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Morgenstern [PV Marek et Charlie]

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Myad


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Morgenstern [PV Marek et Charlie] Vide

Myad
Message Sujet: Morgenstern [PV Marek et Charlie] | Lun 23 Avr 2012 - 10:48


Le crépuscule, l'aube, soupirs de l'âme. Les prédateurs pointent le bout de leur nez et hume l'air mouillé. Les yeux mi-clos, ils profitent du dernier instant ; pause entre deux chasses, silence avant les hurlements, hurlement avant le silence. Les loups, les fauves. Les rapaces. Tous respectent cette fluctuation temporelle en une harmonie troublante. Elle ne fait pas exception. Elle aime les inhalations humides de l'aurore, larmes du ciel ensommeillé, lorsqu'il s'extrait péniblement de ses draps de ténèbres. Perchée sur une branche, accroupie là tel un aigle, elle a attendu cette heure de délices pour s'en repaître gaiement. L'aube a-t-elle un goût différent en ces lieux de poésie, de merveilles ? C'est ce qu'elle aimerait savoir.
Le pendentif bat contre son ventre. Le Diamant noir a une aura si faible qu'il ne semble même plus dangereux. En ces lieux le mal, la mort, la haine ne peuvent lui donner de vigueur. Son homologue pâle, lui, exulte. Pour éviter de luire à des lieux à la ronde, sa porteuse a été forcée de contenir son éclat jusqu'à l'amoindrir magiquement. Mais en cet instant, noyée sous les feuilles épaisses et l'odeur des sous-bois, elle lui laisse tout loisir de briller.

Myad étincelle comme une étoile tardive dans l'atmosphère enflammée.

Elle ne porte qu'une longue robe blanche nouée dans le cou, un vêtement simple qui a la douceur et le confort que les elfes donnent à tous ce qu'ils créent. La demi-drow se repaît de son spectacle en ignorant le reste du monde. On ne lui a jamais interdit ça. Ceux qui la regardent d'ailleurs semblent plus intrigués que réprobateurs ; leurs voix paisibles échangent ds interrogations, des hypothèses, pas des menaces ni des condamnations. Tant mieux s'ils la laissent tranquille. En ce lieu elle n'a pas pouvoir d'ordonner quoi que ce soit, et elle ne souhaite pas fermer les bouches autrement que par un mot poli. Cela serait aller à l'encontre de sa volonté même en venant en ces lieux, et cela briserait l'ambiance subtile qui s'était peu à peu installée entre elle et le Beau Peuple.
Elle le sent.
Elle les sent, tous les deux.
Arrivée la veille, déjà sur le qui-vive. Il n'a fallu que quelques heures à l'Impératrice pour, une fois remise de ses émotions, percevoir le sentiment familier et l'identifier comme tel. Ce frisson d'impatience, ces étincelles de joie dans ses muscles, ce besoin de chercher, de combler un vide. Ses frères sont ici, tout près d'elle. Prudente, l'elfe hybride n'en a pas parlé à Ellenwen. Déjà, il lui aurait fallu expliquer comment elle peut percevoir la présence de personnes qui sont trop éloignées d'elle pour que leurs esprits ou leurs odeurs ne lui soient perceptibles. Ensuite, c'eut été mettre sur le tapis les subtilités du rôle de Gardien que Myad n'était pas vraiment portées à révéler. Eux-mêmes tâtonnaient encore, parfois. Jusqu'à récemment, par exemple, la Gardienne Absolue n'avait pas d'idée précise sur ce qui pouvait lui permettre de détecter la présence d'un futur porteur. Après avoir rencontré les deux derniers, elle savait désormais. L'exception était devenue généralité. Myad apprenait chaque jour quelque chose de nouveau. Tout comme en Outreterre...
Ce souvenir la traversa en la brûlant, passion glacée, folie piquante. Myad poussa un très long soupir satisfait. Elle n'avait jamais été autant en harmonie avec elle-même que depuis ces derniers temps. Le Diamant blanc lui de plus belle, floutant son apparence. Elle baissa les yeux vers ses mains, incrédule, amusée. Il l'inondait d'une lumière crue, la faisant pratiquement disparaître. Elle éclata de rire, ravie.

Pour ce jour, elle serait la fée volante dans la cité centenaire.

Estimant l'aube suffisamment avancée, la fille d'Athor se laissa gracieusement chuter vers le sol tel un flocon brillant. Elle atterrit souplement sur le sol dans un bruit mat, faisant se retourner les quelques elfes qui se promenaient là. Ils la regardèrent avec curiosité, mais elle se contenta de leur adresser un sourire.
Là-bas, pas si loin.
Son frère s'était déplacé ; il était éveillé !
Myad se mit à courir. Flottant. Bondissant. Elle était un nuage dont les longs cheveux d'ébène semblaient éthérés tant la lumière les rendaient translucides, irréels. Silhouette fantomatique qui fuse entre les arbres, survolant les grosses racines et glissant en un éclair malicieux sous les étals des marchands. Elle entend quelqu'un rire, l'appeler étoile filante. C'est cela. La Gardienne irradie de joie, de satisfaction. Ses frères, ils sont vivants, ils sont là près d'elle. L'Impératrice n'a plus guère de titres ni d'enjeux ; ici et maintenant il n'y en a plus. Il n'y a que ce bonheur suprême de les savoir près d'elle, le désir impérieux de revoir leurs visages aimés.

Myad surgit de nulle part telle un feu follet blanc, fantôme aux yeux rouges pâlis, pour cogner avec enthousiasme celui qu'elle visait. Son élan est si grand qu'ils sont emportés tous les deux, roulant pelle-mêle dans un éclat stroboscopique, la lumière du Diamant s'interrompant alors que le corps de l'homme passe au-dessus de lui. Ils finissent par s'immobiliser. Ayahantê secoue la tête, des fleurs tombent de ses cheveux lâches, elle souffle sur une mèche qui lui tombe devant les yeux. Elle dévisage affectueusement, heureuse, son frère retrouvé.

- M'Ehiatê, je t'ai eu, souffle-t-elle, encore essoufflée d'avoir tant ri.

Elle tend une de ses mains bardées de plaies encore fraîches pour lui caresser la joue avec une infinie délicatesse.

- Tu es vivant... Je suis si heureuse de te trouver ici.

Puis, cédant à son envie première, elle se jeta dans ses bras pour le presser contre sa poitrine, frottant tendrement sa joue contre celle de son ami si cher, ronronnant comme un chat.
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Marek

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Morgenstern [PV Marek et Charlie] Vide

Marek
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Message Sujet: Re: Morgenstern [PV Marek et Charlie] | Lun 23 Avr 2012 - 22:01


D'abord l'ouïe. Les sons du matin dans une ville calme.
Les oiseaux qui chantent. Un son mélodieux, emprunt d'une joie de vivre et d'une envie de partager cette joie avec le monde entier. Mésanges, merles, moineaux, rouge-gorges... Une symphonie de chants qui s'accordent sous la baguette du chef d'orchestre qu'est Mère Nature.
Le vent qui souffle entre les arbres. Il joue avec les feuilles, siffle entre les branches, s'immisce dans les fissures des murs d'écorce des maisons elfiques…
Le bruit du monde qui s'éveille. Les elfes qui s'affairent. On bouge ici, on se déplace par là bas. Les domestiques qui s'affairent à préparer le petit déjeuner pour la reine et ses invités…

Puis vient l'odorat. Les senteurs du matin dans une ville qui se réveille.
Le vent apportant les odeurs de la forêt. La mousse encore humide par la rosée du matin, la sève qui perle par le trou qu'un pivert aura creusé à la force de son bec sur un tronc qui n'en demandait pas temps.
Les fleurs du jardin de la maison Islanzadi, les lambdas qu'on avait mis à cuire, le parfum fruité des draps qui emplit les narines.
Une odeur de savon, résultat d'une ablation avant d'aller se coucher. Une lointaine odeur de terre séchée sur des bottes usées…

Suit alors le toucher. Moins présent. La douceur des draps de soie elfique, une caresse divine pour la peau du guerrier épuisé.

Marek laisse alors la vue faire son œuvre en se redressant. Le soleil est levé depuis surement une petite heure. Ses rayons pénètrent la pièce et l'éclaire d'une belle lueur orangée. L'ex-dragonnier se passe les mains sur les yeux, s'extirpant d'un sommeil réparateur, laissant échapper un long et profond bâillement. Son estomac gronde déjà d'un trop léger dîner digéré depuis longtemps.
Etape suivante, sonder les environs. Nicko et Jenna, dans la chambre d'à côté, dorment encore. Soudain, une présence le frappe. Comme un coup au cœur. Le rubis, qu'il avait posé sur la table de chevet, se met à luire violemment.
Marek attrapa le bijou. Un flash. C'est elle. Mais que fait-elle ici, en territoire hostile? Pas le temps de réfléchir. Tout ses sens sont à présent en éveil. Myad est là! Et elle se déplace rapidement dans sa direction… Elle l'a sentit elle aussi.
Il repousse les draps d'un geste brusque et remet la chaîne du rubis autour de son cou. Celui-ci brille de plus en plus fort. Elle se rapproche.
Le Gardien du Feu enfile rapidement son pantalon alors qu'une deuxième présence se fait sentir plus loin. Un autre frère. L'Améthyste. Charlie… Mais lui était trop loin. Myad se rapproche à toute allure.
Il revêt sa chemise rouge mais l'excitation l'empêche de l'attacher. Tant pis, son torse musclé et viril restera à découvert, ouvert sur le pendentif de M'Ehiatê Raï.
Il s'approche de la porte… Trop tard. Il n'a que le temps de voir un éclair blanc avant de se prendre sa sœur de cœur en pleine poitrine. Tout les deux roulent sur le sol jusqu'à ce que Marek la retienne de ses bras puissants. Les cheveux de la Gardienne Absolue lui chatouillent le visage. Il sent ton parfum si spécial lui emplir les narines. C'est bien elle… Comme un rêve.


- M'Ehiatê, je t'ai eu!

Marek sourit. Il n'avait pas pu faire grand-chose pour éviter l'étoile filante qu'il s'était prit de plein fouet.

Elle temps une main vers lui. Il constate, sombre, qu'elle est largement blessée. Elle est toujours aussi jolie, mais marquée par la guerre –ou autre chose? Lui aussi. Ses cheveux à présent court, sa barbe de quelques jours qui lui mange le visage (il s'était refusé de la raser même pour Ellenwen, ça lui donnait un air rebelle) et une belle balafre qui lui barre le visage…
Depuis combien de temps n'avait-il pas vu Myad? Pas depuis ce que le peuple du Mor'ranr appelait à présent "L'Aube écarlate". L'épisode sanguinaire de l'invasion impériale qui avait suivit la chute de Nuit. Marek aimait bien ce nom, même si ça lui rappelait une pub pour des lingettes de lessive.


- Tu es vivant... Je suis si heureuse de te trouver ici.

Elle se blottit contre lui. Il la serra dans ses bras, pas trop fort de peur d'ouvrir d'éventuelle blessure. Et enfin il se résigna à parler.

- Tu… tu m'as manquée…

C'est qu'il pleurerait presque le colosse. Les pierres se sont arrêtées de luire, heureuses de se retrouver… Enfin réunis… Marek, sans s'en rendre compte, raffermit son étreinte sur sa presque-sœur, comme s'il ne voulait plus la voir partir…
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Charlie To'ü Kour

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Charlie To'ü Kour
Sciocide Récidiviste
Message Sujet: Re: Morgenstern [PV Marek et Charlie] | Lun 23 Avr 2012 - 23:58


Les graves blessures, plus que le corps et la chair, heurtent l'esprit. Si la magie peut soigner les plaies, réparer les os, décoller les poumons, elle ne peut pas guérir le douleur inscrit dans les fibres de l'être et de l'âme. Chaque membres, chaque organe se souvient du traumatisme subit, et vous le rappel sans cesse... Causant cauchemar, douleurs hallucinatoires , et autre troubles psychologiques lié au membres blessé ou au type d'accident. ça ne loupa pas pour Charlie. Certaine de ses côtes lui faisaient encore mal alors qu'elles étaient complètement réparées. Et cette première nuit de vrai sommeil fut garnie de cauchemars.
Après des semaines de Coma et de soins intensifs, le corps et l'âme du Dragonnier ne réclamaient que le repos, le changements d'air. Il ressentait le besoin de... décompresser... prendre du recul. Ainsi envisagea-t-il de partir en voyage, un petit tour de l'Alagaësia en solitaire... ça lui faisait envie, il avait besoin de se ressourcer, d'oublier la politique, les guerres, les morts, et d'admirer simplement la beauté des paysages du pays.
Mais malheureusement sont corps n'était pas encore en état de partir, trop faible, trop fatigué, il lui fallait rester ici pour le moment, proche des soigneurs, et dans un endroit sûre et calme où il pourrait se reposer.

Alors une fois éveillé Charlie quitta ses appartements de Caithdein pour flâner dans les allées d'Ellesméras. Les faibles rayon de l'aurore, perçant ça et là la voûte feuillue recouvrant la forêt, Tachetaient de lumière sa peau sombre . L'elfe noir, désireux d'épargner à son corps les moindres fardeaux, ne portait qu'un pantalon de soie très léger et clair, d'un blanc immaculé parcourut de quelque motif dorée. Ses pieds étaient nus , appréciant le contact froid et humide avec le sol riche de cette forêt. Il en était de même pour son torse, décoré uniquement du collier d'argent portant la précieuse Améthyste. Les elfes qui l'observaient étaient tous au courant de sa récente convalescence, et ne le jugeaient pas pour cette tenue bien peu digne de son rang, approuvant au contraire la démarche.


Charlie avançait doucement, à petit pas en regardant le ciel. Les petites taches de lumières venait lui chatouiller les yeux , évoquant à Charlie la lumière du soleil masquée par intermittence par le vol de centaines de dragons. L'image put être belle sans ce poids moral qu'elle possédait mais pourtant...
Pourtant ce n'est que l'image que Charlie voyait, une lueur de bien-être venait de prendre part de son coeur et prenait en ampleur. Son esprit refermé sur lui même se détendit peu à peu. L'elfe noir l'étendit aux alentour et ferma les yeux... Observant le monde sans sa vu, ne voyant plus que les millions d'étincelles de vie parcourant ce monde unique qu'est la forêt des elfes. Tant de vie... c'était si agréable...de vivre. Tout en marchant Charlie écouta les battements de son coeur. Calant machinalement ses pas sur ces petit coups sourds émanant de sa poitrine mais aussi de la pierre qu'il portait. l'Améthyste pendait fièrement au centre de torse, montée sur un bijou en forme étoilée et en argent. Les maillons de la chaine jouaient avec la lumière, la dispersant au quatre vents.

Une étoile... étincelante certes... mais si peu. Si peu face à cette autre étoile, filante et bondissante a travers les chemins d'Ellesméras, irradiant de son éclat blanc les sombres pensée du Caithdein... Lui permettant de la ressentir elle . Elle était la devant lui, riant aux éclats, et courant dans une couse folle vers... Lui aussi ?? mais comment ?
Charlie ne chercha pas un instant à répondre a ses questions, ne quitta plus sa Soeur de coeur du regard. Elle paraissait si joyeuse, si resplendissante avec ce sourire presque irréel sur son visage, que l'elfe noir n'avait plus qu'une envie : partager la joie de sa soeur... et de son frère qui semblait bouger lui aussi.

Passant près de l'elfe qui avait prononcé les mots étoile filante, Charlie provoqua moult réactions de politesse et de respect traditionnelles, et les lui rendits


- Caithdein ! Qu'il est bon de vous revoir en bonne forme ! Comment vous sentez-vous ?

- comme un jeune amoureux contemplant un astre !

Sur cette réponse peu commune, l'elfe noir reprit sa marche , suivant son étoile sans la quitter des yeux. Il la vit courir plus vite encore, éclatante de lumière, puis plonger a travers la porte pour rejoindre un autre être que Charlie ne put que reconnaître également... Il approcha tranquillement pendant que les autres gardiens vivaient leur retrouvailles... L'Améthyste se luisait pas particulière plus ou ses battements ne s'accélérait pas non... En cet instant le coeur et l'Améthyste n'était qu'un seul organe fusionnel, les envies de la pierre étaient celles du coeur, aucune manifestation visuelle ne pouvait signifier quoique ce soit de plus important que cela... Réagissant simplement à l'instinct et aux influences de la pierre, Il porta deux doigts à ses lèvres à la manière elfique et posa son autre main sur sa gemme, puis prononça en ancien langage un salut complètement imaginé mais qu'il trouvait plus juste et fort à cet instant.

-Puisses les étoiles étincelantes toujours illuminer vos rires d'une joie éthérée. Mes frères et soeurs .
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Myad


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Myad
Message Sujet: Re: Morgenstern [PV Marek et Charlie] | Mar 24 Avr 2012 - 14:26


Myad irradiait de joie, de soulagement. Cela faisait des mois qu’elle n’avait pas vu Marek, et ce n’était que récemment qu’elle avait entendu parler de lui, quand il avait malencontreusement fâché son apprenti en attaquant le convoi qu’il protégeait. Tout en apaisant Oryon l’Impératrice s’était sentie infiniment heureuse de le savoir en vie – la nouvelle de sa mort rôdant au-dessus de sa tête comme une menace rieuse. Elle avait donc eu la confirmation que les quelques raids effectués sur des groupements isolés, des marchands trop confiants ou des caravanes militaires étaient commandités par l’ancien chef de l’Alliance. Celle-ci défaite, vaincue, un autre groupuscule rebelle était né de ses cendres, bien plus vindicatif… Oryon d’ailleurs ne cessait de pester contre lui, véritablement hors de lui rien qu’à sa mention, ce que Myad se gardait bien de faire. Son apprenti était jeune, passionné et il n’avait pas le vécu de son maître pour l’assagir et le raisonner ; cela viendrait, espérait-elle. En attendant elle avait espéré croiser son frère avant qu’une nouvelle guerre ne commence, ne les mettant invariablement face à face contre leur gré.

A moins, s’était-il dit avec tristesse mais raison, qu’il la tienne pour responsable du sort de son clan ? Les survivants de l’Alliance avaient toutes les raisons de lui en vouloir. Depuis son couronnement elle était devenue l’âme, la volonté, le bras de l’Empire : tout ce qu’il faisait, elle en était responsable. Lui qui avait combattu à ses côtés dans les déserts brûlants pouvait certifier qu’elle n’en était pas la directe commanditaire ; mais un message peut s’envoyer, des informations circuler… Myad avait parié sur la confiance que l’ancien Dragonnier plaçait en elle, et visiblement, elle avait eu raison. Lorsque Marek la regardait, il n’y avait ni haine ni rancœur gravées sur ses iris argentés. Seule l’immense affection qu’ils se portaient mutuellement y brillait doucement ; et lui aussi était soulagé, surpris mais soulagé, de la trouver ici en vie. Non qu’il eut pu douter de sa survie : si l’Impératrice du Saint Empire Léonien périssait, cette nouvelle atteindrait le monde entier avant qu’elle n’ait touché le sol. Tant d’enjeux étaient scellés à ses poignets en de lourdes menottes, reliés à ses amis, ennemis, compagnons de guerre en des chaînes non moins pesantes.

- Tu… tu m'as manquée…

Myad le fixait intensément, son sourire radieux se troublant tandis qu’elle remarquait les changements que cette existence avait sur lui.
La fatigue avait creusé ses traits, donnant à son visage un air constamment soucieux. Une nouvelle cicatrice fendait sa figure tel un rappel désagréable du revers qu’il avait subi. Il ne s’était pas rasé depuis quelque temps ; sa barbe piqua la joue de velours qui l’accueillit comme un chatouillement. L’elfe le serrait contre elle, inspirant profondément pour savourer son odeur, sa peau chaude d’humain à peine éveillé.
Elle allait lui répondre, s’écartant doucement pour poser ses mains sur les épaules du géant, quand elle se dressa soudain, aux aguets. On eut dit un chat à l’écoute des timides déambulations d’une souris ; les Diamants et le Rubis étincelèrent de concert après s’être apaisés. Les yeux écarquillés, prête à bondir, la jeune femme attendit avec Marek celui dont ils sentaient la présence avec autant d’aisance que s’il eut lui comme un phare à travers la nuit.

Quant Charlie lui apparut, Ayahantê sourit de nouveau, ivre de joie, exaltée par l’apparition de son autre frère, lui Gardien, lui prince drow déchu. Ils avaient tant de choses en commun, mais celle qu’elle savoura le plus au monde en cet instant, c’était que lui aussi fut en vie.

-Puisses les étoiles étincelantes toujours illuminer vos rires d'une joie éthérée. Mes frères et sœurs, leur dit-il doucement en portant les mains à ses lèvres, puis sur l’Améthyste qui étincelait violemment.
- Que le plaisir d’une paix propice nous soit accordé, répondit Myad en se levant avec Marek. Même si ce n’est pas demain la veille.

Elle relâcha ses muscles après avoir senti que l’état de Charlie empêchait l’accueil virevoltant qu’elle avait offert à Marek. Une fois debout, la Gardienne Absolue s’approcha prudemment de lui, comme si elle craignait qu’en avançant trop vite, l’air secoué ne brise son ami en mille éclats de lui-même. Ses gestes étaient lents et hésitants ; quand elle fut assez près de lui, Myad ferma à demi les yeux pour humer son odeur, avant de poser la main contre sa gorge, écoutant son cœur.

- Que t’est-il arrivé de si terrible, frère, qui ait manqué de te briser ? demanda-t-elle d’une voix inquiète.

Le battement familier de son cœur la calma néanmoins ; il n’était plus en danger.

- Puis-je te serrer dans mes bras ? ajouta-t-elle alors, telle une petite fille réclamant une onéreuse friandise.

N’y tenant plus, elle le pressa contre elle, délicatement, affectueusement, ronronnant de nouveau comme un chat d’ébène et d’argent, dont les yeux rouges étaient invisibles sous les paupières closes. Ses frères étaient ici avec elle, vivants, et ils ne la haïssaient pas.
Lorsqu’elle se recula pour se tourner vers Marek, Myad garda Charlie enlacé, comme par peur qu’il ne se brise une fois lâché.

- Crois-tu que nous puissions sortir tous les trois ? murmura-t-elle, hésitante. Je ne sais pas encore si beaucoup de personnes savent ce que nous sommes, et même s’ils savent qui nous sommes… Et bien, ne vont-ils pas crier au complot ?
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Marek

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Marek
Dirigeant du Cam Serarna
Message Sujet: Re: Morgenstern [PV Marek et Charlie] | Mer 25 Avr 2012 - 15:17


Il approchait à présent. Marek était là, sa très jolie sœur de cœur à cheval sur lui, la chemise ouverte et le regard perdu dans les profondeurs insondables du décolleté de l’impératrice –« Lève les yeux, lèves les yeux ! ». En effet, elle s’était redressée en sentant Charlie arriver. Le sang de Marek bouillonnait. On avait beau être marié, aimer sa femme plus que tout en monde, on restait un homme et le corps humain ne tient jamais compte des sentiments dans ces cas-là.
Pourvu que le Caithdein ramène rapidement son royal fessier avant que la circulation sanguine déréglée de Marek ne nuise à son amitié avec Myad…

Après un moment qui parut interminable, Charlie apparut dans l’embrasure de la porte. Il était encore moins habillé que lui, mais –comme l’égo de Marek ne peut que s’en satisfaire-, il était bien moins musclé que lui. Héhé. L’Améthyste brillait sur son torse –cela faisait ton sur ton finalement- et le Gardien du Feu remarqua que le diamant et le rubis faisait maintenant de même, l’un sur son propre torse, l’autre dans le creux mammaire de sa propriétaire.
Enfin Myad se leva, permettant à Marek d’en faire de même et de calmer ses hormones. Il dépoussiéra son pantalon noir et sa chemise rouge sang (toujours ouverte sur ses abdos musclés et imberbe, le rubis étincellement dans sa chasse dorée en forme de triangle).
Le Gardien de l’Air les salua d’une manière plus que protocolaire bien qu’improvisée.


- Puisses les étoiles étincelantes toujours illuminer vos rires d'une joie éthérée. Mes frères et sœurs.
- Que le plaisir d’une paix propice nous soit accordé, répondit l’Absolue. Même si ce n’est pas demain la veille.

Marek, dont le protocole n’était pas son fort, se contenta de lever la main et de lancer en souriant :

- Salut Charlie ! Ça fait plaisir de te voir depuis le temps !

Mais l’elfe noir semblait bien mal en point… Myad le prit délicatement dans ses bras. Marek n’osait même pas aller lui serrer la main de peur de lui faire encore plus mal.

- Que t’est-il arrivé de si terrible, frère, qui ait manqué de te briser ?

Marek fit un clin d’œil à Charlie en lui disant :

- Tu as l’air en piteux état c’est vrai. Mais bon au moins tu es vivant, et toi une étoile filante ne s’est pas écraser sur ta poitrine en guise de salut ! ajouta-t-il avec un sourire.

- Crois-tu que nous puissions sortir tous les trois ? dit alors Ayanthê d’un air hésitant. Je ne sais pas encore si beaucoup de personnes savent ce que nous sommes, et même s’ils savent qui nous sommes… Et bien, ne vont-ils pas crier au complot ?
- Le protecteur de la Reine des Elfes, l’Impératrice et le Leader du groupe de rebelle qui veut la renverser, se promenant dans la joie dans Ellesméra. J’imagine déjà le tableau… Mais d’abord, laisse-moi finir ce que tu as interrompu tout à l’heure, c’est-à-dire m’habiller !

Il boutonna rapidement sa chemise, masquant le rubis qui, calmé, avait fini par arrêter de briller. Il alla également enfiler ses bottes en cuir noir. Il ressemblait vraiment à un Gardien du feu, en rouge et noir, prêts à exiler ses peurs, aller plus haut que ces montagnes de douleur, afficher son cœur en échange d’une trêve de douceur. Il connaissait ses luttes, ses faiblesses et voudrait tellement qu’elles s’arrêtent. Drapeau de sa colère, il réclame un peu de tendresse… Mais qu’est-ce que je raconte oO Je suis complètement à la masse. A la Jeanne Mas même. *sbaff*
Même Charlie semblait aérien, seulement vêtu de son fin pantalon blanc. Il semblait si fragile à présent, presque à s’envoler au premier coup de vent.
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Charlie To'ü Kour

Sciocide Récidiviste

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Charlie To'ü Kour
Sciocide Récidiviste
Message Sujet: Re: Morgenstern [PV Marek et Charlie] | Mer 25 Avr 2012 - 23:12


HRPG: poste très dialogué haha x) désolé si ça manque d'action Razz



...

- Que le plaisir d’une paix propice nous soit accordé. Même si ce n’est pas demain la veille.

- Salut Charlie ! Ça fait plaisir de te voir depuis le temps !

tout deux se relevèrent pour l'accueillir Myad répondant a son salut quelque peu cérémoniel et Marek... fidèle à lui même. Mais il s'arrêtèrent bien vite dans leur mouvement... Son état devait être plus apparent qu'il ne le pensait, Myad ne se jeta pas sur lui comme elle l'aurait fait habituellement, approchant très doucement, hésitante. Marek lui n'osa même pas venir lui serrait la main... Paraissait-il si fragile ?
Elle ferma les yeux puis posa délicatement sa main contre son cou, cherchant peut-être son pouls.


- Que t’est-il arrivé de si terrible, frère, qui ait manqué de te briser ?

Myad s'avança quand même vers lui et l'enlaça doucement, Charlie lui rendit son étreinte et déposa un baiser sur sa joue avant de blottir sa tête contre la sienne et de chercher une manière de leur dire ça sans entrer dans les détails... Charlie étendit son esprit vers les leurs et leur montra quelque secondes avant sa chute. Ils pouvaient voir la scène depuis ses yeux :
Il était sur le dos de Sombral, des centaines de dragons virevoltaient en tout sens autour d'eux. Son dragon semblait foncer vers le ciel, comme fuyant quelque chose. Myad et Marek purent le voir relâcher sa selle, et se laisser tomber. La vision se tourna dans le sens de la chute, pour voir une gueule pleine de dents foncer vers lui, sa faux en main il mit un coup dedans pour esquiver, puis en frôlant le torse brun écailleux du dragon il planta violemment la lame, tranchant sur tout le longueur dans le sens de sa chute, puis continua a tomber. Il se tourna vers le ciel, pour voir Sombral abattre le dragon du même coup de queue qu'il avait utilisé pour Yenlui.
Comme s'ils étaient eux-même entrain de vivre la scène il purent voir le corps de dragon brun chuter plus vite qu'eux, le suivre du regards tandis qu'il les doublait dans sa course vers le sol, puis s'écraser en contrebas... Et le sol s'approcher a une vitesse folle...
Charlie coupa la vision ici, leur épargnant de vivre le contact avec le sol, mais le fait qu'il ne montre pas Sombral entrain de le rattraper en disait bien assez sur le résultat de ce plongeon de plusieurs centaines de mètres...


- Je me suis réveillé hier... Conclut-il en désignant l'Améthyste.

Heureusement la phrase toujours pleine d'humour de Marek lui permis de revenir sur un sujet plus gaie.


- Tu as l’air en piteux état c’est vrai. Mais bon au moins tu es vivant, et toi une étoile filante ne s’est pas écraser sur ta poitrine en guise de salut !

Charlie éclata de rire, le premier depuis des mois. C'était agréable de les retrouver tout les deux en ces lieux où ils peuvent être tranquille

- En parlant d'étoile filante, ma chère petite impératrice je vous somme vivement de revenir en ces lieux le plus souvent possible ! Dit-il en imitant les conseillers d'Ellenwen les plus insupportables. avant de reprendre avec sa propre voix, serrant la demi-drow contre lui autant qu'il le pouvait. C'est agréable de te voir comme ça, même les elfes les plus réticents étaient emplis d'allégresse à la l'écoute de ton rire chantant... Ce diamant devrait vraiment briller plus souvent ! Venez donc , que ce Diamant illumine la forêt !

Myad parut hésitante

- Crois-tu que nous puissions sortir tous les trois ? Je ne sais pas encore si beaucoup de personnes savent ce que nous sommes, et même s’ils savent qui nous sommes… Et bien, ne vont-ils pas crier au complot ?

- crier ? à qui ? à quoi ? Tu es chez les elfes ici, rien ne sort jamais de cette forêt, ils y restent enfermé. De tout façon tu es la bienvenue ici par choix de notre Reine, mais aussi parce que d'après ce que j'ai vu ils commencent à t'apprécier. Tu irradies de joie en ces lieux, et l'aura du Diamant blanc plonge ceux qui t'entoure dans la bonne humeur.

- Le protecteur de la Reine des Elfes, l’Impératrice et le Leader du groupe de rebelle qui veut la renverser, se promenant dans la joie dans Ellesméra. J’imagine déjà le tableau… Mais d’abord, laisse-moi finir ce que tu as interrompu tout à l’heure, c’est-à-dire m’habiller !

Charlie sourit sans répondre, Ellesméras est la cité de la paix, quoi de plus normale finalement ?

-fait donc ! Moi ils comprendront... Tu sais Myad, nombre d'elfe de cette cité sont bien plus vieux que toi, que moi aussi d'ailleurs. Il n'auront pas oublié le Diamant blanc, il n'auront pas oublié son éclat en ces lieux. Ici, tant que le diamant blanc brillera de mille feux, autour de ton coup, il ne te jugerons pas, car ils savent... Ils savent ce que représente le porteur de ce diamant. Du moins... ils en ont encore l'image de ta mère à l'esprit. Il connaissent la bonté du porteur du Diamant blanc malgré sa trahison, malgré ton rôle à l'extérieur, ils ont confiance en son éclat.

Se tournant vers Marek il ajouta

- Cependant je ne pense pas qu'ils connaissent toute l'ampleur de ce que représente cette pierre, et encore moins qu'ils reconnaissent les nôtres... Du moins l'Améthyste n'a jamais semblé leur évoquer quoi que ce soit. Mais il est vrai que voir que nos gemme se mettent à briller en présence de Myad pourrait leur paraître bizarre en effet, surtout le fait que nous portions tous une gemme assez imposante autour du coup comme cela ... Mais qu'importe, ça ne quittera jamais l'enceinte de cette forêt, et les elfes verront difficilement la chose comme mauvaise de toute façon. Tu portes le diamant blanc, moi j'ai su me faire apprécier depuis mes dernière actions en temps de Caithdein, et Il n'ont rien contre Marek non plus pour autant que je sâche

Charlie leur fit un grand sourire

- je pense que c'est surement le seul endroit où on pourra se tenir tout les trois plus ou moins en public sans être embêté , alors autant en profiter !

Charlie attendit que Marek finisse de s'habiller, appréciant que Myad l'ai gardé enlacé et faisant de même, cette sensation de proximité avec un être proche lui faisait du bien, incroyablement plus de bien que d'habitude depuis les dernier évènements
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Myad


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Message Sujet: Re: Morgenstern [PV Marek et Charlie] | Lun 30 Avr 2012 - 23:50


Le rire de Charlie – Myad sentit une joie violente lui serrer la gorge avec tendresse. Mélodie qui lui avait tant manqué. L’elfe noir rivalisait d’histoires sombres à son sujet avec la jeune femme maudite qu’il avait en face de lui… Elle se faisait encore plus de souci pour lui que pour Marek, qui a contrario semblait béni par quelque étoile généreuse qui l’aurait sauvé de mille morts en lui offrant le bonheur suprême de se combler d’une famille.

- En parlant d'étoile filante, ma chère petite impératrice je vous somme vivement de revenir en ces lieux le plus souvent possible !

Le ronronnement de plaisir qui faisait vibrer la poitrine de la femelle hybride était une réponse suffisante aux compliments du Caithdein. Elle n’aurait pas su quoi lui répondre, de toute façon… Et préféra se nicher dans le cou délicieusement lisse et frais de son ami. Ses bras puissants s’enroulèrent affectueusement autour d’elle. La septuagénaire songea avec une intense satisfaction qu’elle s’entourait tout de même d’hommes tous aussi charmants et puissants les uns que les autres. Et elle n’était pas capable d’être heureuse avec un seul mâle… Ayahantê préféra se dire qu’elle les avait en amis, presque frères, et que cela était sans doute la plus belle chose au monde – une famille de Gardiens en qui elle pourrait avoir toujours une aveugle et infinie confiance.

- C'est agréable de te voir comme ça, même les elfes les plus réticents étaient emplis d'allégresse à la l'écoute de ton rire chantant... Ce diamant devrait vraiment briller plus souvent ! Venez donc, que ce Diamant illumine la forêt !

Myad sourit, gênée. Elle se sentait incroyablement vulnérable soudain, comme si s’afficher aux yeux des elfes comme elle l’avait fait sans problème il y avait dix minutes devenait tout à coup un passage au tribunal. Elle retroussa légèrement ses lèvres en signe de malaise. S’afficher en tant que Gardienne n’avait jamais été possible, et même si elle s’acceptait aujourd’hui en tant que telle, cela restait une nouveauté troublante. Telle une pouliche intimidée, l’elfe y allait à reculons.
Charlie bien entendu s’attacha à la détendre, à la rassurer. Parfois Ayahantê se sentait comme une enfant auprès de lui, et d’autres fois ils paraissaient avoir le même âge, c'est-à-dire, des siècles de souffrance, alors qu’ils étaient encore jeunes. Paradoxe vécu par les créatures ayant trop souffert trop vite. Charlie était doué pour toucher son amie à cœur. Marek aussi, néanmoins leurs manières étaient très différentes.

- crier ? à qui ? à quoi ? Tu es chez les elfes ici, rien ne sort jamais de cette forêt, ils y restent enfermé. De tout façon tu es la bienvenue ici par choix de notre Reine, mais aussi parce que d'après ce que j'ai vu ils commencent à t'apprécier. Tu irradies de joie en ces lieux, et l'aura du Diamant blanc plonge ceux qui t'entoure dans la bonne humeur.
- Je ne sais pas… Je n’ai pas l’habitude, murmura l’hybride, déroutée.

Elle avait véritablement du mal à admettre qu’on pouvait s’émerveiller sur son passage. C’était une notion que, même sous l’Ere du Diamant blanc, lui paraissait étrangère. Ere d’ailleurs qu’elle aimait et détestait en parts égales… Car si elle masquait son physique d’un camouflage magique, reniant ainsi son identité, elle lui permettait d’être tellement mieux acceptée… Mieux aimée… Rapport conflictuel.

- Le protecteur de la Reine des Elfes, l’Impératrice et le Leader du groupe de rebelle qui veut la renverser, se promenant dans la joie dans Ellesméra. J’imagine déjà le tableau… Mais d’abord, laisse-moi finir ce que tu as interrompu tout à l’heure, c’est-à-dire m’habiller !
- Serais-tu devenu pudique, mon frère ? rétorqua-t-elle en reprenant du panache, un sourire taquin aux lèvres. T’intimiderai-je ?
-fait donc ! Moi ils comprendront... Tu sais Myad, nombre d'elfe de cette cité sont bien plus vieux que toi, que moi aussi d'ailleurs. Il n'auront pas oublié le Diamant blanc, il n'auront pas oublié son éclat en ces lieux. Ici, tant que le diamant blanc brillera de mille feux, autour de ton coup, il ne te jugerons pas, car ils savent... Ils savent ce que représente le porteur de ce diamant. Du moins... ils en ont encore l'image de ta mère à l'esprit. Il connaissent la bonté du porteur du Diamant blanc malgré sa trahison, malgré ton rôle à l'extérieur, ils ont confiance en son éclat.

Myad posa la tête contre celle de Charlie, pensive. Non, ils n’avaient pas oublié le Diamant blanc. La plupart l’avaient même aussitôt reconnu ; qui sait le nombre de ces elfes qui avaient connu, aimé sa mère… Et son mari, son enfant… Il semblait naturel qu’ils ne l’acceptaient pas, et pourtant, avait-elle été battue ou insultée depuis son arrivée ? Jamais. Elle poussa un soupir, entre lassitude et soulagement, qui chatouilla la gorge de son ami. Sa présence désormais juxtaposée à celle de Marek était tout simplement un phare dans son esprit obscurci par les soucis ; elle avait l’impression d’être illuminée par leur confiance, leur force, leur affection. Raffermissant sa prise autour du Dragonnier convalescent, la Dragonnière hocha la tête à ses sages paroles mais garda le silence.

- Cependant je ne pense pas qu'ils connaissent toute l'ampleur de ce que représente cette pierre, et encore moins qu'ils reconnaissent les nôtres... Du moins l'Améthyste n'a jamais semblé leur évoquer quoi que ce soit. Mais il est vrai que voir que nos gemme se mettent à briller en présence de Myad pourrait leur paraître bizarre en effet, surtout le fait que nous portions tous une gemme assez imposante autour du coup comme cela ... Mais qu'importe, ça ne quittera jamais l'enceinte de cette forêt, et les elfes verront difficilement la chose comme mauvaise de toute façon. Tu portes le diamant blanc, moi j'ai su me faire apprécier depuis mes dernière actions en temps de Caithdein, et Il n'ont rien contre Marek non plus pour autant que je sâche
- Les Gardiens au sens large feront bientôt parler d’eux ici, je n’en doute pas, soupira Myad avec un sourire doux. Les elfes sont aussi curieux qu’ils sont patients. Ils en sauront rapidement autant que nous, si ce n’est plus, sur ce que nous sommes réellement. Je leur fais confiance là-dessus. Et ce ne serait que justice, après tout… Pourquoi les drows détiendraient-ils un tel savoir et pas leurs homologues de la surface ?
- je pense que c'est surement le seul endroit où on pourra se tenir tout les trois plus ou moins en public sans être embêté , alors autant en profiter !

Tout à coup convaincue, la demi-drow gonfla la poitrine et s’étira de tout son long, les yeux pétillants à nouveau de malice. Elle se pelotonna affectueusement à Charlie à en faire rougir les elfes si modérés – mais ils n’étaient pas là, alors elle s’en moquait. Tandis que Marek s’habillait, Myad s’amusait à mordiller l’oreille de sa proie ou de souffler de l’air dans sa joue. Quand il se tourna vers elle, peut-être pour riposter, elle bondit loin de lui tel un oiseau. Joueuse, l’hybride leur fit un clin d’œil avant de voleter hors de la pièce et de sortir sous le soleil.

Le jour était levé à présent ; la Gardienne Absolue ferma les yeux et tourna doucement sur elle-même, accrochant la lumière du soleil comme attiré par cet éclat qu’il n’avait pas fait naître. Le Diamant blanc se mêlait aux rayons d’or en une étreinte pleine d’amour. L’elfe s’arrêta, les pans de sa robe tournoyèrent autour de ses jambes dans un murmure.
Six elfes qui se trouvaient là par hasard la regardaient étrangement. Soudain troublée, Myad les dévisagea un à un, le visage exprimant clairement son désarroi, son hésitation. Ils n’étaient pas hostiles… Attentifs plutôt. Comme spectateurs surpris d’un spectacle oublié. Elle finit par sourire nerveusement, cherchant l’esprit de ses frères qui se glissèrent à ses côtés. Myad se sentit alors capable de renverser des montagnes ; son sourire devint confiant, radieux. Elle cligna de l’œil aux promeneurs alentour et prit chaque homme par la main pour les mener avec elle à travers la cité. Trois importantes figures politiques et guerrières de l’Alagaësia, dont deux déclarées publiquement ennemies mortelles, déambulant gaiement dans les bois…
Elle entendit quelqu’un rire.
Elle ne s’en vexa pas. Myad était heureuse d’être ici.

- Bientôt, nous serons tous réunis. Notre famille sera enfin au complet.

Ayahantê savait que son murmure, malgré le ton léger qu’elle avait employé, les avait atteint aussi fort que si elle l’avait hurlé.

- Un homme et une femme. Un Dragonnier du Nomins Agaeti et une jeune prostituée de Teirm aux origines floues. Je n’ai pas encore pu leur présenter les Pierres, mais… Vous sentirez quand ils s’incarneront pour la première fois, de toute façon…

Elle inspira profondément. Cette journée était pleine de promesses…

- J’ai appris beaucoup de choses sur mon rôle – et le nôtre en général – ces derniers temps… Notamment que toutes les mémoires des précédents Gardiens, leurs âmes, sont fondues… Ici. Accessibles… chuchota-t-elle en baissant les yeux vers le pendentif qu’elle avait entre les mains.
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Marek

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Morgenstern [PV Marek et Charlie] Vide

Marek
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Message Sujet: Re: Morgenstern [PV Marek et Charlie] | Mer 2 Mai 2012 - 9:26


- Serais-tu devenu pudique, mon frère ? T’intimiderai-je ?

Enfin, Myad retrouvait son sourire. Une bonne chose. Il était toujours pénible de voir les gens qu’on aime triste et sombre. Charlie et Marek s’efforçaient donc de redonner le sourire à leur sœur de cœur, et ça avait l’air de plutôt bien marcher.
Même très bien marcher. La Gardienne était à présent d’humeur joueuse, et le gardien du feu se dépêchait de s’habiller avant que l’elfe noir ne perde patience devant les taquineries de l’Impératrice. Marek songea un instant aux membres de la cours impériale voyant leur dirigeante jouer comme une enfant avec le protecteur de la reine des elfes tandis que le leader de la rébellion se rhabillait en les regardant. Cela lui arracha un sourire, qu’il partagea avec Charlie lorsque Myad sortit au soleil.
Les hommes la suivirent, et ils purent voir les spectateurs muets de la joie de l’Impératrice. Marek n’eut pas le temps de se dérober : cette dernière le prit par la main, déclenchant les rires des elfes. Quoi ? Un elfe qui rit ? Les temps changent…


- Bientôt, nous serons tous réunis. Notre famille sera enfin au complet.

Elle l’avait murmuré. Mais ils l’avaient entendu. Tous les deux.

- Un homme et une femme. Un Dragonnier du Nomins Agaeti et une jeune prostituée de Teirm aux origines floues. Je n’ai pas encore pu leur présenter les Pierres, mais… Vous sentirez quand ils s’incarneront pour la première fois, de toute façon…

Marek tiqua. Max avait donc retrouvé Myad ? (tin j’ai encore faillit marquer Anais ><)

- Et bien, Max a presque trouvé réponse à ses questions donc ?

Devinant le regard interrogateur de ses amis (au moins celui de Charlie), il s’expliqua :

- Oryon a dut te parler de l’embuscade qui nous a fait nous affronter non ? Il se tourna vers Charlie. J’ai tendu une embuscade sur un convoi impérial mené par Oryon. Bref, on s’est battu –je lui ai mis une raclée au passage mais bon, et une troupe de rôdeur mené par un dragonnier a fait irruption pour m’aider et a massacré ce qui restait de ses soldats. Et bien il se trouve que ce dragonnier, il me l’a dit une fois qu’Oryon était parti, n’est autre que Max, Général du Nomins. J’ai tout de suite senti quelque chose avec lui. Un lien spécial, de confiance. Pourtant je ne le connaissais pas. Je l’ai questionné. Il m’a dit avoir des affinités avec la terre. Je me souviens encore de sa tête, ne comprenant pas pourquoi je lui posais la question. « Ce n’est pas à moi de te répondre » j’avais dit. Le pauvre était perdu ! Mais il faut croire que le destin l’a mené à la bonne personne !

Il passa sa main dans le dos de Myad en souriant.

- Quand à ta prostitué de Teirm, là par contre, je ne l’a connais pas. Ce n’est un milieu que je fréquente, alors si en plus il fallait que j’aille à Teirm… C’est pas comme si j’étais l’ennemi public numéro 1 mais presque hein !

Ils continuèrent de marcher.

- J’ai appris beaucoup de choses sur mon rôle – et le nôtre en général – ces derniers temps… Notamment que toutes les mémoires des précédents Gardiens, leurs âmes, sont fondues… Ici. Accessibles…

Marek resta silencieux… En savoir plus ? Il aimerait bien. Il ne savait pas quoi faire en tant que Gardien. Pour lui, ça se résumait plus à une puissance hors-norme avec le feu. C’est tout. Alors savoir quel était vraiment son rôle dans ce monde… C’était évidemment tentant…
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Charlie To'ü Kour

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Charlie To'ü Kour
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Message Sujet: Re: Morgenstern [PV Marek et Charlie] | Mar 8 Mai 2012 - 0:41


Chaque seconde dans les bras de l'impératrice était comme mille caresses sur ses blessure intérieur. Charlie les savoura plus que ce que la retenu leur dictait mais tant pis, c'était tellement agréable... Il soupçonna le diamant blanc, éclatant, d'effacer tout ses souvenirs plus ou moins dur pour qu'il profite de l'instant présent, mais ne s'en offusqua pas, bien au contraire.

L'idée de s'afficher publiquement en tant que Gardienne semblait soudain lui paraître moins enchantant qu'il y a quelque minutes à peine. La demi-drow se blottit alors un peu plus contre lui, ses cheveux noirs venant chatouiller le cou de l'elfe noir, comme une enfant remarquant que l'attention des adultes était tournée vers elle et qui viendrait se blottir contre sa mère avec un air espiègle, pour échapper à leurs regards amusés.

La métaphore put paraître amusante mais représentait finalement bien peu le vrai désir qui émanait de cette étreinte entre frère et soeur de coeur. Ce désir de proximité, de fusion entre deux êtres qui pouvaient comprendre n'importe quelle facette du passé , du présent et de l'avenir de l'un comme de l'autre... L'Absolue et Nux possédaient un passé très différents de par le contexte mais incroyablement similaire de par leurs actions. Ils s'en étaient déjà étonné il y a longtemps et le sujet, bien que sombre, fut plaisant à aborder entre eux.
En revanche Marek et lui possédaient des vies tellement opposées qu'il ne pouvait partager de tels sujets avec lui avec autant d'aisance. L'Orange et la Prune était très proche l'un de l'autre, cette dernière ayant longtemps été une orange auparavant ils avaient eu le temps de partager certaines choses... Mais Charlie regrettait de ne pas avoir la même relation fraternelle avec son presque frère, et intérieurement il se dit qu'un jour il faudrait y remédier.


- Les Gardiens au sens large feront bientôt parler d’eux ici, je n’en doute pas. Les elfes sont aussi curieux qu’ils sont patients. Ils en sauront rapidement autant que nous, si ce n’est plus, sur ce que nous sommes réellement. Je leur fais confiance là-dessus. Et ce ne serait que justice, après tout… Pourquoi les drows détiendraient-ils un tel savoir et pas leurs homologues de la surface ?

Elle marquait un point, il était en effet injuste que seul les drows possèdent un secret si important pour les deux espèces. Et les elfes malgré leur sourire apparent ne manqueront pas de chercher à savoir quel genre de bois manipulait les fils. Et il n'hésiteront pas à "chanter" quelque tiges supplémentaires pour manipuler les fils de ce pantin atypique...

Finalement convaincue, la demi-drow en devint joueuse, elle se pelotonna contre lui et commença à le taquiner en lui mordillant l'oreille et en lui soufflant sur la joue, Charlie s'apprêtait à riposter mais elle lui fila entre les doigts avec autant de facilité et de grâce qu'une Dame de fumée. Elle leur fit un clin d'oeil avant de disparaître par la porte, laissant quelque rayons leur apporter la promesse d'un soleil radieux a travers la porte entrouverte.
l'elfe noir fut parcouru d'un frisson, soudain gelé de ne plus sentir la chaleur de l'impératrice contre sa peau. Il referma ses propres bras contre lui, se tenant aux épaules pour se réchauffer un peu en attendant que l'impression disparaisse


- ça fait du bien de la voir comme ça hein ? Dit-il à Marek sans quitter la porte des yeux. était-elle comme cela déjà à l'époque où vous combattiez dans le même camp ? Je regrettes de n'avoir pu la connaître en ce temps où ses sourires n'étaient pas si rares et précieux.

Voyant que Marek avait fini de s'habiller il quitta l'habitation et rejoignit celle qu'il appellerait désormais son étoile pour les mois à venir ! Il sentit un esprit s'approcher du siens avec douceur, il ne reconnut pas tout de suite celui de la demi-drow, les chants violents qui résonnait habituellement dans son esprit ayant été balayé par l'éclat du diamant blanc. ils laissaient place à des airs plus doux et à un parfum lui évoquant les lys noirs poussant dans les jardins du palais... Il ouvrit alors ses pensées aux siennes et ils mêlèrent leurs esprits dans une douce étreinte, Charlie put ressentir les craintes qu'elle avait par rapport aux elfes qui la regardaient, mais leur seule présence à lui et à Marek qui venait de sortir semblait suffire à lui redonner confiance en elle...

Il s'élancèrent sur les chemins de la capitale elfique, mains dans la mains comme une petite famille ignorant simplement les regards surpris et amusés des elfes qu'ils croisaient, se lovant dans cet proximité rares qu'ils ne pouvaient se permettre bien souvent.


- Bientôt, nous serons tous réunis. Notre famille sera enfin au complet.

Nux s'interrogea... que voulait-elle dire? avait-elle trouver les deux gardiens manquants ?

- Un homme et une femme. Un Dragonnier du Nomins Agaeti et une jeune prostituée de Teirm aux origines floues. Je n’ai pas encore pu leur présenter les Pierres, mais… Vous sentirez quand ils s’incarneront pour la première fois, de toute façon…

Un dragonnier du Nomins et une prostituée ? Si Marek lui confirma ses première conclusions quant à l'identité du dragonnier, cette prostituée destinée à un si grand pouvoir l'intrigua, il se réjouit peut-être plus encore de cette nouvelle que d'apprendre qu'un de ses futur frères était certainement un ami de longue date.
Une de ses inquiétudes par rapport au fait d'annoncer leur Gardiennage à des personnes extérieurs était l'image qu'il avait chacun. Ils étaient tout trois dragonnier ou ancien dragonnier, et fortement impliqués dans les affaires politiques du pays. Charlie craignait qu'on les juges en disant qu'il tentaient de s'approprier un puissant pouvoir dans le but de passer outre les dragonniers et la politique pour prendre le contrôle du pays, c'était complètement faux bien entendu, mais il craignait que les humains surtout prennent la choses de cette façon. Or le fait qu'une personne du peuple, tout ce qu'il y a de plus normal, sans titre ni distinction aucune, hérite d'un tel pouvoir lui ôtait cette crainte des épaules. Et il se réjouit plus pour cette femme qu'il ne connaissait pas que pour son vieil ami qui possédait déjà un grand pouvoir et de hautes responsabilité.


- Merci de tes précisions Marek, décidément le jeune Oryon à le don pour se mettre à dos les bonne personnes ... Je crois qu'il souhaite toujours ma mort pour avoir abattu sont soit-disant maître qui n'était rien de plus qu'un Ombre. Je connais bien Max, c'est un vieil ami, on s'est toujours très bien entendu, je comprend mieux pourquoi désormais. Mais comme Marek je ne connais rien de cette prostituée de Teirm. Cependant je me languis déjà du jour où l'un et l'autre seront révélés !

Les dernières paroles de Myad laissèrent l'elfe noir aussi silencieux que son frère, il attendait... qu'elle en dise plus... Leur rôle en temps que Gardien étaient plus que trouble, la mémoire de leurs prédécesseurs serait enfoui dans leur pierre originelle ? Voilà qui était intéressant... Charlie caressait machinalement la main de Myad avec son pouce et laissait son regard vagabonder sur les arbres immenses du Du Weldenvarden. C'était un magnifique journée, les rayons du soleil étaient si fort qu'ils arrivaient à illuminer la forêt gardienne malgré l'épaisse voûte feuillue qui la recouvrait. Le Caithdein ferma les yeux, se laissant guider par la main de Myad, et laissa la lumière inonder son visage. Il sentit l'ancien langage faire émerger en lui des vers célébrant cette journée, et il se promit qu'à la prochaine célébration de l'Agaëti Sanghren il présenterait un poème chantant les louanges de cette journée merveilleuse pour faire ressentir aux elfes et aux dragons le bien-être qu'il ressentait à cet instant précis
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Myad


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Myad
Message Sujet: Re: Morgenstern [PV Marek et Charlie] | Mar 22 Mai 2012 - 11:41


- Et bien, Max a presque trouvé réponse à ses questions donc ? s’exclama Marek, à la fois satisfait et malicieux.

Myad cueillit son sourire en tournant la tête vers lui, amusée que le monde soit si petit que leur futur frère les ait croisés tous les deux en si peu de temps. Elle hocha imperceptiblement, autant pour lui que pour elle-même ; à travers la réaction du rebelle, elle venait de trouver une confirmation à son hypothèse. C’était de toute façon une probabilité plus que certaine. Le sentiment d’extrême attraction, de familiarité ancienne, ressentie aux côtés d’un inconnu est difficilement imitable. Parfois, il peut être diminué, rendu discret par un individu peu réceptif à leur première entrevue. Charlie par exemple n’avait jamais confessé s’être senti étrangement proche de Max, et elle était certaine qu’ils s’étaient déjà rencontrés, au moins de loin.

Les circonstances de celle entre Marek et Max étaient, elles, tout à fait particulières. L’Impératrice en avait eu vent de par son apprenti, à qui ils avaient fait passer une très mauvaise journée.

- Oryon a dut te parler de l’embuscade qui nous a fait nous affronter non ?
- En effet, nous en avons parlé, répondit-elle chichement, un sourire ambivalent flottant sur les lèvres.

Elle n’avait pas envie de gâcher une si belle ambiance en rappelant à Marek qu’il s’était conduit de manière tout à fait stupide en se montrant, en défiant le jeune Dragonnier et en cherchant à le convaincre du bien fondé de sa mission. Il aurait été plus raisonnable d’agir à couvert, ce qui n’ôte rien à la puissance de feu d’un Gardien – qui peut s’il le veut, tout détruire sur son passage – ou de mettre ses apprentis – homme et dragon – hors course dès le début. L’adolescent n’avait pas décoléré depuis leur entrevue et elle le comprenait. L’échec n’est jamais agréable, d’autant plus quand il est double ; en revenant dépouillé des biens et personnes dont il était chargé, le Dragonnier avait pris ses responsabilités en assumant les désapprobations, les rumeurs, la rancœur des familles.
Myad ne lui avait rien reproché, sachant très bien qu’il avait même de la chance d’être en vie, mais il avait le don de se torturer sans son aide…

- J’ai tendu une embuscade sur un convoi impérial mené par Oryon. Bref, on s’est battu –je lui ai mis une raclée au passage mais bon, et une troupe de rôdeur mené par un dragonnier a fait irruption pour m’aider et a massacré ce qui restait de ses soldats. Et bien il se trouve que ce dragonnier, il me l’a dit une fois qu’Oryon était parti, n’est autre que Max, Général du Nomins. J’ai tout de suite senti quelque chose avec lui. Un lien spécial, de confiance. Pourtant je ne le connaissais pas. Je l’ai questionné. Il m’a dit avoir des affinités avec la terre. Je me souviens encore de sa tête, ne comprenant pas pourquoi je lui posais la question. « Ce n’est pas à moi de te répondre » j’avais dit. Le pauvre était perdu ! Mais il faut croire que le destin l’a mené à la bonne personne !
- C’est moi qui détiens les Pierres. Je l’ai prié de me retrouver à Dras Leona pour sa révélation, aussi, ne vous étonnez pas si dans une quinzaine, les vôtres s’agitent…

L’hybride frôla le côté de la cuisse du guerrier d’une main lorsqu’il la frotta dans le dos, réponse délicate à sa démonstration d’amitié.

- Quand à ta prostitué de Teirm, là par contre, je ne l’a connais pas. Ce n’est un milieu que je fréquente, alors si en plus il fallait que j’aille à Teirm… C’est pas comme si j’étais l’ennemi public numéro 1 mais presque hein !

Myad éclata de rire, ses dents étincelant telles des lames d’ivoire dans la lumière.

- Disons que tu es devenu l’excuse numéro 1 pour ne pas remplir ses devoirs envers moi… Je ferais mieux de ramener ta dépouille à la capitale, peut-être tout le monde ne cesserait de t’invoquer à tout bout de champ pour justifier leurs écarts !

Charlie, qui jusqu’ici était resté silencieux à l’écoute de son frère et de sa sœur, prit la parole à son tour, s’attirant le regard de l’Absolue.

- Merci de tes précisions Marek, décidément le jeune Oryon à le don pour se mettre à dos les bonne personnes ... Je crois qu'il souhaite toujours ma mort pour avoir abattu sont soit-disant maître qui n'était rien de plus qu'un Ombre. Je connais bien Max, c'est un vieil ami, on s'est toujours très bien entendu, je comprend mieux pourquoi désormais. Mais comme Marek je ne connais rien de cette prostituée de Teirm. Cependant je me languis déjà du jour où l'un et l'autre seront révélés !

Pauvre Oryon, songea son maître avec un mélange de tristesse et d’amusement. Il était de fait qu’il avait un don pour s’attirer les ennuis, mais aussi et surtout l’exaspération, son entêtement le poussant à se montrer dangereusement insolent. Elle se souvenait sans mal du nombre de fois où, si Brexinga ne lui avait pas assigné de force cet apprenti, elle se serait fait une joie de tuer ce petit homme. Si jeune, si fougueux, convaincu – piétinant rageusement tel un enfant puis réfléchissant comme un vieil homme. La sauvagerie de Yawë donnait, de façon surprenante, une forme de stabilité à l’adolescent qui devait gérer ses émotions et les pulsions du dragon. Nul doute qu’avec la découverte de son œuf il avait commencé à mûrir. Le jeune garçon qui avait tenu tête à la Reine des elfes et à Charlie n’était plus le même qui s’était opposé à Marek, quoi qu’ils en pensent… Mais cela, elle était seule à le savoir, spectatrice unique de l’évolution de son protégé. Car à présent qu’il était passé dans ses bonnes grâces, que la patiente elfe était allée au-delà du premier abord – et qu’il avait fait de même, un très fort lien s’était tissé entre eux.
Au grand dam de Yawë qui détestait cordialement son maître à deux pattes. Autrefois c’était par Yenlui qu’ils maintenaient leur quatuor en harmonie, mais une certaine distance, une froideur triste s’était insinuée dans la relation entre les deux dragons. Yenlui en était très affecté mais il prenait son mal en patience. Dark était là désormais, et sa très chère amie apportait la lumière à ses journées torturées. Ainsi qu’un petit quelque chose de nouveau qu’il surveillait comme s’il s’agissait de la chose la plus précieuse au monde…
Se sachant au centre de l’attention, en cet instant plus que jamais, la Gardienne Absolue tâcha de se remémorer ces instants uniques, terrifiants et fascinants, qu’elle avait pu vivre.

- Dans les entrailles de la terre, écrasée par l’esprit d’une araignée aussi puissante qu’un dragon, j’ai bien cru que j’allais mourir, commença-t-elle doucement, les yeux perdus dans le vague. Perdue dans une illusion qui n’en finissait pas, avec mon père qui s’y était lui-même noyé… J’aurais dû devenir folle et perdre la vie. Mais ils m’ont sauvée. Ils ont emporté ma conscience, ma raison pour la protéger. Je me suis retrouvée dans mon inconscient, en quelque sorte… L’envers de notre esprit, le lieu où nul ne peut accéder, le secret de nos rêves… C’est là que les Forces se logent. De là qu’elles influencent nos vies, tout en nous laissant agir comme nous le désirons. Elles nous inspirent, nous font cauchemarder, ressentir des émotions incompréhensibles. Ils se sont présentés à moi tels des fantômes, indescriptibles… Ils étaient si…

A court de mots, Myad murmura quelque chose en ancien langage ; un mort qui signifiait tout à la fois la primauté suprême d’un être, sa toute-puissance sur le monde et les êtres, son inimitable sagesse. Dans l’idiome des hommes, aucun terme ne pourrait décrire correctement ce qu’elle avait vécu.

- Ils m’ont assuré que je ne pouvais pas mourir. C’est… Difficile à croire, dit-elle avec un petit rire nerveux.

Puis, reprenant contenance comme si de rien n’était, elle poursuivit :

- Petit à petit vous allez vous familiariser avec la Pierre, et celle-ci va pouvoir distiller en vous toutes ses connaissances, ses impressions, ses désirs. Cela peut être très long – cela ne fait que quelques jours que des souvenirs de ma mère me passent par l’esprit, alors que je suis Gardienne depuis la naissance – mais c’est une manne de richesses infinies qui s’ouvre à nous… Peut-être que dans un état proche de l’inconscience ou de l’endormissement, vous devriez réussir à entrer en communication avec votre Pierre… A moins que ce ne soit juste avant de devenir fou, et que comme moi, la Force vous protègera en dernier lieu.

Myad se tut, un silence étrange, mystérieux, pétri de questions. Elle se demanda comment allaient réagir ses frères : Marek était toujours adepte des réactions nonchalantes, mais Charlie, Gardien le plus récent, pouvait aussi bien s’inquiéter ou se réjouir.
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Marek

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Marek
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Message Sujet: Re: Morgenstern [PV Marek et Charlie] | Lun 4 Juin 2012 - 11:24


[Je me sens ridicule à côté de vos post super longs Sad ]

- Ça fait du bien de la voir comme ça hein ? Etait-elle comme cela déjà à l'époque où vous combattiez dans le même camp ? Je regrettes de n'avoir pu la connaître en ce temps où ses sourires n'étaient pas si rares et précieux.

Un sourire se peignit sur le visage de Marek. Un flot de souvenirs jaillit dans son esprit.
Il se revoyait dans la bibliothèque de l'Alliance, travaillant sur le problème de l'argent qui n'était jamais parvenu au Nomins. Il était de mauvaise humeur, et Myad était venue. Son sourire aussi. Ils avaient passé une excellente soirée.
Il se souvenait aussi de ce moment passé dans les réserves de nourriture du Repère… Moment intime, loin des pressions politiques, entre amis...
Cet entrainement toujours au Repère, où Hathir s'occupait de Yenlui pendant que lui combattait Myad....


- Oui. Elle était comme un deuxième soleil pour moi à cette époque…

Et elle était partie. Loin. Les nuages avaient recouvert le soleil. Il n'avait plus que Leyra pour éclairer sa vie. Et même si son amour pour elle était fort et lumineux, même si le sourire de sa femme arrivait à dissiper les ténèbres de son cœur et à faire de lui un homme bon, il restait toujours ce vide quelque part. Cette absence qui se faisait pesante.
Une autre image surgit à son esprit. Dras Leona. Sur les toits. La pluie battante, faisant un bruit horrible sur son armure. Myad qui lui saute dessus, puis qui le reconnait. Son corps ensanglanté lorsqu'il a frappé juste. Les larmes lui montaient à nouveaux aux yeux, comme lors de cette fameuse nuit d'orage. De désespoir. Ne devrait-il tant vivre que pour cette infamie? (Huhu)


[…]

Au fur et à mesure qu'ils marchaient dans la ville elfique, Myad leur parlait des pierres.

- Petit à petit vous allez vous familiariser avec la Pierre, et celle-ci va pouvoir distiller en vous toutes ses connaissances, ses impressions, ses désirs. Cela peut être très long – cela ne fait que quelques jours que des souvenirs de ma mère me passent par l’esprit, alors que je suis Gardienne depuis la naissance – mais c’est une manne de richesses infinies qui s’ouvre à nous… Peut-être que dans un état proche de l’inconscience ou de l’endormissement, vous devriez réussir à entrer en communication avec votre Pierre… A moins que ce ne soit juste avant de devenir fou, et que comme moi, la Force vous protègera en dernier lieu.

Marek eut un sourire en coin.

- Super, encore un esprit avec qui discuter. Je vais finir par croire que je suis un très bon corps pour tous les vieux esprits de ce monde!

Wyyrlok, Fuhalla, Vadrael, Hathir, et maintenant l'Esprit du Rubis… Aurait-il un jour sa tête pour lui tout seul?
Il jeta un coup d'œil à son rubis. Derrière son masque de nonchalance, Marek était songeur. Il ne savait pas s'il était près à taper la causette avec le Feu en personne. Une question lui vint soudainement à l'esprit. Il se tourna vers sa presque-sœur, et demanda:


Dis-moi… Si jamais l'esprit de notre pierre décide de prendre le dessus, parce qu'il n'a que ça à foutre ou qu'on n'agit pas comme il veut… On risque de s'incarner, comme toi? Même si je pense que l'incarnation de l'air ou du feu serait moins dévastateur que l'incarnation de la Mort… Mais courrons-nous le risque?

Le rubis émit une légère pulsation lumineuse. Comme s'il avait entendu sa remarque. Marek fronça les sourcils… Non, il ne se laisserait pas dominer à nouveau. Pas ENCORE. Même si on dit "jamais deux sans trois", faudrait pas pousser hein…

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Charlie To'ü Kour

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Charlie To'ü Kour
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Message Sujet: Re: Morgenstern [PV Marek et Charlie] | Ven 8 Juin 2012 - 19:16


- Oui. Elle était comme un deuxième soleil pour moi à cette époque…

Les yeux toujours clos, le visage tourné vers la chaleur du soleil, il se remémorait encore les paroles de Marek, essayant d'imaginer ce que Myad devait être à cette époque. C'était dur d'imaginer cette femme, autrefois rayonnante et agréable comme un astre second, tandis qu'elle apparaissait sombre et froide... Mystérieuse et mortelle... Ses rires aussi précieux et éphémères que les larmes d'un dragon. Ce qu'il aurait aimé que cette époque ne soit point révolue... Qu'en cette journée les instants fussent des vies, et que sur son visage milles rides de gaieté s'affranchissent du joug éternel de ses douleurs passées. Ce qu'il aurait aimé... Que ses rires soient symphonies et que le concert de leurs échos résonne en leur coeur, aussi naturel que le souffle du vent. Mais... Cela pourrait-il être ? Ces rêves orphelins tiendraient-ils leur promesses s'ils étaient réalité ? Ses sourires devenuent plus communs qu'un levé de Soleil en garderaient -ils l'éclat ? Ne se lasserait-on pas de ses rires mélodieux comme d'une chanson que l'on aurait trop écouté ?
...Non... Car ces yeux carmins seraient toujours la... Ces canines acérés rappelleront toujours à quel point ces doux chants sont précieux. Et toute ces cicatrices, parcourant les idéaux de leurs balafres, nous rappelleraient encore qu'à tout moment ils pourraient disparaître. En soit... Myad est parfaite. Chacun de ses mystères rendant ses confidences plus intimes... Chacune de ses douleurs nous rappelant constamment à quel point sa joie est inestimable ... Chacune de ses...différences, faisant sa beauté plus nette encore. Elle était complète. Elle était... Absolue.
Sans cesser d'écouter les échanges de Marek et Myad pour autant, Nux plongea encore plus profondément dans ses songes, s'interrogeant cette fois. "Ces rêves orphelins" pensait-il. Qui ? Qui pouvait bien distiller en lui de telles pensées ? Ce serait-il épris d'elle ? ... Non, ce ne pouvait être ça. Peut-être que c'était le cas, mais il y avait forcément autre chose.

Il rouvrit les yeux et les tourna vers celle qui le guidait doucement par la main. Que ressentait-il pour sa soeur gardienne... De l'amour ? Oui évidemment ... mais c'était plus qu'un simple élan du coeur, quelque chose d'autre provoquait ce puissant attachement. Charlie songea à Marek, lui aussi ressentait ce besoin, cet amour pour Myad. Cela l'elfe noir l'avait vu et compris, mais le gardien du feu avait déjà une épouse, dont il était disait-on profondément épris, donc il y avait forcément autre chose qui agissait sur Marek et lui, en plus de ce que Charlie pourrait personnellement ressentir. Mais qu'était-ce ?
La proximité entre les Gardiens devait y être pour quelque chose, mais celle qui liait Raï et Nux, était bien moins moins puissante. Etait-ce, tout simplement parce que Myad était du sexe opposé ? Charlie dû réprimer une pulsion masculine, avec une facilité à rendre jaloux plus d'un homme, quand son regard passa maladroitement sur le décolleté de l'impératrice...
C'était peut-être une des raisons, mais ça ne suffisait toujours pas ! Charlie avait un estime un peu plus haute de lui-même, ses pensées ne pouvait pas être à ce point influencée par des besoins triviaux !
Il se dépêcha de relever les yeux vers le visage de Myad, et c'est alors que son regard s'arrêta sur le collier. le diamant blanc, éclatant, intimement lié au diamant noir, effacé et discret, par le métal... Deux pierres... Une seule gardienne. Et si c'était ça la réponse ? peut-être le fait que Myad soit doublement gardienne, faisait que ses frères et soeurs étaient au moins deux fois plus attaché à elle qu'aux autres gardiens ? C'était plausible... Et en le combinant au précédente idées, Elles pouvaient toutes ensembles expliquer la profondeur de l'attachement qu'il éprouvait pour cette femme qu'il ne connaissait pas il y a quelques années à peine...


* Alors c'est à cause de toi que je ressens ça hein ? Je ne sais même pas si je dois t'en remercier ou te maudire * pensa-t-il pour lui même, comme s'il s'adressait à l'Améthyste.

- Dans les entrailles de la terre, écrasée par l’esprit d’une araignée aussi puissante qu’un dragon, j’ai bien cru que j’allais mourir, les yeux perdus dans le vague. Perdue dans une illusion qui n’en finissait pas, avec mon père qui s’y était lui-même noyé…

Charlie quitta ses songes, content d'avoir trouver une réponse à ses questions, il aurait voulut être là, en Outreterre, pour l'aider. Banni ou reclus, qu'importe, il était un elfe noir. Même s'il a appartenu à un autre peuple, mort depuis longtemps, ces affaires la le concernaient aussi.

- J'aurais voulu être la pour t'aider, si seulement j'avais été en état...

Charlie écouta la suite du récit avec attention, mais... sans paraître étonné, l'Améthyste étant déjà intervenu dans sa vie à plusieurs reprises. Il était juste curieux de connaître ça s'était présenté pour Myad. A court de mot elle employa l'ancien langage pour décrire les décrire, un mot qui voulait dire tant de chose à la fois, la langue des hommes est si pauvre...

- Ils m’ont assuré que je ne pouvais pas mourir. C’est… Difficile à croire.

elle semblait encore troublée par ces évènements... Plus elle en parlait, plus Charlie s'en voulait de ne pas avoir été là, mais qu'aurait-il bien pu faire de plus ? Il lui envoya une petite vague de tendresse, et resserra un petit peu sa prise sur la main de Myad. Comme voulant la rassurer.

- Petit à petit vous allez vous familiariser avec la Pierre, et celle-ci va pouvoir distiller en vous toutes ses connaissances, ses impressions, ses désirs. Cela peut être très long – cela ne fait que quelques jours que des souvenirs de ma mère me passent par l’esprit, alors que je suis Gardienne depuis la naissance – mais c’est une manne de richesses infinies qui s’ouvre à nous… Peut-être que dans un état proche de l’inconscience ou de l’endormissement, vous devriez réussir à entrer en communication avec votre Pierre… A moins que ce ne soit juste avant de devenir fou, et que comme moi, la Force vous protègera en dernier lieu.

- Super, encore un esprit avec qui discuter. Je vais finir par croire que je suis un très bon corps pour tous les vieux esprits de ce monde!

- Si seulement il s'agissait d'un simple esprit Marek.

Etant le dernier Gardien en date, c'était assez surprenant que ce soit lui qui parle à ce moment la. Il avait pris un ton amusé en écho au ton du gardien du feu, mais malgré cela on sentait qu'il avait par lui même compris plus de choses qu'il n'en disaient

- Dis-moi… Si jamais l'esprit de notre pierre décide de prendre le dessus, parce qu'il n'a que ça à foutre ou qu'on n'agit pas comme il veut… On risque de s'incarner, comme toi? Même si je pense que l'incarnation de l'air ou du feu serait moins dévastateur que l'incarnation de la Mort… Mais courrons-nous le risque?

- Permet moi de répondre... Myad me dira si je me trompe. Je pense que le risque que nous courrons le plus vient de nous même. Après tout, on nous appel Gardien. La relation que nous entretenons chacun avec nos gemmes est certainement bien plus complexe qu'aucun de nous trois peu le comprendre, mais tant que nous sommes maître de nous même, je ne penses pas que celles-ci puissent aisément prendre notre contrôle sur un coup de tête. Par le biais de sensation, désir, besoins, elle peuvent influencer certain de nos choix ou de nos actions, mais pour qu'elle prenne le contrôle, et qu'on s'incarne... je pense qu'il faut d'abords qu'on le perde

Charlie ne dit pas comment il en était arrivé à de telle conclusions, après tout tant qu'ils ne le lui demandaient pas à quoi bon qu'il s'explique ? Et pis d'ailleurs, il pouvait très bien se tromper, mais sa relation avec l'Améthyste ayant pris une très forte importance très vite dans sa vie, il s'était longuement interrogé sur de nombreux sujet dans les moments où il était seul avec l'améthyste, et... plusieurs fois, il eu l'impression qu'elle avait influencer ses raisonnement, pour l'amener à différentes réponses...
Il regarda lui aussi sa gemme, la caressant machinalement de la main droite, comme il caressait la paume de Myad avec l'autre main.


* J'espère vite apprendre à te comprendre... Toi qui m'a tant aidé... * pensa-t-il une fois de plus pour lui même, s'adressant à l'Améthyste.
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Message Sujet: Re: Morgenstern [PV Marek et Charlie] | Jeu 9 Aoû 2012 - 15:16


- J'aurais voulu être la pour t'aider, si seulement j'avais été en état... 

Et à nous deux aurions-nous seulement réussi à ne pas détruire un peu plus ce monde trop fragile entre la puissance de nos paumes ? Songea l'Impératrice avec un mélange d'amertume et de tristesse.

Elle accueillit la caresse mentale de son ami en fermant brièvement les yeux. Elle aimait cette spontanéité, cette sincérité immédiate dans des sentiments et des émotions qui n'étaient pas tronqués par le vocabulaire parlé. Les dragons avait bien raison de ne communiquer qu'ainsi dès lors qu'il leur était permis, c'était une discussion tellement plus vraie, profonde, efficace ! Repensant aux conséquences que la venue du Gardien de l'Air aurait pu entraîner, la première Gardienne de cette nouvelle génération s'assombrit. On ne pouvait qu'émettre des hypothèses, puisque ce passé potentiel n'aurait jamais lieu, toutefois il lui semblait évident que cela n'aurait pas permis une fin plus heureuse. Charlie aurait voulu sauver tout le monde, au détriment de sa propre personne, mais cela n'aurait pas été possible et à l'instar de Myad, il s'en serait voulu avec force. En partant dans les entrailles du monde, l'elfe avait espéré piétiner les braises de l'apocalypse pour trouver, parmi les cendres, la tendre pousse d'une paix possible. Jamais elle n'avait cru sincèrement que son père et Arget puissent trouver la mort, notamment parce qu'elle n'avait pas agi correctement une fois enfermée dans l'esprit de ce dernier. Au lieu d'essayer de briser l'illusion, pourquoi n'avait-elle pas essayé de le convaincre ?... Cette pensée s'étiola comme un fil trop fragile. Non, elle avait fait ce qu'elle avait pu. Le Prince n'attendait plus rien de la vie réelle. Il ne serait pas revenu, pas même pour sa fille. Et si cela avait été le cas, un jour, leur relation aurait dégénéré, un jour elle aurait dû le tuer, comme les Forces le lui avaient ordonné.

La servitude à une puissance tellement plus vaste que vous-mêmes ; voilà un concept qui avait de quoi répugner les plus dévoués à la cause. Myad, elle, sentait le battement délicat de deux vies enserrant ses mains et ne voyait pas de meilleure mission, puisqu'elle lui offrait une famille...

- Super, encore un esprit avec qui discuter. Je vais finir par croire que je suis un très bon corps pour tous les vieux esprits de ce monde!

Myad leva les yeux au ciel, amusée par les plaisanteries désinvoltes d'un Marek fidèle à lui-même. Le Rubis avait trouvé en lui quelqu'un à son image, impulsif, courageux et flamboyant.

- Si seulement il s'agissait d'un simple esprit Marek.

Ayahantê tourna la tête vers l'elfe noir, dont elle chercha à accrocher le regard, mais il semblait perdu dans ses réflexions. Il avait bel et bien raison, ces Forces étaient au-delà même de la définition du mot « esprit » et elles ne répondaient pas aux mêmes règles naturelles. Elles étaient la nature, tout simplement. Liées, déliées de la magie. C'était peut-être pour cette raison que Charlie était plus sensible à la nature des Pierres ; un elfe, créature magique par essence, perçoit différemment les choses qu'un humain qui n'a pas grandi dans un environnement semblable. A moins que ce ne soit ses expériences personnelles, ou une réflexion poussée quand Marek grattait rarement sous la surface, satisfait de ce qu'il savait.

- Dis-moi… Si jamais l'esprit de notre pierre décide de prendre le dessus, parce qu'il n'a que ça à foutre ou qu'on n'agit pas comme il veut… On risque de s'incarner, comme toi? Même si je pense que l'incarnation de l'air ou du feu serait moins dévastateur que l'incarnation de la Mort… Mais courrons-nous le risque? 
- Permet moi de répondre... Myad me dira si je me trompe. Je pense que le risque que nous courrons le plus vient de nous même. Après tout, on nous appel Gardien. La relation que nous entretenons chacun avec nos gemmes est certainement bien plus complexe qu'aucun de nous trois peu le comprendre, mais tant que nous sommes maître de nous même, je ne penses pas que celles-ci puissent aisément prendre notre contrôle sur un coup de tête. Par le biais de sensation, désir, besoins, elle peuvent influencer certain de nos choix ou de nos actions, mais pour qu'elle prenne le contrôle, et qu'on s'incarne... je pense qu'il faut d'abords qu'on le perde.

Cette fois, il regarda l'Améthyste, étincelante entre les doigts de son esclave et maître, celui qu'elle s'était choisi comme pantin et étendard. Un frisson électrique parcourut celle qui le regardait alors qu'elle pressait un peu plus fort ses doigts entre les siens. C'était comme un clin d'oeil. Un amusement, une menace ? Elle n'en saurait pas plus. Prenant une profonde inspiration, l'elfe reprit la parole en souriant aux passants. Ceux-ci semblaient très animés sur leur passage, maintenant ; ils semblaient à la fois stupéfaits, enchantés, troublés. Elle songea qu'un jour il leur faudrait répondre de leur comportement. Mais pas aujourd’hui, pas maintenant...

« - Il faut que tu saches que ta volonté sera influencée par celle de l'élément, Marek. Même si nous détenons notre propre libre-arbitre, celui-ci est orienté, conseillé par celui qui nous possède. Ma répugnance pour la magie, par exemple, est née de mes expériences désastreuses mais peut être un désir des Forces, qui voudraient m'éviter la tentation ou des interventions trop brutales dans l'Equilibre du monde. Néanmoins ce sera toi qui choisiras d'aimer ou de haïr, de t'entraîner ou de te laisser aller, d'accepter ou de refuser... S'ils ont la possibilité de nous inspirer dans les grandes lignes, nous existons en tant que personnes. C'est cela qui nous empêche d'être constamment incarnés ; ainsi que l'a expliqué Charlie, nous ne nous incarnons que si nous perdons le contrôle de nous-mêmes. Si ta conscience faillit – que ce soit par la faiblesse physique ou mentale – l'inconscient prendra le contrôle de ton corps, et c'est dans ton inconscient qu'ils logent. Le but des Forces n'est pas de se servir de toi quand « ça leur chante » : ils ne voient pas l'incarnation comme un loisir agréable qu'ils aiment bien recommencer de temps en temps... Non, si le Rubis prend le contrôle de ton corps Marek, c'est que ton âme à toi aura failli à le faire d'elle-même. »

Myad s'arrêta en douceur, et ses frères avec elle. Si leur discussion avait été proférée à voix basse, entre oreilles consentantes, leur discrétion n'était plus assurée. Ils se trouvaient au milieu d'une trentaine d'elfes qui semblaient bien décidés à les intercepter. Le sourire de l'Impératrice se fit légèrement carnassier alors qu'elle avait un mouvement de recul, défensif. L'un de leurs interlocuteurs le vit et lui fit un signe d'apaisement :

« - Ne craignez-rien, Myad-elda. Nous ne sommes pas venus pour vous importuner, mais pour vous témoigner notre ravissement. Vous faites un magnifique ensemble tous les trois. »

L'hybride se dit qu'effectivement, ils devaient être beaux à voir, mais elle avait du mal à rester tranquille. Cela faisait trop d'adversaires potentiels autour d'elle, et beaucoup plus habiles et dangereux qu'une foule d'humains comme elle en fendait régulièrement dans le Saint Empire... Plusieurs elfes les examinaient avec une très grande curiosité, tout particulièrement leurs pendentifs qui étincelaient de façon carrément outrecuidante. Myad lâcha la main de ses frères pour enserrer le sien, étouffant la lumière aveuglante du Diamant blanc qui ne laissait plus échapper que des éclats contrariés par les interstices de ses doigts.

« - Je vous remercie, tous, pour votre amitié. En revanche, je vous serais reconnaissante de me laisser un peu d'intimité avec mes amis. Nous n'avons pas beaucoup de temps pour profiter les uns des autres avant mon départ, aussi nous... »

L'ambiance changea. Subtilement. Les sourires se fanèrent, se givrèrent. Myad venait de rappeler qu'elle était Impératrice, et attendue sur son territoire, et que sur ce coin de paradis elle se permettait des amitiés impossibles à vivre ailleurs... Et ça, tout à coup, cela faisait fausse note sur une si jolie mélodie... Nerveuse, l'hybride examina rapidement les alentours, prête à se défendre ou à fuir – et elle regretta furieusement de ne pas avoir pris une arme. La lumière auparavant si douce et joyeuse du Diamant blanc s'endormit... Ne prenant plus que son éclat diffus habituel.
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Marek

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Marek
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Message Sujet: Re: Morgenstern [PV Marek et Charlie] | Lun 24 Sep 2012 - 19:34


Tout ceci commençait à devenir gênant pour le Gardien du Feu. Lui, main dans la main avec l’Impératrice, à la tête d’une nation qui a anéantit la sienne, et du Caithdein d’Ellenwen, se baladant comme ça au milieu d’Ellesméra… Quelque chose en lui lui soufflait que ça ne fleurait pas bon (même si les fleurs sentent bon ici)… Que penseraient ses soldats si une telle chose leur arrivait à l’oreille ? Certes, son amitié avec Myad n’était pas un secret d’état, loin de là. Mais tout de même… C’était étrange.

« Du Völlar Andlàt », comme on l’appelait dans les rangs du Mor’ranr, était timide par nature. Il n’aimait pas afficher ses sentiments ainsi, encore moins au milieu d’inconnus qu’ils pourraient choquer. Il prétexta le fait de se gratter sa barbe de trois jours pour retirer doucement sa main de celle de sa sœur de cœur, main qui alla triturer le rubis pendant que l’autre se balançait au rythme de ses pas. Le regard gris de lune du gardien observait son environnement tout en écoutant la réponse du Gardien de l’Air et de l’Absolue.


- Permet moi de répondre... Myad me dira si je me trompe. Je pense que le risque que nous courrons le plus vient de nous-même. Après tout, on nous appel Gardien. La relation que nous entretenons chacun avec nos gemmes est certainement bien plus complexe qu'aucun de nous trois peut le comprendre, mais tant que nous sommes maître de nous-même, je ne pense pas que celles-ci puissent aisément prendre notre contrôle sur un coup de tête. Par le biais de sensation, désir, besoins, elles peuvent influencer certain de nos choix ou de nos actions, mais pour qu'elle prenne le contrôle, et qu'on s'incarne... je pense qu'il faut d'abords qu'on le perde.

- Il faut que tu saches que ta volonté sera influencée par celle de l'élément, Marek. Même si nous détenons notre propre libre-arbitre, celui-ci est orienté, conseillé par celui qui nous possède. Ma répugnance pour la magie, par exemple, est née de mes expériences désastreuses mais peut être un désir des Forces, qui voudraient m'éviter la tentation ou des interventions trop brutales dans l'Equilibre du monde. Néanmoins ce sera toi qui choisiras d'aimer ou de haïr, de t'entraîner ou de te laisser aller, d'accepter ou de refuser... S'ils ont la possibilité de nous inspirer dans les grandes lignes, nous existons en tant que personnes. C'est cela qui nous empêche d'être constamment incarnés ; ainsi que l'a expliqué Charlie, nous ne nous incarnons que si nous perdons le contrôle de nous-mêmes. Si ta conscience faillit – que ce soit par la faiblesse physique ou mentale – l'inconscient prendra le contrôle de ton corps, et c'est dans ton inconscient qu'ils logent. Le but des Forces n'est pas de se servir de toi quand « ça leur chante » : ils ne voient pas l'incarnation comme un loisir agréable qu'ils aiment bien recommencer de temps en temps... Non, si le Rubis prend le contrôle de ton corps Marek, c'est que ton âme à toi aura failli à le faire d'elle-même.



Marek resta silencieux un moment… Depuis quelques temps, Leyra le trouvait de plus en plus ronchon, de plus en plus prompt à s’énerver. Au fond de lui, il se remettait en question. Le choix de l’orientation plutôt guerrière des Lames de la Paix était-il vraiment le bon ? N’y avait-il pas un autre moyen plus pacifique qui permettrait de protéger son peuple déjà bien amoindrit par l’Aube Ecarlate ? Aube Ecarlate… Voilà d’ailleurs un nom qui symbolisait bien où en était l’ancienne Alliance aujourd’hui. Un bain de sang attendant que le soleil monte un peu plus haut dans le ciel et que sa chaleur sèche les larmes des veuves et des orphelins, qui ont perdu lâchement qui leur mari, qui leur fils, qui leur père, au court d’une bataille à sens unique où même les dragonniers expérimentés n’avaient pu contenir le flot de soldats impériaux.

Parfois, Marek avait envie de tout claquer, d’aller à Dras Leona, et de régler tout ceci définitivement, autour d’une table. Mais toujours une petite voix dans sa tête lui disait de combattre… Feu et sang… Etait-ce là l’influence du rubis ? La révélation de Gyu apaiserait-elle le tempérament de Raï, rétablissant une certaine forme d’équilibre ? Il serra le rubis dans sa main, et sentit comme un léger picotement, comme-si la pierre réagissait à ce mauvais traitement. Surement une impression…

Il allait demander à Myad si son comportement venait du rubis, lorsqu’il remarqua qu’ils étaient entouré d’une trentaine d’elfes. Aïe…



- Ne craignez-rien, Myad-elda. Nous ne sommes pas venus pour vous importuner, mais pour vous témoigner notre ravissement. Vous faites un magnifique ensemble tous les trois.


Marek restait dubitatif… Certes, un Elfe noir, un humain et une hybride super sexy ensemble, c’est classe. Mais bon de quoi ils se mêlaient ceux-là ?


- Je vous remercie, tous, pour votre amitié. En revanche, je vous serais reconnaissante de me laisser un peu d'intimité avec mes amis. Nous n'avons pas beaucoup de temps pour profiter les uns des autres avant mon départ, aussi nous...

Elle s’interrompit. Sa nervosité déteignit fatalement sur son frère de cœur. Il sentait l’esprit de l’hybride bouillonner autant que son propre sang à lui. Elle cherchait un moyen de fuir –ou de se défendre. Aucun des trois n’avait pris d’arme. De toute façon, Charlie n’était pas en état de combattre.
Le regard de lune de l’humain changea, s’assombrissant. Sa mine soucieuse devint dangereuse. Le rubis commençait à luire par pulsations, au rythme de son cœur.

L’esprit bouillonnant du Gardien vint effleurer celui de ses compagnons.


*Si jamais ils tentent quoi que ce soit, je jure de faire brûler cette forêt jusqu’à son dernier brin d’herbe…*


Il serrait à présent les poings si fort que le sang commençait à perler sur ses doigts. Son cœur s’accéléra, avec lui les pulsations du rubis. Parfois ses iris grisés se teintaient d’une lueur rouge furtive. Le feu brûlait en lui et ne demandait qu’un signal pour brûler le reste du monde…

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Charlie To'ü Kour

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Charlie To'ü Kour
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Message Sujet: Re: Morgenstern [PV Marek et Charlie] | Mar 20 Nov 2012 - 15:13


Que disais-tu Myad ?
Que Charlie était plus sensible à la nature des pierres de part son statut d'elfe ?
Possible
...
Que ses conclusions provenaient peut-être de longues réflexions et d'expériences personnelles ?
Oui... ça c'était sûr.

Sa survie après une chute de plusieurs centaines de mètres...
Son réveil après un long silence qui jamais ne voulut se briser...
Les expériences personnelles de Charlie avec sa pierre étaient déjà nombreuses et très puissantes comparé au peu de temps qui le séparait du jour où il était devenu gardien. Comment aurait-il survécu, si un réflexe insensé ne lui avait pas fait créer un énorme coussin d'air entre lui et le sol pour ralentir sa chute ? Ce réflexe ne pouvait pas venir de nulle part. C'était bel et bien l'Améthyste qui, face au manque d'expérience de son gardien, avait réagit d'elle même et lui avait permis de survivre.
C'était plus évident encore lors de son réveil. Ce n'est qu'au moment où Equina posa la gemme sur la poitrine de l'elfe noir que celui-ci se réveilla enfin. Tout les effort des soigneurs et de Sombral furent en vain, rien ne pu le sortir de son sommeil et pourtant, l'Améthyste y était parvenu, d'un simple contact.
C'était comme à l'époque où il apprenait les différentes facettes de la magie. Charlie passait des jours entier à méditer sur la question cherchant à comprendre ... à apprendre ... toujours plus.
Après ça peu de sujets lui avaient à nouveau donné matière à réfléchir. Mais depuis qu'il était Gardien de l'air, ces réflexions avaient reprit au centuple ! Des semaines entières dans les forêts du Saint-empire, loin de toute société, à méditer sur son nouveau statut de gardien et surtout sur son lien avec l'Améthyste. Il ne pouvait rester là à attendre que les connaissances viennent à lui d'elle même quand quelque chose l'impliquait si profondément. Il avait besoin de savoir, de comprendre.
Et en cet instant Myad lui prouvait que toute ses heures passées à essayer de comprendre n'était pas sans intérêt.


- Il faut que tu saches que ta volonté sera influencée par celle de l'élément, Marek. Même si nous détenons notre propre libre-arbitre, celui-ci est orienté, conseillé par celui qui nous possède. Ma répugnance pour la magie, par exemple, est née de mes expériences désastreuses mais peut être un désir des Forces, qui voudraient m'éviter la tentation ou des interventions trop brutales dans l'Equilibre du monde. Néanmoins ce sera toi qui choisiras d'aimer ou de haïr, de t'entraîner ou de te laisser aller, d'accepter ou de refuser... S'ils ont la possibilité de nous inspirer dans les grandes lignes, nous existons en tant que personnes. C'est cela qui nous empêche d'être constamment incarnés ; ainsi que l'a expliqué Charlie, nous ne nous incarnons que si nous perdons le contrôle de nous-mêmes. Si ta conscience faillit – que ce soit par la faiblesse physique ou mentale – l'inconscient prendra le contrôle de ton corps, et c'est dans ton inconscient qu'ils logent. Le but des Forces n'est pas de se servir de toi quand « ça leur chante » : ils ne voient pas l'incarnation comme un loisir agréable qu'ils aiment bien recommencer de temps en temps... Non, si le Rubis prend le contrôle de ton corps Marek, c'est que ton âme à toi aura failli à le faire d'elle-même.

Ses paroles confirmaient une partie des conclusions auquel Charlie était parvenu, lui assurant de bonnes bases pour ses réflexions futures. Il allait d'ailleurs replonger dans ses pensées lorsqu'un groupe d'elfe assez nombreux manifesta de manière un peu trop évidente leur curiosité. Myad en fut gênée et eu un mouvement de recul assez brusque.

- Ne craignez-rien, Myad-elda. Nous ne sommes pas venus pour vous importuner, mais pour vous témoigner notre ravissement. Vous faites un magnifique ensemble tous les trois.

- Je vous remercie, tous, pour votre amitié. En revanche, je vous serais reconnaissante de me laisser un peu d'intimité avec mes amis. Nous n'avons pas beaucoup de temps pour profiter les uns des autres avant mon départ, aussi nous...

Myad s'interrompit. Charlie la regarda, elle avait l'air mal à l'aise, elle se sentait menacée. De même pour Marek, celui-ci bouillonnait de l'intérieur comme s'il était à tout brûler.
Le Caithdein réagit aussitôt, il entoura l'esprit de ses frères et soeurs d'une aura apaisante, s'adressa au groupe d'elfe.


- Votre ravissement nous touche, mais veuillez s'il vous plaît ne pas gêner nos invités. Votre curiosité évidente à quelque chose d'indécent. Il serait sage, comme Myad-elda le demande, de nous laisser un peu d'intimité.

l'elfe qui avait parlé s'inclina avec respect, les autres firent de même.

- Mes excuses Myad-Elda , nous ne voulions point vous déranger. Puisses vos séjours futurs toujours briller du même éclat.

Les elfes s'éparpillèrent aussi vite qu'ils étaient venu. Sans demander quoi que soit d'autre.
Charlie se tourna vers Myad et Marek


* Marek, tu devrais apprendre à calmer les pulsions du Rubis. Si Myad peut avoir encore quelque doutes, pour toi ce n'est pas ta première visite, tu sais très bien que vous ne risquez rien ici. *

Il plongea alors son regards dans les yeux de Myad et s'adressa à elle plus particulièrement, avec douceur.

* hey, te rappels-tu pourquoi tu es là ? C'est Ellenwen qui t'y a invité. Jamais il ne trahiront leur reine après tout ce qu'elle à fait pour eux. Tu ne risque rien ici, surtout quand je suis là. Ne t'inquiète pas.*

Il s'avança vers elle pour la prendre dans ses bras, tâchant de calmer ses inquiétudes. Il comprenait pourquoi elle s'était soudain inquiétée. Les elfes qu'elle avait l'habitude de côtoyer n'était pas du même tempérament , et un tel rassemblement aurait signifié une menace de mort directe, chacun près à lui planter une lame dans la gorge... Mais ici la fourberie n'était pas de mise. Et aucun elfe ne trahirait la volonté de sa reine.

* Retournons sur nos pas. Tu dois bientôt rentrer il est vrai, mais cela ne dois pas nous empêcher de profiter jusqu'au bout de nos moments ensemble tout les trois. D'accord ? *

Charlie fit une tape sur la large épaule de son frère en souriant, et tâcha de les faire revenir à la bonne humeur qui régnait jusque là.
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Morgenstern [PV Marek et Charlie]

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