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Pour la liberté d'une reine [Dans Dras Leona]

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Oryon

Dirigeant de l'Equilibrium

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Pour la liberté d'une reine [Dans Dras Leona] Vide

Oryon
Dirigeant de l'Equilibrium
Message Sujet: Pour la liberté d'une reine [Dans Dras Leona] | Lun 9 Aoû 2010 - 11:25


[ Post visant à accueillir ce qui se passera dans la ville. Et dans un premier temps les préparatifs de Oryon et Myad (et les autres Leonniens si nécessaire)

Precedemment pour Oryon - Myad et Charlie ICI
Precedemment pour le groupe de sauvetage de la reine ICI

]

[ J'ai pas encore relu. J'ai la flemme. Mais l'histoire y est et ne sera pas modifiée. ]


Sur le chemin du retour vers Dras Leona, sur le dos de Yenlui et le corps enveloppé dans la cape que Myad portait alors, Oryon repensa à ce qui venait de leur arriver, à ce qu'il avait dit, mais surtout à sa manière de réagir. Il était vrai qu'il y a peu, quelques jours en fait, Oryon avait juré de haïr les dragonniers, clamant haut et fort qu'ils n'étaient rien d'autre que des monstres assoiffés de sang. A la lumière de tout cela, il aurait voulu pouvoir affirmer le contraire aujourd'hui, mais à bien y penser, il n'avait pas les arguments pour. Car cette chasse, cette bataille, cette altercation... Tout ce qui venait de se passait ne pouvait que le conforter dans cette pensée... Dans le fait que, lui aussi, semblait plonger dans cette voie.

Il repensa également à sa réaction. A ses insultes. Ce qu'il avait dit à Charlie après qu'il l'ai fait sortir de ses gons. Et à ce qu'il avait fait. Tirer ainsi une flèche vers lui aurait put faire basculer la situation. Et bien qu'à priori inoffensif, Charlie aurait eut vite fait de débarrasser le monde de sa présence... S'il en avait eut l'envie. Et alors qu'il ressentait contre lui la douce chaleur que dégageait son tout jeune dragon, son corps blottit contre celui du jeune homme, à l'ombre de la cape, il réfléchit longuement, silencieusement... Tentant de comprendre ce que Charlie avait voulu dire, mais surtout la raison pour laquelle il avait réagit ainsi.

Alors que les murailles de la ville semblaient bien proche déjà, il s'adressa à Myad.
" Je suis désolé. Je n'aurait pas dut réagir comme je l'ai fais.
Il a cherché à m'énerver, et j'ai bêtement pris la mouche. J'aurais dut réfléchir... La situation aurait put mal tourner par ma faute...

Désolé...
Il m'a manipulé. "
Termina-t'il en marmonnant doucement.

En vérité, ce n'était pas ce qu'il avait dit qu'il regrettait. Après le mépris dont le dragonnier avait fait preuve envers Oryon ainsi que son défunt maître, il avait autant mérité la haine du jeune homme que les insultes qu'il eut en retour. Et en y repensant, il n'en pensait pas moi. Mais il avait bel et bien pêché en refusant d'admettre que Charlie pouvait chercher à le déstabiliser... A le rendre furieux... A faire naître chez lui une haine incontrôlable qui le rendrait plus faible. Il ne devait pas se laisser manipuler aussi facilement. Et devrait désormais y faire plus attention.

Et il ne s'y laisserait plus prendre ! S'il avait ainsi réagit, tentant par ses moyens à ce drow le fond de sa pensée, à partager sa détresse, c'était non pas par simple haine, mais au contraire en pensant que ce dernier pourrait comprendre son état désprit, qu'il aurait le coeur à accorder un minimum de compassion à son âme en peine... Mais cela n'avait de toute évidence pas fonctionné. Et il n'avait sut supporter la frustration de voir cet être, en apparence pourtant pas si mauvais, incapable d'éprouver la moindre empathie... Bien au contraire.

" C'est un ennemi. Je le sais maintenant. " Pensa-t'il tout haut. Sans vraiment s'adresser à qui que ce soit.




Une fois au palais, et après avoir alerté la garde, tant Oryon que Myad se précipitèrent vers la salle d'arme. Comme d'habitude, ils y furent royalement reçu... Ce qui commençait à gêner Oryon qui, n'ayant pas l'habitude d'un tel luxe, se sentit intérieurement gêné de revêtir ce qui était sa troisième armure. Certes, la première n'était rien d'autre qu'une breloque de fer de de cuir... Et il avait dut se séparer de la seconde pour ne pas sucomber sous son poids. Mais à elles seules, elles représentaient sans doute déjà d'avantage d'argent que ce que le jeune homme avait jamais gagné... Il était bel et bien dans un autre monde aujourd'hui... Grâce à Yawe... Et au moins cela avait-il le mérite de le lui faire prendre conscience.

Cette fois encore, il opta pour une armure de cuire renforcée par quelques pièces de mailles. Il était en effet un peu jeune et mince pour porter une armure de plate intégrale qui n'aurait de toute façon pas convenu à sa façon de combattre, plus en rapidité qu'en force, peinant d'avantage à toucher son adversaire qu'à lui infliger les plus gros dommages possibles. Il n'oubliait pas non plus ce que Rasapa lui avait appris à ce sujet, lui conseillant mainte et mainte fois de ne jamais se surcharger, sous peine de devenir trop lent... En d'en périr assurément.

Pour arme, il opta pour un poignard qu'il fixa à sa jambe droite, prêt à dégainer en dernier recours, ainsi que pour deux épées courtes qui lui semblèrent bien lourdes comparées à celle que lui avait... Invoquée ?! Son défunt maître avant qu'il de la perde elle aussi dans la forêt elfique. Pour sûr que celui qui tomberait dessus serait heureux de pouvoir la revendre... Bref, il plaça ces deux épées de part en part de sa ceinture, et s'approcha de Myad pour lui signaler qu'il était prêt.

Cette fois, et cela valait la peine d'être remarqué, il n'avait pas prit d'arc.

" Je suis prêt. " Dit-il fièrement à l'elfe en arborant un léger sourire serein. Peut-être avait-il peur, mais au moins faisait-il son possible pour ne pas le lui faire remarquer.

" Ils ne vont probablement pas entre en force. Ils ne sont pas stupides. Aussi puissant sont-ils, ce serait du suicide.
Leur seule solution est alors d'entrer discrètement... Ce qui ne devrait pas trop être compliqué vu le monde qui passe chaque jour par les portes de la ville.

...
Et déjà on pourrait facilement empêcher d'entrer les dragons... Si ces derniers n'arrivent pas par les airs. A moins que.... Il n'y avait pas un bouclier magique pour ça ? Pendant la bataille ? Il y avait des mages qui faisaient ça, non ? "


Le jeune homme se tourna ensuite vers Yawë, qui depuis leur descente à terre l'avait suivit en silence.

" Je suis désolé... Mais tu ne peux pas sortir. Tu vas devoir attendre dans la chambre. "

Le jeune dragon grogna, suite à quoi Oryon soupira, puis continua d'un air gêné.
" On ne peut pas prendre le risque que le dragon de Charlie te vois... "

Oryon tenta alors de lui donner une petite caresse sur la tête, mais le dragon l'esquiva en s'éloignant un peu plus loin avant de s'asseoir en émettant un léger et continue grondement de mécontentement. Il ne souhaitait pas voir son dragonnier prendre le moindre risque sans lui, mais comprenait aussi que le risque serait encore plus grand s'il étaient ensemble... Dur dur d'être un bébé dragon...

" Désolé. " Ajouta en soupirant le jeune homme avant de se tourner à nouveau vers Myad pour avoir ses instructions.
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Myad


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Pour la liberté d'une reine [Dans Dras Leona] Vide

Myad
Message Sujet: Re: Pour la liberté d'une reine [Dans Dras Leona] | Lun 9 Aoû 2010 - 12:51


[Laïaga : désolée, mais n'étant pas Léonienne depuis longtemps et encore jamais chargée de défendre la cité toute seule (laissant ça aux puissants xD) j'ignorais ce genre de détails... Si tu as d'autres précisions, mp moi !]

*Dépêche-toi...*


Yenlui n'aimait déjà pas en temps normal que sa Dragonnière soit loin de lui, cependant en cette situation il n'en désirait que plus ardemment sa présence à ses côtés. Il ne pouvait veiller correctement sur elle si elle n'était pas près de lui, et chacun sait qu'un protecteur de plusieurs mètres de haut, du feu dans la gorge et des écailles dures comme le diamant représentait une garantie non négligeable contre le décès. Néanmoins, la jeune femme ne se hâta pas plus qu'elle ne le devait. Trop de précipitation risquait de lui faire omettre un détail important, et cela, il n'en était pas question.
Tout en courant dans les couloirs, la demi-drow discutait vivement avec un des gradés qu'elle avait planté là tout à l'heure et qui s'était obstiné à la suivre. Elle n'était pas d'humeur à bavasser, uniquement préoccupée par ses ennuis à venir (la vilaine égoïste) mais fit un effort. Ce type était intelligent et courageux. Il ne méritait pas qu'un hybride mal luné lui rentre dedans quand il ne faisait que son devoir.


- Les dragons détruiront le bouclier magique.

- Nous pouvons toujours essayer...
- Et une fois qu'ils l'auront fait ?
- Nous concentrerons nos efforts sur les habitations, les lieux publics.

Elle vérifia qu'Oryon était bien auprès d'elle, avant de continuer à avancer de son pas rapide.

- Les portes ?
- Protégées et scellées. Si le bouclier est lui aussi étendu, ils ne pourront pas pénétrer dans la cité, croyez-moi.

Myad n'avait jamais été intéressée par les défenses de la ville quand son rôle était de veiller sur l'Empereur, d'attaquer ses ennemis voire de protéger simplement des êtres vivants. Elle hocha la tête.


- Empêchez quiconque d'entrer, confirma-t-elle. Ou de sortir.

Elle se doutait que toutes ces précautions ne feraient que retarder l'Alliance. Elle ne connaissait que trop bien le potentiel suffocant qui attendait impatiemment de fondre sur Dras Leona. Mais ni le général, ni Oryon n'était aussi pessimistes (ou réalistes) alors elle n'en dit mot.


- Bonne chance, ma Dame, la salua le général avant de s'arrêter et de repartir en sens inverse.

Ils pénétrèrent dans l'armurerie, où on présenta à la jeune femme sa précieuse armure dont elle ne s'était pas servie depuis longtemps - réparée, nettoyée et prête à être enfilée. Elle enfila une côte de maille, les protections ouvragées, son casque, reprit sa cape qu'elle attacha aux anneaux prévus à cet effet. Derrière les fentes horizontales qui découvraient ses yeux, elle sentit l'excitation prédatrice du combat faire bouillir son sang. Avant qu'elle ne se souvienne qui serait en face.


- Mon arme ?
- N'est malheureusement pas encore prête, ma Dame, s'excusa maladroitement le forgeron.

Elle siffla avec mauvaise humeur, exaspérée et une nouvelle fois déçue ; l'homme se raidit quand elle le foudroya du regard. Il n'avait pas à avoir peur, la jeune femme avait besoin de lui vivant pour terminer son oeuvre. Elle nettoya rapidement la lame de son poignard, l'aiguisa d'un geste connaisseur et le remit à sa place.

- Puis-je vous proposer cette épée ? suggéra l'homme en la voyant tourner en rond comme un fauve en cage.

C'était une lame longue, rectiligne et droite jusqu'à la moitié puis prenant les bords légèrement courbes d'une plume. Myad la prit, joua avec un instant ; elle était plus lourde que les armes qu'elle avait l'habitude de manier, mais son tranchant était tout à fait acceptable, et s'il lui fallait être rapide, son fouet attendait à sa ceinture. Elle remercia l'homme d'un signe de tête et rejoignit Oryon.

" Je suis prêt. "

Elle remarqua les deux épées courtes qu'il avait prises, preuve très nette de sa volonté d'aller de l'avant et de se battre comme un lion. Derrière son casque argenté, l'hybride sourit, carnassière.

- En effet, tu es prêt.


Ils quittèrent l'armurerie alors que de nombreuses personnes y entraient, plus ou moins précipitamment, pour réclamer une meilleure arme ou changer un bouclier défaillant. Ils s'agitaient inutilement, mais mieux valait celà qu'une navrante attente larvaire. Ils essayaient de faire quelque chose.

" Ils ne vont probablement pas entre en force. Ils ne sont pas stupides. Aussi puissant sont-ils, ce serait du suicide.
Leur seule solution est alors d'entrer discrètement... Ce qui ne devrait pas
trop être compliqué vu le monde qui passe chaque jour par les portes de
la ville.

...
Et déjà on pourrait facilement empêcher
d'entrer les dragons... Si ces derniers n'arrivent pas par les airs. A
moins que.... Il n'y avait pas un bouclier magique pour ça ? Pendant la
bataille ? Il y avait des mages qui faisaient ça, non ? "


La jeune femme l'écouta en silence, faisant du bruit en marchant, ce qui n'était pas dans ses habitudes. Le grelot discret des mailles contre le métal et sa ceinture l'agaçait, et le frottement aigu de l'acier quand elle remuait était un hurlement à ses oreilles. Elle qui était si discrète de par son sang trouvait hérissant de ne l'être plus autant.
Des images vives, aveuglantes transpercèrent son âme, accompagnées d'une vague de peur et de détermination entremêlées. La lumière était découpée par une ombre immense dont Myad devina très vite à qui elle appartenait...


*Tiens-toi loin de Sombral, Yenlui, je t'en supplie* songea-t-elle précipitamment.
*Pour l'instant, à part se montrer, il n'a rien fait qui puisse m'y pousser.*

Le dragon savait qu'il n'était pas de taille à vaincre son aîné ; cependant il combattrait s'il le fallait. Ses prunelles rouges cherchaient sa soeur. Il rugit en réponse au dragon noir, soulevant ses antérieurs et battant des ailes sans s'envoler pour autant. Il retomba lourdement sur la terrasse lisse, suivant du regard les dragons en attendant le moment où il devrait jouer sa vie.
Myad, elle, s'était arrêtée. Elle attendait Oryon qui s'efforçait de tenir son dragonneau à l'écart du combat.


" Je suis désolé... Mais tu ne peux pas sortir. Tu vas devoir attendre dans la chambre. "

C'était plus ou moins une question de survie.

" On ne peut pas prendre le risque que le dragon de Charlie te vois... "

Dans une tentative de se faire pardonner, le Dragonnier voulut le caresser mais Yawë s'éloigna ostensiblement, mécontent et grognant d'un air frustré. La jeune femme connaissait cela et cela lui rappela que le bébé dragon qu'elle avait connu était à présent sur le point de combattre des reptiles gigantesques. Sa gorge se dessécha et elle dut se calmer pour garder le contrôle de ses nerfs.

" Désolé. "
- Il est furieux de ne pouvoir venir, mais il ne viendra pas. Il a compris.

Elle lui fit signe de la suivre, dévalant un escalier qui les mènerait dans le hall où, dans une autre vie semblait-il, Marek avait risqué sa peau pour ramener une petite elfe à son amant.

- Ils savent que nous savons, dit-elle alors, juste assez fort pour qu'Oryon l'entende.

Ils traversèrent la salle immense, curieusement vide et presque oppressante de silence.

- Ils ne vont pas tenter de pénétrer ici discrètement s'ils se doutent que nous n'ouvriront la porte à personne,
poursuivit-elle. Les dragons viennent de descendre en altitude : ils se sont montrés. Il n'est plus question de se faufiler. Tout puissant qu'il soit, le bouclier ne résistera jamais face à plusieurs d'entre eux.

La jeune femme s'arrêta devant un autre escalier qui, lui, montait.

- Je vais rejoindre Yenlui sur les toîts. J'ai besoin de toi à l'extérieur pour forcer les habitants à s'enfermer et à repousser les soldats ennemis. Ne joue pas le héros. Blesse-les ou indique-les aux guerriers qui iront les combattre. Si tu sens l'ennemi plus fort, fuis. Si tu te sens de le vaincre, alors, aie confiance en ton instinct.

Bien entendu, si Myad parlait calmement, elle n'en était pas moins exaspérée de devoir laisser son apprenti seul à la merci du danger. C'était une entorse à ses habitudes, et ça, ça la foutait en rogne.

- Si tu veux me dire quelque chose, n'importe quoi, pense très fort à moi. Je t'entendrai.

Silence.

- Ne fais pas de choses stupides, d'accord ?

C'était sa façon de dire : sois prudent, fais attention à toi. Elle s'approcha du jeune homme, releva son casque et fit mine de baiser son front.

- Toi et moi sommes liés, désormais. Je serai ton maître tant que tu voudras être mon élève. Va, Oryon. Fais honneur à ton dragon.

Et elle repartit, remettant son casque et volant presque dans les escaliers, ombre funeste dans les couloirs désertés...

*Ayahantê !*


Le dragon la chercha du regard. Il la vit, à quelques centaines de mètres, étincelante sous la lumière du soleil. D'épais nuages s'amoncelaient cependant, menaçant de masquer celui-ci. Le dragon la couva de son regard inquiet, la priant de venir près de lui.

*J'aimerais, mais ce n'est pas possible, Yenlui... Nous avons tous deux nos propres combats à mener.*

Le dragon gémit, piétinant le sol.

*Moi aussi, je t'aime, fils du soleil...*

Celui-ci émit un grondement contrarié se terminant par une note aigüe de désespoir ; cependant il reprit son observation intense, surveillant les dragons qui s'approchaient un peu trop bas à son goût...
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Shadow


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Pour la liberté d'une reine [Dans Dras Leona] Vide

Shadow
Message Sujet: Re: Pour la liberté d'une reine [Dans Dras Leona] | Lun 9 Aoû 2010 - 15:02


Durant une bonne partie de la soirée le dragonnier tournait tel un lion en cage s’en voulant de ne pouvoir se mettre en route dans les plus brefs délais. Son impatiente égalait presque son désire de tout réduire en cendre, effacer la moindre trace de vie présente. Mais au dessus de sa tête les nuages, chargés en eau, déversaient une pluie diluvienne qui s’accompagnait de puissantes éclaires similaires à une cage. Cloué au sol et dans l’impossibilité de se mouvoir à sa guise tout son esprit s’était tourné sur la confection des toxines et antidotes. La reine en avait besoin d’un particulier afin de faire sortir de cette trop longue léthargie des pouvoirs trop longtemps restés endormis. Une heure puis deux, quand donc cette satanée pluie allait donc cesser ? Ils étaient prêt, Shigeru allait faire équipe avec les dragons venu sauver la souveraine des elfes tandis que le dragonnier, quand à lui, sèmerai le chaos dans la ville portant assistance tantôt à l’équipe de secours, tantôt aux ennemis. Rien ne serai laissez au hasard, même pas le moindre détail.

La distance parcourue, bien que conséquente, fut avalée dans un délai relativement cours. Peu ou pas d’arrêt, les courants aériens portant littéralement les deux compères vers la citée de Dras Leona comme si cet évènement impliquait bien plus que deux factions en lutte pour le pouvoir. Arrivé à quelques lieux de leur destination un grand bouleversement se fit ressentir, des âmes criaient de toute leur force alors que des dragons, non pas des inconnus vu que celui de Wird et Charlie étaient de la partie, provoquaient une panique monstre auprès des habitants qui couraient dans tout les sens avec pour seul objectif de se mettre à l’abri. Ainsi dont les informations fournies par le messager s’avéraient exactes. Dans peu de temps il pourrait enfin rencontrer cette noble dame pour laquelle tant d’effort étaient mis en œuvre.

D’un bref geste de son museau Shigeru désigna un petit groupe qui se mettait également en route pour la ville. L’équipe de sauvetage se mettait donc enfin en mouvement au grand dam de Shadow qui se devait de faire au plus vite pour localiser et établir un plan afin de la faire sortir. Mais avant cela retrouver les leaders des lignes de défenses, leur soutirer l’information puis s’occuper de semer le chaos. Un sacré programme en soit.

Demandant à son dragon de frôler le bouclier de la ville, si ce dernier était en place, et si possible les toitures des maisons, le dragonnier espérait ne pas devoir utiliser trop de pouvoir pour amortir sa chute. Plongeant vers les bâtiments, Shigeru passa à travers le groupe que formaient les dragons tandis que l’elfe concentrait une partie de ses pouvoirs pour l’entourer, lui et sa monture, d’un bouclier suffisamment puissant que pour éviter les sortilèges des mages qui étaient à leur poste, une fierté non dissimulée dans le regard.

Ce fut une réussite, ou presque vu que les différents sortilèges dirigés à son encontre ne lui facilitèrent la tâche. Renforçant le bouclier à l'avant et tirant profit de la vitesse acquises l'ombre projetée par Shigeru déployât ses ailes pour ensuite survoler les toitures en direction du château. Bien que le passage de cette dernière ait pu être comparé à une illusion, une forme plus petite se détacha de la principale pour disparaître dans le dédale des ruelles. Shigeru, conformément aux ordres donnés par l’elfe, repris de l’altitude pour quitter Dras Léona et se poser dans la forêt avoisinante dans l’attente d’instruction supplémentaires. La sortie fut quand à elle, relativement dangereuse. Les mages s'étaient groupés pour augmenter leur chances d'abattre le dragon. Ce travail de groupe fini par payer et la monture du dragonnier ne tarda pas à perdre en vitesse pour ensuite atterrir lourdement dans les bois déracinant plusieurs arbres au passage. La chute de son dragon inquiéta au plus haut point l'elfe qui se résigna à continuer sa mission tout en se promettant de revenir chercher son valeureux compagnon.

Dissimulé sous une cape aussi sombre que la nuit elle-même, Shadow progressait à pas de loups scrutant chaque recoin et éléments du décor susceptible de lui servir avant qu’une patrouille ne vienne l’intercepter. Il fit mine de ne rien entendre des injonctions et continua d’avancer ignorant les menaces des gardes qui se faisaient plus menaçant dans leur propos dégainant leur lame et brandissant leur lances afin d’obstruer le passage du dragonnier qui laissa s’échapper un léger rire en signe d’amusement. Ne pouvant supporter de provocation supplémentaire de la part de l’inconnu cagoulé l’un des soldats porta une frappe à l’aide de sa lance visant d’instinct le cœur. Le fer de lance se heurta à un objet métallique qui stoppa l’initiative net. Sans se découvrir le visage l’elfe s’adressa alors au chef de troupe demandant d’être mené à la personne charge de la coordination des troupes dans l’enceinte. Peu enclin à donner suite à ce genre de requête, le capitaine, épée au clair, se plaça devant Shadow tout en prenant un air supérieur comme pour lui signifier que la seule personne apte à donner des ordres était lui et nul autre.


« Comme ça mon seigneur voudrait rencontrer nos supérieurs, l’état de siège à été donné c’est pourquoi vous pourrez les rencontrer. Qu’on lui retire ses effets et qu’il soit mis au fer, il pourra peut-être servir. »

« Qu’il en soit ainsi mais garde à l’esprit que, à la moindre occasion, je te prendrai la vie pour l’insolence dont tu fais preuve. »

D’un geste empreint de lassitude il laissa son arme tomber sur le sol et plaça se mains jointes pour qu’on lui passe les menottes avant d’être guidé directement vers les personnes désirées. L’accueil ne serai pas digne d’un roi mais peu importe tant qu’il obtenait ce qu’il désirait. Il venait de gagner un laissé passé et des guides.


Dernière édition par Shadow le Lun 9 Aoû 2010 - 15:39, édité 1 fois
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Oryon

Dirigeant de l'Equilibrium

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Pour la liberté d'une reine [Dans Dras Leona] Vide

Oryon
Dirigeant de l'Equilibrium
Message Sujet: Re: Pour la liberté d'une reine [Dans Dras Leona] | Lun 9 Aoû 2010 - 15:23


[ PAS DE BOUCLIER FINALEMENT ! ]

La bataille s'approchait. Et ce, beaucoup plus vite que le jeune homme ne l'avait prévu. Il aurait voulu pouvoir réfléchir un peu plus, prendre le temps de penser à la stratégie à adopter, de s'habituer à cette toute nouvelle armure. Mais ce temps, ils ne l'avaient pas... Leur rencontre avec Charlie avait précipité les choses, accéléré l'arrivée de certains événements. Et il suffisait à présent de jeter un oeil par une des lucarnes du palais pour comprendre que le combat ne se ferait pas attendre plus longtemps, que leur arrivée était imminente, et que bientôt, il faudrait combattre pour protéger la ville... Pour protéger l'empire.

Alors que les secondes défilaient, Oryon pouvait dors et déjà sentir son coeur s'emballer sous sa poitrine. Et ils avançaient. Oryon et Myad, ensembles, côte à côte, prêts à combattre quiconque s'opposerait à eux. Et Oryon se sentait fier. Cette armure, luisante, le regard que l'elfe avait posé sur lui, l'odeur de la bataille qui approchait, celui de la forge, du métal fraîchement huilé. Oryon avait peur, certes, mais quelques chose de bien plus puissant semblait le pousser à aller de l'avant. Une fierté qu'il avait rarement ressentit jusqu'alors. Une joie, presque, de pouvoir être utile, de pouvoir être reconnu, considéré. Il n'était plus n'importe qui, désormais, et l'armure qu'il portait, les armes qu'il arborait, le montraient à qui voulait le voir.

Bien vite... Trop vite, le moment vint pour eux de se séparer. L'elfe lui dit quelques mot. Le jeune homme sourit, croisant son regard avec fierté. Le petit dragon s'arrêta un instant, poussa un nouveau grognement, puis s'éloigna du duo. Ici, il attendrait. Si quelques chose venait à mal tourné, si son sixième sens l'inquiétait, il accourrait. Mais pour l'heure, il devait attendre. Et bien qu'inquiet, lui aussi était fier de ce qu'il voyait. Fier de voir apparaître chez son dragonnier un sourire que lui même aurait put afficher... S'il avait été capable de sourire...

Oryon écouta, et reçu sa mission non sans une immense fierté. Cette fois, cela ne faisait plus aucun doute, Myad lui faisait confiance. Mieux ! Elle l'estimait. Elle le pensait capable de servir. Elle lui avait confié une tâche importante. Ce que peu de gens avaient jamais fait jusqu'alors... Et ce qu'Oryon lui même ne pouvait estimer.

Alors, il sourit, partageant avec elle l'excitation d'une aventure imminente, ce petit sourire carnassier, non pas excité par le désir de tuer mais par celle d'affronter un nouveau danger avec courage et fougue... Tout comme à la chasse ! Face à eux se dressait un cerf. Ils n'étaient pas bien préparés. Pas bien armés non plus. Il n'avaient que peu de chance de réussir. Mais son instinct le poussait à combattre, à aller de l'avant... Comme un loup... Comme un loup... Comme un loup... Il combattrait.

" Toi, fais attention ! " Dis il alors à la guerrière, sur le coup bien plus inquiet de la voir mourir que de mourir lui même. Les morts, eux, ne souffrent pas de leur absence...

" Ne te surestime pas.... " Il hésita un peu, agrippa fermement l'armure de la dragonnière, puis continua avec un petit sourire en coin.
" Si tu sens l'ennemi plus fort. Fui. Si tu te sens de le vaincre, alors, fais confiance à ton instinct. "

Il n'avait fait que répéter ce qu'elle lui avait dit, certes, mais il termina sur un ton plus ferme et mélancolique.

" Je ne plaisante pas. " Car nul doute qu'elle aussi avait besoin d'entendre ce genre de conseils, besoin d'entendre que ce qui s'appliquait à l'élève ne devait pas manquer de s'appliquer au maître...



Alors ils se retournèrent et chacun alla à ses affaires. Tout deux espérant avoir la joie de se reparler bientôt. Ils avaient à faire... Beaucoup à faire. Leur tâche était d'ailleurs peut-être impossible, mais c'était leur devoir que de faire leur maximum pour la réaliser. Myad monta un escalier. Oryon sortit en courant par la grande porte. Et Yawë soupira. Il était seul désormais... Tandis que la salle semblait soudain plus grand, plus froide, plus sombre... Il ne pouvait qu'attendre désormais. Le coeur alourdi par un terrible pressentiment...

Oryon, ne ménageant pas ses efforts, fit le tour des murailles, allant de postes en postes pour prévenir de l'arrivée imminente du danger, et des instructions à tenir. Certes, les gardes furent pour la plupart étonné de voir un si jeune homme venir leur donner des ordres, mais il semblait si bien armé et parlait avec tant d'aplomb qu'aucun n'hésita à obéir. D'autant que dans le ciel, juste au dessus d'eau, planaient un danger qu'aucun d'entre eux ne souhaitaient avoir à affronter. Tels des rats sur un navire en flamme. Ils ne cherchaient rien d'autre qu'une lueur d'espoir dans la regard d'un courageux guerrier pour continuer à croire.

Et du coin de l'oeil, le jeune homme l'observait. Sombral... Que ferait-il... S'il avait à le combattre...


Rapidement, de multiples alarmes retentirent. Les habitants, motivés par la présence au dessus de quelques maîtres des cieux, n'eurent étrangement pas besoin de beaucoup plus d'instruction pour s'enfermer chez eux. Rapidement, l'agitation habituelle de l'après-midi disparut. Les taverne furent fermées, les boutiques désertées, et chacun s'empressa de rejoindre sa famille, en sécurité, chez soi...

Place faites, la garde se mit en action. Un à un, les soldats se mettaient à leur postes, sur les murailles, sur les tours, mais aussi dans les rues. Il était inutile d'espérer blesser un quelconque dragon à distance. Leur seule chance, désormais, était de les combattre une fois au sol. Car tôt ou tard, ils devraient s'y rendre... Eux qui ne savaient même pas ou chercher pour trouver la reine, il leur faudrait sans doute beaucoup de temps.
Dans toute la ville apparurent soudain de nombreux mages et combattants de renoms. Convergeant discrètement vers d'aussi nombreux points de ralliements, ils formèrent de petites groupes, puis disparurent dans l'ombre des ruelles. Curieusement, aucun bouclier ne fut dressé au dessus de la ville... La porte du ciel leur était grande ouverte... Offerte. Il ne leur restait plus qu'à rentrer. S'ils en avaient le courage. La ville les attendait, prête à les dévorer vivant. Pauvres rats flairant l'odeur du fromage au fond de la boite, ils ne savaient sans doute pas que bientôt celle-ci s'abattrait sur eux.


Une fois le tour des postes de garde fait, Oryon rejoignit le poste de garde principal d'où il pouvait observer le restant de la ville, et plus important encore, son ciel. De là, il pourrait surveiller l'arrivée de l'Alliance. De là, il pourrait tout savoir où les trouver...
En attendant, le coeur battant au rythme des secondes qui s'écoulaient. Il attendait. La main droite apposée contre la pomme de l'épée qu'il portait à droite et la main gauche au dessus de ses yeux, il observait. Devant ce soleil qui l'éblouissait apparaissait cette ombre, cette créature... Bientôt, ils seraient là. Il n'avait plus qu'à les attendre.
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Charlie To'ü Kour

Sciocide Récidiviste

Nombre de messages : 6131
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Pour la liberté d'une reine [Dans Dras Leona] Vide

Charlie To'ü Kour
Sciocide Récidiviste
Message Sujet: Re: Pour la liberté d'une reine [Dans Dras Leona] | Lun 9 Aoû 2010 - 16:26


ils s'approchèrent enfin de la ville, Sombral continuant de faire ses aller-retour au dessus. il observait tout les hommes qui courait pour rejoindre leur poste ou allez chercher leurs armes, il cherchait parmis la foule la tache dorée du dragon de myad, et la repéra vite quand celui-ci lui répondit par un violent rugissement.

* tu avais raison pour les ombres et myad, mais je vois pas mal de guerrier puissant, et de nombreux mage, on dirait qu'ils n'ont pas érigé le bouclier pourquoi?*

charlie réfléchit, passer par le ciel devenait dangereux si des mages venait les accueillir. bon une fois a terre dans la cité ce sera plus simple, mais avant cela ils devait se concentrer sur leur défense

* hum, on s'entourera nous même de bouclier pour se protéger des attaques magiques quand on sera dans le ciel, une fois au sol, on affrontera ceux qui s'en prendront a nous comme prévu. il n'ont pas érigé le bouclier tout simplement parce qu'ils savent que nous pourrions le traverser et que les mages seront plus utilse dans les rues. mais sinon il y a une autre option, toute ville possède des passages secrets pour y entrer mais ils sont vraiment difficile a trouver

charlie se tourna vers les autres pendant que Sombral faisait déjà le tour de la ville pour voir s'il pouvait trouver quelque chose.

- que préférez-vous? on peut peut-être essayer de trouve run passage plutôt que rentrer en assaut direct?

sombral s'adressa à tout le monde

* on devrait se répartir autour de la ville, leur force résident dans le nombre, si on les disperse on pourra mieux se défendre, et on sera un peu plus libre de mouvement pour trouver la reine*

* ça peut le faire, sombral toi et les dragons venez nous chercher on vas observer ça du ciel, peut-être quelques elfes peuvent faire le tour de la ville pour tenter de repérer un passage*

surtout que maintenant que les dragon s'était montré, les leoniens ne s'attendrait certainement pas a une entrée discrète. ça pourrait être pratique mais c'était difficile de le mettre en oeuvre rapidement.
Sombral fit mine de chuter en piquer vers la ville puis fit un écart brusque, juste au dessus au risque de déclencher quelque tir de flèche et vint se poser près d'eux


- allez-y que les elfes du groupe qui sont plus rapide et plus sensible face le tour de la ville, cherchez la moindre faille si vous tombez dessus par hasard tant mieux, mais dépêchez-vous on doit agir vite.

Charlie monta sur Sombral qui remonta dans le ciel. il regarda la ville de ses propres yeux cherchant les poste de commandemant et le meilleur endroit pour atterrir car il était peu convaincu que les autres trouveraient une faille
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Djenka

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Djenka
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Message Sujet: Re: Pour la liberté d'une reine [Dans Dras Leona] | Lun 9 Aoû 2010 - 19:19


* Cette ville empeste la peur. Quel délicat parfum pour les narines d'une elfe noire *

Dark soupira intérieurement, se demandant encore comment sa drow pouvait faire de l'ironie dans un moment pareil. Elles approchaient de la ville, et ce qu'elles sentaient et entendaient d'ici laissait bien comprendre ce qui allait très prochainement se passer : l'Empire ne livrerait pas gentiment la Reine. La dragonne se fichait éperduement de devoir tuer des hommes de l'Empire, et était même plutôt heureuse de se battre enfin. Mais les Ombres et Parjures leur reservaient bien des surprises, elle en était certaine. Malgré les insistances de Djenka, la dragonne n'avait pas revetit la magnifique et encombrante armure qui lui était destinée. De toute manière, ses écailles étaient aujourd'hui presque aussi puissante que le metal qui les aurait recouverte.

* Ca m'aurait empecher de te recouvrir de sorts protecteurs * - grogna-t-elle du dos de la dragonne
* Nous savons toutes les deux que tu l'aurais quand même fait, alors cesse de râler et estime toi heureuse que je ne l'ai pas prise, elle nous aurait ralentie considérablement *
* Très bien, nous en reparlerons quand tu auras les écailles arrachées *
* Les seules personnes que je laisse s'approcher assez pres sont soit des cadavres, soit des alliés. Les autres ont juste le temps de finir entre mes crocs *

La dragonnière ne put s'empecher de sourire devant son assurance. Il est vrai qu'elle était désormais une redoutable dragonne, mais elle ne pouvait s'empecher de s'inquiéter plus pour elle que pour sa propre vie. Alors que la dernière fois qu'elle s'était battue contre un ombre, elle avait eu des difficultés a bouger pendant plus d'une semaine, et une bonne cicatrices au niveau du bras et de la hanche.
La ville approchait de plus en plus, les puissantes ailes de la dragonne batatient à un rythme lent, mais résigné. Elle avait hâte d'arriver, et de deverser ses flammes et sa violence sur l'Empire. Elle fixait sans ciller la ville qui se rapprochait de plus en plus. Djenka lui rappela qu'il fallait d'abord trouver les autres avant de partir à l'assaut, lui expliquant qu'elle devait suivre les ordres de quelqu'un qu'elle ne connaissait probablement pas, lorsqu'elle sentie les ecailles de la dragonne frissoner.

* Que t'arrives-t-il belle Skulblaka ? Ne vas pas me dire que tu as peur *
* Yenlui...*

L'elfe se tut, et observa la ville. Il était hors de sa vue, mais Dark l'avait sentie, et devait surement l'apercevoir. Le jeune dragon qu'elle considérait autrefois comme une créature innofensive qu'il fallait à tout prix protéger, était aujourd'hui pour elle un dragon puissant, qu'elle ne voulait jamais contre elle, mais plutôt à ses côtés. elle ressentait pour lui un étrange sentiment. Il avait perdu toute trace de jeunesse, et aujourd'hui, il etait bien plus proche du magnifique dragon d'or adulte que du petit dragonneau. Ce combat la mettait dans une situation difficile. Jamais elle ne permettrait à un allié de faire du mal à Yenlui. Jamais. Personne. Djenka calma ses peurs, en lui disant que de toute manière, il était bien assez fort aujourd'hui pour se défendre, et que lui et Myad ne risquaient rien grâce aux liens qu'ils avaient gardés avec un bon nombre d'Allianceux.

* L'heure est grave Dark. Ote ces doutes et craintes de ton coeur. J'ai peur pour eux moi aussi. Et après tout, c'est une occasion de se revoir *

Un grondement fut la seule réponse qu'elle obtint de la dragonne contrariée. Elle était désormais assez proche de la ville pour être vue, autant par les alliés, que par les ennemis. La vue de l'étincelante masse dorée fit se serrer le coeur de Dark. Il l'avait surement vu aussi. Il était trop dangereux d'ouvrir son esprit ici, elle se tint immobile dans les airs quelques secondes, le fixant, avant de se poser sur le sol, à l'extérieur de la ville, attendant de rencontrer ces fameuses personnes venues sauver la Reine. Levant la tête d'un air las, elle observa le vol du dragon de Charlie, qui lui ressemblait énormément, mais en plus gros. Djenka sourit, Ascagne arriverait bientôt, il serait content de retrouver son ami pour se battre ensemble. Un peu partout autour de la ville, des personnes se manifestèrent. La dragonne commença à s'agiter, excitée par cette situation d'avant combat, faisant frémir ses muscles puissants. Elle bondit dans les airs, décollant en rugissant, et s'approcha de la ville des Ombres, cherchant un endroit ou les alliés pourraient infiltrer la ville, et récupérer la Reine. Rapide et efficace, c'est comme ca qu'ils devraient être.
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Myad


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Myad
Message Sujet: Re: Pour la liberté d'une reine [Dans Dras Leona] | Lun 9 Aoû 2010 - 21:32


*Myad, Myad, Myad* la voix de Yenlui l'appelait, horrifié, scandant son prénom comme un moyen de conjurer une malédiction.
*Calme-toi, Yenlui.*
*Dark ! Djenka !*

Son sang parut se glacer dans ses veines.


*Ne me dis pas qu'elles sont ici* souffla-t-elle intérieurement, levant les yeux dans l'espoir de ne pas y trouver ce qu'elle cherchait.

Un rugissement douloureusement familier éclata dans l'air lourd, tandis qu'une silhouette ténébreuse surgissait dans son champ de vision... Une silhouette gigantesque et pourtant agile, qui s'élevait à une vitesse vertigineuse dans le ciel déjà saturé de reptiles ailés. Un gémissement échappa au duo dans un cri de désespoir unanime.


*Tu as ta réponse, enfant du néant...*

La dragonne rejoignit ses alliés dans le toît de plus en plus chargé de nuages qui s'alourdissait au-dessus de leurs têtes...
Myad les compta rapidement, remuant avec nervosité. Le vent s'était levé, agitant ses longs cheveux noirs et sa cape autour d'elle. C'était encore pire qu'elle l'avait imaginé. Jamais elle ne pourrait combattre des gens qu'elle aimait - pire, les blesser. Pourtant, elle allait devoir le faire. Yenlui se campa sur ses postérieurs, étendit violemment ses ailes, les battant sèchement autour de lui ; avait-il envie de s'envoler ? Ou n'était-ce que la manifestation physique d'un dilemme intérieur ? Une langue de feu dorée jaillit de ses naseaux dilatés. Un rugissement aigu, très différent du précédent, fit vibrer sa gorge. Yenlui appelait sa soeur, son amie. Il leur témoignait son désespoir, son affection. Son désarroi, son refus de la situation... Des soldats frémirent, touchés par la détresse de ce cri métallique. D'autres se regardèrent sans comprendre. Ils n'avaient jamais vu le dragon d'or hésiter ainsi.


- Ma Dame !

Myad fit volte-face, l'épée prête à embrocher ce type qui osait l'interrompre dans son silence buté. C'étaient deux gardes essoufflés, qui manifestement avaient dû gravir tous les escaliers avec leurs armures lourdes en traînant un prisonnier couvert d'une cape épaisse.

- Oui ? fit-elle d'un ton glacial.
- Pardon d'vous ennuyer, ma Dame, mais y a un type louche qu'on a trouvé dans la rue et...
- Et vous allez m'amener tous les types louches que vous pêchez au hasard dans Dras Leona ? rétorqua-t-elle en s'avançant lentement vers eux, faisant reculer instantanément les guerriers.

Puis, en s'approchant de l'homme, elle huma son parfum... Et fronça les sourcils. La pointe de son épée se haussa jusqu'à hauteur du visage caché, souleva légèrement le tissu à hauteur d'oreille... La demi-drow l'examina en silence avant d'abaisser son bras.

- Je m'en charge. Rompez.

Très contents de se débarrasser de ce gêneur, les hommes marmonnèrent un au revoir et retournèrent dans les escaliers. Myad fit un signe du menton au prisonnier, lui indiquant ces mêmes escaliers. Ils s'y enfoncèrent jusqu'à ce qu'elle ouvre une porte à sa gauche, attendit que l'inconnu s'y rende et y entra à son tour. Refermant derrière elle, ils se retrouvèrent seuls dans la réserve.


- Quel est ton nom, elfe ? Et quel est ton but ?


*Myad, dépêche-toi de revenir, je t'en prie. Je préfère t'avoir sous mes yeux. S'il te plaît, hâte-toi...*


La demi-drow comprenait son angoisse mais attendit tout de même la réaction du "prisonnier" qui s'était sûrement glissé dans le bastion de son plein gré. Elle ne connaissait pas son odeur, et percevait un grand potentiel magique... Ainsi que de puissantes défenses spirituelles.
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Shadow


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Shadow
Message Sujet: Re: Pour la liberté d'une reine [Dans Dras Leona] | Lun 9 Aoû 2010 - 23:57


Durant tout le trajet jusqu’au château les gardes ne cessèrent de menacer de leur arme l’elfe qui avançait tout en les toisant du regard comme pour marquer une sorte de pitié à l’égard des ces âmes égarées qui iraient pourrir en enfer consumé par un feu qui les rongeraient de l’intérieure le moment venu. Mais au-delà de son désire d’annihiler d’un coup de vent ces vies insignifiantes le dragonnier tentait de contacter son dragon qui gisait dans la forêt dans un piteux état bien que les jours de ce dernier ne soient nullement menacé.

La respiration saccadée, des os fracturés en plusieurs endroits, la chute fut bien plus rude qu’au premier abord. Il avait dû fuir en vitesse mais les coups encaissés suites aux sortilèges des mages l’avait rendu sa vitesse de réaction inexistantes.

Shadow avançait dans les ruelles avec son escorte, l’odeur pestilentielle qui régnait lui donnait la nausée et des maux de têtes sans précédent. Cette ville était-elle corrompue à un point tel que même ce qui lui servait de squelette n’était plus à même de supporter une telle pourriture ? Les quartiers des gens aisés se voyaient tout de même épargné par cette infection bien que dans leur cas sa nature était autre, des sacs de viandes à l’air hautain et dont les paroles étaient emplies d’une arrogance sans limite. Voilà comment il aurait pu les définir. Son souhait de restaurer un équilibre était vain pour cette cité peu importe les efforts, au terme de ces derniers seul un échec pouvait en résulter.

Ses bruits de pas, et occasionnellement ceux des soldats, résonnaient, pas âme qui vive pour couvrir cette marche macabre s’apparentant plus à la mise à mort d’un condamné que de ceux d’un prisonnier en route pour un interrogatoire.

Ce n’est qu’une fois les portes du palais passée qu’il pu enfin comprendre d’où venait toute la richesse résident dans ces murs. Tapisserie de maître, un éclairage à mi-chemin entre le moderne et le classique ou encore une odeur de parfum enivrant. Vivre dans ces bâtiments devait être plus qu’agréable. Le capitaine lui ordonna de s’arrêter et d’attendre dans le vestibule. Ce que le dragonnier fit tout en fouillant avec soin l’esprit du malheureux qui ne pouvait que subir les assauts mentaux de l’elfe qui cessa cette torture une fois sa victime en dehors de son champs de vision. Lorsqu’il fut à nouveau demandé on le mena à une jeune femme qui huma son odeur avant de relever un pan de sa capuche. Son regard trahissait des émotions plus qu’humaine comme si un dilemme se posait à elle. Par respect il ne rigola point et la suivit.


Des escaliers, encore des foutu escaliers ne pouvait-il pas faire plus simple que de placer des centaines de marches pour accéder aux étages supérieurs. Enfin soit il la suivit sans un bruit pour ensuite pénétrer dans une pièce décorée sans grand raffinement mais la situation actuelle ne leur autorisait pas vraiment de le faire dans d’autre lieu. Puis vint le temps des questions, son identité, la raison de sa venue, apparemment elle n’était pas celle qui lui avait envoyé ce messager. Il soupira puis pris enfin la parole.

« Mon identité? Peu importe le nom que je puisse donner vu que mon existence en soit n’est qu’une illusion. La raison de ma venue, et bien pour faire court je suis de retour de voyage et, outre des abrutis voulant me faire la peau, une histoire de continent divisé et une reine prisonnière, j’ai eu la charmante visite d’un de vos messagers. Mais pas de quoi paniquer, il se porte comme un charme et son cadavre va servir de composte pour les plantes de la forêt où je l’ai laissé. »

Il tenta, sans grande réussite, de se défaire de ses menottes et se résigna à les conserver sans grande joie tout en continua de converser avec cette inconnue.

« Laissons de côté l’ancien langage, celui des hommes conviens parfaitement au problème auquel vous faites actuellement face. Je suis ici dans le but de trouver cette sois disant reine si tant est qu’elle existe. Ensuite je m’ennuie fortement d’où le fait que je me tienne devant vous en ces instants où toute aide pourrait s’avérer utile. Mais avant que je ne donne de plus ample détails je voudrai voir ces liens qui me retiennent disparaître et par la même occasion récupérer mes effets personnels. »

Comme pour provoquer cette noble dame il leva ses mains tout en les tendant vers cette dernière afin qu’elle le libère de ses chaînes. Au dehors les dragons s’en donnaient à cœur joie semant panique et terreur, leurs ombres dissimulant toute luminosité dans une ville qui n'était déjà pas réputée à ce niveau là. Ils obstruaient les rayons de l’astre solaire, si puissant en temps normal, ce dernier n’eut d’autre choix que de laisser les seigneurs des cieux faire le spectacle.

Nb: pour toute incohérence ou problème vis-à-vis du Rpg en cours faites moi signe histoire que je rectifie le tir (je ne suis parfait et ne le serai sans doute jamais mais les choses sont peut-être mieux ainsi ^^).
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Oryon

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Oryon
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Message Sujet: Re: Pour la liberté d'une reine [Dans Dras Leona] | Mar 10 Aoû 2010 - 7:25


[ Court. Je n'ai pas grand chose à dire. Mais cela pourrait vous servir.
Je vous donne quelques éléments sur la stratégie de la défense. Ce n'est pas pour que vous fassiez du métagame, mais qu'au contraire, vous puissiez la jouer VOUS même (j'ai pas envie de faire le MJ tout le temps de la balade en plaçant des pions sur votre chemin).
Je vous demanderez donc, à partir des informations que je donne ici, de vous créer vos propres embûches (si je suis pas clair, MP moi). Créez vous même les ennemis. Et n'attendez pas qu'on vous décrive chacune des attaques... De toute façon, vous devez gagner alors bon...

Et comme je le disait hier à Myad: A vaincre sans périle, on triomphe sans gloire.
Essayez de ne pas l'oublier et faites nous un assaut qui envois du GROS PATE ! (par une percée à travers un petit pot de beurre... ( quand te dépetitpodebeurreriseras-tu ? )
]

[ Au passage, si quelqu'un veut en découdre avec Oryon, je suis preneur Wink ]

Alors qu'une nouvelle ombre glissait désormais sur les toits de la ville, l'agitation retombait peu à peu dans ses rues, ruelles et chemins de gardes. Chacun avait trouvé sa place, et seuls quelques retardataires continuaient, par-ci par-là, à arpenter les rues d'un pas rapide et inquiet. De temps en temps, s'aventurant aux fenêtre des maisons, apparaissaient quelques visages. Ce n'étaient là sans doute que de pauvres innocents sans défenses se risquant à se montrer en craignant de voir sur le pavé où dans le ciel le message d'une mort certaine... C'était comme si, en quelques minutes, la ville entière avait retenue son souffle. Inspirant soudainement, expirant doucement, pour finalement s'immobiliser, tel un mort entre deux eaux. La ville attendait.

Du haut des murailles, par les trouées qui jonchaient les murs, des gardes observaient tantôt l'extérieur que l'intérieur de la ville. Armés d'arc, d'arbalètes, où même parfois de pièces plus lourdes, ils surveillaient l'arrivée de leur ennemis et n'hésitaient pas à envoyer quelques salves de flèches sur ces derniers lorsqu'ils semblaient s'approcher de trop près de leurs murs.

A l'intérieur, la défense s'organisait. S'ils ne pouvaient lutter par la force, car dans l'incapacité de stopper l'ennemi à l'extérieur des murs, une nouvelle stratégie fut mise en pratique. Dispersant leurs forces aux travers de la ville, par petit groupes mélangeant mages, guerriers, simples soldats ou archer, ils avaient reçu ordre d'attendre... Masqués. Une fois l'ennemi au sol, à la recherche de leur cible, ils ne leur resterait plus qu'à les attaquer... Encore et encore. Sans risquer le combat direct. Et grâce au lien mental qu'entretenaient les différents mages entre eux, à converger vers la cible pour alourdir sans cesse les dégâts causés.

Car pour trouver la reine, il leur faudrait trouver les geôles... Trouver leur entrée. Ces dernières elles même gardées par quelques puissants mages, impatients de les accueillir. Cela leur prendrait du temps, et surtout, cela les forcerait à se déplacer au sol. La défense, de son côté, cachés dans les maisons, en hauteur, dans de sombres ruelles, à l'abris de la vue des dragons, n'aurait plus qu'à les attendre, les attaquer, avant de fuir dans ce dédale dont ils ignoraient tout... D'autant que eux, n'oseraient sans doute pas fouiller chacune des maisons pour retrouver un simple et inoffensif groupe de résistants.
Les mage, selon leur puissance, utiliseraient des sort de camouflage, tant pour la présence que pour les pensée. Evidemment, leur efficacité dépendrait de leur niveau de magie, mais au moins cela aurait-il le mérite de rendre la tâche des adversaires un peu plus difficile.


Evidemment, cette stratégie avait un défaut. Elle ne se basait avant tout que sur la puissance des mages et des guerriers les plus valeureux... N'utilisant les plus faibles que pour compléter les groupe, pour surveiller et alerter, ou encore pour simplement constituer quelques groupes qui n'auraient d'autre rôle que de ralentir et effrayer les ennemis. Mais surtout, elle ne fonctionnerait que si le groupe de sauvetage ne savaient pas où aller... Seulement s'ils commettaient l'erreur de perdre du temps dans les ruelles, à la merci des harcèlements que leur promettaient les défenses impériales.


En attendant, la ville était d'un calme effrayant. Oryon, lui, attendait toujours. A l'entrée du poste de garde, perché au sommet d'une muraille et prêt à dévaler un escalier pour descendre sur le sol s'il le fallait, il continuait d'observer les dragons. Tantôt impatient tantôt effrayé de se heurter à leurs assauts.
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Hally

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Hally
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Message Sujet: Re: Pour la liberté d'une reine [Dans Dras Leona] | Mar 10 Aoû 2010 - 22:47


[ Pas eu le temps de tout lire, donc si mon post n'est pas coherent, dites le moi ! ]

Non. Pas ça. Eluna fut bouleversée. On leur avait donné l'ordre de voler au dessus de la ville, de leur montrer qu'ils étaient là. Mais elle n'avait pas pu suivre Sombral. Elle avait sentit la présence de Yenlui avant de sortir des nuages, et elle s'était arrêtée de suite. Jamais elle ne pourrait se battre contre lui. Ni Myad. Cela lui faisait trop mal au coeur. Elle préférait presque protéger son frère que le combattre ... Mais que pouvait-elle faire ? Elle savait qu'un jour ou l'autre, ils finiraient par se retrouver dans cette situation, mais cette idée lui était inconcevable ! Son propre frère ! Elle resista à la tentation de fuir loin de cette ville, car elle était bien trop fière pour trahir et abandonné ses alliés. Mais de là à montrer à Yenlui qu'elle était là pour lui tenir tête ... Tout à coup, alors qu'elle essayer de résister à l'envie d'envoyer tout valser, elle vit apparaitre un couple dragpn-dragonnier qui n'était pas là jusqu'à présent. Sans réfléchir, sans se dire qu'elle se montrait enfin, elle fonça droit sur Djenka et Dark. Savaient-elles qu'il était là ? Et Myad aussi était sans aucun doute dans la ville ...

* Djenka, Dark ! C'est une catastrophe ! Yenlui ... Il est là, il est dans la ville, je l'ai senti. J'ai l'impression que je dois tenir tête à ma mère, ou ma sœur ! C'est ... *

Aucun mot ne pouvait définir ce qu'elle ressentait. Elle ne devait pas se mettre dans cet état là, elle le savait, mais elle n'arrivait plus à se contrôler. Elle était surement trop sentimentale ...
Pour le coup, Eluna avait oublié tout le reste. La Reine, la bataille, les ordres ... Plus rien ne comptait à ses yeux hors mis qu'elle avait Yenlui et Myad dans le clan adverse. Doucement, elle prenait conscience de son état de panique. Il fallait qu'elle se calme. D'une voix plus posée, elle réussi à finir sa phrase. Ou plutôt, elle en commença une autre.

* Jamais je ne pourrais me battre contre lui. Ni laisser quelqu'un lui faire du mal ... *

Que devait-elle faire ? Pour l'instant, cette conversation était restée des plus confidentiels, tout le monde n'était pas au courant que la dragonne avait son frère dans les rangs ennemis, et c'était mieux ainsi. C'est pourquoi tout le monde n'avait pas besoin de savoir qu'elle paniquait à l'idée de se battre. Jamais elle ne pensait qu'elle ressentirait ça un jour, mais comme on dit, une fois n'est pas coutume ...
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Djenka

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Djenka
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Message Sujet: Re: Pour la liberté d'une reine [Dans Dras Leona] | Mer 11 Aoû 2010 - 0:40


[ Je veux bien Oryon moi si il n'est pas encore prit ! ]

Le rugissement déchirant de Yenlui résonna dans l'air, et glaça le coeur des deux femelles. Sous la drow, Dark trembla de tout ses membres, avec un sentiment de souffrance qui avait disparu depuis quelques jours, mais qui refaisait surface d'une manière bien plus concrète qu'on ne pouvait l'imaginer. son coeur était déchiré entre son profond amour pour les deux créatures qui se trouvaient dans Dras Leona, et son devoir. Djenka ressentait également ceci, mais d'une manière bien moins forte, elle était moins proche de Myad et Yenlui que ne l'était la dragonne noire qui éprouvait pour eux un sentiment extremement puissant. Cependant, elle considérait la demi-elfe comme une amie proche, une precieuse princesse, la seule personne qui pouvait la comprendre en Alagaesia. Un gémissement sortit faiblement de la gueule de la dragonne, traduisant sa détresse. L'elfe noire caressa doucement son cou, ressentant la douleur de son amie grâce au lien qu'elles entretenaient. Le battements des ailes se fit plus violent, comme si la princesse des cieux voulait montrer au monde entier que cette situation ne lui convenait pas et qu'elle exigeait un quelconque changement. De nouveaux battements d'ailes se firent entendre, et ce fut avec surprise que la dragonnière aperçu Eluna se diriger vers elle. La pauvre était totalement bouleversée et paniquée, elle avait également sentie son frère et ne voulait plus combattre, elle était elle aussi dans cet intense dilemme qui les partageait.

* Je sais, Dark l'a sentie aussi... Je ne sais vraiment pas ce que nous allons faire Eluna, je ne me retournerais jamais contre eux, et je sais que Dark prefererait mourir que de leur faire du mal *

Comme pour reconforter sa dragonnière, elle lui fit cependant comprendre qu'elle ne la laisserait jamais seule, et que par consequent sa mort n'était pas pour tout de suite. Elle plongea ensuite ses prunelles argentées dans les océans de la dragonne blanche et lui ouvrit son esprit un peu plus, pour la rassurer mais aussi pour lui montrer qu'elle était tout aussi desespérée. Partager ainsi ses sentiments avec une autre que Djenka était rare, mais Eluna était comme une soeur pour elle, et elles étaient toutes deux dans la même situation. D'un petit battement d'ailes, Dark vint effleurer le museau de la dragonne pour la calmer, tandis que Djenka - qui se trouvait désormais sur l'énorme tête noire et ecailleuse de sa moitié- vint caresser les blanches écailles de son amie reptile en lui murmurant des paroles rassurantes en ancien langage, avant de lui promettre :

* Tu n'auras jamais à te retrouver contre ton frère douce Skulblaka. Et je te garantis que personne ne lui fera de mal, Dark et moi jurons de le proteger, aussi discrètement que possible pour ne pas être accusée de trahison. De toute façon, si tout se passe bien, nous trouvons la Reine, et nous partons *
* C'est pourquoi il nous faut faire vite *

D'un air résigné, Dark tourna la tête vers la sombre ville tandis que la drow regagnait la scelle. Même si aucun ordre n'avait encore été donné, elles allaient attaquer. Elles voulaient en finir au plus vite, et elles seraient une bonne distraction pour que les alliés puisse pénétrer la ville. Djenka exposa son plan stupide à Eluna, en lui disant qu'elle était libre de les suivre ou non. Sans se cacher, Dark se dirigea vers Dras Leona d'un rapide rythme, sa queue fouettant l'air, rugissant comme pour annoncer son arriver, et effrayer les plus faibles des soldats. Rapidement, elle dépassèrent Sombral et les autres dragons, et furent à portée des archers, qui n'hésitèrent pas à tirer. Le jet de flamme rose pâle qui s'echappa de la gueule de la dragonne en detruisit une bonne partie tandis qu'elle évitait agilement les autres. Sur son dos, Djenka jura dans sa langue natale, maudissant la tête de mule qui partageait son esprit de ne pas avoir prit son armure qui lui aurait évité de se preoccuper de futiles fleches. Au passage, la dragonne abattit son énorme queue sur les murailles de la ville, avant de changer immediatement de direction pour tenter d'eviter une nouvelle salve de fleches. Alors qu'elle regagnait de l'altitude, un grognement mécontent fit comprendre à la dragonnière que trois flèches s'etaient perdues dans les écailles. Elle soupira, et se leva de la scelle pour parcourir le corps de Dark afin de la soigner

* Essais de ne pas trop bouger ou changer de direction, mon armure ralentit considérablement mes mouvements, je n'aurais peut etre pas le temps de me rattraper *
* J'essais d'abord d'éviter ces stupides archer, et apres on verra *

Vexée de ne pas avoir réussi à les éviter, la dragonne fit demi-tour, et cracha un nouveau jet de flamme aux soldats tout en se mouvant agilement pour ne plus se faire avoir. Comme pour les provoquer, elle se rapprochait toujours un peu plus avant de changer violemment de sens.

* Dark ! Arretes ca dessuite ! *

Les nombreuses cascade de la dragonne avait fait glisser l'elfe noire sur les écailles, et cette dernière était désormais suspendue dans le vide, accrochée à sa queue, et ne semblait pas apprecier beaucoup cette situation. Cependant, le même esprit combatif qu'elles possedaient leur donna une idée. Rapidement, elle changea de sens, se dirigea vers un des postes de garde situés à l'entrée de la ville, et balança sa queue vers l'un deux, lançant la drow au milieu des soldats, pour la laisser s'amuser seule un peu. Cette dernière atterit souplement sur le sol dur, épée à la main, et tua un soldat d'un coup dans le ventre avant que celui-ci ne puisse comprendre ce qu'il s'était passé - probablement un humain - avant de se faire encercler par cinq autre. Un sourire carnassier aux lèvres, elle en tua deux d'un simple sort, et trancha la tête à un autre. Elle ne put se faire aider de l'effet de surprise sur les deux autres, et les affronta à l'épée d'une manière un peu trop loyale à son gout. Avec des gestes, bien plus souples et élégants que ceux des humains, et bien plus sauvages que ceux des elfes, la drow donnait un certain charme au combat, et devait avouer que les soldats se débrouillaient mieux qu'elle ne le pensait. Un des deux succomba rapidement cependant, et le dernier finit à genoux par terre, l'épée sous la gorge. En quelques secondes, elle forca son esprit et découvrit qu'il ne savait rien de l'endroit ou se trouvait la Reine. Elle regagna cependant rapidement sa tête pour s'occuper de ses propres défenses car elle sentait déjà les mages de l'Empire s'en prendre à elle.

- Je te conseille de me dire rapidement ou je peux trouver un de tes supérieurs qui pourrait gentiment m'indiquer ou se trouve vos prisons. J'entends déjà des pas qui viennent, dès qu'ils seront la, tu seras mort si je n'ai pas mon information

Après quelques secondes d'hesitation et grace à la lame qui s'enfonçait toujours un peu plus dans sa gorge, le soldat finit par begayer un lieu. Les pas se rapprochant, Djenka l'endormit d'un mot en ancien langage, et se mit à courir dans la direction opposée. Le poste de garde, mais c'etait ou ca ? Un vrai labyrinthe cette muraille. Dark qui s'amusait dehors, lui envoya la position de ce qu'elle pensait être ce fameux poste, qui n'était pas si loin que ça. Tant mieux, plus vite elle y serait, plus vite les alliés sauront ou trouver la Reine. Seulement, c'etait bien plus facile à dire qu'à faire. Alors qu'elle était toute proche, une bonne dizaine soldats déboulèrent devant elle.

- Et bien, vous devez protéger quelqu'un d'utile à ce que je vois - soupira la drow en tendant son épée devant elle - Brisingr !

Un sort si simple, mais dont l'efficacité n'était plus à prouver. Trois des soldats se retrouvèrent enflammés, et deux de leur compagnon les aidèrent. Pendant ce temps, Djenka bondit tel un félin enragé et planta son épée dans la poitrine d'un homme, avant de se retourner et de couper le bras à un autre. Tandis qu'un se tordait de douleur et l'autre périssait. Elle ne put cependant éviter un coup d'épée qui lui entailla l'épaule. Elle etouffa un cri de douleur, et furieuse, fonça sur le coupable, qui regrettait probablement son acte en voyant l'effrayante jeune femme lui tomber dessus. Elle eu tout juste le temps de se retourner pour en tuer un et eviter ceux qu'elle avait enflammé, et qui étaient maintenant guéris. Il y avait donc un mage parmis eux. Elle le repéra facilement, mais n'avait pas le temps de s'occuper de lui avant de tuer les autres, car ils en profiteraient pour s'en prendre à elle. Seulement, il fallait le tuer au plus vite avant qu'il ne prévienne trop de monde. Comme en réponse à ce dilemme, l'enorme gueule de Dark avait transpercé le mur et tenait entre ses cros quatres personne qu'elle tua d'un coup de machoire, et qu'elle recracha en se dégageant tant bien que mal de cet endroit. Sa dragonnière la remercia, et s'en prit enfin au mage, livrant simultanément un combat mental et au corps à corps. Au bout d'une minute qui paraissait interminable, elle eut raison de lui et le malheureux s'effondra sur le sol. Reprenant de l'énergie dans sa bague, cadeau de sa Reine, elle marchait lentement vers le poste de garde d'ou elle pouvait voir un homme escorté de deux soldats. Ne souhaitant aucun effet de surprise, elle laissait son épée toucher le sol et emettre un désagréable bruit au contact de la pierre. Quand elle fut à une dizaine de mètres, les soldat jugèrent probablement la femme comme un danger, et commencèrent à bouger, avant que cette dernière ne les tue d'une phrase en ancien langage. Elle s'arreta ensuite à quelques mètres de l'inconnu, et machinalement, huma l'air autour de lui. Cependant, ce qu'elle sentit lui arracha une expression d'effroi et de surprise, elle fit un bruit semblable à un chat mécontent, et plissa ses yeux, le fixant étrangement.

* Il sent Myad et Yenlui à plein nez.. * -commenta la dragonne noire qui s'amusait toujours à griller des archers non loin de là
* Un ami tu crois ? Ou alors son maître en l'absence de Brexinga ? *
* Pas son maitre. La douce odeur que tu sens en plus des autres est celle d'un bébé *
* Je peux pas tuer un ami de Myad !*
* De toute manière, je doute qu'il se laissera faire...*
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Myad


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Myad
Message Sujet: Re: Pour la liberté d'une reine [Dans Dras Leona] | Mer 11 Aoû 2010 - 12:02


Yenlui grondait, fulminait, gémissait, tournait en rond. Il ne restait pas un instant immobile, ses yeux sautant d'un bout à l'autre de la cité, cherchant quelque chose à faire, un ennemi qu'il n'aimerait pas, un truc quoi. Une raison de ne pas perdre la raison. Le dragon était dans un état émotionnel assez chaotique et de son côté sa Dragonnière faisait tout son possible pour s'en détacher - essayer de traiter avec un prisonnier louche quand des sentiments violents d'amour, de peur, de colère, d'inquiétude, de désespoir explosent comme autant de feux d'artifice dans sa tête. La sexagénaire tâchait de rester calme, de faire la part des choses ; ce que le jeune dragon (après tout, elle avait 67 ans et lui même pas un sixième de son âge) ne savait pas encore faire. Oui la maturité et l'expérience avaient parfois des avantages... Notamment quand l'elfe portant l'arôme d'un dragon, un esprit puissamment protégé (elle avait testé sa résistance) et des odeurs étrangement familières venait se présenter à elle d'une telle façon. La demi-drow ne le connaissait pas. Elle aurait préféré, à la limite. Parce que ce bonhomme-là, un Dragonnier très puissant, c'était utile de savoir deux trois trucs sur lui. Genre qu'est-ce qu'il pouvait venir foutre ici.

«Mon identité? Peu importe le nom que je puisse donner vu que mon existence en soit n’est qu’une illusion. La raison de ma venue, et bien pour faire court je suis de retour de voyage et, outre des abrutis voulant me faire la peau, une histoire de continent divisé et une reine prisonnière, j’ai eu la charmante visite d’un de vos messagers. Mais pas de quoi paniquer, il se porte comme un charme et son cadavre va servir de composte pour les plantes de la forêt où je l’ai laissé. »

Myad haussa un sourcil. Il avait une drôle de façon de "faire court". Mais, après tout, c'était un elfe, et tout le monde sait que les elfes ont leur propre perception du monde. Même entre eux.

- Mais encore ?

Le prisonnier essaya de défaire ses liens, cependant comme les mages prudents s'étaient chargés de les enchanter à ses poignets, il dut se résoudre à les garder. La jeune femme sourit, moqueuse, avant de reprendre son masque d'indifférence et d'écouter la suite de son discours.


« Laissons de côté l’ancien langage, celui des hommes conviens parfaitement au problème auquel vous faites actuellement face. Je suis ici dans le but de trouver cette sois disant reine si tant est qu’elle existe. Ensuite je m’ennuie fortement d’où le fait que je me tienne devant vous en ces instants où toute aide pourrait s’avérer utile. Mais avant que je ne donne de plus ample détails je voudrai voir ces liens qui me retiennent disparaître et par la même occasion récupérer mes effets personnels. »

Il leva les mains, faisant tinter ses liens métalliques comme un supplicié demandant la rédemption. Haussant les deux sourcils cette fois, la demi-elfe le toisa un moment sans bouger avant de croiser les bras et de le regarder à peu près comme un insecte traînant une bouse jusqu'à son nid en dansant la carmagnole.

- J'ignore si votre ennui est assez puissant pour vous faire renier votre clan, ne pouvant aller le vérifier dans votre tête, dit-elle à voix basse, néanmoins toujours aussi chaleureuse qu'un hiver arctique. Ce n'est pas parce que vous m'assurez vouloir vous distraire à nos côtés que je vais vous croire. Pour qui me prenez vous ? La Sainte Vierge de la crédulité ?

L'image avait de quoi interloquer. Myad était présentement l'antithèse parfaite d'une sainte vierge - armure drow, cheveux noirs, yeux de serpent, poignard à la cuisse, robe fendue au cuisses, fouet... Et j'en passe.
Elle s'approcha de lui, plongeant ses prunelles sanglantes dans celles, impénétrables, de l'elfe.

- Donnez-moi votre nom et une preuve de votre bonne volonté, ironisa-t-elle. Je vous donnerai le mien et quelque chose pour vous occuper.

De son côté, Yenlui s'agitait tellement sur sa terrasse qu'il en avait abîmé le sol. De profondes entailles déchiraient la surface, alors que ses griffes avaient impatiemment pétri le marbre ; il frémissait sous l'assaut de ses sentiments contrariés. Il voyait une silhouette blanche, gracieuse et dansante, s'approcher d'une plus grande, d'un noir tranchant ; il gronda continuellement, les vibrations de sa gorge s'accentuant de plus en plus pour retomber, puis reprendre, manifestation physique de son chaos intérieur. Finalement, n'y tenant plus, il étendit les ailes et s'envola. La silhouette dorée apparaissant dans le ciel, fendant l'atmosphère de son ombre étincelante sous le soleil. En l'apercevant, des soldats virent leur moral remonter, leurs coeurs se gonfler d'espoir ; car c'était là le symbole qu'ils attendaient, les puissants fonçant à l'attaque.
Ce qui avait décidé le dragon ?

*Je croyais qu'ils devaient faire le moins de morts possibles !*
*
Il semblerait que Charlie soit le seul engagé par sa promesse...*

Et Dark ne venait-elle pas de cramer une bonne tripotée de soldats qui n'avaient rien fait ? Tandis qu'elle remontait, visiblement touchée puisque Djenka se promenait sur son aile pour la soigner, le reptile prit de l'altitude, tournoyant autour d'une tour pour en même temps avoir droit à une meilleure vision du ciel. Cela lui plomba un peu plus le moral.
Il y avait des dragons partout.
Donc deux qu'il aimait beaucoup.
Dark avait catapulté sa cavalière dans un coin alors que Yenlui arrivait à sa hauteur, étendant brusquement les ailes pour s'arrêter et ne pas lui foncer dessus.

*Arrête ! Ne me force pas à me battre contre toi, Dark ! Arrête, prenez la Reine et partez !*

Si elle continuait à faire du barbecue avec les Léoniens, amie ou pas, il serait obligé de faire quelque chose, et ça il en avait moyennement envie.
Rugissant pour le spectacle - histoire de faire croire à une intimidation entre dragons - le jeune mâle battit des ailes violemment, tournant avec elle, dansant presque dans une parade de mise à distance qui n'avait d'hostile que l'apparence.

*Je ne peux pas... Je ne veux pas te faire du mal*

Il fit mine de lui mordre le cou, avant de reculer la tête assez vivement pour éviter une riposte.

*Si vous ne trouvez pas vite ce que vous cherchez, par les serments qui nous font ennemis, nous y serons obligés...*

Car Yenlui savait qu'il ne pourrait pas faire semblant longtemps. A un moment où à un autre, le sang coulerait.
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Oryon

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Oryon
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Message Sujet: Re: Pour la liberté d'une reine [Dans Dras Leona] | Mer 11 Aoû 2010 - 13:53


Le temps semblait si long à attendre qu'enfin la bataille commence. Se détachant du ciel, les dragons semblaient doucement converger. La tension montait, tranquillement, alors que dans les ruelles, désormais désertes, on croyait réentendre le claquement monotone des tambours de l'armée impériale. Tout était près pour la bataille, tout était prêt pour le combat. S'ils voulaient récupérer leur reine, il leur faudrait le prouver. Et si l'occasion était donnée aux soldats de leur ôter la vie, ils n'hésiteraient pas une seule seconde.

Oryon, pour sa part, perché sur une des plus hautes murailles de la ville, observait le balais aériens que leur offraient leurs ennemis, impatient de les voir enfin descendre, impatient de les voir enfin passer à l'attaquer, et pourtant si craintif aussi... A mesure que le moment fatidique approchait, et à la manière des chasseurs, son coeur se ralentissait doucement. Sa réspiration se faisait plus calme. Mais son esprit s'agitait. Bientôt il lui faudrait combattre... Impatient... Il n'en pouvait plus d'attendre. Si cela devait arriver, pourquoi prenaient-ils autant de temps, se demandait-il en observant d'un air frustré ces ennemis qui les observaient.

Puis, enfin, à sa grande joie, un des dragons fondit vers le sol... "ça commence", pensait-il alors en affichant un léger sourire satisfait, tantôt heureux, tantôt anxieux. Le piège devait enfin se refermer sur eux... Et bientôt ce jeune homme encore méconnu pourrait prouver sa valeur. Jamais il n'avait tant attendu un combat. Jamais il n'avait ressentit si peu de crainte pour sa vie. Car aujourd'hui, ce n'était pas plus pour lui que pour Myad, Yenlui et biensûre Yawë qu'il avait peur.
* Pourvu qu'il ne lui arrive rien. *

La bataille venait de commençait. Dark et sa dragonnière combattaient avec acharnement tandis qu'au loin, Oryon observait la scène. Il était encore trop tôt pour intervenir. Trop tôt pour entrer dans la bataille... Patience, patience, facile à dire... Quelques flèches fusèrent, puis il aperçu les premiers blessés, les premiers morts. Le sourire du jeune homme se crispa, puis disparu. Il pensa à ces soldats, courageux, ils s'étaient montrés braves, forts, et pourtant, le dragon n'avait fait d'eux qu'une bouchée... Ils semblaient loin, et pourtant il aurait cru entendre leurs cris. Ils étaient loin, et pourtant il aurait cru ressentir leur douleur... De nouvelles âmes tombaient sous les coups de ces puissants. C'était le prix à payer... Mais cela semblait si injuste. Ils n'avaient pas la moindre chance.
La promesse de Charlie semblait bien loin à présent.


Bientôt, la dragonnière et sa monture s'approchèrent. Ils venaient vers le poste de garde... Lentement. Tuant ceux qui s'opposaient à eux. Ils arrivaient vers lui. Un hasard ? Pourquoi ici ? peu importe. Bientôt, ils furent suffisamment proche. Oryon les observa. La dragonne... L'elfe noire... A croire qu'il n'y avait qu'eux sur ces champs de bataille. Ils s'avançaient doucement. Oryon avait bien peu de chance de vaincre, mais à quoi bon abandonner si tôt ! Myad lui avait appris la ténacité, le courage. Il n'avait pas peur de s'attaquer à plus fort, la victoire, bien qu'improbable, ne serait que plus belle !

Une fois bien proche, les soldats qui accompagnaient Oryon prirent peur, et s'avancèrent. Bien mal leurs en pris, puisque ils s'effondrèrent aussitôt, comme foudroyés. Un instant, Oryon frémit. Comment avait-elle put ? Par quelle magie ? Mais comprenant qu'il n'était plus temps pour lui d'avoir peur, il se ressaisit, puis respira longuement. Elle était là, face à lui. Il pouvait presque sentir son odeur... Celle du fer, de la rouille et de l'huile. Celle du sang qui planait déjà autour d'eux. Il était temps... Enfin !

Doucement, le jeune homme leva les yeux vers le ciel. Une ombre les survola... C'était Myad.
* Soit forte ! * Pensa Oryon, sans vraiment souhaiter que cette pensée lui parvienne.

Lorsqu'il observa face à lui, l'ennemie s'était approchée. Le jeune homme sourit. Etrange réaction ! Et pourtant logique... Ce moment qu'il avait tant craint, et tant attendu à la fois, arrivait enfin. Il semblait calme, détendu, mais ce n'était que l'air qu'il se donnait. Intérieurement, il n'en pouvait plus d'attendre... Il n'en pouvait plus de craindre...

Il ferma alors ses yeux, tâta délicatement de sa main droite le pommeau de l'épée courte qu'il portait à gauche, puis la dégaina dans un bruit de métal qui sonna à on oreille comme un magistral requiem.

" Enfin ! De la visite. " Dit-il alors, tout sourire, en faisant tranquillement tournoyer son épée avec sa main droite.

" Je ne m'attendais pas à combattre si tôt. " Ajouta-t'il en dégainant sa seconde épée courte, ce qui lui en faisait donc une dans chaque main.

Il devait être surprenant de voir un si jeune soldat afficher une si grande confiance en lui. Surprenant également de le voir porter une telle armure... A la voir, on comprenait que tout un chacun ne pouvait pas s'en offrir une pareille. Elle n'avait rien d'exceptionnelle, mais semblait de loin meilleure et plus légère que celle que portaient les soldats lambdas. Preuve, car il en fallait une, qu'il n'était pas n'importe qui.

Un court instant, il sautilla tel un boxer pour se mettre en jambes, puis se mis en garde. Son sourire disparut.

" Vous avez déjà causé plus de morts qu'il en fallait !
Allez vous en maintenant !"
S'écria-t'il ensuite d'une voix autoritaire, et pourtant encore immature.

" Tu comptes tuer tout ceux qui seront en face de toi ? Tu comptes ôter une centaine de vies ?
Vas-t'en ! Ils ne méritent pas un mort si injuste ! "


Oryon commençait à comprendre, désormais, cette vilaine habitude qu'il avait observé chez ces quelques grands combattants qu'il avait observé. Cette fâcheuse habitude qu'ils avaient à papoter avant de se battre. Cela le détendait, le préparait au combat...
Enfin, il fut prêt, parfaitement concentré. Même une explosion n'aurait put le surprendre. Cet instinct combattant, qui l'habitait, qui lors de la bataille des plaines brûlantes l'avait pour la première fois envahit, ce désir hardant de combattre pour survivre, l'esprit du loup qui l'habitait, il le comprenait enfin... Il le maîtrisait enfin. Il le ressentait à nouveau. Et jouissait dors et déjà de sa présence.

A nouveau, il sourit, puis jeta à sa proie un regard carnassier.
" Vas t'en !
Si tu tiens à ta vie ! "

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Shadow


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Shadow
Message Sujet: Re: Pour la liberté d'une reine [Dans Dras Leona] | Mer 11 Aoû 2010 - 19:51


Aucunement impressionné par la parjure qui lui faisait face le dragonnier regarda par l’une des ouvertures de la pièce donnant sur l’extérieur. Décidément, elle ne le laissera pas partir aussi facilement bien que cela aurait pu simplifier les formalités. Et puis à quoi bon se soucier d’une quelconque allégeance ou encore de l’identité d’un potentiel allié. Comme si le nom de tout les soldats qu’elle pouvait commander se trouvait gravé dans sa mémoire. Peut voir pas le moindre du monde concerné par le devenir des résidents de Dras léona, Shadow se mit à prononcer quelques paroles sans réel sens, juste un ensemble de mots dénudé de toute logique. Leur valeur ne prenait cours que si un artiste venait à les entendre, mais dans cette pièce les chances qu’un écho soit perceptible était comparable à la probabilité qu’une bougie reste allumée par grand vent. Le ton de voix utiliser par la demi-drow arriva même à faire sourire l’elfe qui du se retenir de rire aux éclats face à cette jeune femme dotée d’un humour bien particulier. Bien que dans une optique destinée à provoquer son interlocutrice il se devait d’être un minimum respectueux envers cette dernière. C’est pourquoi il lui fit face, son regard dans celui de la parjure.

« La Sainte vierge, renier mon clan, mais d’où venez vous donc? Voilà bien des années que je me suis absenté à tel point que seul mes intérêts entre en ligne de compte. Le tout accompagné d’une pointe de curiosité pour attiser les flammes de la connaissance. Dois-je préciser que vos yeux sont magnifique, presque aussi beau que ceux des démons qui peuple les terres au-delà des frontières de ce continent. »

Il l’observa ensuite de bas en haut se demandant comment il ferait pour se défaire de cette situation embarrassante. Elle voulait un nom mais, sans la possibilité de violer cette zone vierge qu’était son esprit, lui en donner un qui paraîtrait suspicieux raccourcirait son existence en un coup de lame dans le cœur voir le fil de cette dernière tranchant la jugulaire laissant ainsi s’échapper un flot de sang qui se déverserait sur le sol avant que l’esprit du dragonnier ne parte pour de bon rejoindre soit les enfers ou le paradis. Mais avant que cette décision soit prise ses actes seraient jugés par des entités divines bien moins compatissantes que les tribunaux des grandes villes.

« Très bien, s’il vous faut un nom pour gagner un semblant de confiance. Je me nomme Olek et ma monture Odero. Mais le concernant il est mal en point suite à l’action de vos mages à son encontre. Maintenant aurais-je l’infime plaisir de soit recouvrer ma liberté de mouvement ou alors recevoir le coup de grâce car j’ai la vague impression que votre dragon n’est pas aussi patient que vous. Et pour la preuve fouillé dans mes effets, il devrait y avoir une ou deux fioles contenant des neurotoxines visant à plonger la cible dans un coma profond. Bien entendu avec l’antidote associé vous le faite sortir des limbes de l’inconscience. »

Qu’allait donc faire Myad à l’écoute de ces paroles, lui ôter la vie, le forcer à combattre ses alliés, non, ses amis ou encore le garder en tant que prisonnier. Il ne savait trop dire quel serai ce futur mais l’assurance qu’il ne s’ennuierait pas était une certitude acquise depuis sa capture. Restait à trouver un moyen de rejoindre Oryon, l’apprenti de la jeune demi-drow afin de faire bouger un point de plus sur l’échiquier.
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Laïaga

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Laïaga
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Message Sujet: Re: Pour la liberté d'une reine [Dans Dras Leona] | Jeu 12 Aoû 2010 - 0:36


[Et la mise en forme... Un autre jour :$]

C'est une forme de grâce.
Cet assaut tumultueux, ce tournoiement de dragons au-dessus de la grande ville en forme d'étoile, ces déchainements infernaux, pylônes de flammes qui dépassaient l'entendement d'une jeune elfe un peu dérangée et qui n'avait jamais rien compris aux voies de la magie.
Pourtant, il fallait y regarder à deux (ou trois, voire quatre) fois, pour la trouver, la grâce, parce qu'ils la cachaient bien ! Dragons noirs qui attaquaient des garnisons de soldats (Fae pouvait voir les flammes aux teintes rose pâle courir sur les pierres, s'infiltrer dans les tourelles et les postes de garde, jaillir en longues trainées psychédéliques des meurtrières, comme si quelque monstre étrange et étonnant avait décidé de narguer le monde entier et tirait la langue par ses multiples bouches), dragons dorés qui attaquaient des dragons noirs. Eux, jugea l'elfe déjantée tout en courant à perdre haleine, c'est pas une chandelle qu'ils doivent avoir dans le citron... C'est plutôt un feu de joie ! Elle en voulait pour preuve ce qu'ils étaient capables de cracher...
Mais il fallait revenir à la réalité. Fae quitta le combat aérien des yeux, pour plonger le regard dans la gueule noire et béante qui s'ouvrait face à elle. Une gueule envahie d'herbes folles, faite en pierre de taille, et en partie effondrée. Une bien drôle de gueule, en vérité. Les racines des plantes qui en traversaient le palais formaient des dents pendantes et brunes, certainement cariées ; la dentition inférieure de la bête enfouie tirait plutôt sur le vert et le foisonnant, orties, chiendent et spigaou.
Les spigaou... Plantes amusantes s'il en est, ces tiges fines serties en leur extrémité supérieure d'innombrables ramifications encore plus fines, une sorte de plumeau quoi, Fae avait longuement essayé, et avec une grande quantité d'animaux différents, de vérifier le mythe selon lequel une de ces plantes pouvait remonter le long de l'oreille jusqu'au cerveau et tuer l'infortunée victime.
Il y avait eu autant d'échecs que de tentatives pour l'instant... Mais il faut revenir à l'instant présent ! Deuxième fois, espèce de dinde... Se serinant elle-même, Fae contempla pensivement l'entrée du sous-terrain, puis le bâton de bois de dix centimètres remis par Charlie. Le sous-terrain, le bâton... Sous-terrain, bâton, sous-terrain, bâton, sous-terrain... Ce Charlie lui tapait sur les nerfs. Mais en même temps il faisait pour le mieux. Enfin selon lui. Mais si elle utilisait son minable artefact magique, d'autres viendraient pour lui voler la gloire... En plus ça ferait bien les pieds à Charlie, qu'elle mette toute sa belle stratégie en échec.
Un mince sourire étira son visage, et elle jeta le bâton investi des puissances démoniaques par terre, puis, tirant son arc immense et encochant une flèche, elle s'enfonça résolument dans le sous-terrain à moitié anéanti par le temps. Pourtant, sur les premiers mètres, encore éclairée par la lumière de l'ouverture, elle avait vu sur le sol une végétation qui n'avait pas fini de repousser après un (pas trop) récent cataclysme. Comme quoi cet endroit avait été utilisé dans les années précédentes. Elle était presque sûr qu'il s'agissait de l'entrée secrète utopique qu'elle cherchait sans trop y croire.
Tandis qu'elle avançait dans les ténèbres de plus en plus profondes, ses yeux brillaient. Elle allait bientôt pouvoir prouver sa valeur. Le temps était venu. Enfin. Enfin!
Elle ignorait totalement qu'au même moment, à quelques centaines de mètres de là, un de ses ennemis – et en fait, sans doute plein d'autres en même temps – se tenait la même réflexion. Pour lui aussi c'était la première fois. Fae l'aurait sans doute bien aimé.
Le tunnel était froid et humide, de l'eau suintait en goutant des parois à cause de la proximité du lac Leona et de ses grandes quantités d'élément liquide. Fae se mit à frissonner. Elle n'y voyait pas au-delà du bout de son nez, pourtant elle se fiait à ses autres sens pour affirmer qu'elle était seule. Il n'y avait même pas de vie animale dans ce tunnel oublié de tous. Fae se mit à trembler. Les sons ne parvenaient pas jusqu'ici. Les « et si » colonisaient son esprit tandis qu'elle était livrée à elle-même. En tête à tête avec sa folie, l'elfe rongeait son frein, et elle se demandait, encore et encore, qu'est-ce qu'il se passerait en sortant. Et si les siens avaient d'ores et déjà perdu la bataille ? Les Puissants de l'Empire ne feraient qu'une bouchée d'elle, puisqu'ils ne manqueraient pas de l'attaquer à plusieurs comme les lâches qu'ils étaient.
Et si, et si, et si ? Les « si » étaient un poison insidieux dont elle était la victime de longue date, qui avaient causé une multitude d'erreur plus ou moins terribles.
Niels était la pire de toute ; Niels et la tentative de contrôler la magie, pour eux deux elfes frustrés privés du don. Mais au dernier moment, l'affreuse hésitation : « et si ça ne marche pas, et que Niels est blessé ? »
Puis sa logique continuité : « Il faut tout arrêter maintenant ! »
Fae tomba au sol, s'étalant sur le dallage boueux. Ses pieds s'étaient pris dans les gravats effondrés d'une portion de paroi. Sans avoir lâché son arc, l'elfe se releva en pestant. Les « et si » étaient mortellement dangereux. Elle irait, elle vaincrait, inutile de s'embrouiller l'esprit avec des détails sur lesquels elle n'avait aucune influence. Quand Fae arriva enfin à l'extrémité du tunnel, elle y trouva quelques marches qu'elle gravit au pas de course. Motivée comme jamais, elle enfonça d'un coup d'épaule la double porte au sommet du court escalier. Entrainée par son élan, elle enfonça aussi celle qui suivait à peine cinquante centimètres plus loin.
Deux soldats impériaux médusés virent débouler, au milieu d'une cave qu'éclairaient deux douzaines de chandelles vacillantes, une femme aux oreilles pointues, au visage couvert de boue, à l'air de sorcière, entrain de tituber en reprenant son équilibre. L'elfe fit plusieurs mètres comme ça avant de se stabiliser.

-Chopez-la ! cria un des impériaux en tirant son épée au clair.

Et il bondit. Fae eut un grand sourire enfantin et écarta légèrement les doigts de la main droite. La corde en soie se détendit à une vitesse formidable, et la flèche stoppa le soldat en plein vol, le faisant basculer en arrière en venant se ficher entre ses deux yeux.
Quelque chose se brisa alors en Fae, quand elle vit le regard du soldat se voiler. Sa respiration accéléra en même temps qu'elle sentait la panique monter. Son cœur battait à tout rompre.
« Je vais mourir, pensa-t-elle. » Puis pire : « je le mérite. »
Pourtant la deuxième flèche jaillit, aussi rapide et précise que toujours, s'enfonçant dans le ventre du soldat qui entendait venger son ami. Il émit un gargouillis ignoble en s 'effondrant au sol. La pointe de la flèche, ressortie dans son dos, teinta en frappant le sol. Un bruit clair, haut perché, comme un carillon strident. Les tympans de Fae se vrillèrent. Elle ne souriait plus du tout, finalement.
Derrière elle, elle entendit une voie autoritaire lancer des ordres à toute allure. Elle n'eut que le temps de se retourner pour voir les trois sorciers qui, agenouillés devant des pentacles, lâchaient sur elle leurs sinistres séides. Son bras amorça le mouvement rituel. Plonger dans son dos, attraper une flèche par l'empennage, l'encocher dans l'arc...
Rugissement de fin du monde, et hurlements à vous glacer les sangs.
Hurlements inhumains, pourtant ce n'étaient pas les créatures d'outretombe qui les poussaient.
Explosion sidérante, et Fae fut projetée en arrière. Elle tomba sur un des rebelles qui venait de pénétrer dans la cave. Une autre boule de feu jaillit, tirée par un des dissidents, et cette fois, l'explosion gueule et or n'emporta pas que des esprits tout juste invoqués, mais réduisit au silence les trois sorciers.
Les flammes léchaient les murs sans sembler vouloir s'éteindre. Fae se rendit compte qu'elle gémissait, son bras gauche, le bras directeur, était couvert de cloques là où la première boule de feu l'avait frôlée.

-On les a eus ils sont morts ! cria un des rebelles en s'avançant vers les cadavres calcinés.
-Qu'est-ce qu'on fait de la femme ? demanda celui sur lequel Fae était tombée. Mais dégage de là putain !

Tout en criant l'homme la repoussa des genoux, la faisant tomber en avant. L'elfe s'écorcha les genoux en retombant, puis se retourna sur le dos.

-On la t... commença un troisième.

Je sais ce que tu vas dire, pensa la folle. Je sais ce que tu penses. Je suis quantité négligeable hein ? Juste une nuisance dans vos plans ? Je sais ! Et elle tira. L'angle n'était guère idéal, pourtant la flèche accomplit son travail : elle traversa d'abord le cou de celui qui venait de parler avant de s'enfoncer dans l'arrière du crâne d'un quatrième, qui n'avait rien dit. Le premier s'effondra en se tenant la gorge à deux mains, pissant le sang sur dix mètres à la ronde et émettant de pitoyables bruits sifflants, tandis que le second ne comprit jamais ce qui lui était arrivé.
Profitant de la déconcentration des hommes, Fae décocha un coup de son arc sur celui qui l'avait violemment repoussée. La lame fine et précise remplit son office : elle déchira le visage de l'homme, de la tempe droite jusqu'à sa bouche dans un déluge de sang, de débris d'os et de matière cérébrale.
Il ne restait plus que deux hommes debout, maintenant. Un coup à la base de la nuque projeta Fae au sol. Elle cria.

-Recule San' ! cria celui qui s'était approché des cadavres carbonisés.

Son bambou pointé vers Fae, il n'eut jamais l'occasion de donner la mort à nouveau. Un cri inarticulé jaillit de sa gorge quand une main de métal et de bois saisit son bras droit. Il se retourna brusquement, puis hurla si fort que Fae gémit de nouveau. L'homme tomba à genoux. Il y eut un craquement sec. Il hurla plus fort encore. Nouveau craquement, bruit de déchirure, choc mou et visqueux quand son corps s'effondra au sol, la tête à moitié arrachée par le coup qu'il venait de recevoir. Le bras que la main avait attrapé était brisé comme un fétus de paille. Fae se releva pour plonger instantanément de côté, évitant une boule de feu qui percuta le mur derrière elle, embrasant la table et les notes qui s'y trouvaient, prises sur des parchemins, du vélin, parfois à même le bois. Les flammes montaient allégrement jusqu'au plafond, envahissant de plus en plus d'espace. De grosses gouttes de sueur coulant de son front, Fae décida qu'elle n'avait qu'une seule échappatoire. N'ayant pas le temps d'encocher une flèche, elle plongea en avant quand son adversaire tira une nouvelle fois. Elle réussit à passer sous la boule de feu, assez pour survivre, mais pas assez pour ne rien ressentir. Le feu magique brula son dos, déchirant la peau et distillant une douleur cuisante dans tout le corps de l'elfe. La vue de Fae se brouilla, et elle pensait sa dernière heure venue, pourtant le rebelle ne tira pas. Ou du moins, pas sur elle. Les yeux exorbités, il put enfin voir ce qui avait tué son camarade un peu plus tôt ; ce sur quoi travaillaient les trois sorciers. La cave formait un L, et la chose était entrain de passer l'angle en rampant, en se trainant à la force d'un seul bras, toute faite de bois, de cuir et de métal luisant, un golem animé par la sorcellerie. Incomplet.
Il avait déjà entendu parler de ces créatures. Les légendes racontaient que certains génies avaient créé des golems parfaits, des humains artificiels aux capacités inimaginables, pourtant l'Empire n'avait encore rien réussi de ce genre. Ses golems, cependant, faisaient de plus en plus de ravages au fil de leurs perfectionnements, d'une bataille à l'autre. L'homme ajusta et ouvrit le feu, tirant trois boules de flammes condensées qui explosèrent et anéantirent complètement l'embryon de golem.
Les flammes consumant la créature dans un bruit d'ouragan, le rebelle chercha des yeux l'elfe qui voulait lui faire la peau. Il la trouva bien plus prêt que ce qu'il espérait, pendue à sa chemise de la main droite, une flèche dans la gauche. L'homme voulut crier, mais la flèche s'enfonça dans son cœur, le coupant dans son élan. Encore. Et encore. Et encore. Il finit par s'effondrer et Fae, toujours accrochée à lui, continuait de lui labourer le thorax de coups de flèche.
Les flammes étaient partout, le sol était recouvert de sang, jonché de cadavres, et l'écho des cris résonnait encore dans l'air. Fae prit son arc et deux des bâtons lanceurs de feu, et, d'un pas mal assuré, entreprit de regagner la rue.
Elle fut surprise, en sortant de la maison déserte, de se retrouver dans une ruelle, l'exemple typique de ces endroits où les coupes-jarrets aimaient à vous attendre pour vous dépouiller. Mais pour l'heure, le soleil encore haut dans le ciel arrivait à illuminer le faible interstice entre les toits des deux côtés de la ruelle, et réchauffait l'elfe traumatisée.
De soulagement, celle-ci se laissa tomber au centre de la ruelle. Ici, malgré le réseau d'égouts mis en place dans la ville, il régnait une odeur écœurante d'ordures et de défections.
Mais le calme était revenu. L'enfer est terminé, n'est-ce pas ? Dans le ciel bleu et immaculé. Nulle trace de dragons. Pourtant, il y eut un tremblement, et un nuage grisâtre s'éleva au-dessus de la ligne des toits, rappelant à Fae que même si elle ne les voyait pas, les combats continuaient derechef.
Alors, assise au milieu de sa ruelle déserte, elle versa une larme de détresse, en se rendant compte que, pour la première fois depuis des décennies – des siècles, même ? - elle rêvait de voir quelqu'un. N'importe qui. Une présence amicale. Combien de temps avant qu'une patrouille ne vienne prendre des nouvelles des sorciers ?
A l'aide ! pensa l'elfe désespérée, rongée par une souffrance abominable, aux portes de l'inconscience.

<><><><><>

A l'autre extrémité du tunnel, côté campagne donc, et au même moment très exactement, une famille de radingos gambadait dans l'herbe. Le radingo, c'est ce mammifère bizarre, tout à fait pas avantagé par l'Évolution, et qui pourtant survivait du fait d'une capacité à la procréation hors normes. De la taille d'un lapin, avec un corps de rat au poil brun et long et des postérieurs à la puissance phénoménale, il se déplace par bonds, mais avec cette particularité que chaque réception se fait sur son postérieur. C'est dire se ce moyen de locomotion est risible, surtout pour un mammifère monotrème, qui pond des œufs. Pourtant, les radingos, malgré un derrière constamment irrité et enflé, sont des créatures intelligentes et rapides. Et carrément nymphomanes. Mais ça on s'en fout.
Une famille de radingos batifolait donc – en fait, cherchait un endroit pour copuler – quand ils trouvèrent ce grand trou béant et noir. Tous en chœur, ils s'en approchèrent, poussés par une curiosité qui tournait souvent à leur désavantage. L'histoire palpitante de ces créatures cessera de vous être contée dés que Jean-Edouard II aura bondi sur le fameux bout de bois qu'avait jeté là Fae un peu plus tôt, le brisant en deux sous son poids.
Il y eut une violente explosion de lumière, et dans un grondement grave, profond et très reconnaissable, une sphère d'un rouge éclatant jaillit vers les cieux à quelques cent mètres de hauteur, bien assez haut pour que Charlie puisse apercevoir le signal de n'importe où, et s'il ne le voyait pas, l'entendre au moins. C'était d'ailleurs le but de cet artefact conçu dans la précipitation, et que devait activer quelqu'un qui trouverait une quelconque entrée secrète menant en ville.
Ainsi, maintenant, le « commando » venu secourir la reine des elfes savait où trouver un passage secret vers la ville, assez loin de leur position, à plus d'un kilomètre du mur d'enceinte.
Ce jour là, la population de radingos en Alagaësia passa de 3 189 638 à 3 189 635.
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Charlie To'ü Kour

Sciocide Récidiviste

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Pour la liberté d'une reine [Dans Dras Leona] Vide

Charlie To'ü Kour
Sciocide Récidiviste
Message Sujet: Re: Pour la liberté d'une reine [Dans Dras Leona] | Jeu 12 Aoû 2010 - 1:11


Laïaga : La boule rouge a été lancée de l'entrée du tunnel, à 1,5km des murailles de la ville, dans la campagne, parce que marquer la sortie du tunnel, ça sert à rien pour les autres qui voudraient l'emprunter :/


du ciel on pouvait observer chaque formation, chaque tactique employé, presque tout les effectifs de l'ennemi. les pauvres guerriers ne connaissent pas l'avantage du ciel, mais charlie lui en profitait grandement, cherchant chaque point tactique, les zones les moins bien protégée. les rues profondes de dras était quasi déserte, presque toute les forces s'étaient réunies près des remparts. c'est comme s'ils offraient un terrain d'atterrissage. Charlie s'apprêtait a choisir dans quel endroit se poser, quand il vit une dragonne noire filer vers la ville. frappant les murailles de sa queue puis déposant sa dragonnier dans un poste de gard, avant d'aller incendier de pauvres hommes qui ne pouvaient pas grand chose contre la dragonne.

* dark et... djenka*

* et merde, elles n'étaient pas là quand j'ai donné mes ordres... bon on y va, rase les toits de chaume. et essaye de me poser près de djenka, ensuite occupe toi de dark*

le dragon noir s'exécuta, il fonça vers la ville en crachant un imposant jet de feu. il passa lui aussi au ras des murailles pour effrayer les archers, mais contrairement a dark il se contenta de les effrayer et esquiva les murs dans un geste rapide et souple malgré sa grande taille. de nombreuse flèches furent tiré, charlie en repoussa magiquement une grande partie, mais tout en limitant les dépenses d'énergie, avec une taille pareille les flèches ne faisaient pas grand chose à sombral, quand elles arrivaient a traverser les multiples pointes et les énormes écailles. reprenant un peu d'altitude pour repérer djenka, charlie la trouva dans proche d'un poste de garde plus loin, avec plusieurs cadavres sur son chemin et se dirigeant vers un autre homme qui semblait près à lui faire face.

* frôle ce toit, maintenant!*

le dragon noir évita de justesse un trait magique dont charlie ne put repérer l'origine, et fit une vrille au ras d'un toit. L'elfe noir se laissa glisser de sa selle, se rattrapa habilement sur le toit, et glissa jusqu'au bord du toit en faisant crisser sa jambière gauche, bloqua ses appuis et laissa son corps poursuivre sa route dans un salto avant parfaitement droit en maintenant les bras en croix et atterrit souplement sur le sol 3 ou 4 mètres derrière djenka.
Le dragon noir poursuivit sa route et repris rapidement de l'altitude dans un grand battement d'ailes qui souleva d'épais nuages de poussières.


- djenka... arrête c'est bon... tu as déjà fait assez de dégâts comme ça. Mes ordres étaient de faire le moins de dégâts possible. Tu en as déjà trop fait, tu n'était malheureusement pas là quand j'ai donné mes ordres, mais maintenant tu les connais, nous ne sommes pas des barbares, on vient chercher la reine et on repart, laisse ce... oh....oryon...

charlie réfléchit, il n'avais pas fait attention au visage de l'adversaire de djenka. voyant que oryon, semblait déterminé au combat, celui la attaquerais djenka même si elle obéissait a charlie.

-... je crois qu'il y a des choses que cet homme n'a pas encore comprise... soit, si tu dois te battre bas-toi, mais ne le tue pas. de toute façon je ne crois pas qu'il sache où se trouve la reine... et d'ailleurs ne tue plus personne sauf si tu y es obligé, il y a de nombreux moyen de neutraliser un ennemi sans le tuer. Je vais rejoindre la citadelle, il y a de forte chance qu'elle soit enfermée la-bas, rejoint-moi dés que tu seras libérée.

charlie ne doutait pas une seconde de la victoire de djenka, oryon n'avait déjà aucune chance face a un elfe, alors il ne pouvait rien face a un elfe noir, maitres dans l'art du combat, qui de plus pouvait utiliser la magie à tout moment. Sachant parfaitement que oryon n'avait aucune envie de le voir, et à vrai dire lui non plus, charlie se retourna en faisant comprendre à djenka d'un dernier regard qu'il fallait qu'elle fasse ce qu'il disait. Charlie se mit en marche a travers la ville en cherchant les geôles du palais.

* Sombral, quide moi depuis le ciel, indique moi quelle ruelle prendre pour éviter de rencontrer l'ennemi, tout en allant vers le palais.*

* attend deux seconde j'ai un autre problème

¤~¤~¤

après avoir déposé charlie, le grand dragon noir remonta en vitesse pour éviter de se prendre une volée de flèches ou un autre tir magique. une fois hors de portée, il observa la citée, à la recherche de dark.

* mince où elle est passée...*

par pur hasard Sombral jeta un oeil dans le ciel, et vit qu'elle se battait avec yenlui. enfin.... plutôt que yenlui faisait semblant de l'attaquer. ça pouvait peut-être donner du courage aux troupes, mais pour un dragon qui ne connaissait pas les liens entre dark et yenlui, c'était plutôt ridicule. briser le moral des troupes, c'était la tâche principale de sombral, puisque au combat celui-ci risquait de faire trop de dégâts. Il fonça alors sur le dragon d'or, il n'avait pas l'intention de l'attaquer, mais plutôt de faire peur au troupe.
En s'approchant des deux dragons, sombral prit le plus de vitesse, chargeant le dragon de myad, et fit un très léger écart au dernier moment, les ailes entièrement déployées, pour passer quelques centimètres à peine au dessus de son dos. Ainsi tout les soldats qui regardaient le dragon à ce moment là, pourrait amplement constater que yenlui avait un... petit...problème......à écailles noires.


* dark, on a pour ordre de faire le moins de dégâts possible, évites de massacrer les leoniens. et pour ce qui est de yenlui c'est pas l'heure des retrouvailles, vous discuterez en dehors des batailles, pour le moment si vous ne pouvez vous battre, évitez-vous si vous ne pouvez vous battre mais bougez de là!

Sombral se redirigea vers la ville en s'approchant le plus possible des murs, plusieurs flèche avait percée ses ailes, et d'autre était éparpillé sur son immense corps mais il en faudrait plus que ça pour le gêner. Le dragon noir cherchait myad, c'était le symbole de l'espoir pour ses soldats, il ne voulait pas la tuer, mais s'il pouvait la mettre hors combat, ne serait-ce que quelques minutes, le temps de trouver la reine.

¤~¤~¤

alors que charlie tentait de se repérer sans Sombral, il vit dans le ciel une explosion rouge, signal que quelqu'un avait découvert un passage. désireux d'aller-voir lui-même avant d'envoyer les autres par là, il courut au hasard des rues pour tenter de rejoindre l'endroit de l'explosion. gauche, droite, droite, tout droit, et merde... cul de sac

* Sombral bon sang aide moi, dit moi par ou passer*

* reviens sur tes pas et prend la ruelle à droite... oups! une patrouille oublie ça, passe par la maison sur ta gauche

charlie s'arrêta net et enfonça la porte. une famille de léoniens tout ce qu'il y a de plus normal et respectable vit débouler chez elle un elfe noir en armure, qui enfonce la porte de surcroît vous imaginez assez bien la réaction. l'elfe noir, fonça vers eux, sauta sur la table et rebondit sur les mur jusqu'à un petit étage ouvert

- pardonnez cette entrée... bonne fin de journée!

le dragonnier se jeta par la fenêtre en brisant le carreau et atterrit sur un toit de chaume.

* putain qu'est-ce que fou un toit de chaume dans un quartier pareil?*

retirant sa jambe du trou qu'il avait fait dans le toit, charlie se rendit compte qu'il arrivait dans les quartiers pauvres de la ville. la voilà l'explication, ici on trouvait tout type de toit et de maisons. essayant d'oublier l'odeur qui se faisait de plus en plus forte, charlie redescendit dans la rue, trempant les pieds dans un liquide douteux, et fonça en suivant les indications de sombral, jusqu'à trouver...

- Fae! vous allez bien?

évidemment que non elle n'allait pas bien, son corps dégageait une affreuse odeur de brûlé, et elle avait des cloques partout. m'enfin c'était un question d'usage. bien qu'il n'appréciait pas forcément cette Fae à l'esprit douteux, elle faisait partie de son groupe et elle avait découvert un précieux passages, le tout c'était désormais d'attirer l'attention à un autre endroit pour que les autres puissent passez par là.
Il se mit à genoux à côté d'elle pour être à sa hauteur et entreprit de soigner les brûlures de l'elfe. rien de plus facile pour charlie qui a force d'entrainement avait appris a maitriser l'élément feu sous toute ses formes. soigner une brûlure ne lui demandait presque rien en énergie. une fois les cloques disparues il regarda l'elfe et lui demanda:


- ça va mieux? venez il ne faut pas qu'on reste ici, cette explosion va attirer les léoniens. dîtes moi, ce tunnel est praticable pour les autres?
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Djenka

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Djenka
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Message Sujet: Re: Pour la liberté d'une reine [Dans Dras Leona] | Jeu 12 Aoû 2010 - 11:51


- Je ne m'attendais pas à combattre si tôt
- J'arrive toujours quand on ne m'attend pas. Et de toute manière, il n'est jamais trop tôt pour se battre.

Mais ça apparemment, il l'avait bien compris. Le jeune homme ne paraissait nullement effrayé, et avait déjà dégainé ses épées, pret au combat. En continuant d'humer l'air autour de lui, la drow sentit de plus en plus l'odeur de ses amis, et la petite odeur que Dark avait qualifié de "bébé", ainsi que celle de nombreux autres humains inconnus. A sa tenue, on voyait qu'il était quelqu'un d'important, probablement un peu trop comparé à son jeune âge, et probablement son manque d'expérience. Il devait être dragonnier, choisit recemment par la magnifique créature qui a décidé d'éclore pour lui, et Myad devait se charger de son enseignement. Voilà une chose qui ne plaisait guère à Djenka, il allait lui donner du fil à retordre si la Gardienne lui avait enseigné tout leur savoir. Cependant, le dragonnier sembla soudainement perdre toute joie, et s'adressa à elle d'un ton énervé, peut-être même dégouté. Un immense sourire aux lèvres, elle lui répondit d'un calme agaçant.

- Oui, je compte tuer tout ce qui se dresseront face à moi dans le désir d'en faire de même. Je massacrerai le continent s'il le fallait. Cependant, je ne suis pas venu dans ce but. Je compte obtenir une chose rapidement, et laisser derrière soi des gens blessés ne ferait que me ralentir. Et aussi injuste soit-elle, personne ne mérite la mort, même la plus abjecte des créatures, telle que vos répugnants ombres. Et je ne m'en irai pas tant que mes alliés n'auront pas trouvé ce que vous nous avez enlevé. Si tu veux que j'épargne la vie de nombreux de tes hommes, débrouilles toi pour savoir ou se trouve Ellenwen.

Elle était injuste, elle le savait. Mais elle avait laissé derrière elle toute trace d'humanité ou de bonté en ayant sentie Myad dans ces murs, elle voulait au plus vite trouver la Reine et quitter Dras Leona, pour ne pas avoir à se retourner contre ses alliés, ou pire à assister à la mort de son amie. Elle était désormais tout ce que les elfes noirs pouvait faire de cruel et sauvage, ne combattant que pour ses propres interets. Une ombre dorée leur passa au dessus, et ce fut avec un pincement au coeur que Djenka reconnut Yenlui qui se dirigeait vers Dark. Elle ferma son esprit à la dragonne, qui serait prochainement submergées par d'intenses émotions. Elle devait se concentrer sur le petit homme qu'elle avait en face, et non les sentiments d'un dragon déchiré. Le dit humain semblait retrouver le sourire, et la défia. Cette fois-ci, elle ne put s'empecher de faire retentir son rire doux et cristalin qui résonna dans les murailles de la ville de l'Empire, avant de lui répondre, étonnée

- Partir ? Tenir à ma vie ? Sans vouloir te vexer, rester ici n'est pas encore synonyme de mort pour moi. Et toi, tiens tu à la tienne ? Qu'en pense le petit lézard qui partage ta tête ? Désire-t-il que tu meures ici et maintenant, alors qu'il t'a tout donné, sa vie et son âme ? Ressens tu sa peur, son angoisse à l'idée de sentir toute force vitale quitter ton corps ? Et il encore trop jeune, ou te supplie-t-il d'être prudent ?

Elle était abominable, elle le savait aussi. Sans coeur. Un dragon était la plus grande faiblesse d'un dragonnier, comme il était sa plus grande force. Là, Oryon l'avait comme faiblesse parce qu'il n'allait pas vouloir mourir de peur de l'entrainer avec. Mais il l'avait comme force, car il se démenerait comme un diable pour sauver sa vie, et en même temps celle de son dragon.

- Tu n'es plus le pauvre humain sans interet aux yeux de personne. Ta vie a prit un sens, tu as des responsabilités maintenant, envers la plus puissante créature de l'Alagaesia. Ne fais plus de bétises jeune humain, aujourd'hui elles peuvent vous tuer tout les deux.

Avant qu'elle ne puisse finir sa phrase, une deuxieme personne arriva. Nullement effrayée elle ne se retourna pas pour lui faire face, et celui-ci vint se placer à ses côtés. Charlie, oui, ça ne pouvait être que lui de toute façon. Alors qu'il commençait à la réprimander, il reconnut l'homme qui leur faisait face. Oryon, c'était son nom. Et d'après le dragonnier, il combattrait. Et zut, elle qui voulait s'en débarasser au plus vite. Cependant elle se promit d'écouter Charlie, qui était ici son supérieur.

- Dire que je suis navrée pour ces morts serait un mensonge. Mais je suis désolée de t'avoir désobéi, cependant c'était necessaire, Dark et moi souhaitons en finir au plus vite, une chose que nous n'attendions pas s'est produite ici. Et je ne comptais pas le tuer, une grande amie m'en voudrait. De toute façon, je pense qu'il en sait assez pour se défendre de la mort de mon épée.

Alors que le drow les quittait à la recherche de la Reine, Djenka saisit le bouclier qu'elle avait dans son dos, et le mit à son bras gauche. Oryon avait deux épées, elle devait donc ajuster en fonction de lui sa manière de combattre. Cependant, ne désirant plus blesser inutilement, elle posa ses yeux dorés sur lui d'un air las, et demanda

- Tu souhaites toujours te battre ? Je pourrais en effet te neutraliser maintenant mais la magie serait déloyale je pense. Et puis, je ne priverai jamais un homme de se battre s'il le désire


¤¤¤

Alors qu'elle continuait de froler les murailles et d'éviter les salves de flêches, le coeur de Dark se serra en sentant la présence de Yenlui approcher. Avait-il ordre de la combattre ? Devait-il la repousser, ou venait-il lui demander de fuir ? Dans tout les cas, ça serait impossible. Elle ne put cependant s'empecher de ressentir un peu de joie en voyant la boule d'ecaille d'or se diriger vers elle, sa présence la rendrait toujours heureuse, mais en ces temps sombres, elle avait plus envie de rugir de rage. Il fonça sur elle, s'arreta au dernier moment. Les deux immenses créatures se faisaient face dans les airs. Les simples soldats croiraient à un magnifique combat aériens, alors qu'il ne sagissait la que de supplications pour l'éviter.

*Arrête ! Ne me force pas à me battre contre toi, Dark ! Arrête, prenez la Reine et partez !*
* Je ne demande que ça Yenlui, prendre la Reine et partir loin d'ici ! Mais tes stupides hommes refusent de nous la livrer ! Crois tu que ça me plait de venir jusque ici et de voir les personnes qui me sont le plus chères dans les rangs ennemis ? *

Rentrant dans son jeu, elle poussa un effroyable rugissement, qui contrastait énormément avec la déchirante tristesse que ses yeux affichaient. La danse des deux dragons qui se tournaient autour agilement, tels deux serpents amoureux était un magnifique spectacle, et n'importe qui pourrait croire à un combat, s'évitant au dernier moment, se rapprochant ensuite pour "s'attaquer". Ils étaient bien trop haut pour qu'un quelconque elfes ou humains puisse se rendre compte de ce qu'il se passait vraiment. Un grognement de tristesse et de rage s'échappa de la gueule de la dragonne noire lorsqu'elle entendit les paroles de Yenlui. Mais il avait raison. Cependant, si elle pensait qu'elle le laisserait faire, il se mettait la patte dans la l'oeil.

* Je sais bien que ceux que tu considèrent comme maîtres te forceront à te battre contre moi. Tu as grandi et tu es fort, mais je suis cependant assez puissante pour te prendre par les écailles et t'amener hors de ce champ de bataille. Et si jamais je ne le suis pas, je connais une autre dragonne qui serait ravie de m'aider à eviter un combat contre toi * -lui dit-elle d'un air désespéré

Alors qu'elle finissait sa phrase, un puissant bruissement d'aile se fit entendre. Le dragon semblait bien plus grand qu'eux deux. Ne l'ayant pas reconnu, Dark grogna et se plaça devant Yenlui lorsque le dragon lui fonça dessus pour ensuite l'éviter. C'était Sombral, et lui non plus ne voulait pas de mal à Yenlui. Pour ne pas mettre en doute leur stratégie, la dragonne sombre cracha un jet de flamme rose pâle qui frola les écailles du dragon doré, pendant que Sombral les réprimandait.

* Bien, je ferais mon possible pour ne pas tuer inutilement ces humains. *

Enervé, il leur dit ensuite que si il ne pouvaient pas se battre, ils devaient s'éviter. Comme si c'était si facile ! Yenlui était enchainé à des obligations qui lui interdisaient la fuite, lui et Myad seraient probablement punis pour ne pas avoir combattus leur anciens alliés, alors qu'il savaient à quoi ils s'engageaient en changeant de camp.

* Tu sais aussi bien que moi que les Leoniens n'apprecient pas la fuite de leur combattants Sombral *

Le grand dragon les quitta ensuite, et se dirigea vers la ville. Son désir de trouver Myad ne lui avait pas échappé, et probablement pas non plus à Yenlui. Dark grogna entre ses crocs, elle ne laisserait jamais personne s'en prenre a la demi-elfe, aussi imposant soit-il. Cependant elle savait que Sombral ne la tuerait pas, il était sage et aujourd'hui, pronait la non-violence. Elle se retourna donc vers la créature dorée, pour l'empecher de combattre Sombral si jamais l'envie lui en prenait, car il finirait probablement mort entre ses griffes.

* Si jamais tu ne vois aucune autre solution que te battre, je ne me défendrai pas *

Jamais elle ne lui ferait de mal, mais si il allait trop loin, elle ferait ce qu'elle avait dit, et sequestrerai probablement le dragon loin de cette ville, le temps que les alliés retrouvent la Reine.
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Myad


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Myad
Message Sujet: Re: Pour la liberté d'une reine [Dans Dras Leona] | Jeu 12 Aoû 2010 - 14:27


[A écouter avec le post : https://www.youtube.com/watch?v=2x6pjgRdB]

En d'autres circonstances, Myad aurait longuement interrogé son prisonnier, analysé chacun de ses mouvements, soupesé longuement ses paroles. Elle aurait peut-être interrogé son maître pour lui demander conseil.
Cependant le temps n'était plus normal.
Dehors, Yenlui faisait semblant de se battre pour ne pas avoir à blesser une dragonne qu'il aimait, sa soeur au-dessus de lui le baignant de son regard bleuté, elle sentait la présence de son frère de coeur tout proche et pourtant si loin, si loin des retrouvailles chaleureuses qu'elle affectionnait... Des gens combattaient en tuant, mourraient sans l'avoir voulu, tuaient alors qu'ils devaient juste vivre, combattaient pour leur vie, mourraient quand ils auraient dû vivre... Ayahantê n'était pas d'humeur à analyser un elfe complètement étranger à son dilemme intérieur (et extérieur, techniquement, parce que les dragons étaient à l'extérieur mais BREF). Bien sûr, lui était tout à fait d'humeur. Il souriait comme un benêt récompensé par la médaille du mérite.


« La Sainte vierge, renier mon clan, mais d’où venez vous donc? Voilà bien des années que je me suis absenté à tel point que seul mes intérêts entre en ligne de compte. Le tout accompagné d’une pointe de curiosité pour attiser les flammes de la connaissance. Dois-je préciser que vos yeux sont magnifique, presque aussi beau que ceux des démons qui peuple les terres au-delà des frontières de ce continent. »
- Sachant que les yeux sont souvent les fenêtres de l'âme... susurra-t-elle d'un air à la fois sadique et rêveur - sans terminer sa phrase.

Donc, c'était un traître - enfin, un traître, si on veut. S'il revenait après des années d'absence, il n'y avait peut-être plus grand-chose qui le rattachait à celui-ci. Elle était à même de comprendre son geste, même si elle avait commis le sien en-dehors d'un champ de bataille. Etrange que la créature hybride à la dégaine de tortionnaire ait pris soin de quitter en toute loyauté les siens quand cet elfe pure souche laissait tomber tout le monde pour son propre compte. Ah, elle n'avait pas à juger - et en fin de compte, elle n'en avait rien à faire de son nom. Elle allait s'en débarrasser vite fait et s'occuper de ces gens qui venaient mettre la zone dans cette belle et mystique ville qui l'avait accueillie.

« Très bien, s’il vous faut un nom pour gagner un semblant de confiance. Je me nomme Olek et ma monture Odero. Mais le concernant il est mal en point suite à l’action de vos mages à son encontre. Maintenant aurais-je l’infime plaisir de soit recouvrer ma liberté de mouvement ou alors recevoir le coup de grâce car j’ai la vague impression que votre dragon n’est pas aussi patient que vous. Et pour la preuve fouillé dans mes effets, il devrait y avoir une ou deux fioles contenant des neurotoxines visant à plonger la cible dans un coma profond. Bien entendu avec l’antidote associé vous le faite sortir des limbes de l’inconscience. »


La jeune femme se durcit légèrement à l'évocation de Yenlui ; ses lèvres découvrirent un peu ses dents.

- Gardez-vous de citer mon dragon quand vous n'avez pas la moindre idée de ce qu'il vit en cet instant. Vous devriez veiller sur le vôtre à la place...

Elle médita en silence, examinant le cas de cet elfe dissident et fantasque qui lui tombait dessus sans prévenir.
Des images traversèrent son esprit, avec une acuité visuelle qui n'était pas la sienne et à une vitesse qui en donnait presque le tournis ; elle vit Oryon, les deux épées dégainées, face à une femme qu'elle connaissait bien.


*Djenka.* constata-t-elle, un arrière-gout amer mordant sa langue.

La drow n'était pas censée savoir que cet humain était son apprenti - nommer ainsi Oryon lui faisait encore comme une sensation étrange de nouveauté - et qu'il ne fallait pas le tuer. Après tout, pour elle, ce n'était rien d'autre qu'un ennemi. Un type qui se plantait sur son chemin qu'il lui faudrait pousser, tout simplement.
Et l'autre là, qui attendait qu'elle se prononce... Myad n'avait même pas retenu son nom.


- J'ai autre chose à faire que de vérifier la véracité et la confiance que je puis donner à vos dires, dit-elle alors en décrochant son fouet, la mèche dégoulinant docilement sur le sol. Si vous nous êtes utile dans cette bataille, si mes hommes me rapportent le bien-fondé de vos actes, je serai encline à satisfaire votre curiosité. En vous faisant rencontrer l'Empereur à son retour, si tel est votre souhait.

Les menottes se volatilisèrent en une poussière de métal. La demi-drow recula, ouvrit la porte d'un geste vif et le fixa un instant, indéchiffrable :

- Il y a un humain qui pourrait avoir besoin de votre aide. Il s'appelle Oryon.

Elle lui transmit un souvenir qu'elle avait de lui, qui valait toutes les descriptions.

- Trouvez-le et veiller à ce qu'il ne lui arrive rien.

Pas besoin de préciser que s'il faisait l'imbécile avec son élève, elle le saurait, et elle le lui ferait payer. Il semblait être assez intelligent pour le deviner tout seul.

- Allez-vous-en, maintenant, conclut-elle avant de retourner dans l'escalier.

Des bruits d'air brassé, de vent malmené avertirent ses oreilles du rôdage un peu trop proche d'un dragon. Fermant très soigneusement son esprit, la demi-elfe descendit quelques étages en courant pour distribuer des ordres aux Léoniens qu'elle croisait - concentrer leurs efforts sur les bipèdes, essayer de tenir les dragons à l'écart avant de remonter sur les toîts... Une bourrasque balaya ses cheveux dépassant de son casque, faisant danser l'ébène...


Pendant ce temps, Yenlui dansait avec Dark, jouant de grâce et d'agressivité, les deux dragons semblables au soleil s'unissant à la nuit ; leurs ailes se frôlaient sans jamais se toucher, leurs gueules fusaient en des éclairs vifs et avides, leurs prunelles sauvages ne se quittant pas. Obnubilé par l'autre comme dans le souci absolu de le détruire, alors qu'en vérité, ils ne cherchaient qu'à s'épargner.

* Je ne demande que ça Yenlui, prendre la Reine et partir loin d'ici ! Mais tes stupides hommes refusent de nous la livrer ! Crois tu que ça me plait de venir jusque ici et de voir les personnes qui me sont le plus chères dans les rangs ennemis ? *
*Non, je n'en crois rien, Dark. Je sais ce que tu ressens...*

Elle rugit, véritablement effrayante - et pendant un instant l'esprit du jeune dragon se troubla face à ces crocs dévoilés. Allait-elle ?... Non, ce n'était que du cinéma. Il renchérit en s'ébrouant, s'élançant vers elle pour l'éviter à la dernière seconde, virevoltant pour ne pas la toucher tout en humant son odeur épicée et sauvage ; il grondait, autant par contrariété que par peur, et bien sûr il n'y aurait que les hommes pour croire qu'ils se battaient vraiment.

* Je sais bien que ceux que tu considèrent comme maîtres te forceront à te battre contre moi. Tu as grandi et tu es fort, mais je suis cependant assez puissante pour te prendre par les écailles et t'amener hors de ce champ de bataille. Et si jamais je ne le suis pas, je connais une autre dragonne qui serait ravie de m'aider à eviter un combat contre toi *

Ah, Eluna... Eluna était un cas encore plus vacillant, encore plus dangereux. Parce que ce jeu qu'il étrennait avec Dark, il ne pourrait pas le faire avec sa soeur. Lui peut-être, pas elle. Son aînée était trop sensible, trop douce ; aussi terrible puisse-t-elle être avec ses ennemis, Yenlui était son frère, son petit frère. Jamais elle ne pourrait faire semblant de l'attaquer convenablement. Il la connaissait assez pour cela.
Lorsqu'une présence écrasante et horriblement familière s'approcha d'eux à toute vitesse, Yenlui poussa un rugissement - sincère cette fois - de surprise et de rejet, claquant des mâchoires sous un réflexe de menace. Son amie s'était déjà interposée.


*Attention, Dark* l'avertit-il.

Réalisant sans doute que ce geste pouvait être mal perçu, la dragonne culbuta sur elle-même pour souffler une volée de flammes pâles sur ce dernier. Le dragon d'or, fixant toujours Sombral, se les prit en pleine figure et recula en gesticulant, ses ailes énormes battant l'air avec précipitation. Pour ça, au moins, on pouvait dire qu'il avait bien imité celui qui se prend du feu en travers de la figure.
Lorsque la voix de Sombral - dragon qui ne faisait pas vraiment partie de ses amis proches - résonna dans son esprit, le fils du soleil émit un véritable grondement, retroussant les lèvres sur ses crocs. Plus puissant, beaucoup plus grand, pas super aimable. Et alors ? Yenlui n'aimait pas la ronde qu'il menait autour des bâtiments, comme s'il cherchait quelque chose - un quelque chose à éliminer pour se débarrasser de deux gêneurs en une seule fois...
Dark devinant sans doute son intention (qu'il n'avait pas vraiment cachée, son hostilité était clairement visible) elle s'interposa entre eux, l'empêchant de se jeter dans les ennuis... Mais mettant en danger sa Dragonnière. Il feula, pour de vrai cette fois, essayant de l'éviter sans qu'elle le laisse passer.


* Si jamais tu ne vois aucune autre solution que te battre, je ne me défendrai pas *

Il s'immobilisa, l'observant un instant du feu sanglant de ses prunelles reptiliennes avant de dire d'un ton étrange :

*Au contraire, Dark. Tu vas devoir te défendre comme si ta vie en dépendait...*

Puis, il lui ferma son esprit et l'étendit dans une toute autre direction, alors qu'il battait des ailes pour s'éloigner de la dragonne noire et s'élever dans les cieux. Le suivait-elle ? Cela ne durerait plus longtemps.

*Maître.*

Un sursaut, un frémissement. Une voix grave chargée de savoir s'immisça lentement dans son esprit.

*Yenlui. Vous ne vaincrez pas qu'avec du courage, mon cher élève.*
*C'est pour cela que je demande votre aide, maître. Venez défendre la cité avec nous...*
*Calme-toi. Tes tourments affaiblissent ton esprit et altèrent ton jugement...*


Le dragon s'élevait, s'élevait... Il imitait les déplacements de Sombral, de plus en plus inquiet tandis qu'il s'approchait de sa compagne, celle pour qui il craignait le plus, plus que sa propre vie...

*Veux-tu que je m'occupe de lui ?*

Yenlui n'hésita pas une seconde.

*Non.*
*Tu vas mourir, dragon d'or.*
*Alors, qu'il en soit ainsi. L'achèverez-vous pour moi ?*

Une vague d'effroi, d'inquiétude et d'horreur submergea le coeur du reptile volant, qui réalisa trop tard que sa Dragonnière avait assisté à leur échange.

*Va, je te ferai honneur à mon tour. Je m'occupe des dragonnes...*

Le cri spectral, d'abord caverneux, puis suraigu qui fit trembler la cité accompagna le frisson qui mordit les écailles dorées du dragon. Il venait d'apercevoir Myad, émergeant d'un toît, aisément repérable dans son armure étincelante...

*Ne fais pas ça !*
*Je ferai ce qu'il faut pour te protéger, Ayahantê.*
*Yenlui !*


Un instant, son âme parut se scinder en deux, cependant le reptile tint bon et rejeta le chaos émotionnel qui menaçait de le submerger.
Le lethrblaka surgit de sa tanière, silhouette ténébreuse et imposante, émergeant du coeur du Concile comme une flèche d'une arbalète ; il déploya ses ailes immenses, s'élevant étonnamment vite pour une carcasse si énorme, et ouvrant son bec monstrueux, s'empara presque goulûment de la longue queue noire de Dark...

Myad leva les yeux, plissant les paupières tant le soleil l'aveugla. Pourtant, il y avait des nuages... Beaucoup trop de nuages. Bientôt, le temps tournerait au vinaigre... Des tremblements incontrôlables secouaient ses bras, ses jambes tandis que la mort paraissait lui foncer dessus...
Yenlui n'allait pas faire ça, hein ?
Sombral n'allait pas l'attaquer, personne ne la mettrait à ce point en danger pour que son dragon prenne des risques aussi démesurés !

L'espoir, tel du cristal sèchement fracassé, vola en éclats.
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Oryon

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Pour la liberté d'une reine [Dans Dras Leona] Vide

Oryon
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Message Sujet: Re: Pour la liberté d'une reine [Dans Dras Leona] | Jeu 12 Aoû 2010 - 14:34


[ A écouter avec ce post.
https://www.youtube.com/watch?v=2eouUdcgXBE ]

La nouvelle circula rapidement. Un allié de choix avait rejoint les rends des libérateurs de la reine... Un ennemi bien plus puissant que tout les autres. Un râle d'exaspération souffla au sein des rangs de l'armée impériale.
Les radingo... Se mêlaient au combat.
Rapidement, ordre fut donné de se rendre, et tout les soldats impériaux déposèrent les armes.
L'empire venait d'être anéxé. Les radingos avaient vaincu.

Ou pas.
Laïaga : +1

~o~o~o~o~o~o~o~o~



Et au sommet de la plus haute des murailles de la ville, dominant ainsi les rues, ruelles et bâtisses, se faisaient face le jeune humain et l'elfe noire. Ils étaient tout deux dragonniers et pourtant le combat serait inégal. Oryon ne s'était jamais servit de magie... Pas intentionnellement tout du moins. Tout ce dont il avait été capable, parfois, fut de parler par la pensée, mais ce fut toujours envers ceux qui les écoutaient. Et jamais, pour le moment, il n'avait été capable de maîtriser le moindre sort.

Il lui restait alors ses armes, ces deux épées, de bonne facture, sans aucun doute, mais qui ne ressembleraient guère qu'à deux misérables bouts de ferrailles s'ils devaient se confronter à la magie. Heureusement, ce n'était pas comme s'il combattait pour la première fois. Il s'était entraîné avec son défunt maître Rasapa et avait dors et déjà appris beaucoup sur le combat avec une où deux épées courtes. Et face à une adversaire de cette envergure, il aurait tout intérêt à faire bon usage de ses enseignements... Faire honneur à son maître. Où mourir.

Quelques secondes encore, ils s'observèrent. Oryon l'écouta sans répondre, enfin, pas tout de suite. Il semblait intéressé par ce qu'elle disait, mais au final, ne pouvait réellement lui prêter une oreille attentive. Tantôt sérieux, tantôt amusé, impatient, craintif, c'était la première fois qu'il se trouvait seul face à son ennemi... Aujourd'hui, il ne pouvait compter que sur lui même.
Mais non ! Il n'avait pas le droit de mourir ! Il l'avait promit. A Myad ! Et à ce dragon... Et il repensa à ce que lui avait dit Charlie. S'il mourrait, son dragon en ferait autant. Il n'avait donc pas le droit... Au nom de la nature elle même, sa misérable existence ne pouvait condamner un dragon, une de ses merveilleuses créatures, à périr. Et si cela se produisait, il ne mériterait guère mieux que l'enfer pour l'éternité.

Le jeune homme sembla surpris, également, en entendant ses paroles. Dotée d'une grande perspicacité... Ou d'incroyables talents de bluffeuses.... Il avait suffit à l'elfe noire de l'observer pour deviner. Lui parler de son dragon, de ce bébé, de son rôle, de sa valeur... Presque de sa vie... Il ne manquerait même plus qu'elle lui prédise son avenir... Une mort certaine, sans aucun doute.

Lorsqu'elle eut finit, Oryon semblait prêt, et pourtant, le doute s'était emparé de lui. Etait-elle plus forte ? Devrait-il fuir ? Devrait-il combattre pour prouver sa valeur ? Prendre le risque d'emporter la vie de son dragon ? Laisser l'ennemi se déplacer librement ? Capituler alors que d'autres simples soldats avaient combattus ? Sottises ! Absurdités... Traîtrise, mort, crainte envahissait son esprit fatigué. Il y a quatre jours maintenant, il avait rencontré Yawë. Quatre jours. Si jeune... Oryon ne pouvait mourir. Il ne pouvait lui faire cela. Il n'avait pas le droit. Et il repensa à Rasapa, à Myad, à Yenlui, et surtout, à Yawë.

L'elfe en avait terminé. Oryon l'avait écoutée, mais n'avait pas tout retenu. Le temps imparti s'était écoulé... Ils ne pourraient se faire face indéfiniment. Et tandis que le coeur du jeune homme ne cessait d'accélérer, il tentait tant bien que mal de se concentrer un minimum.
Pendant ce temps, Charlie était passé par là. Oryon en fut amusé. La ville était devenue un champs de bataille géant... Pourtant si calme... Les escarmouches étaient localisés. Un peu plus loin, une bâtisse était en feu. Dans le ciels, un combat faisait rage. Tandis qu'au sol, les soldats, les mages, les archers, attendaient, pour la plupart dissimulés. Alors que d'autre étaient déjà en route vers l'incendie... Où vers le quartier général de la garde.

" Je ne souhaite pas me battre. " Disait-il alors, aussitôt contredit par l'instinct qu'il habitait... Cet instinct qui le poussait. Il était apparu en lui au fil du temps, de ses chasses, de ses vols. Lorsqu'il fallait combattre la bête... Ou bien fuir les gardes. Cet instinct de survis, plus développé chez certains que d'autres, semblait devenir chez lui un code de conduite. Cela se lisait dans son regard, déterminé au possible. Cet esprit était né avec cette marque. Le stigmate sur son cou qui montrait à tous sa véritable nature... Un minable voleur. Tandis qu'on devinait dans sa paume droite une autre marque, celle des dragonniers.

" Mais je n'ai pas le choix. On ne peut pas vous donner la reine. " Prudemment, Oryon commença à s'approcher de son adversaire, prêt à bondir si jamais elle usait de la magie... Prêt à parer le moindre de ses coups... S'il en était capable.

" Vous n'êtes pas les bienvenus. Et vous refusez de partir.
Cette ville n'est pas à vous.
Et vous tuez les gardes. "


Son regard perçant ne quittait plus celui de l'elfe noir... Comme un prédateur qui fixait sa proie en avançant à pas feutrés dans les hautes herbes, surveillant la créature qui bientôt lui servirait de repas.

" Désolé... "

Et c'est ainsi que le combat débuta. Déversant soudainement tout sa rage, oubliant en un clin d'oeil toutes les préoccupations qui l'envahissaient alors, il s'avança soudainement, rapidement, parcourant quelques mètres en courant, avant de lui assener les premiers coups. Et il frappait, frappait encore, parait lorsqu'il le fallait. Grimaçant, grognant, hurlant de rage, il semblait être devenu un autre, et pourtant, n'avait pas changé. Le visage tendu, il dévoilait ses dents. Ce qui semblait être un sourire n'en était en fait pas un... Quoique...

Le combat ambidextre lui convenait à merveille. Bien qu'encore maladroit de son bras gauche, il parvenait à user de ses armes avec un certains brillaut... Pour son âge. Il n'avait pas encore assez de pratique, assez d'expérience, pour rivaliser avec les plus forts, mais la rage qu'il mettait dans ses coups, la bestialité dont il faisait soudain preuve, et peut-être l'esprit du dragon qui l'habitait, semblaient combler se retard. On aurait dit une bête, un fauve, un peu trop, peut-être... Agressif, ses coups étaient précis, et ne laissaient que peu de répits à son adversaire, mais sa défense semblait maladroite, fragile, et il accumulait au file des passes les erreurs habituelles de tout combattants inexpérimenté. Il anticipait mal, et devait parfois faire quelques acrobaties pour retrouver un équilibre normal.

Sur la murailles, ils n'avaient que peut de place. Entre deux murs crénelés espacés d'à peine trois mètres, avoir des épées courtes semblait avantageu. Mais la crainte de voir son épée ralentie par la pierre restait présente. Un simple choc, aussi faible soit-être, suffirait à le ralentir... Et à laisser une ouverture.

Et alors que les secondes s'écoulaient doucement, que la respiration de l'humain devenait haletante, il dut se résignait à ralentir le rythme. Cette dragonnière se défendait bien. Il n'aurait jamais cru le contraire. Et même s'il était parvenu jusqu'à présent à parer ses coups... Il dut se calmer un peu, et devint plus prudent.

" Je vais te dire une chose. " Dit-il alors que le combat leur offrait enfin un court instant de répit.
" La reine... " Le jeune homme était fatigué, essoufflé. Bien qu'endurant, il ne pouvait pas se permettre de ne pas se donner à cent pour cent.
" Elle n'a rien dit...
Alors ils l'ont torturé... Encore... Et encore... "
Continuait-il, un léger sourire sur le visage...

" Hoo... Elle ne s'est pas ennuyée cette semaine...
Je n'aurait pas voulu être à sa place.
...
Mais ne t'inquiète plus pour elle... Elle ne souffre plus...
...
Maintenant qu'elle est morte. "



Et alors qu'il l'avouait, il l'observait en souriant, n'attendant qu'une chose, un doute, une hésitation, une ouverture.
Et alors, il remonta à l'assaut. De plus belle, semblant soudain revigoré, les coups s'enchaînèrent à un rythme effréné... Et s'il avait put la faire douter ne serait-ce qu'un instant, il aurait peut-être une chance... Une toute petite chance... De prendre le dessus suffisamment longtemps pour la vaincre.

[ Djenka est sans doute plus fort qu'Oryon, mais comme je n'ai pas encore ton point de vue, j'ai décrit un combat équitable.
Ma prochaine réponse sera plus parti prit. ][url][/url]
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Shadow


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Shadow
Message Sujet: Re: Pour la liberté d'une reine [Dans Dras Leona] | Jeu 12 Aoû 2010 - 16:52


Outre cette envie dévorante de rire aux éclats suite aux propos de la jeune femme il dissimula dans un coin de son esprit ses craintes quand à l’état de son propre dragon qui attendait patiemment que Shadow vienne le soigner. Mais sachant que ni l’un ni l’autre ne pouvait bouger à sa guise il se résigna à une longue attente qui suivrait la libération de la reine. Était-elle encore en vie, sans doute sans quoi toutes ces morts, ces cris de douleur et le sang verser n’aurait servit à rien. Juste à propager un peu plus un vent de haine porteur de souffrance qui meurtrissait déjà assez ces terres, trop souvent prise à témoin des nombreuses guerres utilisant ces dernières comme théâtre pour le carnage qui en résultait. Ses paroles, aussi empoisonnées soient-elles par le mensonge qui résidait dedans avait donné une ouverture plus qu’inespérée. Son interlocutrice le prenait pour un traitre ou du moins un guerrier sans attache de retour du fin fond des enfers.

« La fenêtre de l’âme pour celui qui n’est pas à même de cacher à autrui sa nature réel… »

Puis sa remarque quand Yenlui la mit en rogne. Ses lèvres dévoilant sa dentitition tel un chien aboyant pour que les étrangers restent à leur place. Il ne put s’empêcher de rire, un rire malsain qui trahissait sa nouvelle nature: celle d’un guerrier sans réel morale. Se garder de citer la monture de cette drow, il s’en moquait comme de l’an quarante. Son seul désire était de pouvoir se mouvoir en toute tranquillité parmi les différentes troupe présente et si possible en tuer un ou deux au passage dont le capitaine et un des mages responsable des blessures infligées à Shigeru qui ne pouvait faire autre chose que d’attendre à l’extérieur de la ville. Lorsqu’elle reprit la parole, les liens qui entravaient ses mouvements se volatilisèrent. Plus intéressant encore on lui proposait de rencontrer l’empereur à son retour si ses actes étaient reconnus comme utiles par les défenseurs. En voilà une occasion en or. Pouvoir s’entretenir avec un des leaders politique. Le rêve de tout homme intéressé par les intrigues liées à ces hommes et femmes dont le pouvoir et l’influence n’a pas de limite.

« Très bien, donc je dois juste retrouver cet homme, un dénommé Oryon, et m’assurer que rien de fâcheux ne mette sa vie en péril. Si ce n’est que ça pourquoi pas. Ah oui! Une dernière chose avant que je ne me mette en route, des pièges seront disposé sur le chemin alors un conseil, ils ne font pas la différence entre alliés et ennemis. Veillez à ne pas vous approcher trop près sous peine d’en être la cible. »

Sur ces sages paroles il se leva de sa chaise avant de reprendre possession de ses effets personnels. Quoi de mieux que de pouvoir agir à sa guise sans avoir de gêneur dans ses pattes. Elle était partie et lui allait faire de même jusqu’à ce qu’une troupe de soldat l’entoure pour le mener vers la sortie du palais. Sans ces guides de fortune il aurait erré dans le dédale de couloir magnifiquement décoré du château et aurait peut-être trouvé les geôles sortant par la même occasion la souveraine des elfes. Mais entre le rêve et la réalité la frontière, bien que mince, était difficilement franchissable tenant compte des mages et autres sortilèges de défenses mis en place pour s’assurer que cela ne se produise. Une fois à l’extérieur ce fut le jeune capitaine était à nouveau assigné à la surveillance du dragonnier qui ne put s’empêcher d’éprouver une certaine satisfaction. En voilà un après lequel il ne devrait courir, restait à identifier puis à éliminer le mage. L’elfe étendit son esprit aux alentours pour tenter de déceler la présence de possible alliés et anciennes connaissances qui lui permettrait de jouer un peu. Bien qu’imposante, la cité autrefois lugubre affichait un luxe sans précédent. Le capitaine donnait ses directives sous l’œil attentif de Shadow qui écoutait les paroles avec amusement. Certains étaient contradictoires, d’autre inutiles. La promotion au grade d’officier de cet homme sans expérience, bien que doté d’un certain charisme, se trouvait avoir été fait dans la précipitation. Il l’arrêta en pleine explication d’une stratégie vouée à l’échec.

« À moins de vouloir voir tes hommes tombers sous les coups de l’ennemis tu ferais mieux de m’écouter. Les armes de traits ne serviront à rien sans que le trait lui-même ne soit ensorcelé, ensuite vos épéistes font face à des représentant de la race elfique, donc niveau agilité tu devras compenser avec une maitrise parfaite de ton arme, et pour terminer si tu restes exposer de la sorte je te donnerai à manger à ma monture. Un capitaine grillé par les bons soins des dragons qui couvrent le ciel. Maintenant je veux que tu me guides dans un endroit bien précis et surtout évite les grands axes je redoute la présence de quelques un de mes amis. »

Cette fois ce fut l’elfe qui dirigea le capitaine demandant de temps à autre si un raccourci était disponible. L’offensive proprement dites était répartie sur les flancs de la cité et non concentrée à partir d’une entrée unique. Lorsqu’il eut étendu son esprit pour une brève analyse, il reconnu la présence de Charlie ainsi que de deux autres personnes dont l’une étant en prise avec le fameux Oryon qu’il était en charge de retrouver. Mais une erreur dans la coordination posait problème, Charlie avait porté assistance à une jeune elfe qui lui était inconnue et s’était entretenu brièvement avec l’adversaire d’Oryon. Il accéléra le pas trainant littéralement le pauvre capitaine qui ne pu que suivre donnant tant bien que mal les instructions au dragonnier exaspéré par tant d’incompétence. Il le plaqua contre un mur posant l’épée de ce dernier contre la gorge le menaçant de périr si son efficacité venait à faillir. Ils n’étaient qu’à quelques rues du combat en cours et il entendit une partie de la discutions. La reine avait été torturée, mais n’avait rien dit. Si ces faits se trouvaient avéré non seulement il ferait de même avec tous les soldats leonnien mais aussi avec cet apprenti dont il était en charge. Par mesure de sécurité il dissimula complètement son esprit et libéra l’homme qui retomba sur le sol, une terreur indicible dans son regard. Puis il sorti d’un ceinture cachée des pierres à l’apparence vulgaire. Une fois l’incantation prononcée le piège associé s’activait. Aucun d’entre eux n’était mortel pour celui qui en faisait les frais mais ses sens étaient alors mis à rude épreuve.

« Maintenant en route et ne t’avises surtout pas de me déçevoir. Dernière info te concernant… au moindre faux pas je t’exécute et tu ne reverras plus jamais ta femme alors réfléchit bien, bien et vite. »
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Djenka

Espionne du Cam Serarna

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Djenka
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Message Sujet: Re: Pour la liberté d'une reine [Dans Dras Leona] | Ven 13 Aoû 2010 - 14:06


[ Pour le moment, le combat restera equitable. Elle est peut-être plus forte qu'Oryon, mais elle a Dark qui est avec un Lethrblaka, et ressent ses souffrances. On va donc dire que ca ralentit ses mouvements et distrait son esprit. On fait ca jusqu'au moment ou tu peux plus Rp du moins ^^
Je précise aussi que Hally ne pouvant pas se connecter très souvent, elle m'a demandé de jouer Eluna]

Le jeune dragon était toujours aussi obstiné, et la présence de Sombral n'avait rien arrangé, bien au contraire. Yenlui se demenait comme un diable pour lui echapper et tenter de rejoindre le dragon de Charlie pour s'interposer entre lui et sa dragonnière. D'un air autoritaire, elle grognait en lui barrant la route, véritablement menaçante cette fois-ci. Puis soudainement, il lui répondit d'une étrange manière, ce qui alerta la dragonne. Une menace ? Il allait attaquer ? Avant qu'elle ne puisse repondre quoi que ce soit, il lui ferma son esprit, et s'envola vers une autre direction. Agacée et interloquée par ce comportement, Dark rugit un nouvelle fois, et fit un battement d'aile dans la direction de Yenlui. Cependant étonnée, elle restait à une distance convenable. De toute manière si jamais il agissait de manière imprudente, elle n'aurait aucun mal à le rattraper. Il se rapprochait dangereusement de la cité, et donc de Sombral. Grognant d'agacement, elle battit des ailes plus rapidement, lorsque soudain, un effroyable cris retentit. A ce son, ce fut comme-ci la cité toute entière fut baignée dans un silence effrayé, comme si plus personne n'osait bouger. Fixant Yenlui qui bougeait encore, Dark fit sortir de la cité une immense et terrifiante créature. Non, impossible. Ils n'existaient plus, ça ne pouvait en être un. Leur cruauté et la peur qu'ils infligeaient avait quitté l'Alagaesia il y a bien des années. Et pourtant, voila qu'un Lethrblaka immergeait de la cité, et venait lui faire face. Yenlui avait lancé cette créature contre elle pour sauver sa dragonnière. Dark fixait la créature d'un air de défi, et dans l'angoissant silence de la cité, lui répondit par un rugissement comme elle n'en avait jamais fait.
Cependant, la dragonne avait sous estimé cette ancienne bête, qui s'avançait vers elle à une vitesse alarmante, et lui fonçait dessus. Elle se depecha de faire demi-tour pour l'éloigner de la cité et des autres, mais quelques secondes après à peine, elle sentit une effroyable douleur au niveau de sa queue. Il l'avait rattrapée et s'attaquait déjà à elle. Un cri de rage et de douleur assourdissant s'échappa de la gueule de la dragonne, qui fit volte face, sa queue toujours dans la gueule du monstre, et lui cracha aux yeux un immense jet de flamme. Elle ne s'arreta que lorsqu'il la lacha, et elle vint ensuite planter ses crocs dans le cou du Lethrblaka, enfoncant un peu plus ses dents dans la chair répugnant de la bete, sentant son sang couler dans sa gorge, comme il avait fait avec se queue, maintenant perforée. Elle entendit au loin sa dragonnier crier le nom du dragon d'or, ce qui lui fit rappeler sa présence. Yenlui, il allait se faire tuer. Eluna, qui s'était hatée de rejoindre son amie, attaqua le Lethrblaka aux flancs, et évitait agilement toute tentative de riposte, alors que ce dernier avait lui même planter ses crocs dans ceux de Dark. Elle avait rarement vu la dragonne blanche, d'habitude si calme et douce, aussi furieuse et redoutable. Profitant de la rage d'Eluna, Dark lui dit

* Eluna, il est ici pour nous empecher de nous interposer entre Sombral et Yenlui. Il va se faire tuer si nous n'y allons pas. Je m'occupe de cette bete, il faut que tu aides ton frère *
* Sois prudente ! * lui conseilla-t-elle apres un jet de flamme vers le Lethrblaka, en s'éloignant pour rejoindre son frère
* Si tu crois que je vais laisser Yenlui mourir, tu te trompes repugnante créature. Une fois mais pas deux ! * - rugit la dragonne sombre à l'adresse de son adversaire

Après Hathir, elle ne supporterait pas de nouveau la perte d'un être si cher. Lacerant le Lethrblaka de se serres, elle se dégagea de son emprise et s'éloigna de quelques mètres. La bète était tout aussi imposante et effrayante qu'elle - mais bien plus moche !- et semblait également sans pitié. Ils se faisaient face dans les airs, déjà sanguinolant après quelques secondes à peine de combat. Elle avait déjà du faire face à la créature de Seardwin, ce n'était pas aujourd'hui qu'elle allait renoncer à un autre combat. D'un voix pleine de dégout, elle lui dit

* Je ne savais pas que l'Empereur avec gardé de telles abominations dans ses murs. C'est dommage, demain matin, ta race sera définitivement éteinte. *

Eluna quant à elle battait des ailes aussi vite qu'elle le pouvait pour rejoindre la cité. Elle croisa de nombreux dragons, mais ne vit pas l'éclatante couleur de son frère. Mais ou était-il passé ? Il était encore en vie et intact, elle l'aurait sentie si quelque chose lui était arrivé. Qui diraient Elthanyn et Arget si jamais Eluna ne reussissait pas à protéger son frère ? Une nouvelle force en elle, elle accelera, et survola la cité. Elle le vit alors, plus déterminé que jamais, et dangereusement proche de Sombral.

* Yenlui !!!*

¤¤¤



Tout comme Myad, Yenlui, Eluna, Dark, et elle-même, l'apprenti dragonnier semblait face à un dilemme difficile à resoudre. La drow avait réussi à semer le doute dans son esprit. Tant mieux. Et dire qu'ils faisaient tous ça pour une seule et même personne. Djenka se demanda, si jamais elle disparaissait un jour, combien seraient pret à se battre pour elle. Très peu probablement. Elle n'était ni une Reine, ni une personne importante de ce monde. Il s'agissait ici de la Reine des elfes, et même si elle n'avait aucun devoir envers elle, la drow était ici, face à cet humain. Quelle situation étrange. Combien d'elfes noirs se battraient pour la Reine des elfes ? Très peu. Elle n'en connaissait que deux en fait. Donc, Oryon ne voulait pas se battre, mais n'avait pas le choix. C'était quoi cette fichue manie des Leoniens de faire tout contre leur volonté ?

" Vous n'êtes pas les bienvenus. Et vous refusez de partir.
Cette ville n'est pas à vous.
Et vous tuez les gardes. "

- Et bien sur, en étant sous les ordres d'un Ombre, j'imagine que tu n'as jamais tué d'innocents durant ta courte vie, et que tu ne compte jamais le faire. Et n'imagine pas que tu ne prendras jamais d'assaut une ville qui n'est pas tienne. C'est comme ça que ça marche.

Il s'excusa ensuite, résolu à se battre malgré tout. C'était bien la première fois qu'un homme s'excusait de vouloir la tuer. Elle soupira en haussant les épaules, d'un air de dire "Très bien, comme tu voudras" et observa le jeune humain se transformer sous ses yeux en une véritable machine à tuer. Il semblait poussé par une nouvelle force, laissant parfois à peine le temps à la dragonnière de riposter. Il attaquait encore et encore. Il était entrainé, et bien entrainé même, c'était évident. Mais il n'en restait pas moins humain, et donc bien trop lent. Faisant également ressortir toute sa bestialité, la drow n'avait désormais plus aucune expréssion humaine sur le visage, le regard dur et hargneux, les gestes puissants et précis, rien ne laissait entrevoir la douce et délicate elfe qu'elle était en temps normal. Les épées s'entrechoquaient dans un vacarme assourdissant, les dragonniers se déplacaient rapidement, parfois maladroitement, exploitant tout deux le faible espace qu'ils avaient. Ils étaient seul au milieu de cet immense champs de bataille et dans cette ambiance de peur et de mort qui regnait tout autour d'eux.
Cependant, la drow devait avouer qu'elle n'attaquait pas. Ou très rarement. Elle se contentait pour le moment de se défendre. Elle avait ordre de ne pas le tuer, et même de le blesser le moins possible. Et puis elle ne pouvait moralement pas s'en prendre à l'Apprenti de sa Princesse... Elle se contentait donc de parer les coups d'Oryon avec une facilité pas tellement impressionante, de par sa nature et son statut de dragonnière plus ancien. Comme elle l'avait prévu, l'homme se fatigua au bout d'un certain temps. Elle l'avait cependant sous estimé, il avait mit plus de temps que prévu avant de faire une première pause.
Il faisait diversion. Il commença à parler de Reine, ce qui interessa la dragonnière. Torturée ? Elle fronça les sourcils, s'interrogeant sur les propos de l'homme. Ils auraient réellement osés s'en prendre à elle ? L'enlever, un geste déjà bien audacieux, mais la torturer, c'etait comme signer son arret de mort.

- Maintenant qu'elle est morte

Un grondement sourd s'échappa de la drow. Il la provoquait. Levant son épée, elle le regarda d'un air de défi. Il était arrogant et sur de lui. Humain en fait, tout simplement. Elle s'avança vers lui lentement, et cracha.

- Je te conseille de cesser de t'amuser avec moi l'apprenti. Je ne crois pas en tes stupides paroles, je doute même que vous soyez assez puissant pour vous en prendre à...

Un rugissement aigu et terrifiant l'empecha de terminer sa phrase. Comme toute les personnes présentes, elle se tourna vers la source de ce cri, et découvrit avec effroit une immense bète sortir de la cité. Un Lethrblaka. L'odeur ne laissait aucun doute possible, c'était une de ces anciennes créatures, supposées mortes depuis des dizaines d'années. Si les Leoniens avait cette créature dans leur rang, c'était fini. Ils vaincront. Peu de dragons oseraient aujourd'hui s'aventurer à les combattre, ne connaissant rien d'eux. Cependant, un rugissement bien trop familier se fit entendre. Alors qu'elle priait pour s'être trompée, Djenka se retourna vers le Lethrblaka, et vit que le dragon qui le défiait n'était autre que Dark. Non. Elle allait mourir. Soudainement emprise à une colère démesurée, l'elfe noire se retourna vers l'humain, et d'un mot en ancien langage, l'envoya valser contre les murailles. Elle se rapprocha de lui lentement, ne relachant pas son emprise magique, et lui dit d'une voix dure

- Rappellez immédiatement cette horreur ou je te promet que je vous tue un par un et que je...

Sans prévenir, la drow se mit à pousser un effroyablement hurlement de douleur, alors qu'a des dizaines de mètres de là, Dark rugissait, le Lethrblaka lui mordant la queue. Djenka s'effondra sur le sol, gémissant, aveuglée et immoibilisé par la douleur que venait de ressentir sa dragonne. Levant difficilement sa tête vers le ciel, elle vit qu'elle n'avait cependant pas abandonné, et s'acharnait sur le Lethrblaka autant qu'elle pouvait, rapidement aidée par Eluna. Ressentant également les pensées de Dark, Djenka comprit qui était à l'origine de la sortie de cette bète. Se relevant, elle ne faisait même plus attention à Oryon qui était désormais libéré de sa magie, et regardant dans la direction du dragon d'or, elle hurla, furieuse

- Yenlui ! Comment as-tu osé ?!

Elle ne ressentait cependant aucune rancoeur de la part de Dark. Toujours aussi énervée par le comportement du dragon de Myad, elle serra les dents, pour s'empecher de se teleporter sur son dos et lui montrer sa manière de penser. Et oui, le dragon d'un dragonnier etait bien leur plus grande faiblesse. Oryon avait profité de la situation, et une de ses épée vint entailler le bras de la drow, trop lente pour l'esquiver. Elle feula, et de sa main libre saisit l'épée, sans se préoccuper du sang qui s'écoulait de sa main, l'arracha à l'humain, et la jeta au loin. Elle n'avait désormais plus aucun désir de l'épargner. Si Yenlui s'était permis d'envoyer Dark à la mort, Djenka n'allait pas ce gener avec leur apprenti.

- Pries pour mourir ce soir, et ne jamais connaitre la torture que j'endure en ce moment
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Oryon

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Oryon
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Message Sujet: Re: Pour la liberté d'une reine [Dans Dras Leona] | Ven 13 Aoû 2010 - 16:05


L'instant semblait irréel, surréaliste... La ville entière, désertée, était devenu le lieux d'un combat magistral. Les plus puissants guerriers du continents, soutenus de leurs puissants allés, maîtres des cieux, s'y affrontaient. Le ciel brûlait, la terre tremblait, et la ville toute entière raisonnait de la souffrance des combattants tandis que, bien au chaud dans leurs foyers, tressautant au moindre cri ou souffle d'explosion qui parvenait à leurs oreilles, les citoyens espéraient ne pas voir leurs misérables vies se voir soudainement écourtées. Et lorsque certains osaient lever les yeux vers les cieux, ils pouvaient y voir ce terrible et pourtant si magnifique spectacle. Les plus belles et puissantes créatures s'y affrontaient, usant de ce qui faisaient d'eux l'objets de tant de fascinations pour devenir celui de toutes les craintes. Devenant l'espace d'un combat ce qui avait fait d'eux ces légendes vivantes.

Pendant qu'au sol, minables et pathétiques fourmies, Oryon et Djenka luttaient pour leur survie. Le combat semblait égal, et pourtant son issue paraissait évidente. Oryon s'épuisait bien plus vite que son adversaire. C'était une elfe, après tout, et Oryon n'avait sut encore user de la puissance que lui conférait son nouvel état. Il lui faudrait encore attendre un peu pour cela. Mais attendre n'était pas un luxe qu'il pouvait s'offrir. S'il voulait attendre, il lui faudrait vaincre avant tout ! Et malheureusement pour lui, sa tentative de déstabilisation n'avait eut d'autre effet que de l'énerver d'avantage. Il avait chargé, alors, sans succès. Djenka, qui s'était jusqu'alors privée de magie, d'un simple mot, le propulsa à plusieurs mètres de là, comme soudainement frappé par un tronc invisible.
Quelques os craquèrent, et sous le choc, son casque vola dans les airs, retombant plus loin. La chute avait été rude, mais son armure avait parfaitement joué son rôle, lui évitant un handicape supplémentaire qui lui aurait sans doute été fatale. Une seconde plus tard, le temps de reprendre ses esprits, Oryon voulut se relever. Mais un sort semblait l'en empêchait.
* Non ! Pas comme ça ! * Pensa-t'il soudain en levant ses yeux terrifiés vers son bourreau.

L'elfe s'approchait. Elle semblait furieuse. Oryon avait peur. Il s'avait la magie fragile, il savait qu'il pouvait y résistait. Mais jamais il n'y était encore parvenu. Et la peur qu'il ressentait alors ne rendait la tâche que bien plus difficile encore !
- Rappellez immédiatement cette horreur ou je te promet que je vous tue un par un et que je...

Le jeune homme grogna, gémit, cria de rage, comme une proie dans un piège tandis que le chasseur approchait pour l'achever. Il devait se défaire de se sortilège au plus vite. Il devait lutter... Ou pérrir. Alors, un instant, il pensa à Yawë... Il devait vaincre, pour lui.
Il repensa au poids qui pesait sur ses épaules, au prix que coûterait sa vie. Rassemblant toute ses forces et volonté, il parvint à se relever, peiniblement, luttant contre cette impalpable puissance qui persistait à vouloir le plaquer au sol.

* Yawë... *

L'humain, debout, grimaçait et courbait le dos, comme si sur ses épaules pesaient le poids du monde. Cette lutte, bien que spirituelle, semblait l'avoir épuisé. Il suffoquait, haletait, mais la rage qu'occupait son regard était restée inchangée. Le combat était loin d'être finit, et tant qui lui resterait le moindre souffle de vie, il continuerait...

C'est alors que quelques chose sembla détourner l'attention de l'elfe noire. Son dragon... Elle se préoccupait de son dragon ! Oryon, dont la lucidité s'était soudain réduite, perçu l'ouverture et chargea soudain l'elfe noire déconcentrée. Il frappa, aléatoirement, bestialement, encore et encore, jusqu'à ce qu'un choc semble soudain moins métallique que les précédents. Il l'avait touché. Souriant doucement, Oryon reprit courage. Mais son arme sembla lui échappait des main. Il avait tant lutté, s'était tant épuisé, qu'il n'était même pas parvenu à la gardait en main...

Le jeune homme n'avait plus qu'une arme à présent. Une seule épée. Alors que Djenka disposait toujours d'une épée et d'un bouclier. Autant dire que dans l'état dans lequel il se trouvait, il ne ferait pas long feu... Même s'il pouvait toujours essayer.

- Pries pour mourir ce soir, et ne jamais connaitre la torture que j'endure en ce moment

L'elfe s'approchait de lui tandis que dans son regard on devinait qu'elle ne lui ferait plus de cadeaux. Oryon tenait encore debout, mais pour combien de temps... S'il continuait ainsi, son corps le rappellerait bientôt à l'ordre.

- Je ne peux rien pour ton dragon !

Le jeune homme reculait, doucement, faisant son possible pour gagner un maximum de temps. Il observait l'elfe, et derrière elle, à quelques mètres de là, sa seconde épée. Il devait la récupérer... A tout prix. Alors, une fois dos au mur, il se résigna. Il ne pouvait reculer plus longtemps. Le combat devait reprendre... Il chargea. Hurlant à nouveau, tel un animal enragé, en levant au dessus de sa tête la seule arme qui lui restait... Il pria pour que celle-ci atteigne sa cible, mais elle ne trouva sur la route que l'inébranlable dureté d'un bouclier.

Qu'à cela ne tienne, cela n'était qu'une diversion. D'un pas agile, il roula sur le côté de sorte à se retrouver de l'autre côté de l'elfe, du côté de son épée. Mais alors que sa main gauche empoignait le pommeau de l'épée courte, son cri de rage devint un cri de douleur. Culbutant sur le côté, il lui avait tourné le dos et n'avait put parer l'habile contre attaque de l'elfe noire. La pointe de son épée était venue caresser sa nuque, y laissant une profonde et douloureuse entaille. Il avait eut chaud, à quelques centimètres, il n'y aurait pas eut que la peau de touchée. Si seulement son casque n'était pas tombé, cela ne serait jamais arrivé.

Oryon se redressa rapidement, l'esprit tourmenté par la douleur qui l'habitait ainsi que par la peur de son propre dragon qui, inconsciemment, l'handicapais un peu plus.

- Je n'ai pas peur... De toi. Dit-il d'une voix allaitante, en observant l'elfe d'un regard vengeur... Et livide.

Il respirait rapidement, sa garde était de moins en moins fiable, et son dos semblait voûté. Tant pis... Encore un effort, pensa-t'il. Un dernier assaut, une dernière passe. Il fonça à nouveau. Et à nouveau, il donna tout... Tout... Il retrouva un second souffle, et ses réflexes semblèrent combler son déficit de lucidité tandis que l'adrénaline suffisait à le faire tenir debout encore quelques minutes.

Survivre... Survivre... Simplement.
Ne pas se déconcentrer, se méfier de sa magie, se méfier de ses coups. Alors qu'il sentait au contact de son dos la tiède moiteur de son propre sang.

Armé de deux épées, le combat semblait à nouveau équitable. Mais son style était vraiment minable. Oryon attaquait, encore et encore, ne laissant pas le temps à l'elfe de s'offrir un sang faute. Elle était plus classe, plus habile tandis qu'Oryon semblait maladroit et s'épuisait rapidement. Mais le vaincre ne pourrait se faire qu'au prix d'un risque. Elle ne pourrait être certaine de l'atteindre. Et si elle voulait le toucher, à nouveau, ce ne serait sans doute qu'au prix d'une nouvelle blessure.

Oryon cria à nouveau. La rage qui l'habitait devenait son seul combustible. Et il repensa au loup qu'il avait combattu. Il se croyait à sa place, prit dans un combat qu'il ne pouvait gagner. Et il se souvint de ses yeux... Ils n'étaient pas très différents des siens aujourd'hui. Vivre... Simplement vivre, encore un peu.

Et il frappa, encore et encore. Parfois, il tenter de la faire basculer en la fauchant du pied. Parfois, il la feintait pour frapper du poing, mais il semblait soudain bien trop petit pour atteindre son visage sans risques. Et il ne parvenait même plus à parer tout les coups, laissant à son armure le soins de les encaisser à sa place au prix de quelques entorses ou fêlures. Tant pis, au point où il en était la douleur semblait bien futile.

- Tu ne m'auras pas ! Souffla-t'il en levant les yeux vers les siens, l'espace d'un instant, avant d'attaquer à nouveau. Mais son corps peinait à suivre ce rythme.

- Tu ne pourras pas m'avoir... Non... Tu ne pourras pas ! Pensait-il a voix haute alors qu'il clignait nerveusement des yeux, comme pour retrouvait une vision qui se troublait peu à peu.
- Je n'ai pas peur... Continuait-il, pourtant terrifié en se demandant s'il aurait encore la force de fuir, comme il l'avait promis.
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Oryon

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Oryon
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Message Sujet: Re: Pour la liberté d'une reine [Dans Dras Leona] | Ven 13 Aoû 2010 - 16:13


[ Bon, un petit message hrp pour expliquer ma situation actuelle.
Demain soir, je change de lieux... J'y reste jusqu'au 11 septembre et je ne sais pas si j'aurais internet là bas (sans doute oui, mais pas forcément autant que pour le moment).

Donc, en gros, si je ne donne pas de nouvelles avant mardi, vous pourrez considérez que je n'ai pas internet.

Dans ce cas, Oryon devra se retrouvé blessé par quelques chose qui ne peut pas se soigner trop facilement (genre un sort, un truc comme ça). Je te laisserais faire, dans ce cas, Djenka. (ou bien Shadow, je sais pas jusqu'ou tu es tordu, donc si tu veux t'en prendre à Oryon n'hésite pas :p ).

Ne le tuez pas en mon absence, c'est tout ce que je demande.

Si je ne vous revois pas avant le 11 septembre (sniff), bonne vacances. (même si je trouverais sans doute un moyen de au moins passer faire coucou).

Malgrés tout, gardons espoir.... Rien n'est certains ! (et je suis encore disposé à rep si djenka post avant... mmmhh... Demain 8h (heure française). ]
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Shadow


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Shadow
Message Sujet: Re: Pour la liberté d'une reine [Dans Dras Leona] | Ven 13 Aoû 2010 - 20:04


Alors qu’il réprimandait copieusement le jeune homme qui lui faisait face, le combat entre Djenka et Oryon tournait au vinaigre. L’apprenti ne semblait plus pouvoir suivre le rythme de la dragonnière qui, pendant un court instant, fut prise d’un mouvement de panique lorsque Dark se trouva confrontée à un démon volant qui était normalement éradiqué depuis au moins dix années. Mais c’était une grossière erreur de croire à des faits qui ne s’appliquent qu’à une région. En dehors des limites ces monstres, aussi féroce et cruel que la nuit la plus froide, dominait des domaines plus vaste que ceux du plus riche des seigneurs résidant en Alagésia. L’elfe n’avait que faire de cet apprenti dragonnier mais la récompense pour conserver ce dernier hors de danger en valait la peine. Les intérêts avant tout. Le petit groupe composé de Shadow, alias Olek, et du capitaine arriva enfin sur une des rues donnant sur le combat en cours. Olek tira l’homme contre un mur pour éviter d’entrer dans le champ de vision de Djenka. Il prit également soin de dissimuler son visage, toujours par mesure de sécurité.

D’un signe de tête il désigna la direction à prendre afin d’attaquer la drow dans le dos. Il savait que cette manœuvre ne mènerait à rien mais un leurre était nécessaire pour pouvoir activer le piège. Le corps tremblant, et les mains moites, le capitaine voulut refuser d’obéir à l’ordre donner par un inconnu qui n’était ni allié ni ennemi. Mais le courroux de Myad à son encontre et celui de l’étranger que représentait Shadow suffit à lui donner la force nécessaire que pour se lancer dans un assaut perdu d’avance. Son cœur battait à une allure défiant les limites physiques observées jusqu’à présent. Il fonçait vers une mort assurée avec un regret sans égale quand à l’idée de ne pas pouvoir retrouver sa femme qui devait l’attendre avec l’espoir de pouvoir partager d’autres moment en compagnie de celui qui l’accompagnait sur ce chemin qu’est la vie. Tout tourna alors au ralenti sans explication apparente. Toujours campé contre la façade le dragonnier lançait l’incantation et, dans le même temps, essayait de joindre Shigeru afin qu’une assistance soit portée à Dark.


« Nord, Sud, Est et Ouest, l’étoile du nord et le soleil. Que tous ces repères ne soient plus que de vaste souvenir issu de temps immémoriaux. »

La pierre, chargée d’énergie, qu’avait placé l’elfe avant que l’homme ne parte secourir Oryon se mit à luire pour ensuite prendre l’aspect d’une brume qui enveloppa les trois intervenants. L’air se fit plus lourd et les sens des personnes prises dans cet épais brouillard étaient dès lors totalement brouillés. Un mètre pouvait sembler plus court ou plus long, le sol se confondait avec le ciel et les murs n’étaient plus que des ombres ondulants au gré d’une brise qui se muait en un courant d’air similaire à celui de la chose qui semait panique et terreur dans le ciel. Le capitaine interrompit sa course, frappa à vue d’œil dans le vide, trébuchant même.À défaut d'avoir des défenses mentales suffisantes il ne pouvait que subir les effets du sortilèges. Ses pupilles dilatées montraient une incompréhension de la situation. Incapable de se fier au moindre de ses sens il tentait en vain de retrouver des repères qui n’existaient plus. Du moins pas dans ce théâtre des illusions. L’elfe en profita pour guider mentalement Oryon vers lui, sans pour autant avoir l'assurance que ce dernier suive ses instructions. À quoi bon suivre un inconnu dont on ignorait absolument tout. Cependant, et malgré la fatigue tiraillait l’apprenti, il donnait le meilleur de lui-même. Il fit de même pour que le capitaine, ayant hérité du mauvais rôle, puisse aussi revenir à une réalité moins troublante. Le jeune homme sorti de cette brume et rejoignit une patrouille ne s'arrêtant pas sur son chemin. Sa tentative pour libérer Oryon était un échec.

Il lança alors une seconde pierre et débuta l’incantation du second sortilège. Djenka n'aurait sans doute pas trop de mal à se défaire du premier, peu handicapant vu qu'il ne s'agissait pour le coup que de piètre vision sans grand intérêt.. Le second joyau atterrit aux pieds de la dragonnière dans un bruit à la limite du perceptible. Ce n'est pas comme s'il venait de lui jeter un pierre dont la masse était équivalente à celle d'un dragon.


« Guerrier de chaire et de sang, que de vos tombes se lèvent vos esprits qui, dans ce chaos, feront de cette forteresse immatérielle un bastion imprenable. Cavaliers, reine, fous, tours et pions, tous au service du roi des enfers, que la partie prennent enfin cours. »

Des lignes se dessinèrent sur le sol, s’entrecroisant pour ensuite délimiter un plateau de soixante-quatre cases. En face de Djenka se trouvait des pièces de couleur foncée parfaitement alignée, tandis que la dragonnière jouait le rôle de la reine côté blanc. Nulle crainte qu’un groupe de défenseur ne vienne la prendre en traître car un mur blanchâtre enveloppait toute la zone ne laissant rien filtrer. Par mesure de sécurité, et conscient que l’énergie requise était colossale pour maintenir le tout en place, quatre autre pierres furent disposées aux points cardinaux afin de conserver le tout en place assez longtemps que pour couvrir leur fuite. Combien de temps gagnerait-il? Sans doute pas assez que pour être hors de portée de tout danger.

« Gardiens de l’étoile, que s’unissent vos efforts afin que nul ne puisse troubler le repos de l’éternel. »

Une fois cette dernière phrase prononcée, la magie qui emplissait l'air gagna en intensité. Lorsque le capitaine ressortit, l’elfe se résigna à les aider se sachant dans une situation compromettante. Prenant la direction d'une bâtisse, à première vue inoccupée, il s'y réfugiât dans l'attente d'une opportunité. Ses actes inconsidérés l'avaient mené à agir de façon irréfléchie gaspillant une grande partie de ses ressources. Sur l’ensemble des pierres emportées avec six sur les dix venaient d’être utilisée. Si les choses tournaient au vinaigre il en ferait à nouveau usage bien qu’il aurait souhaité les conserver pour d’autre évènements plus agréable. Frappant du poing le mur il essaya de mettre en oeuvre un plan secondaire tout en gardant un oeil attentif sur la suite des évènements.

Hrpg: bon amusement Dark et cette fois je pense être bon bien que j'en doute car trop attaché à cette idée d'incantation suivie ><. Prochaine fois je ferai en sorte de te proposer une réponse plus simple à comprendre.


Dernière édition par Shadow le Sam 14 Aoû 2010 - 12:55, édité 4 fois
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Equina


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Equina
Message Sujet: Re: Pour la liberté d'une reine [Dans Dras Leona] | Sam 14 Aoû 2010 - 0:09


Equina arriva enfin à Dras-Leona, ville qu'elle avait déjà visité autrefois. Son retard n'avait pas l'air d'avoir beaucoup de conséquences sur ce qui se déroulait devant ses yeux verts. Un spectacle auquel elle n'avait jusqu'alors jamais assisté était en train de faire rage au-dessus d'elle. Un nombre surprenant de dragons les survolaient, voire marchaient devant eux, effrayant les occupants des alentours de la ville. Des rugissements et des flammes de toutes les couleurs emplissaient le ciel d'un sentiment de puissance, mais aussi de mauvais présage.
L'elfe était ici pour aider à libérer son amie de longue date. Elle essaya donc tout d'abord d'identifier certaines personnes. Elle reconnut tout d'abord un immense dragon qui planait au-dessus de leurs têtes, Sombral ... Ce reptile était devenu littéralement impressionnant ! D'après ses souvenirs, pourtant lointains, Equina se rappela qu'il devait être deux fois plus petits auparavant. Elle chercha alors ensuite Charlie du regard. Ses yeux perçants lui permirent de le repérer presque instantanément. Elle le vit accourir auprès d'une femme dont l'identité lui était inconnue.

Elle se concentra ensuite sur Djenka et Dark. Apparemment leur deux compagnes de voyage était en pleine action, l'une se battant contre un humain inconnu, l'autre contre une créature bien étrange. L'elfe aurait aimé pouvoir faire quelque chose, mais ne sachant plus comment utiliser sa magie, elle ne servait pas à grand chose.
Elle caressa l'encolure de Faral et lui dit doucement :


- Cela fait longtemps que l'on n'a pas vu pareil spectacle, n'est-ce pas ?

*Oui, cela me rappelle le bon temps chez les Vardens*

- Dis moi, qu'est-ce que tu crois que je puisse faire pour me sentir utile ?

*Je n'en sais rien, il serait peut être temps de faire de la magie, tu ne crois pas ?*

- Plus facile à dire qu'à faire ! Je t'y verrai bien moi ... Après deux-cents ans d'inactivité, ce n'est pas si simple que l'on puisse le penser ... Mais je vais tout de même tenter quelque chose.


Equina se rappela alors des premiers exercices que l'on effectuait en tant qu'apprenti dragonnier. Elle repéra une petite pierre aux pieds de son cheval et se concentra de toute ses forces. Si quelqu'un la voyait ... Elle qui autrefois était certes, plus douée au maniement de l'épée, mais se débrouillait plutôt bien avec la magie ... Elle fit appel à ses souvenirs les plus anciens, fouilla dans sa mémoire aussi désordonnée qu'aurait pu l'être une vieille bibliothèque abandonnée. Elle parvint tout de même à sentir ce qu'elle devait faire pour soulever de quelques centimètres ce maudit caillou. L'objet en question frémit sur le sable sur lequel il était posé, semblant trembler sous le regard insistant de l'elfe. La sueur coulait déjà sur son front lorsqu'elle obtint enfin ce qu'elle voulait : la pierre s'éleva jusque devant ses yeux, lui tirant un sourire de contentement. Bien qu'elle ne s'était pas exercée depuis fort longtemps, elle perçut à peine la perte d'énergie que lui infligea le tour. Si elle continuait dans cette voie, ses adversaires auraient du pain sur la planche ...

Satisfaite, elle glissa sa main sur le pommeau de son épée sertie d'émeraudes. Elle la tira de son fourreau et admira la lame d'une couleur argent parfaite. Son demi-reflet parvint à attirer son regard. Ses traits n'avaient en effet pas bien changé au court de ces longues années. Mieux encore, le fait d'être enfin rentrée en Alagaësia avait rendu cette étincelle de jeunesse dans ses yeux. Elle détourna ensuite son regard pour le poser vers ce qui allait être le futur champ de bataille, sûrement. Elle plongea son esprit dans celui de son cheval pour ne faire qu'un avec lui.Elle réussit même à étendre ses perceptions aux alentours, remarquant des détails que ses yeux ne pouvaient percevoir.
Elle attendit alors aux abords de la ville, ne savant où aller, ni que faire pour aider.


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