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Maison de Kellran

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Kellran


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Kellran
Message Sujet: Re: Maison de Kellran | Dim 29 Jan 2012 - 13:34


L'expression qu'avait pris le visage d'Equina était impayable. De tous les longs moments de leur vie commune, jamais Kellran ne l'avait vue si perturbée, si surprise qu'en cet instant. Rien que pour cela, son retour en Alagaësia valait bien les nombreux sacrifices qu'il avait consentis à faire. Il laissa son ex-femme à son étonnement, après une tape faussement compatissante sur l'épaule. Elle allait constater que de s'occuper d'une dragonne comme Delva n'était pas de tout repos. Il pouffa silencieusement de rire en imaginant la scène, alors qu'il retournait à son potager de légumes, de l'autre côté de la maison. Le bruit ténu des sabots de Faral le suivait ; Kellran sentait l'amusement de l'étalon faire écho au sien. Lui aussi avait préféré laisser sa cavalière seule avec son nouveau statut de baby-sitter attitrée pour dragonne hyperactive.
L'Elfe récupéra ses outils et commença la récolte des produits arrivés à maturité. Le potager était ainsi fait, de rangées de légumes à différents degrés d'évolution, pour obtenir une tournante dans la récolte et fournir ainsi suffisamment de nourriture chaque mois. Kellran avait nivelé une vaste surface de terrain autour de son habitat pour obtenir un jardin suffisamment grand dans ce but. Et il l'avait fait sans magie, sauf cas exceptionnel pour se donner un petit coup de pouce, prenant plaisir au travail manuel qui renforçait son corps au même titre qu'il renouvelait son lien avec la terre d'Alagaësia. Si quelqu'un l'avait vu après ce travail éreintant, il aurait cru se trouver face à une statue boueuse, un spectacle repoussant et plutôt effrayant. En comparaison, l'état dans lequel il se trouvait maintenant était un symbole de propreté et de fraîcheur... si l'on exceptait la sueur qui faisait briller sa peau dénudée - sur son torse, son visage, ses bras – et la poussière qui s'y collait, teintant son épiderme de pigments brun noirâtre, la couleur d'un terreau riche et fertile.
Le vent porta à ses oreilles la promesse de revanche de son ancienne épouse, quelques secondes avant que sa silhouette n'apparaisse, la petite dragonne toujours agrippée à son épaule. Kellran baissa la tête, dissimulant un sourire, et continua son travail comme si de rien n'était. Il sentait l'immense satisfaction de Delva par le lien mental qui les unissait, mais également un sentiment plus profond qui le prit au dépourvu. La dragonne d'or aimait Equina, d'un amour indéfinissable. Le Fils du Soleil assimilait ce sentiment à une profonde amitié, pourtant au fond de lui, l'amour de sa dragonne trouvait un jumeau plus intense qu'une simple amitié. Il se rappela ses leçons de Dragonnier : chaque sentiment ressenti par le Dragonnier engageait plus que sa propre vie, il engageait aussi celle de son dragon. Et inversement. Était-il possible que les émotions contradictoires qu'il ressentait depuis qu'il avait renoué contact avec son ex-femme s'expriment au travers de Delva, à défaut de ne pouvoir le faire par son entremise ?
- Il ne me manquait plus que cela, chuchota-t-il pour lui-même, veillant à ce qu'Equina ne l'entende pas.
Décidé à résoudre cette question comme il avait l'habitude de le faire, il délaissa ses doutes le temps d'avoir des informations supplémentaires pour mieux pouvoir juger la situation. Il y verrait certainement plus clair une fois que son ancienne épouse ne serait plus là pour perturber ses pensées. Perturber ses pensées... voilà qu'il laissait à nouveau son esprit fonctionner au ralenti à cause de souvenirs et de sentiments. Il avait pourtant appris à se soustraire de cette faiblesse, dans les Terres Lointaines. L'Elfe laissa ressurgir quelques images de son « voyage », ce qui le calma instantanément. Il revit défiler devant ses yeux les steppes désolées, le sol desséché et craquelé, les arbres rabougris. Un vide bienfaisant remplaça ses doutes, le faisant soupirer de soulagement.

Le soleil avait déjà dépassé le zénith lorsque Kellran eut fini sa récolte. Les bras chargés de cageots en bois remplis de carottes, de navets, de salades et de petites pommes de terre à peau rouge, il rangea ses provisions dans la réserve puis rentra ses outils. Aux endroits où la poussière ne le recouvrait pas, sa peau était rouge d'avoir été longtemps exposée au soleil. Il admira la vision qu'il offrait à son invitée avec un léger sourire, avant de conclure :
- Je ferais bien d'aller me nettoyer un peu avant le repas. J'ai l'air d'avoir passé ma nuit dans une flaque de boue.
Il eut un haussement de sourcils moqueur pour sa propre apparence, puis désigna un tonneau dans un coin de la réserve.
- Si Delva réclame, donne-lui quelques lamelles de viande salée. Cinq maximum, sinon elle sera intenable le restant de l'après-midi.
Sur ces paroles rassurantes, il grimpa les escaliers et rejoignit sa chambre, au dernier étage de la bâtisse. Une fois la porte « secrète » refermée, il se dévêtit rapidement, fit couler de l'eau dans la cuvette prévue à cet effet, et s'immergea dans l'onde bienfaisante. En quelques secondes, l'eau devint brune de saleté, ce qui ne dérangea pas outre mesure l'Elfe, bien tenté de se laisser aller à dormir dans son bain. Ses doutes revinrent avec plus d'intensité, le faisant sursauter. Il grimaça, énervé de constater qu'il ne pouvait pas se débarrasser de cette torture. Auparavant, il ne s'était jamais posé de questions concernant ses sentiments envers une personne. Tout avait toujours été blanc ou noir pour lui. Que lui arrivait-il ? Il comprenait qu'avoir été isolé de ses amis, de son pays durant autant d'années l'ait déstabilisé, mais à ce point ? Pouvait-il s'agir de cela, un besoin irrépressible de retrouver la stabilité de son passé ? Cela le poussait peut-être à renouveler ses liens avec les personnes qui lui étaient chères. Après tout, Equina était son premier amour.
- Oui, cela se tient.
Cette théorie en tête, il se sentit un peu plus avancé. Il savait ce qui lui restait à faire pour obtenir des réponses précises. Il devait retrouver Lilie, sa deuxième femme, et comparer ce qu'il ressentirait à cet instant avec ce qu'il ressentait maintenant. Il devait également favoriser, d'une manière ou d'une autre, les retrouvailles entre Equina et Max. Il fallait que toutes les pièces soient à nouveau en place, pour qu'il puisse savoir où était la sienne.
Fort de cette décision, heureux d'avoir trouvé un chemin qui lui permettait d'avancer, il sortit du bain et descendit quatre à quatre les étages jusqu'au rez-de-chaussée. Bien décidé à annoncer cela à Equina, il ne s'était pas avisé sur le moment qu'il se tenait devant elle... en serviette de bain, le corps dégoulinant, ses cheveux blonds noircis par l'humidité.
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Equina


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Equina
Message Sujet: Re: Maison de Kellran | Jeu 8 Mar 2012 - 17:00


L’elfe fronça les sourcils en sentant que son ami était en train de se foutre largement de sa tête. Elle croisa les bras sur sa poitrine et lui tira la langue, ce qui ne manquerait pas de faire encore plus rire Kellran.
Equina bougonna en ancien langage, n’utilisant rarement ce dialecte, à part pour râler et quand elle était de mauvaise humeur. Elle se décida tout de même à regarder son ami travailler et s’installa non loin de lui, admirant les reflets cuivrés que formaient les petites particules de terre, sûrement de l’argile, sur son corps brillant. Puis elle s’attarda à détailler la petite créature qui se tenait sur son épaule. Se tenant fière et droite, elle regardait son dragonnier avec amour. Lorsque Delva tourna les yeux vers l’ancienne dragonnière, les sentiments qu’ils laissaient dégager auraient pu l’assommer. L’elfe resta figée quelques instants avant que la dragonne ne vienne lui lécher toute la joue, déclenchant le sourire de celle qui lui servait de piédestal.

Lorsque le soleil fut bien haut dans le ciel, Kellran décida d’aller se nettoyer un peu. Equina sourit en l’entendant et lui renvoya pour le taquiner :

« Pour une fois que tu paraissais enfin bronzé… », ses lèvres s’élargissant encore plus, laissant montrer une grande rangée de dents blanches et brillantes.

La guerrière se leva et s’approcha du fameux tonneau à provisions, sentant Delva s’agiter de plus en plus sur son épaule. Elle établit un lien mental avec elle, ferme.


*Doucement ma petite, je vais t’en donner, ne t’en fais pas*

Ce n’était pas parce que la dragonne était encore un bébé qu’Equina allait se laisser marcher dessus. Elle souleva le couvercle du contenant en bois et prit une poignée de viande séchée. Elle tourna la tête vers une Delva très pressée et resserra un peu plus le lien mental. La créature arrêta de bouger et plongea ses yeux dans ceux de l’elfe. C’est à ce moment que la dragonnière accepta de lui donner un morceau, en lui disant de faire doucement.

Fière de voir qu’elle se faisait respecter, elle rentra dans la maison de son ami et attendit sur une chaise, Delva toujours sur l’épaule, que celui-ci veuille bien redescendre. Et cela ne fut pas très long. Quelle ne fut pas la surprise des deux amies quand elles virent Kellran, dégoulinant, descendre quatre à quatre les marches comme si quelque chose l’avait tiré précipitamment de son bain.

L’elfe sentit ses joues rosir en voyant son ex-mari dans cette tenue si peu … couvrante. Elle se dépêcha de le regarder dans les yeux, tout en essayant de rester concentrée sur son regard. Elle ouvrit la bouche quelques secondes plus tard, ne sachant pas trop comment formuler ses paroles.

« Que t’est-il arrivé pour que tu nous reviennes dans cette tenue ? Tu as mis des piranhas dans ton bain et ils t’ont croqué les fesses ? », Equina explosa de rire, sentant Delva glousser également dans sa tête.

Elle essaya de reprendre ses esprits, mais quand elle cessa de rire, ses yeux continuèrent à briller de malice.
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Kellran


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Kellran
Message Sujet: Re: Maison de Kellran | Sam 10 Mar 2012 - 11:27


Il avait l’air parfaitement ridicule, figé comme il était dans sa propre stupidité. Par chance, il avait inconsciemment enfilé une serviette de bain, sauvant sa pudeur des yeux de son ex-femme. Bien sûr, la femme Elfe connaissait en détail le corps de son premier mari, serviette ou pas. Mais par principe, il valait mieux qu’elle ne voie pas ce qui lui appartenait autrefois. Une longue seconde, Kellran voulut tourner les talons et enfiler une tenue plus adaptée à la circonstance. Dépité, il conclut que cela le rendait plus ridicule encore. Alors il s’installa sur une chaise, imitant à la perfection l’image du personnage sûr de lui, comme si apparaître presque nu était prémédité dès le début. Un sourire amusé frôla ses lèvres lorsqu’il entendit la remarque de son ex-femme.
- Je me suis dit qu’après avoir eu le bonheur de te voir à la sortie du bain, je pouvais te rendre la pareille.
Fier de sa répartie, ne manquant pas de taquiner cette femme qui tenait une place particulière dans son cœur, il jeta un regard faussement accusateur à Delva, ricanant silencieusement des déboires de son Dragonnier. Iliani, en son temps, ne se privait jamais de mettre Kellran dans l’embarras, toujours pour son bien et pour lui apprendre l’humilité. La dragonne dorée prenait le même chemin, l’Elfe le sentait, et cela l’enchantait autant que ça le désespérait. Parfois, il se demandait ce qu’il ferait d’amis obéissants, soumis et qui l’aduleraient comme un dieu. En y réfléchissant, il constatait que cela l’ennuierait énormément. Son sourire s’agrandit lorsqu’il vit le visage d’Equina virer au rose léger. La petite gêne occasionnée par son arrivée glorieuse offrait une réaction bienvenue sur sa première femme. Au moins, se disait-il, il n’était pas encore suffisamment ramolli pour devenir ennuyeux. Posant les mains sur la table, il retrouva soudain tout son sérieux et attendit quelques secondes avant de reprendre la parole :
- J’ai réfléchi. Maintenant que tu vas mieux, et en voyant la leçon que tu as donnée au jeune arrogant qui est venu nous menacer, je pense pouvoir te laisser seule sans craindre pour ta vie.
La petite dragonne, entendant ces paroles, quitta son confortable perchoir pour sauter sur la table, où elle approcha sa tête pour renifler son Dragonnier, cherchant à deviner par avance ce qu’il annoncerait ensuite. Elle cligna des yeux, marquant son inquiétude par un balancement de sa queue.
- Te retrouver après tant d’années m’a fait comprendre que mon retour en Alagaësia s’accompagne de responsabilités.
Il respira profondément, conscient que ses prochaines paroles l’obligeraient à quitter son foyer à peine retrouvé, à fouler de nouveau les sentiers connus et inconnus du pays de sa naissance, et qu’il devrait prendre connaissance des nouvelles situations géo-politiques en vigueur.
- Je dois partir à la recherche des amis que j’ai laissés derrière moi, et retrouver ma place dans ce monde.

Autrement dit, il se lançait dans un voyage de recherche et de rumeurs confuses, espérant contre toute attente retrouver ceux qui avaient partagé sa vie à un moment ou un autre. Ellenwen, Lilie, Phoenix, Shadow. Il retrouverait peut-être Max également, un bénéfice pour Equina qui attendait sûrement de retrouver son mari. Il devait savoir ce qu’il était advenu de la faction à laquelle il avait offert une majeure partie de son temps, l’Alliance, et à sa dirigeante Tenel-Ka. Entre autres…
Delva poussa un couinement apeuré, percevant dans l’esprit de son Dragonnier la décision difficile qui le torturait.
- Delva est trop jeune et vulnérable pour que je puisse la prendre avec moi, annonça-t-il, cette conclusion lui déchirant les entrailles comme une dague chauffée à blanc.
- Crois-tu que tu pourrais t’en occuper en mon absence ? Tu es la seule en qui j’ai confiance.
La petite dragonne cogna de son museau le dos de la main de l’Elfe, ses petits crocs sortis en un rictus triste et effrayé. Kellran caressa de son autre main le dos de Delva, lui transmettant tout l’amour qu’il ressentait pour elle, et l’expression de la torture qu’il sentait en lui de devoir l’abandonner quelques temps.
- Tu pourras rester ici tant que tu veux, même après que je sois parti, continua-t-il avec un léger sourire. Il y a de la nourriture pour plus d’un mois, des tonneaux de viande pour Delva. Savoir que tu veilles sur elle et sur mon foyer me rassurera.
Il quitta sa chaise et s’approcha d’Equina avant de prendre une de ses mains entre les siennes. Il semblait un peu perdu, d’avoir à abandonner si vite sa maison et sa dragonne. Devoir partir ainsi pour une « quête » solitaire lui rappelait son passé commun avec son ex-femme. Il l’avait perdue à cause de cela, trop peu souvent présent, il l’avait délaissée pour poursuivre la vengeance que réclamait son peuple. Ces similitudes avec leur situation actuelle le fit grimacer.
- Finalement, rien ne change jamais vraiment, pas vrai ?
Il ne savait pas si Equina comprendrait l’allusion. En vérité, il espérait que non.
- Ne te sens pas obligée d’accepter pour mon plaisir. Tu n’as pas à te sacrifier pour moi.
La pression sur la main de son ex-femme montrait qu’il comprendrait sincèrement si elle refusait. Il ne pouvait pas lui demander de s’emprisonner chez lui si elle désirait partir elle-même à la recherche de quelque chose, ou de quelqu’un. Bien sûr, elle n’était pas obligée de rester enfermée dans la maison vingt-quatre heures par jour. Ellesméra était à une journée de distance, moins à cheval.
- Si tu acceptes, je serai rentré avant la fin du mois. D’ici là, Delva sera assez grande et forte pour que je la prenne avec moi si je dois encore partir, promit-il.
Sans signe avant-coureur, sans même penser à sa tenue indécente, il prit Equina dans ses bras, lui montrant toute la force de son amitié et de la confiance qu’il lui portait. Quelle que soit sa décision, il l’accepterait et agirait en conséquence. Il ne voyait qu’elle pour s’occuper de Delva en son absence, principalement car la jeune dragonne appréciait énormément sa première femme.

Delva s’approcha du couple d’amis, ses griffes cliquetant sur le bois de la table. Elle couina de nouveau, une larme brillant sur sa joue écailleuse. Ses grands yeux rouges clouèrent longtemps Kellran sous le feu de son regard. Ils partagèrent des montagnes de tristesse et d’impatience à l’idée de se retrouver après un long mois de séparation. Lorsque ce fut fait, elle se tourna vers Equina, ronronna comme un chaton. Du bout de la gueule, elle força l’ancienne Dragonnière à lever la main droite, où la gëdwey ignasia, discrète, restait malgré tout visible sur sa paume. Lorsque Delva entra en contact avec la marque de Dragonnier, l’esprit de Kellran retentit, ses tympans agressés par le tintement de cloches invisibles. Une onde dorée ruissela, faisant briller la marque d’Equina, puis se dissipa. La gëdwey ignasia semblait soudainement mieux dessinée, revigorée. Un lien étrange venait de se tisser entre Delva, Equina et Kellran. Le Fils du Soleil resta figé devant cette démonstration mystérieuse de magie. Lorsqu’il se fut fait à cette idée, une ombre de satisfaction passa sur ses traits. La petite dragonne montrait son approbation, elle avait désigné Equina comme sa grande sœur, sa meilleure amie.
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