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(Re)Naissance(s) [MonoRP]

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GreyMalkin


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(Re)Naissance(s) [MonoRP] Vide

GreyMalkin
Message Sujet: (Re)Naissance(s) [MonoRP] | Dim 27 Mai 2012 - 18:35


(Re)Naissance(s) [MonoRP] Tittre10

L’évasion de certains prisonniers des geôles d’Uru’baen avait fait grand bruit. La poursuite et la capture de la majorité d’entre eux aussi. Seuls deux manquaient à l’appel. L’un était un influent membre de la mafia urubaenaise, l’autre un meurtrier fanatique. Le premier demeurait à Uru’baen, caché de sa garde, menant ses affaires en secret. Le second avait fui vers les territoires du saint-Empire Leonien, passant pour un simple vagabond miteux voyageant de ville en village.

La rencontre du guerrier des Larmes avec l’abomination qu’était Jehan Congost lui avait fait prendre conscience de la précarité de sa situation. À tout moment, il pouvait mourir, et alors, jamais il n’aurait retrouvé sa chère Dame. Il s’était donc décidé à braver les forces du Nomins Ageati, à rejoindre Sil’Arn et se jeter dans l’antre du dragon. Mais auparavant, il comptait retrouver le joueur onirique. Depuis son évasion de la prison, il ne venait plus hanter ses rêves, mais Winitran le sentait à la périphérie, comme quelque chose que l’on entrapercevait du coin de l’œil. « Vous êtes libre. » avait été ses derniers mots. Etait-ce son évasion qu’il évoquait, ou bien le fait qu’il cesserait de le visiter ?

Le guerrier des Larmes avait donc acquis – de la manière la plus honnête possible – l’équipement dont il aurait besoin pour traverser le désert. Mais son combat contre Jehan lui avait appris qu’un bâton ne lui serait d’aucune utilité face aux périls qu’il rencontrerait dans le futur. A contrecœur, il s’était donc décidé à « emprunter » dans l’échoppe d’un armurier ce dont il avait besoin. Une fois son forfait accompli, il disparut sans laisser aucune piste.

L’étape suivante de son voyage le ramena sur les terres du Nomins Ageati. Evitant les villages, il voyageait à travers la campagne, posant le soir, avant de s’endormir, des pièges pour trouver le lendemain matin des animaux pris dedans. De temps en temps, il croisait d’autres voyageurs, mais aucun ne reconnaissait dans le vagabond à la barbe et aux cheveux blonds emmêlés et sales, portant sur son dos ses possessions empaquetées dans des peaux, le fier guerrier des Larmes arrogant et sûr de lui qui prêchait pour sa Dame, meurtrier recherché activement par le Nomins Ageati.

Puis il atteignit les premières dunes du désert du Hadarac, et commença pour lui la partie la plus difficile du voyage, avec comme récompense finale, la Perle des Oasis. Le guerrier des Larmes connaissait les routes invisibles, parsemées d’oasis, qui le conduirait jusqu’à destination. N’ayant plus peur de croiser des patrouilles du Nomins Ageati, il déballa de leurs peaux les cinq sabres qu’il avait subtilisé chez l’armurier, en fixa trois dans son dos, et laissa les deux autres aux côtés. Ainsi armé, il s’enfonça dans le désert, sûr de pouvoir défaire tout ce qui se mettrait en travers de son chemin. Il n’avait cependant pas tout prévu…


Winitran bondit sur le côté pour éviter la langue de feu. Là où il s’était trouvé l’instant auparavant, le sable s’était vitrifié sous l’action de la chaleur du souffle du dragon. Le guerrier des Larmes jura : c’était bien sa veine de tomber face à l’un des rares dragons sauvages qui étaient demeurés dans le Hadarac après la chute de Nuit. Celui qui lui faisait face était d’or et d’argent, et le dominait largement. Pourtant, pour un dragon adulte, il était plutôt petit, et compensait probablement son manque de force par sa vivacité. Toutes les attaques que le guerrier lui avait portées s’étaient soldées par des échecs, et le dragon s’musait avec lui comme un chat avec une souris. Saisissant l’un de ses sabres fiché dans le sable, Winitran se précipita à nouveau à l’assaut du dragon. Ce dernier, d’un simple mouvement de queue, l’envoya valser. Par chance, le dragon l’avait frappé avec la partie non-épineuse, et il fut simplement envoyé au loin au lieu d’être proprement et simplement embroché. Mais son long vol plané ne lui réussit pas pour autant. Sa tête heurta une pierre cachée dans le sable, et il s’évanouit…


Un souffle chaud et humide sur son visage tira Winitran de son inconscience. Pendant quelques secondes, il garda les yeux fermés, laissant la douleur qui lui vrillait la tête se dissiper et ne persister qu’à l’arrière de son crâne. Puis il ouvrit les yeux, et qu’il vit le fit déglutir. Au dessus de lui se tenait le dragon sauvage qui l’avait attaqué, et le guerrier crut y discerné une lueur d’envie. D’ailleurs, le dragon retroussa ses babines, dévoilant de longs crocs d’ivoire, tranchant à souhait. Se réveiller pour être ensuite dévoré vivant…Il aurait préféré rester inconscient. Des étoiles se remirent à danser dans son champ de vision, et il referma les yeux, soudain détendu face à la mort, et laissa échapper un petit rire qui se termina en grognement de douleur.

* Petit homme ?*

La voix, grave et puissante, résonna dans son esprit, malgré ses barrières mentales. Surpris par cette intrusion – lui qui aurait pourtant du y être habitué – il garda le silence. Il sentit alors qu’on le poussait doucement, comme pour vérifier qu’il était toujours en vie.

* Réveille-toi, petit homme. Le soleil va t’achever si tu restes là.*

Winitran se redressa en position assise, et grommela alors qu’un vertige le prenait. Une fois qu’il se fut dissipé, il osa ouvrir les yeux. Le dragon s’était reculé et avait posé sa tête sur le sable, plongeant son regard de vif-argent dans celui vert d’eau du guerrier des Larmes.

« Que me veux-tu, dragon ? »

* Rien, petit homme. C’est toi qui m’a attaqué, je n’ai fait que me défendre…*

« Comment ça ? C’est…oublie. » acheva Winitran alors que la tête lui tournait à nouveau.

* Tu croyais que j’étais l’un des restes des suivants de Nuit, n’est ce pas ?* Le dragon émit un léger rire mental, puis reprit :* Tu n’as pas tort. Mais depuis que mes frères et sœurs se sont fait massacrer, je suis seul dans cet immense désert.*

Le guerrier des Larmes perçut une certaine tristesse chez le dragon, et ne put que grommeler une vague excuse, même si il n’y était pour rien dans les malheurs de ce dernier.

* Ah, au fait, on m’appelle Nyd’Wraes. Et toi, petit homme ?*

La question surprit l’interrogé, qui fixa avec un air ahuri le dragon. Celui-ci lui adressa un sourire encourageant, dévoilant ses longs crocs d’un blanc d’ivoire – et qui n’étaient pas sans rappeler le sourire d’un prédateur devant sa proie sans défense.

« Winitran. »

* Winitran,* reprit le dragon, faisant rouler le nom dans son esprit, en appréciant toute la sonorité.*J’aime. Où comptes tu aller comme ça ?* demanda t-il alors, alors que le guerrier se relevait tant bien que mal, et se dirigeait en titubant vers ses armes fichées dans le sol.

Ce dernier ne lui répondit pas, et, ayant réunis ses sabres, commença à marcher vers l’est.

* Que dirais tu d’un peu de compagnie, Winitran ? Voyager seul dans le désert peut se révéler dangereux, surtout pour un bipède…*

Le principal intéressé se figea soudainement, et se retourna lentement vers Nyd’Wraes, le regard brillant.

« M’emmènerais-tu jusqu’à Sil’Arn ? »

* Tu me demandes si un dragon sauvage accepterait un humain sur son dos ? Cherches-tu à m’insulter ?* Puis, devant la mince déconfite de Winitran, il ajouta :*Mais je t’accompagnerai avec joie aussi loin que je le pourrais.*

C’est ainsi que les deux solitaires se retrouvèrent à faire marche ensemble vers la Perle des Oasis, le guerrier se confiant jour après jour un peu plus au dragon. Ce dernier, apprenant la situation de Winitran, présenta quelques réserves : d’après ce qu’il avait pu voir, les forces du Nomins Ageati devenaient plus présentes dans le désert, et nul doute qu’il en serait de même à Sil’Arn. Autant se jeter dans la gueule du dragon, conclut-il en passant sa langue râpeuse sur ses babines. Malgré les conseils de Nyd’Wraes, le guerrier ne changea pas d’avis.

*…ce qui les rend certes plus puissants, mais tellement plus lents et…*

En plein cœur d’une explication sur les différentes morphologies draconiennes, Nyd’Wraes se tut soudainement et se figea, fixant un groupe de rocher qui dépassait de la mer de sable

* Tu ne perçois rien de bizarre, petit d’homme ?*

Winitran répondit par la négative, mais proposa au dragon d’aller y jeter un coup d’œil, si le cœur lui en disait. En s’approchant du massif rocheux, une impression étrange envahit le guerrier, comme une sensation de déjà-vu. Son mal de crâne revint, et il dut s’appuyer à un rocher pour ne pas perdre l’équilibre.

« Nous ferrions mieux de ne pas rester ici, Nyd’Wraes. »

*Non, nous devons résoudre ce mystère, petit d’homme. Par ici.*

Et d’une patte adroite, il souleva un rocher et le déplaça au loin, révélant une trappe sertie dans la roche Winitran se baissa et l’examina. Elle paraissait ancienne, mais tout vieillissait si vite dans le désert qu’il n’aurait su dire depuis quand elle se trouvait là.

« Comment savais-tu qu’il y avait une trappe ici ? »

* La magie. Les vagues de magies proviennent de cet endroit et partent s’écraser au loin. Ne les vois-tu pas, petit d’homme ?*

Le guerrier des Larmes secoua la tête, et testa la trappe. À sa grande surprise, elle s’ouvrit dans un grincement, libérant un courant d’air frais incongru dans l’atmosphère chaude du désert. Le guerrier se tourna vers le dragon, perplexe. Ce dernier, d’un signe de tête, l’invita à explorer le lieu, où il ne pouvait malheureusement lui-même pas accédé. Winitran s’empara d’un de ses sabres, et d’un simple sort, fit courir sur la lame une lumière vert bleuté. Ainsi prêt à pourfendre les ténèbres, il descendit les marches qui le conduisaient sous les sables du désert…


(Re)Naissance(s) [MonoRP] Interl10


« Elle court. Court pour échapper au destin tragique qui l’attend. Ses poursuivants, des brutes avinées, comblent la distance qui les sépare. Elle sait ce qu’il lui arrivera s’ils la rattrapent, et cette pensée lui donne la force d’accélérer. Le chemin tourne soudainement, disparait à sa vue, ne laissant que la longue étendue de plaine vide devant elle. Une fraction de seconde, elle hésite à quitter le chemin, puis jugeant qu’ils l’atteindraient encore plus facilement, elle poursuit sur le chemin sa course effrénée.

De retour de Dras Leona, le pèlerin affiche un sourire de contentement. À ses côtés, sa mule avance à un rythme modéré. Le pèlerin flatte son encolure, enclin à la gentillesse, tant l’idée de rentrer chez lui le réjouit. Être resté pendant de long mois au service d’un nobliau pour un salaire de misère n’avait rien de très réjouissant, mais cela lui avait permit de revoir de vieux amis et découvrir de nouveaux sorts. Alors que le chemin marquait un tournant sec, une jeune femme déboule. Un instant, leur regard se croisent, et le pèlerin sent son cœur fondre devant cette beauté. Une ébauche de sourire enjôleur vient illuminer son visage, quand soudain, la jeune femme trébuche. Sans pouvoir rien faire, le pèlerin la voit tomber en avant, battre désespérément des bras pour garder l’équilibre, et basculer. Puis sa tête heurte violemment le sol, et elle git inconsciente sur le sol. Le pèlerin se précipite vers elle, prend son pouls : il bat toujours, mais quand il tente d’effleurer son esprit, il ne sent qu’un vide abyssal, terrible, là où aurait du se trouver la présence chaude et réconfortante de ses pensées. Les poursuivants de la jeune femme arrivent alors, et regardent avec lubricité le corps de la jeune femme. L’un d’eux saisit le pèlerin par l’épaule :

« Eh, mon vieux, t’attendra ton tour ! »

Le pèlerin se dégage violemment, et les foudroie du regard. Dans ses yeux glacials, aucune pitié alors que l’air autour de lui se met à crépiter…


« Et… ?

- Il a amené son corps ici, et cherché le restant de ses jours un moyen de la réveiller, de retrouver son esprit. Il a parcouru toute l’Alagaesia, et même au-delà, a suivi les enseignements de maitres de la magie noire et de la nécromancie. Sans succès. Elle est dans la lignée depuis des siècles maintenant.

- Drôle d’héritage… »


(Re)Naissance(s) [MonoRP] Interl11


Winitran se félicita intérieurement d’avoir illuminé son arme. Sans cela, il n’y aurait rien vu dans les ténèbres froides du lieu. Il s’agissait en réalité d’un long couloir, taillé dans la roche. De part et d’autre, des portes s’ouvraient sur des pièces. Une cuisine, un puits s’ouvrant sur les profondeurs de la terre, des chambres chichement meublées. Alors qu’il parvenait au bout du couloir, Winitran fut à nouveau pris de vertige, et il s’appuya au mur frais quelques secondes. Cela lui permit de remarquer la lueur bleutée qui émanait de sous la dernière porte. Avec délicatesse et prudence, il poussa la porte qui s’ouvrit dans un grincement.

La pièce était un bureau, dont les murs étaient couverts d’étagères remplies de livres et d’instrument divers. Une table et un fauteuil trônait au centre. Le tout était baigné de cette fameuse lueur bleutée. Elle provenait d’une haute structure, plaquée contre le mur et recouverte d’un épais drap blanc. Le guerrier s’en approcha, et tira le drap….


(Re)Naissance(s) [MonoRP] Interl10


« Toujours ici ? Elle ne va pas se réveiller, vous savez.

- Je le sais très bien. Mais…de quelle utilité vous est-elle ?

- Aucune. C’est un simple paquet de chair, un poids mort.

- Je vois…Je peux m’en servir.

- Euh…de quelle manière ? Vous n’êtes pas nécrophile, quand même ?

- Oh, fermez-la !»


(Re)Naissance(s) [MonoRP] Interl11


Winitran recula de quelques pas et contempla, interdit, ce qui se dressait devant lui.

* Alors, petit d’homme, qu’y a-t-il là-dessous ?*

L’intervention inopinée de Nyd’Wraes la tira de sa contemplation.

* Je ne sais pas…*

Le drap blanc recouvrait une cuve de deux mètres de haut, et un mètre de diamètre, remplie d’un fluide bleu qui diffusait une douce lumière sur la pièce. Dans ce liquide flottait une jeune femme, nue, ses longs cheveux bruns oscillant au gré des courants qui agitaient la cuve. Son visage était recouvert d’un masque bleu et vert, sur lequel était gravé des arabesques d’or et d’argent. À sa décharge, Winitran n’avait jamais vu de femme flotter dans une cuve, et il ne put alors que la regarder bouche bée, des milliers de questions se bousculant dans sa tête. Un craquement le fit revenir sur terre, et il remarqua alors seulement les craquelures qui parcouraient le verre. Son regard parcourut l’une d’elles, qui s’agrandissait à vue d’œil.

* Par la Dame !*

Le verre fut soudain soufflé, et le guerrier ne dut qu’au reflexe d’avoir sauté derrière le bureau de ne pas finir en hérisson sanglant. Winitran se redressa, évaluant rapidement les dégâts. Des éclats de verre étaient allés jusqu’à se ficher dans le mur, témoignant de la puissance su souffle. Le regard du guerrier des Larmes se porta alors vers ce qui restait de la cuve. Le fluide bleuté s’était écoulé sur le sol, et commençait déjà à disparaitre, alors que la jeune femme qui y flottait dedans encore une minute plus tôt gisait dans le verre brisé. Winitran jura et s’approcha d’elle. Sa poitrine se soulevait régulièrement, signe qu’elle était encore en vie, peut-être simplement endormie. Doucement, le guerrier tenta de lui retirer son masque, mais sans succès. Il retira sa cape et en enveloppa la jeune femme, avant de la prendre dans ses bras et de la ramener à la surface. Lorsqu’il émergea de la trappe, le dragon d’or et d’argent se pencha vers lui, huma la jeune femme dans les bras de Winitran, et demanda avec une naïveté qui tira un rire forcé au guerrier :

* C’est donc cela que l’on trouve sous les sables du désert, petit d’homme ?*

Winitran expliqua ce qui s’était passé dans les sous-sols au dragon. Ce dernier examina de plus près la jeune femme.

* Elle a besoin de soins. Monte. Tu t’occuperas d’elle en vol.*

Et il tendit une patte vers le guerrier pour l’aider à monter. Winitran ne se fit pas prier, et grimpa, le jeune femme jetée sur l’épaule, sur le dos de Nyd’Wraes, prenant grand soin d’éviter les pics d’ivoire, puis s’installa à la base de son cou, nouant entre eux des bouts de tissus et de cuir pour former une selle de fortune.

« Prendre un humain sur son dos n’est il pas insultant pour un dragon sauvage ?» fit remarquer le guerrier alors que Nyd’Wraes s’apprêtait à décoller.

* Il y a un moment où il faut savoir mettre son orgueil de côté, petit d’homme.*

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