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Blood fever and sweet anger [PV Oryon]

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Myad


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Myad
Message Sujet: Blood fever and sweet anger [PV Oryon] | Sam 31 Juil 2010 - 22:30


[Suite de "Une entrevue impériale" à Dras Leona]

La réaction d'Oryon adoucit aussitôt Yenlui, qui accueillit son comportement comme une promesse de temps meilleurs. Il reconnaissait être allé trop loin - voilà une chose appréciable. Le dragon ne lui montra pas qu'il lui avait pardonné, rien que par son attitude repentante, mais ne garda pas une attitude négative non plus. Il écouta attentivement les pensées qu'il s'appliquait à lui communiquer.


* Désolé, je n'aurait pas dut le dire comme ça. Mais ne le touche plus sans mon accord, vraiment. Je n'aime pas sa. Et je n'ai pas confiance.S'il te plaît.*

Il était navrant qu'Oryon ait si peu confiance en eux, même si c'était compréhensible après l'entraînement pernicieux qu'ils avaient subi. Cela viendrait. Ou pas. Le dragon était tout à fait conscient que cela dépendant de Myad, et qu'elle le savait aussi ; le pire était qu'elle ne changerait pas son comportement pour le conserver à son côté. Son but n'était ni d'enrôler, ni de plaire, ni d'être aimée. Elle agissait, et ensuite, les autres se comportaient comme ils le désiraient. L'elfe hybride n'avait pas ce défaut d'être tyrannique, (enfin, pas souvent) et n'imposait jamais son point de vue aux autres. Ils n'étaient pas d'accord ? Ils ne l'aimaient pas ? Grand bien leur fasse. Oryon était seul maître de son Destin, ce n'était pas à elle de lui dire quoi que ce soit.
Celui-ci poussa un soupir, sans doute déçu ou las après cette douche froide de réprimandes, avant de s'asseoir auprès de la sexagénaire. Un silence paisible retomba sur la forêt, secouée quelques minutes plutôt par un vacarme de couinements, de corps en mouvements et d'armes en action.


" De la magie, donc... Je ne sais pas faire ce que tu dit. "
- Pas encore, disons. Tu arrives à communiquer avec Yenlui, et sans nul doute avec Yawë. Sentir ton environnement avec ses sens à lui te viendra bientôt, et très naturellement.

Peut-être même plus vite, et plus subtilement qu'il ne le pensait.

"Pour ce qui est des laies, elles sont parties dans une autre direction. Tu les as fait fuir car tu ne m'as pas attendu. Si nous y étions allés ensemble, je les aurait vues et j'en aurait abattue une facilement. Sur ce coup, ce n'est pas que de ma faute. "

Myad ne releva pas. Elle n'allait pas passer la journée à expliquer ou à argumenter au sujet de proies déjà mortes qui ne leur avaient pris que quelques instants. Tout bien réfléchi, elle finit par considérer un petit repas comme une nécessité (mieux valait manger maintenant au cas où on l'appelerait à combattre, à partir, à agir ce soir, voire demain). Elle jeta un coup d'oeil amusé à Oryon qui tentait vaillamment de construire un foyer et de l'allumer. Le bois était récalcitrant et les pierres aussi.

*Il me fait penser à tous ces soirs solitaires où je campais seule au bord des bois murmurants, avec mon cheval pour compagnon...*
*Tu n'avais pas besoin de pierres, toi.*
*Si. Regarde bien en mon esprit ; j'ai pendant des dizaines d'années - et même encore aujourd'hui - nourri une extrême méfiance, voir une peur horrifiée envers la magie.*
*Quand on connaît ton histoire...*

Myad se plongea dans une contemplation méditative, les yeux rivés sur son élève. Elève ? Oui, c'était ainsi qu'on pouvait l'appeler. Elle lui enseignait quelque chose, même si ce n'étaient que des bases, même s'ils ne s'étaient pas choisis, même s'ils s'opposaient en se disputant comme des chiffonniers.

*Je n'aurais jamais cru être Maître un jour...* songea-t-elle pensivement.

Elle ne s'était pour ainsi dire jamais vraiment posé la question ; si on la lui avait posée, elle aurait répondu que l'enseignement ne l'intéressait pas, que prendre quelqu'un sous son aile ne lui ressemblait pas - et ça aurait été juste. Quand on avait passé une grande partie de sa vie à se débrouiller seul, ou pire à se faire écraser par les autres, on avait tendance à rester solitaire. A vouloir que les autres se démènent seuls à leur tour. A ne pas faire confiance, à rejeter les responsabilités et l'engagement que cela sous-entendait.
Quand Brexinga lui avait demandé de le remplacer pour quelque temps, elle n'avait pas pensé que cela prendrait une telle proportion. A présent, elle soupçonnait l'Empereur d'avoir fait exprès de lui confier Oryon...


" Bien sûr que je sais faire ce que tu dis. J'ai battu un loup à mains nues ! "

Myad sourit sans dévoiler ses dents. Elle n'avait pas l'air prédatrice, ni méchante, ni vicieuse. Elle était simplement agréablement surprise et le montrait.

- Si tes dires sont sincères, alors tu remontes légèrement dans mon estime, dit-elle.

Plaisantait-elle ? La subtilité était de laisser le doute là-dessus, c'était tellement plus amusant.


" Je l'ai frappé avec une pierre avant de le noyer dans un trou d'eau... "

*Et s'il n'y avait pas eu d'eau ?*

*Il l'aurait noyé sous les injures* plaisanta Yenlui.
*Tu es incorrigible...*

" En échange, il m'a prit un morceau de jambe... C'était pas très agréable. Heureusement, la magie fait des miracles. "

Une ombre passa sur le visage de la demi-drow, très discrètement ; oui, la magie pouvait réussir tellement de choses...
Mais combien en avait-elle détruit, à travers elle ? Touchant machinalement son collier brulant, la jeune femme resta silencieuse, perdue dans des souvenirs ténébreux... Avant d'entendre qu'Oryon lui parlait et de revenir à la réalité.


"L'agilité, les réflexes, je les utilise en tirant à l'arc. Il en faut. Et si le mâle m'avait chargé, j'aurais bien dût me débrouiller au corps à corps... Je serais mort, sans doute. Les sangliers sont des costauds. Et pour ce qui est des... tripes... Ne t'inquiète pas. "


Elle sourit lentement, goguenarde, mais attendit la suite. C'était bien un homme d'assurer ça. Le jour où un mâle avouerait n'avoir rien dans le pantalon, elle vérifierait son sexe et son degré d'alcool dans le sang.

"Je suis un chasseur, tu sais. L'instinct, je connais. Et d'après ce que
j'ai vu, ce que tu as fais, aucun humain ne peut le faire.
L'instinct, ce n'est pas sauter sauvagement sur un animal en faisant jouer sa force contre la sienne. Le chasseur, humain, réfléchis. Les sangliers sont
plus forts que nous. Il faut les pister, les attendre, parfois plusieurs heures. Et lorsqu'ils se présentent, il faut tirer au bon endroit. L'instinct du chasseur, c'est être capable de rester plusieurs heures à attendre, tapis dans les feuillages. Avancer plus lentement que ce que l'oeil animal peut percevoir. "


Yenlui émit un grognement amusé, le bout de sa queue dorée battant machinalement le sol terreux.

*Nous ferais-tu un cours de chasse, petit homme ?*

- Pourquoi pas. Il est intéressant de découvrir un chasseur civilisé et de l'entendre discuter de ce qui le passionne. Je parlerais de toi à Roddar, si tu le désires. C'est le chef des sentinelles et un excellent archer. Vous devriez pouvoir vous disputer longuement sur la meilleure flèche possible, ajouta-t-elle d'un ton amusé.

Il leva les yeux vers elle de nouveau. C'est fou comme il était calme, paisible. Ce n'était plus l'homme tourmenté et susceptible de tout à l'heure. Peut-être parce qu'ils se connaissaient un peu mieux, ou qu'ils allaient manger. Un homme affamé est souvent incroyablement désagréable...

*Dois-je me sentir concerné ?*
*Oh oui, ça vaut pour toi aussi.*

" Des tripes... Comme tu dis. J'en ai. Mais elles ne servent qu'en dernier recours.
A la chasse, je suis calme. Inutile de s'énerver. "


Possible. Peut-être. Ils avaient tous deux des méthodes très différentes. Myad agissait comme un animal qui s'aiderait de sa meute - Yenlui en l'occurence - et d'un soupçon de magie. Oryon agissait comme un humain prudent. Avisé. Ce n'étaient pas leur cas ; le duo avait l'habitude de lâcher tout faux-semblant, toute politesse, toute retenue pour chasser comme des bêtes. C'était tellement délassant...


"J'aurais put courir après les marcassins... Mais s'aurait été plus
pitoyable qu'autre chose. Vu comment tu les as effarouchés, je n'aurait
jamais put rattraper un adulte.

Sinon, tu veux du feu... On risque d'en avoir pour un moment. C'est humide ici.
Tu ne connais pas un sort pour ça ? Allumer un feu ? Cela ne dois pas être trop dur non ? "


Le duo échangea un regard, les iris sanglants s'entremêlant durant un instant.


- Brisingr, murmura la voix grave, chaude et basse de la sexagénaire.

Une langue de feu dorée jaillit du néant, embrasant le bois dans un vrombissement satisfaisant. Les flammes furent d'abord d'un jaune soutenu, semblable à la couleur du métal, avant de perdre leur teinte magique et de se faire habituelles ; orange, bleues, rouges. La danse du feu de camp emplit la forêt de son chant apaisant, Yenlui fermant un peu ses paupières d'écaille dans un soupir tranquille.

- Ce mot nomme la chose. Connais le mot, et tu connaîtras la chose. Mais le savoir ne te permet pas de la contrôler correctement. Quand tu auras trouvé la source de ta magie propre, comment l'utiliser et comment la faire ressortir, tu pourras apprendre un vocabulaire de plus en plus riche... Et donc devenir de plus plus puissant.

Myad murmura quelque chose et le cuissot de viande qu'elle avait décidé de cuire se souleva en silence du sol pour flotter au-dessus du foyer.

- Je n'aime pas me servir de la magie.

Elle resta silencieuse un instant avant de s'expliquer :

- Je répugne à laisser mon existence régie par une force que nous ne faisons qu'espérer maîtriser. Des centaines, des milliers de vies ont été prises à cause de la cupidité des gens, qui voient en la puissance magique un moyen de dominer le monde et de réaliser tous leurs rêves. Ils ne réalisent pas qu'ils se jettent à la mer sans vivres, sans bouées et les membres enchaînés. Use toujours avec parcimonie de la magie, quand cela s'avère nécessaire ou quand les sorts sont basiques. Il y a aussi le fait que je préfère affronter mon adversaire au corps à corps dans un affrontement de force, d'agilité, de rapidité et d'astuce qu'à distance dans un concours d'artifices... Mais cela dépend des personnes.

La viande exhalait un appétissant fumet ; la graisse en tombant goutte à goutte donnait un rugissement aux flammes qui avait quelque chose de fascinant.

- J'aimerais que tu tues un animal sans te servir de la magie, ni de ton arc. Comme ce loup. Que tu deviennes bestial au point de combattre uniquement pour ta survie en oubliant le reste. Yawë restera ici, yeux clos et immobile. Ensuite nous inverserons, et tu nous diras ce que tu auras ressenti.
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Oryon

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Oryon
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Message Sujet: Re: Blood fever and sweet anger [PV Oryon] | Dim 1 Aoû 2010 - 15:36


Alors que les flammes commençaient à s'agiter sous ses yeux étincelants, un franc sourire émerveillé apparu sur le visage du jeune homme. Sans se faire prier, il s'empressa d'ajouter au petit foyer, déjà bien allumé, toutes les petites branches qu'il avait prit soin de rassembler auparavant pour faire prendre le feu naissant. Il se leva ensuite, et tout en écoutant attentivement ce que l'elfe disait, ajouta au feu de plus grosses branches.

" Brisingr... C'est pour faire du feu... " Il hésitait, il aurait voulu essayer de suite, mais s'abstint en pensant que sans aucun doute il échouerait... Et qu'un échec de plus face à Myad ne ferait pas bonne figure.

L'elfe parla ensuite de la magie. Disant qu'il ne fallait pas trop l'utiliser... Et qu'elle avait tué bien des hommes. Ce qui sembla surprendre Oryon qui rétorqua.

" S'il n'y avait pas la magie, cela ne changerait rien ! Les gens continueraient à s'entre-tuer de toute façon. " Dans un monde qui n'avait pas connu de paix, dans un monde ou les guerres, les meurtres, étaient légions, il était difficile d'imaginer en effet qu'il puisse en être autrement.
" Dans la bataille à laquelle j'ai participé, aux plaines brûlantes, il n'y avait pas de magie ! Et pourtant, cela n'empêchait pas les deux armées de se décimer les unes les autres... Par contre, à la fin, c'est Rasapa et sa magie qui m'ont sauvé. "

Ayant terminé de rassembler suffisamment de bois, il se rassit alors pour contempler, non sans une certaine admiration, la pièce de viande qui levitait aux dessus du feu, tout en écoutant d'une oreille attentive ce que Myad ajoutait. Comment pouvait-elle bien dire de ne pas abuser de la magie d'une part, et faire voler un cuissot de sanglier d'autre part... Elle avait beau dire, la magie était bien utile, et Oryon semblait un peu perplexe face à son surprenant discours.

" De toute façon, pour le moment, je ne sais pas l'utiliser. Et je crois pas que cela vienne de suite. " Dit-il ensuite, un brin de désolation sur le regard. Szanghai l'avait dit, Myad l'avait confirmé, il était dragonnier à présent, qu'il le veuille ou non. Et pourtant, il ne comprenait pas, rien n'avait changé, si ce n'était la présence de cette charmante boule de chaire et d'écailles. Elle était là, la tête apposée contre sa cuisse, semblant attendre quelques chose... Un vrai dragonnier, peut-être, ou bien que la sauce prenne, qu'il devienne enfin ce qu'il doit être. Oryon s'inquiétait. Y avait-il un problème ? Pourquoi ne pouvait-il pas faire ce que Myad demandait ? Pourquoi avait-il échoué ? Pourquoi cette créature n'était-elle rien d'autre qu'un petit dragon à ses yeux ? Une seule explication possible, il n'était pas à la hauteur... Et cela l'inquiétait.

Affichant un air pensif et inquiet, il resta sans rien dire quelques instants, avant que Myad ne lui propose un nouveau défi... Encore un. Il leva les yeux, puis sourit légèrement. Pourquoi pas, pensait-il, mais cela pourrait-il réellement régler le problème ? Cela pourrait-il faire de lui ce qu'elle attendait ? Probablement pas.
* Pourvu que le problème ne vienne pas de moi... * Pensa-t'il alors avant que le jeune dragon, pour le ramener sur terre, ne lui morde énergiquement la jambe.

" Ouch ! " Gémit Oryon en se tournant vers la bête, un sourire sincère mais crispé sur le visage.

Le jeune homme se tourna alors vers l'elfe.

" Pourquoi pas, cela pourrait être intéressant, même si je ne vois pas en quoi chasser au couteau pourrait m'apporter quelques chose... Ca risque de prendre du temps...
Et j'ai faim ! "


Il saisit alors le cuissot en lévitation pour en découper un épais morceau qu'il donna à Yawë, puis s'en découper un plus petit qu'il s'empressa d'entamer avec enthousiasme tant son ventre criait famine. En effet, depuis sa longue mésaventure, il n'avait profité que de deux ou trois véritables repas. Il aurait encore besoin d'un peu de temps pour récupérer de cette semaine infernale.

" Je veux bien essayer... Mais pas un loup, ni un sanglier... Un cerf serait un peu trop gros aussi. " Celui en qui il n'avait pas confiance, cette fois, c'était lui. Mais pour le coup, il avait sans doute raison.
" La magie fais des miracles... Mais les blessures, ça fait mal. Je n'ai pas envie d'en connaître plus... Ni de me blesser pour un simple exercice. "

Le jeune homme avait l'air un peu penauds... Il continuait à douter de lui, et ne pouvait se sortir ces pensées de la tête.
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Myad


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Myad
Message Sujet: Re: Blood fever and sweet anger [PV Oryon] | Lun 2 Aoû 2010 - 14:16


L'émerveillement d'Oryon fit réaliser à la demi-drow que ce n'était pas une expression qu'elle voyait souvent sur son visage ; c'était étonnant, et même triste pour un humain. S'il était déjà blasé à son âge, que deviendrait-il... ?

*Ne te fais pas de souci, il s'ouvrira et s'égaiera au monde. Laisse-lui le temps.*
*Je ne m'inquiète pas* rétorqua Myad.
*Ah ? Pardonne-moi, j'ai cru.*

La jeune femme ne répondit rien, ignorant les taquineries de Yenlui qui était pourtant le mieux placé pour connaître son caractère ô combien complexe.

" Brisingr... C'est pour faire du feu... "

Le dragon hocha la tête en signe d'approbation, conscient que les explications succinctes de sa Dragonnière n'avait pas suffit à satisfaire la curiosité des jeunes premiers. Il n'avait pas encore un an et se sentait parfois terriblement loin de sa compagne, qui aurait bientôt deux fois le chiffre du Diable en guise d'âge ; il ne pouvait que constater sa maturité, la souffrance antique qui avait durci son coeur et glacé sa voix brûlante. Le dragon compatissait avec les petits nouveaux ; Ayahantê était parfois difficile à suivre. Et si on n'arrive pas à la suivre, on meurt.

" S'il n'y avait pas la magie, cela ne changerait rien ! Les gens continueraient à s'entre-tuer de toute façon. "
- Rien n'est moins sûr...

On dit de la nature humaine qu'elle était prompte à la guerre, à l'affrontement, aux vices du monde. C'était vrai. Les drows, eux, étaient souvent les pires immondes qui soient, ou tentaient de le devenir avec ardeur. Les rarissimes êtres qui fuyaient cet amour du chaos étaient comme les hommes véritablement pacifistes, vite écrasés, vite rejetés. Les elfes noirs assumaient leur noirceur, et surtout, ils étaient conscients de ce qu'ils étaient, faisaient. Les hommes étaient comme des enfants aveugles, irritables et maladroits.
Et elle, qu'était-elle ?...


Une machine à tuer. L'instrument entre les mains de ces êtres destructeurs...

" Dans la bataille à laquelle j'ai participé, aux plaines brûlantes, il n'y avait pas de magie ! Et pourtant, cela n'empêchait pas les deux armées de se décimer les unes les autres... Par contre, à la fin, c'est Rasapa et sa magie qui m'ont sauvé. "
- Tu ne peux pas comprendre ce qui me fait parler ainsi, murmura Ayahantê d'un air sombre. J'eus préféré être une guerrière sans lien avec elle que de devoir porter le fardeau qui m'a brisé le dos et détruit le monde partout où je passais.

Oryon n'avait pas compris, en effet, et cela n'était pas décevant. C'était normal.
Comment aurait-il pu deviner que Myad avait tué sa mère en naissant, lui volant le pouvoir qui la tenait en vie ?
Comment aurait-il pu savoir qu'elle avait détruit deux cités drow avec leurs habitants en exhalant ce même pouvoir dans son ensemble ?
Comment aurait-il pu... La comprendre ?


*Myad...*

Une chaleur très douce enveloppa le coeur douloureux de la demi-elfe, compassion tendre du dragon doré. Cela permit à la Dragonnière de se reprendre, revenant sur terre pour observer Oryon et l'écouter avec attention.

" De toute façon, pour le moment, je ne sais pas l'utiliser. Et je crois pas que cela vienne de suite. "

Elle vit le doute étreindre sa figure et l'éclaira :

- Et il en est ainsi de tous les apprentis Dragonniers, Oryon. C'est normal de débuter sans magie, d'apprendre lentement. De se sentir... Démuni. Incapable. Faible...

Dans son cas, c'était le sentiment qu'elle avait avant même l'éclosion de Yenlui ; aux côtés d'un mage aussi puissant que Marek, d'un père aussi terrifiant que le siens, leurs ennemis tout-puissants et leurs compagnons aux dragons énormes et à la magie vibrante... Il était dur de garder l'optimisme, l'envie de continuer. Le plus ironique était qu'elle possédait une puissance extrême, en elle... Mais qu'il lui était impossible - ou plutôt possible, mais fou - de s'en servir.

Yawë toisa longuement son Dragonnier hésitant avant de le saisir de sa petite gueule garnie de dents. Le message était clair ; suffit les pensées diverses mais inutiles, à l'attaque ! Un peu d'action, à la fin ! Yenlui hulula en guise de rire tandis que Myad donnait un coup de coude à son ami d'or.

- C'est curieux, il me rappelle quelqu'un...

Quelqu'un qui l'avait mordue en guise de premier contact, un bébé qui lui avait hargneusement croqué un doigt pour lui dire bonjour.

*Je me demande bien de qui tu peux parler.*

" Ouch !"

Yenlui cligna de l'oeil en direction de Yawë, l'air de dire : bien, bien, petit. Tu iras loin.

" Pourquoi pas, cela pourrait être intéressant, même si je ne vois pas en quoi chasser au couteau pourrait m'apporter quelques chose... Ca risque de prendre du temps... Et j'ai faim ! "

Myad ne parlant pas de partir tout de suite, elle concéda ce fait à son élève et entreprit de manger elle aussi. Ils grignotèrent en silence, Yenlui conversant avec elle dans le secret de leur esprit de sujets totalement différents, celui-ci revenant à la charge au sujet de l'Empereur et de sa petite protégée, celle-là l'envoyant voir ailleurs si elle y était ; ils s'aventurèrent donc sur leurs parents, qui s'ils étaient toujours un peu avec eux, leur manquait beaucoup. Les soeurs de Yenlui, aussi. Il se doutait qu'elles devaient avoir grandi, espérait les avoir rattrapées (un jeune dragon grandit plus vite qu'un aîné) et voulait voler avec elles...

" Je veux bien essayer... Mais pas un loup, ni un sanglier... Un cerf serait un peu trop gros aussi. "

La demi-drow ignora la liste d'animaux, ne retenant que la première partie de la phrase. Elle jeta négligemment les reliefs nettoyés soigneusement entre deux arbres, caressa machinalement les écailles dorées et fit signe à Oryon de se rapprocher.

" La magie fais des miracles... Mais les blessures, ça fait mal. Je n'ai pas envie d'en connaître plus... Ni de me blesser pour un simple exercice. "
- N'aie pas peur de te cogner à la vie. Il n'y a que les morts qui ne souffrent pas.

Elle sourit brièvement, histoire de le rassurer un peu, et tapota l'épaule de Yenlui.

- Il va déposer les carcasses à Dras Leona et nous rejoindre. En attendant, mettons-nous en route.

*Il y a du gibier un peu plus loin, à quelques kilomètres. Je vous rejoins aussitôt que possible. Je compte sur vous, mes élèves*

Choisissant de quitter la forêt avant de s'envoler, Yenlui partit au galop, faisant trembler le sol de ses pattes puissantes en filant à travers les arbres.

- Allons-y.

Ayahantê se mit à courir, de son pas léger et félin qui ne faisait pas de bruit sur le sol. Elle s'arrangea pour aller à la vitesse que pouvait tenir l'humain pendant une assez longue distance ; il ne servait à rien de le distancer. Tout en avançant, elle prit son arc et le carquois, le dénudant de ses armes à longue distance et lui tendit son précieux poignard.
C'était une très belle arme au manche d'un noir luisant, d'un métal peu connu, serti d'un rubis et d'une petite améthyste. La lame était très pointue au bout et sans nul doute coupante comme du rasoir sur les côtés. Sa propriétaire l'avait soigneusement nettoyé, autant toute tâche de sang ou de viscères.


- Ne le perds pas.

Elle lui faisait preuve de confiance et de respect à sa façon en lui prêtant son arme. Peut-être qu'il comprendrait (ou peut-être pas du tout).


- Essaie de sentir cet animal comme si tu lisais dans ses pensées. Ecoute sa respiration, ses battements de coeur, suis son regard, étudie ses moindres gestes. Agis aussi vite que tu réfléchis. S'il est plus fort, retourne sa force contre lui. Attends qu'il fasse des erreurs si tu n'es pas sûr de tes propres attaques. Ah, et essaie de rester en vie.

Elle rit (sans ça on aurait pu croire qu'elle parlait sérieusement) avant d'ajouter :

- Yawë devra rester avec moi. J'insiste sur ce point. S'il essaie de t'aider, je le ligoterai. Tu as compris, Skulblaka ?

Elle ralentit, faisant mine à Oryon d'en faire autant.

*Yenlui avait raison, il y a une harde cerfs à gauche. J'entends une rivière, ils doivent boire. Bien, à présent, je te laisse faire.*

Caressant le dragonneau pour lui rappeler qu'il devait rester avec elle, ils restèrent tous deux en retrait et observèrent.
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Oryon

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Oryon
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Message Sujet: Re: Blood fever and sweet anger [PV Oryon] | Lun 2 Aoû 2010 - 16:24


Myad avait perçu ses peurs, ses doutes, et s'était empressé d'y mettre un terme avec quelques mots réconfortants. Un petits geste et deux belles formules avaient suffit à lui redonner un peu plus de courage. Quelques mots avaient suffit pour lui montrer son attention et une certaine forme de respect. Suite à quoi le jeune homme leva les yeux vers la draw. Intrigué, le petit dragon leva la tête, dressa les oreilles, puis les observa d'un air curieux. Enfin, le regard plongé dans celui de l'elfe, Oryon partagea un sourire, un regard complice et malicieux, l'expression d'une volonté et d'un courage naissant, un peu pour la remercier.

Mais trêve de rêvasseries. Il était temps d'y aller. A peine eut-il finit de manger, que Myad prit les devant, se saisissant de son arc avant de lui tendre un magnifique couteau. Sur le coup, le jeune homme hésita. Il émit un léger râle, mais se consola finalement en observant le bel objet qu'elle lui avait confié... Elle lui faisait enfin confiance. Il ne s'en rendait peut-être pas compte, mais savait s'en montrer reconnaissant.

" Super ! Merci ! " Lui lança-t'il alors qu'elle repartait déjà de l'avant, conservant un écart et un rythme acceptable. Oryon était plutôt rapide et endurant. Quelques courses poursuites dans les rues des villes le lui avaient déjà montré. Le vol et la chasse étaient toutes deux des activités plutôt sportives. Prêtant un regard attentif à son dragon, Oryon constata rapidement que Yawë, bien que semblant galoper à toute vitesse, suivait sans problème... C'était un dragon après tout...

* Allez Yawë ! On va lui montrer ! *

Et il la suivait. D'un pas le plus discret possible, il ne se laissait pas distancé et ne prêtait plus guère d'attention à la fatigue. Le ventre plein, cela semblait si simple.
Et il jubilait, affichant un petit sourire en coin, le sourire d'un homme fier. Il n'avait plus peur, s'abreuvant des paroles des encouragements telle le discours d'un chef avant une bataille. Il était prêt. Il était temps.

Ils étaient arrivés. Le coeur du jeune homme ainsi que celui de Yawë battaient à l'unisson d'un rythme effréné. Non pas de la peur... Mais de l'impatience. Une angoisse bénéfique qui les poussait à être plus fort. Encouragé par l'elfe, armé de son couteau, Oryon ne pouvait pas échoué, il n'avait pas le droit... Myad fixa alors les règles. Le dragonneau émit un gémissement plaintif. Il s'inquiétait, et comme tout bon dragon, n'avait pas la moindre intention de laisser son protégé courir le moindre danger sans lui. C'était normal, Oryon le comprenait, c'est en cela que les dragons n'étaient pas que de simple animaux de compagnie. Il ne lui suffisait pas de partir, l'attachant à un arbre... Il devait l'en convaincre.

" Ne t'inquiète pas. Reste là, je reviens tout de suite. " Dit-il en chuchotant avant que le petit dragon ne se résigne... En apparence tout du moins. Nul doute que s'il venait à sentir un danger trop grand pour Oryon, il accourrait sans hésiter.
" Reste là surtout. S'il y a un problème... Hé bien... Heu...
Fais le comprendre à Myad.
Elle interv... "
Il termina en levant les yeux vers l'elfe, un petit sourire au lèvres.
" Enfin, pas certains, mais on espère tous. "

Se tournant à nouveau vers le dragonneau, il ajouta.
" Si jamais il m'arrive un truc... Tu n'auras qu'à la manger. Elle l'auras bien mérité. " Il lui tapota alors le crâne, le petit dragon gémit doucement en refusant la caresse (il boudait), suite à quoi le jeune homme s'éloigna du duo. Le petit dragon jeta un regard froid à l'elfe noire... Voulant certainement dire un truc du genre 'Si il lui arrive un truc, je te défonce le crâne à coup de galets...', puis il se retourna vers l'humain, mais il avait déjà disparu.




Oryon avait peur. Elle avait parlé de cerfs... Des cerfs. Un mètre cinquante au garop, deux cent kilos et des sabots dont un coup seulement suffirait à lui briser n'importe quel os du corp. De son côté, un petit homme, soixante kilos, et un canif... Mais quel canif ! Il avançait. Il pensait. Il écoutait son coeur. Il pensait à Yawë. Il n'avait pas le droit d'échouer. Autant pour lui que pour elle, il n'avait pas le droit de paraître faible, pas après que ce petit dragon l'ai choisis, lui, ce jeune homme. Un chasseur ! Merde !
Et si Myad avait sut buter un sanglier ainsi... Il devait y arriver aussi !


Le bruit de la rivière se faisait plus net. Il masquerait celui de ses pas. Un léger vent soufflait face à lui. Tout était parfait. Toutes les conditions favorables étaient réunies. Il ne pouvait pas échouer... Pas maintenant. Alors il avançait. La forêt, une forêt de feuillus à la végétation abondante, était relativement dense. Les déplacements étaient plus lents, mais cela lui permettrait d'approcher plus près. Plus près... Encore plus près... Mais toujours aussi silencieusement. Non ! De plus en plus silencieusement. Il s'était déjà passé plus de dix minutes. Il devait se dépêcher. Les cerfs ne resteraient pas là indéfiniment... Tandis que Yawë, tournant en ronds tel un renard en cage, semblait de plus en plus nerveux.

C'est alors qu'il les aperçus. Ils étaient à 15 mètres... 15 mètres. Un instant, il sembla chercher son arc, mais se rappela que cette fois, il n'en avait pas. Les règles étaient différentes aujourd'hui, et bien qu'en temps normal, à cette distance, il n'aurait eut aucun mal à l'abattre, il devrait approcher bien plus prêt aujourd'hui. Alors il s'accroupis, puis entrepris d'avancer à quatre pattes, tel un fauve, beaucoup plus lentement. Calmement. Paisiblement. Il n'avait plus peur ! Et même son petit coeur semblait s'être calmé à cet instant précis. Il était un fauve, un prédateur, c'était au cerf d'avoir peur, pas à lui.

Un quart d'heure maintenant, il était tout près. L'heure de bondir, l'heure d'attaquer. Huit mètres, il ne pouvait approcher plus près. Ils étaient quatre. Trois cerfs et une biches. Parmi les cerfs, il y en avait deux gros et un petit. Il devait choisir sa cible... Le plus petit serait sans doute trop rapide. Le plus gros, toisant le groupe un peu plus loin, semblait inaccessible. Le second semblait la cible parfaite... S'abreuvant dans la rivière, il vivait sans aucun doute ses derniers instants.

* Aurevoir... Petit cerf. * Pensa alors Oryon, observant d'un air malsain l'animal innocent... Sans doute loin de se douter de ce qui allait advenir de lui dans les prochaines secondes.

Alors il fut temps d'y aller. Tel un sprinter au départ, Oryon prit appuis sur ses jambes, le couteau de l'elfe fermement maintenu dans sa main droite puis, pressant contre le sol tapis de feuilles mortes, s'élança. Il allait vite, très vite. En un instant et d'un mouvement commun, les cerfs levèrent la tête. Cinq mètres. Le plus gros s'enfuit, les deux autres restèrent figés un instant. Trois mètres. La proie débuta sa course, mais le ruisseau barrait sa route. Il hésita... Un instant de trop. Deux mètres. Le cerfs fit alors volte face et démarra sa course. Mais Oryon anticipa. Il devait viser la gorges, lui planter la lame en profondeur au travers de son cou. L'animal était si près, il pouvait sentir son odeur... Il pouvait sentir sa peur. Un truc qu'il n'avait jamais ressentit... Certes les animaux abattus d'une flèches avaient peurs, mais ce n'était pas la même peur. Elle était moins intense et pétrie de douleur. Ce que le jeune homme voyait dans les yeux de la bête était bien plus profond, bien plus authentique.

La pointe du couteau s'enfonça dans la chair de l'animal, mais il avait raté la gorges pour blesser l'épaule. L'animal gémit puis Oryon cria, dévoilant à la bête son visage le plus haineux. Les autres cerfs, ces lâches, s'étaient enfuis, laissant leur compagnon à sa peine. Yawë, de son côté, entendant les cris de son protégé, gémit à son tour, puis se tourna vers Myad. Il hésitait à partir... Et semblait la supplier du regard d'aller à son secours.

Le cerf blessé se tourna vers Oryon. Il voulait combattre, ce n'était pas très bon. Et avant même de pouvoir tenter d'esquiver, Oryon put sentir s'abattre sur son ventre toute la colère de l'animal blessé. C'était raté, pour le moment, et alors qu'il tentait de ne pas perdre conscience, le jeune homme se retrouvait sur la tête du cerf en colère et galopant en direction d'un arbre.

Le choc ne se fit pas attendre bien longtemps. Entre les bois du cerf et celui d'un arbre centenaire, un inhabituel craquement d'os accompagné d'un doux gémissement se fit entendre.
* C'était idiot. * Pensa-t'il alors.

En guise de dernier espoir, écrasé contre l'écorce de l'arbre, il assaina au travers du haut de la gorges de l'animal un nouveau coup de couteau. Du sang se mis à couler, beaucoup de sang. L'animal gémit timidement, puis recula, laissant Oryon retomber lourdement sur le sol, emportant avec lui le couteau qui finit de sectionner la gorge de la pauvre bête. Le cerf hésita. Il recula, sembla charger à nouveau, mais s'effondra aux pieds d'Oryon, lui même mi-conscient et franchement sonné par le choc qu'il venait de subir.

Yawë ne tenait plus en place. Stressé, angoissé, il mordit férocement le molet de l'elfe noire avant de la partir en courant vers le lieux de la chasse.

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Message Sujet: Re: Blood fever and sweet anger [PV Oryon] | Lun 2 Aoû 2010 - 17:16


*Yawë s'inquiète pour Oryon.*
*Je vois ça. C'est compréhensible, étant donné notre petit numéro de tout à l'heure : il a peur.*
*Au moins peut-on constater qu'ils sont tous les deux beaucoup plus proches depuis ce matin...*

C'était vrai. A leur rencontre quelques heures plus tôt - il leur paraissait des années tant les événements s'étaient succédés - le duo ressemblait à des pièces mal jointes d'un assemblage branlant. Ce n'était plus le cas à présent. Le dragonneau était plus expressif, et le Dragonnier avait beaucoup changé ; il parlait, plaisantait, s'inquiétait pour son petit compagnon. La brutalité des exercices avaient eu ce mérite que de les rapprocher rapidement. Yenlui fit sentir à sa Dragonnière à quel point le ciel sans elle était peu intéressant, sa nostalgie la touchant au coeur comme la sienne.

*Toi aussi tu me manques déjà, amicio.*

" Ne t'inquiète pas. Reste là, je reviens tout de suite. "

On aurait dit un père rassurant son fils mécontent de ne pouvoir participer à la chasse à courre. La situation était presque la même ; hormis le fait que si Yawë restait là, ce n'était pas parce qu'il était fragile. Certes, il l'était, mais avec de la technique et de la chance il pourrait terrasser le cerf à la place d'Oryon. Mais ce n'était pas ce que voulait leur maître. Myad avait fixé les règles, et le dragonneau devrait s'y tenir.

" Reste là surtout. S'il y a un problème... Hé bien... Heu...
Fais le comprendre à Myad.
Elle interv... "


Il s'interrompit, leva les yeux vers elle, échangeant avec la guerrière un de leurs premiers regards malicieux et dénués de méfiance. Elle lui adressa un sourire de requin, uniquement pour le jeu. Bien sûr qu'elle interviendrait. Si le jeune homme en avait réellement douté, il n'y serait pas allé.

" Enfin, pas certains, mais on espère tous. "


Tout en se posant sur les dalles froides de la ville, Yenlui émit un gloussement reptilien qui fit sursauter les gens alentours. Il les ignora et trottina devant lui, la foule se fendant respectueusement devant l'énorme prédateur.

" Si jamais il m'arrive un truc... Tu n'auras qu'à la manger. Elle l'auras bien mérité. "
- Oh, tu ne peux pas imaginer, susurra Ayahantê en croisant les bras, prête à attendre.

Elle s'assit souplement. A cette distance, Oryon mettrait quelques minutes à atteindre les cerfs - ou quelques heures - mais elle ne prendrait pas une seule pour le rejoindre si quoi que ce soit se passait. Fermant les yeux, elle étendit son esprit jusqu'à toucher celui du jeune homme, l'enveloppant simplement, attentive à ses actions et à celles des auras animales non loin. La demi-elfe ignora le regard de Yawë, habituée aux menaces.

En lui demandant pareille prouesse, Myad comptait donner à Oryon l'occasion de prouver son courage, sa volonté, son esprit d'initiative dans une situation critique. Elle voulait aussi qu'il se dépasse, et ça, il ne pourrait pas le faire avec un arc.


*Petite chose, rappelle-toi combien c'est fragile, un humain.*

Silence.

*Je sais, Yenlui. Je ne le sais que trop bien.*


Le souvenir de Marek, agonisant, lui revint en mémoire. Elle pinça les lèvres en contenant les émotions qui commençaient à poindre, pour les enfermer en elle et se concentrer sur le chasseur.
Il avait pris position.

Le cliquetis discret des griffes de Yawë sur le sol trahissait sa nervosité. Il respirait rapidement, contrarié et inquiet. Myad, elle, était toute à son spectacle en aveugle.

Il avait bien choisi. Selon les bons critères : pas le plus faible pour rendre les choses faciles, pas le plus fort pour épater la galerie.

Il passa à l'attaque.

Des gémissements angoissés vrillaient les oreilles de la jeune femme, mais elle faisait la sourde oreille.
Oryon était avisé et rapide. Il calculait. Il réfléchissait en agissant comme elle le lui avait demandé. Une erreur cependant prolongea considérablement le combat, offrant au cervidé une minuscule chance de survie, que bien sûr il saisit.
Doucement, Myad se leva, yeux toujours clos.


*Il peut s'en sortir.*
*Pourtant, ça s'annonce mal.*
*Je n'ai pas à intervenir pour l'instant. Il se débrouille très bien.*

Ce fut le moment qu'il choisit pour se faire embrocher. Fronçant les sourcils, l'elfe examina son esprit, allant jusqu'à pénétrer l'âme faible du cerf pour voir à travers ses prunelles ce qui se passait ; ils fonçaient droit sur un arbre.

*Myad !* fit la voix de Yenlui dans sa tête, insistante.
*Pas encore. Il n'est pas blessé.*

Décidément, le Destin aimait la contredire. La seconde suivante, Oryon se brisa (et le cerf avec lui) sur l'arbre dans un choc d'une grande violence.


* C'était idiot. * entendit Ayahantê, qui ouvrit les yeux, dévoilant ses prunelles de sang.
*Non, Oryon, c'était loin d'être idiot. C'était près d'être beau...*

Sans doute en guise de punition, ou appliquant là la menace de son Dragonnier, le bébé émeraude bondit sur elle pour lui mordre cruellement la jambe et partit à toute vitesse le rejoindre. Myad ne regarda même pas sa plaie, sentant le sang goutter et couler de son étrange couleur noirâtre d'hybride. Elle se mit à courir, vif-argent filant entre les arbres, rejoignant Yawë et se maintenant à sa hauteur.
En arrivant aux abords de la rivière, elle sentit quelque chose qui ne promettait rien de bon.
Neuf odeurs lourdes et désagréables d'hommes sales. Des hommes qui suaient et avançaient droit vers eux. Amis, ennemis ? C'étaient peut-être des soldats de l'Empire, et dans ce cas Myad n'aurait pas à les égorger tous autant qu'ils étaient.
Elle pouvait très bien s'en aller et planter là le Dragonnier. S'il mourrait, elle pouvait prétendre qu'il avait échoué. C'était ce que beaucoup auraient fait. Ce beaucoup se foutaient d'Oryon. Mais à présent qu'elle s'approchait de l'homme inanimé, la demi-drow devait admettre qu'il n'était plus un humain comme les autres. C'était son élève. Son protégé.


*J'arrive* la rassura Yenlui en se posant au sol, rabattant ses ailes contre son corps et prenant le galop.

Myad ausculta rapidement le jeune homme, soignant les petites plaies qu'avaient laissé les cornes du cerf mais insistant surtout sur les côtes qu'il s'était fêlé et le bras qui avait encaissé le plus. Qu'il ait perdu conscience lui permettrait de s'éveiller guéri. Elle examina son visage, prit son couteau qu'elle glissa à sa place, contre sa cuisse. Yenlui s'approchait, grosse silhouette dorée filant vers eux...
Et les humains apparurent.
Ce n'étaient pas des Léoniens - c'eut été trop simple.


- Merde, y a quelqu'un, balbutia celui qui ouvrait la marche.

Ils s'arrêtèrent en lui rentrant dedans ; en les observant rapidement, la jeune femme supposa que c'étaient des braconniers. Leurs besaces étaient pleines de gibier et la chasse étaient interdite aux roturiers dans ce secteur (pas aux Léoniens, hahaha.) Puis, en entendant un gémissement et un pleur, Myad remarqua l'odeur légèrement plus sucrée, plus douce d'une femme.
Une femme ligotée, traînée au sol comme une carcasse, une femme qui sentait le sang et la peur.


- Euh...

Il hésitait, pas stupide. Le regard qui le transperçait devait faire "tilt" dans sa tête.

- Pardon, m'dame, on faisait que passer...
- Non non, restez là, susurra la demi-drow.

Le ton était suave mais elle avait retroussé les lèvres sur ses dents. Ses canines pointues luisaient sous la lumière du soleil.


*Réveille Oryon.*
*Que veux-tu...*

Il lut alors la réponse dans l'esprit de Myad et Yenlui n'approuva pas du tout.
Il s'exécuta quand même et insuffla une vague puissante d'énergie vitale à Oryon, qui s'il n'était pas réveillé, le serait sûrement. Guéri et en pleine forme.


- Rendez-vous, et il ne vous sera fait aucun mal, murmura Myad avec un sourire provocateur.

Elle avait envie qu'ils refusent, qu'ils se jetent sur elle. Qu'elle les bouffe et les étripe.
La prisonnière, l'esclave, qui que fut cette femme qu'ils traînaient...
Elle se revit, elle, chez les drows...
Yenlui resta loin, loin derrière. Il attendait de voir ce qui se passerait. Pas inquiet pour Myad mais plutôt pour Oryon, qui ne serait peut-être pas d'accord pour neutraliser une bande de scélérats sur-le-champ...
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Oryon
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Message Sujet: Re: Blood fever and sweet anger [PV Oryon] | Mar 3 Aoû 2010 - 10:44


Le jeune homme se réveilla en sursaut, tel un enfant encore sous le choc d'un cauchemar. Mais avait-il rêvé ? Ses souvenirs étaient intacts, ou presque, il se souvenait du cerf, il se souvenait du choc, puis rien. C'était le noir. Il avait eut mal, c'est certains, et pourtant, il ne ressentait plus rien. Il n'était pourtant pas mort, et tout ceci ne semblait pas être un rêve. Se tenant face à lui, les pattes avant sur ses cuisses et le visage à quelques centimètre du siens, se tenait Yawë. Il n'avait cessé de l'observer d'un air inquiet en lui assenant de temps en temps quelques petites léchouilles humides pour le réveiller. Juste derrière, sur le sol, Oryon aperçu la bête agonisante. Un cerf imposant à la gorge tranchée, une marre de sang au dessous de sa gorge. Alors ce n'était pas un rêve ! Il l'avait eut ! Non... Quelqu'un l'avait eut. Sans doute Myad. Elle l'avait sauvé, pensa-t'il alors en se basant sur les dernières images qu'il avait du combat, lorsque lui revinrent à l'ésprit quelques images du combat. Il se souvenait avoir plongé la lame dans la gorges de l'animal, puis être tombé au sol. Non ! En fait, c'était bien lui !

" Je... Je l'ai... eut ?! " Marmonna-t'il en observant d'un air incrédule l'animal suffocant.

Une voix attira alors son attention. C'était celle de l'elfe. Il l'observa, l'écouta, mais ne compris pas. Se rendre ? Aucun mal ? Mais... A qui parlait-elle au juste ! Le jeune homme tourna ensuite la tête et aperçu ces hommes. Surpris, il se releva d'un bond, comme s'il n'avait même pas combattu.
Ces hommes ne semblaient pas tendres.

* Merde ! Qu'est ce qu'on a fait de mal ? * Fut la première pensée qui envahit son esprit. Un réflexe, sans doute, un souvenir de l'ancien temps. Car s'il était à présent léonnien, protégé d'une puissante dragonnière, autant la chasse que le vol lui avaient été jusque là défendus.

Un des hommes était surpris, et l'elfe menaçante. Le conflit ne semblait plus très loin, d'autant que d'apparence, ils n'étaient pas vraiment en position de menacer. Ils étaient neuf gaillards plutôt costauds d'âges assez divers, de quinze à trente ans, sans doute. Tous portaient un couteau à la ceinture tandis qu'un autre, plus loin, tenait un arc de chasse. Ils n'avaient donc pas à craindre une elfe accompagnée d'un petit homme. Et lorsque Myad les exhorta de se rendre, l'un d'entre eux, le plus vieux, ne put retenir un petite rire hautain avant de s'avancer à quelques mètres de l'elfe pour lui dire quelques mots.

" Je ne crois pas que tu sois en mesure de pauser tes conditions ma toute belle. "

Oryon tilta. Le conflit n'était plus très loin. Certains des hommes avaient dors et déjà sortis leurs armes. Cela ne devaient pas être de simples braconniers. Leur comportement rappelait plus ceux de brigands que de chasseurs hors la loi. Alors Yawë se crispa et Oryon dégaina doucement son couteau de chasse. Il ne souhaitait pas combattre... Mais peut-être n'aurait-il pas le choix.

" Au point ou on en est... On pourrait ptet se faire la demoiselle. Elle est pas mal ! " Souffla un des hommes à celui qui s'était avancé, le regard épris d'un désir malsain.
" Le gamin... Mmhhhh, j'aime bien ses vêtements, ne les trouez pas trop ! " Dit un autre, le plus jeune, en observant Oryon, sans que ce dernier ne prenne la peine de répondre autrement que par un regard menaçant... Ce qui sembla bien les amuser.

La voix perçante de la jeune femme se fit alors entendre, attirant le regard du jeune homme vers cette humaine en difficulté, les mains liées derrière le dos et trainée sur le sol tel un simple fétu de paille par une corde qui lui entravait les jambes.

" A l'aiiiiddeee ! Aidd... " Un bruit étouffé, puis plus rien. Un coup de pieds dans le nez semblait l'avoir convaincu de se taire. Scène à laquelle Oryon assista en grimaçant. Braconner, il ne pouvait le reprocher. Mais s'en prendre ainsi à une personne... C'était moins négligeable. Seul, Oryon se serait sans doute enfuit. Mais aux côtés de Myad, il n'avait rien a craindre, et se permit donc d'avoir un peu plus de culot que d'habitude.

" Libérez là ! Et cassez vous ! " S'écria-t'il avant que le groupe de brigand tout entier ne se mette à lui rire au nez.

" J'ai une autre idée. " Repris celui qui s'était avancé. Sans doute le chef.
" Vous allez poser vos armes. Le jeune homme va se déshabiller... Et nous donner tout ce qu'il a bien gentiment...
Et la belle demoiselle va nous accompagner un peu plus loin. Disons que... C'est en échange de vos vies. "
Termina-t'il en affichant un sourire mesquin tandis que les autres pervers semblaient déshabiller l'elfe du regard.

A présent, le conflit semblait inévitable, mais Oryon ne souhaitait pas prendre les devant... D'autant qu'au fond, il ne serait pas capable de les faire s'enfuir. Alors il se tourna vers Myad pour observer sa réaction. C'était surtout à elle de décider.
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Myad


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Message Sujet: Re: Blood fever and sweet anger [PV Oryon] | Mar 3 Aoû 2010 - 13:58


*Reste loin derrière, je ne voudrais pas qu'ils s'enfuient.*
*Myad...*

Yenlui ne pouvait s'empêcher d'être inquiet. Toute agile qu'elle fut, sa Dragonnière n'était pas à l'abri d'un imprévu, et la moindre douleur était aussi sienne. Il ne doutait pas de sa force mais de la colère froide, rampante et venimeuse qui grondait comme le tonnerre annonçant l'orage.

*Attention* l'avertit-il.
*Ne t'inquiète pas. Je garderai le contrôle.*

Le dragon émit un ronflement bref, s'agitant un moment dans une évidente envie de s'avancer. La jeune femme était énervée, mais ce n'était pas grand-chose. Il espérait de toutes ses forces qu'elle saurait s'y contenir. Au pire, il pourrait l'aider à se calmer... Mais sous cette Ere, la demi-drow avait tellement tendance à refouler et à enterrer ses émotions que lorsqu'elles explosaient...
Comme elle le désirait, les hommes décidèrent de faire fi de son apparence quelque peu... Extraordinaire pour répondre à la provocation. Une femme, même avec des oreilles pointues, restait une femme. Même avec des vêtements noirs fendus, un poignard attaché à la cuisse et des yeux de serpent rouge comme le sang. Peut-être pensaient-ils savoir compter : deux contre huit. Du gâteau.


" Je ne crois pas que tu sois en mesure de pauser tes conditions ma toute belle. "

La demi-elfe sourit un peu plus, ses dents exagérément découvertes rappelant vaguement la grimace cruelle d'un prédateur sur le point d'attaquer.

- J'écouterai donc les vôtres, messiers, susurra-t-elle en posant les mains sur les hanches.

Derrière elle le frottement métallique d'une lame confirma à la jeune femme qu'Oryon, bien réveillé, était même prêt à se battre.

*Parfait.*

Les hommes la dévisageaient - la dénudaient du regard serait plus juste - et durent aimer ce qu'ils virent car de petites lumières s'allumèrent dans leurs esprits obtus. Yenlui bloqué plus loin feula bas, frustré de ne pouvoir intervenir. Il entendait malgré lui les pensées trop bruyantes de ces types puants, et il n'aimait pas ce qu'il entendait.

" Au point ou on en est... On pourrait ptet se faire la demoiselle. Elle est pas mal ! "

*Cher ami, tu te trompes, je suis le Mal.* ironisa la demi-drow en soignant discrètement la blessure que lui avait faite Yawë.

Non qu'elle souffrit beaucoup, mais cela pourrait la gêner durant le combat qui se profilait.

" Le gamin... Mmhhhh, j'aime bien ses vêtements, ne les trouez pas trop ! "


Qu'il essaie. Ils en voulaient peut-être à ses possessions plutôt qu'à son corps, mais nul doute qu'Oryon défendrait chèrement sa peau - et ce qui la recouvrait. De plus, ne serait-ce que par fierté personnelle, il ne se laisserait pas couvrir de honte devant elle.
Réalisant tout à coup qu'une chance de salut s'offrait à elle, l'humaine prisonnière se mit à gesticuler vigoureusement. Bien malgré elle, Ayahantê entendit ses cris d'appel intérieurs plus fort que ses paroles étouffées, les images qui défilaient à toute vitesse dans son esprit, tant elle y pensait fort, tant elle avait peur. Ses lèvres se retroussèrent lentement sur ses dents tandis que sa propre mémoire faisait le reste.
Le fouet qui dansait sur sa peau brûlante de fièvre...
La foudre qui faisait tressauter son corps squelettique... Encore et encore...
Les rires, les exclamations, les pierres écorchant ses yeux entrouverts...
Les pics, les lames, les boulets, la faux, les cordes, les machines, le poison...

" A l'aiiiiddeee ! Aidd... "


Le nez de l'infortunée se rompit tant le coup de pied fut brutal. Elle gémit, pitoyable, avant de fondre en larmes. Yenlui tournait en rond, grondant tout bas pour se contrôler. Il n'aimait pas ça du tout, du tout.

" Libérez là ! Et cassez vous ! "

Qu'ils s'en aillent aurait agacé Myad, qui n'aurait pas eu d'excuse pour les écorcher. Cependant, étant donné la formulation et la personne qui prononçait ces mots, cela avait peu de chances de fonctionner. Elle eut raison : celui qui semblait être le chef se moqua ouvertement de lui.

" J'ai une autre idée. "
- Sûrement brillante. J'ai déjà hâte de la connaître...
" Vous allez poser vos armes. Le jeune homme va se déshabiller... Et nous donner tout ce qu'il a bien gentiment...
Et la belle demoiselle va nous accompagner un peu plus loin. Disons que... C'est en échange de vos vies. "


Myad, cette fois, éclata de rire. Un rire tranchant, réellement amusé, froid et cruel comme un blizzard enragé. Le plus jeune ennemi remua, mal à l'aise. Il regarda les autres, prêt à fuir.

*Fuis donc, si tu veux vivre*

Horrifié par cette intrusion dans son esprit, celui qui prétendait aux frusques d'Oryon sursauta et détala comme un lapin. Ses collègues s'exclamèrent, surpris, puis haussèrent les épaules en marmonnant quelque chose du style "ça en fera plus pour nous" ou "ah, les mômes."


- Pourquoi aller plus loin ? Vous n'avez pas honte, tout de même ? (elle étendit les bras et roula sensuellement des hanches) A moins que vous n'ayez de virilité que pour violer une domestique effarée...

Les hommes ricanèrent, excités par son comportement.

- Oryon, appela-t-elle.

Une fois qu'il fut près d'elle, la demi-drow croisa son regard et lui montra ainsi qu'elle ne plaisantait pas. Cette fois, ce n'était pas un exercice.

- Bats-toi. Tue-les si l'occasion se présente, neutralise-les si tu es d'humeur magnanime.
- Mais c'est qu'elle s'y croit vraiment, la catin !
- Je vais leur faire ravaler leur monstruosité, continua-t-elle en ignorant les brigands qui s'encourageaient et plaisantaient en s'avançant. Ne regarde pas si cela te dégoûte.
- Oh oui, dégoûte-nous, belle succube ! ricana le plus vieux.

Myad se tourna vers lui, étendit les mains et perdit son sourire.

- C'est si gentiment demandé, siffla-t-elle comme un serpent.

Elle dégaina son poignard et lui rentra dedans, enfonçant son épaule dans son abdomen.
Pris au dépourvu, l'homme estomaqué fut emporté par son élan et renversé au sol. Un autre se hâta d'approcher ses grosses mains sales du cou gracieux, qui sinua pour lui échapper ; se haussant sur les mains, Myad envoya son pied dans son genou, abîmant sa rotule et le faisant osciller ; alors que son autre main écrasait la figure du chef qui se débattait, elle glissa le poignard derrière les genoux et lui trancha les tendons. L'homme poussa un hurlement et se jeta sur elle. L'autre en fit autant, et ils se mirent à la rouer de coups. Un troisième cherchait à immobiliser ses jambes.
Un cri spectral déchira l'air quand des dents tranchantes comme des razoirs arrachèrent deux doigts à une main trop hâtive, un grognement échappa à la demi-drow quand on lui enfonça un poing dans l'arcade sourcilière. Rejetant de ses deux pieds joints celui qui était au-dessus d'elle, la Dragonnière catapulta son ennemi dans un arbre, avant de bondir et de reprendre le combat debout. Elle ne cessait jamais de bouger, un vrai serpent coulant entre les poignes malhabiles et mordant, griffant, coupant les veines et les oreilles. Elle ne visa ni le coeur ni les poins vitaux, se contentant de faire mal, d'handicaper, poison de la blessure à long terme qu'ils regretteraient à vie.
Finalement, elle trancha la gorge de celui qui se trouvait à sa gauche, s'inondant se sang tandis que trois autres hurlaient de rage et lui tombaient dessus. Rugissant comme un animal, elle se débattit comme un beau diable, déchirant les chairs, donnant des coups de front, de genou, déboîtant les épaules, encaissant les coups. Quand elle se releva, elle était pleine de sang, ses vêtements imbibés lourds sur son corps. L'un des types s'était enfui à toute vitesse, les yeux crevés et boîtant dangereusement. Il se prit un arbre de plein fouet et tomba évanoui sur le sol. La lèvre fendue, des coupures et des hématomes tout le long du corps, elle chercha aussitôt Oryon.
Elle s'avança, le poignard en main, haletant légèrement tandis qu'elle se promettait d'en garder le plus en vie... Pour leur faire payer ensuite.
Elle en avait tué deux, mais c'était presque trop. Ils devaient souffrir, pas mourir.
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Message Sujet: Re: Blood fever and sweet anger [PV Oryon] | Mar 3 Aoû 2010 - 15:13


Alors que l'elfe jouait un rôle qui ne semblait pas lui aller le moins du monde, Oryon se demandait où elle pouvait bien vouloir en venir. Voulait-elle jouer la jeune elfe sans défenses ? S'amuser un peu ? Se moquer. Plus rien n'étonnait le jeune homme, mais il avait tout de même de quoi craindre une nouvelle idée tordue pour le mettre à l'épreuve. Alors il l'observait attentivement, la questionnant du regard, mais n'attendais aucune réponse, elle ne lui laissait aucun indice, aucun signe, et restait de marbre face à son air intrigué. Comme à chaque fois, il ne saurait ce qu'elle comptait faire qu'au tout dernier moment.

Pendant ce temps, la bande de joyeux lurons s'agitait... S'impatientait. Ils leur tardaient de faire joujou avec cette nouvelle créature. Etrange certes, mais le fantasme de se faire une elfe, pour un humain, dépassait de loin la question de l'apparence. Il y avait tant de rumeurs... Tant d'histoire érotiques... Ils ne pourraient résister, et on devinait leur excitation à la bosse que certains affichaient d'ors et déjà sous la ceinture.

Yawë, de son côté, s'agitait. Stressait, s'impatientait. Lui non plus ne supportait pas de rester dans l'attente. Qu'allait faire Myad ? Qu'allait-elle décider ? Que diable attendait-elle pour leur régler leur compte ? C'est alors qu'elle leur rendit enfin un regard. Noir, obscure, maléfique. Elle voulait du sang, et exhortait Oryon d'en faire couler lui aussi.

De suite elle en embrocha un. Face à cela, tous semblèrent bouleversés, choqués, immobiles. Oryon fut sans doute le premier à sortir de sa torpeur, le premier à admettre que la violence dont elle faisait preuve était bien réelle et non pas une illusion comme semblaient le croire certains des brigands. L'un d'entre eux était déjà parti en courant. Il en restait sept... Dont trois semblaient en vouloir au jeune homme. Trois... Trois fois plus que lui. Oryon avait peur. Myad était occupée, elle ne pourrait l'aider. Seul... Seul... La magie faisait des miracles, mais une fois mort... Elle ne pouvait plus rien.

Alors, l'arme au poing, et face aux trois brigands furieux, il recula. Sa mine apeurée faisait face à la leur, sans la moindre pitié. Ils étaient des monstres, des assassins. Ce n'était sans nul doute pas la première fois. Et tout trois armés de couteau, il était probable qu'ils n'aient pas le moindre scrupule à enfourcher le petit humain. Yawë gémit doucement, histoire de rappeler à Oryon sa présence.
" Fais attention Yawë. Ne prend pas de risques ! " Donna-t'il en réponse avant que les trois brigands ne se jettent soudainement sur lui.

Comme il s'y attendait, il les esquiva sans trop de peine. Et le petit jeux repris. Ils cherchaient à l'encercler, mais Oryon reculait sans cesse, faisant profit des buisson, des arbres, il cherchait à en isoler un. De temps en temps, il esquivait un coup de couteau, profitant ensuite du déséquilibre de son adversaire pour répliquer rapidement avant de reculer à nouveau. Il en blessa un... Légèrement... Ce qui ne fit que l'énerver d'avantage. Ils étaient plus gros, plus grands, mais plus lents, et c'était sans doute là le seul avantage du petit homme.

Le jeu continua quelques instants. Le temps pour Oryon d'éviter de justesse plusieurs attaques qui, pour certaines, laissèrent quelques coupure dans le tissus de ses vêtements. Le temps pour lui d'en toucher un autre, et de craindre pour sa vie presque tout autant que lors de la bataille des plaines brûlantes.

" Myad... Aide moi... " Murmura-t'il, à la limite de céder à la panique. Ce à quoi un des hommes répondit en souriant.
" Le pauvre petit, il veux sa maman...
Laisse toi faire, ça ira plus vite. "


Le mot de trop, peut-être... Yawë, intelligemment, s'était tapis dans un buisson, pour subitement bondir et lui mordre sauvagement la cuisse. Il avait beau être jeune, il ne semblait pas manquer de mordant.
L'humain hurla, mais ses amis qui en voulant encercler Oryon ne se trouvaient pas à ses côtés, ne purent rien faire. Oryon grimaça, puis enfonça son poignard dans la gorge du malheureux. Il eut alors un frisson... Impossible de dire si c'était la peur, la joie, ou le dégout qui en était la cause. Retirant le couteau de la chair, une courte giclée de sang vint tâcher ses vêtement, alors que derrière lui, le bras levé, près à abattre le poignard sur le petit homme, se tenait déjà un des brigands.
D'une manière assez surprenante, Oryon se retourna. Cela ne lui sembla pas étrange, sur le coup, mais qu'il puisse ainsi sentir la présence de l'individu était un progrès. Peut-être la magie dont parlait Myad, peut-être était-ce le dragon qui le lui avait soufflé à l'oreil... Qui sait ?

Toujours est-il que l'homme n'eut pas l'occasion d'abaisser son bras que le poignards d'Oryon, devenu instrument de mort, se trouva déjà logé dans le bas de son ventre. Et aussitôt retiré, l'homme s'effondra au sol en se tordant de douleur, gémissant tel un bébé qui venait d'arriver au monde.

C'est alors que des souvenirs resurgirent. Oryon se souvenait de la bataille, du sang, de cette odeur... La poussière, la sueur, le sang, qui collaient à la peau. Les peur, les cris... Ceux des morts, ceux des vivants... Ces cauchemars continuaient de temps à temps à hanter ses nuits, et aujourd'hui semblaient défiler devant ses yeux. Des morts... La peur... Le stress... Et lui, qui combattait. Tout cela le fit hésiter. Une seconde... Beaucoup trop longtemps. La pointe d'une lame vint caresser son dos... Traversant le tissu, puis la peau. Oryon se figea. Il ne pouvait rien faire. Cette blessure, sur le haut du dos, lui serait fatale.

Oryon cria... Doucement. D'une voie presque inaudible. Pourquoi était-ce un cri alors ? Il suffisait d'observer son visage pour le deviner...

Pourtant, la lame ne s'enfonça pas d'avantage, puis sembla glissa. Son assaillant cria de douleur. Yawë avait bondit et pris dans sa gueule l'avant bras du dernier brigand, lui arrachant un bon lambeau de chaire, et troquant du même coup un couteau planté entre ses omoplates d'Oryon contre une longue ouverture rectiligne dans le haut de son dos. Et le visage du jeune homme se crispa encore d'avantage. Il était encore en vie... Pour combien de temps.

Une fois de plus, il se retourna... Puis d'un geste rapide et précis, planta la pointe de la lame droit dans la pomme d'Adent de son assaillant, buttant contre la colonne cervicale avant de lui couper la partie droite de la gorges retirant le couteau de la chaire. Une nouvelle giclée de sang... L'homme tomba à terre, inerte, sans un bruit.

Le jeune homme se retourna alors. Il n'y avait plus personne. Il chercha Myad du regard, puis la trouva au loin. Alors il accouru vers elle alors qu'une intense douleur se faisait de plus en plus vive. Sur son visage, il y avait du sang, celui de ceux qu'il avait tué. Dans son dos, une épaisse tâche imbibait ses vêtements. Mais cette fois, c'était de son sang dont il s'agissait.

" Putin... " S'éxlama t'il alors avec la voix roque d'un homme furieux contre lui même en posant un genoux à terre. Suite à quoi Yawë vint immédiatement le rejoindre pour le réconforter.

Il se sentait faible, impuissant. Il n'avait même pas put les battre seul. Yawë avait dut l'aider. Alors que Myad, elle, s'était débrouillée seule. Et en plus, une fois de plus, il s'était prit des coups...

" Pourquoi... Pourquoi faut-il... Tuer ? "

Myad avait raison... Il le réalisait. Sa route, à présent, était jonchée de mort. Les même que ceux qu'il avait aperçu sur les plaines brûlantes.

Et Yawë était là, léchant le sans qui coulait le long de sa blessure.
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Myad


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Myad
Message Sujet: Re: Blood fever and sweet anger [PV Oryon] | Mar 3 Aoû 2010 - 16:12


- Oryon, souffla la jeune femme.

Etait-ce de l'agacement, du soulagement, de l'amusement, elle n'aurait su le dire. L'humain arrivait toujours à se faire mal, mais il avait le chic pour se tirer de situations tordues aussi. Elle s'avança tout près de lui, le laissant franchir les derniers mètres qui les séparaient. Il émanait de sa peau humide de sang une odeur vivace, mêlée à celle de la peur, du stress, et des viscères qui tâchaient son arme. S'accroupissant, la demi-elfe examina Yawë, lui caressa un peu la tête pour le féliciter et le rassurer... Alors que le jeune homme grommelait le seul mot qui lui venait à l'esprit.


" Putin... "
- Quelle éloquence, fit-elle d'un ton moqueur, mais empli d'une certaine douceur.

Tandis qu'il mettait un genou à terre, tremblant et soupirant, l'hybride chercha du regard son compagnon, qui s'approchait. Le dragon bouscula un peu les arbres, en faisant craquer plus d'un ; il n'était pas de très bonne humeur. En passant devant les cadavres, il les renifla attentivement avant de les dédaigner d'un reniflement. Il s'approcha d'eux et entreprit de nettoyer de sa grande langue mauve le dragonneau.

*Tu m'en veux.*
*Je déteste quand tu fais ça.*
*Fais quoi ?*

Yenlui faisait bien attention de ne pas laisser une seule tâche de sang sur les écailles émeraude.

*Quand tu te mets en danger comme si rien ne comptait pour toi.*

Ayahantê, ne sachant s'il avait raison ou s'il avait tort, se contenta de s'agenouiller auprès de son apprenti et de soulever le vêtement qui couvrait sa plaie toute fraîche.

" Pourquoi... Pourquoi faut-il... Tuer ? "

Du sang mouilla ses doigts ; des étincelles de magie dansèrent sur ses doigts, tandis qu'elle chantait doucement, tristement, dans une langue qu'Oryon ne connaissait pas. Quand la plaie se fût refermée, elle nettoya la peau avec un coin encore propre et sec de sa robe, avant de prendre Oryon par les épaules et le tourner d'un côté.

- Il faut savoir tuer au nom de la vie.

La fille pleurait. On aurait pu croire qu'elle était effrayée, mais les larmes qui coulaient de ses beaux yeux verts étaient pleines de reconnaissance. Le regard indescriptible que les deux femmes échangèrent se passait de mot. Se levant, Myad alla libérer l'humaine, qui hoqueta, sanglota encore et se jeta dans ses bras. D'abord très raide, la jeune femme resta immobile un instant. Yenlui se redressa, inquiet. Puis, Myad la pressa vivement contre elle. Ses cheveux bruns étaient salis par la terre ; elle les caressa doucement.


- Va. Retrouve ta famille ou tes maîtres, et garde-toi de te faire prendre à nouveau.
- Merci. Merci, merci, merci, répéta-t-elle, troublée et soulagée, avant de trottiner maladroitement jusqu'à Oryon pour lui répéter les mêmes mots.

Myad se leva, silencieuse, et s'approcha de l'humain assommé à qui elle avait crevé les yeux - seul survivant avec celui qui avait fui tout à l'heure. Elle le souleva par les cheveux, son corps se balançant de façon sinistre.


- Veux-tu que je le punisse pour ses crimes ?

La jeune femme hésita. Elle trembla en le regardant, détourna les yeux, chercha dans l'humain à côté d'elle une réponse à la question.

- Ne le tuez pas, s'il vous plaît...

Myad la toisa un instant avant de trancher sèchement la gorge de l'aveugle. L'ancienne prisonnière gémit en couvrant son visage de ses mains.

- Tu aurais regretté toute ta vie de la lui avoir laissée, dit-elle simplement. Et il en aurait ôté beaucoup, que tu aurais eu sur la conscience.
- Vous... Vous... Comment pouvez-vous...
- Il n'a pas souffert.

La jeune fille regardait la Dragonnière comme si c'était la première fois qu'elle la voyait.
Une femme aux longs cheveux noirs qui lui tombaient devant le visage, la robe noire aux reflets rouges qui goutait du sang tant elle en était imbibée, qui avait des yeux horribles et un poignard à la cuisse, qui venait de tuer de sang-froid un homme inconscient à qui on offrait la vie sauve. Poussant un gémissement, elle bondit sur ses pieds et courut à toute vitesse, se retournant deux fois persuadée qu'on allait la poursuivre et la tuer.
Yenlui émit un doux grognement avant de tendre le cou et de frotter sa tête contre sa Dragonnière, qui lâcha le cadavre et soupira.


- Voilà, Oryon. Il faut se battre pour protéger, mettre hors d'état de nuire, éliminer, avancer, nettoyer, que sais-je encore. Nous tuons les bêtes dont nous nous nourrissons et nous sommes tués par nos adversaires. C'est le cycle éternel.

Elle s'assit, l'air fatiguée d'un seul coup.

- Vois-tu, j'ai mis un demi-siècle pour commencer à aimer mon existence.

*Et encore aujourd'hui, tu ne lui accordes pas assez d'importance...*


- J'ai grandi dans une famille qui ne m'aimait pas, qui ne voulait pas de moi mais qui n'osait me rejeter de peur qu'une quelconque malédiction de s'abatte sur eux. Pendant des années je n'ai connu que la solitude, la réflexion, l'observation, le vol... Le viol. J'ai tué mon frère adoptif quand il a essayé de me violer. J'ai fui la maison ensuite. Enfin, la maison... Je ne savais pas ce que ça représentait vraiment. J'ignorais tout de l'amour, de la confiance, je ne parlais jamais. Personne ne prêtait d'attention à moi et n'étais content que j'existe. Je n'étais qu'un fantôme maudit... Mais je pensais l'être. Ne te préoccupe pas des autres, Oryon. Les gens me méprisaient. J'ai mis longtemps avant de me respecter un tant soit peu. N'aie pas peur de tuer si tu penses que c'est parfois juste...
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Oryon

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Oryon
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Message Sujet: Re: Blood fever and sweet anger [PV Oryon] | Mar 3 Aoû 2010 - 16:46


A peine fut-il arrivé que l'elfe s'approcha de lui. Habitué, il se laissa faire, et Yawë ne grogna même plus, acceptant les caresses avec une certaine gratitude. Car cette fois, tout deux le savaient, ce n'était pas la faute de Myad. C'était le sort. Le même sort que celui qui les avaient fait se rencontrer... Oryon et Yawë. Et ce sort là, ils pouvaient le remercier. Une douce chaleur, la même que les fois précédente, envahit Oryon. Tout cela semblait si simple, si injuste. Un sort suffisait à le soigner... Une caresse... Quelques mots. C'était injuste. Injuste vis à vis de tout ceux qui s'étalaient à leurs pieds.

" Tuer... Au nom de la vie... " Il semblait dubitatif. Il était vrai... Cette phrase était une contradiction en elle même... Rhétorique, quant tu nous tiens...

Une fois soigné, le jeune homme s'assit à même le sol. Ses vêtements étaient tachés de sang, à nouveau. Et le sang, en général, ça ne partait pas... Tout les combien de temps allait-il devoir changer de vêtements... Combien de vies devrait-il ôter pour conserver la sienne ? Il assista sans broncher au spectacle qui s'offrit alors à lui, n'osant rien dire lorsque la lame vint sectionner la gorges du malheureux. Elle aurait put le laisser en vie, se dit-il alors. Comme tout les autres. Cela aurait put se passer autrement. Tout aurait put être différent. Mais le destin avait choisis.

Une fois la jeune fille repartie, Myad vint rejoindre son élève. Yenlui n'était pas loin, et Yawë se tenait aux côté d'Oryon. Elle lui parla d'elle, ce qu'elle n'avait peut-être jamais fait jusqu'alors. C'était sans doute le bon moment pour le faire. Ils devaient se changer les idées... Enfin. Même si sa vie semblait de toute évidence dans la lignée des derniers événements. Une existence tachée de sang.
Oryon se tût, et écouta. Il était content d'en apprendre plus sur elle, et ne se permis aucun commentaire, laissant à la fin de son discours planer un lourd silence... Au milieux des cadavres. Oui, c'était le bon moment, l'endroit aurait put être perfectible. Mais Oryon se dit que c'était maintenant ou jamais. Il n'aimait pas parler de lui... Une vie sans importance, pensait-il. La dernière personne avec qui il en avait parlé, ce fut Abysse... Bien des choses avaient changées depuis... Autant autour de lui qu'en lui même.

Et aussi insignifiante que fut sa vie, Myad avait le droit de savoir. Peut-être ainsi pourrait-elle, elle aussi, mieux le comprendre.

" Bah moi... " Par où commencer. Et quoi dire surtout. Parler de lui n'était pas évident.
" Je n'ai pas connue ma mère. C'était une demi-elfe... Et elle est partie. C'est à elle que je dois ces oreilles. " Dégageant ses cheveux, il dévoila son oreille gauche. Myad les avait sans doute déjà remarqué. C'était une oreille hybride, pas très élégante. Légèrement pointues, difforme, ce n'était ni celle d'un homme, ni celle d'un elfe.
" Ca m'a valu pas mal de moqueries... " Ajouta-t'il en soupira.

" Je n'ai jamais été un très bon fils... Et mon père n'était pas un très bon père. Puisque les autres enfants n'étaient pas très sympas, je m'en prenait à eux. Le vol... Je volait déjà. Alors le village a finit par me virer... Ou me pendre.
C'est là que mon père, pour me sauver... Peut-être... Cet enfoiré.
Il m'a fait cette marque avec l'épée qu'il forgeait alors. C'était un forgeron. "
Tournant la tête, il lui montra la trace de brûlure qu'il portait au cou. C'était une pratique courante de marquer les voleurs et les exilés. Encore fallait-il la voir et la reconnaître. La trace était visible et faisait deux centimètres de large pour une dizaine de long, même si une écharpe suffisait à la masquer.

" J'ai dut partir... Et j'ai vécu de vol et de chasse. " Termina-t'il, un léger sourire aux lèvres. Sa vie n'était pas triste, pas comme celle de Myad. C'était une belle vie. Moins effrayante en tout cas que celle qui s'offrait à lui. Moins effrayante que la mine des cadavres qui l'entouraient.

" C'est sympa, le vol... La chasse...
Heureusement que je ne suis jamais tombé sur toi en braconnant. "
Termina-t'il en souriant... Se demandant se qui serait arrivé à ces hommes s'ils n'avaient pas fait l'erreur d'enlever cette femme. Ce qui serait advenus d'eux si leur seuls crime avait été le braconnage...

Yawë écoutait, lui aussi. Bien que percevant ces souvenirs, il n'avait pas véritablement eut l'occasion de connaître son histoire.


" Comment est-ce que tu es devenue dragonnière ?
Comment a tu rencontré Yenlui ? "
Demanda-t'il ensuite d'une voix posée.


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Myad


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Myad
Message Sujet: Re: Blood fever and sweet anger [PV Oryon] | Mer 4 Aoû 2010 - 13:03


Oryon l'écouta parler en silence. Il ne cria pas, ne se moqua pas, ne fuit pas. Il l'entendait et paraissait attentif à ce qu'elle disait - chose qui valait mieux pour lui car elle ne se répèterait pas. S'il ne lui prêtait pas attention cette fois-ci, plus jamais la chance ne se représenterait. La demi-drow s'était légèrement ouverte au jeune homme, pour qu'ils se comprennent mieux et s'harmonisent, peut-être pour d'autres raisons. Elle n'y pensait pas trop. Réfléchir à ces détails l'ennuyait.

" Bah moi... "

Il paraissait évident que son existence n'aurait pas l'extrême noirceur, les péripéties sanglantes de sa maîtresse (hrp : dit comme ça, ça fait bizarre xD). Pourtant, Yenlui comme sa Dragonnière attendirent la suite avec curiosité.

" Je n'ai pas connue ma mère. C'était une demi-elfe... Et elle est partie. C'est à elle que je dois ces oreilles. "


Ils examinèrent ce qu'Oryon leur montrait, un peu étonnés qu'une parenté elfique amène un enfant à ce genre de déformation. On aurait plutôt pensé à une plus grande beauté, des atouts physiques accrus. C'était une triste ironie du sort qu'une affiliation si noble donne un résultat si tordu.
Lui non plus n'avait pas connu sa mère... Sauf que pour sa part, elle était sûrement encore en vie. Et elle avait quitté leur famille pour, peut-être, de bonnes raisons. Myad se mordit discrètement l'intérieur de la joue. Elle n'aimait pas se rappeler pourquoi et comment sa mère était morte.

" Ca m'a valu pas mal de moqueries... "
- Les humains sont cruels avec ceux qui sont différents, confirma-t-elle.

On pouvait dire qu'elle savait de quoi elle parlait.

"Je n'ai jamais été un très bon fils... Et mon père n'était pas un très bon père. Puisque les autres enfants n'étaient pas très sympas, je m'en prenait à eux. Le vol... Je volait déjà. Alors le village a finit par me virer... Ou me pendre.
C'est là que mon père, pour me sauver... Peut-être... Cet enfoiré.
Il m'a fait cette marque avec l'épée qu'il forgeait alors. C'était un forgeron. "

*Tu pourrais peut-être la lui effacer.*
*Je ne pense pas qu'il le voudrait, sinon il me l'aurait demandé.*
*Mais pourquoi garder pareille marque ?*
*Pour se punir... Pour se souvenir...*

Son propre père lui était apparut comme un monstre durant tellement d'années ; il n'y avait que peu de temps qu'en ayant la liberté de retrouver sa fille que les deux rescapés de leur famille s'étaient rapprochés. Ils étaient très attachés l'un à l'autre, Athor ayant transféré son amour incongru de sa femme défunte à leur unique enfant. Il l'aimait, chose rare pour un drow de cet alignement, et Myad tenait à lui comme à la prunelle de ses yeux.
Cela ne l'avait pas empêchée de le haïr et de le maudire pour l'avoir abandonnée à la naissance et l'avoir laissée risquer la mort tant de fois dans sa vie...


" J'ai dut partir... Et j'ai vécu de vol et de chasse. "

Il souriait. Lui avait vécu cette période de sa vie comme un vagabondage solitaire mais paisible, instructif. Il était en paix avec lui-même, alors que Myad s'était longuement détestée et méprisée, le coeur sec comme une terre stérile. Elle essaya d'imaginer pareille existence et trouva que ce n'était pas une mauvaise chose. Même si aujourd'hui elle souffrirait de l'absence, notamment, de Yenlui.

" C'est sympa, le vol... La chasse...
Heureusement que je ne suis jamais tombé sur toi en braconnant. "


Elle lui sourit, moqueuse.

- Tu aurais fui en hurlant et j'aurai chassé ta petite carcasse, ironisa-t-elle.

La vérité était beaucoup moins drôle, aussi Ayahantê préféra rester sur de l'humour, même noir. Elle tuait parfois des humains pour leur sang, ou juste pour le plaisir, sa nature sauvage ressortant parfois vivement. Oryon en profita pour lui poser des questions.

" Comment est-ce que tu es devenue dragonnière ?
Comment a tu rencontré Yenlui ? "


La jeune femme regarda tendrement son compagnon, le dragon penchant la tête pour la frotter contre sa joue de velours.

- C'est une histoire de famille, dit-elle doucement.

Ce n'était pas tous les Dragonniers qui avaient pareils liens entre dragons, Dragonniers et amis.


- Mon père est Dragonnier. Sa compagne, Arget, a eu plusieurs dragonneaux, dont Yenlui. Il m'a choisie quand je l'ai touché. Jamais je n'aurai cru qu'un dragon voudrait de moi.


*Petite idiote, va.*

- Il reste deux soeurs à Yenlui, des jumelles nommées Eluna et Elthanyn. Elles sont blanches, très belles et très joueuses. Elles sont liées à l'Alliance... Comme nous avant.

Yenlui allait parler de ses soeurs, et Myad expliquer certaines choses, quand un poids immense s'écrasa sur leurs coeurs.
Ils se turent, comme foudroyés.
Le vent avait soufflé plus fort, caprice du ciel, leur apportant des odeurs variées et inconnues qui firent frémir leurs muscles. Les pupilles de serpent de la demi-drow s'écartèrent vivement, avant de rétrécir à la taille d'une fente. L'horreur, la consternation, l'incompréhension et la détresse l'étranglaient presque. Yenlui était en plein doute. Levant une main pour signifier à Oryon qu'il fallait se taire, elle se leva, et son compagnon avec elle ; ils humèrent le vent.
Deuxième foudroiement : pendant un court instant, Myad perçut très distinctement la caresse électrique du Gardien du Feu. Avant qu'elle ne disparaisse, la laissant raide comme la mort.


*Gagnazik. Yenlui, l'Alliance est ici.*
*N'exagère pas... Ce n'est peut-être que Marek.*
*Et pourquoi ? Et qui sont tous ces gens alors ? Sa suite ?*

Myad sentait le stress et l'inquiétude monter en elle en menaçant de l'étouffer.
Yenlui émit un grognement de stupeur quand une odeur connue lui parvint.


*Eluna !* songea-t-il alors dans un mélange d'horreur et de surprise.

- Que la Mort nous fende en deux, souffla Myad, atterrée. L'Alliance est proche.

Il fallait qu'elle prévienne l'Empereur. Tout de suite. Touchant l'anneau compliqué qu'elle portait à l'annulaire, elle le fit vibrer intensément, se brûlant la peau. Le code était simple : à n'actionner qu'en cas d'urgence.

- La bonne nouvelle, c'est que nous savons qu'ils sont là, donc les nôtres vont pouvoir se préparer.

Elle eut ensuite un sourire sans joie.

- La mauvaise, c'est que si nous les avons découvert, ils ne vont pas tarder à nous trouver, nous.

[Dites-moi si quelque chose ne marche pas, j'éditerai. Je copie collie et je poste à la suite du Rp "pour la liberté d'une Reine ?"]
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Oryon

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Oryon
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Message Sujet: Re: Blood fever and sweet anger [PV Oryon] | Mer 4 Aoû 2010 - 14:34


[ Yeaaahhhh ! Charliiiiiiiiieeeeeeeeeeee ! ]

L'humain écouta à nouveau. Tranquillement, patiemment. Il avait eut assez de surprises pour aujourd'hui, et avait pour le moment d'aventage envie de se reposer que de repartir pour de nouveaux exercices. Surtout lorsque ceux-ci prenaient des airs si réalistes. La journée avait été bien chargée. Ils avaient appris à se connaître, à se haïr, puis finalement à se réconcilier. Oryon était une personne compliquée... Farouche... Têtue. Et disons qu'avec Myad, le mélange pouvait très vite devenir détonnant.

La réalité d'une chasse, celle d'un combat, étaient finalement venus à bout des mauvais souvenirs. Autant Oryon que Yawë semblaient prêts à admettre que les premiers "exercices" qu'elle leur avait infligé n'avaient pas eut pour seul but de le faire souffrir... Enfin, ce n'était pas son intention. Et il pouvait bien lui pardonner. Elle était étrange, mais ne semblait pas lui vouloir de mal... A beaucoup de gens, oui, mais pas à lui. Cette elfe, en fait, il valait mieux l'avoir dans son camps.

Oryon fut curieux d'apprendre d'où venait Yenlui. Et sembla surpris lorsqu'elle lui appris que la dragonnerie était chez elle une histoire de famille. Même si cela n'était pas si étonnant en soit.

" Alors ça peut se passer comme ça aussi ? "

Même si au final, cela ne changeait pas grand chose. Peut-être certaines familles étaient-elles plus dignes d'être portées par ces grands reptiles. Comment pouvait-on juger de la valeur d'un être ? Sur quels critères les dragons pouvaient-ils bien se baser ? Oryon se tourna vers Yawë. Qu'avait-il bien put lui trouver ? Pourquoi lui et pas... Un fils de bonne famille ? Un guerrier ? Il faut dire que dans le trou d'eau, il aurait put attendre longtemps pour trouver quelqu'un d'autre. Mais de là à dire qu'il l'avait choisis par défaut. Oui... Peut-être... Peut-être avait-il eut pitié de le voir dans un tel état. Qui sais ?

Le jeune homme sembla également surpris d'apprendre que Myad avait commencé aux côtés de l'alliance. Comme le reste de sa famille apparemment. Pourquoi l'avait-elle quittée ? Elle ne l'avait pas précisé, mais son regard en disais long sur le sujet. Elle avait tué son frère... N'avait pas été aimée... Oryon la comprenait, et l'estimait pour avoir osé partager cela avec lui.

" Ha ? Tu était à l'alliance alors ? " Dit-il ensuite doucement lorsque l'attention de l'elfe et de son dragon sembla soudainement attirée par quelques chose.

Oryon se retourna aussitôt pour voir si un danger approchait. Mais il n'y avait rien d'autre à voir que des arbres. Lorsqu'il voulu dire un mot, l'elfe lui fit signe de rester silencieux. Quelques chose arrivait, et à les observait, cela ne devait vraiment pas être bon. Yawë, lui aussi, se redressa, puis huma l'air pour y débusquer une présence. Le jeune homme semblait inquiet. Il ne savait pas ce qui se passait, mais savait qu'un danger approchait. Il suffisait de voir l'attitude de Myad pour le savoir. Rien à voir avec le petit jeu qu'elle avait joué contre les brigands. Rien à voir avec l'aire sûre d'elle aimait arborer en général. Non, un danger à sa hauteur ne devait pas être bien loin. Et le coeur du jeune homme l'avait bien compris.

L'alliance était là.
* Une guerre... Encore... * Pensa immédiatement le jeune homme en regrettant les quelques semaines de paix qui avaient suivit le face à face de Dras Leona. Cette espèce de spectacle, de démonstration de puissance, de défilé militaire, que s'étaient offerts les deux plus grand armées du continent... Sans qu'aucun véritable combat n'est lieux. S'aurait été une boucherie de toute façon...

" Il faudrait p'tet se barrer alors, non ? " Chuchota-t'il ensuite.

Car bien qu'en forme, un combat contre l'alliance était bien la dernière chose qu'il recherchait. D'autant que ni lui ni son dragon n'étaient prêts à un tel combat... Si le destin leur avait laissé la chance de se rencontrait, ce n'était pas pour que l'un d'entre eux périsse aussi bêtement.

Le jeune homme saisit alors son arc, repris son carquois de flèche. Les mis dans son dos, puis dégaina le couteau, encore tâché de sang, qu'il avait rangé quelques instant auparavant. Il n'attendait alors qu'un ordre... En espérant que celui-ci soit de ne pas de combattre... Ce n'était pas un beau jour pour mourir.

" Yawë, fait attention à toi. " Dit-il finalement, d'une voix presque inaudible.
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Oryon

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Oryon
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Message Sujet: Re: Blood fever and sweet anger [PV Oryon] | Mer 4 Aoû 2010 - 14:41


[ Ce Rp est à mettre en relation avec celui du groupe qui va sauver Ellenwen (ou essayer :p ), qui est actuellement retenur prisonnière à Dras Leona.

Cliquez ici

Le résumé ? bah... Ils s'apprêtaient à y aller je crois.

On attend donc ici même la venue de Charlie]
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Myad


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Myad
Message Sujet: Re: Blood fever and sweet anger [PV Oryon] | Mer 4 Aoû 2010 - 15:29


" Alors ça peut se passer comme ça aussi ? "

Myad jouait avec son collier, triturant la chaîne épaisse, le pendentif étrange et fantastique qui chatouillait ses doigts de sa brûlure venimeuse.


- J'ignore si l'on a plus de chance d'être élu avec des parents Dragonniers, dit-elle d'un air pensif. La plupart du temps, ce n'est pas le cas. Disons que ma famille a... Une histoire et des affiliations compliquées.

*C'est le cas de le dire* s'amusa Yenlui.

Sa grand-mère avait été la Reine la plus monstrueuse de l'Outreterre ; elle avait été Gardienne du Diamant noir et avait mené une vie infernale à ses deux enfants ; son fils, Athor, lui avait volé son pouvoir et avait assassiné sa mère dès qu'il en avait eu l'occasion. Sa soeur Kaltendâ était montée sur le trône en se méfiant et manipulant son frère assujetti à son autorité. Quand elle avait eu vent de la prophétie le concernant, elle l'enferma séparément de sa dragonne Arget sans possibilité de fuite... Sans espoir de sortie. Fruit de nombreux viols commis dans sa longue existence, un drow mage nommé Vadrael lui servait de demi-frère.
Du côté maternel, la situation était moins ténébreuse. Sa mère était une magicienne mariée, son fils Eho représentant toute sa vie. Lors de l'annonce de la prophétie, on avait essayé de la retenir à Ellesméra ; finalement, elle n'avait pas supporté et l'enfermement, et l'idée de porter malheur à sa famille. Elle avait fui. Eho devenu adulte, les elfes l'envoyèrent à la recherche de l'enfant né de la prophétie et lui demandèrent de la surveiller. Il finit par la trouver, l'observa longuement, finit par se découvrir à elle. Le demi-frère finit par mourir par accident, Myad le tuant par erreur dans un brouillard vicieux... Des années plus tard, le beau-père de Myad l'avait retrouvée, condamnée à la cécité et essayé de la tuer, fou de douleur. Elle l'avait vaincu... Mais à quel prix ? Il ne lui restait plus rien de sa famille maternelle. Et de l'autre côté, seul son père... Et un Ombre enfermé dans un bijou en guise de demi-frère.


*Et moi qui trouvais la famille de maman complexe* plaisanta Yenlui.

" Ha ? Tu était à l'alliance alors ? "

Myad, préoccupée, ne l'entendit pas. Elle était obnubilée par le problème présent, et cela demandait sa complète attention.
Sa bague brûla son doigt. On lui demandait de revenir en ville, de donner des informations, d'aider à la défense, n'importe quoi, mais de faire quelque chose en conséquence de son avertissement.


*Prévenons le maître*
*Il est loin. Je crains que nous ne parvenions pas à toucher son esprit, même avec le lien qui nous lie, et...*

Elle maudit intérieurement la fille qui était toute entière à l'Empereur et vice-versa. Depuis leurs retrouvailles, il n'était plus le même. Il ne l'entraînait plus et il n'était pas aussi rigoureux qu'auparavant.


*Peut-être a-t-il beaucoup souffert de son absence, et tu...*

*Ce n'est pas le moment, Yenlui !*


Le dragon cessa là sa défense de Krystale, ravalant ses mots et acceptant l'évidence. Effectivement, ce n'était pas le moment.

*Pardonne-moi.*

La demi-drow était immobile, figée dans une posture inhabituelle, comme statufiée en plein mouvement.
Ils étaient très, très mal partis.
Quand elle avait emmené Oryon à l'extérieur, elle n'aurait jamais prévu de tomber sur l'Alliance. Elle n'avait pas pris d'autre arme que son fouet, ainsi que son poignard - sachant qu'il y avait beaucoup de Dragonniers, de mages et de guerriers armés jusqu'aux dents, autant affronter un golem avec un cure-dents. Un sifflement d'exaspération lui échappa.


*Quoi que nous fassions, nous ne sommes sûrs de rien.*
*Nous pouvons fuir discrètement...*
*Ils ne vont pas tarder à nous trouver, Yenlui. Si tu as pu les sentir, c'est qu'ils en feront bientôt autant.*

Le dragon émit un grognement étranglé, reculant le menton en réalisant quelque chose.

*Eluna... Je... Je vais devoir me battre contre Eluna ?*


Myad lui lança un regard intense, le fixant sans sourire et sans moquerie.

*Que croyais-tu, mon ami ?*

Elle ne critiqua pas sa naïveté. Il était assez horrifié comme ça sans qu'elle lui ajoute le poids de son mépris. C'était encore un jeune dragon...


" Il faudrait p'tet se barrer alors, non ? " Chuchota-t'il ensuite.
- C'est l'option la plus sage, en effet, répondit Myad entre ses dents.

Avec un peu de chance, ils arriveraient à Dras Leona avant qu'ils ne les aient empêché d'avancer.

- Nous allons progresser au sol. Yenlui va nous porter. Une fois à la lisière...

Elle imagina brièvement ceux qu'elle considérait comme des proches fondre sur elle, silhouettes énormes fendant le ciel pour les pétrir entre leurs serres... Un éclair de rage déchira sa poitrine et elle dût serrer les poings pour ne pas commencer à cogner dans les arbres.

- ... Nous essaierons de passer les remparts en volant au-dessus. En espérant qu'on nous aperçoive trop tard...

Elle n'y croyait qu'à moitié, mais c'était déjà une moitié.
Yenlui gémit, ses prunelles rubis emplies de doute et de détresse.


- Je sais, Djenkô O'tinith. Ce n'est jamais plaisant de devoir combattre ceux qu'on aime.

Marek. Marek. Marek. Elle se pressa rapidement contre son dragon, lui témoignant son soutien et son affection, essayant de cesser de se répéter ce prénom hurlant dans sa tête.
Cette fois, Arkillon ne la protégerait pas.
Cette fois, elle se battrait, elle n'y couperait pas.

La Dragonnière aidait Oryon à monter et à s'asseoir sur le dos de Yenlui quand un sentiment de danger lui mordit le dos. Elle se redressa fougueusement, humant l'air tandis qu'elle remarquait ses soupçons confirmés : ils avaient été repérés, quelqu'un s'avançait.


*Trop tard* décida Yenlui, qui partit tout de même au galop, manquant catapulter sa cavalière tant il partit brusquement.

Il fut obligé de piler pour freiner à temps, arrivé à la lisière de la forêt. Le dragon se ramassa sur lui-même, laissa de profondes marques dans le sol meuble, avant de se redresser en battant des ailes dans l'espace restreint.
Des silhouettes volaient au-dessus de Dras Leona, trop haut pour que des yeux humains puissent les voir, assez pour que Yenlui reconnaisse les silhouettes de dragon et de...

*Qu'est-ce que c'est que...*

- Merveilleux, ironisa Ayahantê. Si nous sortons de la forêt, nous serons repérés. Si nous restons...

Faisant soudainement demi-tour en se campant sur ses postérieurs pour assurer son équilibre, Yenlui fit face à la présence qu'ils avaient sentie peu avant. Un grondement roula comme les pierres dans sa gorge lorsqu'ils virent de qui il s'agissait.

- Charlie... Décidément, nous sommes voués à nous retrouver,
fit Myad, remarquant le côté répétitif de la situation.

Elle toucha son poignard, la main sur la hanche au cas où. De nouveau, elle regretta amèrement son épée brisée et sa nouvelle arme encore en construction.

- J'ignore si vous êtes persuadé de notre faiblesse ou de votre force, mais vous présenter seul à nous, c'est presque insultant, remarqua-t-elle en haussant les sourcils. Que nous vaut cette entrevue privée ?

S'il avait voulu les attaquer, il l'aurait déjà fait. S'il était venu seul, sans les autres, c'est qu'il ne leur avait pas dit qu'ils étaient là. Sachant son frère ici, Eluna serait venue. De même pour Marek.
C'était ça le pire dans cette situation. Pas vraiment d'avoir des ennemis aux basques. Mais que ce soient des gens que l'on devait détruire et que l'on voulait protéger.
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Charlie To'ü Kour

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Charlie To'ü Kour
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Message Sujet: Re: Blood fever and sweet anger [PV Oryon] | Jeu 5 Aoû 2010 - 1:20


l'elfe noir courut pour atteindre la forêt. mais une fois sous le couvert des arbres il s'arrêta et se mit à marcher. simplement marché d'un pas parfaitement normal et confiant comme s'il allait se balader dans la forêt, il chercha avec son esprit les lumières de myad et de son dragon dont il remarqua qu'il ne connaissait toujours pas le nom. La lumière du dragon d'or brillait comme un soleil à son zénith au milieu des milliards d'étoiles de la faune et de la flore avoisinante il n'était pas difficile à trouver, mais charlie fut surpris de découvrir deux personnes et un très jeune dragon à ses côtés. Curieux charlie masqua son esprit juste assez pour ne pas être reconnu de suite et avança toujours en marchant vers le lieu où ils se trouvaient.

un peu avant qu'ils ne les rejoignent il ressentit comme un tremblement de terre, le dragon était partit en galopant avec ses passagers


* tiens? ils fuient? c'est pas vraiment le genre de réaction auquel je m'attendais* pensa charlie

il suivit les traces des immenses pattes du dragon mais toujours sans se presser. ce n'était surement pas lui qui les avaient fait fuir de cette manière, au contraire le voyant seul myad lui aurait surement foncé dessus... il suivit donc les traces jusqu'à enfin apercevoirent le dragon un peu plus loin, il s'était arrêté dans un grande glissade laissant de profond sillon dans la terre. le dragonnier les observa de loin et se rendit compte qu'ils regardaient tous le ciel.


* ah! évidement, cela aurait été trop beau si j'avais put les effrayer comme ça, ils ont repéré les dragons. bas tant mieux, ça les dissuadera de faire des bétises*

masquant toujours légèrement son esprit charlie s'avança toujours en marchant comme s'il avançait vers une vieille connaissance. attendant que myad le remarque d'elle-même, ce qui ne tarda pas, enfin c'est le dragon qui le trouva, il fit volte-face et gronda quand il aperçu charlie

- Charlie... Décidément, nous sommes voués à nous retrouver

l'elfe noir ne répondit d'abord pas continuant d'avancer en ignorant superbement les grondement du dragon

- J'ignore si vous êtes persuadé de notre faiblesse ou de votre force, mais vous présenter seul à nous, c'est presque insultant. Que nous vaut cette entrevue privée ?

Charlie ne répondit pas encore, il les regardait, myad... avec son air toujours aussi... bestiale, c'était décidément le mot qui la qualifiait le mieux. son dragon d'or qui regardait charlie avec une sorte de colère, l'elfe noir ce demanda pourquoi puisque jusqu'à présent il n'avait encore jamais rien fait à myad ou à son dragon. Puis il observa les deux autres êtres présents... oryon, qui avait tenté de le tué plusieurs fois depuis que charlie avait tué rasapa, et à côté de lui... un petit dragon... alors ça c'est la meilleure, voilà que cette tête de mule qui deteste soit-disant les dragonniers en était lui-même devenu un et comble de l'ironie c'est une des plus detestable dragonnière de l'alagaësia qu'il avait reçu comme maitre.

Charlie ne put s'empêcher de sourire à cette image, puis retrouvant enfin la parole il dit:


- moi aussi je suis ravi de te revoir myad, comment vas-tu?

remarquant que la demi-drow avait la main sur son poignard, il soupira et prit en main le baton accroché dans son dos. à première vue c'était un baton des plus simple, mais quand charlie posa ses doigts sur un des saphir de l'arme entièrement blanche en prononçant quelque mots d'anciens language, une lame apparut en angle droit révélant la véritable nature de l'arme: Une faux. la lame était blanche légèrement bleutée, nervurée sur toute sa surface de petit vaisseaux trés blanc en haut et qui devenait noir en sur le bas le lame. celle-ci était particulière car tranchante des deux côtés ce qui en faisait une arme particulièrement redoutable quand elle était bien maniée, ce qui était le cas... tel un message de mort si jamais myad s'en prenait à lui il tint la faux droite et appuyée sur le sol, elle était aussi haute que lui.

- je n'ai pour le moment pas l'intention de m'en servir alors évitons c'est chamailleries stupides...

reprenant son air parfaitement calme bien que l'arme de mort était fermement maintenue entre ses doigts, il continua la conversations sans entrer réèllement dans le vif du sujet.

- salut à toi dragon d'or, pas la peine de grogner tu sais pour autant que je sache je ne t'ai jamais rien fait. Seulement je me rend compte qu'avec toute ces péripéties je ne connais même pas ton nom, pourrais-tu éclairer mon esprit?

s'adressant directement à oryon pour la première fois depuis son arrivée il dit enfin:

- oryon... toi qui deteste tellement les dragonniers te voilà dragonniers toi-même... qu'elle ironie... quel dommage que ce soit de myad que tu reçoivent ton entrainement, elle n'est pas vraiment très représentative de la caste qu'elle a trahi en se joignant aux ombres. comment s'appelle ton dragon?

charlie posa aux même instant les yeux vers le petit dragonneau encore tout jeune... il se rappela un instant l'époque ou Sombral avait la même taille, lui qui est maintenant si dure était un vrai foufou quand il était petit, il sautait partout et ne manquait pas de faire des dégats dans tout les endroit où il se rendait. le dragonnier laissa échapper un sourire et s'adressa directement au petit dragon

- quoique puisse dire ces trois là je ne suis pas ton ennemi tu sais, je pourrais te présenter un immense dragon noir si tu le voulais, bon c'est vrai que tu aurait peut-être un peu peur au début, m'enfin il est pas méchant. d'ailleurs ton maitre devrait en quelque sorte lui être reconnaissant... tu le verras peut-être tout à l'heure si tes maitres ne sont pas sage, par contre si c'est le cas tu risque malheureusement d'en avoir un mauvais souvenir...

charlie leva à nouveau les yeux vers le reste du groupe, l'avertissement était subtil mais clair, charlie n'avait pas l'intention de se battre, mais s'ils s'en prenaient à lui il n'hésiterais pas, et il ne se battrait pas seul, autrement dit ce serait surement suicidaire de leur part de l'attaquer...

HRPG: tiens voilà une image de ma faux

Spoiler:
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Myad


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Myad
Message Sujet: Re: Blood fever and sweet anger [PV Oryon] | Jeu 5 Aoû 2010 - 8:46


[Charlie, je te DESTESTE xD J'avais préparé tout bien pour que Myad ait une belle, grande, dangereuse FAUX et toi un Rp avant que je la prenne tu ramènes la tienne T.T
Partant à la mer aujourd'hui, je ne pourrai répondre que demain soir. Poste, Oryon, et j'éditerai en fonction de toi =) ]
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Oryon

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Oryon
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Message Sujet: Re: Blood fever and sweet anger [PV Oryon] | Jeu 5 Aoû 2010 - 10:25


[ Bah, il faudrait mieux que tu post après, alors, Myad. ]

Se tournant subitement, le jeune homme tressaillit. Leur tentative de fuite s'était avérée bien inutile, et le danger que Myad semblait tant craindre se trouvait à présent face à eux. Charlie... Le tueur d'ombres. Oryon se souvenait bien de lui. De son visage surtout... Il n'avait pas vraiment fait attention à son nom. Et ce dernier, lui aussi, ne l'avait pas oublié. Instinctivement, le jeune homme saisit son arc, une flèche, puis la déposa sur la corde, sans pour autant diriger l'arme vers le dragonnier. Ne sachant pas ce qu'il comptait faire, il préférait se tenir prêt à toute éventualité.

L'elfe noir s'adressa ensuite à eux. Calmement, posément, et sans les menacer. Après tout, il n'avait rien à craindre, alors pourquoi se montrerait-il dangereux. Quelques souvenirs revinrent à l'esprit du jeune homme. Tout semblait encore si frais... Ces images n'avaient qu'un peu plus d'une semaine après tout. Il revoyait Rasapa, à terre, immobile, aux pieds du dragonnier. Il se revoyait monter sur son grand dragon noir... Tenter de le tuer, lui, Charlie... Echouer, puis tomber. Il n'est était pas sorti indemne, mais cette chute n'avait été que le prologue des journées qui suivirent. Il avait passé une semaine seule dans la forêt des elfes... Un enfer... A l'issue duquel il avait rencontré Yawë... Comme une récompense... Comme une libération.

Charlie s'adressa ensuite à Oryon. Mais à en croire l'expression de son visage ainsi qu'à l'attitude du jeune dragon, ils ne souhaitaient pas vraiment bavarder.
" Il faut croire que je ne déteste pas tout les dragonniers. " Se contenta-t'il de dire dans un premier tant, sans trop répondre aux autres questions où remarques qui lui avaient été faites.

Leur méfiance, leur air menaçant, n'avait en réalité rien de bien étonnant. Comment Charlie pouvait-il s'étonner de ne pas être bien reçu ? Ils étaient ennemis ! Pensait-il vraiment pouvoir bavarder amicalement un jour pour mener un combat à mort le lendemain ? Ou quelques minutes plus tard ? Oryon ne pouvait se permettre d'hésiter. Face à lui, il ne pouvait se laisser aller. S'il souhaitait survivre, seul une volonté de fer pourrait l'y aider... Et seul un puissante haine pourrait l'y mener... Seule une puissante colère pourrait l'y pousser.

Se tournant ensuite vers Myad, le jeune homme chuchota quelques mots.
" Ce n'est pas qu'un simple brigand... Hun ? " Histoire qu'elle confirme ce qui semblait pourtant si évident. Même elle... Ne pourrait rien contre lui. Après tout, même Rasapa avait péri.

L'elfe s'adressa ensuite à Yawë, son dragon. Ce qu'Oryon sembla peut apprécier tant la réplique fut rapide et cinglante.
" Tait toi !
Et ne lui adresse plus la parole ! Tu crois vraiment pouvoir l'acheter ? C'est ça ? Tu crois qu'il se montrera plus clément si tu lui propose quelques friandises ? "


Suite à quoi le jeune dragon rugit à l'intention de l'elfe d'un air mécontent.

Ils étaient dans de beaux draps. Incapables de fuir, incapables de vaincre. En fait, ils étaient à sa merci... Que pourraient-ils faire si jamais il souhaitait les détruire ? Que pourraient-il faire si jamais il décidait de tuer Yawë ? Oryon s'inquiétait... D'avantage pour le dragon que pour lui même. C'était étrange, comment cette petite chose prenait d'heure en heure d'avantage d'importance à ses yeux. Où cela allait-il bien pouvoir s'arrêter ? Quant sa vie n'aura plus aucune importance comparée à la sienne ? Quant il sera prêt à mourir pour le sauver ?

" Yawë... Va-t'en... Vas te cacher. Loin ! Tu es en danger. Et il ne te suivra pas si nous restons ici ! " Dit-il doucement à son dragon, sans que celui-ci ne réagisse, ce qui ne sembla pas étonner Oryon. Ce n'était pas la première fois qu'il désobéissait à un tel ordre. Un dragon n'était pas un chien... Il ne pouvait pas le forcer à obéir. Surtout lorsqu'il s'agissait de l'abandonner. Pour une raison étrange, il ne pouvait accepter de le laisser courir le moindre danger.

" Bon... Soit prudent alors. Reste derrière moi. " Ajouta-t'il ensuite avant que le dragon n'obéisse et qu'Oryon ne s'adresse à nouveau à l'elfe.

" Si tu n'es pas là pour te battre, très bien ! Mais alors, qu'est ce que tu cherche ? Que fait tu sur les terres de l'Empire ? "

Et alors qu'il attendait une réponse, il cherchait activement un moyen de s'enfuir...
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Charlie To'ü Kour

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Charlie To'ü Kour
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Message Sujet: Re: Blood fever and sweet anger [PV Oryon] | Jeu 5 Aoû 2010 - 17:12


Charlie continuait d'observer les réaction de ses interlocuteurs, oryon fut le plus prompt a réagir, et ce ne fut pas avec douceur. Comment faire comprendre a oryon que le dragonnier qui correspondait le plus à l'image négative qu'ils se faisaient d'eux, se trouvait en réalité juste à côté de lui? autant lui dire les choses comme elles sont. Ce jeune humain était vraiment une sacrée tête de mule... et, preuve de plus de son côté borné, oryon arma son arc... décidément...

- oryon... que fais-tu, tu sais très bien que cette arme est absolument inutile sur les êtres doué de magie. range cette arc. Pourquoi me regardes-tu avec tant de haine? on s'est rencontré plusieurs fois je n'ai jamais cherché à te faire du mal, j'ai simplement tué un ombre, tu devrais t'en réjouir. Toi non plus Myad, ni moi ni mon dragon ne vous avons fait le moindre mal jusqu'à présent et pourtant vous vous obstinez encore à vous en prendre à moi. Sombral t'a même évité de grave blessure dragon d'or ou pire, tu sais très bien que si tu t'étais lancé dans le combat tu aurais eu de forte chance d'y rester. Sombral le savait aussi, il t'en a dissuadé tu devrais l'en remercier.
Quoique vous en pensiez je ne suis pas votre ennemi, je suis l'ennemi des ombres et des guerriers qui s'en prennent à moi, c'est tout. la guerre me répugnent et si j'y participe c'est que je n'ai pas le choix, maintenant que tu as la charge d'un dragon oryon tu devrais le comprendre...


il ne cherchait pas à les amadouer ou quoi que ce soit, il ne faisait qu'énoncer des vérités sur un ton calme et posé. il était temps de répondre aux accusations et aux certitudes du jeune homme. et de lui apprendre quelque petite chose par la même occasion, un dragonnier reste un dragonnier

- tu ne deteste pas tout les dragonniers? tu sais je me souviens encore de la description que tu m'as faites de notre caste lors de notre dernière rencontre... l'élément principale était que tu nous comparais à des êtres sanguinaires, meurtriers assoiffés de sang.... pardonne moi mais au vue des corps et trace de sang que vous avez laissé derrière vous je pense ne pas me tromper en disant que Myad correspond bien plus que moi à cette description... des brigands apparemment, c'était quand même pas la peine de perpétrer un tel massacre, les cachots sont fait pour ça.

charlie vit oryon se tourner vers la demi-drow et lui chuchoter quelque paroles a l'oreille que l'elfe noir comprit parfaitement. il lui adressa à nouveau la parole mais sans le moindre ton de reproche, toujours la manière simple et amicale de parler

- s'il te plaît prend au moins la peine de te rappeler que les elfes, noirs ou blancs, ont l'ouïe fine avant de m'insulter. c'est agaçant. je n'ai rien à voir avec un brigand, absolument rien. tu en es bien plus proche que moi, je n'ai jamais perpétré le moindre larcin.

le tueur d'ombre ne connaissait rien du passé d'oryon mais lorsqu'il s'était introduit dans son esprit la dernière fois pour lui montrer des images, il avait perçut quelque bride d'information et savait que l'homme avait volé au moins une ou deux fois.
Quand charlie s'adressa au jeune dragonneau oryon réagit violemment, ils étaient déjà très proche... tant mieux


- clément? mais de qu'elle clémence parles-tu? tu crois que je veux l'acheter? mais tu verras par toi-même que quand il aura grandi et pris en maturité il te dira les même chose que moi, pour l'instant il est encore jeune et plein de fougue, son seul désir c'est te protéger. quand il grandira et gagnera en sagesse il sera ton conseil, ta conscience en quelque sorte. il rugit pour le moment mais quand il sera en âge de comprendre cette scène sa réaction sera toute différente... j'espère seulement que tu prendras toi-même en sagesse avant qu'il n'atteigne cet âge...

par contre pourrais-tu avoir l'extreme obligeance de préserver tes pensées? quiconque peut lire un esprit lirait en toi comme un livre ouvert, protège au moins les paroles que tu échanges avec ton dragon, en heure grave elles sont précieuses, si j'étais un ennemi je pourrait profiter de chacune des informations que tu échange avec lui si tu ne te protège pas mieux. en même temps ça me permet de rectifier le tir, et de t'enseigner quelque truc. première la personne la moins en danger dans cette forêt en ce moment c'est certainement ton dragon, je ne pourrais jamais m'en prendre a un être encore aussi pur. deuxièmement je sens que tu serais prêt à mourir pour ton dragonneau. une attitude louable mais parfaitement stupide étant donné que le lien qui vous unit, unit également sa vie à la tienne. si tu meurt oryon, ton dragon meurt aussi. il y a toujours quelques exceptions mais trop rares pour être citée. je suis étonné que ton excellent maitre ne t'ai pas encore appris cela... comprends-tu le poids qui pèse sur les dragonniers? le poids de deux vie?


c'était pas vraiment le moment pour faire un cours, mais charlie restait un dragonnier, et c'était son devoir d'enseigner aux apprentis, quelque soit leur alignement. enfin, après petite leçon de dragonnier à dragonnier oryon fit enfin revenir le véritable but de cette rencontre, qu'est-ce qu'ils faisaient ici? c'était pourtant évident non? sa voie perdit légèrement son ton calme

- les terres de l'empire.... tu parles comme un vrai léonien... et bien si je me présente avec mon groupe sur les terres de l'empire comme tu dis, c'est tout simplement parce que je souhaite récupérer une amie qui m'a été enlevée lors de notre dernière rencontre, cela te parait-il si improbable? qui est le véritable brigands? ce jour là nous prenions simplement un peu de bon temps bien méritée après les horreurs de la guerre, et vous débarquez comme ça à l'improviste et tentez de nous tuer? en enlevant de surcroit mon amie qui est aussi la reine des elfes? et pour couronner le tout tu ose me demander ce que je fais ici? alors que je viens simplement avec l'intention de récupérer un être cher, sans même tenter de me venger de ceux qui ont causé cette enlèvement? mais merde demande toi un peu qui est le monstre! je n'ai aucunement l'intention de verser le sang, je viens chercher ellenwen et je repart avec mon groupe sans causer la moindre mort ou le moindre dégat! cesse donc de te prendre pour un saint puisque tes actions représentent de plus en plus le mal incarné!
si je suis venu vous voir seul c'est pour vous demander au moins un petite faveur à laquelle nous avons bien le droit, n'intervenez pas et laissez nous reprendre tranquillement l'être qui nous a été enlevé! nous avons au moins le droit à ça en échange de ma patience et ma bonté! nous sommes assez nombreux pour raser cette ville de malheur et pourtant je vous demande encore de rester à l'écart pour éviter l'éffusion de sang...


la colère émanait de charlie comme une sorte d'aura qu'il contrôlait tout de même, ses yeux bleu rougissait légèrement, seul reste de la malédiction dont il s'était débarrassé il y a quelque années. charlie ferma les yeux un instant, l'aura violacée s'évapora et quand il rouvrit les yeux ils avaient retrouvé leur teinte habituelle. reprenant sa voie parfaitement calme du début il ajouta

- m'accorderez-vous au moins cela?
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Myad


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Myad
Message Sujet: Re: Blood fever and sweet anger [PV Oryon] | Ven 6 Aoû 2010 - 20:45


*Je crains que nous ne soyons partis pour un passionnant débat sur le bien et le mal.* ironisa la Dragonnière en dévisageant attentivement l'elfe noir.
*Crois-tu ? Il ne serait pas venu pour nous tuer ?*

*Voyons, Yenlui, si c'était le cas, il serait déjà en train de le faire...*

Les méchants et les gentils avaient souvent ce point commun que de vouloir convertir les âmes adverses à leur camp, qu'ils considéraient toujours comme le meilleur. La demi-drow ne voyait pas l'intérêt de jouer aux prêtres fanatiques quand le Destin finirait de toute façon par nous mener sur la voie qu'il aurait décidé. Pas une seule fois elle n'avait fait de la publicité pour l'Empire, même avec Oryon. S'il restait à ses côtés dans le futur, ce ne serait pas parce que ses mots l'auraient séduite, mais qu'il aurait pour cela une ou plusieurs bonnes raisons.

- moi aussi je suis ravi de te revoir myad, comment vas-tu?
- Moins bien depuis votre venue, grommela-t-elle en toute sincérité.

C'est vrai quoi... Pourquoi ne pouvait-on pas les laisser tranquilles ? On ne pouvait donc plus zigouiller des mortels imbéciles sans tomber sur les bons, tous gonflés de bonne volonté et de pureté ?

*Tu n'étais pas dans l'Alliance, récemment ?*
*Ai-je déjà joué au prophète ?*

Yenlui tout en surveillant les gestes de Charlie, qui exhibait le plus naturellement du monde une faux magnifique, dut admettre qu'elle avait raison.

*Tu étais pétrie de bonnes intentions* tempéra-t-il.
*Je n'oubliais pas non plus que toute personne a en elle une part d'obscurité qui peut se réveiller un jour, et endormir le reste pour toujours.*

N'était-ce pas ce qui avait failli arriver à Marek ?...

- je n'ai pour le moment pas l'intention de m'en servir alors évitons c'est chamailleries stupides...

Yenlui émit un ronflement grave, reculant le menton dans une mimique équivalente à un froncement de sourcils suspicieux chez un humain. Il était drôle, lui. Se souvenait-il qu'ils étaient sensés être ennemis ?

- salut à toi dragon d'or, pas la peine de grogner tu sais pour autant que je
sache je ne t'ai jamais rien fait. Seulement je me rend compte qu'avec toute ces péripéties je ne connais même pas ton nom, pourrais-tu éclairer mon esprit?


Le dragon d'or l'observa un court moment, silencieux, soupesant sa réponse, avant de faire résonner sa voix grave et chaude dans l'âme du drow.

*Vous ne m'avez encore rien fait, il est vrai, mais nulle chose ne m'assure que vous en ferez autant à l'avenir.*

Il reprit son mutisme un instant, avant de se décider.

*Je m'appelle Yenlui, fils d'Arget.*

Il pourrait se présenter aussi par le nom de son père quand sa mère se serait décidée à le lui révéler. Le moment n'était pas encore venu, et si le Dragonnier à la peau sombre en décidait ainsi, il ne viendrait plus jamais...
Changeant de victime (hum, pardon, d'interlocuteur) Charlie s'adressa ensuite à Oryon. La demi-elfe debout près de lui se décala légèrement pour lui laisser toute opportunité de réponse et d'expression. Elle ne répondrait pas à sa place comme certains aînés en avaient l'habitude.
Les premières phrases n'étonnèrent pas Myad. Ainsi, l'humain avait prétendu haïr les cavaliers de dragons ? Ce n'était pas une nouveauté. Il n'avait pas été mignon à leur rencontre et commençait seulement à l'accepter elle, et à s'accepter lui. Serrant les dents, la jeune femme espéra qu'il n'allait pas remettre le bazar là où un peu d'ordre venait seulement de s'installer.


" Il faut croire que je ne déteste pas tout les dragonniers. "

*Je crois que tu fais partie de ce 'tout'.*
*Tu aimerais bien, n'est-ce pas ?* répondit Myad sans s'émouvoir, trop soucieuse de la conversation présente.
*Toi aussi, tu aimerais bien.*

Elle ne répondit pas de tout suite.

*Ce n'est pas le moment, amicio.*

C'était le moment où l'elfe noir se préparait à décrire à Oryon ô quel mauvais exemple elle faisait, ô la cruelle chose qui jouait avec lui et où Yenlui allait avoir besoin d'enfoncer ses griffes dans la terre pour ne pas s'énerver. Quel dragon ne perdrait pas sa gentillesse naturelle quand quelqu'un s'amusait à blâmer son Dragonnier ?

- tu ne deteste pas tout les dragonniers? tu sais je me souviens encore de la description que tu m'as faites de notre caste lors de notre dernière rencontre... l'élément principale était que tu nous comparais à des êtres sanguinaires, meurtriers assoiffés de sang.... pardonne moi mais au vue des corps et trace de sang que vous avez laissé derrière vous je pense ne pas me tromper en disant que Myad correspond bien plus que moi à cette description... des brigands apparemment, c'était quand même pas la peine de perpétrer un tel massacre, les cachots sont fait pour ça.

Bien sûr. Ils s'amusaient à tuer des humains pour avoir marché sur leurs tapis, à décapiter des enfants quand ils pleuraient trop fort.

- Je ne connais aucun cachot qui puisse punir convenablement les violeurs pétris d'un sadisme rentré, articula-t-elle d'un ton glacial. Vous avez peut-être tué autant que moi pour des raisons diverses que je ne conteste pas, alors ne soyez pas trop prompts à distribuer mépris et jugement quand vous ignorez ce qui nous fait marcher dans l'ombre de la mort.

Se tournant vers l'immortelle, qui s'agenouilla près de lui en signe d'attention, il commit l'erreur de vouloir lui parler en aparté - ce qui était une manière de lui montrer sa confiance, son envie de magouiller ensemble. Ce qui était voué à l'échec quand un elfe était le sujet de la magouille.

" Ce n'est pas qu'un simple brigand... Hun ? "
*Un simple brigand n'aurait pas entendu ce que tu viens de me dire.* répondit-elle en effleurant délicatement son esprit.

- s'il te plaît prend au moins la peine de te rappeler que les elfes, noirs ou blancs, ont l'ouïe fine avant de m'insulter. c'est agaçant. je n'ai rien à voir avec un brigand, absolument rien. tu en es bien plus proche que moi, je n'ai jamais perpétré le moindre larcin.
- En d'autres termes, vous êtes un saint. (Elle se redressa.) Oryon est un humain. Il ne connaît les elfes que depuis très peu de temps... Aussi son ignorance est à traiter avec indolence, n'est-ce pas ?

Myad parlait sans s'énerver, ni même se moquer. Elle trouvait juste culotté qu'on persiffle du venin envers une personne qui avait été catapultée dans un monde neuf qu'elle commençait à peine à découvrir.
Charlie méconnaissant les tendance surprotectrices du Dragonnier, il s'adressa à Yawë pour lui parler, commettant là une erreur tactique.

" Tait toi !
Et ne lui adresse plus la parole ! Tu crois vraiment pouvoir l'acheter ?
C'est ça ? Tu crois qu'il se montrera plus clément si tu lui propose quelques friandises ? "

- clément? mais de qu'elle clémence parles-tu? tu crois que je veux l'acheter? mais tu verras par toi-même que quand il aura grandi et pris en maturité il te dira les même chose que moi, pour l'instant il est encore jeune et plein de fougue, son seul désir c'est te protéger. quand il grandira et gagnera en sagesse il sera ton conseil, ta conscience en quelque sorte. il rugit pour le moment mais quand il sera en âge de comprendre cette scène sa réaction sera toute différente... j'espère seulement que tu prendras toi-même en sagesse avant qu'il n'atteigne cet âge...

*La sagesse est une chose subjective. Vous le seriez si vous laissiez Oryon et Yawë vivre leurs propres expériences et se forger la leur. Vous prétendez qu'il s'égare alors qu'il vient seulement de trouver une voie quand il ne faisait que vagabonder dans l'obscurité. Pourquoi en grandissant Yawë rejetterait-il l'homme qu'il s'est choisi, alors qu'en le choisissant il lui a donné sa confiance et l'occasion de mener sa vie à ses côtés ? Nous ne prenons pas à la légère compagnon pour l'éternité. S'il a élu Oryon c'est qu'il pense que ses choix, ses qualités, ses défauts sont les bons. S'il rugit pour refuser votre aide, c'est qu'il n'en veut pas. Et bébé ou pas, un dragon sera toujours plus mûr qu'un bébé humain. Parce qu'il a l'expérience de son Dragonnier. Parce qu'il a celle de ses aînés. Parce qu'il a l'instinct...*

Yenlui quitta un instant le Dragonnier des yeux pour toucher leurs élèves de son museau chaud, un besoin de leur témoigner son soutien, de sentir leurs odeurs. Il mélangea son souffle à celui du bébé dans un contact social qui l'apaisa un peu.

- par contre pourrais-tu avoir l'extreme obligeance de préserver tes pensées? quiconque peut lire un esprit lirait en toi comme un livre ouvert, protège au moins les paroles que tu échanges avec ton dragon, en heure grave elles sont précieuses, si j'étais un ennemi je pourrait profiter de chacune des informations que tu échange avec lui si tu ne te protège pas mieux. en même temps ça me permet de rectifier le tir, et de t'enseigner quelque truc. première la personne la moins en danger dans cette forêt en ce moment c'est certainement ton dragon, je ne pourrais jamais m'en prendre a un être encore aussi pur. deuxièmement je sens que tu serais prêt à mourir pour ton dragonneau. une attitude louable mais parfaitement stupide étant donné que le lien qui vous unit, unit également sa vie à la tienne. si tu meurt oryon, ton dragon meurt aussi. il y a toujours quelques
exceptions mais trop rares pour être citée. je suis étonné que ton excellent maitre ne t'ai pas encore appris cela... comprends-tu le poids qui pèse sur les dragonniers? le poids de deux vie?


Myad poussa un soupir, écartant les bras dans une manifestation évidente de lassitude.

- Ah, Charlie. A vous entendre, vous êtes omnipotent tandis que nous sommes des larves stupides, bavantes et remuantes, nous les Impériaux... Que croyez-vous ? Vous ne savez pas et vous supputez. Oryon vient à peine d'accueillir un dragonneau dans sa vie qu'il devrait déjà savoir protéger son esprit, parler l'ancien langage, connaître les manières des elfes, combattre comme un membre du Beau-Peuple et pourquoi pas changer de camp ? Vous en demandez trop quand vous prônez si souvent la modération. Oryon vient tout juste de goûter à sa caste, et nous venons seulement de commencer son entraînement. A cette allure, demain, vous lui auriez enseigné le mot de mort ?

Oryon posa alors une question qui tomba comme un cheveu sur la soupe, à la fois pleine de sens (oui, que venait-il faire là à la fin ?) et inutile, car Charlie aurait fini par le leur dire. Yenlui en le voyant prendre un ton moins patient se ramassa un peu plus sur lui-même, prêt à parer une éventuelle attaque.

- les terres de l'empire.... tu parles comme un vrai léonien... et bien si je me présente avec mon groupe sur les terres de l'empire comme tu dis, c'est tout simplement parce que je souhaite récupérer une amie qui m'a été enlevée lors de notre dernière rencontre, cela te parait-il si improbable? qui est le véritable brigands? ce jour là nous prenions simplement un peu de bon temps bien méritée après les horreurs de la guerre, et vous débarquez comme ça à l'improviste et tentez de nous tuer? en enlevant de surcroit mon amie qui est aussi la reine des elfes? et pour couronner le tout tu ose me demander ce que je fais ici? alors que je viens simplement avec l'intention de récupérer un être cher, sans même tenter de me venger de ceux qui ont causé cette enlèvement? mais merde demande toi un peu qui est le monstre! je n'ai aucunement l'intention de verser le sang, je viens chercher ellenwen et je repart avec mon groupe sans causer la moindre mort ou le moindre dégat! cesse donc de te prendre pour un saint puisque tes actions représentent de plus en plus le mal incarné!
si je suis venu vous voir seul c'est pour vous demander au moins un petite faveur à laquelle nous avons bien le droit, n'intervenez pas et laissez nous reprendre tranquillement l'être qui nous a été enlevé! nous avons au moins le droit à ça en échange de ma patience et ma bonté! nous sommes assez nombreux pour raser cette ville de malheur et pourtant je vous demande encore de rester à l'écart pour éviter l'éffusion de sang...


*Vous paraissez vous énerver parce que vous ne comprenez pas les personnes qui ne pensent pas comme vous* songea Yenlui avec douceur. *Ne me dites pas que vous n'avez jamais espionné, trahi, menti, blessé, tué, que sais-je encore ? Les pommes pourries existent, nous le savons tous. Et les beaux fruits ? Sont-ils meilleurs que ceux dont l'écorce semble si mauvaise ? Notre valeur n'est pas forcément réglée par l'apparence de nos actes, de nos paroles... Gagnerez-vous la paix à votre mort parce que vous avez suivi votre ligne de conduite, tandis que nous, en ne le faisant pas, irions directement en Enfer ? Pour un sage; vous semblez plein de passion et d'idéaux. Je croyais qu'à votre âge on avait compris que l'Idéal c'est une illusion qui aide les personnes à vivre...*

Yenlui avait pour exemple sa vénérable mère, assez âgée pour voir vieillir le monde avec elle, et le père de Myad. Sa Dragonnière caressait tendrement l'articulation de son aile du bout des doigts, étonnée de le voir si éloquent alors qu'il avait plutôt tendance à rester en arrière, discret.
Charlie d'ailleurs s'était légèrement énervé, assez pour que ses iris prennent une délicate teinte rougeâtre qui donna la chair de poule à la demi-drow, non de peur, mais d'un frisson étrange, inexpliqué. Un peu comme si l'espace d'un instant il n'y avait plus eu de gentils, de méchants, de quoi que ce soit.
Mais deux enfants rejetés d'un peuple qui ne les acceptait pas. Myad se raidit, reprenant contrôle de ses émotions et se concentrant sur le présent.

- m'accorderez-vous au moins cela?

Myad l'observa en silence, comme son dragon tout à l'heure, avant de grimacer et de dire en haussant les épaules :

- Vous savez bien que c'est impossible.

Ce n'était même pas une question d'envie. Elle n'avait pas spécialement envie de se battre dans une guerre gagnée d'avance.

- Je dois protéger mon maître et les habitants. La loi dit que lorsqu'on se fait attaquer par son ennemi, on doit se défendre, et je suis Léonienne, je défendrai donc Dras. La seule chose que je pourrais faire, ce serait d'écarter Oryon et Yawë, mais la dernière fois que j'ai essayé de les tenir à distance, il a trouvé le moyen de venir se mettre dans les ennuis.

Elle sourit, mi-amusée, mi-agacée. Dans sa bouche on ne savait pas trop si c'était une critique ou un compliment.

- Mon maître est absent, et les guerriers les plus puissants aussi. Vous aurez rapidement ce que vous chercher. C'est aussi simple que ça : entrez, dépêchez-vous et partez. De toute façon, nous ne pourrons vous en empêcher : nous sommes trop peu nombreux face à une expédition qui promet d'être... Puissante.

Myad regretta une nouvelle fois l'absence de Brexinga. Où qu'il soit, l'Empereur avait commis une terrible erreur en laissant sa ville à nu. Elle se tourna vers Oryon, le fixant intensément comme si elle avait peur qu'il disparaisse. Elle réfléchissait à toute vitesse.
Charlie voulait qu'ils restent à l'écart pendant qu'ils iraient tranquillement chercher Ellenwen.
Ce n'était pas une déplaisante idée.
Le problème, c'était qu'ils ne pouvaient pas entrer impunément dans Dras Leona.


- Je combattrai ceux qui se trouvent sur mon chemin, ajouta-t-elle en revenant vers les prunelles glacées du Dragonnier. Et ceux qui porteront atteinte à la sécurité du peuple et des soldats. Je ne peux te proposer mieux.
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Oryon

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Oryon
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Message Sujet: Re: Blood fever and sweet anger [PV Oryon] | Sam 7 Aoû 2010 - 5:40


Et bien ! Quel face à face nous offraient-ils ! Quelle joute ! Oratoire... Mais à bien y penser, tout cela n'était qu'une sorte de rediffusion de leur dernière rencontre, il y a un peu plus d'une semaine de cela. Lorsque dans une clairière, au nord de l'empire, ils s'étaient rencontrés. Lorsque le roi de Surda et l'empereur s'étaient affrontés lors d'un combat titanesque. Ils avaient offert exactement le même spectacle... Avant de combattre. D'un côté Charlie, ne semblant vouloir de mal qu'aux Ombres et refusant de combattre les autres lorsqu'ils ne s'opposaient pas à lui. Une habitude qu'Oryon ne comprenait toujours pas puisque les ombres, en fait, ne semblaient pas des êtres si mauvais. Et de l'autre, les impériaux, semblant visiblement être les seuls à comprendre ce que le mot "ennemis" signifiait...

Oui, ce spectacle lui en rappelait un autre. Sauf que la dernière fois, Rasapa était là. Oryon regrettait sa mort... Sans doute d'avantage que toute les autres. Pourrait-il un jour pardonner Charlie ? Cela était bien peu probable. Et pourtant cela suffisait à Charlie pour affirmer qu'il n'était qu'un gamin borné.

Oryon ne se mêla que très peu à la discussion, préférant écouter, satisfait dans un sens, que Yenlui ait au moins autant de répartie que l'elfe prétentieux qui s'adressait à eux. Car c'était bien de cela dont il était question. Quelle étrange image, en fait, de voir des ennemis se faire face pour débattre sur la manière et le comportement de chacun... Mais lorsque le dragonnier s'adressa à lui, Oryon répondit.

" Pourquoi je vous hais ? Vous avez déjà oublié ? Cela ne m'étonnerais pas, en fait.
Vous avez tué Rasapa, vous savez, un ombre... Cela ne suffit pas ? Vous croyez qu'il en faut plus ? "
La douleur était encore toute fraîche, et le souvenir bien récent. Et la vérité sur les ombre n'était sans doute pas aussi simple que ce que Charlie voulait bien entendre.

Malgré ce que Charlie dit, Oryon ne désarma pas son arc. Bien convaincu qu'un jour il lui planterait une flèche au travers de la gorge pour le plaisir de le contredire.

Charlie continua alors, lui remémorant un petit détail qu'il avait en effet oublié. Il avait dit il n'y a pas si longtemps que cela, qu'il détestait tout les dragonniers. Il avait bien dit, en effet, qu'ils étaient "assoiffés de sang". Des paroles qui semblèrent d'autant plus convaincante au yeux du jeune homme alors qu'il se trouvait en ce moment même salit de son propre sang, celui d'un cerf ainsi que celui de trois hommes... Qu'ils aient mérité leur mort n'était pas la question. Il les avait tué, voilà tout.

Un doute l'ébranla.

Mais la suite du discours du dragonnier fut moins convaincante. Se croyant sans aucun doute plus sage que tout les sages, Charlie ne put s'empêcher de lui donner une petite leçon de conduite. Ne pas parler à voix basse pour le flatter en cachette et parler à son dragon par la pensée... Sachant pertinemment qu'il pourrait les lires et qu'il n'était dragonnier que depuis quelques jours. Il parla ensuite d'"attitude louable", le "poids de deux vie"... Un ramassis de ce qui semblait n'être rien d'autre que mensonges et niaiseries. Excepté peut-être en ce qui concerne le pacte de vie et de mort qui existait entre dragons et dragonniers. En effet, il n'en savait rien, personne ne le lui avait jamais dit. Un instant, il se tourna vers Myad comme s'il attendait qu'elle le lui confirme... Un petit semblant de reproche dans le regard... Celui de ne pas le lui avoir dit plus tôt. Mais il compris rapidement que de tels reproches n'avaient pas lieux d'être, et il se tourna à nouveau vers leur ennemi.

" Haaa... Désolé si je ne sais pas faire des tours de cartes ou cacher mes pensées.
Tu n'aime pas les chuchotements ? "

* Pauvre con. *
Pensa-t'il bien fort lorsqu'il dut soudain réprimer l'intense désire de lui dire en face. Ce qui n'aurait pas été très malin. Ce n'était pas le jour pour lui faire comprendre qu'il valait mieux tuer ses ennemis que de discuter avec eux...

Charlie continua ensuite pour parler de l'elfe. Les souvenirs se bousculèrent alors dans l'esprit du jeune homme pour finalement se réordonner rapidement.

" La reine des elfes ! " Lança-t'il soudain en repensant à leur rencontre. Il l'avait vu, dans la forêt. Il avait même tenté de la tuer... Après qu'elle le lui ait demandé. Mais un guerrier avait intercepté la flèche. Plus tard, il en avait parlé à Brexinga. Il avait voulu lui demander qui elle était et ce qu'elle été devenue, mais ce dernier avait éludé la question... Et jamais il n'avait sut son identité.

Le jeune homme réfléchit alors un instant et s'adressa à l'elfe avec une voix plus calme et plus posée.
" Il n'y aura pas que nous qu'il faudra convaincre. Et si tu crois que la garde te laisseras passer tranquillement, tu te trompe. Il te faudra certainement visiter tout le palais pour finalement trouver les geôles... Pense un peu à tout ceux qui croiseront ton chemin. Tout ces innocents que tu vas devoir tuer pour la sauver.
Tu sembles te donner bonne conscience en nous proposant un marché. Mais on ne peut rien y faire ! S'écarter de ta route, cela fera deux personnes en moins à tuer... Ce qu'il te laissera toujours plus d'une centaine de soldats à exécuter froidement. "
Rien que d'y penser, Oryon en avait froid dans le dos.

" Tu crois vraiment cet échange équitable ? Hun ? Toi qui a autant de bons principes ? Tu vas bavarder avec chacun des soldats pour les convaincre de ne pas combattre ? "

Mais à nouveau, Oryon comprit qu'il risquait d'énerver celui qui se trouvait face à lui et préféra se taire. Laissant Myad terminer avec quelques mots qui lui glacèrent le sang.

- Vous savez bien que c'est impossible.

Le jeune homme se tourna vers elle, l'observant avec de gros yeux ronds, mi-étonné, mi-terrifié. Il ne voulait pas combattre. Ils n'avaient aucunes chances ! C'était perdu d'avance ! Etait-elle devenue folle ? Pensa-t'il alors. Voulait-elle vraiment mourir ici ? Pour rien ? Un tel combat... Oryon en tremblait d'avance.

Elle proposa ensuite de l'écarter, lui et son dragon, de ce combat, faisant allusion à la dernière fois qu'elle avait voulu en faire de même. En effet... Cela n'avait pas vraiment fonctionné. Et face à une telle proposition, la réplique du jeune homme fut cinglante.

" Mais ça va pas ? Tu compte vraiment te battre ? Et tu crois vraiment que je vais te laisser crever comme ça ? "

L'émotion le submergeait doucement. Il ne voulait pas revivre ce qu'il avait déjà vécu avec Rasapa. Il ne voulait pas à nouveau avoir à porter le poids d'un autre mort... De se sentir incapable de sauver la vie de la personne qui, aujourd'hui, était la plus proche de lui.

" Tu n'as pas le droit ! Tu n'as pas le droit de mourir, Myad !
Je ne supporterais pas de te voir crever ici ! "
Lui disait-il d'une voix forte, craignant d'avance pour sa réponse.

" Vient, on s'en va. S'il ne compte pas se battre, il ne nous empêchera pas de partir ! "
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Myad


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Message Sujet: Re: Blood fever and sweet anger [PV Oryon] | Sam 7 Aoû 2010 - 15:40


En croisant les yeux surpris, effrayés, inquiets de son élève, la demi-drow ne sut comment réagir. Elle ne savait comment interpréter cette réaction, elle ne s'était pas attendue à celle-ci et ressortait troublée de cet échange. Oryon ne l'avait pas habituée à se faire du souci pour elle, et ce léger reproche qui commençait à prendre forme sur son visage la prenait au dépourvu.

*Peut-être qu'il commence à t'apprécier, tu vois.*
*Ou qu'il me prend encore pour une folle !*

Yenlui, mécontent, ne répondit pas à la remarque ironique de la jeune femme et se contenta de grommeler à l'intérieur de son esprit face à tant de pessimisme. Heureusement qu'ils n'étaient pas tous deux ainsi en même temps, sinon, ils ne feraient pas long feu.

Quand Ayahantê solda elle-même l'éventualité d'un écartement du Dragonnier en assurant que c'était vain, celui-ci le confirma en s'exclamant d'un ton outré :

" Mais ça va pas ? Tu compte vraiment te battre ? Et tu crois vraiment que je vais te laisser crever comme ça ? "

La sexagénaire baissa les yeux vers lui, mêlant ses prunelles opaques aux iris flamboyants du jeune homme ; elle le comprenait. C'est toujours extrêmement frustrant de ne pouvoir aider les autres, pire, de ne pouvoir les sauver. De se savoir à ce point inutile que l'on se demande si l'on pourra un jour se protéger soi-même - ou mieux, épargner ceux que l'on aime. Elle l'avait déjà vécue, cette horrible sensation, ce mépris de soi, cette haine qui nous ronge, cette envie désespérée de réussir ce que l'on a la triste conviction de toujours échouer.

*Il est seul. Vous étiez peut-être comme chiens et chats ce matin, mais il s'est ouvert à toi, et toi à lui.*

*Il y a l'Empereur.*
*L'Empereur n'est pas là, et ne te sens-tu pas incroyablement démunie ? Imagine ce qu'il doit ressentir maintenant, alors que les puissants sont absents et que tu es la seule à pouvoir défendre la citadelle, toi qui viens seulement de lui être attachée ?*

L'elfe comprenait Yenlui, et à fortiori Oryon. Elle essayait seulement de prendre la décision la plus sage, celle qui épargnerait le plus de monde et qui représenterait le moins de danger.


" Tu n'as pas le droit ! Tu n'as pas le droit de mourir, Myad !
Je ne supporterais pas de te voir crever ici ! "

- Je comprends, dit-elle à voix basse.

Elle l'observa presque avec déchirement, son masque d'impassibilité se fendillant pour laisser entrevoir à quel point elle doutait, à quel point la situation la faisait souffrir.


- Je te promets de tout faire pour te protéger, dit-elle doucement. Et d'essayer de ne pas mourir.

Ses doigts graciles frôlèrent la joue tiède d'Oryon, sa peau brûlante entrant en contact avec celle du jeune homme. Un frisson la parcourut quand des images lui agressèrent l'esprit, et elle retira lentement sa main. Elle chassa ces fantômes de son âme, ne désirant pas voir les souvenirs qui avaient traversé celle d'Oryon à cet instant, et n'osant prolonger le contact.


" Vient, on s'en va. S'il ne compte pas se battre, il ne nous empêchera pas de partir ! "

Il avait l'air d'y croire.
Qui sait, peut-être que c'était faisable. Yenlui émit un grognement dubitatif, levant un antérieur dans un signe d'hésitation.


*Nous laisseriez-vous seulement partir ?* demanda-t-il.

- Oui, car s'il décide que nous ne lui échapperons pas, nous pourrons toujours essayer, expliqua Myad avec un sourire froid.
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Charlie To'ü Kour

Sciocide Récidiviste

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Blood fever and sweet anger [PV Oryon] Vide

Charlie To'ü Kour
Sciocide Récidiviste
Message Sujet: Re: Blood fever and sweet anger [PV Oryon] | Sam 7 Aoû 2010 - 16:07


bon puisque oryon semblait plus têtu que la plus têtue des mules, charlie se concentra finalement sur les paroles de myad, un peu plus d'humour de ce côté là... c'était plus agréable que le débalage d'inepties du jeune dragonnier... apparemment ils semblaient tous surpris par le comportement de charlie, qui ne faisait rien de plus que parler. malgré ses éfforts ils voyaient toujours en lui un ennemi, et pourtant il ne l'était pas. sa position par rapport à myad et oryon était totalement neutre, s'il se battait contre le saint-empire c'est simplement parce que celui-ci était dirigé par des ombres. si l'alliance et le nomins venait par exemple à s'opposer, il n'interviendrais pas... tenterait peut-être de calmer le jeu, mais sans plus... Charlie entendit enfin la voie grave du dragon d'or dans son esprit

*Vous ne m'avez encore rien fait, il est vrai, mais nulle chose ne m'assure que vous en ferez autant à l'avenir.*

- ne peux-tu point me juger sur des faits présent, plutôt que sur des faits avenir et qui ont peu de chance d'arrivé?

*Je m'appelle Yenlui, fils d'Arget.*

- enchanté Yenlui, fils d'Arget, et quoi que tu puisses en penser c'est la vérité ...Arget... ce nom me dit quelque chose. bas, c'est pas grave c'est surement un autre dragon...

c'était si regrettable que des dragonniers doivent s'opposer à cause de la folie d'une petite bande de monstres. l'unité de la caste ne reviendra dont-elle jamais? Oryon profita de ce petit instant pour lui répéter qu'il vouait un amour sans limite aux êtres qu'il aurait dû détester le plus

" Pourquoi je vous hais ? Vous avez déjà oublié ? Cela ne m'étonnerais pas, en fait.
Vous avez tué Rasapa, vous savez, un ombre... Cela ne suffit pas ? Vous croyez qu'il en faut plus ? "


le tueur d'ombres prit le partit d'en rire plutôt que de s'énerver face à l'incroyable stupidité de cette homme

-haha, j'ai tué plus d'un ombre oryon et je continuerais tant qu'il en restera un et tant que j'aurais encore un souffle de vie. considère ça comme tu veux, haïs moi si ça te chante, mais je continuerais de sauver ta vie et celle des peuples d'alagaësia en abattant le plus possible de ces abominations. et en un sens j'ai rendu un service à rasapa, quand des esprit sont enfermés dans un corps ils deviennent un ombre, le seul but de leur existence à ce moment la c'est de se venger de ceux qui les ont enfermé, et d'anéantir tout ceux qui sont susceptible de le refaire, c'est à dire toute les race intelligente d'alagaësia, ils ont chacun leur manière de le faire mais agisse tous dans le même but, si rasapa ta sauvé la vie et ta témoigné de l'affection il n'empêche que si tu devenais inutile dans son plan de destruction il t'aurait abondonné si tu es chanceux ou tué. en tuant un ombre je libère les esprits à l'intérieur, et donc il perdent leur envie de vengeance, au contraire j'en rencontre presque à chaque fois que je traverse le hadarac ou de grande plaine seul, il viennent me témoigner leur gratitude... évidemment tu n'as pas la culture pour comprendre ce que je raconte, mais sache qu'en un sens j'ai rendu service à rasapa et que les esprits qui contrôlaient son corps et agissait sous ce nom sont désormais libre et n'en ont plus rien à faire de toi...
des boules lumineuses au formes et aux couleurs perpétuellement changeante sont elles venu te voir depuis la mort de son corps? non alors tu sais à quoi t'en tenir. et si myad connait elle aussi cette vérité elle ne pourra pas me contredire. deteste moi si tu veux, tue moi si l'occasion se présentent mais ne te ment pas en disant que les ombres te veulent ne serait-ce que le moindre bien.


quand charlie rappela ensuite à oryon la description que celui-ci avait faite des dragonniers, il se rendit compte que ça au moins ça le fit réfléchir, ses yeux regardait dans le vide et oryon semblait un instant pris de doute. charlie pensa:

* y manquait plus que ça, voilà que le seul moyen de faire douter cet homme c'est d'utiliser ses propres paroles contre lui-même, il n'a confiance que dans ses propres mots... et ben...Rasapa lui a fait un lavage de cerveau pour l'apprivoiser ou quoi?*

puisque, prit de doutes oryon gardait le silence c'est myad qui répondit sur un ton glacial

- Je ne connais aucun cachot qui puisse punir convenablement les violeurs pétris d'un sadisme rentré. Vous avez peut-être tué autant que moi pour des raisons diverses que je ne conteste pas, alors ne soyez pas trop prompts à distribuer mépris et jugement quand vous ignorez ce qui nous fait marcher dans l'ombre de la mort.

- dans l'ombre de l'ombre tu veux dire, car les ombres sont la mort incarné. personnellement si j'avais le choix entre mourir et finir mes jour enfermer dans un cachot je choisirais la mort c'est un châtiment bien plus doux... Sombral et moi savons dissocier totalement nos esprits et nous le faisons souvent car il refuse que je sache quoi que ce soit de son clan de dragon sauvage, donc je pense qu'il y survivrai... oui... la mort et bien plus douce que le cachot. j'ai tué en effet, il y même malheureusement une forte possibilité que j'aie plus de mort sur la conscience que toi myad. mais contrairement à toi je suis loin d'en être fier...

à 17 ans lors de la première manifestation de la malédiction du premier ombre qu'il rencontra dans sa vie, charlie avait décimé sans même le savoir les habitants de toute la cité dans laquelle il avait vécu ses jeunes années. des centaines d'elfes noirs comme lui décimé de son bras et de son épée sous les coups d'une colère incontrolée et dévastatrice, des centaines d'elfes noirs que charlie avait aimé et chéri et sur lesquelles il était appelé à régner, mais que la malédiction de l'ombre avait rendu inconnu à ses yeux aveugle de colère. quand enfin aprés huit jour de rage et que tout les habitants qui avait fièrement combattu était tombé, peu à peu la colère diminua et la malédiction qui voilait ses yeux s'estompa.
lorsqu'il vit le massacre qu'il avait perpétré dans son inconscience, écrasé par la douleur et le remord il tenta de se donné la mort pour endormir cette malédiction avec lui. les dieux ne lui accordèrent pas cette faveur et charlie s'employa à souffrir, souffrir pour les morts qu'il avait causé...les morts de tous ces elfes noirs qui était comme lui, des drow différents qui avait rejeté l'aspect sanglant de leur race et qui était morts de sa main... c'est pour cela que charlie s'employa chasser les ombres toute sa vie, déchainant volontairement la malédiction chaque fois qu'il en trouvait un jusqu'à ce que son adversaire meurt ou disparaisse. il ne retrouva l'ombre qu'il cherchait qu'il y a quelques années, lors de ses début de dragonnier. comme pour les autres il déchaina la malédiction pour la retourner cette fois-ci contre son créateur. il faillit perdre la vie se jour la, comme de nombreuse autre fois auparavant, mais réussit à l'avoir grâce à l'effet de surprise de la magie. car l'ombre ignorait qu'il la maitrisait et ne c'était pas préparé à ça, une chance, beaucoup de chance avait permis de vaincre cet ombre puissant. dés que celui-ci s'éteignit la malédiction disparu, la seule chose qui restait c'était les effets visuels vu un peu plus tôt par ses interlocuteurs...
tout ça myad ne pouvait pas le savoir, oryon encore moins. Rasapa était le seul ombre que charlie avait tué sans se servir de la malédiction, la seule victoire qui méritait d'être comptée peut-être.

l'évocation de ces douloureux souvenir réveilla à nouveau la lueur rouge dans ses yeux ainsi que l'aura violette qui se manifestait sous forme de légère fumée, mais le visage de charlie était empreint de tristesse et non de colère...

Charlie fut sortit de ses cauchemar par une pensée forte et non dissimulée d'oryon


*Pauvre con*

charlie leva les yeux vers l'insolent, les deux manifestions de la malédiction lui donnait un air de puissance terrifiant. mais il ne répondit pas, le regard suffisait. charlie se tourna ensuite vers le dragon d'or et myad, ceux-ci lui faisait tout un discours pour le critiquer. charlie ne prit pas la peine de faire disparaître l'aura et la couleur de ses yeux, il n'en avait pas le coeur

*La sagesse est une chose subjective. Vous le seriez si vous laissiez Oryon et Yawë vivre leurs propres expériences et se forger la leur. Vous prétendez qu'il s'égare alors qu'il vient seulement de trouver une voie quand il ne faisait que vagabonder dans l'obscurité. Pourquoi en grandissant Yawë rejetterait-il l'homme qu'il s'est choisi, alors qu'en le choisissant il lui a donné sa confiance et l'occasion de mener sa vie à ses côtés ? Nous ne prenons pas à la légère compagnon pour l'éternité. S'il a élu Oryon c'est qu'il pense que ses choix, ses qualités, ses défauts sont les bons. S'il rugit pour refuser votre aide, c'est qu'il n'en veut pas. Et bébé ou pas, un dragon sera toujours plus mûr qu'un bébé humain. Parce qu'il a l'expérience de son Dragonnier. Parce qu'il a celle de ses aînés. Parce qu'il a l'instinct...*

- Sombral et moi somme souvent amené à vous rencontrer en se moment, et je sais que mon dragon ne permettra pas a oryon et son petit dragon de s'obstiner dans la voie qu'ils suivent pour le moment, Sombral et moi sommes sur un pied d'égalité je ne peux l'empêcher de s'en prendre à oryon si jamais il pense qu'il ne changera jamais d'envie, et sombral n'hésitera pas à le tuer avant que son dragon soit assez fort pour lui tenir tête... il n'a pas mon esprit pacifique disons et il sais aussi que même s'il est plus vieux il ne peut affronter seul deux dragons et un lethrblaka géant. il détestera faire ça, mais il fera ce qui lui semble nécessaire pour ne pas se retrouver submergé dans un éventuel futur combat.
En tout cas je sais que l'idée lui traversera l'esprit s'il apprend qu'oryon est devenu dragonnier, je lui cacherais cette informations, mais il risque de le découvrir un jour ou l'autre. en espérant qu'à ce moment là ce petit dragon soit en âge de tenir tête au grand dragon noir
de plus je n'ai jamais dit que le petit euh... yawë rejettera le dragonnier qu'il s'est choisit, mais il pourra lui donner son avis et le conseiller à tout moment et il peuvent penser différemment.


- Ah, Charlie. A vous entendre, vous êtes omnipotent tandis que nous sommes des larves stupides, bavantes et remuantes, nous les Impériaux... Que croyez-vous ? Vous ne savez pas et vous supputez. Oryon vient à peine d'accueillir un dragonneau dans sa vie qu'il devrait déjà savoir protéger son esprit, parler l'ancien langage, connaître les manières des elfes, combattre comme un membre du Beau-Peuple et pourquoi pas changer de camp ? Vous en demandez trop quand vous prônez si souvent la modération. Oryon vient tout juste de goûter à sa caste, et nous venons seulement de commencer son entraînement. A cette allure, demain, vous lui auriez enseigné le mot de mort ?

- alors quand tu commence l'entrainement d'un dragonnier tu lui apprend d'abord à massacrer des brigands toi? la première chose qu'oryon aurait du apprendre c'est protéger son esprit, même pas besoin d'être un dragonnier pour apprendre ça, car tout ce que tu pourras lui apprendre est inutile s'il ne peut pas protéger son esprit. C'est simple oryon, il suffit de se concentrer sur une chose, n'importe quoi, réciter une chanson , regarder un caillou, ce que tu veux du moment que tu te concentre sur ça et ne pense à rien d'autre, ton esprit bénéficiera alors d'une protection plus ou moins forte.
Connaître quelque truc sur les elfes il n'y a pas besoin d'être dragonnier non plus pour le savoir, tu peux demander dans la rue à n'importe qui il vont pour la majeur partie de répondre que les elfes sont plus fort plus rapide et ont les sens plus développé. que ce soit dans les livres d'histoire ou les légendes de villages ces faits sont connu.


*Vous paraissez vous énerver parce que vous ne comprenez pas les personnes qui ne pensent pas comme vous. Ne me dites pas que vous n'avez jamais espionné, trahi, menti, blessé, tué, que sais-je encore ? Les pommes pourries existent, nous le savons tous. Et les beaux fruits ? Sont-ils meilleurs que ceux dont l'écorce semble si mauvaise ? Notre valeur n'est pas forcément réglée par l'apparence de nos actes, de nos paroles... Gagnerez-vous la paix à votre mort parce que vous avez suivi votre ligne de conduite, tandis que nous, en ne le faisant pas, irions directement en Enfer ? Pour un sage; vous semblez plein de passion et d'idéaux. Je croyais qu'à votre âge on avait compris que l'Idéal c'est une illusion qui aide les personnes à vivre...*

- cette analyse est intéressante mais complètement à côté de la plaque je le craint. mais je ne te le reproche pas, tu ne sais rien de moi tu ne peux pas m'analyser en quelques paroles. ce n'est pas l'idéal qui me guide mais le remord, et même un peu la vengeance, et oui c'est mal mais que voulez-vous? je me juge pas sur mes raisons d'agir mais sur mes actions, pour moi elle vont dans le bon sens, je fais ce que je dois faire, quelque soient mes motivation. ne me parlez pas de paradis ou d'enfer, l'un ou l'autre c'est la mort c'est tout ce qui importe. je suis loin d'être un saint et je ne prétend pas l'être seulement je me donne une voie à suivre et je la suis, peut-être pour ma rapprocher de cette sainteté que je n'ai pas et n'aurais jamais allez savoir, mais cela n'a pas d'importance.

revenant au sujet principal de sa présence ici il vit que sa demande pour que myad et oryon restent à l'écart était du gout des deux intéressés mais qu'ils étaient toutefois obligé d'intervenir, il s'en doutait mais bon...

- Vous savez bien que c'est impossible. Je dois protéger mon maître et les habitants. La loi dit que lorsqu'on se fait attaquer par son ennemi, on doit se défendre, et je suis Léonienne, je défendrai donc Dras. La seule chose que je pourrais faire, ce serait d'écarter Oryon et Yawë, mais la dernière fois que j'ai essayé de les tenir à distance, il a trouvé le moyen de venir se mettre dans les ennuis. Mon maître est absent, et les guerriers les plus puissants aussi. Vous aurez rapidement ce que vous chercher. C'est aussi simple que ça : entrez, dépêchez-vous et partez. De toute façon, nous ne pourrons vous en empêcher : nous sommes trop peu nombreux face à une expédition qui promet d'être... Puissante.

- mais justement là est la solution! puisque le combat est perdu d'avance et que ton maitre n'est pas ici, le meilleur moyen de protéger la ville et ses habitants c'est d'ordonner aux soldats et à la population de ne pas s'interposer. on rentre, on récupère ellenwen, et on ressort. fin de l'histoire, pas la moindre goutte de sang versée.

" Il n'y aura pas que nous qu'il faudra convaincre. Et si tu crois que la garde te laisseras passer tranquillement, tu te trompe. Il te faudra certainement visiter tout le palais pour finalement trouver les geôles... Pense un peu à tout ceux qui croiseront ton chemin. Tout ces innocents que tu vas devoir tuer pour la sauver.
Tu sembles te donner bonne conscience en nous proposant un marché. Mais on ne peut rien y faire ! S'écarter de ta route, cela fera deux personnes en moins à tuer... Ce qu'il te laissera toujours plus d'une centaine de soldats à exécuter froidement. "


charlie poussa un soupir

- déjà si myad leur ordonne de s'écarter il ne s'en prendront pas à nous, et pourquoi faut-il que pour toi le seul moyen de repousser une attaque soit l'exécution? endormir magiquement quelqu'un en exerçant une toute petite pression sur un nerf spécifique ne demande pas plus d'énergie que bouger un doigt. sinon on peut trés bien les ligoter, les paralysé momentanément, les enfermé dans des salle du palais, il y a plein de moyen peu couteux en énergie pour éviter de verser le sang, tu demanderas à myad de te les apprendre si elle les connait. et avant d'essayer de me faire éprouver plus de remord en me fesant penser à des innocent tué pour sauver une reine, tu ferais mieux de penser aux nombreux innocents tué par rasapa sans aucune raison valable.

- Je combattrai ceux qui se trouvent sur mon chemin. Et ceux qui porteront atteinte à la sécurité du peuple et des soldats. Je ne peux te proposer mieux.

" Tu n'as pas le droit ! Tu n'as pas le droit de mourir, Myad !
Je ne supporterais pas de te voir crever ici ! "


- oryon cesse tes jérémiades...

charlie ferma les yeux, l'aura violette disparu enfin et ses iris redevinrent d'un bleu profond, il dit d'une voie douce.

- tu es sûre que l'idée d'ordonner à la population de ne pas intervenir pour la protéger ne te convient pas?

il regarda le maître et l'élève, l'inquiètude d'oryon semblait avoir surpris myad... Charlie les regarda en se résignant que maintenant oryon n'irait pas changer de camp, il lui faudrait caché l'existence du petit dragon a sombral le plus longtemps possible ... il s'était en une seconde beaucoup rapproché... et dire que ces être sensible servait les ombres, quel malheur...

*Nous laisseriez-vous seulement partir ?*

- Oui, car s'il décide que nous ne lui échapperons pas, nous pourrons toujours essayer

- tu me connais bien mal myad... j'attend simplement qu'un accord soit entendu entre nous pour limiter les dégats, et c'est moi qui m'en vais rejoindre les autres. vous auriez pu partir dés le début je ne vous aurez pas retenu, j'aurait simplement pris la ville d'assaut comme prévu à la base, mais je souhaite limité si ce n'est exclure la moindre mort, et c'est votre cas aussi, alors vous êtes resté. accepte mon idée, tu peux suivre tes ordres tout en protégeant la ville et c'est habitant si tu ordonne a tout le monde de na pas intervenir, on repart seulement avec ellenwen, et la ville ne subit pas le moindre dégat
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Oryon

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Blood fever and sweet anger [PV Oryon] Vide

Oryon
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Message Sujet: Re: Blood fever and sweet anger [PV Oryon] | Sam 7 Aoû 2010 - 17:47


Oryon écoutait, écoutait encore, ce dragonnier qui n'en finissait plus de parler et dont les parole ne lui semblaient être rien d'autre qu'une démonstration d'éloquence sans véritable consistance, tandis que son regard devenait de seconde en seconde un peu plus méprisant. Croyait-il vraiment qu'ils pourraient lui livrer la reine ? Se croyait-il vraiment de taille pour pénétrer Dras alors qu'une armée entière n'y était pas parvenue ?

Nerveusement, l'humain tirait doucement sur la corde de son arc, dirigé vers le sol, alors qu'une flèche y était toujours apposée. Ô, combien il aurait souhaité voir cette flèche le traverser de part en part. Et intérieurement il enrageait de ne pas en avoir la force, de ne pas en avoir le pouvoir. Ce dragonnier, persuadé d'avoir raison, ne semblait même pas prendre la peine d'écouter ce que lui dit Oryon. Comment pouvait-il clamer qu'Oryon refusait de voir la réalité en face alors que lui même ne faisait au final que répéter sans cesse la même musique à la sonorité dérangeante. Sans cesse les mêmes phrases, avec cet air supérieur... Avec cet air puissant qu'il semblait tant aimer se donner.

Et sans même écouter ce que le jeune homme. Pire, se moquant de lui à l'occasion. Lui accordant autant de valeur qu'aux insectes qui rampaient sous ses pieds... Cherchant à le persuader d'une chose sans véritablement tenter de comprendre pourquoi il s'obstinait à croire le contraire... Sans véritablement tenter de le comprendre... Il avait voulu lui montré ce qu'était la vie à Ellesmera. Il avait voulu lui présenter une nouvelle voix. Mais le peu qu'il lui avait montré de sa personne avait suffit à l'en dégoûter. Ces dragonniers qu'il avait rencontré... Puis détesté. Etait-ce véritablement un hasard s'ils combattaient pour servir une autre personne que l'empire ?

Sa main droite jouant avec la corde de son arc, il se le demandait. Il cherchait à comprendre. Pourquoi parlait-il ainsi. Qui était-il pour avoir ainsi perdu son coeur. Car s'il prétendait que les ombres étaient le mal absolu. S'il prétendait que Myad représentait tout ce qu'il était censé haïr. Au moins, elle, avait tenté l'espace d'un instant de le comprendre. Au moins, elle, l'avait écouté. Tout comme Rasapa l'avait fait.

Mais tout ceci n'aurait sans doute été qu'un simple épisode dans toute la maladresse dont le tueur d'ombres avait déjà fait preuve s'il n'avait pas commis l'impardonnable, l'irréparable. Une maladresse sans doute... Mais dont quiconque avait un coeur où la moindre estime de son interlocuteur se serait abstenu. Oryon avait parlé de haine. Il avait parlé de mort... De Rasapa. Et le dragonnier, lui, sans énoncé le moindre mot... Avait rit... Il avait rit. Affichant en réponse à la détresse de l'humain une mine réjouie. L'humain était en deuil... Et l'elfe était heureux... Qu'il soit fier d'avoir tué d'un ombre. Qu'il se réjouisse d'en avoir débarrassé la planète. Là n'étaient même pas la question ! C'était des vivants dont il était question désormais... D'Oryon, et de ce qu'il ressentait. De souffrance et de peine... Mais Charlie ne semblait pouvoir le comprendre.

La colère du jeune homme se fit tristesse. Il ne dit rien alors que Myad et Charlie continuaient. Il ne dit rien... Semblant se contrôler. Il réfléchit. L'expression de son visage communiqua son dégout, sa tristesse, sa haine. Il ne comprenait pas. Pourquoi. Cet homme ne se prétendait pas leur ennemi et pourtant semblait s'amuser à les attaquer oralement... Insistant sur ce que l'entraînement d'Oryon devrait être... Sur ce que Myad devrait faire... Sur ce que Sombral ferait en le voyant. Le tuer lui... Et son dragon.

De lui où Myad. Le monstre... C'était lui.

Les pensées, les souvenirs, les images de haines et de souffrance, s'agitaient dans l'esprit du jeune homme. Et sur son visage transparaissait sa détresse.
" Fils de p**e... " Dit-il doucement en levant son arc vers l'elfe, la corde bandée, près à tirer.

Alignant son oeil, la flèche, et le visage du dragonnier, le jeune homme sembla profiter du spectacle un moment tandis que le jeune dragon, le corps crispé et prêt à bondir, grognait nerveusement. Il s'imaginait la flèche percer son crâne. Il s'imaginait l'elfe à terre, à ses pieds... Tout comme il l'avait dit. Pour masquer ses pensées, il fallait se concentrer sur une chose. La vision de cet elfe agonisant en été une parfaite... Distrayante en plus...

Décalant légèrement sa visée, il décocha finalement la flèche vers le tronc d'un arbre non loin de Charlie. Conscient que son tir n'aurait pas atteint sa cible, il avait préféré tirer à côté en imaginant l'elfe à la place de ce tronc plutôt que de lui procurer la satisfaction d'arrêter cette misérable attaque. Oryon abaissa ensuite son arc pour s'adresser une fois de plus à l'elfe.

" Tu n'es qu'un monstre. Tu le sais, ça ? Tu crois être bon avec tes airs de pacifiste ? Tu crois pouvoir te donner bonne conscience en tuant des ombre ? Hun ?
Tu crois être plus fort que les autres ? Et tu crois qu'en nous proposant un marché du peut justifier de t'attaquer à Dras Leona ? D'y tuer les gardes ? "


Il se tourna alors vers Myad comme pour chercher un moyen de se calmer un peu. Il valait mieux ne pas en dire plus. Il valait mieux... Pour tous. Mais ce n'était pas finit, il avait encore quelques mots à dire. Alors, après quelques secondes, le temps de reprendre son calme, il continua.

" Et tu crois me faire peur avec ton dragon ? Hun ? Je ne mourrais pas, tu sais... Je ne te ferais pas ce plaisir.

Et maintenant. Puisque ni moi ni Myad n'avons envie d'entendre ta voix. Rend nous un petit servir. Ferme la. "

Il jeta alors un oeil à son dragon, qui aussitôt sembla se calmer, puis se tourna vers Myad et Yenlui.

" On s'en va maintenant.
Ils n'ont qu'à venir à Dras... S'ils veulent mourir. "
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Myad


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Blood fever and sweet anger [PV Oryon] Vide

Myad
Message Sujet: Re: Blood fever and sweet anger [PV Oryon] | Dim 8 Aoû 2010 - 18:23


*Oryon...*
*Je sais. Il est énervé maintenant.*
*Pour une fois que ce n'est pas à cause de toi !*


Myad ne releva pas l'humour pourtant réaliste de Yenlui, préoccupée ; elle surveillait son apprenti, prête à réagir s'il décochait une flèche en visant l'elfe - cette scène ayant un air de déjà vu. Le jeune homme avait essayé de tirer sur Ellenwen, la dernière fois... L'avait ratée, bien entendu, mais avait par là même aggravé la situation quelque peu critique dans laquelle ils se trouvaient. Ajoutez à cela que, si jusqu'ici les hostilités n'avaient été que sous-entendues voire verbales, lancer un projectile à l'ennemi dans l'intention de le toucher les ouvrirait cette fois pour de vrai. Et si la jeune femme n'hésiterait pas à combattre, elle préférait l'éviter autant que faire ce peut.
Lorsque la flèche partit, Myad bougea très légèrement, de façon infime, avant de s'immobiliser en se rendant compte de son objectif.


*Pour se défouler ou pour menacer ?* s'interrogea Yenlui en examinant un instant le trait fraîchement tiré.
*Peut-être un peu des deux... Il sait qu'il n'aurait pas pu le toucher mais sans doute est-ce une façon de garder le contrôle de ses nerfs.*

La Dragonnière n'avait qu'une envie, partir. Plus le temps avançait, plus la sensation de danger, de malaise s'accentuait. La proximité de cet ennemi avec qui elle ne pouvait rivaliser déplaisait à la demi-drow, qui si elle n'était pas connue pour sa prudence, supportait mal la précarité. Charlie pouvait les réduire en cendres, et l'Empereur n'aurait plus qu'à maudire leurs âmes pour leur stupide idée.


*Chasser n'est pas une stupide idée !*

*Là, si.*
*Forcément, si tu vois les choses comme ça...*

La sexagénaire triturait discrètement son fouet, le manche d'argent délicatement ouvragé l'aidant à garder son calme. Cette arme ne l'accompagnait pas depuis des dizaines d'années, l'existence mouvementée qu'elle subit l'ayant obligée à racheter plusieurs fouets pour remplacer ceux qu'on lui prenait ou détruisait ; c'était les souvenirs qui y étaient reliés, sa maîtrise mordante qu'elle possédait, c'était le fait que cette arme était un bijou beau et dangereux. Un peu comme elle. Il attendait patiemment à son flanc de pouvoir attaquer, vibrant d'envie mais sage contre sa ceinture.


" Tu
n'es qu'un monstre. Tu le sais, ça ? Tu crois être bon avec tes airs de
pacifiste ? Tu crois pouvoir te donner bonne conscience en tuant des
ombre ? Hun ?
Tu crois être plus fort que les autres ? Et tu crois
qu'en nous proposant un marché du peut justifier de t'attaquer à Dras
Leona ? D'y tuer les gardes ? "


Le jeune homme se tourna vers elle, résolument, cherchant sa présence avec l'air d'y vouloir trouver de la sérénité. Si elle en fut étonnée, elle n'en montra rien.

*Toi, tu ne t'énerves pas, alors ça le rassure.*
*J'ai trois fois son âge, Yenlui.*
*Je sais, et il doit s'en douter, mais l'un n'empêche pas l'autre, tu ne crois pas ?*


Myad laissa Oryon terminer de s'exprimer, silencieuse. Elle n'avait pas à défendre sa vie, alors que Charlie ne connaissait rien de la sienne. Il ne pouvait juger ce qu'il ignorait - ce qu'une poignée d'êtres en ce monde connaissait en entier.

" Et tu crois me faire peur avec ton dragon ? Hun ? Je ne mourrais pas, tu sais... Je ne te ferais pas ce plaisir.

Et maintenant. Puisque ni moi ni Myad n'avons envie d'entendre ta voix. Rend nous un petit servir. Ferme la. "

*Mmm... Toujours aussi effronté.*

*Ah, ce n'est pas en une journée qu'il changera !*

Cherchant son appui de nouveau, l'humain attira l'attention de sa maîtresse en lui disant avec sérieux et colère contenue.


" On s'en va maintenant.
Ils n'ont qu'à venir à Dras... S'ils veulent mourir. "


Myad posa une main sur son épaule, geste doux et ferme en lui transmettant délicatement une vague de calme. Elle l'aiderait à apaiser son courroux, donc à réfléchir.

- Nous partons, en effet.

Elle se redressa, une jambe de chaque côté de l'échine de Yenlui, prête à reprendre leur chevauchée dansante à travers la campagne. Ils seraient vulnérables, ils seraient seuls et ils devraient défendre leur cité. Pourtant, elle savait très bien que pour le moment, ils pourraient être bleus et rouges sur une étendue de neige qu'on ne leur ferait rien.
Pour le moment, elle le savait, Charlie tiendrait ses engagements.


*Je compte sur vous pour éviter autant que possible de les mettre en danger, Dragonnier. Vous n'êtes pas notre ami, je dirai même notre ennemi, mais si vous avez un peu d'honneur, vous laisserez cet homme mûrir, grandir et vivre l'existence qu'il a la chance de posséder.*
*Yenlui* souffla Myad, le rappelant parmi eux.
*Pardonne-moi, enfant du néant. Allons-y.*

Le dragon s'ébroua, lançant un dernier coup d'oeil de ses prunelles sanglantes à l'elfe immobiles avant de faire volte-face et de partir au galop. Ses pattes énormes frappèrent le sol avec force, un frémissement léger parcourant la terre sous cette masse qui bondissait en avant. Il filait sans gêne entre les arbres, encore assez petit pour pouvoir s'y faufiler, et habitué à progresser à terre quand beaucoup des siens passaient tout leur temps dans les airs. D'un léger bond, il s'empara une cape noire posée sur une branche et la tendit malicieusement à sa Dragonnière, qui s'en vêtit.

*Prenez grand soin de la Reine.*


Charlie n'était pas obligé de se souvenir que Myad l'avait toujours respectée, que cette femme l'avait soutenue et apprécie, qu'autrefois elles avaient été promises à une relation pleine d'affection et de richesse. Il n'avait qu'à faire ce qu'elle lui demandait, même si c'était évident qu'il le ferait.

*Je suis une imbécile qui essaie de nager entre deux eaux.*
*Non, tu es un être déchiré par ses devoirs et ses sentiments.*
*N'aie pas pitié de moi, Yenlui. Je me condamne sans cesse à la souffrance, et chacun de mes actes m'y enfonce un peu plus.*


Le dragon courait de toute la force de ses postérieurs musclés sur la route pavée, le vent hurlant à leurs oreilles tandis que Myad cachait Yawë et un peu Oryon sous sa cape.
Il y avait des choses que les créatures du ciel devaient à tout prix ignorer...
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Charlie To'ü Kour

Sciocide Récidiviste

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Blood fever and sweet anger [PV Oryon] Vide

Charlie To'ü Kour
Sciocide Récidiviste
Message Sujet: Re: Blood fever and sweet anger [PV Oryon] | Dim 8 Aoû 2010 - 20:19


Pendant qu'il parlait à Myad, charlie jetait de petit coup d'oeil à oryon, simplement histoire de surveiller ce qu'il faisait. et il vit graduellement la haine et le mépris apparaître et grandir sur le visage du jeune dragonnier. et a vrai dire, plus charlie entendait oryon parler plus il se demandait pourquoi il essayait de l'aider au lieu de le laisser crevé durant la bataille, ce type était vraiment insupportable, il n'entendait que ce qu'il voulait entendre et déformait tout le reste. c'était vraiment...chiant. au contraire et à sa plus grande surprise, l'elfe noir se rendit compte que, bien qu'il haïssait tout ce que représentait Myad, et qu'il n'avait fait que la critiquer quand il s'adressait a oryon, il appréciait le fait de parler avec cette femme qu'il deteste pourtant... toujours plus surpris de son attitude avec le recul, il se rendit compte qu'il avait parlé plutôt avec douceur à myad tout au long de cet échange, contrairement a oryon. oubliant momentanément les deux autres, charlie chercha plus profondément en lui et se rendit compte qu'un coin de son esprit regrettait presque que myad participe aux combat

* mais... d'où me vient cette compassion... bon c'est pas le moment

revenant a la situation présente juste au bon moment pour voir une flèche se planter dans un arbre juste à côté de lui, il se maudit intérieurement et repris ses esprits. oryon... charlie hésita un instant a ne pas carrément révéler immédiatement son existence à sombral et lui donner l'ordre de le tuer. non, Charlie reprit son calme rapidement pour empêcher la lueur de ses yeux de réapparaître. décidement oryon avait le don de l'énerver. Il écouta oryon déverser son flot d'insultes et de choses tout droit sortie de l'innocence de son esprit (ahum), attendant patiemment qu'il ai fini puis dit sur un ton amical:

- tu peux me haïr si tu veux mais ne déverse pas ta colère sur un arbre qui ne t'a rien fait.

charlie retira la flèche et effaça le petit trou dans le tronc, en passant simplement la main dessus. puis charlie fit léviter la flèche devant lui, lentement elle se pointa vers oryon, resta parfaitement immobile 1 seconde puis partie d'un coup comme si elle avait été tirée par l'arc le plus puissant d'alagaësia et... s'arrêta à deux millimètre a peine de la tête d'oryon, entre les sourcils. encore une fois parfaitement immobile comme si le temps s'était arrêté, puis elle tomba sans plus de cérémonie entre les mains d'oryon. avec son ton amical habituel:

- ne gaspille pas tes flèches en les abîmant sur un arbre, ce sont de bonne flèches se serait dommage. en tout cas j'aurais fait la même chose si tu avais tirer sur moi, et si j'avais l'intention de te tuer, je n'aurais pas retenu ta propre flèche.

charlie ne releva pas le "s'il veulent mourir" d'oryon car c'était des mots dans le vide évidemment, puisque la ville était actuellement sans défense face a une troupe de ce genre. et prêta plutot attention à Myad attendant de voir sa réaction. elle avait posé une main sur l'épaule d'oryon pour le calmer et confirma la dénière phrases d'oryon, ils partaient.

- si c'est ce que vous voulez... je demanderais a mes hommes de faire le moins de dégâts possible, mais si nous rencontrons une opposition je ne plus garantir la sécurité des habitant de dras, ou la vôtre. c'est regrettable...

pendant qu'ils s'apprêtaient à partir et charlie a retourner a son groupe, il entendit la voie de yenlui dans sa tête. il lui répondit de la même manière

* n'ai crainte dragon d'or, je cacherais l'existence de Yawë à Sombral, et s'il venait a l'apprendre je tenterais de le dissuader d'agir de la manière que j'ai cité. vos élèves ne risquent rien de moi...*

*Prenez grand soin de la Reine.*

surpris par la demande de la demi-drow, par le contact étrange que produisit son esprit, il m'y un moment à répondre, ils étaient déjà partient. il contacta donc myad de la même manière, remarquant a nouveau que son esprit lui procurait une sensation étrange

* c'est ce que je m'évertue à faire*

se rendant compte qu'il était seul dans la forêt, charlie reprit son pas de course et retrouva son chemin sans aucune difficulté
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