Il y eut un flash lumineux, et Pierrot était là. Enfin, en réalité, ce n'était pas Pierrot, mais une image de Pierrot. Il ne faisait que matérialiser magiquement son image pour communiqué. Ce procédé avait le mérite d'être fiable, et, manié correctement, de passer outre les protections. Il voyait cependant le lieu où il se trouvait très flou. Certainement sous-terre, ou avec des protections puissantes. Il distinguait une pièce. Il était dans un endroit totalement inconnu, il n'avait jamais mis les pieds ici. Ceci expliquait le flou. Il était dans le bureau du chef.

"Je suis Pierrot, roi du Surda. Je n'ai que peu de temps à vous accorder, aussi serais-je bref. Je détiens la dénommée Jenna, espionne de vos rangs. J'en profite pour vous signifier que je n'apprécie en rien ces méthodes. Cependant, dans un élan de diplomatie, je peux vous assurer que la prisonnière n'a subit aucun sévisse et qu'elle est détenue dans des conditions plus qu'acceptable. J'attends de pouvoir prendre contact avec votre hiérarchie pour discuter de sa libération et d'autres sujets plus politiques. J'espère que ce malentendu sera vite levé, afin que nous entretenions e bonnes relations diplomatiques."

----------- 2 fois possibles, au choix -----------

1) vous ne voulez pas répondre

À la fin de son message, l'image du roi disparut dans le même flash lumineux qu'il était apparut.

2) vous voulez prendre contact, auquel cas répondez

[Plus tard, suite du topic Vers le Surda]

Une lumière rouge irradia le bureau, tandis que Marek apparut en son centre.
D'un geste, il fit disparaître l'eau et le trou dans la pièce, qui lui avait permis de localiser Myad.
Il s'assit, las, sur la chaise, rechargeant ses batteries... Il avait bien cru perdre Myad sur ce coup là, il s'en était fallut de peu. Seulement, ce qu'il ne savait pas, c'est qu'un message plus grave l'attendait...

La drow courait aussi vite qu'elle le pouvait à travers ce labyrinthe, cette étrange endroit qu'elle ne connaissait pas, guidée par le souvenir de Dark. Mais dans quel pétrin elle c'était fourrée. La voilà dans un endroit inconnue, avec le corps d'un jeune homme mort dans les bras, allant se présenter au chef de l'Alliance.
Elle vit non loin se dresser une espèce de grande maison, un grand batiment, et elle en conclut que Marek devait se trouver là-bas. Elle accelera, ne montrant aucun signe de fatigue. A l'entrée, deux énormes gardes. Elle soupira, et leur lança le regard le plus effrayant qu'elle pouvait. Elle n'avait pas de temps à perdre à s'expliquer, il fallait qu'ils la laisse passer. Ils reculèrent d'un pas, suppris. Ils regardèrent ensuite l'elfe, le cadavre, et ne bougèrent pas. Agacée, Djenka posa le corps sur son épaule, tant pis si sa belle robe allait être tachée de sang, et montra la paume de sa main, sans s'expliquer pour autant. Toujours aussi méfiants, ils ne bougèrent pas durant quelques secondes, et la laissa passer. Elle se remit à courir pendant une longue minute, et se trouva devant un porte, lui indiquant le bureau du chef de l'Alliance. Elle ferma les yeux, respira un bon coup, et tocca, avant d'entrer.
Elle entra rapidement, sans s'en rendre compte. Le pauvre Marek devait voir débouler dans son bureau une boule d'énergie noire, tachée de sang,portant un cadavre. Elle le vit, le chef de l'Alliance. C'était un grand homme. Il était puissant, et un bon dragonnier, c'était inévitable. Il avait un côté autoritaire, qu'on n'osait vraiment trop contredire, mais parallèlement, on voyait très bien que c'était une personne qui ne se prenait pas vraiment au serieux. La bonne personne pour diriger un clan en fait. Elle s présenta à lui, d'une voix forte et assurée.

- Monsieur Marek, bonjour. Je suis Djenka, apprentie d'Athor et de Hatondrê

Là en fait, elle avait vraiment tout faux. Déjà, la logique aurait voulu qu'elle dise monsieur Krayt, mais elle ne connaissait pas vraiment son nom. De plus, elle se présentait en sachant très bien qu'il y ai de forte chance qu'il ne connaisse pas son ancien, et nouveau maître. Elle baissa la tête en entendant des petits "ploc ploc", et vit une marre de sang se former autour d'elle. Elle avait presque oublié l'objet de sa visite! Elle enleva le cadavre de son épaule et le pris dans ses bras.

- Navrée de vous déranger, seulement, alors que nous entrions au Repère, Dark et moi -elle fit une courte pose, se demandant si il reconnaîtrait sa dragonne par son nom - lorsque nous avons trouvé trois cadavres, dont un de dragon. Il semblerait que le dragon s'appellait Neli, et que l'auteur de ce crime, soit le jeune chasseur que je tiens dans mes bras. Accidentellement je pense, car il s'est ensuite donné la mort. Je ne peux rien vous dire de plus, il...il faudrait que vous veniez voir.

Donner des ordres indirectement, n'était pas non plus la meilleure chose à faire. Super pour une première impression, arrivée dans le bureau du chef, un cadavre dans les bras, tachée de sang, et très calme. Comme pour s'excuser, la jeune drow fit un sourire timide à Marek, attendant que celui-ci lui réponde, en esperant qu'il ai cru à tout cela.

Samoth avait réfléchit au projet pendant toute une semaine, il était prêt à l'exposer à Marek, son ami et néanmoins chef du Vanyali. Arborant de couloir rapidement, il parvint devant le bureau, frappa à la porte avant d'entrée.

- Marek, fit il en guise de salutation.

Il avait sur lui plusieurs parchemin enroulés sur eux mêmes, il les déposa dans un coin. Bien qu'ils contenait de nombreux détails du projet que voulait exposé Samoth, ce dernier n'en aurait besoin que si le grand chef du clan voulait toutes les précisions possibles.

- J'aimerais ton autorisation, commença-t-il, pour ouvrir une petite école privée, dans le repère du Vanyali, afin de former de vrai magiciens dans nos rang. La plupart des magiciens qui bénéficient de l'enseignement de l'école d'Aberon n'ont qu'un enseignement primaire. Je compte leur enseigner, par cette école, l'art des invocation, des méditations, de la structuration magique, et une théorie de la magie. Ainsi chacun pourra réellement maitriser la magie en l'exprimant à partir de lui même, comme nous, dragonniers d'expériences, en sommes capable.

Il marqua une pause. Il s'apprêtait à préciser qu'il comptait pour cela utiliser les bâtiments situés au Septentrion du Repère, là où se trouvait la petite Bibliothèque vanyalienne, mais préféra d'abord avoir l'avis général de Marek.

- Qu'en dis tu ?

A dire vrai, Samoth se proposant d'administrer, d'organiser et d'enseigner en ce projet, Marek n'avait donc guère de raison d'être dolent du projet.

Comme Samoth l'espérait, le maitre du Vanyali se montrait coopératif envers le projet qu'il avait proposé.

Je suppose que tu connais déjà ma réponse non? Au final tu n'es venu que pour avoir l'accord officiel, n'est-ce pas? fit il avec un clin d'œil.

Le guerrier ne put s'empêcher de sourire. Un sourire qui s'élargit plus encore aux paroles qui suivirent.

Je pense que tu auras beaucoup d'élève!

- Merci.

Il prit un parchemin qui résumait les bases du projet, pour les archives administratives, et prit en échange sa copie de l'accord officiel qui venait d'être tamponné. S'inclinant alors comme il avait l'habitude de faire, non sans un certain amusement - connaissant la réticence de Marek aux gestes qu'il considéraient comme de banales simagrées -, il repartit en disant.

- Je m'occupe de tout.

[Pas de gaspillage, je réutilise ce topic ! =D]

Samoth entra, le pas lent, les cliquetis métalliques des ornements d'acier de sa tunique résonnant parmi le silence sans faille. La porte se referma en un fracas, remplaçant le silence et les ténèbres pas des flammes crépitantes, chantant leurs lueurs à l'hôte qu'elle connaissait.
Le dragonnier à la large lame était depuis quelques heures le nouveau chef du clan. Cela lui était tombé dessus assez subitement, mais il était bien déterminé à faire face et avec force à cette situations. Il pris place sur le large fauteuil, devant un bureau empli de dossier et papier. Le lot quotidien de son rang, ou le retard accumulé par son prédécesseur. Quoi qu'il en fut, il ne pouvait blâmer personne, en ces temps sans cesses en crises...

- Aurais-tu pu croire qu'un jours, je me serai assis à cette place ?

* Tu sais bien ce qu'il en est. *

- Je n'ai jamais recherché le pouvoir et les responsabilités. Tu te souviens, c'est pour ça que je voyageais, à l'époque. Une vie riche et facile...

* Mais ton pouvoir de dragonnier t'aurait inéluctablement amené à ce stade *

Samoth soupira. Son ami , noble reptile aux calcites écailles d'or, aimait étudier les prophétie et croyait en la grandeur destinée, pour son dragonnier. Toutefois, ce dernier préférait voir le caractère aléatoire de la vie, afin de se surprendre et se réjouir de tout. D'ailleurs, en le présent cas, l'expérience eut été moins intéressante s'il s'y fut préparé. C'était en fait le seul point qui divergeait en l'esprit des deux êtres. Chacun comprenait le point de vue de l'autre, et l'estimait, mais préférait appliquer le sien.

Regardant ce qu'il avait devant lui, Samoth se mit au travail, lisant quelques titres pour rapidement voir de quoi il s'agissait. Il fit une pile pour les dossier que d'autres pouvaient sans mal régler, rédigea quelques lettres pour nommer des greffiers et secrétaires qu'il donna à l'homme posté à la porte. Il lu quelques rapport sur les récentes batailles. Il n'y en avait pas beaucoup, et c'était les seuls documents qui l'intéressaient vraiment, en ce moment.
Attendant donc la venue de Leyra, qu'il avait convoqué, il tenta d'élaborer mentalement plusieurs stratégie tout en conceptualisant les pertes et la bataille passée...

La jeune femme emprunta le couloir de dalles grises, prise d'un sentiment étrange. Bien qu'elle se dirigeât vers le bureau du Chef de l'Alliance, le Dragonnier qui siégeait maintenant à la tête de la faction n'était plus le même. Leyra avait toujours eu pour meneur son propre époux, mais c'était avec une certaine confiance qu'elle se sentait à son aise : Marek avait besoin de s'éloigner de la vie politique, Samoth ferait sans doute un très bon remplaçant.
Face à l'impressionnante porte qui donnait accès au bureau, elle posa une main sur la poignée du battant gauche. Il lui était inutile de frapper, l'aura magique de l'elfe étant sans doute suffisamment étendu pour qu'il repère le sien. Passant donc sa tête à travers l'ouverture, elle afficha un grand sourire.

"Vous m'avez demandé, Chef ?"

Ses prunelles bleues parcoururent ensuite intentionnelement la pièce d'u mouvement rapide. Les meubles, dont le bar aux bouteilles poussiéreuses, n'avaient pas été déplacés ; pourtant, il n'y avait plus entre autres le Fairth qui était jadis suspendu impérialement derrière le bureau.
C'était à la fois pareil et différent.
Pour la première fois, la jeune femme remarqua qu'elle ignorait tout fait pourquoi son ami l'avait convoqué. Marek avait peut-être oublié quelque chose... mais pourquoi donc s'adresserait-il à Leyra ?

Samoth signait un dernier document lorsqu'il sentit la présence de Leyra dans le complexe. Il cessa ses activités, attendant son arrivée dans la salle en tentant de trouver comment dire ce qu'il avait à dire

"Vous m'avez demandée, Chef ?"

Le dragonnier sourit. Il contempla un instant la belle femme, épouse de son ami Marek, l'estimée Leyra. Il n'avait rien altéré à l'état du bureau, depuis qu'il lui appartenait - quelques heures seulement -, mais il devina que cela ne lui était pas familier pour autant. Après tout, Marek était partit avec ses effets.

- Installe toi, je t'en pris, dit-il en présentant un fauteuil, en face de lui. Il mit l'index au menton, un instant, puis ajouta. Oh, et... Oublie tout de suite le vouvoiement et le "Chef" si tu veux rester sauve !

Il avait dit ça avec le ton sérieux qu'on lui connaissant, ce ton voulu sérieux qui ne laissait pas même une once de crédibilité, le faisant lui même sourire. Mais c'était déjà assez gros pour lui pour pour qu'il ai besoin qu'un titre vienne mettre une quelconque distance avec ses amis. Et cela était d'autant plus vrai pour Leyra, compte tenu de ce qu'il était sur le point de lui demander.

- Bon. Tu ne sais peut-être pas vraiment pourquoi je t'ai faite venir. Tu sais que Marek m'a laissé la place ici - un peu précipitamment je dirais -, et je dois reprendre l'affaire en cours. En tant que second, jusqu'à présent, je m'occupais surtout de l'organisation de mes troupes et de stratégies, avec un peu d'organisation intra-vanyalienne. Je suis un peu perdu encore, et nous sommes toujours en guerre. J'ai besoin de quelqu'un de confiance - et tu m'a toujours été recommandée par Marek -, je te propose donc... Je veux dire, je te demande d'accepter d'être mon second, comme je le fus pour Marek, afin de m'aider.

Il baissa les yeux, les releva, observant la réaction de Leyra. Il espérait que ça ne serait pas aussi subit pour elle que ce le fut pour lui...

Suite à la proposition de son ami, la jeune femme prit confortablement place dans le fauteuil qu'il lui désignait, brusquement prise d'une appétissante curiosité.

Oh, et... Oublie tout de suite le vouvoiement et le "Chef" si tu veux rester sauve !

Sa remarque lui tira un sourire narquois ; c'était l'une des réactions qu'elle avait, entre autres, voulu susciter chez Samoth, preuve qu'elle ne le connaissait que trop bien.
Elle fit passer une jambe par dessus l'autre. Son sourire s'évanouit lentement, ses yeux se plissèrent tandis que ses prunelles bleues fixaient sans relâche le visage de l'elfe, dans l'espoir d'y déceler un indice quant à ce qu'il avait à lui dire. Leyra permit à un léger silence de s'installer entre eux. Son intérêt grandissant, elle était on ne peut plus attentive.
Dès ses premiers mots, la Dragonnière acquiesça silencieusement. Son époux avait certes quitter hâtivement son rôle ; mais tous ses proches étaient conscients qu'il n'aurait pas songer un instant à démissionner en temps de guerre s'il n'en avait pas ressenti la nécessité absolue.

J'ai besoin de quelqu'un de confiance - et tu m'a toujours été recommandée par Marek -, je te propose donc... Je veux dire, je te demande d'accepter d'être mon second, comme je le fus pour Marek, afin de m'aider.

Ses lèvres roses s'étirèrent bientôt en un fin sourire ; vraisemblablement, le Dragonnier appréhendait légèrement sa réponse, c'est pourquoi Leyra ne le fit pas plus attendre.

"J'accepte avec plaisir, Samoth."

Pendant un instant, elle avait pensé éconduire poliment sa proposition. Si Marek s'était éloigné de la vie politique, il n'était peut-être pas judicieux pour elle de s'y plonger à son tour. D'un autre côté...d'un autre côté, la jeune femme était follement intéressée. Elle entendait presque la voix de son mari lui souffler qu'elle ne devait pas laisser la chance filer ; il l'avait toujours encouragée dans ses choix (mis à part celui où elle avait émis l'idée de devenir espionne du Vanyali peut-être ?).
Son sourire s'élargit d'avantage.

Soulagé, Samoth sourit à son tour. Outre le fait qu'il y avait beaucoup de travail - trop pour une seule personne - au sein du clan, il était rassuré de ce premier partage de responsabilité.
Il n'aimait guère le pouvoir. Il ne l'avait jamais aimé. Trop de paramètre dont on est maitre, et que l'on peut influer, alors que seul la sagesse permettrait de le faire honorablement. Mais qu'importait, il ferait de son mieux pour remplir ses exigence et ce que l'on pouvait attendre de lui. D'ailleurs, même s'il n'aimait pas bien le trop fort potentiel d'action et de choix, il commençait déjà à s'amuser de sa situation, ressentant l'excitation de ce qui l'attendait, de la complexité, de l'inconnu...

Il regarda un instant son nouveau second, sa première aide, sa seule aide actuelle, mais pas des moindre.

- Mais attention, ça va demander beaucoup de travail ! De l'investissement et de la précision !

Il avait dit ça sur un ton autoritaire, mais une fois encore, c'était une feinte grossièrement révélée. il y sourit brièvement. Il se demandait s'il ne valait pas mieux lancer les nouvelles élections au plus tôt. il aurait alors besoin de l'aide de Leyra pour les organiser. C'était une chose à laquelle il devrait réfléchir au plus tôt.

Leyra éclata d'un rire frais. Evidemment, sa nouvelle fonction exigeait une investigation importante dans les affaires de la faction ; il était d'ailleurs notoire que le Vanyali prospérait d'une manière manifestemment très active. Le travail, les réflexions, les organisations ne seraient pas des moindres pendant les prochains jours au moins. De plus la situation requièrait certainement d'organiser rapidement des élections officielles ; évidemment, ceci non plus ne serait pas de tout repos. Connaissant Samoth, il ne pouvait qu'entreprendre des démarches officielles interrogeant les membres du Vanyali sur l'avenir de leur faction avant de se sentir réellement choisi pour remplir le rôle de Chef.
Pourtant, la jeune femme jubilait. De la besogne elle ne voyait que l'opportunité de se préoccuper d'avantage de la postérité du clan - ce clan qui l'avait accueillie à bras ouverts alors qu'elle songeait surtout à se rapprocher de ses amis (et par la même occasion de son maître en magie, mais cela était bien évidemment ignoré de tous à cette époque et à ce jour soigneusement planqué dans le dossier "affaires classées"). Aujourd'hui il était sa patrie, sa seconde famille.
Si la Dragonnière s'interrogeait sur son efficacité en politique, elle se jura intérieurement de demeurer rigoureuse dans chaque tâche qu'on lui assignerait.

"Je suis à ta disposition. Par quoi commencerons nous ?"

Le dragonnier sourit encore à l'enthousiasme de Leyra. Elle jeune, mais une fine lame du Vanyali, et d'un vif esprit. Tout ce dont Samoth avait besoin pour redresser l'actuelle situation.

- Les combats ont cessés, mais je sens une tension anarchique tout autour de nous. Ça ne mettra pas longtemps avant que le clan soit touché. Il faut rapidement réaffirmer nos bases.

Il fit une courte pause. Semblant rassembler ses idées.

- Nous allons commencé par officialiser la direction et le pouvoir du clan. Je te demanderai de rassembler nos hauts dignitaires. En d'autres temps, il aurait fallut opposer différents avis au vote, mais nous allons demander à l'assemblée de choisir entre préserver le pouvoir provisoire, ou le changer...

Le Vanyali était composé de toute une population, mais seuls certains avaient droit au vote. Descendants de grandes familles, grands guerriers, riche commerçants. Ils formaient l'assemblée vanyalienne, elle même déterminant un pouvoir plus direct, confié au chef de clan. La situation était pressente, mais le vote nécessaire. Le dragonnier à la large lame comptait encourager l'Assemblée à confirmer son pouvoir, ainsi il pourrait agir au plus vite.

- Je veux que tu m'aides à réunir ces gens. Ensuite, je confirmerai l'alliance que nous avons avec les autres clans, et...

Cette partie était plus délicate.

- Certains risque de vouloir quitter le clan.. surtout dans les domaines proche de Narda, où la bataille a fait rage. Ils faudra les convaincre de rester. Le clan paraitra alors n'avoir subit que d'infime dommage, d'autres s'allieront à nous, et notre force en sera plus palpable, tout comme la paix qu'elle inspirera, j'espère.

Samoth avait déjà commandé des troupes sur un champ de bataille, mais il se rendait compte que c'était là une bien différente affaire. Il ne savait si ces décisions conviendrait à la situations et seraient à la hauteur de ce que l'on exigeait de lui, mais il donnerait tout ce qu'il pourrait. Observant méticuleusement son second, Leyra Krayt, il tenta de déceler ses avis quant au plan...

Un air joyeux se fit entendre non loin du bureau du grand chef, puis, bientôt, une silhouette au ventre arrondi apparut à l'angle du couloir austère qui y menait. Le rythme de la chanson se fit plus lent à mesure que ses pas dansants l'approchaient des deux soldats armés. Ces derniers reconnurent Leyra à sa voix envoutante et à sa grâce naturelle, aussi ils lui adressèrent un salut chaleureux.

"B'jour, m'dame Krayt !" lancèrent-ils à l'unisson.
"Bien le bonjour messieurs !"
"C'est un bien gros petiot que vous gardez là." sourit le moustachu en désignant son ventre rond.

Leyra l'entoura d'un geste protecteur, haussa les épaules, sourit largement.

"Des jumeaux, soldat, des jumeaux."
"Tout s'explique, m'dame Krayt, tout s'explique... Le chef vous attend. Prenez soin de vous m'dame."
"Merci." murmura-t-elle tandis que les colosses s'écartaient de son passage.

La jeune femme entrebâilla la lourde porte et y passa la tête, apercevant Samoth installé sérieusement derrière son bureau de maître.

"Toc, toc, monsieur le Chef." dit-elle avec un grand sourire.

Samoth était penché sur son bureau, rédigeant un des nombreux écrit dont il avait à se charger, de part son titre et son grade. Eclairé par une unique bougie dont le feu semblait ne pouvoir tarir, le dragonnier n'avait pas vu la chute du soleil, et à l'horizon on apercevait déjà les reflets de bronze d'un crépuscule nouveau. Alors que sa main maniait d'elle même la plume, les pensée de Samoth vagabondèrent.

"Toc, toc, monsieur le Chef." dit-elle, annonça une silhouette féminine.

L'esprit vif du guerrier sursauta, le corps resta de marbre.
Leyra, il l'attendait... La jeune femme était le Second de Samoth au sein du Vanyali, son bras droit, et elle avait été convoquée sans bien savoir de quoi il s'agissait. Et il s'agissait d'une affaire importante.

- Leyra ! s'exclama le chef de clan.

Il se leva, serra son amie dans ses bras, et l'invita à s'assoir, prenant lui aussi une chaise. Son regard parcourut la belle jeune femme - en cet instant, elle semblait magnifique aux yeux de l'elfe, qui détourna vite cette pensée -, et son ventre en rondeur. Six mois déjà que les jumeaux grandissaient en elle, et c'était la raison de cette réunion.

- Tu as l'air en forme. il esquissa un sourire. Silence. Je t'ai fait venir parce que je pense que ta condition ne te permet plus de te battre, pour l'instant. Et je voudrais que tu interrompes toutes missions jusqu'à nouvel ordre...

C'était une décision délicate, mais Samoth préférait voir Leyra gardée en sureté et protégé par une garde rapprochée, plutôt que risquant la vie des deux bébés et la sienne.

Leyra serra son ami dans ses bas tant bien que mal, quelque peu gênée par le gonflement de son ventre. C'était toujours bon de retrouver ses amis, chef de l'Alliance ou non. Dans son plus grand naturel, Samoth tira une chaise et lui proposa de s'asseoir, ce que fit la jeune femme sans plus tarder. Elle avait hâte d'écouter en quoi l'elfe nécessitait les conseils de son Second.
Elle lui adressa un regard interrogateur.

"Tu as l'air en forme." il esquissa un sourire. Silence. "Je t'ai fait venir parce que je pense que ta condition ne te permet plus de te battre, pour l'instant. Et je voudrais que tu interrompes toutes missions jusqu'à nouvel ordre..."

Leyra en resta médusée. Ses lèvres roses frémirent.

"C'est une blague ?" ne put-elle s'empêcher de demander.

Mais devant le regard impassible du grand chef, la jeune femme écarquilla d'avantage ses grands yeux bleus. Elle battit des cils plusieurs fois sous le choc, comme pour s'assurer de la réalité de la scène.

"Ma...ma condition ?? Mais... Samoth ! C'est injuste ! Je suis enceinte, pas mourante !" s'indigna-t-elle.

Ses sourcils se froncèrent d'anxiété. Allons donc, il n'allait pas s'y mettre lui aussi. Déjà que Marek lui interdisait formellement toute forme d'imprudence... La jeune femme était consciente que les deux hommes agissaient pour son bien et celui des enfants, cependant elle ne pouvait en tolérer plus. Elle se leva d'un bond et darda Samoth de ses prunelles azurées.

"Je ne suis pas d'accord, et il me semble que j'ai mon mot à dire. Je suis Dragonnière, Samoth, et par dessus tout une guerrière, comme toute personne de la faction."

Elle ne lui demandait pas de la laisser combattre seule un dragon sauvage du Hadarac, seulement de lui faire confiance. Samoth eut-il à peine le temps de répliquer qu'un doux chuintement se fit entendre. Celui d'une lame aiguisée que l'on retire habilement de son fourreau. Leyra brandit l'arme. En garde. L'elfe eut un hoquet de surprise. Le rire de la jeune femme sembla faire scintiller les étoiles apparentes du ciel endormi.

"En garde, Samoth. Je vais te prouver que ma "condition" ne m'empêche pas de te battre." conclut-elle avec un clin d'œil.

Encore heureux qu'elle se fut vêtue d'un pantalon, d'une tunique et d'une paire de bottines de cuir souples... Elle se serait mal vue provoquer son ami en robe.

[Je squatte je m'ennuie dans ma salle de cours =D si jamais vous ne voulez pas de moi, tonton Samoth supprimera mon message]

Dans le repaire...

Marek s'occupait de Faeryl avec attention. Pour garder cette confiance qu'avait la pygargue envers lui, il se devait d’aller la voir régulièrement . L’armure de sa nouvelle monture reposait en sureté dans le manoir de Karazhan.

Lorsque la rapace géante se décida à aller chasser, Marek retourna au bord du lac. Il fit apparaître un bol de pierre dans lequel il fit s’élever un peu d’eau.

Se concentrant, il fit apparaître l’image de Leyra dans le bol. Il n’aimait pas l’espionner, mais elle savait qu’elle avait rendez-vous avec Samoth. Partageant son esprit avec elle, il aurait au moins le son. A présent, il avait l’image ET le son.

Dans le bureau...


Pour plus de commodité, son esprit vagabonda et finit dans une des bougies de la pièce. La flamme de celle-ci devint immédiatement rouge, mais c’était très discret.
Il vit l’amour de sa vie entrer dans la pièce, souriante. La discussion commença et…. Leyra s’énerva. Samoth refusait de la voir combattre… Voilà un point sur lequel son meilleur ami s’accordait encore avec lui !
Leyra dégaina violemment son épée.

En garde, Samoth. Je vais te prouver que ma "condition" ne m'empêche pas de te battre."

C'en était trop. Marek ne pouvait voir sa femme dans cet état. Ah les hormones...

La flamme de la bougie dansa, s'éleva, et la forme enflammé de Marek apparut. Sa voix éthérée résonna dans la pièce:

Mon amour, soit raisonnable. Tu ne peux pas te battre contre Samoth!

Il réfléchit à la bonne phrase à sortir pour ne pas froisser sa boule d'hormones préférée et un sourit se peignit sur son visage de feu.

Trois contre un, ce n'est vraiment pas du jeu... Ne m'oblige pas à venir épauler notre Chef!