Action de Greenpeace contre Esso
L'organisation non gouvernementale Greenpeace (de l'anglais paix verte) a été fondée en 1971 à Vancouver, Canada, par des opposants aux essais de bombes atomiques dans les îles Aléoutiennes dont Paul Watson). Greenpeace est un des principaux acteurs en faveur de la préservation de la nature et des espèces menacées dans le monde. Greenpeace est présente et active dans 160 pays.

Après une première époque consacrée à la lutte de manière pacifique contre les essais nucléaires et la défense des espèces (en particulier contre l'extinction des baleines), elle se consacre à de nombreux thèmes. Greenpeace demande aujourd'hui :

Une lutte efficace contre la pollution chimique ;
La protection des forêts anciennes et la lutte contre la destruction de l'Amazonie ;
Une lutte efficace contre le réchauffement climatique ;
La préservation des mers et du milieu marin ;
La fin de la course aux armements, condition nécessaire à la paix ;
L'abandon de la culture des OGM ;
La sortie du nucléaire ;
L'interdiction de l'immersion des déchets radioactifs ;
La promotion d'un modèle de développement durable.
Elle soutient les énergies renouvelables et relaie les campagnes de sensibilisation sur l'application du protocole de Kyoto, en particulier aux États-Unis. Greenpeace milite également pour la sauvegarde de la biodiversité, contre les rejets toxiques et les organismes génétiquement modifiés.

Le bureau central de « Greenpeace International » est situé à Amsterdam (Pays-Bas). L'organisation compte 2,5 millions d'adhérents (première ONG mondiale), unique source de financement de l'organisation, environ un millier d'employés répartis dans 40 pays et plusieurs milliers de militants bénévoles. En France, en octobre 2005, l'association comptabilise environ 90.000 membres ainsi qu'une quarantaine d'employés.

Les méthodes de Greenpeace reposent en partie sur des actions directes non-violentes parfois très médiatisées, qui ont fait sa renommée. S'appuyant sur les retombées de ces actions pour informer les médias et le public, l'organisation agit aussi en tant que lobby auprès des autorités politiques et des dirigeants d'entreprises afin de promouvoir les idées de sauvegarde des espèces et des milieux naturels.

Greenpeace est très connue pour l'utilisation de bateaux lors de ses campagnes de protestation et d'intervention directe. L'un d'entre eux, le Rainbow Warrior, est devenu célèbre en 1985 dans ce qui a été appelé en France « l'affaire du Rainbow Warrior » ou « l'affaire Greenpeace » : les services secrets français l'ont fait couler avec deux mines magnétiques placées sur sa coque par des plongeurs de l'armée française dans le port d'Auckland alors que celui-ci se préparait à une croisière de protestation contre les essais nucléaires français à Mururoa. Au cours de cet attentat organisé par le gouvernement français, le photographe Fernando Pereira a été tué par l'explosion de la seconde mine magnétique.

Greenpeace milite non seulement pour le désarmement nucléaire, mais aussi pour la sortie du nucléaire civil. A ce titre, Greenpeace a rejoint le collectif "Stop-EPR" qui s'oppose aux projets d'un réacteur pressurisé européen à Olkiluoto (Finlande) et à Flamanville (Manche).

Greenpeace s'est également opposé à la filière nucléaire des réacteurs à neutrons rapides : voir à ce sujet Superphénix, réacteur en démantèlement sur le site nucléaire de Creys-Malville.