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Guérisseuse, nous aideras-tu ?[pv Shyvaldanos-Freya Wolkfin]

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Gallia


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Guérisseuse, nous aideras-tu ?[pv Shyvaldanos-Freya Wolkfin] Vide

Gallia
Message Sujet: Guérisseuse, nous aideras-tu ?[pv Shyvaldanos-Freya Wolkfin] | Mar 24 Mai 2016 - 15:44


La dragonne bleue tenait fermement l'Humain dans ses deux pattes, d'habitude sir meurtrières. Elle avait peur, elle ne pouvait pas le soigner, il fallait qu'elle trouve quelqu'un. Ou du moins un endroit où le poser en sécurité, loin des chasseurs.

Il faut trouver, un autre bipède, un humain qui soigne les blessures, avant qu'elles ne deviennent purulentes.

Elle tentait de garder un contact via la pensée, elle n'avait aucune idée de comment l'humain gérerait ses blessures. La dragonne savait uniquement que la peau des humains étaient beaucoup plus fragiles et sensible aux divers maladies et infections.
Les ailes bleutées gonflées par les vents, elle tentait d'économiser ses forces, au cas où il fallait faire une longue route. Bien que son estomac soit plein, elle tenait un poids en plus qui consommait un peu plus vite ses réserves.
Ses petites plaies bien qu'infimes pour sa taille, la picotait légèrement, le sang de sa patte avant continuait de couler. Fontaine rougeoyante ruisselant sur ses écailles d'un bleu océan.

Ses deux yeux azurés, cherchaient activement, un humain, une aide quelconque.
La dragonne céruléenne savait que les créatures-à-deux-pattes soignaient grâce à des plantes, mais lesquelles ? Il y en avait tellement, seul les humains qualifiés ou les elfes connaissaient tant de choses aux plantes. Elle pensa à Ellesméra mais sa pensée s'assombrit en pensant à la forêt désormais vide et sauvage, voir dangereuse. Même pour un dragon.

Si seulement les Humains n'étaient pas aussi cupides et destructeurs, le monde serait peu être un peu meilleur.

Elle repensa à sa mère, et ses compagnons sauvages et pensa:

Les dragons sont également égoïstes et destructeurs... Hmm... Mais Tanrake n'était pas comme cela...et moi non plus ! Comme Shyvaldanos nous sommes des exceptions à notre race.

En repensant au bipède elle resserra son étreinte.

***

Cela faisait une heure que la dragonne tournait et retournait autour de la Crête. Gallia décida de voler vers le sud, afin de mettre un plus grand écart entre eux et les Premiers Hommes, et s'approcha du Lac Woadark.
Tandis que la distance entre elle et l'étendue d'eau s'amenuisait, elle perçut une forme vivante, encore indéfinie. Remplie soudainement d'espoir, elle accéléra, les battements de ses ailes se firent plus puissants, et la dragonne mit tout sa force et volonté.
A mesure qu'elle se rapprochait, la forme se dessina, un bipède sur un cheval.

Pourvu que ce soit un elfe !

Sans réfléchir, elle descendit un peu dans le ciel et commença à percevoir clairement le cavalier.
Le cavalier était en fait une cavalière humaine, la dragonne se rempli de méfiance et piqua vers la cavalière.

Au dernier moment Gallia ouvrit grand ses ailes, pour se poser délicatement d'abord sur ses pattes arrières, puis prit appui sur sa patte avant gauche tenant Shyvaldanos dans son membre avant droit.
Elle garda ses ailes grandes ouvertes, pour impressionner la cavalière et la garder en retrait, il n'y avait pas que sa vie en jeu.
La dragonne ne remarqua que maintenant que son protégé était tombé inconscient, trop préoccupée par sa recherche, elle n'avait pas prêté attention à ce changement.

Elle releva sa tête et posa son regard sur la femme-à-la-chevelure-de-feu. Avant d'adresser la parole à la jeune femme, elle déposa doucement son humain à terre, et se mit devant, au cas où l'humaine tenterait une attaque quelconque.
La dragonne remarqua ses magnifiques yeux violets, elle fut surprise et attirée par cette couleur peu commune qu'elle n'avait jamais croisé chez ses compagnons sauvages.
Gallia resta a une bonne distance de la cavalière, et décida d'envoyer des images mentales claires envers elle, montrant le combat et son impression sur les blessures du voleur, mais elle resta muette sur l'étoffe colorée et sur ses propres blessures. Implicitement elle demanda de l'aide pour son protégé.

J'espère bien que ce bipède ne tentera rien de dément envers Shyvaladanos ou moi...

Elle resta la tête haute, les ailes relevées et la queue autour du brigand, attendant la réponse positive ou négative de l'humaine-aux-yeux-violets.
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Freya Wolfkin


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Guérisseuse, nous aideras-tu ?[pv Shyvaldanos-Freya Wolkfin] Vide

Freya Wolfkin
Message Sujet: Re: Guérisseuse, nous aideras-tu ?[pv Shyvaldanos-Freya Wolkfin] | Mar 24 Mai 2016 - 23:18


L'après-midi était déjà bien avancée lorsque les abords du lac Woadark, auparavant si calmes, résonnèrent du bruit des sabots d'un cheval au galop. Ce son régulier dérangea quelques oiseaux qui s'envolèrent mécontents trouver un endroit plus silencieux. Les sabots tapageurs appartenaient à une jument, chevauchée par une frêle silhouette s'avérant être une jeune fille à la peau pâle et aux cheveux auburn. Freya était son nom. Cette dernière parcourait le pays depuis quelques mois, non seulement à la recherche d'une paix intérieure difficile à trouver mais aussi par simple goût de la découverte. Elle n'avait plus de maison, plus d'attaches et savourait une liberté solitaire en dormant dans des abris de fortune qu'elle trouvait ou construisait. Jamais elle ne restait très longtemps au même endroit et elle évitait le plus souvent les villes qu'elle trouvait étouffantes.

La journée avait été bonne pour Freya. Elle avait découvert dans la matinée un endroit parfait pour passer quelques jours et ainsi se reposer d'un voyage harassant. Il s'agissait d'une petite grotte, cachée à la vue par des buissons épineux, au Sud de la Crête. La jeune fille avait passé une bonne partie de la journée à fabriquer des pièges puis à les relever et il s'était avéré que la récolte avait été plutôt fructueuse: trois lapins s'étaient laissés prendre. Aussi avait-elle décidé qu'il était temps de faire quelques réserves d'eau, et s'était dirigé vers le lac en contrebas sur le dos d'Ellara.

Soudain le ciel pourtant radieux s'assombrit et sa jument s'affola. Freya fronça les sourcils, sentant elle aussi que quelque chose n'allait pas et dérangeait l'équilibre précaire de sa journée. Lorsqu'elle leva les yeux vers le ciel, son sang ne fit qu'un tour dans ses veines et elle se raidit, s'accrochant à ses rênes pour ne pas tomber de surprise. Elle n'avait jamais vu de dragon de sa vie, et seulement entendu parlé d'eux dans les histoires que lui contaient son père ou les anciens du village le soir, au coin du feu. La jeune fille observa la créature majestueuse se poser non loin d'elle avec une admiration mêlée de crainte aiguë. Ellara s'emballa, et se mit à ruer d'effroi, tentant de désarçonner la personne qui la faisait avancer en direction du dragon. Freya réussi à sauter de son dos à temps et tenta désespérément de la calmer en sifflant et lui babillant des paroles douces.

Doucement... Calme toi ma belle... Ellara, s'il-te-plaît ! Je suis là.

La jument fit demi tour au galop et ne s'arrêta qu'après avoir mit deux cent mètres entre elle et la créature ailée. Freya se retourna doucement en portant la main à son arc par réflexe. Et par peur aussi. Elle n'était pas assez naïve pour croire qu'elle ferait le poids contre un dragon de cette taille, mais elle voulait au moins avoir la possibilité de se défendre avant de mourir, si la créature l'attaquait. Les récits qu'elle avait entendu sur ses semblables n'étaient pas tous flatteurs et elle savaient que les dragons sauvages pouvaient se montrer cruels. La jeune fille scruta la bête avec fascination. Son regard tomba néanmoins sur une forme d'apparence humaine que le dragon semblait vouloir protéger....Son repas ? Freya déglutit.

Sa conscience perçut soudainement une multitude d'images et de sons. Elle sursauta, les yeux rivés sur le dragon. Etait-ce sa manière de communiquer ? Elle se concentra et revécut l'attaque dont le protégé de la créature ailée, un jeune homme d'environ son âge, avait été victime. Elle tiqua lorsqu'elle vit que ses ennemis étaient des Premiers Hommes. Qu'avait-il put faire pour les mettre dans cet état ? Néanmoins, elle lâcha son arc, son carquois et son épée, les posant devant elle et se releva en gardant les mains légèrement levées. Elle avait entendu l'appel à l'aide. Et même si l'idée de s'occuper de quelqu'un et de s'attirer des ennuis ne l'enchantait pas, Freya se connaissait et savait qu'elle ne pourrait pas tourner le dos à une personne mal en point. Ne connaissant pas le meilleur manière de s'adresser à un dragon, elle se mit à parler d'une voix claire, légèrement tremblante.

N'aie pas peur de moi. Je ne tenterai rien pour vous blesser, toi et ce garçon, je te le promets. Je peux vous aider.

Elle avança prudemment et lentement, les yeux fixés désormais sur le garçon.

Je vais l'examiner si tu le permets. Je n'ai plus aucune arme sur moi, sois tranquille.

Freya avança encore. Le lien qui unissait sa conscience à celle du dragon était encore présent et elle essaya tant bien que mal de lui faire parvenir des images elle aussi. Pour s'assurer que le dragon comprenait qu'elle pouvait soigner son compagnon humain, elle se remémora un moment de sa jeunesse durant lequel elle étudiait les plantes et confectionnait des remèdes avec sa mère. Elle sentit le souvenir lui échapper et se demanda si le dragon l'avait perçut.
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Gallia


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Guérisseuse, nous aideras-tu ?[pv Shyvaldanos-Freya Wolkfin] Vide

Gallia
Message Sujet: Re: Guérisseuse, nous aideras-tu ?[pv Shyvaldanos-Freya Wolkfin] | Mer 25 Mai 2016 - 0:37


La dragonne, regardait le mammifère que les humains appelaient cheval s'éloignait d'elle. Puis elle reposa son regard sur la jeune femme qui entre-temps avait porté la main à son arc. Elle étendit une aile protectrice envers Shyvaldanos. Et releva ses babines, de sorte à ce que l'autre bipède voit qu'elle aussi, était prête à attaquer. Un grognement sourd s’éleva de la poitrine de la dragonne.

Est-ce que cette humaine va faire l'erreur de tirer sur un dragon...

Le regard violet de la jeune femme se posa sur le voleur, puis avala sa salive.
La dragonne ignorait si le déglutisse ment était pour elle ou son bipède, mais elle n'arrêta pas son grognement pour autant.
Lorsqu'elle envoya ses images mentales, elle sentit son esprit frémir et elle la vit sursauter.

Ces humains n'ont donc pas l'habitude de la télépathie ?

La voix tremblotante de la jeune rouquine se fit entendre, la dragonne en conclut que, comme Shyvaldanos, elle ignorait la communication via la pensée.

N'aie pas peur de moi. Je ne tenterai rien pour vous blesser, toi et ce garçon, je te le promets. Je peux vous aider.

La dragonne avait presque envie de rire.

Me blesser ? Femme-aux-cheveux-de-feu, il faudrait plus d'une flèche, ne serait-ce que pour transpercer mes écailles !

Mais la dragonne ne perçut aucune pensées mauvaises, émanant de la fille aux yeux violets. Elle cessa de gronder et tandis que la jeune femme s'approchait prudemment, la dragonne releva l'aile, prudemment aussi. Les yeux de la cavalière s'était désormais posés sur Shyvaldanos.

Je vais l'examiner si tu le permets. Je n'ai plus aucune arme sur moi, sois tranquille.

En effet, la cavalière-aux-yeux-violets avait posé son arc plus loin, et continuait d'avancer. Mais, ce qui surpris la dragonne était que le lien était toujours présent, l'humaine n'avait pas cherché à le briser et l'alimentait de diverses images.
Les représentations que la vagabonde envoyait, étaient très flous et rapide. La dragonne remarqua que la jeune femme n'avait pas l'habitude de communiquer par télépathie, mais elle ne pouvait pas la blâmer pour cela, elle savait que c'était compliqué pour les simples humains, de parler ainsi.

Au moins elle essaie ! Ce n'est pas le cas pour toutes les créatures-à-deux-pattes !

Soudain elle perçut une image très précise, si précise que Gallia remarqua que cette netteté était dû au fait que c'était un souvenir de la cavalière.
Dans ce souvenir la dragonne perçut des sentiments forts également, comme l'amour maternel.

L'amour maternel ! Ah ! Une vraie légende !

D'un côté la dragonne appréciait ce sentiment d'amour que la vagabonde dégageait via ce souvenir, et se délecta de ces quelques secondes. Mais Gallia s'aperçut que ce souvenir, que la cavalière avait donné n'était pas vraiment une donation volontaire. Elle se retira un peu de cette liaison la rendant plus faible.
Sentant le questionnement de la jeune femme par rapport au visionnement du souvenir, la dragonne se décida à parler clairement.
Comme elle l'avait fait pour Shyvaldanos elle parla d'une voix douce et calme, mais toujours par télépathie:

-J'ai vue que tu a en toi, le pouvoir de guérir par les plantes, Humaine-aux-cheveux-de-feu. Je demande rarement aux bipèdes de l'aide ! Mais il ne s'agit pas de ma vie...


Sur cette phrase elle releva totalement son aile, laissant libre accès à la guérisseuse de voir le voleur.
Elle se ré adressa à la jeune femme, d'une voix plus dure cette fois-ci:

-Si jamais tu le blesses ou qu'il ne survit pas à ses blessures... Ton cheval ne sera pas assez rapide pour t'éloigner de ma colère, cavalière !

Elle recula plus loin laissant la demoiselle aux yeux violets s'approcher sans crainte.
La dragonne s'assit sur ses pattes arrières, replia ses ailes contre elle et enroula sa queue autour d'elle comme un félin.
Elle regarda la jeune femme de ses yeux azurées, et se rendit compte que malgré sa force et son repas de Premier Homme, le vol avec Shyvaldanos avait puisé dans ses forces.
Elle se lécha les babines, en voyant les deux bipèdes qui auraient facilement rempli son estomac, puis elle réfléchit:

Tu n'a pas sauvé ce bipède pour rien ! Le sauvage ne te contrôle pas !

La dragonne regarda alors la femme-aux-cheveux-de-feu et attendit un verdict quelconque de la part de la rouquine.
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Freya Wolfkin


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Guérisseuse, nous aideras-tu ?[pv Shyvaldanos-Freya Wolkfin] Vide

Freya Wolfkin
Message Sujet: Re: Guérisseuse, nous aideras-tu ?[pv Shyvaldanos-Freya Wolkfin] | Mer 25 Mai 2016 - 14:22


Freya s’était arrêtée à quelques mètres seulement du dragon et de son compagnon humain. De là, elle put pleinement appréhender la taille de la majestueuse créature magique. L’éclat de ses écailles d’une couleur de mer calme, la grandeur de ses ailes déployées et ses griffes acérées forçaient l’admiration, c’était indiscutable. Dans une certaine mesure, la jeune vagabonde se sentit privilégiée d’avoir pu approcher un dragon d’aussi près, voire d’établir une sorte de contact avec cet être mystique. Mais tout être mystique qu’il était, il restait fier et dangereux. Tout pouvait basculer si Freya ne faisait pas attention à ce qu’elle faisait ou disait, elle en avait conscience. C’était déjà un miracle que le premier dragon qu’elle rencontrait n’ait pas pour but de la croquer. Pas pour but premier en tout cas.

La jeune femme reporta son attention sur l’humain, partiellement caché par une aile et totalement inconscient. Si elle se fiait aux images que lui avait fait parvenir la jolie créature ailée, le fait qu’il soit en vie après tant de blessures était en soi une petite victoire. Une voix douce aux sous tons graves et clairs résonna dans sa tête et la tira de ses pensées pour l’amener à la conclusion que le dragon était en fait une dragonne.

-J'ai vue que tu a en toi, le pouvoir de guérir par les plantes, Humaine-aux-cheveux-de-feu. Je demande rarement aux bipèdes de l'aide ! Mais il ne s'agit pas de ma vie...

La tête de Freya fourmillait quelque peu. Jusqu’à maintenant, elle avait considéré la télépathie au mieux comme une faculté qui lui serait à jamais inconnue, au pire comme un vulgaire tour de foire. Elle se demanda depuis combien de temps le garçon roux et la dragonne se connaissait pour que celle-ci soit si déterminée à le garder en vie. Il n’avait pourtant pas l’air d’être son dragonnier. Le mouvement de la dragonne chassa les questionnements de son esprit et elle put enfin voir l’humain entièrement. Et ce n’était pas un beau spectacle.

-Si jamais tu le blesses ou qu'il ne survit pas à ses blessures... Ton cheval ne sera pas assez rapide pour t'éloigner de ma colère, cavalière !

Freya fronça les sourcils et jeta un coup d’œil sombre à la dérobée en direction de la dragonne bleue.

*Eh doucement, s’il meurt ce ne sera pas de mon fait. Je n’ai pas à être punie pour ses erreurs.*

Cependant, elle se retint de faire part de ses réflexions jugeant sa vie trop précieuse pour la risquer sur un coup de sang. Tandis que la dragonne reculait, elle franchit les derniers mètres qui la séparaient du garçon et le détailla. Il avait l’air vulnérable dans cet état d’inconscience. Et il l’était certainement par ses blessures. Freya s’agenouilla devant lui. Il portait une armure légère et plutôt sommaire qu’elle s’empressa d’ôter pour contempler l’étendue des dégâts. La jeune femme grimaça. Le visage du rouquin était couvert d’entailles et son crâne était ouvert à en juger le sang qui lui poissait les cheveux. Une rapide inspection lui apporta confirmation. Un hématome large comme deux mains s’étendait sur son cou. D’ailleurs des contusions, il en avait beaucoup, tout comme de longues coupures ça et là sur son torse. Il avait même quelques estafilades sur une cuisse. Qu’avait-il bien pu faire aux Premiers Hommes pour mériter autant d’acharnement ? EN tout cas, ça allait être coton de le soigner, et en plus, c’était pour sa pomme. Freya soupira et entreprit de consolider le lien de conscience qui la reliait à la dragonne afin de lui faire part de ses conclusions concernant le garçon. Elle aurait très bien pu parler directement, mais la télépathie était quelque chose de trop nouveau et de trop intéressant pour laisser cette option de côté. En se concentrant, elle réussit à communiquer sans trop se disperser.

Les blessures de ton ami sont importantes comme tu as pu t’en douter, fière créature céleste. Néanmoins je crois pouvoir être en mesure d’empêcher les plaies de s’infecter.

Elle rhabilla le garçon et se releva doucement.

Pour cela, je vais avoir besoin de certaines plantes médicinales en ma possession mais il va me falloir l’emmener avec moi en sécurité, dans la grotte qui me sert d’abri.

Cela sonnait un peu ridiculement après coup, comme si elle était une personne primitive.

La lésion de son crâne m’inquiète un peu mais si je me dépêche de le soigner, il vivra.

Freya darda ses yeux violets perçant dans ceux, azurés, de la dragonne. Elle espérait avoir un peu apaisé ses craintes, bien que ces dernières fussent grandement justifiées. Le jeune homme était en piètre état. Maintenant il s’agissait de déterminer si la dragonne lui faisait assez confiance pour lui confier cet humain.

Je peux le transporter sur mon cheval, mon refuge n’est pas loin. Mais peut-être préfères-tu l’y emmener toi-même ?

De toute manière, il fallait prendre une décision rapidement. Freya se retourna et avisa Ellara. Au moins, elle n’avait pas fuis loin. Si la dragonne se tenait à distance, il ne lui serait pas trop difficile de la faire venir à elle pour transporter l’inconscient. D’ailleurs, la vagabonde aurait aimé connaître le nom de l’entité ailée mais le moment était inopportun pour poser une question aussi triviale. Elle se contenta de ramasser ses armes afin d’être en mesure de partir dans de plus brefs délais. Une fois qu'elle aurait réussit à faire approcher sa jument, elle pourrait remplir les outres qu'elle transportait d'eau et chevaucher en direction de son abri provisoire.
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Gallia


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Gallia
Message Sujet: Re: Guérisseuse, nous aideras-tu ?[pv Shyvaldanos-Freya Wolkfin] | Mer 25 Mai 2016 - 16:04


La dragonne, regarda la guérisseuse déshabiller le voleur et constater les blessures. La jeune cavalière grimaça, la dragonne jugea que c'était mauvais signe, mais elle resta de marbre pour ne pas perturber la jeune femme dans son inspection.
Gallia repensa au combat, et jugea que le petit bipède se battait plutôt bien pour un vulgaire voleur. Un humain normal se serait fait tuer assez rapidement. La dragonne se demanda si la guérisseuse avait les mêmes talents pour la lutte armée, et regarda les armes posées à terre: un arc, un carquois et une épée forgée. Par ses vêtements elle devina qu'elle était chasseuse.
Lorsque la jeune femme eut fini d'examiner les blessures, la dragonne fut surpris d'entendre une voix mal assurée dans son esprit.

Décidément, Humaine-aux-cheveux-de-feu, tu es tout aussi étonnante que ce voleur !

En effet la plupart des humains cherchaient à rompre le lien, jugeant une liaison mentale avec un dragon trop dangereuse pour leur sécurité. Mais la jeune femme, cherchait à consolider ce lien. Par des phrases mentales, encore maladroite:

Les blessures de ton ami sont importantes comme tu as pu t’en douter, fière créature céleste. Néanmoins je crois pouvoir être en mesure d’empêcher les plaies de s’infecter.

Elle rhabilla le voleur, puis se releva. Il n'y avait plus de symptômes de la peur, ses jambes étaient de nouveau assurées.

Pour cela, je vais avoir besoin de certaines plantes médicinales en ma possession mais il va me falloir l’emmener avec moi en sécurité, dans la grotte qui me sert d’abri.

La dragonne devina donc que la jeune cavalière, vivait à l'écart des autres, tout comme elle. Une sorte de vagabonde cherchant un but à leur propre existence.
La voix douce de la guérisseuse retentit une nouvelle fois dans ses pensées:

La lésion de son crâne m’inquiète un peu mais si je me dépêche de le soigner, il vivra.

Et sur cette phrase les yeux violets de la jeune femme croisèrent le regard azurée de la dragonne, qui ne cilla point.
La dragonne était fascinée par cette couleur si peu commune, elle ne l'avait croisée chez aucun animal. Elle se releva, un peu apaisée par ce qu'avait dit la cavalière, même si son état de santé n'était pas à son maximum, il avait des chances de survie.

Je peux le transporter sur mon cheval, mon refuge n’est pas loin. Mais peut-être préfères-tu l’y emmener toi-même ?

En effet la dragonne préférait l'emmener jusqu'à son fameux refuge, pour savoir exactement son emplacement. La dragonne s'approcha du bipède inconscient, et le reprit dans ses bras. Puis elle fit face à la cavalière qui, entre temps, avait repris ses armes.
La dragonne bleutée s'adressa de nouveau à la jeune femme d'une voix plus dure:

-Je l'emmène ! Dit moi précisément où se trouve ton refuge !

Puis elle prit appui sur ses pattes arrières, ouvrit ses grandes ailes azurées, et sauta dans les airs, souple comme un chat. Et pris son envol, elle se tenait ainsi en l'air, battant de ses grandes ailes, attendant la réponse de la guérisseuse.
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Freya Wolfkin


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Guérisseuse, nous aideras-tu ?[pv Shyvaldanos-Freya Wolkfin] Vide

Freya Wolfkin
Message Sujet: Re: Guérisseuse, nous aideras-tu ?[pv Shyvaldanos-Freya Wolkfin] | Mer 25 Mai 2016 - 17:13


La jeune cavalière esquissa un sourire en coin lorsque la dragonne attrapa le garçon, déploya ses immenses ailes et prit son envol tout en lui assurant qu’elle l’emmènerait. Elle s’était douté que cette dernière ne lui aurait pas confié si rapidement la garde de l’humain. Cependant décrire l’endroit précis de sa cachette n’était pas chose aisée, ni chose très prudente en fait. D’un autre côté si elle taisait le lieu, elle vouait le rouquin blessé à une mort presque certaine. En réfléchissant, elle ne compromettrait pas sa sécurité trop longtemps puisqu’elle comptait repartir sur les routes un jour ou l’autre.  Freya fronça légèrement les sourcils tout en se concentrant d’avantage pour maintenir le lien mental qui semblait s’être distendu maintenant que la créature ailée se trouvait dans les airs.

Il s’agit d’une grotte sur le flanc Sud de la montagne à environ un ou deux kilomètres de là. L’entrée est partiellement cachée par des buissons broussailleux et un petit bois se trouve à l’Est de l’endroit… Attends…

S’étant complètement embrouillée dans des explications confuses, la vagabonde se sentit un peu stupide sur le coup. Elle se rappela soudain d’avoir reçu dans sa conscience des images nettes de la part de la dragonne quelques instants plus tôt et s’en voulu de ne pas y avoir songé avant d’essayer de décrire un itinéraire. N’étant pas très confiante quant au procédé, Freya ferma les yeux et tenta de se remémorer le chemin qu’elle avait fait de son abri jusqu’au lac en envoyant chaque détail, chaque dénivelé passé à la dragonne. Le tout était encore un peu désordonné mais elle était persuadée d’avoir réussi à montrer précisément le lieu.

Pardonne mon incompétence, c’est la première fois que je m’essaie à ce genre d’exercice. Mais je crois t’avoir donné une bonne idée de l’endroit où je vis pour le moment. Tu y seras en un rien de temps. Je te suis de près.

La créature ailée s’éleva un peu plus dans les airs et Freya sut qu’elle l’avait compris. Elle s’élança vers sa jument, qui attendait encore un peu nerveuse à une centaine de pas. Lorsque la cavalière s’approcha d’elle, cette dernière se tint en retrait et la regarda de ce qu’il semblait être un œil de reproche, comme pour lui signifier un certain mécontentement. Freya sourit et finit par attraper les rênes qui pendaient d’un côté d’Ellara.

Je sais ma belle tu as peur de cette dragonne et tu as raison, elle pourrait nous dévorer si l’envie lui en prenait. Ca serait une bête mort… Mais il y a un blessé dans l’histoire tu comprends ? Il pourrait mourir si je ne fais rien. Maintenant que j’ai connaissance de son état, je serai coupable de ne pas agir… Je suis fatiguée de voir des gens perdre la vie.

Tout en parlant d’une voix douce, elle détachait les cinq outres que transportait la jument. Puis elle alla les remplir une à une dans le lac en scrutant les horizons. Si quelqu’un les avait observées, elle l’aurait su, elle l’aurait senti… La cavalière revint vers Ellara prestement, fixa les contenants à son flanc et se remit en selle. C’était incroyable comme tout avait basculé en si peu de temps. Jamais elle ne se serait attendu à croiser la route d’un dragon et à se retrouver partiellement responsable d’une vie.

En route !

Elle lança sa jument au galop de manière à rentrer le plus vite possible. La dragonne devait être arrivée depuis quelques minutes déjà. Elle devait se dépêcher. La route lui sembla bien plus longue qu’à l’aller mais déjà, elle voyait se profiler devant elle le flanc de la montagne. Lorsqu’elle arriva à faible distance de son refuge, elle descendit de cheval. Ellara semblant nerveuse, Freya était persuadée que la créature protectrice était déjà là. Cependant elle avait dû prendre ses précautions pour se cacher car la vagabonde ne la voyait pas. Le lien mental étant rompu et n’ayant aucune idée de comment le rétablir, elle parla d’une voix claire.

Me voilà Ecailles Brillantes. Je suis désolée d’avoir tardé mais je devais récupérer l’eau du lac. Je vais en avoir besoin pour guérir ton ami.

Freya attendit que le dragon se montre et débarrassa la jument des outres, de son mor et de sa selle. Puis elle dégagea tant bien que mal l’entrée de la grotte.
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Gallia


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Guérisseuse, nous aideras-tu ?[pv Shyvaldanos-Freya Wolkfin] Vide

Gallia
Message Sujet: Re: Guérisseuse, nous aideras-tu ?[pv Shyvaldanos-Freya Wolkfin] | Mer 25 Mai 2016 - 17:55


La réponse confuse, perturba la dragonne et l'énerva un peu également.

Hmmm.. Laisses lui le temps, cette petite apprends !

Soudain, malgré le lien qui faiblissait par la distance que la dragonne avait mise en elle et la guérisseuse, elle reçut une flopée d'images.
Elle embrouilla la dragonne, car ces représentations étaient balancés sans soucis de logique et confus, mais malgré tout elle perçut l’itinéraire qu'elle devait prendre.
Gallia prit plus d'altitude et laissa ses fines membranes de peau se gonfler au contact du vent. Elle décida de prendre son temps, puisque dans tout les cas, l'humaine était sur son quadrupède, elle avait donc le temps de se laisser porter par le vent.

Le cœur de Shyvaldanos battait près du sien, c'était une relation étrange qu'elle nouait avec cette humain. Leurs deux cœurs si proches l'un de l'autre lui faisait penser à son jumeau dans l’œuf. Elle remarqua que le lien s'était rompu, la distance sans aucun doute.
Lorsqu'elle arriva près d'un bosquet touffu, ses yeux de chasseuse remarqua qu'elle était arrivée, elle fit donc plusieurs tours en descendant graduellement, de manière à descendre sans se blesser ni blesser le petit bipède qu'elle tenait contre elle.
La dragonne atterrit enfin, de manière plutôt douce, mais elle ne laissa pas pour autant Shyvaldanos a terre. Tout en le tenant, elle redressa la tête et flaira une quelconque odeur, qui aurait pu leur nuire. Les ailes toujours étendues, elle huma longuement puis finit par détecter l'odeur du cheval et de la jeune femme, signe qu'elle se rapprochait.
N'ayant détecté aucun danger, elle replia ses ailes et posa le voleur à terre.
Gallia étendit son esprit vers son protégée, pour lui envoyer des images rassurantes, et lui faire un court résumé. Ignorant si cela avait marché, des vibrations attirèrent son attention.

Elle serra les griffes dans la terre pour en savoir plus, des pas souples et agile! La guérisseuse !
La dragonne bleue regarda la Guérisseuse dégager l'entrée de la grotte, puis elle prit Shyvaldanos dans sa gueule, en faisant attention à ne pas trop serrer, pour le poser à l'intérieur de la grotte.
La caverne n'était pas assez grande pour que la volante puisse y rentre entièrement, elle posa donc le voleur, là où elle put.

En ressortant, la dragonne ressentait clairement un creux dans son ventre, et bien qu'elle fut tenté de manger le quadrupède. Elle se ravisa, songeant que c'était le seul moyen de locomotion de la jeune femme.
Elle s'assit, enroulant sa queue hérissée de piquants autour d'elle, et en regardant la jeune femme, et en humant l'air, les pupilles de la dragonne se rétractèrent. En pourléchant ses babines, le goût du sang revint dans sa bouche. En portant Shyvaldanos dans sa gueule, son sang avait coulé sur ses dents aiguisées Inconsciemment Gallia commença à grogner, son instinct sauvage reprenant peu à peu le contrôle.

Tandis qu'elle s'approchait des deux bipèdes, menaçante. Les cris de terreur de la jument, ramenèrent la dragonne à son comportement normal.
Il fallait qu'elle parte chasser, avant qu'elle ne se décidé à croquer les bipèdes, elle secoua la tête, mais ses pupilles restèrent fines, comme celle d'un chat en chasse.
Elle s'adressa à la guérisseuse:

-Il faut que j'aille manger, avant que mon instinct de dragon sauvage ne décide à ma place ! Mais je reviendrais pour Shyvaldanos ! Prends en soin !


Et sur ces paroles, la dragonne bondit avec une force étrange qu'elle même trouva étonnant. Et vola en direction de la forêt en chasse de quelques biches, ou autres animaux qui pourraient remplir son estomac presque vide.
De nouveau elle savoura un vol libre, un vol de dragon sauvage, laissant les deux humains à leurs affaires.
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Freya Wolfkin


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Freya Wolfkin
Message Sujet: Re: Guérisseuse, nous aideras-tu ?[pv Shyvaldanos-Freya Wolkfin] | Mer 25 Mai 2016 - 19:28


Laissant la dragonne déposer le garçon dans la grotte, Freya s’efforçait de calmer Ellara. La jument s’éloigna du petit attroupement avant de se stopper à une bonne distance en entendant le sifflement de sa maîtresse. Reportant son attention sur la créature céleste, la vagabonde remarqua que son comportement avait changé avant même d’entendre le sourd grognement qui émanait de sa gorge. Ses pupilles s’étaient rétractées et elle avançait, sauvage, menaçante vers les deux humains. D’instinct, Freya se plaça devant le jeune homme et porta la main à son épée en tentant de maîtriser l’effroi qu’elle sentait grandir dans ses entrailles, les hennissements d’Ellara résonnant à travers la sombre forêt. Mais avant qu’elle ait dégainé, l’attitude de la dragonne revint à la normale (ou du moins à un certain contrôle) à son grand soulagement.

-Il faut que j'aille manger, avant que mon instinct de dragon sauvage ne décide à ma place ! Mais je reviendrais pour Shyvaldanos ! Prends en soin !

C’est promis.

Freya lui adressa un salut de la tête respectueux et la regarda s’envoler. Suivant le trajet de la dragonne des yeux jusqu’à ce qu’elle eut disparu, la jeune femme fut ramenée au moment présent par un renaclement de la jument. Son regard violet se posa sur le garçon roux. Ainsi Shyvaldalanos était son nom. Elle se demanda un bref instant s’il avait de la famille et comment il s’était mis dans une situation si dangereuse qu’elle pouvait lui coûter la vie. Elle entra à son tour dans la grotte qui était assez spacieuse pour deux personnes et posa les affaires de la jument et l’eau dans un coin avant de tirer doucement l’étranger vers la couche de fortune qu’elle s’était arrangée avec les peaux de daims qu’elle avait chassés.

Elle se dépêcha d’allumer un feu dans le coin opposé et mit de l’eau à bouillir dans une petite marmite en fonte qu’elle avait réussi à troquer lors de son précédent voyage à Teirm. Puis la vagabonde sans foyer avisa la sacoche dans laquelle elle gardait ses plantes médicinales au cas  où malheur lui arriverait. Elle avait fait des stocks conséquents, ne s’étant encore jamais blessée sérieusement.

*Bon voyons... Je vais devoir lui préparer des cataplasmes afin d’éviter l’infection et de favoriser la cicatrisation. Il me faut donc… Du plantain, quelques feuilles de millepertuis… Ah et de l’usnée pour sa tête !*


Elle écrasa quelques plantes et les jeta dans le fond d’eau qu’elle avait fait chauffer quelques instants auparavant et remua le tout de sorte à obtenir une pâte épaisse et grossière. Le procédé mit quelques minutes durant lesquelles Freya observait le rouquin avec une nervosité contrôlée. Il ne s’était pas réveillé, n’avait pas grogné ou déliré, c’est à peine si elle l’entendait respirer. Tandis qu’elle laissait la pâte reposer et refroidir, elle se dirigea vers Shyvaldalanos avec une outre d’eau et du lichen sauvage. Se posant à ses côtés, la guérisseuse novice écarta quelques mèches de cheveux du jeune homme qui était maintenant son patient afin de dégager la plaie qu’elle nettoya minutieusement avec l’eau et l’usnée. Avisant la blessure, elle se rendit compte qu’elle n’avait d’autre choix que de la recoudre. Profitant de l’état d’inconscience du rouquin, elle se mit à la tâche et ainsi quelques minutes plus tard, elle contemplait fière d’elle le résultat. Dire qu’elle était nulle en reprisage de vêtements ! En tout cas elle faisait des miracles sur les blessures. Elle banda la tête de Shyvaldalanos avec un linge préalablement nettoyé et alla chercher la pâte médicinale qu’elle étala de ses doigts experts sur chaque coupure avant de les recouvrir.

Ils ne t’ont pas loupé… souffla-t-elle.

Freya effleura le visage du garçon de ses doigts fins. Il n’avait que quelques égratignures sans importance sur la face. Elle resta quelques instants à l’observer, silencieuse. Puis elle entreprit de ressembler les affaires de l’inconnu à ses côtés. Elle remarqua soudain une étoffe colorée qui avait échappé à son regard jusque là. Pourtant elle était visible cette étoffe… Freya fronça les sourcils et la pris entre ses doigts. Une sensation étrange la parcourait et elle n’avait aucune idée de ce qui la provoquait. Ce morceau de tissu était bizarre… Qu’est-ce qu’il était vraiment ? Elle la déposa en évidence, sur les vêtements du garçon de manière à ce que celui-ci pose les yeux dessus au moment de son réveil.

La vagabonde sorti quelques instants prendre l’air. La nuit était tombée. Ellara désormais calme broutait non loin. L’estomac de Freya se mit à gronder. Il était vrai qu’elle avait négligé de se nourrir pendant qu’elle s’occupait de Shyvaldalanos. Aussi rentra-t-elle dans son abri et prépara un des lapins qu’elle avait tué dans la journée. Tout en mangeant, elle surveillait le rouquin d’un œil professionnel mais méfiant. Elle ne savait pas à qui elle venait de sauver la vie… Sentant la fatigue la gagner, elle se coucha face à l’inconnu dans le coin opposé du sien et tomba dans un sommeil très léger, un sommeil de chat.
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Shyvaldalanos


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Shyvaldalanos
Message Sujet: Re: Guérisseuse, nous aideras-tu ?[pv Shyvaldanos-Freya Wolkfin] | Mer 25 Mai 2016 - 21:48







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Guérisseuse, nous aideras-tu? Feat Gallia & Freya Wolfkin

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Au moment même où les puissantes griffes de la dragonne bleue avaient touché sa peau, Shyvaldalanos s'était écroulé comme une poupée de chiffons. D'un coup son esprit avait lâché prise et il s'était retrouvé dans le noir le plus complet.
Il ne sentait rien, ne pensait à rien, se contentait de flotter dans le vide du néant de son esprit. Puis elles étaient venues. Des créations de son esprit fatigué, intangibles changeantes, impossibles à décrire si ce n'est en émotions et en couleur. Elles tourbillonnaient autour de sa conscience un moment avant de se dissoudre aussi vite qu'elles étaient venues, disparaissant dans les limbes en laissant sur leur passage d'étranges traces de couleur. Le temps ici n'avait aucune valeur et leur ballet sembla durer une éternité pour l'esprit embrumé du brigand. Lui restait passif. Il ne bougeait pas, ne pensait pas, remarquait à peine leur va-et-vient, jusqu'à ce qu'une forme s'attarde un peu plus avant de l'engloutir tout entier.

Il se retrouva à la limite du Hadarac, dans une chaumière aux murs chauffés par le soleil. A côté de lui se trouvait un petit garçon d'à peine 6 ans au poil roux. Pas besoin d'être devin pour qu'il se reconnaisse lui-même et identifie la maison de son enfance, construite par le Fremen et qui était passée durant les années de cabane de fortune à belle bâtisse isolée. Peu à peu son imagination consolidait les bribes de son souvenir fugace, ajoutant un à un les défauts de la bâtisse avec lesquels il avait vécu les premières années de sa vie. Là se fissurait un mur. Là encore courait un rat. Mais quand il fit mine de s'intéresser de trop près aux éléments du décor, tout se mit à tourner autour de lui dans un brouillard onirique et effrayant qui le happa et fit s'effacer la scène.
Shyvaldalanos refit surface presque instantanément quelques années plus tard, toujours près du jeune garçon, de dos, assis sur les genoux d'un homme d'une belle carrure au sourire indulgent. Il sentit une vague de ressentiment le traverser des pieds à la tête au souvenir de cet être malmené toute sa vie mais qui avait su lui apprendre à aimer vivre libre. Le Fremen bougeait les lèvres sans se départir de son sourire, mais le jeune voleur inconscient n'arrivait pas à déchiffrer ce qu'il disait. Les épaules du petit rouquin tressautaient de rire, il devait être en train de raconter une des légendes de son peuple, qui parlait d'un lézard serviteur d'un crapaud et qui tombait dans un pot de crème. Le conte était le préféré du gamin et ses souvenirs, à cette pensée, réunir par bribes chantantes l'histoire complète. Les mots étaient épars, mais l'idée suivait le fil conducteur sans aucun doute.
Le voleur se laissa porter par se souvenir agréable et laissa dériver son esprit. Il sentit alors un poids formidable alourdir sa taille et y passa les mains pour s'en débarasser, sans même baisser les yeux.




Gallia la dragonne azurée venait de reprendre le voleur inerte pour le ramener dans l'abri de la chasseresse guérisseuse.




Distrait par ce poids soudain, il perdit le fil de son souvenir et la voix qui murmurait le vieux conte avait changé de registre. Elle enchaînait désormais des mots sans queue ni tête, sur le ton du vent du désert.

*... Uru... Maison... Chaîne... Chenille... Feuille... Forêt... Epée... Bleue.*

Tout de suite elle s'arrêta et une tête de dragon surgit dans son esprit, féroce, attaquant l'air et fonçant vers lui. Son esprit paniqua mais ne bougea pas, attendant le choc... Qui ne vint pas. L'étrange apparition se désagrégea dans les limbes.

*Bleue. Elle est... Dragon bleue. Elle est bleue. Elle est bleue. Elle est bleue. Elle est bleue. Elle est bleue. La forêt. Crête. Sécurité.*

Le murmure poursuivit sa litanie alors que le voleur se sentait étrangement aspiré dans un tourbillon de chaleur doucement grisé. Il était perdu mais rassuré en même temps, c'était un sentiment bizarre. Il eut peur soudainement. Il ne comprenait pas.
Une épée lui mordit les côtes avant de se désagréger et une multitude de petits crocs se fichèrent dans son corps, arrachant tour à tour des bouts de chair avant de revenir à la charge.
Il voulait hurler mais sa bouche restait fermée et il continuait à tourner... Tourner... Tourner... Et les douleurs qui n'en finissaient pas[.



La dragonne le tenait délicatement entre ses crocs avant de le déposer doucement sur la roche.



Le tourbillon continuait irrésistiblement, l'amenant toujours plus profondément dans son inconscient. Il s'arrêta au coeur d'une ville et l'esprit de Shyvaldalanos se mit à courir, terrorisé par ce qui s'élançait derrière lui à grand renfort de grognements étranges. Il devait échapper à ce monstre agressif qui lui courait après, prêt à lui sauter à la gorge.
Sa course endiablée semblait ne jamais vouloir s'arrêter. Le voleur passait de souvenir en souvenir comme un bourdon fou, en quête d'un sanctuaire où se reposer. Il visita un par un de nombreux lieu où il avait été dans sa courte vie d'humain, mais aucun ne semblait pouvoir retenir le monstre. Ce dernier finit par le rattraper et planta ses dents dans son crâne, une à une, lentement. Pointues comme une aiguille.
Le garçon resta un temps indéfini entre la gueule du monstre onirique qui mordillait de temps à autre sa peau. Peu à peu la douleur s'estompa et la créature disparut elle aussi, ne laissant place qu'à une sensation de chaleur réconfortante.




Apaisé par les remèdes et les soins, le voleur tomba dans un sommeil instable, dérangé.


De nouveau ce noir étrange, profond. Le corps du jeune homme frémit. Son organisme se battait pour venir à bout des blessures et la bataille féroce ne le laissait pas dormir tranquille. Il ouvrit les yeux, aveugle, encore endormi, focalisés sur le monde de ses rêves. Il aperçut l'étoffe qui lui souriait de ses dents couleur arc-en-ciel et grimaçait alternativement selon les reflets qui illuminaient le tissu soyeux. Il resta un instant le regard fixé dessus, avant que son esprit ne réintègre son corps dans une soudaine décharge de peur.


Shyvaldalanos eut un sursaut brutal et se débattit soudainement. Son esprit tournait à toute vitesse et il se recula brutalement avant de heurter le mur. Il voulait parler! Demander où quand quoi..! Mais sa gorge ne put émettre aucun son. Son regard filait à travers la grotte sans s'attarder sur un détail en particulier, totalement paniqué. Il aperçut la forme humaine à côté de lui, mais, encore dans la brume, il n'en fit pas grand cas et tenta soudainement de se lever pour partir de ce lieu inconnu qui devait grouiller désormais de Premiers Hommes! Son esprit n'arrivait pas à faire la part entre le déluge d'informations qui s'abattaient sur lui, la terre tournait, son corps ne répondait plus. Aussi vite qu'il s'était réveillé il retomba dans les vapes, une larme coulant sur sa joue. Il n'avait pas vu Gallia. Où était-elle allée..?




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Freya Wolfkin


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Freya Wolfkin
Message Sujet: Re: Guérisseuse, nous aideras-tu ?[pv Shyvaldanos-Freya Wolkfin] | Mer 25 Mai 2016 - 23:16


Freya fut brusquement tirée de son demi-sommeil par des bruissements agités face à elle. Elle ouvrit les yeux d’un coup et les posa sur Shyvaldalanos qui semblait en proie à des hallucinations. Il paraissait conscient mais ses gestes témoignaient d’un état de délire. Peut-être s’était-il éveillé quelques instants et qu’il se débattait contre une crise de panique, ne comprenant pas comment il était arrivé là et se croyant en danger. Après ce qu’il avait vécu, on ne pouvait pas le blâmer. La jeune femme fronça les sourcils et sauta sur pieds si vite que la tête lui tourna. Elle devait l’empêcher de trop bouger pour ne pas qu’il rouvre ses blessures toutes fraîches. Le temps de se précipiter vers lui, il était déjà retombé sur sa couchette.

Freya le tourna sur le dos et se rendit compte qu’il avait de nouveau perdu connaissance. Elle inspecta alors les coupures qui lui balafraient le torse et les jambes, et ajusta les cataplasmes qui avaient glissé. En fixant son regard sur le visage du garçon, elle aperçut la trace d’une larme sur l’une de ses joues. Une expression navrée passa sur ses lèvres et elle le contempla en faisant la moue. Dans quoi s’était-elle embarquée en acceptant de le soigner ? Elle n’avait certes pas eu beaucoup le choix mais après tout elle ne connaissait rien de lui, de son passé, de ses projets. La vagabonde ne se sentait pas menacé par le rouquin puisque dans cet état, il ne pourrait rien tenter contre elle. A vrai dire, même en pleine forme, Freya pensait pouvoir prendre le dessus sur lui. Elle avait des connaissances solides en matière de combat. Elle s’était entraînée longtemps avec son père et même aujourd’hui, elle continuait ses entraînements, de manière moins efficace certes mais elle gardait une bonne forme physique. En revanche, elle se mettait en danger en abritant un fugitif dont les Premiers Hommes voulaient la peau pour une raison obscure. Son attention se reporta sur l’étoffe. Se pourrait-il qu’elle soit la cause de tout ça ? Que l’étrange sensation que la chasseresse avait eu en la tenant dans ses mains était en fait de nature magique ? Freya chassa ces idées en frissonnant. Lorsque le garçon irait mieux, elle lui poserait ses questions et il n’aurait d’autre choix que d’y répondre.

Elle se releva et alla s’adosser contre le mur rugueux de la grotte, face à l’étranger pour pouvoir garder un œil sur lui. Ne pouvant retrouver le sommeil, elle avisa le tas de petit bois qu’elle avait ramassé dans la journée et entreprit de tailler des flèches. On n’en avait jamais assez. L’état de vulnérabilité dans lequel se trouvait le rouquin la ramenait à une période bien sombre de sa vie. La jeune femme effleura machinalement la cicatrice qui lui barrait la joue droite et continua sa besogne. Soudain, elle se mit à fredonner une mélodie douce et sans parole. C’était une berceuse que lui chantonnait sa mère lorsqu’elle était enfant et que le noir de la nuit l’effrayait. Peut-être que cela allait apaiser les angoisses du rouquin blessé si le son lui parvenait dans les brumes de son semi coma. Ou peut-être pas. Freya ricana et haussa les épaules en continuant de chanter.

********

Elle ouvrit un œil, puis l’autre et se releva précipitamment. Le feu s’était éteint depuis des heures, la chasseresse s’étant endormie. Elle jeta un coup d’œil dehors en grommelant et s’aperçu qu’il faisait jour. Une belle matinée semblait s’annoncer, le soleil brillait et le vent ne soufflait pas trop fort pour une fois. C’était rare dans ce coin.
La vagabonde était de bonne humeur. Elle se dirigea vers Shyvaldalanos et  retira les anciens cataplasmes pour nettoyer les plaies et en appliquer de nouveaux. Il ne s’était pas réveillé. Freya se demanda combien de temps cela allait durer. La dragonne avait promis de revenir pour lui mais quand ? La jeune humaine ne voulait pas trop s’attarder mais elle ne pouvait se résoudre à l’abandonner. Il avait encore besoin de soins.

Elle sorti de la grotte et alla caresser Ellara qui semblait bien moins nerveuse. Freya eu un petit rire.

Tu as passé une bonne nuit je parie, grosse trouillarde !

Elle sourit en grattant l’encolure de sa jument puis s’évertua pendant les longues minutes qui suivirent à ramasser des baies et cueillir les rares champignons qui n’étaient pas vénéneux de la forêt. Puis elle rentra dans la grotte et prépara un bon petit déjeuner, estimant qu’elle l’avait amplement mérité en jouant les gardes-malade.
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Shyvaldalanos


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Shyvaldalanos
Message Sujet: Re: Guérisseuse, nous aideras-tu ?[pv Shyvaldanos-Freya Wolkfin] | Jeu 26 Mai 2016 - 19:22







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Un rayon de lumière changeant caressa les paupières de l’humain endormi. Fenêtre vive dans le noir. Les yeux verts bougèrent un peu en-dessous, annonciateurs d’un réveil proche.
L’anxiété envahissait déjà peu à peu le voleur avant même qu’il n’ait ouvert ses paupières. Qu’est-ce qui s’était passé ? Que lui était-il arrivé ? Il ouvrit les yeux, fixa le plafond de la grotte et tenta lentement de remettre un peu d’ordre dans ses souvenirs épars.
Tout d’abord il avait dérobé l’étoffe. Très bien. Il faudrait la ramener à son commanditaire, le plus rapidement possible. Les gens avaient tendance à mourir un peu trop vite à son goût en ces temps troubles et s’il voulait son argent il devait le faire avant que cette personne ne décède.
Ce qui l’amenait au problème des Premiers Hommes. Foutus barbares. Une vague de peur le traversa en repensant à ses agresseurs. Etaient-ils toujours sur ses traces ou avaient-ils abandonné la traque ? Il espérait de tout son cœur que ces derniers avaient compris la leçon et renoncent à le poursuivre au vu des nombreux cadavres qui commençaient à s’amonceler sur son chemin. D’habitude le brigand ne tuait pas. Il n’y était tout simplement pas habitué et respecté la vie. D’ailleurs, ses missions se limitaient en général à de l’infiltration, de l’espionnage ou, plus souvent, du vol. Mais très rarement des assassinats. Oh bien sûr, il savait se battre ! Et tuer quand la situation l’exigeait ! Pourtant, il faisait définitivement partie de ces gens qui préfèrent trouver des solutions pacifiques avant de lancer le combat. Pas de sauvagerie.

*GALLIA !*

Où était passé la dragonne céruléenne? Qu’était-il advenu d’elle ? Il n’avait pas pu se traîner ici et il se rappela en un éclair qu’elle ne l’avait pas tué malgré sa supplique. Son esprit reconstitua la scène, fragment par fragment. Comment la dragonne avait décollé, s’était ruée sur lui avant de…

*Par les rois oubliés ! J’ai volé à dos de dragon alors ?! *

La surprise lui fit écarquiller les yeux. Voler ! Sur un DRAGON ! Le rêve. Enfin… Il était dans les pommes, mais qu’est-ce que ça pouvait faire ? Il avait VOLE !
Il étouffa un ricanement. Comment une de ces créatures avait-elle pu accepter de venir le sauver, l’aider… Lui le bipède, voleur, rouquin dont la vie n’avait aucune valeur, même pour les autres membres de son espèce ?
La grotte lui fit remettre en question son raisonnement. Sans oublier les cataplasmes qui recouvraient sa peau. Il se redressa doucement pour éviter de tirer sur ses plaies en cicatrisation et ressentit un vif vertige tandis que son ventre émettait un grondement aussi sourd qu’insistant. Shyvaldalanos se demanda combien de temps était-il resté inconscient, mais d’après le bruit qu’il faisait et s’il n’avait rien avalé depuis son dernier repas, ça devait bien faire 4 jours qu’il n’avait pas mangé. Il mit son estomac de côté et s’observa sous toutes les coutures. Toutes ses plaies avaient été nettoyées et les pansements étaient encore frais. Du bout des doigts, il effleura le linge qui lui ceignait la tête avec une vilaine grimace. Le Premier Homme ne l’avait pas loupé décidément ! A l’avenir il ferait plus attention…
Un rapide regard autour de lui lui apprit que quelqu’un avait fait un feu dans la grotte, probablement la personne qui s’était occupé de lui. Ses vêtements et ses affaires avaient été déposés à ses côtés et l’étole trônait au-dessus d’eux.

*Et merde, il l’a vue. Bon… Au moins il me l’a pas volée, lui. C’est un bon signe ! Peut-être un ermite ? Où est-ce qu’il est en ce moment ?*

Il se tenta de se lever complètement, mais ses jambes ne répondirent pas à son appel et il resta cloué au sol, le cœur au bord des lèvres. Encore trop faible pour se lever apparemment… Le cambrioleur se demanda avec une soudaine inquiétude combien de temps il lui faudrait pour se remettre en route. Mais, sans crier gare, le sommeil le reprit alors qu’il se recouchait, souhaitant ardemment une guérison rapide.

***

Ce fut le bruit que faisait un humain qui le réveilla pour la seconde fois. Quelqu’un ouvrait dans la grotte ! D’abord méfiant et peu rassuré, il n’osa pas ouvrir les yeux. Mais le bon sens, si ce n’est une curiosité dévorante, lui commanda de le faire une bonne fois pour toute.
A première vue il pensa avoir affaire à un homme, enveloppé d’une longue cape. Il comprit sa méprise en apercevant le visage pâle et mince de la demoiselle, auréolée de sa crinière cuivrée. Il était un peu trop loin pour en observer plus, mais qu’importe.

*Pas d’ermite mais une guérisseuse. Aux doigts de fée, qui plus est !*


La douleur était toujours présente, mais au moins ses plaies avaient-elles été soignées et nettoyées. Il eut une vague pensée pour ses vêtements, posés à côté de lui, mais ne s’en fit pas pour ça. Il n’était pas du genre à se gêner pour si peu.
Le voleur s’assit, attendit un instant que le monde cesse de tourner autour de lui et se tourna vers la fille. Elle n’avait pas touché à l’étole et ne lui avait pas fait de mal. En outre, et malgré le fait qu’il ait regagné des forces, il ne se sentait pas encore assez en forme pour menacer ou tenir tête, même à une femme.

*Elle t’a soigné, fais pas le con. Dis merci et fais profil bas. Qui qu’elle soit.*

« Merci… »

Le son de sa voix le surprit lui-même. Ce n’était guère qu’un coassement. Mais l’intention y était et il lui adressa un sourire sincère.

« … Qui que tu sois. »






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Freya Wolfkin


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Message Sujet: Re: Guérisseuse, nous aideras-tu ?[pv Shyvaldanos-Freya Wolkfin] | Ven 27 Mai 2016 - 5:39


Occupée à savourer son petit-déjeuner, Freya ne prêta pas tout de suite attention aux bruits venant de la couchette du garçon. Ce n’est que quand il s’assit qu’elle cessa de mastiquer sa nourriture en se maudissant de n’avoir pas été plus attentive. Elle posa l’assiette en bois à ses côtés et observa l’individu, interdite et méfiante. D’où lui venait cette espèce de crainte d’ailleurs ? Elle n’avait rien à redouter d’un blessé dans cet état. Elle attribua ce sentiment au fait qu’elle ne vivait plus en société depuis quelques mois et que le contact humain lui était désormais plus rare. L’inconnu se tourna vers elle et la vagabonde put enfin détailler les expressions de son visage éveillé. Un sourire se dessina sur les lèvres de l’individu lorsqu’il essaya de parler et sa voix rauque résonna dans la grotte.

Merci… Qui que tu sois.

La jeune femme lui adressa un signe de tête poli et un sourire fugace illumina ses traits avant de disparaître. Elle s’avança vers le rouquin et planta ses yeux dans les siens afin de déterminer le statut de dilatation de ses pupille,s avant d’agiter un doigt face à son visage. Jugeant que les réponses aux stimuli étaient correctes, elle fut rassurée. La commotion qu’il avait subie n’était finalement pas aussi grave qu’elle en avait eu l’air. Freya recula et parla d’une voix claire.

Tu remercieras la dragonne qui t’accompagnait quand tu la reverras, c’est elle qui t’as mené à moi. Sans quoi tu aurais eu plus de difficultés à t’en remettre.

*Si toutefois tu t’en étais remis.*

Elle se leva, se dirigea vers sa petite marmite et mis de l’eau à bouillir, une nouvelle fois. Attrapant à la volée sa sacoche,  elle en sortit quelques brins de thym et des fleurs de pavot qu’elle laissa infuser tranquillement. Elle remarqua ainsi que ses réserves de plantes diminuaient doucement et qu’il lui faudrait refaire du stock. La voix de la guérisseuse retentit à nouveau dans le calme ambiant.

Ne t’en fais pas, elle a assuré qu’elle reviendrait pour toi. Mais elle n’a pas précisé quand. Tu seras sans doute sur pieds d’ici là.

Tout en parlant, elle s’affaira à rincer l’assiette en bois dans laquelle elle avait mangé et la remplit partiellement de quelques baies et du reste de champignons qu’elle avait préparé plus tôt et gardé dans un petit bol. La jeune chasseresse agrémenta le tout d’un bout de pain qu’elle avait acheté à Teirm mais dont la fraîcheur était discutable. Cela faisait en effet de longs jours qu’elle avait quitté la ville côtière pour continuer son périple. Freya avisa l’outre d’eau qu’elle avait vidée et la remplit de son infusion. Puis elle porta ses confections à l’étranger.

Avant tout tu devrais manger un peu pour reprendre des forces. Tu excuseras l’aspect rudimentaire de ce repas, je n’ai pas l’habitude d’avoir de la compagnie.


Elle lui tendit l’outre.

Et bois ça. Pour la douleur.

La vagabonde retourna dans son coin de la grotte pour laisser Shyvaldalanos manger en paix et rangea la pagaille qu’elle avait créée avec toutes ses préparations. Au moins elle avait réussi à garder l’étrange garçon en vie, ce qui l’amenait à penser avec soulagement qu’elle ne subirait pas de représailles de la part de la dragonne couleur azur. Cependant elle avait de nombreuses questions à lui poser afin de s’assurer qu’elle ne se mettait pas en danger en l’aidant. Bien sûr il était illusoire de penser ça puisqu’il avait été poursuivi par des Premiers Hommes avant d’être violemment attaqué mais bon, elle pouvait toujours rêver à sa tranquillité. Il devait désormais être activement recherché, et toute personne le cachant serait sans nul doute déclaré ennemi à abattre. Tout cela devait avoir un lien avec cette étoffe bizarre et criarde, elle en était presque sûre, mais restait à savoir lequel. Freya soupira en se relevant et épousseta son pantalon usé. Elle ne voulait pas brusquer le rouquin en l’assaillant de questionnements au risque de le braquer et décida donc d’attendre, de manière à lui laisser une chance de faire la conversation et de s’expliquer un minimum. Elle était consciente que rien ne la mettait à l’abri d’un mensonge de la part de son interlocuteur et qu’elle devrait être attentive.

La jeune femme se passa une main sur le visage et se retourna. Elle était tentée de partir en balade avec Ellara pour se vider la tête des soucis qui s’étaient accumulés ces dernières heures -elle avait même parlé d'un dragon comme s'il était banal d'en croiser un- mais elle ne voulait pas laisser Shyvaldalanos seul dans cette grotte. Qui sait s’il n’allait pas tenter quelque chose de stupide ? Comme s’efforcer de s’en aller malgré ses blessures par exemple. Elle ne pouvait pas prévoir les réactions de ce drôle de bonhomme qu’elle ne connaissait pas. Aussi préféra-t-elle attendre un peu en rangeant les flèches qu’elle avait taillées la veille.
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Shyvaldalanos


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Shyvaldalanos
Message Sujet: Re: Guérisseuse, nous aideras-tu ?[pv Shyvaldanos-Freya Wolkfin] | Ven 27 Mai 2016 - 19:02







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*Par les dieux oubliés ! Ces yeux !*

Le mouvement de recul qu’il n’avait pas su retenir était tout à fait involontaire. Quand il avait vu la jeune femme foncer vers lui d’un pas décidé, ses yeux aussi froids et colorés que la nuit, le visage figé, il avait eu peur. Durant un instant, la tentation de se saisir de son arme pour la faire reculer lui avait démangé les mains, mais sa raison lui ordonna de ne rien faire. Ce regard était effrayant ! Il s’était immédiatement senti glacé sur place et ça n’avait rien à voir avec  ce qu’il avait pu ressentir quand Gallia l’avait dévisagé avec cette attitude sauvage et meurtrière qui, même si elle n’avait duré qu’un instant, exsudait toute la soif de sang du monde.
Aussi paralysé qu’une statue, il l’avait vue agiter son doigt devant son nez sans plus broncher, se décontractant le plus possible pour ne pas qu’elle se vexe en pensant qu’il avait peur d’elle. Malgré lui il se sentait attiré par les yeux violets de la demoiselle et son regard ne pouvait s’empêcher de revenir sur eux par moment.

Tu remercieras la dragonne qui t’accompagnait quand tu la reverras, c’est elle qui t’as mené à moi. Sans quoi tu aurais eu plus de difficultés à t’en remettre.

Shyvaldalanos écarquilla les yeux à la nouvelle. Alors donc Gallia l’avait bien ramené… Et il avait volé ! Soudainement de bonne humeur, il regarda avec un grand sourire la fille s’agiter à droite à gauche dans sa caverne. Ses manières un peu brusques l’amenaient à se demander si elle ne vivait pas ici à temps plein, pour se cacher… Se cacher de quoi au juste ?
La dragonne n’était pas experte en comportements humains, à ce qu’il avait pu deviner. Elle l’avait probablement amené ici juste pour avoir la paix…

Ne t’en fais pas, elle a assuré qu’elle reviendrait pour toi. Mais elle n’a pas précisé quand. Tu seras sans doute sur pieds d’ici là.


Ah non, visiblement. Le voleur se demanda pourquoi une dragonne sauvage comme elle tenait tant à s’occuper d’un pauvre bipède stupide comme lui. Une vraie mère poule en somme ! Enfin… Tant qu’elle ne le forçait pas à rentrer dans une coquille pour se faire couver, ça lui allait !
Perdu dans ses pensées il sursauta quand la rouquine lui tendit une assiette en bois pleine de végétaux en tout genre. Nourriture un peu trop saine pour lui, il eut une vague pensée pour les bonbons restant dans ses poches… Mais il apprécia grandement le geste (et ses vêtements étaient un peu loin).

Avant tout tu devrais manger un peu pour reprendre des forces. Tu excuseras l’aspect rudimentaire de ce repas, je n’ai pas l’habitude d’avoir de la compagnie. Et bois ça. Pour la douleur.

Donc elle vivait bien en ermite. Enfin non ! ça ne voulait rien dire, lui-même ne voyageait presque jamais avec d’autres êtres. Ce qui ne l’empêchait pas d’apprécier la chaleur humaine d’une auberge de village le soir, après de longs jours de marche !

-Merci…

Il prit l’assiette comme on prend un chaton nouveau-né. Avec prudence et délicatesse, assez mal à l’aise, non sans avoir au préalable jeté un rapide coup d’œil pour repérer d’éventuels poisons parmi les végétaux.

*Imbécile. Elle t’a pris avec et t’a soigné, ça ne te suffit pas ? Elle aurait pu te tuer cent fois ! Aucun intérêt à le faire maintenant.*

Il goba une baie et une question germa dans son esprit… Et si.. ?

-Gallia… Hum… La dragonne t’a terrorisée à ce point pour que tu acceptes de s’occuper de son bipède, ou tu as juste un cœur gros comme le monde ?

Au final ça lui paraissait assez logique. Pour « gentille » que fut l’Azurée avec lui, elle manquait cruellement de tact et pouvait bien avoir menacé la fille pour qu’elle le soigne.

*J’espère qu’elle reviendra vite… Il faut absolument que je parte de cet endroit, le plus vite possible.*

Il mangea avec peu d’appétit, l’estomac serré et un peu nauséeux, mais le repas et l’infusion lui firent un bien fou. Une fois qu’il en eut terminé il s’étira comme un chat pour vérifier la douleur.
Cette dernière était toujours bien présente, à son grand dam, mais c’était sa tête qui le lançait le plus. Bref. Rien qui ne l’empêche de marcher. En théorie.

-Il faut vraiment que je la retrouve, elle ne t’a donné aucune indication sur l’endroit où elle se trouve ? D’autant plus que je ne veux pas abuser de ton hospitalité, surtout si elle t’a forcée à me prendre avec toi.

*Ouais… Enfin… Mollo mon gars. Ce n’est pas avec une pseudo-nuit de sommeil que tu vas te remettre à gambader comme une jouvencelle dans un champ de fleurs. Pfiou… Je ne suis même pas sûr de pouvoir me lever. Bon sang dans quel merdier je me suis foutu en acceptant ce contrat… Est-ce que cette fille a vu des Premiers Hommes dans la région ? Raaaaah je ne peux même pas le lui demander. Imagine qu’elle prenne peur ! Non. Tant pis.*


Il l’observa un instant, elle semblait indécise, fatiguée… Fâchée ? Le voleur frissonna en la voyant trier des flèches. Si elle décidait de l’attaquer, il ne pourrait pas faire grand-chose. Peut-être était-elle une chasseresse? ça expliquerait bien des choses…

*Bon… Il faut vraiment qu’elle ne me prenne pas pour une menace. J’ai un peu trop failli mourir ces derniers jours et apparemment ce n’est pas bon pour la santé. Sourire et gentillesse, garçon. Sourire et gentillesse.*

-Et qui es-tu, si ça ne te dérange pas ? J’aime bien connaître les gens qui me sauvent la vie.







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Message Sujet: Re: Guérisseuse, nous aideras-tu ?[pv Shyvaldanos-Freya Wolkfin] | Mar 31 Mai 2016 - 17:36


Freya rangeait ses affaires tout en gardant un œil sur Shyvaldalanos. Ainsi elle put remarquer la courte hésitation de ce dernier face à l’assiette qu’elle lui avait tendu. Elle trouva cette façon d’agir ridicule -à quoi lui profiterait la mort d’un inconnu, rencontré dans de pareilles circonstances ? - avant de se mettre à la place du garçon. Après tout, il se retrouvait dans un environnement étranger, avec une étrangère à ses côtés. Il devait être désorienté et la méfiance était bien humaine dans ce genre de situation. L’expression du visage de la jeune fille, jusque-là dure et fermée se radoucit un peu. Elle commençait même à concevoir le rétablissement du garçon comme une responsabilité personnelle. On le lui avait confié pour qu’il se remette de ses blessures et c’est précisément ce qu’elle comptait faire ; l’aider à guérir. Et puis elle devait bien avouer en son fort intérieur que d’avoir quelqu’un d’autre à qui parler qu’Ellara n’était pas déplaisant.

-Gallia… Hum… La dragonne t’a terrorisée à ce point pour que tu acceptes de s’occuper de son bipède, ou tu as juste un cœur gros comme le monde ?

Freya releva la tête. Gallia. C’était donc le nom de la magnifique créature qui avait croisé son chemin. Un sourire fin éclaira ses traits à la fin de la remarque du rouquin.

Son bipède ? Tu as une façon bien étrange de te décrire.
*Cela fait un peu animal de compagnie à vrai dire.*

Elle haussa les épaules et dégagea machinalement une mèche de cheveux qui lui tombait devant les yeux.

Disons que la manière dont elle m’a demandé de prendre soin de toi ne m’a pas vraiment laissé le choix.

La vagabonde se releva et s’approcha un peu plus de Shyvaldalanos. Elle avait montré des manières un peu rudes, il était temps de mettre son interlocuteur en confiance. D’après ce qu’elle avait pu comprendre, il ne resterait pas longtemps en sa compagnie. Ce qui, en y réfléchissant n’était peut-être pas si mal puisqu’elle n’avait aucune envie de ses faire transpercer par l’épée d’un Premier Hommes.

Mais je ne pense pas que j’aurais pu te laisser mourir si je t’avais trouvé moi-même. Tu sais ce qu’on dit, chassez le naturel…

Son regard s’assombrit. Avant la dure épreuve que lui avait imposée la vie en tuant son père et la moitié de son village dans l’attaque l’ayant rendu froide et individualiste, Freya était une jeune fille pleine de vie et de compassion. Elle chassa les idées noires de son esprit et sourit en voyant Shyvaldalanos finir son repas. Au moins elle était sûre que cela l’aiderait.

-Il faut vraiment que je la retrouve, elle ne t’a donné aucune indication sur l’endroit où elle se trouve ? D’autant plus que je ne veux pas abuser de ton hospitalité, surtout si elle t’a forcée à me prendre avec toi.

La chasseresse fronça les sourcils.

Non, elle a juste laissé entendre qu’elle devait chasser. Malgré le fait qu’elle semble s’être entichée de toi, c’est une dragonne sauvage. Son instinct a repris le dessus un moment pendant que tu étais inconscient. Elle aurait pu nous dévorer si elle ne s’était pas contrôlée au dernier moment.


Elle planta son regard dans celui du garçon.

Je ne sais pas quel lien étrange vous uni, mais tu devras patienter avant de la retrouver. Je ne te laisserais pas errer dans ces montagnes dans cet état, ça serait de la folie. Et puis elle sait où venir te chercher.

Freya retourna à ses affaires. Une fois qu’elle fut satisfaite du rangement, elle se tourna vers Shyvaldalanos dont la voix avait retentit de nouveau.

-Et qui es-tu, si ça ne te dérange pas ? J’aime bien connaître les gens qui me sauvent la vie.

Je m’appelle Freya. Et s’il y a bien une personne avec qui tu ne risques rien dans toute la Crête, c’est moi. Tant que tu ne fais aucune chose stupide pour me mettre en danger bien entendu.

Elle eut un petit rire.

Je connais ton nom Shyvaldalanos, c’est Gallia qui me l’a dit. Elle m’a aussi fait partagé ce qu’il t’était arrivé d’une manière étrange, par images mentales. Alors comme j’aime bien connaître les gens à qui je sauve la vie, je vais te laisser compléter ce que je sais déjà : tu es poursuivi par des Premiers Homme qui veulent ta peau, tu en as réchappé grâce à l’intervention de la dragonne mais tu dois être recherché encore plus activement après ce massacre. Pourquoi ?

La voix de Freya s’était faite plus brusque sans qu’elle le veuille vraiment. Mais les questions qu’elles se posaient sur ce garçon devaient trouver une réponse rapidement sinon elle ne serait jamais tranquille. L’avait-elle déjà été depuis qu’elle avait quitté son village sans un mot ? Gallia, Shyvaldalanos, ces deux êtres qui s’étaient présentés à elle par l’intermédiaire de l’autre…  Allaient-ils l’entraîner à sa perte ? C’étaient de bien macabres pensées qu’elle avait là. La jeune femme tenta de reprendre contenance et sourit légèrement avant de parler d’un ton d’excuses.

Pardonne-moi de mettre ainsi les pieds dans le plat. Mais j’aimerais comprendre la situation au plus vite. Tant que tu restes caché tu ne risques pas grand-chose mais…

De toutes façons il ne pouvait pas partir maintenant. Il était clair que mettre de la distance en ces montagnes et lui aurait été le moyen le plus rapide de se mettre en sécurité. Mais avant le retour de la dragonne, il était hors de question qu’il s’en aille. Il ne ferait pas trois pas sans s’écrouler. Et elle risquait elle aussi sa vie.
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Message Sujet: Re: Guérisseuse, nous aideras-tu ?[pv Shyvaldanos-Freya Wolkfin] | Mar 31 Mai 2016 - 23:41







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Guérisseuse, nous aideras-tu? Feat Gallia & Freya Wolfkin

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Son bipède ? Tu as une façon bien étrange de te décrire. Disons que la manière dont elle m’a demandé de prendre soin de toi ne m’a pas vraiment laissé le choix.
Si Shyvaldalanos n’avait pas eu la bouche pleine il aurait rit.


*Les dragons sont vraiment des créatures étranges ! Mais moins effrayantes qu’il ne m’avait laissé supposer… Enfin, bien sûr que Gallia est effrayante ! Elle a des crocs, des griffes, mange des Premiers Hommes pour son quatre heure et en redemande encore après… Franchement si on m’avait dit qu’un Volant se prendrait pour ma nounou et menacerait des vies pour ma pomme, je ne l’aurais pas cru. »

Du coin de l’œil il dévisagea la rouquine qui s’approchait de lui d’un pas un peu trop fluide et assuré pour le mettre très à l’aise. Non. Décidément, cette fille là n’était pas comme les paysannes qu’il avait plus l’habitude de croiser, ni comme ces femmes de l’armée qu’il prenait systématiquement soin d’éviter.

Mais je ne pense pas que j’aurais pu te laisser mourir si je t’avais trouvé moi-même. Tu sais ce qu’on dit, chassez le naturel…

Ces mots le firent légèrement tiquer. De un, il doutait qu’elle ait jamais pu le trouver. Et de deux… si par un miracle elle l’avait fait, il n’aurait plus été en vie. Pour une étoffe couverte de signes étranges. Une sueur froide lui hérissa le dos en pensant au bout de tissu chatoyant et à son pouvoir étrange attirant toutes les convoitises. Le plus vite il en serait débarrassé et le plus vite il retrouverait une sécurité… Ne serait-ce que précaire. Trop de gens avaient déjà perdu la vie à cause de l’artefact et il comptait bien tenir la sienne loin de ce sinistre panneau de chasse.
Enfin… Cette fille avait l’air de savoir ce qu’elle faisait de lui et le voleur se sentit légèrement plus détendu. Apparemment elle avait un passé plein de compassion… Passé persistant. Et ô combien douloureux, à en croire l’expression sombre que prit son visage (très joli au demeurant, malgré cette vilaine balafre qui lui tranchait la joue) lorsqu’elle évoqua cette période. Il mit l’info dans un coin de sa tête.

-elle a juste laissé entendre qu’elle devait chasser. Malgré le fait qu’elle semble s’être entichée de toi, c’est une dragonne sauvage. Son instinct a repris le dessus un moment pendant que tu étais inconscient. Elle aurait pu nous dévorer si elle ne s’était pas contrôlée au dernier moment. Je ne sais pas quel lien étrange vous uni, mais tu devras patienter avant de la retrouver. Je ne te laisserais pas errer dans ces montagnes dans cet état, ça serait de la folie. Et puis elle sait où venir te chercher.

Le voleur ne fut pas étonné par la révélation de la jeune fille, après tout Gallia avait bien failli lui sauter à la gorge peu après avoir fait preuve d’amicalité envers lui. Et elle restait sauvage malgré tout…

-Et qui es-tu, si ça ne te dérange pas ? J’aime bien connaître les gens qui me sauvent la vie.

Je m’appelle Freya. Et s’il y a bien une personne avec qui tu ne risques rien dans toute la Crête, c’est moi. Tant que tu ne fais aucune chose stupide pour me mettre en danger bien entendu.

-Freya hein… Tu as pris soin de moi. Si ça peut te rassurer, je suis pas du genre à mordre les rares mains tendues.

Son rire était sonnait joyeusement à ses oreilles et entendre ce bruit de clochettes enleva en partie un poids invisible qui pesait lourd sur ses épaules depuis le lancement de la mission. Il se prit vaguement à entrapercevoir une petite fenêtre de liberté entre les barreaux de la chasse à l’homme dont il était l’objet.

Je connais ton nom Shyvaldalanos, c’est Gallia qui me l’a dit.

Il s’apprêta à rétorquer quelque chose sur la langue un peu trop bien pendue de la dragonne, mais la suite le coupa net dans son élan et son regard se durcit presque instantanément.

Elle m’a aussi fait partagé ce qu’il t’était arrivé d’une manière étrange, par images mentales. Alors comme j’aime bien connaître les gens à qui je sauve la vie, je vais te laisser compléter ce que je sais déjà : tu es poursuivi par des Premiers Homme qui veulent ta peau, tu en as réchappé grâce à l’intervention de la dragonne mais tu dois être recherché encore plus activement après ce massacre. Pourquoi ?

Emeraude contre améthyste. Les couleurs de leurs regards soudain défiaient l’autre avec une intensité qui électrisait l’air. Méfiance contre… Quoi ? Curiosité ? Inquisition ? Il en voulut une demie seconde à Gallia pour en avoir dit autant sur son compte. Comment s’en sortir sans faire peur à cette fille ? Qui ne manquait pas de jugeotte en plus… Pour ne rien arranger, le voleur sentait une migraine particulièrement sévère sourdre ses tempes. Il se sentait fébrile, pris d’un accès de fièvre. Etait-ce la peur qui le rendait ainsi ?
A son grand soulagement, Freya adoucit ses traits et se mit à lui parler d’une voix plus douce. Lui se laissa partir en arrière pour mieux lutter contre le mal de tête qui perçait son crâne en deux avec l’efficacité d’une aiguille.

Pardonne-moi de mettre ainsi les pieds dans le plat. Mais j’aimerais comprendre la situation au plus vite. Tant que tu restes caché tu ne risques pas grand-chose mais…

La tension baissa d’un cran et le rouquin sourit de toutes ses dents. Il inspira un bon coup.

- Alors déjà… C’était pas un massacre. Enfin… Gallia en a croqué quelques uns oui. Mais j’ai dû en tuer quoi… Deux ?

Il frémit derechef. Tuer n’était vraiment pas son activité favorite. Mais pour dire la vérité, il doutait sérieusement qu’offrir des bonbons à un groupe de Premiers Hommes en colère soit une excellente solution. Il bannit ses scrupules. Quand il le fallait il le fallait.

- Et ensuite, ça vaut mieux pour toi si tu en sais le moins possible, crois-moi. Je repartirais immédiatement quand Gallia arrivera, guéri ou pas. Mais s’il te plaît, n’ait pas peur de moi. Je serais bien infoutu de te faire du mal, oui. Tu n’as pas à t’en faire.

*ça c’est clair. Je vais pas pouvoir me lever, elle a raison… La grande bleue a eu raison de ne pas me bouffer, elle serait tombée malade.*


L’idée lui tira un sourire rieur.

- Et puis si mes poursuivants continuent et me retrouvent… Je leur dirais que je t’ai menacée, que tu ne m’aides pas volontairement. Mais ils ne me retrouveront pas, Je crois que nous sommes trop loin maintenant. Et un dragon en vol ne doit pas vraiment laisser de traces à pister, hein ? Non, sois tranquille.


*Tu héberges juste un voleur et un puissant artefact, enfin.*


Il s’en voulait de ne pas lui dire pour son métier. Mais bon, elle l’aurait probablement considéré comme une menace ou avec mépris et ce n’était pas dans ses intentions.
Même couché il se sentait mal, bon sang. Il était vulnérable, loin de sa protectrice à écailles, juste protégé par… Quoi ? Une grotte ? Une fille ? Par les rois oubliés que c’était risible. Faible comme un faon nouveau né. Mais il fallait qu’il se tienne jusqu’à l’arrivée de la dragonne.

-Je sais que tu n’en sais pas assez pour être rassurée. Un type blessé qui se trimballe avec une dragonne sauvage, pourchassé par des Premiers Hommes, à ta place je l’aurais planté là et me serais barré en courant loin du « monstre plein de dents ».

Il maintint son grand sourire.

-Tu m’as l’air d’une personne bien singulière, Freya. Une chasseresse, guérisseuse, qui se balade libremnt près de la Crête malgré les combats? Tu m'impressionnes... Parle-moi un peu de toi… Et si tu y tiens vraiment malgré mes avertissements... Alors je t’en dirais plus. Tu as ma parole.





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Message Sujet: Re: Guérisseuse, nous aideras-tu ?[pv Shyvaldanos-Freya Wolkfin] | Mer 1 Juin 2016 - 10:19


Le visage de Shyvaldalanos semblait plus pâle que lorsqu’il venait de se réveiller. Freya fronça les sourcils pour la énième fois de la journée, se demandant s’il n’allait pas finir par s’évanouir. Il avait quand même de nombreux  traumatismes sur le corps. Néanmoins avant qu’elle n’ait fait un geste en sa direction, le garçon s’était mis à parler, calme et souriant. Cette faculté à changer son comportement du tout au tout impressionna quelque peu la jeune femme qui le regarda interdite et l’écouta attentivement. Peut-être allait-elle enfin comprendre ce qu’il avait fichu pour se retrouver là aujourd’hui. Mais son espoir fut de courte durée lorsqu’il lui assura que moins elle en savait, mieux elle se porterait. La vagabonde réprima un grognement de mauvaise humeur, sans l’interrompre toutefois car il était clair qu’il en avait des choses à dire. C’était d’ailleurs possiblement la raison pour laquelle elle l’avait soigné, outre les directives de la dragonne. Pour le contact humain, les discussions, la compagnie. Elle avait beau être un peu sauvage sur les bords, la solitude lui avait pesé quelquefois. Et écouter une voix autre que la sienne avait parfois du bon finalement.

Au moment où il lui assurait que si les Premiers Hommes débarquaient il tairait l’aide qu’elle lui avait volontairement apportée, Freya se retint de rétorquer qu’à son humble avis, cela ne suffirait pas à sauver sa peau. Cependant, elle ne voulait pas se montrer désagréable alors que le jeune homme partait d’un bon sentiment. Entre autre, elle fut rassurée d’apprendre  que la distance que Gallia avait mis entre les Premiers Hommes et eux était assez grande. Elle n’avait pas bien pu s’en rendre compte à travers les souvenirs qu’elle lui avait communiqués. Au moins ils mettraient un certain temps avant de se retrouver dans cette partie de la Crête, et même d’avantage le temps qu’ils se rendent compte de la perte de certains des leurs. La chasseresse se détendit. Elle adressa même un sourire à Shyvaldalanos.

-Je sais que tu n’en sais pas assez pour être rassurée. Un type blessé qui se trimballe avec une dragonne sauvage, pourchassé par des Premiers Hommes, à ta place je l’aurais planté là et me serais barré en courant loin du « monstre plein de dents ».

Eh bien heureusement pour moi que les rôles n’aient pas été inversés alors.

Freya s’adossa elle aussi contre la paroi de la grotte et ramena contre elle ses jambes qu’elle entoura de ses bras. Elle tourna légèrement la tête vers Shyvaldalanos pour le garder dans son champ de vision tout en songeant distraitement qu’elle devrait lui changer ses pansements dans quelques heures.

-Tu m’as l’air d’une personne bien singulière, Freya. Une chasseresse, guérisseuse, qui se balade librement près de la Crête malgré les combats? Tu m'impressionnes... Parle-moi un peu de toi… Et si tu y tiens vraiment malgré mes avertissements... Alors je t’en dirais plus. Tu as ma parole.

La jeune voyageuse se raidit et perdit son sourire avant de se ressaisir brusquement. Parler d’elle n’était pas chose qu’elle avait l’habitude de faire, ni qu’elle appréciait. Qu’est-ce qu’elle pourrait bien lui dire ? Elle n’était pas assez intime avec le garçon pour lui compter les différentes épreuves qu’elle avait traversées ni le pourquoi du comment elle s’était retrouvée à errer à travers l’Alagaësia alors même que rester chez elle était trop douloureux. Mais elle n’était pas obligée de lui raconter son histoire. L’ombre d’un sourire passa sur ses lèvres. Elle se sentait stupide d’avoir commencé à paniquer pour si peu. L’étrange rouquin voulait sûrement passer le temps. On ne pouvait pas dire qu’il y avait d’autre occupation dans cette grotte.

Oh tu sais, si on évite les brigands de grands chemins, l’endroit est plutôt calme. Personne n’ose s’y aventurer et pourtant les paysages sont grandioses.

Elle en avait dessiné quelques-uns et avait en outre de très beaux croquis dont elle était fière. Mais elle tut ce détail.

Que dire de moi ? Je ne suis qu’une fille venant du Nord qui s’est mis en tête de voir du pays il y a quelques mois. Je voyage ça-et-là et jusque maintenant, je n’avais encore jamais vu de dragon. J’ai été fascinée.
*En fait je n’avais pas vu grand-chose du monde.*

Chose à laquelle elle avait remédié en chevauchant sans relâche. Elle adressa un sourire au garçon.

Tu m’intrigues également Shyvaldalanos. Qu’est-ce que tu peux bien avoir de si terrible à cacher ?

Freya pris un air plus grave. Il s’était montré sympathique avec elle, par ruse ou par simple gentillesse, et elle ne pouvait le forcer à lui révéler ce qu’il s’efforçait de taire. Cependant, sa curiosité était piquée au plus haut point et il lui avait promis quelques réponses. C’était sans doute stupide et surtout indiscret de la part de la jeune fille de se mêler de quelque chose qui ne la regardait pas alors qu’elle aurait très bien pu ignorer le jeune homme jusqu’au retour de Gallia. Mais quelque chose la poussait à en savoir d’avantage. Elle avait presque la même sensation que lorsque son père lui comptait des aventures auxquelles elle rêvait les nuits suivantes. Ce souvenir la fit frémir et son cœur se serra. Elle n’en laissa rien paraître cependant.

Puisque nous en sommes amenés à nous côtoyer quelques temps autant faire plus amplement connaissance. Nous pourrions nous poser une ou deux questions à tour de rôle.

La vagabonde tendit le bras vers les affaires du garçon.

Tu as laissé entendre que tu étais disposé à m’en dire plus. Je n’ai pas pu m’empêcher de remarquer un drôle de bout de tissu dans tes affaires, quand je les ai prises pour te soigner. Ce n’est pas le genre d’étoffe dont sont faits tes vêtements et je ne sais à quoi elle peut te servir. Est-ce que tu étais poursuivi pour ça ?

*Ou est-ce que je fais complètement fausse route et que cette étoffe n’est qu’un vulgaire textile destiné à fabriquer des vêtements criards ?*


Songeant à la sensation qu’elle avait eu lorsqu’elle l’avait touché, elle laissa son regard se perdre dans le vague quelques instants. Puis elle reporta ses grands yeux violets sur le visage de son interlocuteur.

Quant à moi je suis disposée à t’aider à sortir un moment de cet endroit étouffant pour prendre l’air. Tu sembles en avoir besoin.

Freya retint un sourire amusé. Shyvaldalanos n’était certes pas au mieux de sa forme mais le confinement n’était pas non plus spécialement recommandé. Tant qu’elle le surveillait, il ne risquait pas de rouvrir ses blessures.
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Message Sujet: Re: Guérisseuse, nous aideras-tu ?[pv Shyvaldanos-Freya Wolkfin] | Dim 2 Oct 2016 - 19:46







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Guérisseuse, nous aideras-tu? Feat Gallia & Freya Wolfkin

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Oh tu sais, si on évite les brigands de grands chemins, l’endroit est plutôt calme. Personne n’ose s’y aventurer et pourtant les paysages sont grandioses.

*Bien sûr. Si on passe sous silence l’avancée de l’envahisseur, les combats contre les rebelles et tout le tintouin.*


Il ne connaissait ces combats que d’après certaines rumeurs assez inquiétantes qui l’avaient fortement incité à se préparer plus qu’à l’accoutumée pour le boulot qu’on lui avait proposé. Quant aux paysages, il les avait bien trouvés magnifique à son arrivée, mais avait appris à en détester le dénivelé autant que la multitude de roches aiguisées qui ne manquaient pas de rouler sous ses pieds pour donner l’alarme… Quand elles ne se glissaient pas dans ses bottes.
L’idée qu’une femme seule puisse s’aventurer comme ça dans la Crête le laissait perplexe. Des bandits suivaient de près l’avancée des Premiers Hommes et la chaîne de montagnes regorgeait de maquis inextricables qui attiraient bon nombre de rebelles. Etait-elle sûre d’elle au point de bien vouloir risquer sa vie, avait-elle un compagnon qui l’accompagnait ?
La peur brutale qu’il avait ressentie auparavant s’était dissipée et ne laissait place désormais qu’à une suspicion sourde qu’il camouflait sous son visage le plus avenant. Elle avait emportée avec elle cet accès de fébrilité soudaine et lui permettait désormais d’avoir l’esprit plus clair. De se poser des questions.


-Que dire de moi ? Je ne suis qu’une fille venant du Nord qui s’est mis en tête de voir du pays il y a quelques mois.


Il se recala correctement pendant qu’elle parlait et goba une baie qui avait roulé hors du bol. Ce n’était pas la première fille qu’il rencontrait et qui voulait partir à l’aventure. Certaines voulaient partir avec lui. Mais ces paysannes ne connaissaient rien à la vie du pays, leur vision se limitant aux abords du village, à la ferme du vieux Tom (il y avait toujours un vieux Tom dans ces coins paumés, sérieusement). Souvent il lui suffisait d’évoquer une ou deux histoires un peu crues pour les dégoûter et les convaincre de rester chez papa-maman. Que celle-ci se soit finalement lancée, ait trouvé un cheval et se balade (seule) aux abords de la Crête lui semblait tout aussi étonnant que suspect. De souvenir, lui-même n’était pas parti se perdre au Nord du continent et sillonnait de préférence le Sud et l’Ouest.


*Si ça se trouve les filles sont éduquées différemment là-bas. N’empêche, elle ne doit pas être très au fait des évènements si ça ne fait que quelques mois qu’elle bourlingue.*


-Je voyage ça-et-là et jusque maintenant, je n’avais encore jamais vu de dragon. J’ai été fascinée.


Il laissa échapper un éclat de rire en imaginant la tête qu’elle avait dû tirer en face de Gallia. Probablement la même que lui, d’ailleurs. La vanité de la dragonne avait dû être sacrément boostée en une journée ! Tant d’émotions chez ces deux humains…


-Tu m’étonnes ! Sacrée grosse bête, pas vrai ? Et encore… Je ne saurais pas dire qui des elfes ou des dragons sont les plus impressionnants ! Enfin… Sans vouloir vexer Gallia. Eux aussi ont cette aura d’exception, je t’assure. Tu verras de quoi je parle quand tu en croiseras un. Impossible de se tromper !


Le ton était amical, la discussion banale… Leur première rencontre avec un dragon pouvait servir au voleur à établir un rapprochement entre lui et elle. Susciter l’amitié pouvait éventuellement inciter la rouquine à cesser son interrogatoire, oublier les problèmes qu’il avait eu et continuer sur un thème bien moins personnel jusqu’à l’arrivée de l’Azurée. Maintenant qu’il commençait à penser un peu mieux il s’en voulait de ne pas avoir menti dès le début. Tout aurait été tellement plus simple ! Comme pour confirmer ses doutes, la rouquine poursuivit.


-Tu m’intrigues également Shyvaldalanos. Qu’est-ce que tu peux bien avoir de si terrible à cacher ?
-Ahaha je t’intrigue, hein ? Alors voyons voir… Pas d’oreilles pointues, pas de crocs longs comme des poignards… Pas d’ailes ! Un humain tout banal, je t’assure. A la rigueur remarquable pour sa capacité à s’attirer des emmerdes, mais on en a déjà parlé…
-Puisque nous en sommes amenés à nous côtoyer quelques temps autant faire plus amplement connaissance. Nous pourrions nous poser une ou deux questions à tour de rôle.



Le voleur y réfléchit deux secondes. Ça ne l’arrangeait pas. Mais ça lui laissait le temps de se trouver des réponses assez banales pour ne pas éveiller de soupçons quant à la nature de son contrat mais assez aventureuses pour justifier les risques qu’il avait vraisemblablement pris à en juger son état actuel… Et son arrivée à dos de dragon. Mentir à cette jeune femme qui l’avait maintenu en vie ne l’arrangeait pas, mais s’il voulait lui éviter des ennuis c’était absolument nécessaire.
Il acquiesça tout en gardant un visage ouvert et amical. Pour lui, ce jeu était un risque à prendre.


-Hmpf… D’accord, tu es curieuse. Mais ça se justifie je suppose ! Commence, je t’en prie.
-Tu as laissé entendre que tu étais disposé à m’en dire plus. Je n’ai pas pu m’empêcher de remarquer un drôle de bout de tissu dans tes affaires, quand je les ai prises pour te soigner. Ce n’est pas le genre d’étoffe dont sont faits tes vêtements et je ne sais à quoi elle peut te servir. Est-ce que tu étais poursuivi pour ça ?

-Ah oui… Elle est belle, pas vrai ?

*D’accord elle commence fort. Pense à un truc… Possible… Quelque chose que tu as déjà entendu quelque part… ça fera l’affaire !*



Le visage un peu plus grave, il se saisit de l’étoffe et la fit couler entre ses mains.


-Point pour toi, tu as vu juste. C’est à cause de ça qu’ils en avaient après moi. Et…


Il laissa s’échapper un gros soupir et lui sourit d’un air gêné.


-A vrai dire, maintenant que tu m’en parles, je me sens vraiment idiot de ne pas te l’avoir dit. Mais ça a vraiment une importance toute particulière pour moi alors… Désolé.


Son sourire se fit un brin plus triste alors qu’il repensait au garçon qui lui avait raconté son histoire. Une histoire qu’il se contentait de se réapproprier, maintenant qu’il en avait besoin.
Un doute se forma dans son esprit. Devait-il raconter tout ça maintenant ? Alors qu’il s’était appliqué à cacher la raison une première fois ? ça allait paraître louche…


-Je ne me sens pas vraiment encore prêt à remettre tout ça sur la table, pas tout de suite.


Son regard se perdit sur un détail lointain de la grotte comme s’il s’efforçait à penser à autre chose. Il tenait une histoire solide, possible puisque déjà vécue par quelqu’un et qui ferait probablement une merveilleuse épopée une fois la guerre finie.


-Euh… est-ce que ça te dérangerait de me…
- Quant à moi je suis disposée à t’aider à sortir un moment de cet endroit étouffant pour prendre l’air. Tu sembles en avoir besoin.
-J’allais te le demander ! Merci, ce serait gentil. Pardon pour ta maison, mais je commence sérieusement à étouffer là-dedans.



Après avoir soigneusement plié l'artefact, qu'il reposa en dessous de ses vêtements, il se saisit de sa tunique et la passa maladroitement, avec un luxe de précaution. Lui-même aurait probablement rit de ce spectacle s’il n’en était pas le protagoniste et pour l’instant il galérait sévèrement à passer la tête par l’encolure sans abîmer le bandage qui lui entourait le crâne. Après ce qui lui sembla une éternité, il finit par y parvenir et sa tête reparut, fronçant le nez. L’odeur de ses vêtements avait arrêté de le déranger depuis longtemps, mais cette fois venait s’ajouter à cet étrange mélange une odeur de sang qui lui déplaisait fort. De plus, le vêtement était troué. Mais il le couvrait décemment et le protègerait un moment contre la fraîcheur du jour nouveau. Après tout, il ne comptait pas y passer des lustres. Juste le temps d’échapper un peu à la caverne oppressante.
Il aurait voulu pouvoir se lever sans vaciller, seul, plus ou moins rétabli, mais il se rendit vite compte que ce serait impossible. Ses jambes étaient courbaturées au possible, ses blessures se tendaient au moindre mouvement et sa tête tournait comme une feuille prise dans une tempête. Le rouquin dut requérir l’aide de la jeune femme aux yeux violets pour se lever et, une fois que ce fut fait, se déplacer jusqu’à l’air libre.
Immédiatement le vent lui fit du bien. Adossé à la paroi rocheuse, il lâcha son piquet humain pour se tenir à une aspérité en attendant que le sifflement causé par la baisse de tension se calme et que sa vision s’ajuste.


-Merci, ma grande. Tu fais une excellente guérisseuse, tu sais ?

*Question rhétorique, elle doit probablement être au courant de ce talent, mon pauvre.*


Il se devait de revoir ses opinions sur la Crête… Le paysage était d’une beauté à couper souffle lorsque les montagnes étaient ainsi enrobées par le brouillard matinal. Il parcourut le paysage à la recherche d’un éventuel signe qui trahirait la présence de la dragonne bleue… Ou d’une patrouille lancée à sa recherche, mais il ne vit rien de suspect. Son regard se posa à nouveau sur son hôte à qui les rayons du soleil rendaient honneur.


-Du coup ? A moi de poser une question ? Hum… Etant donné que tu ne m’en as pas dit des masses sur toi, je n’ai que l’embarras du choix. Question simple alors : pourquoi quitter le nid pour partir à l’aventure comme ça ?


En dehors d’une tentative pour combler le silence, qui menaçait de devenir gênant, il était sincèrement curieux et ne la lâchait pas des yeux en attendant sa réponse.

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Freya Wolfkin


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Guérisseuse, nous aideras-tu ?[pv Shyvaldanos-Freya Wolkfin] Vide

Freya Wolfkin
Message Sujet: Re: Guérisseuse, nous aideras-tu ?[pv Shyvaldanos-Freya Wolkfin] | Lun 3 Oct 2016 - 12:31


La discussion engagée aurait pu sembler décontractée pour des oreilles non averties. Mais le ton léger qu’utilisait le jeune homme ne trompait personne. Freya n’était pas dupe et il ne l’était certainement pas non plus ; la conversation manquait de naturel. L’atmosphère était quelque peu tendue, chacun se jaugeant, se détournant, se dissimulant de l’autre par des mots habiles. La vagabonde posa la tête contre la paroi rocheuse de la grotte et tendit ses jambes devant elle, réprimant un ricanement ironique lorsque Shyvaldalanos lui assura qu’il était du genre à s’attirer des ennuis. Et puisqu’il était recherché et poursuivi par l’envahisseur qui avait pourtant réussi à prendre le contrôle du pays et ne semblait pas craindre l’opposition, elle ne pouvait que le croire. Lorsqu’il répondit à la question qu’elle venait de poser sur l’étoffe, elle se redressa toute ouïe. Mais l’espoir d’en apprendre plus sur la situation se dissipa bien vite. Il ne fit que confirmer ce qu’elle pensait déjà savoir, - c’est-à-dire que les Premiers Hommes en avaient après un vulgaire bout de chiffon bariolé - sans lui en dévoiler davantage. C’était ridicule ! La frustration se logea dans l’estomac de la jeune femme pour ne plus la quitter. Cependant, un léger voile de tristesse passa sur le visage de son interlocuteur et elle réussit à contenir la colère qu’elle parvenait avec peine à maîtriser. Elle ne savait pas pourquoi elle était d’une humeur si exécrable alors que Shyvaldalanos se montrait courtois et ne faisait que garder pour lui une histoire qui le regardait. Enfin, la menace d’un danger inconnu ne rendait pas la chose facile évidemment, mais elle aurait pu l’ignorer et prier pour que la dragonne azur revienne au plus vite. Et pourtant elle voulait en apprendre plus sur lui, comme pour partager un fardeau alors qu’elle en avait déjà elle-même de biens lourds à porter. Parce que si on exceptait les circonstances de leur rencontre, elle trouvait le rouquin plutôt sympathique. Un peu trop familier peut-être (pas étonnant qu’il se mette dans de sales draps), mais sympathique.

Disons que j’aurais aimé comprendre pourquoi les Premiers Hommes, un peuple qui n’a cessé d’étendre sa domination en Alagaësia jusqu’à la contrôler, se sentent menacés au point d’envoyer des guerriers à tes trousses. Pour ça.

La chasseresse désigna du menton l’étoffe. Elle se rappelait vaguement l’invasion des Premiers Hommes. Ils étaient arrivés par la mer, avaient pillé et massacré des villages, pris le contrôle des villes. Le patelin de Freya étant excentré et ne disposant d’aucun intérêt politique avait été laissé de côté. Seul le moment des moissons avait changé, où une partie des récoltes et richesses du village allaient aux Premiers Hommes. Le changement politique et la guerre qui en découlait était bien plus visible dans les villes, comme Freya avait pu le constater à Teirm. Voyager seule n’était pas toujours chose facile mais sans attache, elle était mieux à même de se protéger quitte à se cacher.

En tout cas, Shyvaldalanos ne voulait rien lui révéler. Résignée, elle songea qu’elle pourrait peut-être l’avoir à l’usure, tout en gardant dans un coin de sa tête qu’elle devait respecter sa vie privée. Après tout elle ne lui racontait pas sa vie non plus. La voix du rouquin tira Freya de ses pensées. Il avait manifesté son envie de prendre l’air et tentait tant bien que mal de s’habiller. La vagabonde le regarda d’un air indéchiffrable et se retint de rire devant le spectacle grotesque. Elle se demandait s’il ne valait pas mieux qu’elle aille l’aider quand la tête du garçon émergea enfin de la tunique. S’approchant alors doucement, elle passa précautionneusement les bras autour de lui et l’aida à se relever. La jeune femme se raidit au contact. Elle n’avait plus l’habitude de la chaleur d’une étreinte (même si on pouvait rêver mieux comme étreinte que celle d’un blessé qui tente de se relever). Elle le conduisit dehors et le laissa reprendre son souffle contre la paroi extérieure de la caverne.

-Merci, ma grande. Tu fais une excellente guérisseuse, tu sais ?

Ma grande ? Non mais vraiment, la confondait-il avec une bête de somme ? Le regard de Freya se fit dur. Mais tout en observant l’air frais et le soleil redonner un peu de couleur à Shyvaldalanos, elle se détendit et se planta devant lui les mains sur les hanches, un air de fierté feinte peint sur ses traits.

La meilleure du coin !

En riant, elle se dirigea vers Ellara qui avait levé la tête et regardait avec curiosité le rouquin. La voyageuse lui flatta l’encolure et se retourna vers le garçon.

Bien sûr, ce titre aurait plus de valeur si nous étions plusieurs guérisseurs à parcourir la Crête.

Elle sourit très légèrement, occupée à gratter la joue de la jument.

Et appelle-moi par mon prénom je te prie. Ca t’évitera de me donner des surnoms idiots.


Une fois dehors, le jeune homme ne perdit pas son temps et sa langue se délia rapidement.

-Du coup ? A moi de poser une question ? Hum… Etant donné que tu ne m’en as pas dit des masses sur toi, je n’ai que l’embarras du choix. Question simple alors : pourquoi quitter le nid pour partir à l’aventure comme ça ?

Aïe. Il y allait fort lui aussi. C’était de bonne guerre bien sûr, sans compter le fait que c’était une question banale. Freya soupira. Pourquoi avait-elle eu l’idée de ce jeu stupide ? Cela n’avait pas tardé à se retourner contre elle. Elle haussa les épaules sans croiser le regard de Shyvaldalanos et continua de caresser Ellara comme si de rien n’était.

Parce qu’il faut bien quitter le nid un jour tu ne crois pas ?

La jument toujours autant intriguée de voir l’humain debout et en vie s’en approcha avec prudence, accompagnée de Freya.

Et d’autant plus quand plus rien ne nous y retient.

Elle avait baissé un peu la voix sur ces dernières paroles qui n’étaient pas tout à fait vraies. Elle n’avait plus de famille, plus d’amis, mais elle il y avait encore Waen. Son confident, son allié. Ils n’avaient jamais été séparés plus de quelques jours durant leur enfance et pourtant elle l’avait abandonné avec si peu de remords… Sous le poids de la peine et de la culpabilité, Freya avait été égoïste et était partie sans un mot. Mais elle suffoquait dans ce village détruit et ils avaient tellement changés tous les deux. Elle savait qu’il n’aurait pas voulu partir. Il était fort, il savait faire face. La jeune fille elle, était seulement brisée. Et fatiguée. Alors elle avait accepté l’idée qu’il ne fasse plus partie que de son passé avec une facilité déconcertante. Il avait dû lui en vouloir, mais s’en était sans doute remis à l’heure qu’il était. Et c’était tout ce qu’elle lui souhaitait.

Son regard violet se posa à nouveau sur Shyvaldalanos. Il était la première personne avec qui la chasseresse avait échangé plus de dix mots depuis son départ. Elle recula la tête d’Ellara, trop curieuse, qui menaçait de le faire tomber et l’éloigna un peu, de manière à le laisser respirer.

Qu’est-ce que tu vas faire après tout ça ? Quand Gallia sera revenue pour toi… Où vas-tu aller ? Sais-tu où pouvoir te mettre en sûreté ?

Elle-même ne connaissait pas la destination de son prochain départ. Les itinéraires étaient mouvants. Elle avait encore plein de questions à poser à Shyvaldalanos, mais elle décida de lui laisser un peu de répit. Dans quelques heures, ses bandages auraient besoin d’être changés mais pour le moment, s’il parvenait à rester debout, son état n’était plus aussi préoccupant que la veille. Il lui fallait simplement se ménager un peu. Freya attendit la réponse sans le quitter du regard.Elle espérait pour lui qu’il savait ce qu’il faisait. Elle ne l’avait pas arraché aux griffes de la mort pour qu’il se jette dans la gueule du loup une seconde fois.
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Shyvaldalanos


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Shyvaldalanos
Message Sujet: Re: Guérisseuse, nous aideras-tu ?[pv Shyvaldanos-Freya Wolkfin] | Mer 7 Déc 2016 - 19:24


Le poil bien étrillé, bien nourrie et visiblement en bonne santé, la jument de la jeune femme faisait plaisir à voir. Si Freya prenait aussi soin d’elle qu’elle n’avait fait avec lui, ce constat ne l’étonnait guère et il eut une vague pensée pour le vieux canasson qu’il avait emmené avec lui au début de son entreprise… Et qui devait probablement se trouver toujours dans le camp des Premiers Hommes. Avec le contenu de ses fontes. Qu’il avait encore une fois perdu. Décidément, plus il vivait, plus il comprenait les enseignements de son maître, surtout celui où il lui conseillait de disperser son butin à divers endroits connus de lui seul. S’il n’avait pas respecté ces sages conseils, il se serait trouvé à cours d’argent depuis bien longtemps. Et de vêtements. Et de sucreries. L’enfer.
D’un geste détendu des épaules, la guérisseuse balaya sa question qui ne la touchait pas plus que ça visiblement. Dommage, ça le privait d’une bonne histoire.


-Parce qu’il faut bien quitter le nid un jour tu ne crois pas ?
-C’est sûr, oui. Je n’en connais pas des masses qui resteraient volontiers toute leur vie chez leurs parents.


Sauf certaines personnes très étranges à qui ce délicieux frisson d’aventure donnait des sueurs froides. Ledit frisson le couvrit de chair de poule (à moins que ce ne soit un coup de vent passager) mais la caresse d’un soleil plus si timide que ça le réchauffa bien vite. Il aurait volontiers pris une touffe d’herbe à terre pour la donner au cheval curieux qui s’approchait avec sa maîtresse, mais il ne voulait pas risquer pour l’instant de tirer trop fort sur ses blessures toutes neuves. Aussi lui tendit-il une main amicale mise bien à plat et caressa rapidement les doux naseaux du quadrupède.


Et d’autant plus quand plus rien ne nous y retient.


La phrase le fit tiquer et il tourna la tête vers la rouquine qui ne remarqua rien, plongée comme elle l’était dans ses pensées. Visiblement sa réponse ne tenait pas et elle gardait pour elle une histoire intéressante, faite très probablement d’autant d’amour que de drama.
Il observa un instant ces drôles de yeux violets perdus dans le vide et se dit que finalement il ne voulait pas forcément en apprendre plus. Des histoires de ce genre il y en avait plein. Encore plus depuis l’arrivée de ces foutus envahisseurs. Et le traumatisme qui en résultait pouvait facilement détruire quelqu’un si on appuyait trop fort dessus, il l’avait malheureusement déjà constaté. Les familles déconstruites, les amis séparés… Il en était presque content de n’avoir ni liens de sang ni amis durables. S’installer quelque part n’était pas dans ses cordes, les paysages étaient trop beaux et il restait tellement de merveilles culinaires à découvrir dans le monde… Pas question qu’il gâche sa vie cloué à un lieu qui pouvait très bien se faire raser en une journée par un groupe de pillards en colère.
Bouger c’était ne pas laisser de trace, ne pas s’attacher, s’occuper l’esprit et découvrir des choses. Les liens qu’il tissait étaient brefs et rapides à mettre en place. Certains s’étaient brisés et plusieurs avaient été très douloureux, mais le fait de devoir se déplacer l’avait grandement aider à accepter et dépasser ces pertes.


-Eeeh là ! Doucement ! Tu es en manque d’affection ou bien ?


Poussé par une jument un peu trop curieuse, il se sentit glisser du rocher contre lequel il se tenait et se raccrocha de justesse à une aspérité.


*Ben voilà que je suis philosophique. Il a dû taper vraiment très fort, ce gars !*


Visiblement, ce mouvement avait tiré Freya de son monde intérieur et elle éloigna de bonne grâce son cheval, lui permettant de se réinstaller convenablement.


Qu’est-ce que tu vas faire après tout ça ? Quand Gallia sera revenue pour toi… Où vas-tu aller ? Sais-tu où pouvoir te mettre en sûreté ?


Il lui jeta un regard vaguement agacé. Un peu trop curieuse à son goût cette fille. Il lui était très reconnaissant de le soigner et de l’avoir gardé en vie (ça c’était quand même vachement bien, il fallait pas se mentir), mais ses questions devenaient un peu trop privées… Et diablement pertinentes.
A part aller livrer l’artefact à l’enfoiré qui l’avait sous-payé, il n’avait aucun plan pour l’avenir. Sans compter qu’il lui faudrait encore au moins deux semaines de voyage pour arriver à destination et que voyager dans son état, sans cheval et sans moyen de se défendre sans tomber dans les pommes relevait du suicide. Peut-être pouvait-il attendre un peu dans un petit village de sa connaissance, mais il n’avait presque plus rien sur lui. Il allait devoir se débrouiller pour trouver une idée rapidement.


-Euh… A vrai dire… Je n’y ai jamais vraiment bien réfléchi. Je ne pensais pas revenir dans cet état…

*Ni avec un dragon. Et probablement pas vivant.*

-… Mais je dois retrouver quelqu’un dans une grande ville. Je trouverais bien un moyen d’y arriver, faut pas s’en faire.



Reprenant contenance, il lui sourit sans tout à fait réussir à paraître aussi assuré qu’il l’aurait voulu. Actuellement, il se trouvait plus ou moins dans une impasse et…
Un clignotement attira son regard et il se raidit d’un coup, croyant y voir une flèche en vol. Mais l’étrange lumière reprit de plus belle et il plissa les yeux pour y voir plus clair.


*Ce n’est pas une flèche… ET ce n’est pas un oiseau ! *


-C’est Gallia ! Elle est revenue !


Il quitta son soutien de roche dans son enthousiasme, captivé par la majesté du dragon en vol. Derrière elle, un second clignement se vit remarquer.


-Et… Un deuxième dragon.. ?


De moins en moins enthousiaste, il devina une petite silhouette sur le dos de la dragonne bleue et son esprit se mit à tourner à cent à l’heure. Pourquoi bon sang amenait-elle quelqu’un d’autre ?!
Il dut poser une main sur l’épaule de Freya pour rester debout tout en essayant de se reprendre en main. Qui que ce soit, la dragonne devait avoir son idée et elle ne devait pas être si mauvaise. Après tout, c’est elle qui avait déniché Freya pour qu’elle le soigne ! Un peu plus rassuré et heureux malgré tout de revoir l’énorme lézard volant, il se tourna gentiment vers son pilier humain et lui indiqua la caverne de la tête.


-Ils arrivent. Aide-moi à bouger de là pour leur laisser de la place pour atterrir, s’il-te-plaît. Visiblement elle a ramené des potes à elle. »


Dernière édition par Shyvaldalanos le Ven 9 Déc 2016 - 9:19, édité 1 fois
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Freya Wolfkin


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Freya Wolfkin
Message Sujet: Re: Guérisseuse, nous aideras-tu ?[pv Shyvaldanos-Freya Wolkfin] | Jeu 8 Déc 2016 - 12:55


Tout en retenant Ellara de renverser complètement Shyvaldalanos, Freya eu une moue amusée qu’elle cacha bien vite sous sa chevelure. La jument semblait apprécier le garçon ou du moins l’accepter auprès d’elle, ce qui était une chose rare mais plutôt bon signe. Après tout, les animaux ressentaient bien mieux la nature profonde de chacun que la plupart des humains. La vagabonde laissa son interlocuteur s’appuyer contre le rocher près duquel il se tenait sans le quitter des yeux, alerte au moindre signe de faiblesse qu’il pourrait montrer. Elle ne voulait surtout pas que son état s’aggrave après tout le mal qu’elle s’était donné. Après une brève hésitation et un malaise facilement palpable, il répondit à sa question. Freya fronça légèrement les sourcils. Et dire qu’elle avait essayé de détourner la conversation de l’étoffe pour en apprendre plus sur son possesseur, l’air de rien. Il fallait croire qu’elle n’avait pas été assez précautionneuse dans le choix de ses mots ni très discrète sur ses intentions, à en juger par l’expression du jeune homme. C’était d’ailleurs étrange. Elle n’était pas particulièrement douée pour faire la conversation certes (d’autant plus qu’elle avait passé la majeure partie de ces derniers mois seule), mais depuis quelques heures, il lui semblait qu’elle n’arrivait plus à réfléchir correctement. Une légère migraine commençait même à frapper à sa tempe, bien qu’elle s’efforçait de l’ignorer de toutes ses forces.

-Euh… A vrai dire… Je n’y ai jamais vraiment bien réfléchi. Je ne pensais pas revenir dans cet état… Mais je dois retrouver quelqu’un dans une grande ville. Je trouverais bien un moyen d’y arriver, faut pas s’en faire.

Freya releva la tête. Alors il n’était pas seul. C'était tout ce dont elle pouvait être certaine.

Bien. Néanmoins tu auras un peu de retard à ce rendez-vous, j’en ai bien peur.

La guérisseuse relâcha sa jument et l’envoya plus loin avec une petite claque sur le flanc. Ellara trotta gaiement et retourna vaquer à ses occupations de cheval, à savoir brouter l’herbe sèche et le lichen environnant. En se retournant, elle perçut un changement dans la posture et le regard de Shyvaldalanos. Alarmée, tous les nerfs tendus à craquer, elle fut à ses côtés en quelques enjambées souples et suivit son regard, prenant le temps de se maudire copieusement d’avoir laissé ses armes à l’intérieur de la grotte. Mais à quoi pensait-elle ? S’ils étaient attaqués maintenant, elle n’avait qu’un petit poignard dans une de ses bottes pour se protéger…

Prête à décamper au plus vite, quitte à laisser à contrecoeur des affaires derrière elle, Freya scruta le ciel puisque c’est de là que semblait venir la menace. Quelque chose brillait effectivement et de l’endroit où elle se tenait, la vagabonde n’arrivait pas à distinguer la source de se scintillement. Se pouvait-il qu’ils soient la cible de quelconque archer ? C’était quand même peu probable. Elle n’avait rien vu venir. Mais il fallait reconnaître qu’elle avait été plutôt distraite… Au fur et à mesure que ses pensées défilaient, le scintillement grossissait jusqu’à finalement émettre des reflets bleutés. Le visage soucieux de Freya se détendit un peu lorsqu’elle comprit que…

-C’est Gallia ! Elle est revenue !

Le rouquin laissa exploser sa joie. La guérisseuse elle-même se permit un sourire, se sentant quelque peu fière de pouvoir montrer à la dragonne sauvage qu’elle avait été digne de confiance. Mais quelque chose clochait. Un second point lumineux se fit apercevoir. Freya plissa les yeux.

-Et… Un deuxième dragon.. ?

… Il semblerait oui ….

La méfiance s’installa dans le creux de l’estomac de Freya. Elle ne comprenait pas pourquoi la dragonne bleue ramenait un compagnon. Peut-être avait-elle finalement changé d’avis et était revenue partager un bon repas avec un ami. La jeune fille sentit la main de Shyvaldalanos sur son épaule. Elle se rapprocha de lui pour le soutenir sans quitter le ciel de son regard violet perçant. Lui aussi devait être troublé par cette apparition incongrue. Freya crut même apercevoir de petits points sur le dos de chaque dragon.

*Bon reprend toi Freya, réfléchis. Gallia s’est mise en danger pour sauver Shyvaldalanos et il est indéniable qu’elle tient à sa vie. Par conséquent elle n’amènerait à lui que des personnes en qui elle aurait confiance.*


Essayant de se rassurer ainsi, elle se concentra ensuite sur les paroles de Shyvaldalanos qui avait dû en arriver à la même conclusion qu’elle.

-Ils arrivent. Aide-moi à bouger de là pour leur laisser de la place pour atterrir, s’il-te-plaît. Visiblement elle a ramené des potes à elle.

Bien sûr.

La guérisseuse passa une main autour de la taille du jeune homme et ajusta doucement  sa prise le temps de l’amener à l’intérieur de la caverne. Elle l’amena jusqu’à la couchette qu’elle lui avait préparé la veille et se dirigea d’un pas alerte vers ses affaires qu’elle empaqueta à la hâte. Une fois ses affaires minutieusement rangées, elle se munit de ses armes, accrochant son porte-épée autour de sa taille, son carquois sur une épaule et gardant son arc à la main. Elle se sentait l’esprit désagréablement embrouillé. Fraya se massa une tempe d’un geste rapide et retourna auprès du rouquin, essayant de justifier de l’excès de prudence dont elle faisait preuve.

Gallia a été bien plus rapide que je ne le pensais. Et je n’avais pas imaginé qu’elle rameuterait du monde.

Elle soupira.

Je ne sais pas si c’est très prudent. Un vol de dragon peut être une chose banale pour des habitués des montagnes, mais si vous êtes toujours pourchassés, le ciel est sans doute scruté en ce moment même par des Premiers Hommes. Et même s’ils sont encore loin, deux dragons volant dans une direction précise ne vont pas passer inaperçus.

La vagabonde pensa à Ellara en serrant les dents. Sa pauvre jument allait encore être dans un état de stress incroyable.

Enfin, j’espère me tromper. Je suppose que nous ne pouvons que nous en remettre à Gallia maintenant.

Freya se mit à la hauteur du garçon et prit son visage entre ses mains afin de plonger son regard dans le sien et de déterminer une seconde fois depuis le début de la journée si l’état de dilatation de ses pupilles trahissait un traumatisme plus important qu’elle n’aurait pas remarqué. Elle le relâcha sans brusquerie, se rendant compte que ce geste machinal pouvait être dérangeant.

Comment te sens-tu ? Nous ne pourrons pas rester dans les parages très longtemps j’en ai peur, il faudrait que tu sois d’attaque pour voyager le plus rapidement possible.

Mais avant qu’il n’ait eu le temps de répondre, un bruit sourd se fit entendre à l’extérieur de la grotte signalant l’atterrissage de la dragonne rapidement suivit par un second. Des bruits de sabots s’enfuyant furent alors audibles et Freya, bien que soulagée qu’Ellara ait pris de la distance sans être trop bruyante, se mit à prier qu’elle ne se soit pas enfuie trop loin. Elle resserra sa prise sur son arc par réflexe tout en sachant que si elle se fiait à Gallia, elle n’aurait pas besoin de s’en servir. En outre, la perspective d’échanger avec des inconnus ne la réjouissait guère.

*C’est parti…* pensa-t-elle avec appréhension.
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Gallia


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Guérisseuse, nous aideras-tu ?[pv Shyvaldanos-Freya Wolkfin] Vide

Gallia
Message Sujet: Re: Guérisseuse, nous aideras-tu ?[pv Shyvaldanos-Freya Wolkfin] | Jeu 8 Déc 2016 - 21:44


Sur le chemin la dragonne se demandait de plus en plus si elle n'avait pas fait une erreur, en faisant venir 3 individus dont elle connaissait que la "surface". Elle se rassurait en pensant qu'elle pourrait se défendre de son cousin émeraude mais, elle ne pourrait annihiler toutes les menaces. En apercevant la cachette de Freya, la dragonne amorça la descente un peu brutalement, elle sentit l'elfe glisser de son dos, aussitôt Gallia réduisit sa vitesse pour ne pas désarçonner sa cavalière.
La Volante failli oublier le loup quand elle se rapprocha du sol, elle cala l'animal contre son poitrail et atterrit plus ou moins doucement devant la caverne. Les ailes grandes ouvertes, elle posa Finwë sur le sol tendit qu'elle se coucha plus près du sol pour qu'Ellenwen puisse descendre, une fois l'elfe descendue, Viridieth atterrit près d'elle.
La dragonne alla la première vers la caverne, d'un pas autoritaire qu'il ne fallait pas contester sous peine d'être broyé sous ses pattes. Comme un chien elle passa sa tête dans le renfoncement de la grotte et aperçut Shyvaldanos couché mais conscient cette fois-ci, et Freya dans une posture assez défensive muni de ses armes, la dragonne lâcha un grognement de contentement et parla aux deux bipèdes:

*Salutations vous deux ! Content de te voir en vie Shyvaldanos Noran ! Tu peux te détendre Freya, ce sont des amis... Du moins je crois*

La dragonne retira son énorme tête de la caverne pour faire face aux nouveaux venus, d'une voix toujours mentale elle reprit un air plus renfrogné:

*Voici les bipèdes dont je vous parlais*


Maintenant qu'ils étaient arrivés, elle avait un doute, si tout cela était une manœuvre pour voler l'étoffe. La dragonne garda ses commentaires pour elle, mais elle ne laisserai pas approcher Viridieth ni Ariane, uniquement l'elfe pour l'instant. Elle s'assit comme un chat, sa queue hérissée de pointes blanchâtres barrant le passage.
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Ellenwen

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Guérisseuse, nous aideras-tu ?[pv Shyvaldanos-Freya Wolkfin] Vide

Ellenwen
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Message Sujet: Re: Guérisseuse, nous aideras-tu ?[pv Shyvaldanos-Freya Wolkfin] | Mer 21 Déc 2016 - 22:05


Ellenwen poussa un gémissement de soulagement en posant ses pieds au sol. Le trajet, quoique court, avait été une épreuve qui lui avait mis les nerfs à vif. Le vent avait été froid, piquant, et les pensées de son loup qui commentait le paysage sous ses pattes n'avaient rien fait pour la détendre. Ses cuisses étaient encore engourdies de s'être trop crispées, ses doigts blanchis par l'effort pour se maintenir assise sur ses écailles glissantes.

*Une elfe, avoir le vertige !*

Sa réponse se perdit dans un haut le coeur. Elle demeura quelques secondes, vacillante, puis se frotta énergiquement le visage. On avait besoin d'elle. Et vite si elle en jugeait les images qu'elle avait eu par la dragonne. Elle souffla, respira l'air frais et chassa sa peur. Emboîtant le pas à la dragonne, toujours aussi réticente, elle se fraya un chemin jusqu'à la caverne et s'arrêta à l'entrée, saluant les deux personnes présentes.


- Je me nomme Ellenwen et voici Finwë. Nous sommes venus en amis.

Elle s'avança avec précaution, montrant ses mains vides. Elle inspira une nouvelle fois lentement et soufflant, retrouvant des mécanismes longuement ancrés. Elle avait déclenché suffisamment de catastrophes pour savoir prendre les choses en main lorsqu'elle en sentait une sur le point d'émerger.

- Je suis désolée de vous brusquer mais j'ai cru comprendre que le temps pressait pour votre santé et votre sécurité.

Elle se tourna vers le jeune homme, allongé sur sa couche et le regarda franchement. Après tout, à courte échéance, c'était probablement sa vie et sa santé mentale qui se jouait, même si sa compagne avait pu être touchée dans une moindre mesure.

- Accepteriez-vous de me laisser voir l'artefact que vous avez trouvé ? S'il est bien ce que je pense, je crains qu'il ne nous faille nous en débarrasser au plus vite. Pourriez-vous me dire les symptômes de votre mal ?

Elle se tourna vers la jeune femme, figée dans une posture défensive, et lui sourit.

- Pourriez-vous également me décrire ce que vous avez observé ? Un avis extérieur est souvent aussi parlant que l'avis même du malade, ne croyez-vous pas ?
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Viridieth


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Guérisseuse, nous aideras-tu ?[pv Shyvaldanos-Freya Wolkfin] Vide

Viridieth
Message Sujet: Re: Guérisseuse, nous aideras-tu ?[pv Shyvaldanos-Freya Wolkfin] | Lun 26 Déc 2016 - 19:30


Désolé du retard, j'ai eu des partiels puis je me suis retrouvé en vacance dans un coin paumé et là impossible de poster ma réponse. (j'ai essayé au moins 10 fois pourtant.) :c





Aussitôt après le décollage de la dragonne, Viridieth s’était élancé à sa suite. Se projetant vers le ciel de quelques vigoureux coups d’ailes. Ariane encaissa la soudaine accélération avec bien plus de facilité que l’elfe sur le dos de Gallia. Cette dernière sembla n’apprécier que peu le trajet, se crispant fortement. La dragonnière comprenait, son premier vol l’avait elle aussi laissée passablement terrifié. Mais aussi exaltée. Et aujourd’hui elle ne s’en laissait toujours pas, la peur avait entièrement laissé place à l’excitation et à l’extase. L’ivresse de liberté dans l’immensité du ciel.

Viridieth suivait consciencieusement sa semblable. Se laissant glisser confortablement sur les courants créés par les coups d’ailes de sa cousine sauvage. Quand enfin Gallia entama sa descente, le dragon d’émeraude piqua à sa suite, apercevant une grotte près de leur point d’atterrissage. Viridieth atterrit avec un peu plus de délicatesse que la dragonne, gênée par la présence de Finwë entre ses serres.

Alors qu’Ellenwen retrouvait la terre ferme avec soulagement, Gallia se dirigea avec assurance vers l’entrée de la caverne y passant la tête, visiblement pour prévenir ses ‘’bipèdes’’ de leur arrivé. Ariane, elle, bondit du dos de son compagnon, se réceptionnant au sol avec souplesse. Elle avait hâte de voir de quoi il en retournai. Elle s’engagea à la suite d’Ellenwen pour entrer dans la grotte. Mais la dragonne sauvage ne l’entendait pas de cette oreille et s’installa devant l’entrée de la cachette. Formant un mur de muscles et d’écailles. Ariane se stoppa net devant Gallia, prenant une mine contrariée.

«-Sérieux ? Tu vas pas nous faire poireauter là tout du long quand même. »

La queue hérissée d’épines de la dragonne s’agitait doucement comme celle d’un chat. Comme un avertissement. La jeune femme n’en avait cure. Tout en marmonnant elle se penchait sur le côté. Tentant de voir ce qui se passait à l’intérieur de la caverne.

«-Allez, on peut même pas jeter un coup d’œil ? Promis je vais pas les mordre. »

Derrière elle, son compagnon exaspéré léchait avec application les écailles de ses pattes, souillées par la poussière récoltée au décollage et à l’atterrissage. Gardant tout de même un œil pointé sur sa dragonnière au cas où son comportement irritant déclencherait un quelconque accès de violence chez Gallia.
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Shyvaldalanos


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Shyvaldalanos
Message Sujet: Re: Guérisseuse, nous aideras-tu ?[pv Shyvaldanos-Freya Wolkfin] | Lun 30 Jan 2017 - 12:07


Hésitant entre l’anxiété et la joie de revoir la dragonne, le voleur se laissa transporter sans mot dire par Freya. En la regardant s’armer, il eut un petit pincement au cœur. Il doutait que se munir de son épée lui serve à quelque chose… Si elle n’était pas restée là où Gallia avait décollé. Il s’insulta copieusement de n’avoir pas fait le tour de son équipement, au lieu de taper la causette. Sérieusement ?! Les innombrables poches de son attirail contenaient bon nombre d’outils bien utiles pour un voleur… A partir de là, personne ne croirait deux minutes à son innocence supposée.
Le stress provoqué par sa bourde sans nom s’ajouta encore à celui de devoir s’appuyer uniquement sur Freya pour le défendre au cas où les personnes (si c’en étaient) amenées par Gallia se révélaient agressives envers lui. Et rien ne lui disait dans tous les cas qu’elle serait disposée à le défendre lui…
Sourde à l’anxiété de son « patient » et enfin équipée, cette dernière retourna à ses côtés.


Gallia a été bien plus rapide que je ne le pensais. Et je n’avais pas imaginé qu’elle rameuterait du monde. Je ne sais pas si c’est très prudent. Un vol de dragon peut être une chose banale pour des habitués des montagnes, mais si vous êtes toujours pourchassés, le ciel est sans doute scruté en ce moment même par des Premiers Hommes. Et même s’ils sont encore loin, deux dragons volant dans une direction précise ne vont pas passer inaperçus.


Et merde. Elle avait totalement raison. Encore un truc auquel il n’avait pas pensé.


Enfin, j’espère me tromper. Je suppose que nous ne pouvons que nous en remettre à Gallia maintenant.


Sans le prévenir, elle reprit son visage dans ses mains et regarda droit dans les yeux du voleur. Cette proximité soudaine et la couleur extrêmement dérangeantes du regard de la jeune fille se combinèrent à l’anxiété grimpante de Shyvaldalanos. Un long frisson courut le long de son dos alors qu’il tentait de se dégager vivement de cet examen. Le contact, même bref, l’avait hérissé de mal être au plus profond de lui-même. Ce que Freya dut sentir, d’ailleurs, car elle le rompit presque immédiatement.


Comment te sens-tu ? Nous ne pourrons pas rester dans les parages très longtemps j’en ai peur, il faudrait que tu sois d’attaque pour voyager le plus rapidement possible.



Le coup d’œil qu’il lui lança se passai d’explication. Même pas deux minutes auparavant il devait s’appuyer sur elle pour ne pas tomber, même en étant adossé à un rocher. Pour lui maintenant, marcher serait un challenge énorme qu’il ne pourrait certainement pas tenir plus d’une heure ou deux. Alors fuir à nouveau…
Le bruit que fit la dragonne en atterrissant lui permit de ne pas répondre et voir son énorme tête écailleuse le fit sourire de soulagement. Bon… C’était une tête de dragon pleine de crocs, de piques et avec deux yeux clairement pas humains, mais c’était tout de même celle de l’Azurée qui lui avait sauvé la vie. A deux reprises -dont une pas volontaire, certes… Une fois et demie alors ?- et ça commençait à faire beaucoup.


*Salutations vous deux ! Content de te voir en vie Shyvaldanos Noran ! Tu peux te détendre Freya, ce sont des amis... Du moins je crois*
Salut belle bleue ! Enfin revenue, tu m'as manqué... Eh... Et merci de m'avoir sauvé la vie. Encore.

La gratitude qu'il avait envers la dragonne n'avait d'égale que la dette qu'il se sentait vis à vis d'elle. Il lui aurait sauté au cou, juré allégeance, prêté serment ou que savait-il encore s'il n'avait pas été faiblard, coincé sur la couche. Un clin d'oeil à la dragonne se chargea maladroitemet de faire passer le message et tout ce qui lui restait sur le coeur...
N'empêche... Elle n’était pas sûre ?! Le rouquin pria muettement pour que Freya ne lui obéisse pas, voire qu’elle se change immédiatement en un guerrier plein de muscles qui pourrait largement tenir tête à un dragon. Ou mieux ! A une armée de dragons. Armés jusqu’aux dents. Là il se serait peut-être senti un peu en sécurité. Et encore. Surtout qu’il entendit clairement le froufrou d’ailes d’un autre dragon derrière elle. D’un mouvement fluide, elle se retourna et appela une des personnes qu’elle amenait avec elle, avant de se poster à l’entrée de la caverne. Ce geste tout simple rassura un peu plus le jeune homme. Si autre dragon il y avait, Gallia n’avait pas l’air décidée à le laisser entrer. Elle restait prudente et il lui en savait gré.
Cependant, deux silhouettes pénétrèrent à l’intérieur, mais elles s’arrêtèrent à l’entrée, visiblement désireuses d’établir un contact amical.


- Je me nomme Ellenwen et voici Finwë. Nous sommes venus en amis.


Un rapide coup d’œil lui suffit. C’était une elfe. Et c’était un loup. Drôle de coïncidence qui lui rappelait des souvenirs lointains… Mais celle-là n’avait rien à voir avec l’elfe à laquelle il pensait. Son apparence… Suffit à le mettre sur la défensive. Même si elle tenait à les mettre en confiance, être aussi féline qu’humaine était bien trop exceptionnel pour qu’elle espère sincèrement qu’ils se détendent en sa présence ! Et qu’elle ne leur dise même pas que c’est parce qu’elle adore être gratouillées derrière les oreilles ! Non ! Ce vil stratagème ne marcherait pas, elle ressemblait trop à un très gros lynx et pas assez à un mignon chaton pour qu'il succombe à son charme.


- Je suis désolée de vous brusquer mais j'ai cru comprendre que le temps pressait pour votre santé et votre sécurité. Accepteriez-vous de me laisser voir l'artefact que vous avez trouvé ? S'il est bien ce que je pense, je crains qu'il ne nous faille nous en débarrasser au plus vite. Pourriez-vous me dire les symptômes de votre mal ?


Là, il se mordit carrément la langue pour s’empêcher de l’envoyer péter. QUOI ?! Pour tout elfe qu’elle était, il était absolument hors de question qu’il la laisse ruiner des mois d’efforts. Et si c’était une concurrente de son client ? Non non non. Il allait falloir qu’elle lui en dise un peu plus sur elle avant qu’il ne la laisse s’en approcher. Non pas qu’il puisse faire quoi que ce soit contre elle si elle décidait de s’en emparer contre son gré… Mais bon… D’un autre côté, sa paye était minable pour une mission de cette ampleur… Et un concurrent au courant de la valeur de l’étoffe (ce dont il n’avait lui-même aucune idée) pourrait hypothétiquement lui en proposer plus. Il était parfaitement au courant qu’il n’était pas en position de négocier et mit volontairement la question de l’artéfact de côté.


« Les symptômes de mon mal ? Vous voulez dire quoi ? Vous parlez des bleus ? Si vous êtes pas capable de reconnaître un type qui s’est fait méchamment tabasser par des Premiers Hommes, les rumeurs sur la médecine elfe sont pipées de A à Z. »


Etrangement, il se sentait bien plus agressif qu’il n’aurait dû l’être. Et cette colère lui redonnait des forces. Quelque chose au fond de lui de féroce et possessif le défendait de montrer l’étoffe à l’elfe-chat. Visiblement elle voulait l’aider et quelque chose qu’avait dû dire Gallia l’avait inquiétée… A moins que ce soit un stratagème pour lui voler ? Avait-il vraiment quelque chose à perdre ? S’était-il condamné en acceptant une mission suicide qui sous-entendait que l’étoffe était empoisonnée ? Il le savait ; les poisons pouvaient s’inoculer par le biais d’un contact avec un tissu imprégné par eux… Mais il pouvait clairement dire que son mal de tête et son état de faiblesse actuel n’avait rien à faire avec un empoisonnement, mais qu’il pouvait remercier les coups des Premiers Hommes et une longue période de disette. Et sa formation impliquait une mithridatisation contre quelques poisons d’usage commun… ça ne pouvait pas être ça.


« Dites-moi ce que vous savez d’abord si vous voulez le voir. Ou ce que vous pensez savoir, je m’en fous. »


Pas de sourire. La venue d’autant de monde, l’étrange comportement de Freya et les propos de l’elfe l’avaient bien mis à cran. L’étoffe était sous ses vêtements tachés de sang et il voulait savoir ce que l’elfe voulait dire avant de montrer quoi que ce soit. Ellenwen quant à elle en profita pour interroger Freya et le voleur croisa les doigts pour qu’elle se range de son avis. De toute manière, la question posée ne concernait pas l’artefact et, à moins qu’il ne soit le seul à n’avoir rien remarqué de bizarre sur l’étole couleur d’arc-en-ciel, la chasseresse n’aurait pas besoin de la mentionner… Plus il y pensait et plus Ellenwen lui semblait louche.


HRP:
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Freya Wolfkin


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Freya Wolfkin
Message Sujet: Re: Guérisseuse, nous aideras-tu ?[pv Shyvaldanos-Freya Wolkfin] | Jeu 2 Fév 2017 - 20:33


Lorsque la tête de la dragonne apparut à l’entrée de la caverne Freya l’accueillit avec un sourire et eut un petit moment de soulagement, très vite balayé par la phrase qu’elle entendit clairement dans sa tête. Comment ça « pas sûre » ? Pourquoi avait-elle amené ces individus ici alors qu’ils représentaient encore pour elle un potentiel danger ? La tension qu’elle ressentait depuis de longues minutes s’intensifia dans tout son être et la chasseresse ressentit le besoin de bouger. Elle fit lentement les cent pas, observant comme une bête traquée les deux êtres approcher doucement, évaluant les échappatoires possibles. Elle en vint rapidement à la conclusion qu’il n’y en avait pas vraiment. Son regard se fixa d’abord sur le loup, un noble animal, puis sur l’elfe aux traits félins. La vagabonde cacha sa fascination et se rembrunit lorsqu’elle s’arrêta, les mains levées, après avoir fait quelques pas. Elle se présenta en assurant sa bonne foi et son nom, Ellenwen, évoqua des souvenirs indistincts dans l’esprit de la vagabonde. Elle avait dû l’entendre évoquer dans quelques récits de voyageurs ou de contes narrés par son père. Impossible d’en tirer plus que cela. Toujours était-il que son attitude était amicale et son ton posé. Freya doutait qu’une elfe ne travaille avec les Premiers Hommes et après réflexion, il n’y avait pas de raison qu’elle leur veuille le moindre mal. Mais tout ceci n’était peut-être qu’une ruse pour approcher d’avantage et pour s’emparer du drôle de bout de tissu que trimbalait Shyvaldalanos et qui semblait attirer bien des convoitises. Ses soupçons se renforcèrent lorsque la féline mentionna leur sécurité fragile et pressa le garçon à dévoiler son artefact. La jeune femme ne savait pas pourquoi sa paranoïa était poussée à ce point à son paroxysme. C’était stupide. Si elle avait rencontré ces personnes en d’autres circonstances, elle aurait moins douté d’elles. Et même si les intentions d’Ellenwen étaient mauvaises, elle n’irait pas bien loin avant que Gallia n’intervienne.

Freya resta sur ses gardes mais se détendit un peu. Elle arrêta sa démarche convulsive et c’est à ce moment que la voix de Shyvaldalanos s’éleva, tranchante comme la lame d’une épée. La guérisseuse fut surprise du ton qu’il employa bien qu’elle comprit qu’il était motivé par la méfiance, et resta coite.

Les symptômes de mon mal ? Vous voulez dire quoi ? Vous parlez des bleus ? Si vous êtes pas capable de reconnaître un type qui s’est fait méchamment tabasser par des Premiers Hommes, les rumeurs sur la médecine elfe sont pipées de A à Z. Dites-moi ce que vous savez d’abord si vous voulez le voir. Ou ce que vous pensez savoir, je m’en fous.

Elle jeta un regard en biais au rouquin qui semblait avoir repris du poil de la bête. Mais elle n’était pas dupe, il s’agissait seulement des effets du pic d’adrénaline qui s’était insufflé dans ses veines. Il valait mieux qu’il se ménage et qu’il garde son calme. Même lorsqu’il croyait être menacé par la chasseresse au petit matin, il ne s’était jamais adressé à elle de cette façon. Il devait vraiment être à cran. Cette réaction troubla encore plus les pensées de Freya qui ferma les yeux un instant pour essayer de rester impassible. Elle écouta l’elfe lui adresser calmement la parole, essayant de la mettre en confiance. Après quelques secondes de silence, elle se rapprocha de Shyvaldalanos et désigna ses estafilades d’un geste vague.

Je n’ai pu constater pour ma part que ce que vous pouvez également observer. Ce sont les vestiges d’un affrontement sanglant. Les blessures sont pour la plupart superficielles, d’autres ont nécessité des sutures et j’ai fait ce que j’ai pu pour éviter qu’elles ne s’enflamment. La fièvre a baissé et aucun propos incohérent n’a été prononcé.

Après ce diagnostic médical, Freya se retourna vers Ellenwen. Elle n’avait pas mentionné l’étoffe puisque le rouquin avait de toute évidence volontairement tût son existence. Mais l’elfe avait l’air d’en savoir déjà pas mal sur leur situation. Le garçon lui avait justement demandé d’exposer les faits dont elle était au courant. La jeune femme en profita donc pour poser la question qui lui trottait dans la tête depuis quelques minutes.

Il se remettra de ses blessures avec du repos. Par quel autre mal nous pensez-vous menacés ?

En ayant établi le contact, la vagabonde essayait de ne pas se montrer trop sèche ni trop confiante. Son mal de crâne s’était un peu éclairci mais cela lui tirait encore  derrière les yeux. Elle se rapprocha alors de Gallia pour jeter un coup d’œil aux autres individus qui attendait dehors. Elle distingua un jeune dragon -d’après sa taille- d’un très beau vert émeraude et se retrouva presque nez à nez avec une jeune femme blonde. Freya fronça les sourcils une demi-seconde, jaugeant l’inconnue et essayant de déceler de possibles points faibles en cas d’affrontement. Mais l’attitude de la blonde n’était pas hostile. Elle laissait transparaître de la curiosité et aucune animosité.

La chasseresse ne comprenait pas encore très bien la situation mais sa méfiance, toujours présente, avait baissé d’un cran et elle voulut se montrer moins véhémente en se présentant aux nouveaux venus.

Mon nom est Freya.
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