"les notes de la discorde" 1er contact

Il pleuvait… Il pleuvait souvent ces temps-ci. A s’en demander si elle ne le suivait pas. Depuis qu’il était ressorti du manoir, il ne lui semblait pas avoir aperçu un seul rayon de lumière astrale. Un temps à vous déprimer. Pourtant la silhouette devant le panneau d’affichage ne semblait pas particulièrement gênée par les trombes d’eaux ruisselantes sur son lourd manteau de voyage. A vrai dire il était plus captivé par l’affiche détrempée qui se tenait devant lui.

Le chemin, semé de patrouilles, avait été long pour le demi-elfe; mais sa forme revenue, les seules réelles difficultés avaient été le climat, ce crachin de l’âme qui vous baigne de cette atmosphère humide ou vous refile l’impression de pourrire de l’intérieur comme un vielle être et le harcèlement de questions qui martelaient sa tête. Il fallait qu’il sache, qu’il voie si Mélodie était vraiment un des auteurs de ces troubles. Il avait longuement hésité devant la vague description faite d’un des membres du conseil recherché. Mais les concordances trop fortes avaient fini par le pousser à entreprendre le trajet. Et maintenant il se retrouvait en face de ce tableau aussi pommé que le dernier des trouffions récemment affecté. La situation du Nomins était plutôt tangente. Les dirigeants se terraient quelque part et maintenait juste une milice dans leur ville principale. De fait il était impossible de se présenter devant eux directement et il n’y avait pas vraiment d’indication sur la démarche à adopter. Aller voir le responsable était surement la meilleure chose à faire mais Scoliro avait quelques doutes sur l’imperméabilité des réseaux d’informations en ces temps troublés. Sauf peut-être celui du SEL.

Enfin, il se détourna du tableau et leva les yeux vers la citadelle, sombre masse informe, proéminence obscure dans le gris du ciel orageux. Les ruelles défilèrent, avec leur bruit familier de discussions actives et de marche pressée. Les parvis où des mendiants tentaient encore vainement de chercher un abri contre l’eau ruisselante bordait les trottoirs et s’élevait tel des rempart bloquant la lumière déjà flétrissante. Le temps qu’il parvienne au corps des garde il s’était mis à pleuvoir franchement, accentuant l’odeur infâme de dépotoir que les villes de cette époque avaient.

Le sergent de faction avait une mine des plus renfrognées. La lassitude qui transparaissait sur son visage laissait deviner un vieux de la vieille dont la journée avait été des plus ennuyeuses. Il avait probablement eu droit aux complaintes habituelles de perte ou de surtaxes qui arrivaient toujours dans une ville ou le pouvoir central avait été exilé. Mais si le troufion s’ennuyait il aurait probablement préféré ne pas se retrouver de faction quand il vit la silhouette encapuchonnée marcher droit sur lui d’un pas énergique. Peut-être avait-il un don, si infime soit-il, pour sentir les ennuis arriver ou simplement les temps l’avaient rendu suspicieux, mais ce fut à un masque de soupçon que le demi elfe dut s’adresser. Découvrant son visage le demis elfe plantât dans les yeux de l’homme désabusé un regard ou seul l’empressement transparaissait.

« Je désire contacter le Nomins… »

Ca n'allait probablement pas être si simple que ça mais c'était la meilleure idée qu'il avait eu, ou du moins la seule. Et puisqu’il fallait bien commencer quelque part et le mieux était encore ici…

Sujet: Re: "les notes de la discorde" 1er contact | Lun 19 Mar 2012 - 17:07

Les toits les plus lointains d’Uru’Baen disparaissaient presque derrière le gris rideau de pluie. Il ne lui avait fallu que quelques minutes pour redonner à la place des Couteliers les airs fantomatiques de son passé. Nulle âme qui vive pour battre le pavé luisant et les brindilles détrempées. La plupart avaient préféré la chaleur réconfortante d’une choppe ou d’un feu de cheminée – voire des deux – et les rares soldats de faction s’étaient refugiés sous les auvents. De là où il était, Garnyiss pouvait en voir certains, la tête rentrée entre les épaules serrant les pans de leurs capes et manteau pour conserver le peu de chaleur qui leur restait.

Même bien au sec dans la bâtisse qui dominait la place, une partie de lui les enviait. Regrettait le temps où les choses les plus importantes se résumaient à connaître la ville, les endroits où nul ne viendrait chercher querelle comme ceux où se réfugier par temps de pluie. Si on lui avait dit ça une dizaine d’années plus tôt, il aurait sans doute ricané, la tête encore remplie de tous ces généraux resplendissant dans leurs uniformes rutilants. Le seul visage de la guerre que nul ne cherchait à ignorer et assez ironiquement, celui là même qu’il avait appris à détester cordialement.

Les guerres étaient passées par là avec leur lot de massacres. Les trahisons et des actes dont il était difficile d’éprouver une quelconque fierté. Sans qu’il s’en aperçoive, les responsabilités s’étaient accumulées sur ses épaules. Le devoir avait irruption dans les choix qui se posaient à lui, écartant d’un revers de main toutes les autres considérations. Qu’était donc devenu le jeune soldat qui rêvait de gloire et de médailles ? Qui regardait les dragons avec émerveillement en espérant un jour les rejoindre dans les cieux ?

Parti, sans doute pour toujours. Échangé contre un dragon dont les ailes n’étaient plus que l’ombre d’un rêve aussi douloureux qu’inaccessible…

* Je suis sûr d’avoir vu une corde quelque part …*, marmonna une voix dans son esprit. L’irruption de Walsir dans le flot de ces pensées fort joyeuses arracha un sourire sans joie à Garnyiss.

* Pas pour te pendre crétin ! *, grommela le dragon, devançant les pensées de son hôtes. * Pour te fouetter par contre…*

Le flot d’images qui se déversa dans l’esprit de Garnyiss suffit à lui seul pour témoigner de toute l’irritation de Walsir. Les humains restaient décidemment une énigme dont les multiples facettes ne cessaient jamais de l’étonner ou dans la plupart des cas de le consterner. Quelle idée que de ruminer ainsi alors qu’il pleuvait ? Lui aurait profité de la fraicheur vivifiante de l’ondée. Il aurait étudié la trajectoires gouttes d’eau contre la vitre plutôt que de se focaliser sur le gris du ciel.

« Monsieur ? »

Le débat entre Walsir et Garnyiss fut étouffé dans l’œuf avec l’apparition de l’un des gardes de faction. Ce dernier resta dans le pas de la porte, sentant confusément qu'il dérangeait, puis sur un signe de Garnyiss poursuivit d'un ton professionnel. « Il y a quelqu’un qui souhaiterait entrer en contact avec le Nomins Ageati. Il n’a pas dit pourquoi mais cela semble important.

- Merci de m’avoir prévenu, je vais m’en occuper.»

* Quelle esquive magistrale, très cher *, ricana le dragon tandis que Garnyiss emboitait le pas à son subalterne, se demandant ce qui valait une telle visite.

Entre temps, on avait soustrait le mystérieux visiteur aux assauts de la pluie et du vent. Quand Garnyiss arriva, chacun était retourné à ses occupations et faisait mine d’y prêter la plus grande attention. Pourtant, dès que la chose pouvait passer inaperçue, les regards coulaient doucement vers lui, chargé d’interrogations.

Le chef du Nomins Ageati détailla son hôte, s’attardant sur le visage qui révélait une ascendance elfique. Voilà détail qui n’était pas pour lui plaire, loin de là. Les Elfes et leurs rejetons étaient suffisamment grands pour régler leurs affaires entre eux et la chose s’était amplifiée depuis la fin de la guerre contre Nuit. Alors que l’un d’entre eux cherche à contacter le Nomins Ageati ne laissait rien présager de bon…

« Bonjour, on m’a dit que vous souhaitiez vous entretenir avec un responsable du Nomins Ageati. », commença-t-il sans rien laisser paraître des pensées qui lui traversaient l’esprit en ce moment là. « Puis-je savoir ce que vous amène ici ? »

L’accueil n’était délibérément pas le plus chaleureux qui puisse se faire en la matière. La faute revenait en partie à la fatigue de Garnyiss mais plus encore à son souhait de ne pas se voir mêler à une quelconque querelle elfique si telle était la teneur de cette visite…

Sujet: Re: "les notes de la discorde" 1er contact | Mar 27 Mar 2012 - 13:12

Le demi-elfe fut introduit sans les délibérations auxquelles il s’était attendu. Bien que cela le surpris il s’en trouva fort accommodé et ne broncha point quand on le fit s’asseoir sur les bancs grossiers d’une salle quelconque. La douce chaleur émanant de l’âtre finit tout à fait de le conforter. Faisant fi de la dose d’intérêt mal dissimulée qu’il inspirait au corps de garde, dont les regards glissaient malencontreusement sur lui, il s’abandonna à ses courantes divagations de l’esprit qui finirent, bien fourbement, par le menés au visage de Maud. Cruel souvenirs…

Le silence lui indiqua bien cordialement qu’on allait lui accorder l’audience qu’il était venu mander. Par voie de conséquence, il était déjà debout lors de l’entrée du maître des lieux. Le demi elfe n’étant que peut renseigné ne put voir en son hôte le dirigeant de faction qu’il était réellement, mais il n’en fut pas moins courtois et le salua de la façon qui convenait pour quelqu’un dans sa situation. Quand les regards se heurtèrent l’acier et la mer s’affrontèrent un instant. On dit souvent que les grandes personnalités se détectent par leurs yeux… Et ceux-là avaient de quoi en refroidir plus d’un. Il n’y avait pourtant pas que ça de remarquable chez le personnage. Chaque garde s’était tu, ce qui témoignait d’un respect profond pour la personne présente. Son attitude rigide laissait transparaitre, peut-être, de fortes valeurs morales et la cicatrice qui coupait son sourcil droit laissait penser qu’il connaissait le terrain. Pourtant ce tableau aurait pu ne pas être gâché si il n’avait pas affiché cet air renfrogné où se lisaient fatigue et désabusement. Toutefois quelque chose d’autre venait titiller la perception du demi-elfe, mais ne parvenant pas à mettre le doigt dessus il finit par laisser la question de côté.

D’un point de vue purement physique, l’homme abordait une toison blanche légèrement en désaccord avec l’âge que lui aurait donné Scoliro. Il n’avait pas les traits d’un natif de ces contrés, ce qui avait en partie surpris notre amis. Etrange personnage…

*C’est l’hôpital qui se fout de la charité…* Idée fugace.

Pourtant la question le ramena durement à la réalité. L’heure n’était pas au présent mais au passé, pour lui, et cette histoire allait faire remonter des souvenirs qu’il avait longtemps laissé pour compte. Si Mélodie était bien un des membres des dix cela ne présageait pas grand-chose de bon. Déjà, quand la logique de semi elfe l’avait poussé délaisser ses compagnons, l’ex-noble avait une très nette tendance à l’exubérance et sa position actuelle ne pouvait qu’annoncer une bien triste histoire.
Laissant ses idées en suspends, une fois de plus, il s’adressa en ces termes a son hôte :

« Je suis ici par votre demande… du moins indirecte.. » évitant les gestes brusques il fouilla son manteau et fini par retrouver le parchemin détrempé… « Et si ce n’est la vôtre, ce sera celle d’un quelconque chef. » posant lentement le papier sur la table il tapota d’un doigt effilé le sourire goguenard qui avait attiré son attention.

« Le nom que vous lui donnez m’est inconnu ou du moins je n’ai pu le lire. L’eau a fait de l’encre un océan d’obsidienne. J’aimerais que vous me disiez ce que vous savez sur ce personnage, afin de m’aider à déterminer s’il s’agit bien de lui… Des fois que mes sens et mes impressions m’aient trompé... Ce qui est rarement le cas »

Il scruta le visage de son interlocuteur. Peut lui importait les questions de sociabilités humaines. Bien qu’il fût calme son cœur souffrait de l’attente. Attente qu’il enfermait en lui depuis trop longtemps. Il ne devait surtout pas se laisser aller, où les conséquences seraient funestes. Mais ces derniers temps tout ce qui pouvait le rapprocher de Maud avait tendance à le saisir et à l’emporter partiellement sur le strict contrôle de sa personne. Était-ce dut au retour de ses pouvoirs, et a l’exaltation bien connue qu’ils engendraient ou juste une réaction à ce qui l’avait mené ici ? Il ne le savait ; mais il sentait qu’au fond de lui il ne serait tranquille que cette histoire réglée.

Sujet: Re: "les notes de la discorde" 1er contact | Ven 30 Mar 2012 - 21:25

Tu me fais une fleur, je te fais une fleur. Celui qui avait dit un jour cela ne se trompait guère sur les manies des mortels et immortels qui allaient en Alagaësia sur leurs deux pattes. Sans grande surprise, le visiteur impromptu avait rendu la politesse à Garnyiss de manière tout aussi discrète ce qui laissa le principal intéressé de marbre. Le temps passant, que les regards s'attardent un petit plus longtemps sur lui que d'habitude ne lui faisaient ni chaud ni froid. Tout le contraire de Walsir qui gratifia pareille impolitesse de l'équivalent mental d'un reniflement dédaigneux.

* La prochaine fois, demande lui s'il ne veut pas ton fairth...*, grinça ce dernier sans le moins du monde prendre en ligne de compte qu'à son âge Garnyiss faisait figure de loup blanc au milieu de la meute Alagaesienne.

Garnyiss laissa volontairement glisser ce trait de mauvaise humeur. Peu lui importait que son charmant compagnon fût d'humeur massacrante tant qu'il ne décidait pas subitement de brandir une grande pancarte " Coucou je suis là " rien que pour voir l'air mystifié du visiteur. Et puis à quoi bon ? Dans le meilleur des cas, cela ne ferait que retarder le moment où le visiteur daignerait exposer les raisons de sa venue. Des précieuses minutes qui s'envoleraient à faire le pieds de grue alors qu'il y avait tant à faire - comme ôter à son bureau l'air de salle foire aux parchemins qu'il arborait depuis peu.

Malgré cela, Garnyiss sentit monter malgré lui une pointe d'impatience. L'autre fouillait dans son manteau à la recherche d'on ne sait quoi tout en tournant autour du pot. D'un autre côté, il n'avait pas vraiment tort de parler ainsi - c'était même dans le cours normal des choses - et il ne faisait que répondre à la question qui lui avait été posée. Mais quand même... N'avait-il pas pu garder ce qu'il cherchait à portée de main au lieu de fouiller désespérément dans ses poches ?

* Si ça se trouve, il l'a laissé sur la table où il l'avait placé bien en vue pour être sûr de ne pas l'oublier...*

* Tssss...*

Adressé aussi bien à Walsir qu'à lui même. Car le visiteur avait enfin réussi à extirper ce qu'il cherchait de son manteau. Un parchemin tellement détrempé par la pluie que l'eau en gouttait toujours sur le sol de pierre.

Ploc

Pour beaucoup, le son était anodin. Presque inaudible pour quiconque n'y prenait pas garde. Aux oreilles de Garnyiss, ce fut un véritable coup de tonnerre qui résonna dans sa conscience subitement vidée de toute pensée. Devant ses yeux ricanait l'un de ceux qui avaient ouvert en grand les portes de l'Alagaesia à l'une des plus grandes calamités de cette époque. Combien de morts à cause d'eux ? De cadavres mutilés et brûlés à travers le Hadarac ? Combien de vies brisées dans le sang, sacrifiées sur l'autel de la toute puissance ?

La vague de fureur que Garnyiss sentit monter en lui fut balayée d'une profonde inspiration. Depuis la chute de Nuit, ils semblaient avoir redoublé de prudence, certains remontant même leur propre piste pour en effacer tous les témoins. Afficher leur visage partout pouvait être qualifié de tentative désespérée avant de sortir réellement sortir l'artillerie lourde mais après des mois d'attente et d'absence de résultats, elle semblait avoir enfin fait ses preuves. Oh pour sûr, ce n'était pas comme si son visiteur allait révéler la localisation exacte de la personne en question. Il pouvait même s'agir d'une confusion tant les intempéries avaient malmené l'encre - il fallait d'ailleurs qu'il en touche un ou deux mots aux magiciens qui se terraient dans tous les recoins de la ville - mais au moins y avait-il quelque chose à se mettre sous la dent...

" Song, c'est son nom. Enfin, celui qu'il a donné.", répondit Garnyiss en scrutant attentivement son interlocuteur à la recherche du plus infime des réactions. Les chances étaient grandes - quel doux euphémisme - que ce ne soit là qu'un nom parmi les multiples dont il se serait paré au cours de sa vie. Que tout ceci ne soit qu'un coup d'épée dans une mare sans canards et que Garnyiss comme son visiteur repartent tous les deux bredouilles de cette entrevue. Leurs espoirs fugaces impitoyablement douchés...

Même s'il acceptait à contrecœur cette possibilité, le chef du Nomins faisait aussi preuve d'une certaine paranoïa. La faute à tout ce temps passé à se frayer un chemin au milieu des intrigues tel un frêle esquif naviguant entre les icebergs. Son interlocuteur pouvait tout aussi bien prendre l'information et lancer de fausses pistes pour ne pas être dérangé dans une entreprise plus personnelle.

" Et qu'est ce que cette personne aurait fait pour attirer ainsi votre attention ?", enchaina-t-il presque immédiatement. Si le nom n'évoquait rien à son visiteur, tous les éléments étaient bon à prendre pour creuser cette piste, quitte à faire chou blanc." Vous ne figurez nulle part dans les fragments de sa vie que nous avons pu reconstituer ..." - Un puzzle dont bon nombre de pièces étaient manquantes mais il n'était pas nécessaire de le préciser...

* Héhé !", ricana Walsir dans l'esprit de Garnyiss, juste pour le plaisir d'avoir le mot de la fin. * Ça coule de source, vu le bonhomme !*

*houuuu… mélo mélo, si c’est toi, tu n’ as pas que des amis.*

Etrange, en quelques secondes scoliro en découvrit plus sur le personnage que ce qu’il n’en avait déduit jusque-là. Alors qu’un instant avant le demi-elfe se serait presque sentit gênant ; son petit théâtre avait dés lors renversé la donne. L’homme d’en face avait subrepticement changer d’attitude. Une grande inspiration, passée probablement pour contenir une émotion forte, et une magnifique esquive interrogative. L’homme ne semblait pas avoir apprécié la modeste contribution qu’avait apporté le dénommé Song à l’évènement historique que venait de traverser l’allagaïsha.

Cela amenât le demi-elfe à revoir son jugement. Peut être le maître des lieux était-il un plus haut dignitaire qu’il ne l’eut jugé. Peu probable qu’un simple commandant de régiment s’implique tant dans les considérations politiques. En tant que bon soldats leurs affections se limite généralement à leur hommes qu’ils tentent de conserver, laissant au soin des haut fonctionnaires les tourmentes du peuple. Pourtant, comme dit précédemment, l’homme n’avait rien du légat se prélassant dans ses pantoufles se contentant de distribuer ses ordre. De ce fait il montât quelque peu dans l’estime du demi-elfe dont l’expérience des hauts dignitaires laissait un gout amère au fond de sa cavité buccal. Il fut un instant inquiété de la bien piètre salutation qu’il lui avait présenté mais il n’avait pas non plus reçut un des accueille des plus avenant. De plus ses préoccupations étaient bien au-delà de ces quelques considérations.

Quoiqu’il en soit les deux belligérants s’en retrouvaient a une impasse, chacun attendant de l’autres qu’il lègue une information. Conscient de sa position le demi-elfe ne fut pas opiniâtre et en tant qu’invité déclarât les hostilités :

« Attiré mon attention est mots d’une faiblesse déconcertante. Sachez que s’il s’agit bien là de l’individu auquel je pense vous ne trouverez probablement pas quelqu’un capable de vous en dire plus long que moi. Excepté peut être une autre disparue… » haut les cœur… « Toutefois le nom de Song est pour moi d’un total inconnu bien que la sonorité ressemblât bien à celle de son ancien nom. »

Etrange toutefois qu’il n’ait pas changer d’apparence depuis tout ce temps. Certes il avait changé de complet mais les vagues formes visibles restaient les traits durs qu’avait connus le demi-elfe. Cet aspect mi-homme mi- pantins renforcé par sa petite taille lui donnait cette aire macabre de folie. Le sourire qui prenait bien un tiers du visage, les lèvres énormes d’un rouge sanglant, le teint blanc et le haut de forme mité, tout cela rappelait des souvenirs bien lointains.

« Ne vous attendez pas à des miracles. Bien que vous ne sembliez pas homme à espoir dérisoire. Je ne puis vous dire où il se trouve du fait de ma totale ignorance de ces aspect. Pensez que je n’ai plus revu ce visage depuis bien avant que vous soyez nés, et déjà alors il me semblait ne plus le connaitre. Mais un tel comportement ne m’étonnerait guerre venant d’un individu tel que luis. Il n’avait jamais eut le sens de la mesure et des limites de ce monde. Après un certain temps quelques-uns d’entre nous en viennent à le considérer comme un terrain de jeu dont les populace seraient les pion. »

L’esprit du demi-elfe s’emblât s’egarerer quelque part du côté de la perception humaine et des effets que l’immortalité pouvais procurer par rapport à la prompte existence humaine. Cela l’interrompis dans son discours, dont il perdit le fil. Ce qui n’était pas au plus mal vue qu’il partait quelque peu dans tous les sens.

« Enfin j’imagine que vous n’étés pas très porté sur l’histoire du peuple Sylvain ? »

Une froide satisfaction s’empara du chef du Nomins Ageati aux mots de son visiteur. Enfin ! Autre chose que de simples on-dit qui s’effritaient lamentablement dès lors qu’on y regardait d’un peu plus près. On était certes encore loin du miracle – le seul fait que son visiteur semble ignorer le côté Song de cette affaire en était une preuve – et il n’y aurait sans doute nul vil personnage au bout de la perche ainsi tendue mais cela restait un bon début.

* C’est bien connu que vous autres humains vous contentez de si peu…*, ironisa Walsir dans son esprit, faisant ainsi écho aux pensées de Garnyiss. Ce dernier avait confusément senti une pointe d’impatience naître chez sa très chère moitié draconnique dès que le visiteur avait admis qu’il connaissait Song et était l’une des personnes les plus à même de donner des renseignements sur son passé.

Réalité ou simple esbroufe ? Ni le dragon ni l’homme n’en avait cure pour le moment. Seules importaient les informations que leur interlocuteur donnerait, aussi maigres fussent-elles. Aussi Garnyiss l’encouragea-t-il à poursuivre en se gardant bien de l’interrompre tandis que Walsir – pour une fois – attentif aux dires d’un deux pattes autres que celui qu’il côtoyait depuis quelque temps déjà. Le charme ne tarda toutefois pas à être brusquement rompu tandis que l’autre semblait prendre un malin plaisir à tourner autour de pot. Tout ça pour finalement admettre qu’il n’était pas un faiseur de miracles, que ses informations risquaient d’être un tantinet périmé et que Song – ou quel que soit le nom qu’il avait adopté en ce temps là – prenait malin plaisir à se livrer à des parties d’échec à l’échelle de l’Alagaësia. Rien de bien neuf sous le soleil – enfin, de la pluie plutôt – mais si ces atermoiements avaient le don d’agacer Garnyiss, il s’était habitué bon gré mal gré à les endurer – en d’autres termes, à se montrer diplomate.

Aussi encouragea-t-il son visiteur à poursuivre son monologue par un silence attentif tout en rongeant intérieurement son frein. Vu comme les choses semblaient parties, il voyait arriver gros comme une maison une démonstration par A + B qu’en fin de compte toute cette histoire se résumait à une histoire d’égo démesuré doublé d’une envie de dominer le monde pour des raisons diverses et variées. Pour un peu, l’autre passerait pour une caricature du tyran tel que l’Alagaësia en avait connu il y avait de cela des siècles.

* Et le pauvre chou aura fait tout ça parce qu’il a été traumatisé dans son enfance…*, ironisa Walsir, adoptant avec brio le ton et les intonations d’une mère poule,* Au fond, il n’est pas méchant, c’est juste que personne ne le comprend. Le pauvre petit chéri à sa maman…*

Fort heureusement, le visiteur coupa court à la réécriture de la vie du Grand Méchant Song et sauva par la même le sérieux que Garnyiss avait pris soin d’afficher depuis le début de cette entrevue. Il ricanait encore intérieurement lorsque son visiteur suggéra que lui et l’histoire du peuple sylvain flirtaient joyeusement avec un joli 2 voire peut-être plus…

« Au contraire !, le contredit-il avec un faible sourire, Vu le nombre de vieilles querelles qui surgissent de partout comme des pousses le printemps et les contentieux qui trainent depuis belles lurettes entre les habitants de ce beau monde, c’est une des choses à connaître si on ne veut pas se retrouver un beau jour une flèche entre les deux yeux. »

Et le ciel seul savait qu’il avait du potasser la chose et plus encore depuis qu’il dirigeait le Nomins Ageati. Bien que les Elfes aient tendance ces derniers temps à se replier sur eux même, envisager qu’ils restassent sagement cloitrés dans leurs forêts sans se soucier du monde extérieur était pure utopie. Les côtoyer n’était plus une alternative depuis belle lurette alors oui, il fallait connaître leur histoire et plus encore la manière dont ils avaient considéré leurs voisins mortels au fil du temps. Rien avoir avec la soif de connaissance d’un érudit somme toute. Juste une nécessité pour répondre à des préoccupations plus terre à terre.

« Mais je suis cependant loin d’en connaître tous les détails par cœur. Les Elfes ne sont pas de nature à exposer tous leurs secrets sur la place publique, n’est ce pas ? »

Oh que non, ils étaient bien trop fiers pour cela

* De la fierté ? Tsss, un orgueil démesuré, oui !*- reniflement dédaigneux de Walsir – * Ils feraient mieux de se rappeler à qui ils doivent leur immortalité !*

* Ce n’est pas le moment de refaire le monde Walsir !*

* Oh oui, attendons donc que des oreilles pointues comme Song le fassent ! Pouah ! *

Walsir se replia sur lui même en grommelant dans l’esprit de Garnyiss un flot de récriminations inintelligibles à l’encontre des oreilles pointues et plus généralement de tout ce qui allait sur deux pattes en Alagaësia et qui semblait faire preuve d’un manque cruel de sens commun. Telle était l’idée qui se dégageait de ce marasme, quoique exprimé de manière beaucoup moins diplomate. Difficile d’ignorer complètement le dragon et disserter avec son visiteur sur des détails de l’histoire Elfique dans ces conditions s’avèrerait être un exercice fort périlleux pour la tranquillité de son esprit.

« Mais venez-en au fait. Quel est le rapport entre Song – ou quel que soit l’autre nom sous lequel vous le connaissez, peu importe – et l’histoire des Elfes ? A moins qu’il ne s’agisse d’un pan que votre peuple a soigneusement pris soin d’enterrer sous une masse d’ignorance et de silence… »

Dans tous les cas, il n’y avait qu’à espérer – espérer ! voilà ce à quoi toute cette affaire se résumait : des espoirs, rien que des espoirs et des folles prières…– que Song ne dispose d’aucun soutien parmi les Elfes ou que celui ci se résume à deux trois individus éparpillés. En parlant des Elfes…

« Mais avant de partir sur ce terrain glissant, dîtes moi ce qu’il a fait exactement pour que vous soyez ainsi prêt à le vendre au Nomins Ageati plutôt que d’en informer la Reine qui est autrement mieux placée pour prendre des mesures vis à vis de certains de ces sujets… », demanda Garnyiss, comme s’il s’agissait d’une simple curiosité un brin déplacée. Avec sa chance, il se voyait déjà devoir mettre la main sur la Reine des Elfes – tant qu’à faire – et jongler avec une myriade d’intérêts divergents…

* On parie ?*

( XD tu m’a bien fait marer)

Ce qui semblait, au demi-elfe, une introduction des plus banals et des plus abrégée, tirait manifestement sur la cordelette humainement courte que l’on appelait patience de son hôte. Scoliro eu encore une fois cette impressions d’absentéisme qu’il avait précédemment remarqué, mais elle fut bien vite balayée par le flot de questions polémique qui lui furent retournées. L’hote qui manifestement s’interrogeait sur les motivations de son visiteur, en avait peut-être déjà mare du prélude imputé du demi elfe. Il n’était pas au bout de ses peines. Ce que le demi-elfe apportait n’étaient, pour la plus grande part, que babillages inutiles et hypothèses foireuses. Etrange époque ou tout n’était que suspicion et débats politique. Il fuyait la politique comme la peste car elle était pour lui le plus absurde des outils de pouvoir et surtout le plus dangereux. Jolies souvenirs…

Toutefois s’il se sentit un quelque peu agressé par les questions qui portaient sur ses motivation, il ne put empêcher son cerveau de bloquer sur l’identité du personnage. Le fait qu’il ait vue comme une obligation l’étude des simagrées elfiques appelé coutumes rites ou tout autre ineptie supposé « garantir la bonne entente d’un peuple destiné a s’auto côtoyé pour une bonne éternité », était la preuve soi d’un entêtement de choix, sois de hautes responsabilités. Bien peu de gents en ce monde était amenés a palabrés avec le peuple des arbres et ceux-là étaient en général de fort haut rang.

Il n’eut toutefois pas le temps de s’inquiété puisque la bienséance lui imposait de répondre aux questions posées et cela dans l’ordre de priorité que donnait son interlocuteur :

« Je hais la politique… » il laissat en suspend ses propos quelques instant hésitant à continuer.
« si j’ai beaucoup de respect pour ellenwen je n’en ai aucun pour sa position et son environnement. Et sincèrement les hiérarchies de type militaires sont beaucoup plus accessibles. Je ne puis m’avancer sur les eusses et coutumes du monde sylvain car j’en suis écarté depuis trop longtemps pour pouvoir y porter un regard objectif. Je peu cependant dire que la fierté des elfes n’est que légendaire et elle influe finalement beaucoup moins sur leurs décisions que certains autre sentiments qu’ils conservent cachés aux yeux du monde. Mais je ne dois pas vous apprendre grand-chose si vous avez, comme vous dites un temps sois peut étudié la question, et côtoyer le dit peuple» légé sourire. Il ne savait pas jusqu’ou le savoir de l’homme allait mais il lui manquait probablement des réponses a certaines questions »

Le personnage devenait manifestement plus familier. Si ce n’était pas pour déplaire au demi elfe cela l’inquiétait quelque peu. Il fallait ce montrer sur ses gardes et ne pas se laisser entrainer par son excitations nouvelle. Il n’avait pas souvent l’option de discuté de son point de vue avec quelqu’un d’extérieur au problème et raffolait des nouvelles idée.

« Pour finir sur les raisons qui me poussent disons que j’agit pour le ben de la collectivité » ironie manifeste.

Je hais la politique ! »

Et bien, on est deux maintenant !, fut tenté de répondre Garnyiss. Tout chef du Nomins Ageati qu’il était, il avait commencé à comprendre et même, dans les moments où il s’amusait à tirer des plans sur la comète, à apprécier la conception de la politique qu’avait Walsir. Avec son sens de la diplomatie et sa subtilités légendaires, ce dernier proposait régulièrement d’aller cramer tout ce qui était susceptible de démanger ses écailles et dans le cas contraire, de démontrer que le Nomins Ageati était un poids lourd dans au moins une catégorie. On était bien loin de mer secouée par la houles et les courants contraire où chaque susceptibilité était un écueil à éviter et chaque ambition un requin affamé prêt à dévorer tout cru quiconque relâchait son attention ne serait-ce qu’une seconde. Ces mots ne franchirent cependant jamais les lèvres de Garnyiss et déjà, son visiteur enchainait après une brève hésitation.

Il avoua que le respect qu’il avait pour Ellenwen ne s’étendait ni à sa position, ni à ce qu’il appelait son environnement. Ces mots firent tiquer Garnyiss, non pas parce que celui qui les avait prononcé venait de mettre les pieds dans le plat en reniant le système monarchique des Elfes mais à cause de la manière dont il avait désigné la reine des Elfes. Ellenwen. Juste son prénom sans aucun fioriture, sans aucun titre pour rappeler qu’elle était la dirigeante de l’un des peuples les plus puissants d’Alagaësia. S’ils avaient été entre amis, Garnyiss aurait pu comprendre un tel manquement au protocole mais là, ils n’étaient au mieux que des inconnus l’un pour l’autre. Réunis par une personne dont nul ne serait aventurer à donner cher de sa peau si on venait à lui mettre la main dessus. Curieux pour une personne qui affirmait respecter la reine des Elfes, à moins que sa langue n’ait trahit une relation qui allait au delà du respect et comprenait même un certaines familiarité. De l’amitié peut-être, songea Garnyiss sans cesser de fixer son interlocuteur. Alors pourquoi, une fois encore, maintenir les Elfes en dehors de cela ? Qu’il ait décidé de prendre ses distances ne pouvait être la seule raison…

« Le bien de la collectivité, hein ? », repris-il, tout aussi ironique que son visiteur. « Et quelle collectivité au juste ? Celle d’Elfes qui ont jugé opportun de revenir à la ligne de conduite qui était la leur du temps de Galbatorix. Ou celles des misérable mortels qui sont englués de toute part dans les machinations les plus diverses ? Vous parlez beaucoup mais au final, vous ne dîtes pas grand chose. Non pas que les us et coutumes des elfes soient un sujet inintéressant sur lequel nous aurions pu avoir une discussion tout aussi intéressante, ne vous méprenez pas. »

Ce n’était pas là mensonge destiné à caresser son interlocuteur dans le sens du poil mais quelque chose de sincère. Walsir avait des idées arrêtées sur le sujet et elles n’étaient pas des plus amicales vis à vis des Elfes. A maintes reprises, Garnyiss avait tenté d’arrondir les angles mais le dragon faisait preuve d’un entêtement sans commune mesure et n’avait pas hésité à sous entendre que ses avis étaient biaisés par les années passées à côtoyer de près ou de loin les oreilles pointues qui en fin de compte se trouvaient toujours dans le camp estampillé gentil. Et puisque son visiteur semblait avoir fréquenté les Elfes sans pour autant en arriver à dresser un autel en leur honneur, peut-être que Walsir serait plus enclin à accepter ses arguments. Ce ne serait toutefois par pour maintenant et peut-être jamais si son interlocuteur ne se montrait pas plus loquace sur le véritable sujet de cette entrevue.

« Vous n’avez toujours pas répondu à ma question. Vous ne vénérez pas les Elfes comme le font certains mais je persiste à dire que les Elfes seraient les plus à même de traiter un problème d’Elfe. Et si vous persistez sur votre lancée, ce ne sera que davantage le cas… Alors, à moins que la nature même de la société des Elfes ait un rapport avec Song, peut-être serait-il temps d’éclairer un ma lanterne en m’expliquant ce que Song a bien pu faire pour que vous jugiez préférable de venir ici pour dévoiler le pot aux roses. »

*tien donc, mon hôte perdrait ’il patience ?*

Ça devait cogiter dur dans l’esprit de l’humain. Les différentes pics que laissait le demi-elfe, semblaient autant l’embrouiller que si il lui avait servie un traité sur l’anatomie d’un lotus. Chose qui aurait probablement mis à mal le peu de maîtrise qu’il conservait encore. Toutefois un observateur attentif aurait perçu la légère déception du magicien, surtout due à l’incompréhension de son interlocuteur. Il se fit cependant la remarque, une fois n’est pas coutume, qu’étant humain il n’était pas forcément très endurcis aux digressions, pourtant si courantes, de l’idiome se ses terres natales. Mais Scoliro n’aimait pas se répéter, et il ne faisait que répondre aux questions de son humain d’une façon qu’il jugeait claire.
Pourtant son interlocuteur n’avait pas compris le sous entendue et avec une point de lassitude dans la voie le demi elfe se vu obliger de répéter, de la façon la plus franche qu’il put :

« je ne peux décemment pas me présenter devant la cour. A moins de provoquer altercations et débats de tailles dont les sources remonteraient à une époque que tout le monde préfèrerait oublier. »

En supposant, bien sur, qu’Ellen l’appréciât encore assez pour ne pas flanché aux dires de ses conseillés… rien de moins sur depuis l’incident de la petite princesse du Surda aujourd’hui disparue. Mais ceci étant une autre histoire passons. Ne préférant pas non plus s’étendre sur de si tristes sujets un tantinet trop intime, Scoliro réambreyât sur le thème de base de cette conversation, au plaisir probable de son auditeur :

« Donc si Song est Mélodie et Mélodie est Song laissez-moi rapidement vous expliquer ce que je sais de sa vie. C’était un elfe de haute naissance tout ce qu’il y a des plus respectable… jusqu’à ces 20ans dirons-nous. Date à laquelle ses idée politiques commencèrent a légèrement divergés de celles de son père. La jeunesse étant ce qu’elle est, l’étanchéité caractéristique des elfes à la nouveauté le heurtât si bien que ses opignons s’en retrouvèrent exacerbé. Il se trouva par hasard des compagnons prés à voir en lui une sorte de model, de leader pour la réalisation d’un monde meilleur. En somme des gens comme on en voit tant, quand les âges sont troublés par des phénomènes de sociétés.

Bref, dites-vous qu’à l’époque le gouvernement elfique était bien plus obtus et stricte que celui actuellement en place. Quand un de ses plus fervents amis fût amené à s’en prendre aux gens qui chaque jours médisaient complaisamment sur ce groupuscule, notre sujet en profitât pour rallier à luis les quelques derniers hésitant, et s’en furent dans la forêt. La période qui suivit fut quelque peu sombre. Une sorte de guerre civile apparut plongeant la forêt tant renommée des elfes, dans un silence de mort ou seuls les belligérants se mouvaient. On ne peut parler véritablement de guerre mais plutôt d’escarmouches répétées impromptues et d’une grande violence.

Sauf que cela changeât… Personne ne sût vraiment comment mais le dirigeant de cette contre guérilla, qui n’était autres que le père de Mélodie, fût assassiner au beau milieu de sa garde dans un campement fortuit. Après ce coup d’éclat ont pu s’attendre à une guerre ouverte. Mais la discipline se fissura dans les tactiques ennemies. Et peut a peut ils s’égayèrent dans la nature après une ou deux tentatives désastreuses de porter atteinte à la nouvelle armés mis à pied pour pallier à se disconvenu. »

Scoliro se tue un instant se remémorant les souvenir si longtemps garder. Il se contentait d’une version officielle, celle que l’on aurait trouvée en fouillant dans les archives confidentielles des elfes. Il préférait pour l’instant taire le rôle qu’il y avait joué. Il serait probablement amené plus tard à se révéler mais depuis 500ans il n’en avait touché mot à personne et n’était pas encore prés a dévoiler ce que même les elfes ne savaient pas. De plus, si il se dévoilait maintenant son interlocuteur pencherais surement du côté d’une traîtrise étant un ancien allié du dit personnage.

Bigre bigre bigre ! Triple bigre ! Cette affaire était décidément bien mâtinée de tout ce que Garnyiss abhorrait. Magouilles politique en petit comité impliqué dans une politique de plus grande envergure telles des poupées gigogne, le tout saupoudré d'une dose de rancune personne dont le chef du Nomins Ageati peinait à soupçonner l'ampleur. Ses sourcils se froncèrent davantage au fur et à mesure que le visiteur poursuivait son récit. Une véritable petite leçon d'histoire, ironisa-t-il en son fort intérieur, aussi désireux de voir celle-ci se finir que de glaner des informations précieuses.

* Patience mon précieux !*, lui conseilla Walsir avant d'éclater mentalement de rire. Il y avait quelque trait d'humour là dedans sans doute mais Garnyiss préféra ne pas aller plus avant sur ce terrain que l'humour douteux du dragon rendait particulièrement glissant. Peut-être avait-il aussi peur d'avoir envie de baffer l'esprit qui commençait à se montrer agaçant et s'en amusait.

" Donc si je comprends bien...", fit Garnyiss, une fois la tirade de son visiteur achevée," Song a tenté une petite révolution violente et n'a reculé devant rien pour parvenir ses fins, y compris assassiner son propre père. Tout ça pour ensuite disparaitre dans la nature ? C'est assez curieux, vous ne trouvez pas ?"

Voire même suspect tant les elfes semblaient avoir été incapable de retrouver deux trois individus lâchés de toute part. Évidemment, les querelles internes des Elfes n'étaient de son ressort et il était impossible de revenir sur ce qui avait été fait dans ces temps là. Maigre consolation, il disposait d'un petit peu plus d'éléments sur Song. Une esquisse de ce qu'il avait été. Un présage de ses actions au sein du Nomins Ageati.

" Et malheureusement, ce n'est pas ce qui va nous donner détails sur ce qu'il fait actuellement. A moins que..."

Garnyiss arrêta brusquement de faire les cents pas derrière le bureau pour planter son regard dans celui de son visiteur tout en déclarant avec un dramatisme volontairement exagéré :

" A moins qu'il ne prévoit de profiter de l'instabilité présente pour noyauter à nouveau la société elfique " - Avant d'ajouter beaucoup plus posément - " Ou que vous en sachez beaucoup plus sur cette affaire que vous vous efforcez de laisser paraître. Et si ce n'est pas le cas, vous n'aurez plu qu'à attendre que la pluie s'arrête, à moins que vous préfériez jouer les éponges. Votre concours a été utile mais si c'est tout ce que vous avez à dire, les choses risquent fort peu de connaitre une avancée décisive dans l'immédiat..."

Etonnant la capacité que les humains avaient a voire le conflit partout. Bon il va de soi que les autres races ne s’en privent pas, mais il fallait admettre que les humains étaient les plus promptes à l’affirmer, et de façons plus ou moins subtiles. Enfin le demi-elfe était bien obligé d’admettre qu’il avait raison sur la curiosité de la chose. A vrai dire beaucoup de gens s’étaient penchés sur la question sans jamais vraiment avoir su quel avait été le pivot de cette affaire. Même personne en y réfléchissant bien.
Heureux fut-il cependant, en entendant l’hypothèse lancée a brule-pourpoint par le maître des lieux. Heureux car il voyait par ce biai qu’il n’était pas le seul à en arriver à ses conclusions sur les futures actions de l’êtres qui requérait leur attention.

Par contre le discourt de son hôte se faisait de plus en plus offensant, ce qui n’était pas pour plaire au magicien. L’impatience de l’homme prenait des dimensions assez exorbitantes. Si bien qu’il s’en emmêlait dans ses mots. Scoliro ne pût s’empêcher de rétorquer avec une très legere pointe d’ironie :

« Notez que si je n’en sais pas plus sur cette affaire il ne me serait que peut utile tant d’attendre que la pluie cesse, que de jouer les éponges. A part une perte de temps supplémentaire qui ne serait pas pour vous plaire »

Il marquât une petite pose espérant que son hôte compris qu’il avait lui-même des limites et qu’il ne serait pas prés à les franchir… pour l’instant du moins. Il s’agissait certes de bien commun et le demi-elfe en avait parfaitement conscience mais il devait également songer à sa propre intégrité et il se savait bien trop lâche pour prendre des risques inconsidérés. Les notions de sacrifices pour l’Humanoidité échappaient à son entendement tant il a avait peu foie en cette dernière.

« Je n’apporte pas de solution car les solutions n’existe pas. Je n’apporte que pistes et renseignements. Je ne peux vous en indiquez plus par ce qu’il n’existe plus en ce monde. Si mélodie est fou il n’en est pas moins intelligent. Et la où l’on est soi fou soi géni seul un subtile alliage des deux le définirait réellement. Je me demande actuellement comment j’ai réussi à survivre si il traine encore dans ses contré, a un tel point qu’il m’arrive de me demander si il n’avait pas prévu mon arrivé ici. Cela fait également partis des raisons qui me poussent a venir vous voir et non à me déclarer devant la tribune de mes terres natales. »

Il ni avait ni rire ni menace dans sa voix. Juste l’expression de sa pensé profonde et il espérait que son auditeur ni verrait pas l’affront qui n’y avait place. Il lui peinait déjà de trahir ce qui c’était pendant très longtemps le plus rapproché d’un amis, et l’un des premiers à l’avoir accepté en temps qu’être. Quel qu’il fût aujourd’hui.
Poussant un soupir désabusé il se contraint à réadopter une attitude objective. Ses rapports avec le monde avaient toujours étés fluctueux, instables. Et cela n'était probablement pas dut au monde. Se devant d'accepter la suspiscion Poussant un soupir désabusé il se contraint à réadapter une attitude objective. Ses rapports avec le monde avaient toujours étés fluctueux, instables. Et cela n'était probablement pas dut au monde. Se devant d'accepter la suspicion de son interlocuteur.

« Ecoutez, il est vrai que j’en sais plus long que la version que vous obtiendriez si votre statut en faisait la commande à la royauté élfique. J’ai eu la chance de pouvoir observer l’événement d’un point de vue tout particulier. Mais il m’est difficile d’en dire plus long pour l’instant. Je comprends tout à fait vos soupçons et votre réserve à l’égard de l’étranger sortit de nulle part, que vous devez probablement voir en moi. Mais sachez que je suis animé des même sentiments que ceux qui vous gardent de moi et si vous les appliqués à votre clans je ne les appliques qu’a moi.
Je vous ai indiqué une piste que vous seriez probablement plus à même que moi de creuser. Song doit probablement se trouver dans les environs de la capitale aborigène mais je ne peux pénétrer dans cette forêt seul. Et de toute façon je ne pourrai pas m’occuper de lui sans assistance. »

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