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The Walking Dead[Dunmorix, Samuel, Namarcil, Mith', Oryon]

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Laïaga

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The Walking Dead[Dunmorix, Samuel, Namarcil, Mith', Oryon] Vide

Laïaga
Dirigeant du Cam Serarna
Message Sujet: The Walking Dead[Dunmorix, Samuel, Namarcil, Mith', Oryon] | Lun 14 Nov 2011 - 23:42


Spoiler:

-Je veux pas mourir je veux pas mourir je veux pas mourir...

Ça, c'était ce que marmonnait un pauvre hère dans un coin de la taverne. Au-dehors, on entendait le vent qui soufflait, et rien d'autre, mais plus personne n'ignorait maintenant ce qu'il se passait. Sitgard n'avait plus rien de la paisible bourgade qu'elle était dans le début de la journée.
Oh que non...
Ils étaient pourtant nombreux dans cette taverne, et certains étaient des hommes vaillants portant l'épée, mais l'ambiance était à la peur, à la terreur même. Il y en avait qui pleuraient, d'autres qui ruminaient en silence, et bien sûr les inévitables idiots qui réagissaient à la tension en décidant de se mettre sur la gueule.
Deux types étaient adossés à un mur dans un coin de la salle, le visage en sang, tous les deux comateux, et les Pourris qui avaient fait de Sitgard un enfer n'y étaient pour rien.

-Vé' moi ces cons, maugréa le taverne en astiquant un verre – il astiquait ses verres et son zinc depuis des heures maintenant, ça le calmait – si on était tous comme eux les foutus Pourris auraient plus rien à faire...

Il ne s'adressait à personne en particulier, et personne ne prit la peine de lui répondre. Personne n'avait trop envie de parler aujourd'hui, étonnamment.
Un ange passa sur la salle commune de la taverne, avant que quelqu'un ne se décide à briser le silence :

-Vous croyez qu'on va venir nous sauver ? demanda-t-il d'abord.

Silence.

-Vous pensez qu'il reste des gens en vie en ville ? poursuivit-il.

Il ne devait vraiment pas supporter la chape lugubre qui s'abattait sur les gens assemblés ici dés que plus personne ne parlait, car il insistait alors qu'il était clair que personne n'avait envie de l'entendre.

-Tu vas la fermer dis ? fit un malabar qui était assis au comptoir et faisait distraitement tournoyer son verre à whisky vide du bout de l'indexe. Tu veux bien fermer ta gueule là ?

Malgré ses allures de brute, il avait parlé d'une voix tranquille, un peu triste, complètement désabusée. Le malabar avait le regard perdu dans le vague. Il regardait la neige qui venait fouetter une petite fenêtre qui ouvrait sur la grand'rue de Sitgard.
Qu'est-ce qu'il se passe dehors ? semblait demander son regard. Est-ce qu'on va rester cloîtrés à attendre la mort comme des chiens ? Car c'était ce qu'ils faisaient. Ils attendaient que la mort vienne à eux, trop pleutres pour tenter quoi que ce soit, se berçant de l'illusion qu'ils pourraient être oubliés.
Ils attendaient la mort et ils évitaient les sujets qui fâchaient. Un peu ridicule non ? J'en aurais presque honte, pensait notre malabar.
Et le pauvre hère qui continuait de scander :

-Je veux pas mourir je veux pas mourir...

Mais si on va mourir, bien sûr qu'on va mourir, pensait tristement notre homme au comptoir. Quand la situation avait sérieusement commencé à dégénérer, quand on avait commencé à entendre les hurlements au-dehors, il s'était dit : il y a une tripotée de voyageurs ici, tous bloqués avec nous. Ce 'sont pas des paysans eux, ils pourront bien faire quelque chose. Mais personne n'avait rien fait jusque là. Et personne ne ferait rien, n'est-ce pas ?
« BAM BAM BAM ! » firent trois coups sourds sur la porte fermée et bloquée.
Trois simples coups et un linceul gelé tomba sur la salle, et pendant un instant, on aurait cru que le feu qui crépitait dans l'âtre ne dégageait plus de chaleur, qu'un voile sombre occultait les lampes à huile, que les murs n'étaient que des décors de théâtre qu'il suffisait de renverser pour découvrir un vide noir et frigorifique.

-Laissez-nous entrer ! cria-on au-dehors en frappant encore, et l'instant passa. LAISSEZ-NOUS ENTRER !

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Dunmorix


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Dunmorix
Message Sujet: Re: The Walking Dead[Dunmorix, Samuel, Namarcil, Mith', Oryon] | Mer 16 Nov 2011 - 16:31


(J'adore la l'ambiance que t'as posée *_*)

Dunmorix était seul, assis à une table, dans un coin de la pièce. Il pouvait ainsi aisément observer le reste des clients – autrement appelés « réfugiés », vu la situation - et malheureusement, ce qu'il voyait ne lui donnait pas grand espoir. Personne n'avait l'envie, le cœur à résister à ceux qu'on surnommaient désormais Les Pourris. Pas un quidam ne semblait vouloir en découdre, comme s'ils avaient tous abandonné toute envie de vivre. Personne n'avait cette soif d'action et d'aventure, cette même soif qui émanait de Dunmorix. Car oui, c'était bien cela que le jeune homme recherchait.

Il y a de cela plusieurs mois, Dunmorix avait rencontré une jeune Elfe - et Dragonnière - du nom de Krystale. Dans ses souvenirs, cette rencontre avait été brève, mais intense. La jeune femme (car malgré son jeune âge, elle avait tout d'une femme) s'était alors proposé de l'initier à l'art de la magie, ce à quoi Dunmorix avait répondu positivement sans hésiter. Malheureusement, la tête de Krystale était mise à prix, aussi celle-ci avait mystérieusement disparue, laissant en plan le jeune homme.
Depuis, Dunmorix n'avait eu de cesse d'errer çà et là, partant de Teirm jusqu'à Carvahall, puis revenant vers La Crête. Il avait toujours été de nature solitaire, agissant pour son propre compte, et préférant être servi par soi-même que par d'autres; cependant, aujourd'hui, il se sentait incroyablement seul, et avait donc décidé de rejoindre la population urbaine.
Et c'était ainsi qu'il s'était retrouvé à Sitgard, une petite ville perdue au Sud-Est de Carvahall. Il n'aurait su dire s'il était enchanté de se confronter face à la menace que constituaient Les Pourris, mais il avait voulu rencontrer du monde, et voici que ça venait de soi-même.

Dunmorix était donc à une table, dans cette taverne qui respirait la peur, le froid, et la mort. Mais, du haut de ses 20 ans, il n'éprouvait que très peu d'effroi. L'excitation faisait bouillir son sang, et en même temps, il rageait qu'il n'y ait personne, à part lui, qui veuillent bien se frotter aux Pourris.
Dunmorix jouait nerveusement avec les tranchants quelques peu émoussés de sa magnifique épée, seul héritage de feu son père, lorsque l'on frappa à la porte.



Dernière édition par Dunmorix le Mer 14 Déc 2011 - 18:57, édité 4 fois
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Namarcil


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Namarcil
Message Sujet: Re: The Walking Dead[Dunmorix, Samuel, Namarcil, Mith', Oryon] | Dim 20 Nov 2011 - 0:26


Voilà quelques heures que Namarcil était arrivé dans cette petite bourgade en pensant s'y reposé. En arrivant le premier détail qui l'avait choqué était que le village soit totalement vide, il s'était alors dirigé vers la taverne pour pour ce renseigné a ce propos. Il avait alors du tambouriné a la porte assez longtemps pour qu'on lui ouvre, il fut d'ailleurs accueuilli par une troupe de personne dont quelques uns étaient armé pour définir si l'elfe noir était ou non un de ces "pourri".

"- Lacher moi" avait-il protesté jusqu'à ce que ce soit fait. "- Ai-je vraiment une tete à marcher les bras devant moi avec une démarche tordu?" avait-il ajouté après cette altercation.

Depuis ce moment la, le jeune elfe avait trouvé refuge dans un coin de la pièce tout en ayant une vu imprenable sur la porte principale. Il avait pris soin de cacher les manche des deux katana qui ornaient ses hanches. Namarcil était donc assis au fin fond de la tarverne et attendait d'en apprendre plus sur la menace qui provoquait autant de peur et d'effroi autour de lui. Il écoutait alors ce qu'il se passait autour de lui, certain se battaient inutilement, d'autre restaient dans leur coin en répétant sans cesse qu'ils ne voulaient pas mourrir, par contre personne n'avait l'air prêt à ce défendre sauf un jeune humain et cela désolait l'elfe noir.

*Comment défendre cela à deux?*

C'est alors qu'il était plongé dans ses pensées que l'on frappa de nouveau à la porte. Namarcil, toujours caché sous sa cape, ne bougea pas de sa chaise et continua de scruter la porte près a bondir au premier signe de danger.
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Mithrandir


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Mithrandir
Message Sujet: Re: The Walking Dead[Dunmorix, Samuel, Namarcil, Mith', Oryon] | Lun 21 Nov 2011 - 15:05


Une monture couleur baie s'approchait doucement de l'entrée du village nommé Sitgard. Mais toute personne qui aurait vu l'état du village a ce moment même l'aurait appelée la "Ville Fantôme". Nul ne sillonnait les rues hormis parfois un chien errant ou quelques détritus.
Sur le cheval , un inconnu. Non pas que nous ne le connaissions pas mais qu'il était caché , enveloppé dans une grande cape a capuchon de couleur sombre. Il avançait donc , lentement mais surement , vers l'accès principal de la bourgade.
Une fois devant , il stoppa le rythme calme et lent du pas de son destrier. Prenant appuie , il mit pied a terre , tenant le canasson par la bride.
Mithrandir retira sa capuche , dévoilant sa chevelure ébène et ses oreilles pointues. Il murmura , observant les rues sinueuses dénuées de signes de vie.


-Quel est donc cet endroit...

Il rebroussa chemin pour aller attacher sa monture auprès d'un arbre. Il murmura quelques mots en ancien langage pour rassurer la bête puis retourna vers l'entrée du village , une main sur le pommeau de son épée camouflée par la cape.
Il avança d'un pas calme , l'air a la fois serein et méfiant.
Aucun mouvement , aucune présence. Rien ne laissait présager qu'il y ait âme qui vive en ce lieu.
Son regard s'attarda sur l'auberge du village. Peut être qu'il y aurait quelqu'un ... Sait-on jamais. Il approcha d'une démarche rapide et féline. Puis refermant son poing droit il donna plusieurs coups dans la porte.
Rien,Nul ne répondit.
Il tenta une seconde fois , et cette fois-ci il eut plus de chance. Enfin pas tant que ça lorsqu'il se retrouva face aux piques d'une fourche, tenue par un homme a l'air crasseux , un paysan sans doute. Plusieurs hommes se tenaient derrière lui. L'elfe parla d'un ton clair:


-Calmez-vous vieil homme je ne vous veux aucun mal.

L'homme tiqua en voyant ses oreilles d'elfe puis le laissa passer , ne constatant rien de vraiment suspect chez lui. Le Guerrier du Nómins Ageati se dirigea vers le comptoir et commanda un simple verre d'eau. Ce qu'on lui servit ne ressemblait en rien a ce liquide qui était essentiel au corps mais il s'en contenta , laissant quelques pièces sur le rebord en bois. Il se dirigea vers une table non loin de la cheminée et s'y installa , silencieux. Son regard se posa sur les différentes personnes présentes et une seule phrase sût sortir de sa bouche:

-Mais qu'est-ce qu'il se passe ici...

Il se souvint alors de sa rencontre avec un voyageur il y a quelques jours de celui-la...

**FlashBack**

Mithrandir était assis devant un feu de camp qu'il venait juste de mettre en place lorsque bruit se fit entendre non loin de lui. Il se saisit de sa lame posée au sol et se releva calmement. C'est alors qu'un homme apparût dans la nuit. Vêtu d'une tenue plus qu’abîmée par le temps , une simple dague ornait la ceinture de l'arrivant. L'elfe rengaina et s'assit a nouveau devant les flammes.

-Soit le bienvenue vieil homme , qui que tu sois , bandit ou aimable voyageur , mon feu est tiens si tu recherche calme et sérénité.

-Voilà de bien belles paroles Messire Elfe. Mais qui me dit que vous n'êtes point celui qui me tranchera la gorge au moment ou je vous tournerez le dos?

-Tout simplement parce que si j'avais voulu vous tuer , j'aurais pu le faire depuis plusieurs minutes maintenant.

L'inconnu rit de bon coeur puis alla s'asseoir en face de Mithrandir. Dans un soupir il déclara :

-Ah , tout de même , il est bon de voir quelqu'un de vivant...Avec tout ces pourris...

L'elfe haussa un sourcil , posant un regard interrogateur sur l'homme.

-Des Pourris? Qu'est-ce donc? Je me dirige dans ce sens -montre un chemin- et je ne sais ce qui m'y attend réellement , ni même si il y a un village non loin.

-C'est la route de Sitgard , mais je vous déconseille d'y aller , ce village est maudit...Mais je ne peux rien vous dire de plus...Je dois vous laissez!

D'un bon , l'homme se redressa et s'en alla en courant a travers la forêt. Mithrandir ne broncha pas , réfléchissant tout simplement aux paroles prononcées.

-Maudit... Intéressant...Sitgard sera donc ma route..

**FlashBack**

Ainsi donc , il régnait bel et bien une malédiction sur ce village...Du moins semblait-il...Mithrandir fut tiré de ses pensées par l'arrivée d'une autre personne. Il leva les yeux , observant simplement.
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Oryon

Dirigeant de l'Equilibrium

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Oryon
Dirigeant de l'Equilibrium
Message Sujet: Re: The Walking Dead[Dunmorix, Samuel, Namarcil, Mith', Oryon] | Lun 21 Nov 2011 - 19:34




    La nuit s'était abattue sur la petite bourgade depuis plus d'une heure déjà lorsqu'un nouveau cavalier, bravant le vent et la neige, pénétra en son sein. Sur le dos d'un bel étalon bai, recouvert d'une épaisse et lourde cape, rendue rigide par le gel tant celle-ci s'était imbibé d'eau dans la journée, progressait doucement le voyageur entre les sombres bâtisses.

    Oryon, le jeune homme en question, se savait capable de passer une nuit dehors par ce temps. Un bon feu, un abris sous quelques branches, et surtout une épaisse couverture, auraient suffit à le protéger. D'autant plus qu'il pouvait désormais compter sur la présence de son jeune dragon, Yawé, pour l'accueillir sous son aile lors des bivouac. Mais l'étalon, lui, n'aurait certainement pas survécu à une telle tempête. Aussi devait-il trouver un lieu où l'héberger s'il souhaitait pouvoir profiter de son confortable dos.

    Yawé, belle créature dont le vert des écailles reluisait de jour tel un alignement d'émeraudes sous le soleil, s'était envolé aussitôt qu'ils furent en vue du village afin d'échapper au regards indiscrets. Agé de deux mois à peine pour une taille d'environ 1m80 au garrot ce dernier n'était encore assez fort pour porter son compagnon en vol.

    S'aventurant au fil des rues, ils constatèrent avec effrois l'important nombre de maisons aux portes fracturées, murs brisés et toits abîmés qui composaient la petite ville. De certaines d'entre elle, dont l'intérieur était au moins aussi sombres que la nuit, une aura maléfique semblait émaner... Il ne s'y trouvait aucune vie. Aucun humain. Tandis qu'Oryon, apprenti en matière de magie, ressentait la peur qui envahissaient le coeur des survivants sans pour autant pouvoir repérer leur position.

    * Ce village m'effraie. Nous ne devrions peut-être pas y rester. * Pensa le jeune homme, avant que Yawé ne lui rappelle que Djerid, son étalon, ne survivrait pas à une nouvelle nuit dehors.

    Arrivés au centre du village, Oryon aperçu l'auberge, un des rares bâtiments dont les volets, bien que solidement clos, laissaient s'échapper de minces filés de lumière. Des habitants semblaient s'y être abrités. Et au sentir de la peur qui émanait de leur esprit, il ne faisait aucun doute désormais que quelque-chose clochait ici.

    Le jeune homme mis pied à terre puis s'approcha d'une étable pour y déposer l'étalon. Il payerait son propriétaire le lendemain, pensa-t'il en y introduisant l'animal pour le débrider et l'installer dans un des boxes inoccupés. Au détour d'un regard, il vit la porte de l'auberge s'ouvrir, révélant les contours d'un autre voyageur qui souhaitait s'y abriter, puis se refermer aussitôt celui-ci à l'abris.

    * Au moins ils ne sont pas tous morts. * Pensa-t'il alors, suite à quoi le dragon lui répondit. * Pas encore... *
    * Pose toi sur l'auberge. Le plus discrètement possible. Je vais y prendre une chambre et tu entrera par la fenêtre. Tu sais que nous devons rester discret. * Dit le jeune homme tout en saisissant les quatre sacoches qui contenaient leur provisions avant de se diriger vers la sortie. La scelle resterait dans l'étable, mais il doutait qu'un quelconque voleur puisse venir là lui prendre cette nuit.

    Ce n'est qu'en s'approchant de la sortie qu'il lui sembla apercevoir l'ombre inerte d'un corps, au sol, surmonté d'un animal qui s'agitait doucement. Ce dernier, il le comprit en s'en approchant d'un pas méfiant, était en train de dévorer sa victime... Éventrée... Ce n'est qu'alors qu'il compris d'où provenait la désagréable odeur qu'il avait senti en entrant.

    Stupéfait, il laissa échapper les sacoches pour saisir l'arc qu'il portait sur le dos tandis que l'ombre, apparemment attirée par le bruit, se redressa sur ses postérieurs.
    " Qui êtes vous ! " Tenta le jeune homme d'un ton autoritaire. L'arc bandé, il était prêt à décocher. Mais la bête, pour seule réponse, émit un léger et terrifiant sifflement.
    " N'avancez pas ! " S'écria-t'il en constatant qu'elle venait vers lui.

    Alors, sans hésiter, il décocha. Chpoc ! L'ombre cilla, l'observa d'un air ebêté, puis continua d'avancer. D'un geste rapide, Oryon saisit une nouvelle flèche et la tira. Chpoc ! Sans effet...

    * Mais je l'ai touché à la tête ! * Pensa-t'il, stupéfait... Puis, alors que la terreur l'envahissait et que son coeur s'emballait, il tâtonna le manche de son épée afin de l'extraire de dessous sa cape. Mais la bête, gagnant soudain en vitesse, s'élança sur lui. Le choc, extrêmement violant, le propulsa de quelques mètres sans même qu'il ai eu le temps de sortir son arme.

    Lorsqu'il rouvrit les yeux, un instant plus tard, le visage de la bête faisait face au sien. Abominable, recouvert de sang, la chose grognait et cherchait à le défigurer d'un coup de dents. Oryon, gémissant, s'agitant, lutta péniblement puis: Chlouf ! Il enfonça sa dague dans le ventre de ce qui lui semblait être... Ou plutôt avoir été... Un humain.

    Sans effet... La bête ne poussa même pas un cri. Et ce fut au tour du jeune homme de craindre pour sa fin.
    " Putin de cape !!! " S'écria-t'il alors qu'il s'apercevait à quel point elle le limitait dans ses mouvement. Allongé par terre, recouvert du tissu imbibé d'eau, le moindre mouvement devenait une épreuve. Et il serait sans doute mort, dévoré par la bête, si Yawé, n'était pas intervenu à cet instant.

    Grognant, hurlant, les rugissements du dragons raisonnèrent au sein du village comme les cris d'une armée de chien enragés. Et alors qu'Oryon se débattait pour s'extirper de la mêlée, il sentait couler le long de ses mains et sur son visage le sang étrangement froid de la créature.

    Lorsqu'un instant plus tard, il se relevait, le monstre était mort, et Oryon était recouvert d'un sang poisseux et putride.
    * Je t'ai dis d'être prudent ! * Dit le dragon, furieux. * Je l'étais ! * reprit Oryon sur la défensive. * Ce machin n'avait pas d'esprit ! Je ne les perçois pas ! *

    C'est alors que le dragon tourna soudain la tête, intrigué, observa successivement dans plusieurs directions, puis s'exclama par la pensée. * Il y en a d'autre ! Va-t'en ! *

    Le jeune homme peinait à les distinguer, mais ne se fit pas prier pour déguerpir. S'il se retrouvait encerclé dans le noir, ni lui ni le dragon n'avaient la moindre chance d'en réchapper.

    " Retourne sur le toit ! " Cria l'humain avant de s'élancer vers la porte d'entrée de l'auberge, son arc dans une main et sa dague dans l'autre.

    Le bruit semblait avoir attirés d'autres monstres, convergeants de toutes les rues du village vers la position du jeune homme. Et alors qu'il toquait violemment à la porte, de nombreuses silhouettes continuaient d'apparaître un peu partout.

    " Ouvrez !! " S'écria-t'il. " Ouvrez ! "

    La réponse se fit attendre... Une seconde... Puis deux. Les créatures s'approchaient à une vitesse inquiétante.
    * Mais défonce la porte espèce d'imbécile ! * Lui ordonna le dragon. Et l'humain prit son élan, arma une épaule, puis s'élança.

    Il s'attendait à un choc violent mais, il n'eut même pas le temps de s'en étonner, la lourde porte sembla basculer avant même qu'il ne la touche. Il ne put alors retenir son élan et se retrouva bien vite étalé au sol, le visage, les mains et la cape dégoulinant du sang du monstre , entourés de villageois tanto terrorisés tanto menaçants qui s'apprêtaient sans doute à embrocher le jeune homme dont personne ne savait trop s'il était humain ou non.

    " Non ! Je suis pas... ! " S'écria-t'il simplement, terrorisé, sans trop savoir quel mots utiliser pour les convaincre.




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Laïaga

Dirigeant du Cam Serarna

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Laïaga
Dirigeant du Cam Serarna
Message Sujet: Re: The Walking Dead[Dunmorix, Samuel, Namarcil, Mith', Oryon] | Jeu 24 Nov 2011 - 19:30


Spoiler:

-Mais que quelqu'un lui ouvre bon sang !

C'était le grand type accoudé au comptoir, qui jouait avec son verre de whisky depuis des heures maintenant. Enfin, il n'était plus vraiment accoudé au comptoir puisqu'il venait de se lever. Au moment où il ouvrit les portes pour laisser entrer le pauvre gars dehors, celui-ci lui fonçant dessus et le percuta l'épaule en avant ; ils tombèrent tous les deux en arrière.

-Non, je ne suis pas... commença le voyageur.

Déjà un autre homme terrorisé s'apprêtait à lui fracasser un tabouret sur la tête. Il fut arrêté net dans son geste par le bras d'un autre type, le dernier à être entré dans la taverne. Un fermier qui n'habitait pas loin de la ville, que tout le monde connaissait plus ou moins car on le voyait souvent au marché.

-Tu vois bien qu'il en est pas un, fit-il d'une voix bourrue.

L'homme au tabouret avait le regard hagard et ne semblait pas voir grand chose, mais il recula quand même de quelques pas. Il jeta un œil vers là où était attablé celui qui venait de l'arrêter. Le corps ensanglanté de la petite fille reposait sur une chaise, comme si elle était tranquillement assise en attendant un verre.
A part qu'elle était couverte de son sang. Et il lui manquait un bout du bras gauche. Pas banal, non ? Le fermier était arrivé en criant, « laissez-nous entrer, laissez-nous entrer ! » Il tenait la petite fille – la sienne, apparemment – dans ses bras, il avait hurlé pour qu'on l'aide, mais la petite était déjà morte. Il avait conversé le corps avec une obstination malsaine, et personne n'avait osé le lui retirer de force, même si l'enfant morte dérangeait tout le monde dans la taverne.
Le fermier, qui s'appelait Killian d'ailleurs, était resté comme catatonique, assis à sa table.
Mais maintenant qu'il avait décidé de se remuer, il semblait bien plus vivant que la majorité des gens présents. Il faut dire qu'en son fore intérieur, le dénommé Killian venait de prendre une décision, assez simple au demeurant : il allait tous les éclater, il ne resterait pas un Pourri debout.
Ils étaient peut-être trois ou quatre à manifester la même vivacité que lui. Au-dehors on entendait les sifflements sinistres des cadavres ambulants qui s'amplifiaient, le bruit ouaté de leur course maladroite au milieu de la tempête. On n'y voyait pas à deux pas dans la nuit, aussi étaient-ils encore invisibles, mais plus personne ne se faisait d'illusion.
L'atmosphère était glaciale.

-Relève-toi petit, fit-il en tendant la main au jeune homme, on va avoir besoin de tous les bras disponibles je crois...
-C'est sa faute à ce merdeux ! fit une voix qui venait d'un recoin de la salle. C'est sa faute s'ils arrivent, on devrait le jeter dehors et...
-MAIS FERMEZ CETTE PORTE BON SANG ! fit notre malabar qui se relevait.

En passant, il s'appelait pour sa part Yvan, et tout juste sur ses pieds, il fonça sur la porte grande ouverte qui laissait entrer la neige. Le tavernier poussa un juron et bondit par-dessus son comptoir pour venir l'aider, renversant au passage le verre de whisky vide qui alla s'éclater au sol dans un tintement cristallin au milieu du silence qui s'était installé sur la taverne.
C'était le calme avant la tempête, et c'était comme si le verre qui s'était brisé avait sonné le départ des hostilités. Les pans de la porte qui étaient presque joints se rouvrirent brusquement et Yvan fut propulsé en arrière, percutant à son tour le jeune voyageur avant de s'étaler sur le dos.
Les Pourris pénétrèrent dans le dernier bastion d'humanité à des lieux à la ronde, le dernier cercle de vie et de lumière qui semblait près de s'estomper. Les cadavres ambulants hurlaient et sifflaient, leurs corps parfois mutilés continuant de se battre contre toute logique.
La masse de ces créatures odieuses s'abattit sur le tavernier et le déchiqueta, ses hurlements se tarirent vite, mais de toute façon personne ne l'entendait : il y avait les quelques guerriers qui ne perdirent pas une seconde pour s'attaquer à la menace, et la grande majorité qui s'égaya comme une volée d'étourneaux, qui montant les escaliers pour se réfugier à l'étage comme si les monstres allaient se contenter de la grande salle et s'en aller, qui passant par une fenêtre pour braver la tempête et les morts errants vêtus de leur seule chemise... il y en avait même certains qui se recroquevillaient dans un coin ou sous une table, les yeux fermés, les mains plaquées sur les oreilles.

-MAIS BATTEZ-VOUS BANDE DE COUILLES MOLLES ! rugit Yvan en se relevant.

Il attrapa une chaise et la fracassa sur le crâne d'un Pourri qui lui fonçait dessus. Le cadavre ambulant tomba au sol, puis se releva tranquillement.

-Merde, fit notre homme en lui décochant un coup de poing.

C'était comme de taper un sac de sable. Le pourri essaya de le lacérer de ses ongles. Yvan se protégea du bras, et le Pourri en profita pour essayer de lui mordre le poignet. Ses dents claquèrent dans le vide, mais de peu.
*Il ne faut pas qu'ils me mordent, pensa-t-il. Surtout pas, sinon je vais devenir comme eux...*
Et il recula précipitamment en essayant de trouver une autre arme de fortune, mais un second monstre lui attrapa le cou par derrière et serra. Le premier avançait à nouveau vers lui.
*Merde j'suis foutu...*
Puis l'étreinte sur son cou se desserra, et une main tendit un couteau de boucher à Yvan.

-Prend ça, et vise la nuque, fit Killan le fermier. Allez !

Il tenait lui-même un impressionnant fendoir, il se retourna et d'un mouvement sec il décapita à moitié un zombie qui s'effondra. Killian n'avait qu'une connaissance limitée de l'anatomie, mais il « suffisait » de sectionner la colonne vertébrale d'un monstre pour le « tuer ». Plus de nerfs, plus de mouvements, mort-vivant ou pas.
Ils ne devaient pas être plus d'une dizaine à être restés se battre, et les Pourris étaient largement plus nombreux, mais c'étaient des adversaires malhabiles, qui comptaient sur leur nombre et leur robustesse plutôt que sur leur talent... enfin, dans la mesure où ces créatures étaient capables de réfléchir.
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Dunmorix


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Dunmorix
Message Sujet: Re: The Walking Dead[Dunmorix, Samuel, Namarcil, Mith', Oryon] | Dim 27 Nov 2011 - 17:46


Certaines personnes semblaient être étrangères à la torpeur qui régnait dans la taverne. Dunmorix avait constaté que lesdites personnes étaient elles aussi prêtes à ne pas se laisser faire face aux Pourris. Au moins, il ne serait pas seul à combattre...

Dunmorix observait avec un regard critique chaque individu de la grande salle sans prêter attention aux deux ou trois personnes qui venaient d'entrer et qui avaient pour seule occupation la dispute. Du coin de l'oeil le jeune homme remarqua quand même que la porte de la taverne avait été laissé ouverte.


*Pas très malin...*, se dit-il. *C'est un invitation gratuite aux Pourris à nous rejoindre...pas que ça me dérange personnellement, mais les autres ?...*

Enfin, un homme eut la présence d'esprit de refermer la porte, aussitôt suivi par le tavernier. Vaine tentative, car, dans un grand fracas, la porte sortie de ses gonds. Les Pourris étaient là. Reniflant l'odeur de la taverne, ils avaient sûrement sauté sur l'occasion de déguster de la chair fraîche. Voyant qu'une grande majorité des « clients » de la taverne courraient se réfugier à l'étage, Dunmorix se surprit à songer qu'en agissant avec une telle frousse, ils allaient rendre leur viande peu appétissante...
Le jeune homme sorti de ses pensées et se ressaisit lorsqu'il entendit le cri de celui qui avait tenté de fermer la porte. Répondant positivement à l'appel de cet homme, Dunmorix dégaina l'épée accrochée dans son dos dans un rugissement de joie et d'excitation.
Il fonça sur un Pourri et l'embrocha en plein cœur. Celui n'eut pas la réaction habituelle à ce genre de cas : il attrapa la lame qui le traversait de part en part et continua de se l'enfoncer afin de se rapprocher de Dunmorix. La bouche grande ouverte, dégoulinante de bave et autres immondices, il se pencha vers le jeune homme, prêt à le mordre. Ce dernier, un tant soit peu effrayé, repoussa violemment le Pourri. Il s'en recula, en jetant un coup d'oeil au reste de la pièce. Il aperçu le tavernier démembrer un de ces Pourris et comprit aussitôt. On ne pouvait pas les tuer, mais les empêcher de se déplacer pouvait provisoirement les mettre hors d'état de nuire.
Le Pourri que Dunmorix avait attaqué se releva et revint sur le jeune homme. Celui-ci, désormais averti, esquiva aisément la charge de la créature, et en la contournant, il la décapita.
Boosté à l'adrénaline, Dunmorix releva vivement les yeux sur la grande salle, en quête de sa prochaine victime. Il remarqua alors avec un grand sourire que d'autres avaient également pris l'option de se battre. Il se rapprocha rapidement d'eux, repoussant et démembrant deux ou trois Pourris au passage. Peut-être était-il possible de décider d'une stratégie avec ces autres combattants.





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Oryon

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Message Sujet: Re: The Walking Dead[Dunmorix, Samuel, Namarcil, Mith', Oryon] | Lun 12 Déc 2011 - 18:12




    À peine relevé, rassuré en découvrant le bras salvateur qui l'avait protégé d'un coup de tabouret sur le crâne, le jeune voyageur s'était aussitôt vu re-projeté au sol. Écrasé sous le poids d'un des habitants, il poussa un juron, se débattit comme il le put, et dut finalement se résigner à ce que le villageois daigne lever son gras cul pour se relever à son tour.

    Une fois debout, tout sembla s'accélérer. Rajustant sa cape, il n'eut même pas le temps de jeter un bref coup d'oeil aux différentes personnes présentes que la porte de l'auberge explosait sous les coups des pourris.

    La panique envahit l'auberge. Tous semblèrent s'agiter, courant à droite et à gauche. Certains s'armaient comme ils le pouvaient, frappant ceux-qui-refusaient-de-mourrir à coups de tabouret, de poings et de poignards. D'autres s'enfuyaient vers l'étage supérieur, affolés, terrifiés. Et d'autres, enfin, n'étaient déjà plus de ce monde.

    Conscient qu'une nouvelle erreur pourrait lui être fatale, le voyageur dégrafa d'un geste rapide sa lourde cape de laine. Il portait une chaude chemise grise surmontée d'une veste de cuire beige à manches courte. Ses avant-bras étaient protégés de deux brassières de cuire légère tandis que son pantalon de toile n'offrait aucune protection sérieuse. L'épée dans une main, l'arc dans l'autre, on devinait aisément son appartenance à une caste de combattants.

    * J'arrive ! * Lui souffla son dragon, mais la réponse du jeune homme fut sans appelle. * Non ! Il n'y a pas assez de place à l'intérieur. Trouve une fenêtre et rentre à l'étage ! *

    Le dragon poussa un rugissement qui résonna jusque dans l'auberge puis se mit à cavaler sur les tuiles de bois afin de trouver une entrée à sa taille. Encore jeune, il était de petite taille. Haut comme un cheval, un peu plus long, il peina à trouver un passage satisfaisant puis, rageant, grata nerveusement le toit étanche de ses griffes acérées afin de s'y creuser un passage. Quelques secondes plus tard, il se faufilait à l'intérieur d'une chambre, sous les yeux éberlués d'une bande de bipèdes terrorisés.

    * Fait attention à toi ! * Pensa le jeune homme en apercevant, par images mentales, la situation dans laquelle le dragon s'était mise. * Ne t'en fait pas. S'il y en a un seul qui m'approche, je ferais passer aux autres l'envie d'en faire de même. *

    Alors que la foule se dissipait, que les fuyards s'en étaient allés et que d'autres jonchaient déjà le sol, Oryon y vit enfin plus clair. De côté, il retourna une table, puis une deuxième, afin de faire obstacle à l'avancée des pourris dont le nombre ne cessait de croître.

    Il jeta un coup d'oeil nerveux au gaillards qui déjà décapitait joyeusement les créatures infernales de la lame de son épée. * En voilà un qui se rend utile au moins. * Puis il trancha la tête d'une des créatures qui s'était approchée.

    - Si vous n'avez pas d'arme, balancez leur n'importe quoi ! S'écria-t'il en s'attaquant à un nouveau pourri. Les tables qu'il avait renversées leur faisait barrage, ralentissant leur mouvement, mais déjà elles la pression des assaillants sur celles-ci forçaient les combattants à reculer.

    - N'importe quoi pour les ralentir !
    Mais en jetant un nouveau coup d'oeil autour de lui, Oryon réalisa que ceux qui étaient restés pour combattre étaient bien trop peu nombreux à son gout.

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Dunmorix
Message Sujet: Re: The Walking Dead[Dunmorix, Samuel, Namarcil, Mith', Oryon] | Mer 14 Déc 2011 - 1:05


Spoiler:

Dunmorix se rapprocha d'un garçon qui devait être un peu plus jeune que lui. Ce dernier était armé, l'épée à la main, et semblait être autant enclin que Dunmorix, à repousser l'envahisseur. Lorsqu'il dégrafa sa cape, Dunmorix ne put s'empêcher de remarquer une imposante cicatrice sur son cou. Était-ce là la trace d'affrontements passés? Dunmorix secoua brièvement la tête, se disant que ce n'était ni l'endroit, ni le moment pour penser à autre chose qu'à démembrer du Pourri.

Un rugissement profond résonna brusquement dans toute la taverne. Parmi le tumulte actuellement présent, Dunmorix sentit quand même que ce bruit venait d'au-dessus de leurs têtes.

*Qu'est-ce donc?*, songea-t-il. *Une autre créature, plus effrayante encore que les Pourris? Devrons-nous la combattre? Serons-nous encore tous vivants lorsqu'elle arrivera?*

Une fois de plus, Dunmorix chassa ses mauvaises pensées et se reconcentra sur le carnage qui faisait rage autour de lui. Il constata alors que l'autre garçon tentait tant bien que mal d'ériger une barricade à l'aide de table et de tabourets. Dunmorix s'empressa d'aller le rejoindre, pour mettre la main à la pâte. Cependant, il oubliait qu'il n'était plus vraiment dans une taverne, mais sur un véritable champ de bataille.

Un Pourri arriva brusquement sur Dunmorix, lui attrapant le bras. Le jeune homme s'extirpa violemment de cette poigne sans vie, faisant tituber le Pourri. Profitant de ce déséquilibre, Dunmorix le trancha de bas en haut sans le moindre état d'âme. Après tout, ces créatures étaient déjà mortes...non?

Il continua sa course vers l'autre garçon, en coupant quelques bras et jambes au passages. Ces Pourris ne seraient pas hors d'état de nuire pour le moment, mais cela laissait tout de même un répis à ceux qui combattaient. A condition de surveiller le sol...
Au terme d'un bref mais actif parcours semé d'embûches, Dunmorix parvint enfin au niveau de la barricade constitué par le garçon. Il sauta par-dessus les tables, et s'accroupissant, il héla les autres résistants:

"-Hé ho! Venez vous réfugiez avec nous! D'ici nous pourront plus facilement combattre les Pourris!"
Se tournant vers l'autre garçon, Dunmorix souria, malgré le chaos ambiant. Bien qu'encore une fois ce n'était vraiment pas le moment pour ce qu'il allait faire, il tendit une main vers le jeune garçon en disant:

"-Je suis Dunmorix. Et toi?"


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Laïaga

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Message Sujet: Re: The Walking Dead[Dunmorix, Samuel, Namarcil, Mith', Oryon] | Sam 17 Déc 2011 - 1:13


Spoiler:

Les hommes tombaient régulièrement, l'un après l'autre. Ils n'étaient déjà pas beaucoup à avoir choisi de se battre, mais leur nombre décroissait à une allure effrayante. Le parquet de lattes était glissant de sang, jonché de cadavres, de membres, de viscères...

-IL FAUT LES REPOUSSER ! rugit Killian avec fureur.

Et tout en criant il se lança dans la multitude grouillante des pourris, son couteau de boucher dans la main droite et un gourdin, sans doute un pied de chaise, dans la gauche. Ses bras s'élevaient et s'abattaient sur un rythme syncopé, sans grâce ni logique, simplement dans le plus grand chaos. Le sang giclait et il en était couvert, il déchiquetait sans se fatiguer, sa lame entrait et ressortait en grisant les os et déchirant la chaire.
Mais enfin personne ne put plus le suivre tant dans sa furie il s'enfonçait dans les morts qui marchaient, et les cadavres ambulants finirent par avoir raison de lui, un coup de griffes ou de dents à la fois jusqu'à ce qu'il tombe à genoux, que ce soit le début de la curée.

-Balancez-leur n'importe quoi ! criait au même moment le dernier arrivé.

Le jeune homme se battait sensiblement mieux que le reste des survivants, et il trouvait le temps entre deux coups d'épée de dresser des tables pour ralentir les pourris. Les quelques survivants tentèrent de le rejoindre derrière sa barricade de fortune, mais bien peu y réussirent.
Dans l'enfer de cris et de sang qu'était devenu la salle de la taverne, la zone protégée par les quelques tables était presque un îlot de calme.

-N'importe quoi pour les ralentir !
-Bien vu, répondit Killian en essayant de couvrir le vacarme ambiant.

Et le fermier d’attraper un tabouret et de l'envoyer dans un groupe de pourris. Il profita de sa piètre diversion pour leur foncer dans le lard, le fendoir dansant devant lui, des têtes volèrent, les pourris ne criaient pas, mais ils poussaient des grognements que les moulinets du barbare... euh, du fermier interrompaient brusquement.
Un rictus à peine humain sur le visage, il traversa la marée contre-nature et sauta rejoindre les deux autres derrière leur barrière qui tenait bon gré mal gré.

-Il faut monter, leur jeta-t-il.

Il haletait, sa poitrine se soulevait rapidement et des gouttelettes de sang éclaboussaient son visage et maculaient ses habits. Le fermier se retourna et en poussant un cri guttural, fendit en deux le crâne d'un pourri jusqu'à la nuque. Le cadavre s'effondra au sol ; le fermier en retira sa lame d'un geste brusque.

-C'est perdu ici, il faut monter à l'étage et essayer de sortir !

Ils n'étaient pour l'instant que trois à avoir réussi à gagner la très relative sécurité de la barricade, et si quelques autres en faisaient jamais de même, ils se compteraient sur les doigts de la main : les foyers de résistance que formaient deux ou trois combattants au milieu de la masse impies des non-morts s'éteignaient petit à petit.

-Suivez-moi, fit Kilian, et attrapant encore un tabouret qui avait survécu jusque là, il le lança sur les cadavres ambulants par-dessus leur barricade en commençant de se replier vers les escaliers. SUIVEZ-MOI !

Il jeta un dernier regard vers le cadavre de sa fille, encore assis à sa table, et commença de grimper l'escalier à reculons en suivant des yeux ses deux compagnons.
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Oryon

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Oryon
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Message Sujet: Re: The Walking Dead[Dunmorix, Samuel, Namarcil, Mith', Oryon] | Dim 18 Déc 2011 - 22:27




    Le dragonnier frappait, encore et encore, du tranchant de son épée, mais cela n'était guère suffisant. Les pourris étaient résistants, très résistants, et l'épée du dragonnier, bien que de bonne facture, était bien trop usée pour trancher net l'os lorsqu'elle le percutait. Deux coups n'étaient même parfois pas suffisant. Ces créatures monstrueuses n'hésitaient pas à parer les coups de leurs avant-bras flétris lorsqu'ils le pouvaient.

    * Ils étaient humain. * Pensa Oryon, le coeur serré, alors qu'une autre créature tombait sous ses coup.

    Il constata que, de ceux qui avaient décidé de se battre, ils n'étaient plus que cinq. Un voyageur, plutôt abile à l'épée, ainsi qu'un villageois qui devait sans doute sa vie au coeur qu'il mettait à l'ouvrage. Deux autres, qui n'avaient put regagner la sécurité de leur légère murailles, trouveraient sans doute la mort dans les minutes suivantes. Combien de pourris restaient-ils là dehors ? Autant que de villageois ? Cent, deux cents ? Un des rescapés s'était défenestré pour leur échapper, mais les cris qui s'en étaient suivis avait fait écho de son échec.

    Face aux tables, dos à l'escalier, ils ne pourraient tenir beaucoup plus longtemp.

    "-Je suis Dunmorix. Et toi?" Dit l'autre voyageur tandis qu'Oryon, dont les vêtement étaient maculés d'un sang quasi-noir, visqueux et à l'odeur pestilentielle, tranchait net le bras d'un de ses nombreux assaillants.

    Ce dernier cracha un relan de son dernier repas en direction des pourris puis, sans même détourner son attention, dit d'un ton sec. - Bât toi donc plutôt que de bavarder ! Puis un puissant jet de sang atteint son front, le forçant à baisser sa garde un instant pour s'essuyer. Un pas en arrière, et leur rempart, sous la pression des pourris, s'avança de la même distance.

    - Oryon. Dit-il finalement en reprenant le combat, un air de dégout sur le visage. Alors que le villageois sonnait la retraite.

    Il faut monter, c'est perdu ici, il faut monter à l'étage et essayer de sortir ! Suivez-moi, SUIVEZ MOI !

    - Il a raison ! On tiendra plus facilement du haut de l'escalier. Fit le jeune homme en reculant doucement, attentif à la retraite de l'autre voyageur afin de ne pas le laisser seul au front.

    *

    À l'étage, le jeune dragon aux écailles émeraude se trouvait face à quatre villageois apeurés, l'un d'entre eux brandissant un porte-bougie afin de garder la créature à distance. Une défense bien vaine face à la bête qui ne se fit pas prier pour, d'un coup de patte, désarmer l'adversaire. Prostrés, les quatre bipèdes reculèrent jusqu'au mur. Là, ils se laissèrent glisser, terrorisés. Ils imploraient, juraient, mais réalisèrent que le dragon se trouvait dans leur camps lorsque celui-ci se désintéressa de leur ridicule existence pour se diriger vers la sortie.

    D'un coup de tête, la porte de la chambre vola en éclat. L'étroit couloir sur lequel Yawé déboucha donnait sur l'escalier, d'une part, et cinq autres portes closes, d'autre part. Il devinait, derrière chacune d'elle, l'esprit de quelques bipèdes apeurés.

    * Je suis devant l'éscalier ! * Communiqua le reptile. - Je suis là Yawé. Lui répondit l'humain, de vive voix, alors qu'il montait l'escalier à reculons, tenant d'une main le col de Dunmorix afin d'éviter qu'il ne trébuche tandis qu'il pourfendait les pourris qui suivaient leur trace.

    Le dragonnier sentit se poser sur sa nuque le museau chaud et humide de son compagnon et profita d'un instant de répit pour lui tapoter la joue. Leur vie était enjeu, mais la compagnie du dragon le fit sourire.

    Le couloir n'était pas assez large pour qu'ils combattent à plusieurs de front. Tout juste étaient-ils encore capable de passer aux côté du dragon, lui même forcé de baisser la tête pour ne pas heurter le plafond.

    - QUE TOUT LE MONDE AILLE SUR LE TOIT. Cria le jeune homme, s'éreintant la voix, en devinant la présence de nombreux villageois dans les pièces voisines. - JE SUIS DRAGONNIER ! FAITES MOI CONFIANCE ! Et le dragon fit fièrement écho à ses paroles en poussant un nouveau rugissement.
    * Voilà ce que je veux entendre ! * Et le sourire du jeune homme s'élargit encore.

    C'était la première fois qu'il faisait ainsi usage de son titre. À coup sûr, cela fonctionnerait, mais les villageois seraient sans-doute fort déçu en constatant que la créature salvatrice n'était pas plus grande qu'un gros cheval.

    Au moins avait-il omis de préciser quel était sa bannière. Un couteau aurait vite fait de gire dans son dos si jamais un villageois avait appris son dévouement à l'impératrice.

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Dunmorix


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Dunmorix
Message Sujet: Re: The Walking Dead[Dunmorix, Samuel, Namarcil, Mith', Oryon] | Mar 3 Jan 2012 - 18:58


    A force de vagabonder solitairement ça et là, Dunmorix avait perdu l'habitude de se soucier des gens. Et plus particulièrement de leur sécurité. Aussi, lorsque le garçon en face de lui somma de continuer à se battre, Dunmorix se surprit à penser que la survie des autres ne lui était un peu égal. Bien évidemment, il ne fit pas apparaître cette indifférence sur son visage, et arma son bras, prêt à frapper les prochains Pourris qui s'avanceraient.

    "-Oryon", répondit brusquement le jeune garçon, avant de repartir au combat.
    En repoussant d'un violent coup de pied un Pourri qui tentait de passer par dessus la barricade, Dunmorix voulut répondre au dénommé Oryon. Il n'en eut cependant pas l'occasion: le fermier venait d'appeler à la retraite. En jetant un regard en direction de ce dernier, Dunmorix se rendit compte de la direction qu'il empruntait. Dans le tumulte ambiant et la cacophonie provoquée par les borborygmes des Pourris, Dunmorix s'écria à l'intention du fermier:

    "-Pas par là! Vous n'avez pas entendu le rugissement? Il provenait de l'étage! "

    Malheureusement, la voix du jeune homme se perdit au milieu de bruit de choc de métal, de cris guturraux, et du rugissement à l'étage.

    Avec une certaine résignation, mais également parce qu'il ne voulait pas prendre le risque de rester seul en bas, Dunmorix suivi le reste des survivants - qui n'étaient plus que cinq, désormais - tout prenant soin de frapper et démembrer quelques créatures au passage.

    Alors que la troupe des survivants grimpait l'escalier tant bien que mal, Dunmorix redoutait la confrontation avec la bête - ou quelque créature que ce soit - faisant preuve d'une peur qu'il ne lui était pas familière. Oryon, tenant l'arrière du col de Dunmorix d'une main ferme, afin que celui-ci ne tombe pas dans la cohue de Pourris à leur poursuite, parla brusquement à quelqu'un qui devait se trouver là:

    "-Je suis là Yawé."

    Enfin arrivé au terme des escaliers, Dunmorix se retourna vivement, préférant faire face à la menace inconnue que constituait le rugissement, plutôt qu'aux Pourris.

    Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il se retrouva nez à nez avec un superbe jeune dragon à la robe vert émeraude. La bête était en train de tapoter la joue d'Oryon, et Dunmorix, non sans stupeur, devina que le jeune garçon qu'il venait de rencontrer était sans nul doute un Dragonnier. Il ne pouvait y avoir d'autres explications.

    Dunmorix aurait pu rester des heures à contempler la magnifique créature, celle-ci lui rappelant le seul dragon qu'il avait jusqu'alors "connu": Aëstdiam, le dragon de Krystale. Cependant, l'heure était à autre chose qu'à l'admiration, et le cri d'Oryon ne manqua pas de le lui rappeler. D'ailleurs, ce même cri confirma ce dont se doutait déjà Dunmorix: le jeune garçon était un Dragonnier.

    Ne pouvant agir avec liberté dans l'étroit couloir où se trouvaient tous les survivants, ces derniers grimpèrent sur le toit, plaçant désormais leur confiance en Oryon, le jeune Dragonnier.

    Dunmorix ne put s'empêcher de l'observer longuement, se disant qu'il serait intéressant d'en savoir plus sur cet Oryon, et, pourquoi pas, faire route avec celui-ci. Dunmorix avait toujours eu une certaine fascination envers les Dragonniers, et le lien étrange avec leurs créatures.
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Laïaga

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Laïaga
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Message Sujet: Re: The Walking Dead[Dunmorix, Samuel, Namarcil, Mith', Oryon] | Dim 8 Jan 2012 - 22:56


Killian était déchaîné Le fermier faisait de rapides moulinets avec les bras, il ne « tuait » pas toujours, et même pas souvent, mais un Pourri avec un bras à moitié sectionné était toujours moins dangereux qu’un entier, et accessoirement, cela lui faisait un très bon exutoire.
Les morts-vivants tenaient maintenant la grande salle de la taverne, et dans un chaos plus ou moins prononcé ils furent obligés de gagner l’étage en bloquant l’escalier avec leur barricade de fortune, tant bien que mal. Killian montait à reculons en hurlant des insultes aux abominations en bas, les menaçant de mille atrocités dont ils devient bien se ficher.
Puis il rentra dans quelque chose de dur, presque métallique, manqua trébucher, et se retourna en sursaut fendoir levé... avant de s’arrêter dans son geste.

-Nom d’une pipe, lâcha-t-il d’une voix blanche.

Ce qu’il avait en face des yeux, c’était un dragon, ni plus ni moins, une magnifique créature aux écailles émeraude qui prenait presque toute la hauteur du couloir chichement éclairé, et pendant une seconde, les cris inarticulés des Pourris et le fracas du métal qui s’abattait sur leurs corps putréfiés sembla disparaître.
Notre fermier avait une âme de poète sous des airs bourrus, et le premier dragon qu’il voyait de sa vie le touchait.

-QUE TOUT LE MONDE AILLE SUR LE TOIT ! cria le jeunee homme – Oryon, apparemment, et le monde se remit à tourner.JE SUIS DRAGONNIER ! FAITES MOI CONFIANCE

Cela n’avait duré qu’une seconde. Killian se glissa entre le mur et le dragon sans oser ne serait-ce que l’effleurer, ouvrant les portes d’un grand coup de pied et criant aux réfugiés terrorisés de sortir par les fenêtres. Le dragon poussa un rugissement qui fit frissonner le fermier. Il n’aurait pas été étonné que même les Pourris hésitassent à avancer après ça. Et pourtant les légendes parlaient de dragons bien plus immenses encore ; celui-ci faisait « seulement » la taille d’un grand cheval.
Mais Killian, même s’il débarquait du fond de la campagne alliée, n’était pas idiot et savait bien qu’il ne fallait pas croire tout ce qu’on disait. Il était même plutôt particulièrement sceptique de nature. Pour le coup cependant il devait bien avouer que les légendes avaient raison sur un point : les dragons sont des créatures sublimes.
Les Pourris, pourtant, ne lui laissaient pas le temps de s’extasier devant le nouveau venu inattendu. Il se sentait soulagé qu’un des survivants embarqués dans la même galère que lui soit un dragonnier. Il se doutait bien que les dragonniers n’étaient sans doute pas, ou pas tous, les monstres de puissance dont parlaient les histoires, mais c’était quand même bien plus encourageant que de se battre avec un marchand de tapis itinérant et un éleveur de moutons non ?
Killian passa par une fenêtre juste derrière le dénommé Dunmorix, avançant accroupi sur le toit penché. Un peu plus loin dans le noir, un cri haut perché lui fit comprendre que quelqu’un avait dérapé sur les ardoises noires. Le malheureux s’écrasa au sol dans un bruit mou au milieu d’une profonde flaque d’obscurité, mais contrairement à ce à quoi s’attendait Killian, il n’y eut pas de cris stridents et de bruits de mastication.
On peut s’en sortir ! pensa Killian soudain, réalisant qu’il avait à peu près abandonné l’idée. Il entendait le bruit des pas du malchanceux dans la neige. On peut vraiment survivre ! se dit-il.

-On peut s’échapper ! cria-t-il pour dominer le bruit du vent en s’approchant des deux compères avec qui il s’était battu. On peut se tirer d’ici, il faut sauter.

Les monstres devaient être massés à l’entrée du bâtiment et vers le centre de la ville, s’ils sautaient dans les ruelles qui le bordaient, ils auraient une chance. Mais est-ce qu’on pourrait sauver tout le monde ? Ils étaient plus d’une dizaine sur le toit.
En tout cas ils ne pouvaient pas rester ici, le vent violent et la pente raide du toit menaçaient de les faire tomber,et Killian était déjà transi, seulement vêtu d’une chemise de toile et de ses braies. Il frissonnait sans discontinuer et la neige lui fouettait douloureusement le visage comme si on lui avait soufflé du sable dessus.

-On va tous mourir si on reste là ! cria-t-il encore. Mais si on emmène tout le monde ils vont sans doute voir par où on part et nous traquer... Il vaudrait mieux se séparer...

...et livrer les autres à leur sort, sous-entendu. Or il y avait de fortes chances pour que ce soit la mort. La panique nuisait gravement à la survie, et à peu près personne ici excepté eux trois n’avait gardé la tête froide. 

-Qu’est-ce qu’on fait ?
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Oryon

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Oryon
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Message Sujet: Re: The Walking Dead[Dunmorix, Samuel, Namarcil, Mith', Oryon] | Mar 10 Jan 2012 - 22:10




    * Fait les monter, je vais m'occuper de les ralentir. * Dit le dragon en se dirigeant vers l'escalier. Au milieu du couloir exigu, la grande et belle créature lacéra le mur de ses écailles afin de libérer un passage aux trois humains qui revenaient de l'étage inférieur.

    Le dernier, armé d'une longue et imposante épée, observa longuement Yäwé qui, flatté, plongea son propre regard dans celui du guerrier. L'espace d'un instant qui sembla durer une minute entière, ils se jaugèrent avec respect. Et Yäwé ne put s'empêcher de retourner l'intérêt que Dunmorix lui portait. On devinait chez ce dernier, dont le visage reflétait la tension du combat en cours, le courage et la témérité des grands guerriers et de ceux qui, comme Oryon, étaient prêt à lutter jusqu'au bout lorsque cela était nécessaire.

    Le jeune dragonnier s'amusa de leurs contemplations respectives mais fut contraint de les interrompre en s'adressant au guerrier.
    - Yäwé va les ralentir. Une fois que tout le monde sera sur le toit, il nous rejoindra.

    Éprit d'un soudain relan de courage suite à l'appel du dragonnier, les survivants se ruèrent vers les fenêtres afin de de gagner le toit. Le dragon, quant à lui, bloquait le passage aux pourris en prise avec la barricade improvisée.

    Dans la bousculade, et alors qu'Oryon s'apprêtait à passer par l'ouverture, un des villageois chuta lourdement. Dans l'obscurité régnante il était difficile de dire s'il avait pût survivre à la chute, mais au silence qui s'en suivit, chacun devina qu'aucun pourri n'attendait en dessous.

    - On peut s’échapper ! On peut se tirer d’ici, il faut sauter. S'exclama le villageois qui, à la vue de ses prouesse, devait être le plus dégourdi d'entre eux. Il était d'ailleurs le seul à être resté combattre et à s'en être sorti vivant. Au moins, s'ils en réchappaient, il aurait quelque-chose à raconter...

    Autour d'eux, la tempête faisait rage. Et il était clair que la moitié d'entre eux ne passeraient pas la nuit s'ils devaient attendre ici. Analysant la situation, le jeune homme s'approche du rebord du toit afin d'y trouver un moyen sûr de descendre. Une charrette, abandonnée en contre-bas, semblait convenir.

    Le jeune homme esquissa un sourire tandis que le villageois semblait doucement céder à la panique. On va tous mourir si on reste là ! Mais si on emmène tout le monde ils vont sans doute voir par où on part et nous traquer... Il vaudrait mieux se séparer...

    Ces mots étaient difficile à accepter, et quelques villageois semblèrent grogner d'avance de peur de se retrouver livrés à eux même, ou carrément jetés en pâture, mais le dragonnier fit son possible pour rester calme et trouver une solution... Ce qui n'était pas des plus simple alors que son propre esprit était perturbé par les instincts carnassiers de son dragon.

    - On va s'en sortir ! Dit-il, comme une évidence, afin de calmer Killian. Tous !

    Pour survivre, ils leur faudrait fuir, puis trouver un abris. Dans cet ordre.
    - Quelqu'un connaîtrait-il une ferme en dehors du village qui pourrait vous accueillir ? Lança le jeune homme à la foule, qui devint soudainement plus silencieuse. Deux seconde s'écoulèrent avant qu'une jeune femme prenne enfin la parole.
    - Il y a la ferme d'Arthur ! Elle est loin et suffisamment grande pour nous.

    Quelques personnes acquiescèrent, la proposition semblant faire consensus, tandis que le bruit du combat au dessous se faisait plus fort et qu'Oryon reprenait la parole.
    - Bien ! Vous allez vous y rendre, et vous y barricader. Vous y resterez le temps qu'il faudra et... Je suppose que les pourris finiront pas partir.

    Le jeune homme marqua une petite pose, puis s'adressa à Killian. - Toi, tu as l'air courageux. Guide les jusque là-bas.

    Puis il s'adressa au guerrier, un léger sourire aux lèvres.
    - Nous, on va foutre le feux à cette auberge, et détourner l'attention des survivants.
    Tu sais monter à cheval ?


    Au dessous, la pression des pourris se faisait plus forte et contraignait le dragon à reculer face à leurs assauts répétés.

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Dunmorix


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Dunmorix
Message Sujet: Re: The Walking Dead[Dunmorix, Samuel, Namarcil, Mith', Oryon] | Mer 11 Jan 2012 - 17:50


    Arrivé en haut, Dunmorix rabatit sa cape sur lui. Le vent cinglant et glacé l'assaillait brusquement de toutes parts, et il devait s'assurer de bons appuits pour ne pas glisser du toit et se retrouver à la merci des Pourris. Au moment où le jeune homme eut cette désagréable pensée, il vit l'un des villageois choir du toit et atterir en un bruit étouffé par la neige, dans l'obscurité que constituait le sol. Sur le qui-vive, Dunmorix attendait impatiemment que survienne les grognements de Pourris, qui annonceraient la mort du pauvre hère. Cependant, rien ne vint. L'on entendait uniquement le silence de la nuit.

    Une lueur d'espoir naissa alors dans le coeur de chacun: pas de Pourris de ce côté-ci! Il était donc possible de fuir! Une bonne nouvelle à laquelle le villageois qui avait courageusement combattu les Pourris réagit immédiatement. Selon lui, ils devaient se séparer afin d'avoir plus de chances d'en réchapper. Cela sous-entendait évidemment que certains n'auraient du coup aucune chance de s'en sortir vivants.

    Un murmure de désaprobation gagna la troupe des villageois, que calma bien vite Oryon:

    "- On va s'en sortir ! Tous !" s'exclama-t-il à l'assistance. "Quelqu'un connaîtrait-il une ferme en dehors du village qui pourrait vous accueillir ? "

    A cette question, Dunmorix regarda machinalement autour de lui, cherchant dans la nuit noire une bâtisse qui puisse faire office de refuge. Cependant, n'ayant qu'une simple vision d'humain, et ne connaissant pas les environs, sa recherche n'abouti à rien.

    - Il y a la ferme d'Arthur ! Elle est loin et suffisamment grande pour nous, prévint brusquement une femme en montrant une direction d'un vague signe de la main.

    Bien! Cela rassura Dunmorix, et il ne put s'empêcher de sourire en pensant que désormais, Oryon et lui-même n'aurait plus à se soucier de la sécurité des villageois. Mine de rien, cela enlevait un poids conséquent.

    Tandis que les survivants s'échinaient à passer de toit en toit, le Dragonnier se tourna vers Dunmorix, en lui disant:

    "- Nous, on va foutre le feu à cette auberge, et détourner l'attention des survivants. Tu sais monter à cheval ?
    Dunmorix commençait petit à petit à apprécier Oryon. Par son courage et son sang-froid, il faisait honneur à sa nature, et ce malgré son jeune âge. On sentait qu'il pouvait être de la trempe des plus grands Dragonniers qui avaient vécu en Alagaësia. D'ici quelques années, Oryon deviendrait sûrement quelqu'un d'important. Dunmorix en aurait mis sa main à couper.

    "Oui, je sais monter à cheval, le rassura Dunmorix. "Par contre, il va falloir jouer serré: on aura que très peu de temps pour fuir après que ton dragon ait mis le feu à l'auberge. Cependant, moi ça me va: je suis prêt. Et toi?"
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Oryon

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Oryon
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Message Sujet: Re: The Walking Dead[Dunmorix, Samuel, Namarcil, Mith', Oryon] | Sam 14 Jan 2012 - 21:09




    "Oui, je sais monter à cheval. Par contre, il va falloir jouer serré: on aura que très peu de temps pour fuir après que ton dragon ait mis le feu à l'auberge. Cependant, moi ça me va: je suis prêt. Et toi?" Dit le combattant à l'épée alors que, sur le toit, l'ensemble des rescapés attendaient avec impatience la venue d'une issue à leur situation et que, juste au dessous, Yäwé se voyait contraint de reculer face au flot incessant de chair qui malgré tout parvenait à gravir les marche.

    "Tant mieux." Murmura le jeune homme dont la voix fut à nouveau couverte par les clameurs discrète des quelques survivants qui commençaient à s'affolaient.

    "Mais, en ce qui concerne le feu." Ajouta-t'il discrètement, apparemment soucieux du fait que l'information ne s'ébruitent pas trop. Les villageois pourraient paniquer... " Yäwé ne crache pas de flammes, pas encore, alors... "

    Le jeune homme s'allongea sur le rebord du trou béant par lequel ils étaient montés et saisit du bout des doigts la lampe à huile qui servait d'éclairage à ce qui avait été un des dortoirs de l'auberge. Dans le même temps, il en profita pour partager quelques pensées avec son dragon.

    *Yäwé, on va y aller. Tu restes ici le temps qu'on foute le feu à l'entrée de l'auberge et tu....*
    *Hé, facile à dire !*
    *Okay, fait de ton mieux.*

    Une fois redressé, le jeune homme fit face à la foule et s'adressa à elle d'une voix ferme, le visage illuminé par la faible lueur qui émanait de la lampe. "Nous allons descendre et mettre le feu à l'entrée. Les pourris n'arriverons pas à monter. Vous, vous allez descendre après nous le plus vite possible et courir jusqu'à la ferme. Par dessus tout, ne criez pas ! Restez silencieux ! Nous ferons notre possible pour les attirer dans la direction opposée. "

    Il marqua une pause, se tourna vers Dunmorix, puis reprit d'un air décidé.

    " On passera par l'écurie, là bas, en priant pour que mon étalon soit en vie. Tu le monteras."

    Il s'approcha ensuite du rebord du toit, regarda en bas, puis se retrourna vers Dunmorix.

    "Bon. On y va ? "

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Laïaga

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Message Sujet: Re: The Walking Dead[Dunmorix, Samuel, Namarcil, Mith', Oryon] | Ven 20 Jan 2012 - 1:12


Je supprimer ce post après, c juste histoire de dire : m'attendez pas, il faudrait que Dun poste au moins un coup en disant que vous avez commencé votre diversion pour que je parte avec les villageois.
C'est rigolo parce que j'avais prévu que tout le monde meure sauf nos héros, or vous avez l'air bien partis pour sauver du monde^^
Bel instant de bravoure x)
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Message Sujet: Re: The Walking Dead[Dunmorix, Samuel, Namarcil, Mith', Oryon] | Dim 29 Jan 2012 - 10:08


J'éditerais ce post' pour y mettre mon rp.

Désolé de l'abandon de ces derniers temps je me rend compte que j'ai posté une seule fois Oo , je vais donc m'empresser de lire tout vos textes que j'ai pas lu et je ferais une réponse cohérente et puis mon absence me donne plus d'idée pour etoffé mon rp.

Enjoy'.
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Dunmorix


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Message Sujet: Re: The Walking Dead[Dunmorix, Samuel, Namarcil, Mith', Oryon] | Lun 30 Jan 2012 - 0:33


Idem, j'éditerai ce post. J'avais promis de le faire il y a une semaine, mais j'n'ai vraiment pas eu le temps ><.
Du coup, j'attends que tu poste, Mith'?
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Message Sujet: Re: The Walking Dead[Dunmorix, Samuel, Namarcil, Mith', Oryon] |


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