Bien avant...
Hier au soir, Hakim nous as ordonné dans la foulée en groupe de quatre. Peut-être était-ce là un énième entraînement, mais la vive mise en situation et la voix calme, trop calme, d'Hakim ne trompait personne: la mission était aussi réelle que mortelle. En tant que Chasseur des sables, notre rôle n'est pas de faire régner l'ordre dans le Hadarac. Une surface aussi étendue et hostile ne peut être surveillée, étant donné que le simple fait de la parcourir en grand effectif est un danger en soit.
Nous somme au service de la ville, et de ces dirigeants.
Hors, il se trouve que les hauts-émissaires de Sil'arn ayant affaire avec les plus puissants chefs de la région voit d'un mauvais oeil que des pillards nuisent aux clans. Même si ces derniers vivent indépendamment de la ville, Sil'Arn a de nombreux contrats avec eux. Les convois de marchandises, d'escortes ainsi que les divers expédions sont quasi exclusivement menés par les clans nomades. De cette façon, Sil'Arn est assurés de ne pas être en total ostracisme commerciale, et les nomades ont une rentrée d'argent et de biens facilitant leurs vies ou la divertissant. Tous sont gagnant, et tous pouvent se targuer de survivre durablement dans le désert grâce à cette coopération née de la nécessitée.
Dans mes souvenirs, les plus vieux d’entre les clans n'appréciaient pas que la plupart des jeunes traitent avec la ville. Les Sages du désert n'y voyait qu'un puits de péché duquel l'alcool et le sexe miroitait en surface, illusionnant les faibles d'esprits.
C'est en tout cas ce que l'on m'as dit, lorsque j'ai énoncé mon désir pour Sil'Arn. Toutefois, je me souviens de la compréhension d'Al-Soom, de ses yeux bleus et ridés emplit d'une malicieuse intelligence me questionnant :« Pourquoi, Nragh ?. » Ma bouche ne lui as rien dit, mais mes pensées ont criés : « une meilleur vie ». A cela, il m'as répondus de son maigre sourire : « va ».
Je suis un chasseur des sables, au service de Sil'Arn et de ces dirigeants. J'ai choisit cette voie, car c'est elle qui m'as appelée. Je n'ai pas le don d'éloquence, et je ne sais faire qu'une seule chose de mes mains:tenir un sabre.
C'est moi qui ai quitté les clans, mais parfois, ce sont les clans qui rejettent les indésirables, et les indésirés. Traîtres à leurs sangs, tueurs, parjures, voleurs, violeurs et bâtards : tous finissent la plupart du temps dans la même couche sociétale: les exilés. La vie étant dure, aucuns clans ne tolèrent de bouches à nourrir inutiles ou nuisibles.
Ces exilés, marqués au fer par un soleil grossièrement appliqué le plus souvent au jarret ou la main gauche, sont la plupart du temps les corps sur lequel nous trébuchons dans le sable. Sinon, ils se regroupent et forme les « Hadbelk », des clans de pillards sillonnant le désert en quête de caravanes marchandes.
Éphémère car instable et faible, il arrive tout de même qu'un de ces clans perdurent. Il arrive que parmi eux, naissent un chef arrivant à fédérer deux voir trois Hadbelk sous son autorités. C'est précisément ce qu'il se passe depuis une dizaine d’année, avec un homme dont personne ne connais le véritable nom.
« Le Rrince », comme il se fait appelés, est parvenus à unir le clan du Soleil Rouge, du Chacal et du Scorpion en une seule et même bannière, celle du « Trident », en référence au symbole de Resha, la figure divine représentante des exilés parmi le panthéon Nomade.
Relativement ambitieux et fin stratège, Le Prince du Trident n'avait cessé d'intercepter les convois mineurs de nourriture en destination des quartiers pauvres de la ville, sûr qu'il ne subirait pas de représailles.
Et il avait raison, car Sil'Arn ne mobilisa aucune milice pour les traquer, considérant que ce Hadbelk se désagrégerait de lui-même, comme tout les autres. Mais au final, ce fut tout le contraire
qui se produisit. La grande majoritée des exilés que les véritable clan produisait s'en allait sans même se poser de questions au Trident. La plupart des Hadbelk rivaux tombèrent d'eux-même, sans aununs effusions de sang, et se joignirent Au Prince. D'aucuns disent même que certains clans traitent secrètement avec lui, notamment en arme et monture.
Voyant la menace grandir devant-elle, Sil'Arn s'éveilla enfin, et mobilisa les Chasseurs Des Sables. Nombres d’entre nous furent ramenés de nos missives, et beaucoup de convois ont été annulés. La perte d'argent serait dors et déjà colossale.
Enfilant mon casque de cuir et nouant mon foulard noir, symbole de ma fonction, autour de mon visage, j’entends les directives d'Hakim. Mon groupe part à l'est, au coueur même des Terres revendiqué par Le Prince. Hakim nous dit que nous attaqueront à la tombée de la nuit. Il ne nous communique pas leur nombre, probablement parce-qu'il ne le connaît pas. J'effectue un rapide calcul mental nous concernant : 40.
Nous n'avons pas peur, mais l'appréhension nous tiens tout de même. Nous ne savons pas si nous somme assez, ou trop peu nombreux.
Les portes de la ville s'ouvre, les sables volent et fouette nos visage protégés de voile imperméable. La foule s'écarte avec force, fuyant les souffles forts et les hommes les mieux armés du Hadarfac. En file, nous quittons la cité magnifique, et les portes se ferment sur nos ombres projetés. Puis, doucement, les murmurent de nos précepte s’effacent dans les vents sombres du désert.
« Je protégerais ma ville,
Pour elle, je sacrifierais ma vie,
Pour elle, j'aurais le courage de l’ôtée,
Car je ne suis pas qu'un chasseur,
Je suis un guerrier. »