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Strange night [PV Arkillon]

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Myad


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Strange night [PV Arkillon] Vide

Myad
Message Sujet: Strange night [PV Arkillon] | Mar 1 Juin 2010 - 0:08


Myad se redressa violemment, droite comme un i, rejettant les draps qui l'enveloppaient un instant plus tôt. Ses longs cheveux de soie noire
retombaient en désordre sur ses épaules et devant son visage, scindant
sa figure tels les fils ténébreux d'une araignée. Ses lèvres entrouvertes étaient très pâles, ne serait-ce qu'à cause de la lueur de la lune qui coulait de la fenêtre. Elle resta une seconde immobile, ses pupilles de chat dilatées par l'horreur, avant de se lever silencieusement pour marcher jusqu'à son armoire. Dormant nue, avec pour seul vêtement une bande de cuir à la cuisse portant un coutelas, la demi-drow n'eut pas à se dévêtir. Elle sortit son épaisse cape noire, enchantée par son père, qu'elle avait coutume de porter en voyage, mais aussi de très hautes bottes de cuir noir veiné de mauve, un haut spécialement conçu pour le combat qui lui ceignait les fesses, le ventre, la poitrine et le cou avec des espaces où sa peau était nue - des lacets entrecroisés maintenant le tout. Ses cheveux, peignés rapidement, se laissèrent coiffer en une natte rapide qui retomba sur son torse. Son collier, dont elle ne se séparait jamais, battait comme
un coeur, au niveau du diaphragme. On était au coeur de la nuit ; pourtant, parfaitement éveillée et reposée, la jeune femme n'avait pas l'intention d'attendre l'aube. Elle prépara ses sacoches pour un voyages
de plusieurs jours, prit de l'argent, ses gantelets d'acier, son poignard. Elle se demanda si l'arme qu'elle avait commandée il y a une quinzaine à la forge serait prête ; c'était l'occasion, non ? Filant dans les couloirs en une ombre silencieuse, la Dragonnière avançait capuche baissée, les gardes reconnaissant l'élève de l'Empereur. En d'autres temps, elle aurait éveillé son maître pour lui voler quelques minutes de sommeil avant de partir. Mais nous n'étions plus au passé. Avec l'arrivée de Krystale, une distance s'était posée entre le maître et l'apprentie, un froid monumental qui avait poussé la jeune femme à partir en mission très vite... Et longtemps. Revenue la veille, elle n'avait pas eu le loisir de le croiser, et s'était contentée de souper puis de se coucher. Il allait lui falloir attendre au moins l'aube... Elle gronda de frustration.
Son arme n'était pas encore prête ; cela ne l'étonna pas. Le manche, léger et solide, était fait dans un bois sombre facile à enchanter. Elle étudierait les sorts qui pourraient s'y prêter, plus tard. Ses doigts graciles caressèrent l'arme inachevée, glissant dans les trois triangles de taille décroissante qui attendaient de recevoir leur pierre précieuse. Puis, aussi brusquement qu'elle s'était réveillée, Myad quitta la pièce, referma derrière elle et s'assit dans le couloir en attendant une heure plus propice.

Quand enfin l'aube pointa, timide lueur à l'horizon, la jeune femme ferma les yeux et laissa son esprit s'évader jusqu'à Brexinga, qu'elle n'eut aucun mal à trouver. Frôlant son âme, elle lui fit passer son message.


*Maître, pardonnez-moi, mais j'ai grand besoin d'une entrevue. Je serai dans cette salle et vous y attendrai.*

Après avoir fait passer la vision de ladite salle, la Dragonnière se leva, se mit en route en bondit de marches en marches jusqu'à s'y trouver. Nerveuse mais patiente, la demi-drow pénétra à l'intérieur et se tourna vers l'entrée.
La présence de son maître lui apparut une vingtaine de minutes plus tard, ce qui la soulagea. Il lui accordait une audience, malgré l'heure, malgré sa charmante compagnie. Elle avait craint le pire.

- Mon Seigneur, le salua-t-elle en baissant la tête.
- Myad. Que se passe-t-il pour que tu me presses à une heure pareille ?

L'Empereur n'était ni agressif ni bougon, seulement intrigué, et inquiet sans doute. Son élève se redressa et plongea ses yeux dans les siens pour lui répondre.

- Vous n'êtes pas sans savoir, Magesté, qu'Arkillon Keritel est mon compagnon, et que c'est en partie pour cela que j'ai rejoint le Saint Empire. Nous avons toujours veillé à ce que notre relation n'empiète pas sur nos missions, ce qui dernièrement nous a séparé pendant plusieurs semaines. Je comptais profiter des jours à venir pour le retrouver, mais... J'ai réalisé cette nuit qu'il n'était pas à Dras, ni maintenant, ni avant. Ni ailleurs. Personne ne sait où il se trouve. J'ai pensé que peut-être, vous... Vous sauriez souffler mes craintes.

Brexinga la fixa longuement, indéchiffrable, visiblement plongé dans ses pensées. Si Ayahantê doutait de ce qu'il allait lui dire, elle espéra un tout
petit peu qu'il la rassure.


- Malheureusement, elles sont justifiées, dit-il enfin. Arkillon et son équipage ont disparu en mer il y a un certain temps, et les hommes dépêchés à leur recherche n'ont encore rien trouvé. Nous ignorons s'il y a seulement des survivants.

Le coeur de la femelle hybride rata quelques battements. Elle garda son calme, et malgré le déchirement qui scindait impitoyablement sa chair, elle s'exprima d'une voix douce, assurée :

- Permettez-moi de me mêler à cette affaire, Maître. Je trouverai Arkillon.
- Ta cause est noble, mais qui te dit que tu réussiras là où les autres ont échoué ? remarqua, avec justesse, l'Empereur.

Myad sourit.

- Parce que je ne suis pas n'importe qui, Seigneur. Là où le commun des mortels trépigne, j'ai grand espoir de toucher au but. Laissez-moi y aller, je vous en prie.
- Va. Puisses-tu nous le ramener vivant.

La jeune femme salua profondément son Empereur en signe de respect et de remerciement, se retourna et s'avança pour sortir de l'autre côté de la salle.

- Myad ?
- Oui, Seigneur Brexinga ?

Il y eut un court silence, puis :

- Nous aurons une petite discussion, quand tu reviendras.

L'élève ne laissa rien paraître de sa réaction et se contenta d'acquiescer.

-Il en sera selon vos désirs. A bientôt, Maître.

Et elle s'évanouit dans le couloir.

¤

Il y avait plusieurs raisons qui poussaient la jeune elfe à foncer tête baissée, convaincue qu'elle réussirait. Il y avait pour commencer le fait que son odorat, sa vue, son ouïe et son instinct étaient nettement plus affûtés que ceux de n'importe quel être humain. Ensuite, elle avait un moyen de transport plus rapide qu'un cheval - même si chevaucher Yenlui aurait été encore plus pratique. Son dragon n'étant pas auprès d'elle, Myad dût se contenter de son lézard à plumes, et c'est en quelques gestes rapides qu'elle harnacha la bête noirâtre dans les écuries endormies. Peu de temps après, le duo filait ventre à terres hors de Dras, aux premières lueurs du matin.
La dernière raison était que brillait à son doigt, innocent anneau d'or blanc, un lien ténu qui la liait à son amant. Grâce à lui, elle le retrouverait n'importe où, n'importe quand.
Elle y passa deux jours. Deux jours et une nuit de galop effrénée, avec des pauses courtes, la bête tirant la langue et respirant difficilement. Sans pitié, la cavalière poussait sa monture en avant. Il n'y avait aucun bon sentiment à avoir quand une vie aussi précieuse était suspendue dans l'incertitude. Elle-même était harassée, ses muscles douloureux et son angoisse allant crescendo. Cependant, la lueur d'espoir persistait, le pouvoir de son anneau la guidant en une rassurante lumière dans ce monde de noires incertitudes.

L'air salé piqua ses narines - ils approchaient du rivage, semblait-il. Cela se tenait... Après tout, un navire échoué... Finissait forcément par vider son contenu, sa carcasse et le reste sur une place, porté par le courant... Talonnant Quenthel, Myad accéléra, sentant son corps se réveiller, parfaitement alerte, à l'approche du but.
Il était là.
Mort ou vivant - cette pensée lui arracha un frémissement - mais il était là.

Une silhouette se découpant, immobile, sur le sable pâle... La demi-drow se raidit, guettant un signe, un geste, quelque chose. N'y tenant plus, elle bondit à terre, laissant sa monture s'écraser sur le sol d'épuisement, et descendit en petits bonds rapides la pente rocailleuse qui menait au rivage. Les vagues léchaient presque ses pieds tandis que ses bottes pleines de poussière se hâtaient...
Un sifflement douloureux lui échappa en voyant celui qu'elle aimait dans un si piteux état. Elle s'approcha plus doucement, la magie auréolant ses doigts d'or, elle s'agenouilla près de lui, n'osant le brusquer.


- Arkillon... Arkillon Keritel. Est-ce que tu m'entends ?

[j'en connais un qui va me faire un commmentaire x)
dis le moi s'il faut que je change un truc !]
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