelques remarques bien senties quand à l’appétit de son dragon. Il y avait vraiment des fois où…
Ses pensées s’arrêtèrent net sur un vif mouvement parmi les fougères. Quelque chose venait de passer tout près de la sente avant même qu’elle ne se soit rendu compte que cela approchait – mais d’un autre coté, la présence d’un dragon perpétuellement affamé dans son esprit était assez envahissante. Les lieux conservèrent leur immobilité d’attente, faisant naître le doute dans l’esprit de la dragonnière. Devenait-elle paranoïaque ? Seulement maintenant ? Quelle bonne blague que voilà ! Peu importe souffla la voix de sa raison – quelque peu malmenée depuis une certaine expédition dans le Nord – on verra ça au village. A condition de voir le village, évidemment. Où plutôt de se voir à travers les immenses ronciers qui se faisaient une joie d’exposer aux voyageurs aussi bien leurs murons noirs et rebondis que leurs épines d’un vert rougeâtre.
Au bout de plusieurs minutes passées à serpenter entre ces fameux ronciers et à respirer une odeur dérangeante qui allait en s’accentuant, les premières cabanes du village apparurent à un énième détour, aussi désertes que Flaïnor l’avait prédit. Au même moment, un courant d’air froid rasa le sol dans un murmure sinistre, laissant exploser l’atroce odeur de pourriture en même temps qu’il soulevait des feuilles pourries. Dessous se trouvait un parterre d’étoiles rouges striées de noir, ainsi que des structures alvéolaires d’un orange vif, environnés d’une nuée de mouches. Amayläe, reconnaissant ces deux types de champignons en déduisit qu’il valait mieux ne pas trop se pencher sur le problème.


* Pas étonnant que ça pue autant la charogne par ici* songea-t-elle tout en faisant avancer son cheval dans la clairière.

Les maisons de bois s’alignaient le long d’un chemin en terre que les passages répétés avaient tassé jusqu’à ce qu’il soit presque aussi dur que la pierre. De temps à autre, une touche de peinture égayait le marron sombre du bois, mais c’était là la seule touche de vie. Les volets étaient bouclés, tout comme les portes, et à mieux y regarder, il y avait des traînées étranges sur les rondins. La dragonnière songea en premier à des griffures de quelque créature, mais un examen plus minutieux lui indiqua qu’il s’agissait plus d’un liquide qui avait dégouliné – et, accessoirement, que ce liquide n’était pas très bon pour le bois. Qu’elle qu’elle soit, la source ne semblait pas être dans les parages, et assez curieusement, Amayläe s’en sentie soulagée… Jusqu’à ce qu’elle se rende compte que finalement, ce n’était peut-être pas si bien que ça. Mieux valait savoir dans l’immédiat à quoi s’en tenir, plutôt que de passer ses journées ainsi que ses nuits à veiller quelque chose dont elle ignorait l’aspect – et qui, si ça se trouve, n’était peut-être que le fruit des expériences ratées d’un alchimiste de passage.
La dragonnière n’en coula pas moins un regard à Iloya, histoire de voir comment elle réagissait à la situation. Comme elle s’y attendait plus ou moins, la vieille femme était pâle et avait préféré descendre, sans doute de peur que sa monture s’emballe – les chevaux étaient mine de rien des bêtes tellement sensibles.


« C’est trop silencieux… »chuchota-t-elle, et ce murmure résonna dans la forêt derrière elle telle une bourrasque, éveillant sur son passage des échos qui n’avaient pas été entendus depuis un certain temps. La tension sembla s’accroître et la dragonnière eut la désagréable, très désagréable sensation d’être observée. Aussi manqua-t-elle de sursauter lorsque la voix de Flaïnor résonna dans son esprit, indiquant qu’il venait de repérer une fillette à l’autre bout du village. Avec une note perplexe dans la voix, la dragon ajouta qu’il s’étonnait de ne pas l’avoir vue auparavant, que son ventre criait famine, et qui mine de rien, la fillette était bizarre, à dédaigner son merveilleux être aux écailles scintillantes comme du rubis pour poursuivre son ombre à lui. Il termina en demandant à sa dragonnière si son ombre avait autant d’attrait, à quoi elle lui signifia d’aller voir ailleurs si elle y était.

L’ombre de Flaïnor se rapprocha du petit groupe puis rapetissa au fur et à mesure que le dragon prenait de l’altitude, bien décidé à trouvé quelque volatile, à défaut d’une formation de mouettes. La fillette ne tarda pas à apparaître, couvertes de crasse aux nuances bien trop rougeâtres pour n’être que de la terre, ou même de la vase. Ses yeux bleus s’agrandirent sous l’effet de la peur lorsqu’elle se rendit compte de la présence de parfaits inconnus – dont l’une au moins était armée. La fillette loucha sur l’épée, puis serra encore plus fort un dragon en tissus déchiré en plusieurs endroits. L’une des billes de verres qui figurait les yeux pendait lamentablement au bout d’un fil, tandis que l’autre manquait tout simplement à l’appel. Ses ailes étaient froissées, trouée par endroit, mais certainement en meilleur état que le rembourrage noirâtre qui sortait par les trous. Aussi miteuse qu’elle soit, la poupée n’en faisait pas moins pensé au cadavre d’un dragon, flasque dans les bras de la fillette.


« Qui êtes vous ? demanda-t-elle d’un voix réduite à un murmure, et surtout passablement éraillée. Elle renifla un bon moment puis laissa le silence l'envelopper comme une couche protectrice. Dans le silence, on n'entendait pas les hurlements. On n'entendait pas les grattements. On n'entendait même pas les cliquetis de la mort qui venait vous chercher... Vous êtes venus pour Maman ?» fit sa petite voix...

[Pour plus de détail sur le trajet, faut zieuter mon post précédent Mr. Green
Et non, promis, elle va pas se transformer en truc doré avec des ailes de feu Mr. Green]
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GreyMalkin


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GreyMalkin
Message Sujet: Re: Sombres présages [Pré pré-ellipse] | Sam 27 Déc 2008 - 1:44


La dirigeante du Nomins Ageati eut un léger sourire, quelque peu crispé cependant. Cinq, c'était déjà beaucoup, notamment si on considérait que ces cinq personnes étaient parmi les membres les plus importants du clan. Mais cinq, c'était aussi peut-être trop peu face à la menace qu'Iliya avait évoquée. Qu'importe après tout, c'était toujours mieux que rien...

Faisant preuve d'un à propos déconcertant, Amayläe proposa de passer aux préparatifs de l'expédition. Eldeen acquiesça, puis partit, ayant quelques détails à régler, notamment avec Sindarian. Cette dernière était pour l'instant la seule personne que la jeune femme voyait comme apte à la remplacer pendant le temps que durait l'expédition. Et, au cas où le pire se produirait, elle saurait certainement quoi faire....


Les forêts luxuriantes, pour certains, c'était la classe, l'endroit rêvé pour partir en expédition, le paradis perdu de tous les explorateurs en mal d'aventure. Pour Eldeen, c'était plutôt l'enfer. Quand on a vécu pendant des années dans un désert, l'humidité ambiante pouvait être une vraie torture, notamment quand on avait l'impression d'avoir pris un bain chaud sans même n'avoir pas fait un pas. Mais elle n'était pas aussi à plaindre que son étalon, dont les flancs étaient couverts de sueur.

Finalement, Amayläe annonça que son dragon avait repéré, après un brusque changement de végétation, un village que la vieille dame qui les accompagnait – ce dernier point étant un sujet un peu sensible pour Eldeen, même si elle ne doutait pas de l'utilité de sa présence – identifia sans problème. Estival, un village de chasseurs. Peut-être ces derniers pourraient-ils leur fournir quelques renseignements, songea la jeune femme



- Oh.... murmura Eldeen pour elle-même.

Passer d'une jungle humide à souhait, à une forêt beaucoup plus classique, et ce sans signe avant coureur, avait de quoi surprendre. Refoulant la foule de questions que ce mystère suscitait en elle, la dragonnière se concentra sur le chemin à suivre, ce dernier étant parsemé de ronciers et autres végétaux aux épines plus que piquantes, et surtout blessantes pour leurs montures. De plus qu'une forte odeur de sous-bois, très semblable à celle de quelques végétaux à un stade de décomposition avancée se faisait sentir dans l'air. Tous ces éléments avaient de quoi mettre à vif les nerfs des membres de l'expédition.

Finalement, au hasard d'un détour, le village annoncé apparut, étrangement désert et silencieux. Un frisson glacé parcourut le dos d'Eldeen. Ce n'était pas normal du tout, mais vraiment pas du tout. Les chevaux pénétrèrent au pas dans l'enceinte du village. Les volets et portes fermés n'auguraient aux yeux de la dragonnière rien de très bon, pas plus que l'étrange substance qui semblait avoir attaqué superficiellement le bois des maisons. Machinalement, sa main glissa vers la garde de son épée, et elle s'apprêtait à demander ce qu'ils en pensaient aux autres, lorsqu'une petite fille apparut au bout de la rue, ses vêtements couverts de boue, et de peut-être quelque chose d'autre de beaucoup moins réjouissants. Elle tenait une poupée dans un piteux état, qui se révélait être celle d'un dragon.
Touchée par la peur visible dans ses grands yeux bleus, Eldeen mit pied à terre, et s'agenouilla devant la fillette. Celle-ci s'inquiétait pour sa mère, apparemment. D'une certaine manière, la jeune femme aussi. D'une voix aussi douce que possible, elle lui demanda :


- Où est ta maman ?


* El'...*

Eldeen leva les yeux vers le ciel, surprise d'entendre la voix si familière résonner dans son esprit. Pourtant, aucune ombre ne venait obscurcir le ciel.

* Searwdyn ? Où es-tu ?*

Pour toute réponse, la jeune femme ne ressentit qu'une sensation étrange au creux du ventre, avant de basculer dans un monde monochromatique. Le brusque changement de situation donna lui donna la nausée. Puis, très vite, elle se rendit compte que sa vision était aérienne.

* Searwdyn ?*
* Regarde !*

Très vite, Eldeen repéra ce que voulait lui montrer son compagnon. Dans ce paysage de noirs, blancs et gris, une sorte de jaune-pourpre verdâtre fluorescent colorait le village que Searwdyn atteignait maintenant, et ses proches alentours. Sans plus de cérémonie, il libéra Eldeen de son emprise. Le retour dans son corps déstabilisa quelques secondes la jeune femme, puis, sans attendre la réponse de la fillette, se tourna vers les autres, une expression angoissée sur le visage.

- Il y a quelque chose de pas normal du tout ici, dit-elle, à la surprise générale – parce que oui, avec tous ces éléments, on aurait encore pu en douter...
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Garnyiss


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Garnyiss
Message Sujet: Re: Sombres présages [Pré pré-ellipse] | Ven 23 Jan 2009 - 17:29


Où est ta maman ?


Il était finalement revenu de son long périple à travers l'immensité de l'Alagaësia. Il avait visité les montagnes, s'était arrêté de temps à autre à quelque belvédère pour faire des vocalises, tout content qu'il était de changer de panorama. Les grandes salles vides entourées de murs, c'était bien beau, mais depuis certains évènements, on pouvait fort se méprendre sur son action. A ce qu'on disait, on avait - allez savoir qui - rencontré des pierres qui, non contentes de pouvoir s'affubler de mousses et de toiles d'araignées, se targuaient de posséder d'une étincelle de vie. Pire encore, elles s'offraient même le luxe de parler ou plutôt de répéter. Après tout, chacun savait très bien que ces cailloux de bas étages pas fichus d'avoir ne serait ce qu'une forme originale n'avaient aucun sens artistique...
Mais tout de même, l'existence de cette seule et infâme copie de son art avait le don de l'agacer sérieusement. Aussi sauta-t-il sur l'occasion pour montrer ce dont lui était capable.


Où est ta maman ?

Mais qu'est ce que c'est que cette question moisie ?! Bon d'accord, vu que la maman ne semblait pas être dans le coin et que la fillette avait l'air désespérée avec sa peluche tout aussi moisie - mais ces petites taches bleutées piquetées de blanc et noir étaient-elles vraiment du moisi ? - l'interrogation était tout à fait légitime. Mais passons, lui n'avait rien à faire du contenu. Seul comptait la forme, ces harmoniques féminins, ces notes d'inquiétudes, cette mélodie somme toute humaine et même un peu plus - ou un peu moins selon le coté duquel on se plaçait.

Où est ta maman ?

Lui, c'était l'Echo - avec un grand E parce que c'était lui - l'ennemi du silence - il n'allait tout de même pas mettre une majuscule à ce truc qui se complaisait de l'absence de tout... Et pour il s'en donnait à coeur joie avec cette simple question. Tant et si bien qu'elle finit par se retrouver à peu près partout, occupée à murmurer dans l'oreille des gens présents. C'était un tant soit peu effrayant, certes, mais l'art qui n'inspirait rien n'était pas de l'art - enfin, d'après lui...

La fillette ne sembla pas s'en trouver gênée le moins du monde, sans doute bien trop préoccupée pour y porter la moindre attention. Où était-elle ?


" Six pieds sous terre... répondit-elle de sa voix timide et de moins en moins audible. Mais elle pleure, elle hurle et...

La fillette stoppa net et ses yeux s'agrandirent comme des soucoupes pour aller fureter partout. Elle fixa soudainement un point derrière l'épaule du petit groupe et sa mâchoire s'affaissa.


" Elle est là ?! Vous ne l'entendez pas ?"

L'Echo, en tout cas, ne l'avait pas entendue. Et l'aurait-il fait qu'il n'y aurait peut-être pas mis de e.

" Quelque chose de pas normal ici, hein ?"fit remarquer Amayläe, d'un ton qui mêlait l'ironie et le doute. Elle n'entendait rien, à part le murmure du vent dans les feuilles et la voix de la fillette. Et voilà que maintenant, elle résistait à la furieuse envie de se retourner pour voir ce que la petite fille regardait avec tant d'épouvante. A coup sûr, si d'aventure elle venait à voir quelque chose, ce serait devant elle, après qu'elle se soit retournée.

" Qu'est ce que tu vois ?finit-elle par demander à la fillette. Elle n'avait rien à perdre à poser cette question, à part un éventuel soupçon d'amour propre - mais elle n'était plus à ça près, maintenant...
- Je ne sais pas, je ne sais plus. Des fois ils sont là, des fois ils sont pas là... Partout, ils sont... Mamaaaaaaaan !"

Partout... Partout... Partout...Partout...Partout...Et nulle part...
Où est ta maman ? Mamaaaaaaaan!

L'Echo lui même était perturbé, davantage encore que la fillette. Comme si quelque chose l'embrouillait, le distordait dans l'espace et le temps... A moins que ce ne fusse quelque loi tordue de la physique. Mais peu importe, les effets étaient bel et bien les mêmes, et ils ne faisaient qu'accroitre le sentiment de malaise.

Dans un craquement sinistre, un brique chut d'un toit et se surpris à suivre les enseignements d'un certain Sieur de la Kour’bh, mais en nettement plus fantaisiste. D'autres ne tardèrent pas pas à l'imiter, certaines allant même jusqu'à se fracasser pour multiplier les tessons d'argile qui se mirent eux aussi à virevolter sauvagement...


" Qu'est ce qu...
- Je dirait une mini tornade particulièrement créative..." répondit Flaïnor au moment même où Amayläe parlait à haute voix - c'est bien connu, les pensées vont plus loin que les paroles et nettement plus vite aussi.

Créative était le seul mot qui collait avec la réponse du dragon rouge, car ce n'était pas là une mini tornade, mais plutôt quelque chose qui semblait se former. La silhouette de quelque créature ou objet étrange - difficile de se prononcer vu la précision de la chose - mais répétée en séquences régulières, avec parfois de légères variations. En réponse à cela, le sol se mit à trembler furieusement et dans le lointain retentit le grondement sourd et étouffé d'un géant qui se retournait dans son sommeil.


" Ils reviennent !" gémit la fillette avant de tourner les talons à toute allure au fi de la tempête de tessons. Au même instant, non loin de la lisière, quelque chose agita l'humus et se fraya un chemin parmi les feuilles mortes sans le moindre bruissement.
Brillant d'un éclat corrompu, semblable à un filet d'eau auquel l'on aurait donné la vie. La chose se faufila au sol et profita de ce que nul ne regardait dans sa direction, il s'enroula avec une vitesse stupéfiante autour du pied de la personne personne qu'il croisa. Sitôt sa prise assurée, sa substance se mit à remonter le long de la cheville, comme s'il comptait engloutir le propriétaire du pied. D'autres ne tardèrent pas à arriver aussi promptement, mais de beaucoup plus près, donnant l'impression que sol lui même bougeait...

Le grondement retenti, beaucoup plus prononcé et le village fut secoué d'une secousse tandis que le sol se fissurait dangereusement....
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Dayazell


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Dayazell
Message Sujet: Re: Sombres présages [Pré pré-ellipse] | Sam 28 Mar 2009 - 16:19


Aussitôt qu'ils pénétrèrent la lisière de la forêt touffu, le chat garou exulta de bonheur...Il voyait là, partout, une faune et une flore incroyablement belle. Il chercha frénétiquement dans son sac un petit parchemin, et ses iris orange brillèrent lorsqu'il commença à dessiner, très appliqué, un croquis de chaque fleurs, en se promettant de revenir plus tard étudier plus profondément cette jungle. Un fleur le mit tant en émois qu'il descendit de cheval, et se dirigea pour l'observer de plus prés...C'était une plante extravagante, ses pétale étaient en fait de longues tiges qui soutenaient une petite bulbe gonflée et d'un vert éclatant. Sabré fronça les sourcils, et, mettant des gants en cuir, appuya entre ses deux doigts la petite boule qui éclata en un liquide gras, en même temps qu'un petit nuage de vapeur remonta vers le ciel bleue. Un sourire d'idiot effleura le visage du Chat garou, et ses mains commencèrent à trembler d'émotion.

-Magnifique ! Oh ! Et quelle originalité !


Il approcha de son nez le liquide gras et découvrit avec étonnement que c'était du miel. Il se tourna pour voir si la troupe partageait son enthousiasme, mais ces derniers ne l'avaient pas remarqué, et continuaient leurs chemin, plutôt anxieux. Ce rappelant qu'il était en mission, il prit vite fait une fiole vide et y fourra à grand peine un échantillon de ce miel miraculeux. Puis de son épée, coupa la plante et l'écrasa sous un livre. Il mis le tout frénétiquement dans son sac et se dépêcha de rattraper son cheval, Veinndor, et le talonna pour qu'il galope vers le groupe.

Lorsqu'ils arrivèrent au village, un sentiment désagréable parcourue la mains du semi-félin, et il regarda avec appréhension autour de lui...Les volets fermés n'aspiraient rien de bon, et ce qu'il avait pris pour de la sève dégoulinant des arbres était en fait un liquide peu plaisant au regard. Veinndor rua, cabra et frappa le sol en renâclant. Le chat-garou, distrait, le rassura en lui susurrant de bonne paroles, puis descendit de sa monture, et se dirigea vers une cabane, le pas peu pressé. Peut-être était-ce le simple flair de l'aventure qui l'obligeait à explorer les environs, où peut-être était ce le simple effet de vouloir trouver quelque chose à faire dans cet endroit mystérieux...
La porte grinça et racla quelque chose lorsqu'il la poussa. Elle résista ferme et il prit son élan avant de bondir sur le battant. Un craquement sinistre et un grognement de douleur furent happé par l'Echo. Un nuage de poussière voila un moment le champ de vision du chat-garou...Et ! Qu'il aurait été content qu'il voila sa vision pour toujours, car quand il retomba, un spectacle sinistre s'offrait à lui.

Le cadavre d'une femme était plaqué sur le sol, les quatre pieds d'une table clouait ses deux mains et ses deux pieds contre le plancher rongé par les mîtes. Ses yeux étaient grands ouverts, et de la poussière s'y était accroché, de façon à ce que ses paupières soit gonflés de crasse. Plus loin, une cheminée était réduite à néant, et une main de bébé sortait des tuiles rougeoyante de braise. Juste à coté, une cuisine qui autrefois devait être belle et débordante de nourriture, n'était à présent qu'un amas de porcelaine brisée, enduit de sang. Le chat garou resta béat et ne put s'empêcher d'avoir un mouvement de recul. Il remarqua alors une empreinte sur le mur...Une empreinte tordue et inhumaine. mais le plus étrange était le fait qu'elle était noir, noir comme la nuit, et tout ce qui l'entourait sur un rayon de plusieurs pouces avait perdu de sa couleur, ainsi, un tableau représentant un chasseur mettant un pied sur la tête d'un sanglier avait été dénaturé de ses couleurs. C'en était trop ! Les chat garou se releva et dégaina son épée, le regard farouche, et il fit tournoyer sa canne en sortant de la maison...Plus pour se rassurer que pour se protéger. Mais qu'était donc cette immonde créature qui pouvait faire cela a de pauvres villageois. Il se précipita vers Veinndor qui tremblait de peur, et alla rejoindre le groupe qui s'était agglutiné autour d'une petite fille. Son regard bleu océan était torturé par le fantômes des visions qu'elle avait eu le supplice de supporter, et elle tenait sa poupée comme si c'était sa seule raison de vivre. Elle parlait à Amaylaë, et regarder un point imaginaire lorsque Sabretran arriva.

- Je ne sais pas, je ne sais plus. Des fois ils sont là, des fois ils sont pas là... Partout, ils sont... Mamaaaaaaaan !"

Tout se mélangeait dans la tête du Semi-félin, tout ce qui se passait autour de lui n'avait aucun sens...Mais il arriva tout de même à se fixer un principe, quelque chose avait détruite le village et avait détraqué les habitants, la troupe Nominsienne était en danger.

-Je crois qu'on devraient partir maintenant, je n'aime pas du tout rester là, la fillette montera derrière moi.

Il tendit une main pressée vers l'enfant...Qui ne broncha pas.

Sabré s'apprêtait à la soulever lorsqu'une brique se craquela, suivit d'une autre, et de tout le toit d'une maison qui s'effondra en tournoyant et en grondant tel un monstre. Veinndor, s'agita, mais fut maîtrisé par Sabretran qui pointa sa boule de jade d'un mouvement ferme vers la "chose". Sa monture recula, ses sabots butant contre des gravats lorsque les briques prirent l'apparence d'une chose difforme.
Des gouttes de rosée tombèrent des arbres lorsque le sol trembla, des centaines de rats émergèrent alors des caves de maisons, et piaillèrent en quittant le village, agitant les herbes. C'en était trop pour Veinndor, il cabra haut et fort, brusquement, et le chat garou fit un vol plané avant de s'affaler lourdement sur le sol dur. Il en eut le souffle coupé, jurant et crachant, il se releva en époussetant la poussière. Du coin de l'œil, il vit les arbres tressauter et des branches tomber en masse, tandis qu'un grondement terrifiant s'élevait telle une plainte dans la nuit.

-Mais qu'es que c'est que c...

Il ne finit pas sa phrase, un tentacule jaillit entre les ronces qui l'avaient caché, et saisi la cheville du chat-garou qui céda sous son poids. La plainte de douleur s'évanouit dans la gorge du chat-garou lorsque la tentacule s'empara de sa bouche, frétillant tel un poisson accroché à un hameçon. Une colère noire envahit le Maître félin qui utilisa sa magie. La terre explosa sous le tentacule qui fut déchiré dans un claquement sec tandis qu'une montagne de débris s'abattait sur Sabrtran. Ce dernier se saisi de sa canne et se releva. Il pointa sa boule de jade et envoya des éclairs dans les ténèbres qui enveloppaient des arbres, des explosions retentirent, et une plainte coléreuse fit trembler la terre violemment, précipitant les Nominsiens aux sols. Des craquement insupportables séparèrent la terre qui se déroba. Le Chat Garou se posta alors devant la troupe et attendit, effrayé, l'apparition de la "chose"...
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Garnyiss


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Garnyiss
Message Sujet: Re: Sombres présages [Pré pré-ellipse] | Ven 3 Avr 2009 - 13:13


Arhhhh. La lumière... Elle déchire ! Brûle !!

La créature retira en tout hâte ses tentacules noircis dans les ténèbres souterraines. Tout autour d'elle, la terre hurlait et se déchirait, laissant la lumière entrer à flots dans ses domaines. Elle ne parvenait pas à comprendre. Elle avait suivi leurs trace, les avait traqué avec toute l'obstination dont elle était capable. Il fallait éradiquer les intrus avant qu'ils ne se répandent !! Ils auraient du être incapables de se défendre à la lumière. Incapable d'utiliser la lumière qui l'avait brûlée... Alors comment ?
Elle porta son regard vers les brèches d'où s'écoulait la lumière, stries couleur rouille au milieu des nuances de brun. Ils étaient encore là, elle le sentait, et eux devaient la sentir. Trop proche. Elle était trop proche d'eux et en terrain quasi inconnu !! Dans un gargouillement innommable, la chose redescendit dans les profondeurs, tout en fouaillant la terre de ses tentacules. Les tunnels creusés par d'autres s'effondrèrent derrière elle...

L'écho se chargea de porter tous ces sons à la surface, si bien que le village fut empli d'une cacophonie à vous donner envie d'être sourd. Amayläe résista à la furieuse envie de se boucher les oreilles - chose extrêmement pratique quand vous teniez un poignard couvert d'une substance assez gluante. A ses pieds, le tentacule qu'elle avait tailladé continuait de se tortiller comme un ver de terre. Elle l'écrasa consciencieusement sous sa botte dans un crouitch étouffé.


" Charmant comité d'accueil !!, fit-elle sans que nulle ne puisse l'entendre à cause du vacarme ambiant. Brrr, rien que de repenser aux tentacules qui les avaient assaillis, elle ne pouvait s'empêcher de frissonner de dégout. Et où est ce que la petite est passée ?"

Elle parcouru les lieux du regard. Hormis la maison d'où Sabretran assez bouleversé, toutes les portes étaient fermées. Et il n'y avait rien qui puisse éventuellement servir de refuge contre les tentacules. Tsss, encore un peu plus et elle allait faire une overdose de tentacules. Ce fut sur cette charmante pensée qu'elle se dirigea vers Sabretran pour lui faire part de ses inquiétudes pour la fillette.
Un tesson explosa alors dans un bruit sec, faisant se retourner précipitamment la dragonnière. Les tessons retombaient sur le sol, la force qui les avait fait se mouvoir partie voir ailleurs, peut-être allergique elle aussi aux tentacules.
Oups... Elle avait entendu clairement les tessons se briser...


* Pas bon tout ça...* ,fit remarquer Flaïnor dans son esprit. Lui, il était en sureté au dessus du village et aurait tout le temps pour cramer des tentacules aventureux avant qu'ils ne se saisissent de lui. Il n'en était pas moins assez inquiet de la tournure que prenaient les évènements. Le Fait que le vacarme ait soudainement fait place à un quasi silence de mort n'augurait rien de bon.
Il fouilla à nouveau le mélange de rouges qu'était le village, sans trouver nulle trace de la fillette. Toute réflexion faite, il ne l'avait même pas vue partir... Voilà qui était des plus étranges. Tout à ses réflexions, il ne remarqua pas un arbre au milieu de la canopée voisine qui s'enfonça lentement dans le sol.

Ailleurs, des trous se formaient aussi, conséquence des actions de la créature. Le sol s'affaissa dans le village, entrainant avec lui tout ce qui était au dessus. quelques maisons s'effondrèrent sur elle même et, au milieu de tout cela, dissimulés, des tentacules gros comme le bras, recouverts d'une carapace aux couleurs métallisées serrèrent tous les pieds, sabots qu'ils trouvaient et fixèrent leurs extrémités gluantes de manière à ce que nul ne puisse échapper à leur emprise en se débattant. D'autres, d'un vert changeant, fouettèrent l'air autour d'eux histoire de faire diversion. L'air se mit à sentir l'humus, les champignons.
L'odeur forte du méthane assaillit les narines de Flaïnor, et il poussa un rugissement pouvant être interprété comme un juron. Utiliser son feu ici était tout simplement hors de question sous peine de transformer le village en un barbecue géant. En désespoir de cause, le dragon piqua en directions du sol, ses griffes prêtes à saisir le moindre tentacule. Juste au dessus de lui, l'air se mit brutalement à se troubler et une forme indistincte se rua sur lui, toutes griffes dehors.
Elles crissèrent sur les écailles du dragon lorsque ce dernier fit un embardée pour esquiver. Il lui sembla même entendre un rire moqueur tandis qu'en bas, le groupe continuait à se faire aspirer. Flaïnor senti vaguement Amayläe utiliser sa magie pour éviter des désagréments tels que mourir étouffé ou broyé sous les mottes de terre et de cailloux divers.


* Bah, ils trouveront bien le moyen de s'en sortir*, songea-t-il en se servant de sa queue comme d'une masse pour frapper la créature. Sur sa gauche, l'air se troubla à nouveau et une autre créature, une espèce de chauve souris bien fournie en griffe apparu, puis une autre...

* Oh oh...*

¤¤¤¤¤

Ils étaient là, elle le sentait et tous son corps était parcouru des reflets bleuâtres de l'envie de tuer. Mais ils étaient trop loin, à la lumière, trop nombreux... Dans un gargouillement de dépit, elle continua son chemin vers les profondeurs pour soigner ses blessures...
La rumeur confuse de la terre qui s'écroule parvint à elle sous forme de vibrations étouffées, mais elle s'en soucia guère...


¤¤¤¤¤

Prise au piège dans la terre avant même d'avoir pu dire ouf, la dragonnière connut un bref instant de panique. Ils allaient mourir étouffés, elle allait... Non, lui chuchota une voix quelque part dans son esprit, elle pouvait encore faire, quelque chose. Guère facile de lancer un sort sans prononcer les mots tandis que votre vie menaçait de s'éteindre...
La dragonnière y parvint toutefois, bien que ce ne fut pas parfait. Au lieu de la bulle d'air qu'elle avait prévue, ce fut un souffle puissant qui écarta la terre autour d'eux, fit fuir les tentacules divers - mais la coïncidence était plutôt de mise...
Génial !! A un détail près : le souffle qui les entourait les poussait inexorablement vers le bas, jusqu'au moment où il échappa totalement au contrôle de la dragonnière. En temps normal, il aurait du se dissiper. Il s'était même dissipé, elle l'aurait juré. Alors pourquoi continuait-il à les emmener vers le bas ? Le souffle - en était ce vraiment un en fin de compte ? - changea soudain de direction et tout devint noir...
Lorsque elle ouvrit les yeux, la dragonnière était affalée sur le sol, dans un qui sentait le renfermé, et surtout où nulle lumière ne perçait. Elle tenta de se redresser et se cogna la tête... Magnifique !! Une légère boule de lumière se forma au dessous de ses doigts, laissant voir un mur de gravats derrière elle, les ténèbres devant elle et tout autour de la roche ou de la terre, elle ne saurait le dire. Le lien qu'elle partageait avec Flaïnor lui semblait faible, comme s'il se trouvait à des lieues de là. sous le choc, elle chercha du regard les autres, en priant pour qu'ils n'aient pas été séparés...
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Dayazell


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Dayazell
Message Sujet: Re: Sombres présages [Pré pré-ellipse] | Sam 4 Avr 2009 - 1:05


[désolé si il y a des petite erreurs de compréhension de ma part, je crois avoir zappé un truc depuis le début ^^]

Haha, c'en était presque ironique, considéra le maître félin en parcourant du regard le sol craquelé et lézardé. Le "Monstre" avait laissé des vestiges de son bref passage. En effet, le tentacule tout mou et violacé car coupé du reste du corps, remuait encore sous les pieds du chat-garou, soulevant un nuage de poussière. Le silence qui imprégnait à présent les lieux était si contrastant avec le bruit assourdissant quelques secondes plus tôt qu'il alourdissait l'atmosphère d'une sorte de sensation de malaise...Sabretran regarda d'ailleurs la pose qu'il prenait en ce moment, et se sentit ridicule, il s'était placé devant le groupe et pointait la canne sur la forêt, comme si ce petit morceau de bois pouvait protéger le groupe de la "chose" qui venait de les attaquer...D'ailleurs, maintenant qu'il y pensait, ils avaient tous l'air ridicule, pantelant et abordant la même expression que celle d'un enfant dépassé par les événements. Il se retourna vers Amayläe lorsque cette dernière fit un dans sa diréctioni. Curieusement, Sabretran n'entendit pas le bruit de ses pas, et fut épris d'un frissonnement lorsque la pensée qu'il fut réellement assourdi par le bruit de tonnerre l'effleura.

"Clac" !! un tesson explosa quelques mètres plus loin, et d'autres le suivirent, avant de retomber mollement sur le sol où ils soulevèrent la poussière déjà retourné quelques instant plus tôt. Sabretran sourit, amèrement, il ne maîtrisait absolument pas la situation, et il attendait une explication, n'importe laquelle, du moment, qu'elle lui indiquait une direction dans ce terrible labyrinthe cauchemardesque. Mais comme n'importe qu'elle Homme dans ce genre de conditions, la meilleure attitude à prendre était de rester en vie pour l'instant, et pour le reste...Ben faudra survivre pour le connaître.
Sabré sentit un vieil instinct se soulever en lui, une étrange sensation au ventre qui lui rappelait étrangement quelques souvenirs...Il compris alors que la terre tremblait, sous ses pieds, il vit d'ailleurs, une expression dubitatif sur le visage, un cailloux tressauter à coté de son pieds gauche, et son chapeau haut de forme glisser sur ses cheveux argentés. Le monde bascula alors d'un coup. Tout se passa très vite ensuite, Sabretran vit brièvement un éclair gris avant qu'on saisisse de nouveau sa cheville, la poigne de fer tira alors et il fut fauché au niveau des genoux, autour de lui, des tronçons de chair métallique s'agitaient en tout sens s'attelant a clouer les autres Nominsiens au sol. Puis alors, lentement, mais surement, les tentacules les entrainèrent vers les fentes d'où elles étaient apparut, dans les entrailles de la terre. Sabré se raccrocha à tout ce qui lui tomba par la main, mais en vain. Il fut recouvert par un amas de feuille parfumé d'une désagréable odeur de champignon, et ne retint de sa dernière vision que la silhouette d'Amayläe qui crispait son visage pour lancer un dernier sort...

Une bourrasque les balaya et fit fuir les tentacules qui se replièrent dans les failles. Sabré s'apprêtait à se retourner pour féliciter la dragonniére lorsque sa cape craqua sous la force du vent et ses yeux furent fouetté par de la poussière. Le sort échappait a Amayläe, et le chat garou se sentit soulevé et chuter dans les failles d'où étaient sortis quelques secondes plus tôt les tentacules de cette "chose" qui causait tant de dégâts...

Une force indéfinissable fit plonger le chat gaoru dans les remous de la terre et du roc. Il se sentit balayé et impuissant tandis qu'on l'entrainait dans les entrailles du monde. Il ne fit aucun mouvement pour empêcher sa progression dans le sol forestier, il était occupé par le faîte de garder sa bouche et ses yeux bien fermés. Le maître félin s'apprêtait à prier pour une dernière fois lorsqu'il sentit de nouveau l'air taquiner ses narines taché de boue. Puis il s'évanouit...

Il se redressa, et s'aperçut qu'il faisait tout noir, il était apparemment sur un sol dur, et l'atmosphère était chaude, comme dans un souterrain. D'un sort, il alluma une boule de lumiére, qui éclaira la voute qui le surplombait, cette dernière était lézardé, et un trou plus grand que les autres montrait par où il était tombé...Non...les choses s'embrouillèrent dans l'esprit du semi félin, il avait traversé des dizaines de mètres de roc comme si c'était du beurre ? Mais quelle était cette force qui l'avait entrainé si bas dans la terre, dans cette cavité ? Dans un soupir de lassitude, il préféra remettre ces question à plus tard, et se contenta d'observer le paysage, étrangement ressemblant à celui de son rêve d'ailleurs...


[ Bon ben voila, j'ai essayé de faire avancer la quête proposé au début, c'est à dire celle où nous devrions découvrir un peuple souterrain. ]
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GreyMalkin


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GreyMalkin
Message Sujet: Re: Sombres présages [Pré pré-ellipse] | Sam 25 Avr 2009 - 17:06


Seul l'Echo semblait vouloir répondre à la question d'Eldeen, ne lui renvoyant que la même interrogation. La jeune femme cependant n'y pris pas garde, trop concentrée sur ce que pouvait révéler la gamine. Un frisson glacé parcourut cependant sa nuque lorsqu'elle parla. Six pieds sous terre ? Une jolie métaphore pour dire morte, ou à prendre au sens strict du terme. Le regard soudain fixe de la fillette convainquit la dragonnière de ne pas se retourner, ne serait-ce que pour ne pas voir l'horreur qui pouvait se dresser derrière elle.

* Mais qu'est ce qui se passe ici ?* se demanda Eldeen, tandis qu'un toit s'effondrait soudainement tout près du groupe.

Dérisoirement, la jeune femme dégaina son épée, prête à pourfendre tout ce qui s'attaquerait à elle - et aux autres après, si l'envie l'en prenait. Mais seule une tornade de tesson leur faisait face. Néanmoins, l'expérience dans le Nord avait appris à Eldeen que ce genre de chose était souvent plus dangereux qu'un ennemi physique. Réflexion faite, la suggestion de Sabretran une minute plus tôt n'était pas si mal venue.
En parlant d'ennemi physique, n'était ce pas un tentacule qui venait de lui enserrer la cheville, et la tirait irrésistiblement ? C'était une bonne observation, en effet, mais qui n'avait qu'une durée limité, l'appendice ayant été rapidement tranché, mais vite remplacé par d'autres. Finalement, le propriétaire de ses charmantes choses sembla se résigner, et les tentacules non-coupés disparurent.
Le vacarme provoqué par la tornade cessa brusquement, sans qu'aucun d'eux ne semble s'en apercevoir avant que les premiers tessons ne tombent. De nouvelles tentacules, beaucoup plus coriaces que les précédentes, les attaquèrent alors, creusant des gouffres béants dans le sol. Eldeen, dans un premier temps, préféra tenter de les éviter, mais elles étaient vraiment trop nombreuses, et les trous qu'elles provoquaient étaient autant de piège. Un faux pas, et la dragonnière chût à travers l'obscurité de la terre.


¤~¤~¤~¤~¤


Pendant ce temps, dans le ciel au dessus du village, volaient deux dragons. Aucun d'eux ne parut daigner aider les membres de l'expédition. L'un, à cours de blague foireuse à souhait, mais avec assez de jugeote pour ne pas cramer vive sa dragonnière, avait décidé de ne pas intervenir, tandis que l'autre, toujours aussi détaché, considérait que l'humaine à laquelle il était lié pouvait bien crever, ça ne changerait pas grand chose de toute façon.
Seul problème, une fois que les humain, demi-elfe, et chat-garou eurent disparu, de joyeuses petites créatures pas très sympathiques à première vue les attaquèrent. Les unes après les autres, elles apparaissaient mystérieusement. Searwdyn laissa son aîné leur régler leur compte, jugeant que pour cette tâche, il était vraiment doué. Enfin, très relativement, car l'une d'elle se glissa derrière le dragon noir. Un coup de queue bien envoyé, et la bestiole disparut au loin."Home run".
Searrwdyn se mit alors en mouvement, slalomant entre les créatures ailées, tout en donnant de temps en temps des puissants coups de queue, souhaitant de tout coeur que ces attaques cessent rapidement. Ce n'était pas parce que sa dragonnière pouvait aller au diable qu'il devait en faire de même.

¤~¤~¤~¤~¤


Chuter à travers le sol était une expérience très désagréable. Outre le fait qu'on n'y voyait rien, le risque d'être étouffé était grand. On pouvait donc considéré comme un miracle le fait d'y survivre. Miracles donc il y eut.
Légèrement sonnée, et totalement aveugle dans l'obscurité ambiante, Eldeen se releva lentement, vérifiant à tâtons qu'elle n'avait rien de cassé. Puis elle tira de la sacoche qu'elle portait au coté une petite sphère de verre, qui brillait de six couleurs différentes. Pendant quelques instants, la jeune femme se plongea dans la contemplation des filaments lumineux qui parcourait l'Orbe du Voyageur, puis se mit en marche, à la recherche des autres. Bientôt, elle aperçut une autre lueur au loin, puis reconnut Sabretran. Plus loin, lui semblait-il, sous le plafond de pierre, s'étendait une large mer de quelque chose de rouge dont elle ne parvenait pas à distinguer la nature. Mais il n'y avait aucune trace d'Amayläe. Bizarrement, Eldeen ne s'en inquiétait pas vraiment. Cette demie-elfe était un vrai aimant à catastrophes, et mieux valait-il pour l'instant qu'elle soit loin de là. Et puis, elle était aussi douée pour s'en débarasser rapidement, alors...


" Vous avez une idée d'où nous sommes ?" demanda t-elle à Sabretran tout en se rapprochant de lui.

Un bruit sourd se fit alors entendre au dessus d'eux, mais rien n'était visible, si ce n'était de la roche. Peut-être les tentacules étaient-elles venues finir le travail.
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Dayazell


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Dayazell
Message Sujet: Re: Sombres présages [Pré pré-ellipse] | Dim 26 Avr 2009 - 14:28


Le chat garou remarqua un arc-en-ciel chatoyant qui se mouvait sur les parois sinistres de la cavité souterraine. Il se tourna et vit Eldeen, cette dernière lui demanda si il avait une idée de l'endroit où ils étaient. Le chat-garou réfléchit un instant puis se dirigea vers les parois et parcouru du doigt, les minéraux qui la composait.

-Je vois...une couche d'argile rouge, dit-il a Eldeen, cela veut dire que d'après la géologie volcanique de la région, on devrait être à environ, voyons...euh, je dirais cinquante mètres sous la surface...Mais je peut me tromper.

Un bruit sourd se fit entendre au dessus d'eux, Sabretran jeta un regard anxieux vers le plafond et proposa à Eldeen :

-Je pense qu'on devrait trouver une issue vers la surface le plus vite possible. Mais avant, on devrait chercher Amayläe, elle est peut-être en danger. Le plus sage serait de remonter le fil de ce petit courant d'eau.Le chat garou pointa du doigt un minuscule ruisseau qu'ils n'avaient pas aperçu auparavant, coulant dans l'ombre. C'est alors qu'il remarqua sa couleur rouge, qui le laissa perplexe.

-Euh...il est surement rouge parce qu'il est mélangé à de l'argile, se rassura-t-il.

Puis il suivit le court du filet d'eau douce, remontant une pente où était incrustée différent minéraux qu'il aurait étudiés avec attention si le temps lui permettait. C'est alors qu'il remarqua un autre ruisseau, puis un autre, et encore un autre...Et tous semblaient venir d'une sorte de lac rouge. Le magicien donna un regain d'énergie à sa boule, qui brilla plus fort, montrant une énorme poche d'air qui avait surement était creusée par l'évaporation de l'eau du lac. Cette dernière avait taillée dans la roche des stalagmites effilées prêtes à tomber sur le pauvre malheureux qui s'y exposera,de l'autre coté du lac se creusait une porte, aussi grande que celle qui permettait l'accès à Tronjeim. Le chat-garou jeta un regard dubitatif sur le paysage, et un frisson le parcouru lorsqu'il sut la clé de l'obstacle...La masse d'eau emplissait tout l'espace qui se présentait à elle, ne laissant aucun sentier sur sa rive. Un seul passage permettait de rejoindre la porte...C'était des rochers plats qui se suivaient en fil indienne et partageaient le lac en deux. Juste au dessus des rochers, se pointaient, farouche, des centaines de stalagmite...

Sabré se tourna vers le chef du Nomins, attendant sa décision.

-Rebrousser chemin serait inutile, car nous ferons que nous enfoncer d'avantage dans les grottes parcourant les souterrains, alors que nous cherchons à en sortir. Mais j'ai un mauvais pressentiment pour la traversée du lac par le biais des petits rochers. Vous pourrez bien évidement vous protéger avec un bouclier...Mais j'ai l'impression que ce ne sera pas suffisant...


[Je sais qu'Amayläe est maintenant la cheffe officiel du Nomins, mais la quête avait commencé avant les élections, donc, RPgiquement, Eldeen est cheffe dans cette quête. Tu m'en voudras pas trop Amayläe ? ] Mr.Red
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Garnyiss


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Garnyiss
Message Sujet: Re: Sombres présages [Pré pré-ellipse] | Mer 6 Mai 2009 - 16:04


[du tout Mr. Green]

L'espace d'un moment, Flaïnor eut la très désagréable impression d'être enfermé en plein cieux. Un problème de plus à la collection déjà fournie qu'était la sienne.

* Mais pourquoi j'ai eclos, moi ?! J'aurai du attendre un petit millénaire de plus, tiens !*, se plaignit à 'haute' voix le dragon rouge tout en admirant le magnifique coup de queue de Searwdyn qui envoya valdinguer nombre de petites bestioles au loin. Enfin petites... C'était quand on les voyait disparaitre au loin à l'horizon dans un magnifique éclat lumineux qu'on disait ça. De près, c'était un tout autre point de vue, mais cela ne dérangeat pas plus Flaïnor que ça - son esprit était bien trop occupé à trouver un nom à cette chose qui consistait à envoyer des trucs au milieu d'autres afin de les faire tomber pour prendre en compte ce paramètre.

* Chauwling ?*

Une bien piètre tentative pour nommer ceci, mais les bestioles qui harcelaient les deux dragons l'empêchaient de réfléchir correctement. Un coup de griffe bien ajusté lui fit perdre quelques mètres d'altitude, mais bien moins vite que le corps qui lui passa sous le museau dans une forte odeur de pomme. Plusieurs autres subirent tous des sort différents, mais conduisant tous à la même fin et l'air embauma bientôt la pomme, voire peut-être même l'eau de vie de pomme. Etranges bestioles que celles là, mais l'heure n'était pas à ergotter sur ce leur odeur, et ce d'autant plus qu'une nouvelle sorte venait d'entrer en scène. Toujours avec cette vague forme de chauve-souris, mais moins griffue que les précédentes. Le reflet de Flaïnor se dessina dans les yeux globuleux de l'une d'entre elle juste avant que sa gueule ne s'ouvre. Flaïnor fit un violent écart pour éviter le jet qui sortit de sa gueule et se félicita de ne pas avoir été plus près de la créature lorsque il vit quelques gouttes du liquide sur ses écailles. Elles avaient perdu leurs belle couleur rouge et présentaient des petites tâches noires. Mais de liquide, plus de trace...

* Fait gaffe Searwdyn !*, hurla-t-il dans l'esprit du dragon noir - quitte à le rendre sourd jusqu'aux restant de sa vie - lorsque il se sentit tout à coup bizarre. La teinte sombre du bleu de ses yeux pâlit légèrement. Pas de ça avec lui !
Le rugissement qui sortit de sa gueule n'avait plus rien d'amical. Ces trucs n'avaient qu'à bien se tenir...


¤¤¤¤¤

A quelque chose près, ce fut aussi la chose que pensa Amayläe au sujet de ses incomparables envies à se trouver des occupations pas toujours recommandées pour la santé. La seule chose de positif qu'elle trouva pour se réconforter fut qu'au moins, personne ne s'ennuyerait à creuser une tombe, c'était déjà fait. Le temps que ses yeux s'habituent à la faible lumière dispensée par son sort, elle tenta de contacter Flaïnor, mais elle aurait tout aussi bien put tenter de contacter un boule de fonte...
Perdue. elle était perdue au milieu d'on ne sait où avec pour seule compagnie des roches diverses et variées, mais pas du tout causantes. Bon... Première chose à faire, retrouver les autres et elle sentait déjà que ce ne serait pas là une tâche aisée. elle dégaina son épée dans un chuintement métallique et commença à avancer dans la seule direction qui s'offrait à elle...

Le tunnel bruissait de rumeurs diverses que la dragonnière ne parvenait pas à identifier, trop lointaines pour qu'elles puissent représenter le moindre danger pour elle. amayläe n'en inspecta pas moins les moindre recoin et parvint à une conclusion qui ne la rassura en rien. Au vu de la surface irrégulière des parois, ce n'était pas là mais l'oeuvre de l'eau, mais d'autre chose. La vision des tentacules surgit alors dans son esprit et elle espéra qu'ils n'avaient rien à voir avec le tunnel, auquel cas elle se retrouverait en face d'un truc deux fois plus grand qu'elle et qui - forcément - se ferait un plaisir de tenter de la tuer. Elle perdit le compte du temps qu'elle passa à errer au milieu des filets d'eau qui lui gouttaient et de poussière qui lui glissaient parfois dessus. Juste ce qu'il fallait pour lui rappeler sans cesse qu'il y avait au dessus d'elle de quoi écrabouiller un dragon si le tunnel qu'elle suivait venait à s'écrouler.
Toujours est-il qu'elle finit par déboucher devant le problème qui arrivait à toute personne perdue en un lieu inconnu. A gauche ou à droite ? Quel que fut le tunnel qu'elle considérait, il n'était qu'une bouche noir où flottait une odeur douceâtre. elle songea à augmenter l'intensité de sa boule de lumière, mais rien n'y fit, les deux restaient désespérement noirs.


* Rien de bon en perspective.*, songea-t-elle tout en envoyant deux boules de terres crées par magie dans chacun des tunnels. Le résultat, sans la moindre équivoque, fit monter sa tension d'un cran. Les deux boules s'étaient disloquée, comme si la magie qui maintenant la cohésion des deux boules avait été anihilée. Et c'était bien là la réalité, comme elle s'en rendit compte lorsque elle s'engagea dans le tunnel de gauche. Sa boule de lumière disparu complètement et les ténèbres engloutirent la dragonnière.
La main crispée sur la garde de son épée, l'autre suivant la paroi, elle progressa tant bien que mal, se prit parfois les pieds dans ce qu'elle préféra imaginer comme étant des pierres affleurant au sol et tomba même quelques fois, sans rien se faire d'autres que quelques bleus. Dans le silence ouaté qui l'accompagnait depuis quelques mètres seulement, elle ne savait rien d'autre qu'elle avançait et préférait éviter de crier pour se repérer - un peu comme les chauves souris en fait - au cas fort probable ou quelque chose serait aux aguets.

Au bout d'un temps incertain, elle sentit un subtil changement sans trop savoir de quoi il retournait, mais cela avait quelque chose de familier. Les ténèbres devinrent soudainement glaciales et au fur et à mesure qu'elle avança, elle mit un mot sur ce qu'elle sentait. Magie. enfin la fin de cette longue traversée dans le noir. Pas si sûr, puisque sa tentative de produire un peu de lumière fut un échec des plus lamentables. Pourtant, n'était ce pas de la lumière bleutée qu'elle apercevait non loin de là et qui n'éclairait absolument rien ? Amayläe décida de s'en approcher en faisant le moins de bruit possible - chose rendue absolument impossible par tous les craquements que ces pieds produisaient. Lorsque elle ne fut plus qu'à quelques mètres de la lueur et qu'elle frisonnait à cause du froid, elle pu enfin faire un peu de lumière.
La première chose qu'elle vit fut l'origine de la lumière et la seconde lui arracha un hoquet d'horreur. Non, ce n'était pas des biscuits qui craquaient sous ses pieds, mais une jolie collection de squelettes et d'os épars. La lumière ainsi que le froid provenaient d'une longue épée, profondément fichée dans un os qui pour le coup n'avait absolument rien d'humain. Une drôle d'envie saisit alors la dragonnière et elle envellopa sa main dans le tissus de son manteau et tira sur la garde d'argent, décorée de pierres de lunes de toute beauté.
L'os éclata en morceaux, rendu aussi fragile que le verre par le froid qui émanait de la lame, et Amayläe se retrouva brsuqement cul par terre, à regarder la sculpture d'os qui lui faisait la grimace. Un croisement entre une pieuvre et... d'autres trucs inidentifiables. Elle avait été réalisée avec une telle adresse qu'elle semblait vivante, mais la dragonnière avait un sacré doute sur l'origine des os et préféra détourner le regard sur l'épée... Redevenue une lame des plus banales, sans la moindre once de magie à l'intérieur. Juste au moment où elle pouvait mettre la main sur une épée magique, elle lui claquait entre les doigts. Voilà qui s'appelait être la poisse. Elle la garda toutefois au cas où elle en aurait besoin - il était si facile pour un tentacule de s'emparer d'une lame - et décida qu'elle ne s'était que trop attardée. Elle repartit donc dans ses recherches... sans lumière... La chance !


¤¤¤¤¤

Un bruit se fit soudainement entendre derrière Sabretran et Eldeen. A peine audible, mais caractéristique du bruit de qui - ou quoi - marche sur deux jambes - ou deux pattes, au choix. Et cela se rapprochait inéluctablement. Dans l'obscurité, on entendit clairement le floutch floutch de quelque chose qui marchait dans de l'eau. Toujours plus proche et multiplié par l'écho. Quelque chose finit par se dessiner à l'extrême limite de la zone éclairée par la lumière du chat garou - et de leur coté du lac, comme par hasard. Ce que l'on devinait n'avait cependant rien de rassurant. Cela avait une taille humaine, mais ce que l'on en devinait ressemblait plus à une caricature d'être humain. Ses contours étaient flous et il semblait être entièrement fait de boue, soupoudrée par peu de poussière et quelques petits os. Deux pointes pointaient vers le bas de chaque coté au niveau de sa taille, mais en deviner la fonction était mission impossible. Quand à ce qui apparaissait de visage... Il n'avait pour ainsi dire aucune expression et était de la même couleur que le sol aux alentours. Seuls quelques traces rouge sombre faisaient office de décoration, autour de deux yeux. La seule touche de normalité vers ce qui s'avançait désormais vers Sabretran et Eldeen, les yeux papillonant à cause du soudain passage à la lumière... cela avançait et l'on aurait cru que cela tenait à les rattraper à tout prix ou à les forcer à prendre un bain dans le lac ou à s'engager sur le passage former par les rochers qui affleuraient à la surface ou bien encore à jouer au loup - bon d'accord, l'esprit pouvait inventer de drôles de trucs parfois...
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GreyMalkin


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GreyMalkin
Message Sujet: Re: Sombres présages [Pré pré-ellipse] | Sam 16 Mai 2009 - 14:25


Cinquante mètres sous terre ? Heureusement qu'Eldeen n'était pas claustrophobe. Quoique, vu l'endroit où ils se trouvaient, cela n'aurait pas posé beaucoup de problème. Si ce n'était l'étrange couleur rouge sang des cours d'eau et le fait qu'une bestiole à tentacules cherchait à les tuer, la grotte aurait presque pu paraitre accueillante.
La jeune femme était totalement d'accord avec la proposition de Sabretran, jusqu'à ce qui concernait Amayläe. Franchement, elle doutait qu'il puisse lui arriver quelque chose de vraiment grave. Quoique...Le fait qu'elle-même ne puisse rentrer en contact avec Searwdyn, et que ce put aussi être le cas pour Amayläe et Flaïnor n'avait rien de très rassurant. Eldeen acquiesça donc de la tête, consciente que ça n'allait pas être facile de retrouver la dragonnière dans le dédale que devait former ses couloirs.
Son regard se porta sur le ruisseau étrangement rouge qu'avait désigné le chat-garou. Décidément, elle aimait beaucoup son optimisme. Dans ce genre de situation, tout ce qui était rouge était de sang. Mais elle préféra ne pas en faire la remarque, et se contenta de le suivre.
Il se révéla que le ruisseau qu'ils suivaient n'était en réalité pas l'unique présent, et que tous ceux qui apparaissaient à la lueur du globe lumineux de Sabretran et de l'Orbe d'Eldeen découlaient tous d'un lac écarlate. Un gué fait de rochers plats le traversait, menant à une porte imposante. Des stalactites pendaient au plafond, au dessus du lac, menaçants tous ceux qui s'aventureraient dans la traversée. Un problème épineux.
Le chat-garou paraissait lui aussi douté du bien fondé de traverser par ce guet. Et il avait raison de dire que rebrousser chemin ne servirait à rien. Eldeen se mordilla la lèvre, réfléchissant à la meilleure décision à prendre. Elle ne tenait pas vraiment à se retrouver comme une pelote d'aiguille. Peut-être qu'en traversant à la nage...Mais là aussi, le risque de se retrouver embroché était grand.

Floutch ? Alors que la jeune femme s'apprêtait à donner sa réponse au chat-garou, un bruit qui ressemblait singulièrement à une éponge gorgée d'eau lancée contre un mur se fit entendre. À la vue de la créature rougeâtre qui s'avançait vers eux, Eldeen dégaina son épée, et se mit en garde. Dans le genre créature étrange, elle était persuadée d'avoir tout vu, mais là...


* Qui êtes-vous ?* lança t-elle dans l'esprit de la créature, esperant qu'elle comprendrait mieux des associations d'idées que le langage oral.

Car, si cette dernière se révelait menaçante, et impossible à terrasser, il ne resterait plus que la lac et sa menace pour fuir...


~¤~¤~¤~¤~¤~


Pendant ce temps, dans le beau ciel bleutée de cette éclatante journée ensoleillée, Searwdyn se défendait, au côté de Flaïnor, contre une nuée de bestioles volantes non-identifiées - ou BVNIs.
Tandis que son ainé se plaignait d'être né trop tôt - ce à quoi le dragon noir lui aurait sûrement répondu que c'était pas le moment de se demander ça, mais qu'il lui assurait que si il était né plus tard, ça aurait été une grande perte pour le monde - Searwdyn slalomait entre les créatures, la queue légérement endolorie à force de taper dans les BVNIs. Contrairement à Flaïnor, il ne possédait pas la capacité de cracher du feu, et c'était assez dérangeant. Surtout quand on sentait cette délicieuse odeur de polmme grillée.
Notant au passage qu'une seconde catégorie de BVNIs venait de faire son apparition, beaucoup moins ménaçantes, mais surement tout aussi dangereuses qui crachaient un liquide étrange, et dont Searwdyn ne voulait pas vraiment connaitre les propriétés, ce dernier lança un ultime coup de queue dans une bestiole de la première catégorie, puis monta plus haut dans le ciel, espérant larguée quelques bestioles au passage.


* Pas besoin de gueuler comme ça dans les esprits, j'ai entendu...* grommela Searwdyn, déjà suffisamment en rogne à cause des BVNIs qui les harcelaient, lorsque Flaïnor le mit en garde. * Une idée pour s'en débarrasser, à tout hasard ?*

[i]Même lui, il fallait bien l'avouer, commençait à accuser le coup. Encore trop de temps à ce rythme, et on pourrait déclamer une jolie oraison funèbre en son honneur.
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