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Une entrée speciale

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Arkillon


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Arkillon
Message Sujet: Une entrée speciale | Mer 11 Juil 2012 - 21:08


(10000 MESSAGE!!!!!)

Tout ce déplace à une vitesse incroyable, durant une seconde il y avait un ruisseau, un ruisseau rempli de vie, plein de poissons, de petit animaux aux alentour, la seconde suivante il y avait une forêt si dense que la lumière du soleil avait de la difficulté à réchauffer la terre qui nourrissait toute la vie de l’endroit. Encore une fraction d’instant plus tard et l’environnement était une fois de plus entièrement différent. Cette fois il s’agissait de champs. Les champs aux alentours de la capitale, une des importantes sources nutritionnelles des habitants de Dras Leonas. Tout l’entourage de la grande ville défilait à grande vitesse devant les yeux de l’ombre. A la même vitesse il traversa la cité, passent au travers de quelques structures, observant les mouvements des habitants, analysant les déplacements des animaux de la ville. Tout ce déroulait en une fraction de seconde, mais aucun détail n’échappait l’ombre.

Arkillon continua sa folle visite de la capitale impériale et de ses entourages pendant encore quelques moment avant de ce diriger vers la place forte de l’empire, il en explora les couloirs, observant les faits et gestes des personnes y demeurant et y travaillant, toujours a la même vitesse, jusqu'à ce qu’il tombe sur l’impératrice. Le jeune ombre prit plus de temps pour l’observer dans toute sa splendeur qu’il n’en prit pour survoler la capitale au complet. Il ne chercha nullement à cacher qu’il l’observait, il voulait peut-être même qu’elle ce rende compte de sa présence. Il aurait pu passer le reste de sa vie à l’admirer et il ne s’en aurait pas lassé, mais il décida de continuer son exploration, cette fois vers le toit du bastion, traversant murs et plafond, il trouva la le corps d’un jeune homme debout, les yeux fermer. Il l’observa le temps d’un instant, ses cheveux, ses vêtements, ses proportions, puis il ce dirigea vers l’homme et rentra dans lui.

Arkillon ouvrit ses yeux, il était sur le toit de la place forte, du château impériale. Une fraiche brise déplaçait ses cheveux dans un mouvement constant vers la droite. Il resta immobile comme sa encore quelques minutes. Absorbant le calme et l’information que son exploration spirituelle lui avait apportée.

L’ombre aimait bien laisser son esprit quitter son corps, cela devait être sa nature d’ombre qui n’aimait pas être lié à un corps de chair, surtout depuis sa résurrection, le sentiment de liberté spirituelle le hantait encore plus qu’avant. Il avait de plus en plus l’urge de se laisser tenter, mais la volonté d’Arkillon était toujours aussi forte, il ne s’accordait pas plus de liberté qu’il ne pouvait s’en permettre, n’importe quoi peut-être considéré comme étant une drogue, n’importe qu’elle sensation pouvait rendre accros. Le jeune homme ne voulait pas se donner une telle faiblesse. Cela ne correspondait simplement pas à son attitude noble et stricte. Il avait beau être ce que beaucoup considérant comme étant l’incarnation du mal en personne, un monstre terrifiant, mais il aspirait quand même à la perfection, comme tout homme cherchant le meilleurs de lui-même. Arkillon Keritel était simplement se genre d’homme, ou plutôt ce genre d’ombre.

Décidant qu’il était temps pour lui de retourner à l’intérieur de l’imposante structure de pierre. Arkillon s’approcha du rebord, regardant dans le vide… Il se demandait comment il allait faire pour descendre de la. Pour y monter il avait décidé d’escaladé la surface de pierre, utilisant les ouvertures ou le mortier avait fini par disparaitre avec l’usure de la pluie et du vent. Pourquoi avait-il fait cela, il pourrait bien dire qu’il s’agissait la d’une bonne façon d’entrainer sa force physique et sa concentration. Mais cela serai partialement mentir. A vrai dire, l’ombre n’avait pas trouvé autre chose de mieux à faire, son ennuie était tel durant les derniers jours. Madara son apprentie était partie à la recherche d’une nouvelle lame pour remplacer celle perdu durant la tempête surnaturelle de la dent de requin. Il avait beau rechercher la bibliothèque du palais, ou bien s’entrainer. Cela ne faisait qu’occuper son temps que partiellement. Le manque d’action ne venait pas bien avec Arkillon. Une des raisons pourquoi il n’approuvait pas la nouvelle politique de l’empire, la politique de Myad. Certes, il n’avait pas ouvertement exprimé son désaccord. Il était présentement dans une situation bien trop précaire avec l’impératrice. Lui qui cherchait à la regagner, ne pouvait pas se permettre de lui déplaire de la moindre façon. L’ombre devait réfléchir a chaque action qu’il posait, il n’avait pas le luxe de pouvoir faire une erreur.

La position d’amant de l’impératrice du Saint-Empire Léonien est une position des plus puissantes sur le continent, n’importe qu’il voudrait regagner une telle place dans la société, mais Arkillon avait d’autres motifs pour être aussi désespéré. Il ne saurait l’expliquer en mots, cela perturbait grandement l’ombre, lui un homme de savoir, un calculateur, n’arrivait pas a comprendre ce qu’il arrivait avec lui. La seule réponse qui lui venait, aussi improbable qu’il ne le paraisse soit qu’il est vraiment tombé pour la reine du plus puissant pays d’Alagaesia. Elle était d’une beauté, mais il ne s’agissait pas la de la première belle femme que le jeune être des ténèbres rencontrait. Il ne devrait pas être possible de mouvoir le cœur d’un membre de son espèce. Et pourtant, Arkillon n’avait de pensé que pour Myad, pourquoi… Il voulait, non il exigeait une réponse. Et pourtant, le plus il y pensait le plus il en devenait confus, la confusion finissait par devenir colère. C’était toujours comme sa lorsqu’il cherchait solution a ce problème.

De plus Myad ne lui avait toujours pas donnée sa réponse. Voulait-elle toujours de lui, était-il en train de perdre son temps en essayant de regagner le cœur de l’impératrice. Encore plus de questions auxquelles il voulait des réponses. Toutes ces questions, en plus de comment descendre du toit. Il pouvait toujours ce téléporter a l’intérieur du palace, mais Arkillon tentait toujours de restreindre son usage de la magie au minimum. Après tout, le prix pour utiliser l’Ombrique était son âme.

Marchant le long du gouffre, il observait la construction, à la recherche d’un balcon ou il pourrait sauter, Trouvant finalement ce qu’il cherchait, le balcon en question était deux étages plus bas, une chute que l’ombre pouvait se permettre de supporter sans l’usage de ses pouvoirs. Mais il s’agissait quand même du saut dangereux, il devait bien calculer sa chute de façon a tomber directement sur le balcon, de plus il devait faire attention a ne pas se briser les os des jambes. Une fracture pouvait facilement arriver s’il n’amortissait pas le choc. L’ombre prit une grande inspiration et se laissa tomber dans le balcon, raide comme une planche de bois. Lorsque ses pieds firent contact avec la surface de pierre, Arkillon plia ses jambes le plus possible, agissant le plus possible comme un ressort de façon à minimiser la force de l’impact. La manœuvre eut l’effet espéré, mais ne peut absorber toute la force de la chute, le jeune ombre ressentit une douleur vive dans le bas du dos, après quelques instants à rester immobile, la douleur fini par disparaitre.

L’ombre se releva, massant légèrement le bas de son dos, faisant quelques sots sur place dans l’effort de distribuer le reste de la douleur dans tout son corps, puis entra dans la chambre ou il avait atterrit. Il s’agissait du bureau de l’impératrice, la ou il l’avait sentit lors de sa promenade spirituelle. Elle était a son bureau, surement surprise de voir l’ombre entrer de ses bureaux par le balcon, mais elle aurait très bien pu avoir senti sa présence, le jeune ombre n’avait une fois de plus pas fait le moindre effort pour dissimuler son aura. Le jeune ombre regarda la femme qui avait sut le tourmenter a un point, il la regarda intensément, avec passion. Pour ce qui est des autres dans la pièce, il ne saurait même pas dire s’ils étaient seuls ou non, il n’avait de regarde que pour la sublime femme devant lui. Il fit encore quelques pas vers Myad avant d’ouvrir la bouche pour parler. Mais aucun son ne sortie de celle-ci. Il n’avait pas pensé à quoi lui dire. Il était quand même arrivé du balcon. Réfléchissant quelques secondes à ce qu’il allait dire… Il ne trouva rien d’intelligent, donc il improvisa.


- Sublime journée, n’est-ce pas mon amour? Laisse donc tomber le travail et viens en profiter avec moi.

Pas trop mal, ce dit-il intérieurement. S’approchant encore plus de l’impératrice, il lui offrit sa main, afin de l’aider à se relever de son siège. Sourire aux lèvres, il allait devoir utiliser cette occasion pour regagner des points au près de la reine.
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Myad


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Myad
Message Sujet: Re: Une entrée speciale | Jeu 12 Juil 2012 - 11:55


« - Vous ne pouvez pas continuer ainsi. »

Deux iris reptiliens se levèrent lentement à l'encontre de ceux qui les avaient défiés. Suseno réalisa alors qu'il avait oublié quelque chose. Il ajouta donc, les dents serrées :

« - Ma Dame, je vous en prie. »

Les yeux étincelèrent, brièvement amusés devant les efforts follement visibles que le duelliste devait déployer pour se comporter en vassal. Pire, en garde du corps. Cela ne faisait que quelques mois qu'il avait été recruté et, en dépit de son respect intérieur pour la femme à qui il avait voué sa vie, l'homme était fier. L'inconvénient était que Myad insistait à hauteur de sa répugnance ; Suseno le savait parfaitement. Plus il serait réticent, plus elle serait intransigeante. Les vieilles habitudes étaient malheureusement très tenaces.

« - Même s'il a une façon cavalière de vous le faire remarquer, Suseno a raison, intervint Onello de sa voix basse et douce. Nous ne pouvons pas assurer votre protection si vous provoquez délibérément nos ennemis potentiels.
- Un ennemi potentiel n'est qu'un adversaire présentement voilé. Un opposant latent. Je ne fais que les pousser hors de leurs tanières.
- Il y a des espions pour ça, murmura Fendris, dont les pâles yeux gris trahissaient la lassitude.
- Les espions apportent des soupçons. Je ne fais que les confirmer par une subtile provocation...
- Ma Dame... soupira l'homme d'une voix chargée d'émotions contradictoires.  »

L'archer fuit le regard de sa maîtresse, elle qui l'observa paisiblement pendant de longues minutes sans que personne n'ose prendre la parole. Fendris avait appris deux jours plus tôt qu'après le coup d'éclat de l'Impératrice à Teirm, sa mère, fervente suivante du Prince, s'était donné la mort en maudissant son fils. Très détaché sur le champ de bataille, le guerrier était puissamment attaché à sa famille et ce rejet ultime ébréchait son habituelle loquacité.

« - Pourquoi ne rendrais-tu pas visite à ton frère ? demanda soudain l'elfe en posant le menton sur ses mains sagement croisées. »

Délicate façon de rappeler à Fendris que c'était en sauvant la vie de son petit frère – le dernier qui lui restait – que Myad avait gagné toute son estime. Désormais, l'adolescent était apprenti menuisier dans un village conséquent et menait une bien meilleure existence que celle qu'il avait failli perdre. Il n'avait jamais su à qui il devait réellement d'être encore là ; d'un commun accord, l'archer et l'Impératrice avaient décidé de lui faire croire que c'était son frère aîné qui avait réussi ce coup d'éclat.

« - Je suis certaine qu'il serait ravi de t'accueillir quelques jours à ses côtés, ajouta la souveraine de ce ton à la fois très doux et autoritaire qu'elle prenait parfois avec les humains qu'il lui fallait secouer pour leur bien.
- Certainement, céda Fendris en s'inclinant, réprimant un frisson – d'appréhension et de soulagement mêlés. Me permettez-vous de partir dès aujourd'hui pour aller le retrouver ?
- Va. Tu n'es pas en état de me protéger de qui que ce soit, dans ton état, alors ne reviens à nous qu'une fois guéri de ta mélancolie. »

L'archer la remercia à voix basse, et néanmoins chargée d'une reconnaissance troublée, avant de saluer ses frères d'armes et de prendre congé aussitôt.

Suseno et Onello échangèrent un regard éloquent. Tous deux considéraient Fendris comme un membre de leur famille, ainsi que l'ensemble des membres du Fleuve noir. Son départ était un soulagement, car plus personne n'arrivait à supporter le hurlement de tristesse et de honte qui semblait résonner à l'infini derrière ses beaux yeux gris. Une fois seuls avec leur maîtresse, ils s'avancèrent tous deux pour se placer l'un à sa droite, l'un à sa gauche, près de son bureau. Sans même se consulter, ils s'armèrent simultanément. Suseno plongea les mains dans les poches de sa veste de cuir pour couvrir ses phalanges d'un réseau de métal complexe de lames tranchantes. Il lorgna l'impressionnante épée qu'enserraient solidement les doigts d'Onello, dont le poids considérable allait de pair avec l'aisance exaspérante avec laquelle le guerrier la maniait au combat. La raison de leur soudaine tension ?
L'Impératrice était assise à son bureau. Immobile. Silencieuse. Et, contrairement à ses habituels silences rêveurs ou méditatifs, celui-ci était tendu, menaçant. Il émanait d'elle une attention accrue, une nervosité contenue semblable à celles manifestées par les animaux pressentant une proie ou un prédateur. Les pupilles vipérines s'étaient amincies à l'extrême – pourtant, la lumière était assez basse en ce jour capricieux. Ses paumes s'étaient posées sur la table, la frôlant à peine, comme par peur de la briser. En vérité elle était sur le qui-vive. La question était : pourquoi ?
Finalement, après quelques secondes d'un mutisme inquiétant, la Gardienne Absolue bougea imperceptiblement. Ses paupières battirent, elle changea légèrement de position. Les guerriers quittèrent leur position de combat sans ranger leurs armes. Un danger qui passe, peut revenir.

« - Devons-nous appeler les autres ? s'enquérit Suseno de cette voix glaciale et agacée qui lui était propre. »

Elle hocha la tête de gauche à droite. Le regard dans le vague. Elle réfléchissait.

« - Préféreriez-vous que nous nous retirions ? demanda à son tour Onello, perspicace. »

Myad sortit un instant de ses pensées pour rencontrer les prunelles noisette d'un des premiers guerriers qu'elle avait recruté pour sa compagnie ; très observateur, économe de ses paroles, Onello était d'un calme perpétuel et d'un pragmatisme fort utile. Il savait généralement anticiper les demandes de leur maîtresse, ce qui était un énorme gain de temps.

« - Cet ennemi-ci est sur le point d'être déclaré, chuchota-t-elle sans émotion. Et aucun d'entre vous ne pourra rien pour m'aider. »

Les deux hommes réagirent à leur façon : Suseno grimaça, rangea ses armes avec une lenteur inhabituelle et prit congé en mâchonnant un au revoir. Onello, lui, excusa son compagnon avant de rappeler à Myad qu'ils étaient à portée d'appel si elle avait besoin de quoi que ce soit. Myad lui adressa un sourire qui le fit ciller.

« - Que le Fleuve noir descende dans les rues de la cité pour vérifier l'application des lois impériales. Je ne veux aucun de vos membres dans la citadelle.
- A vos ordre, Majesté. »

La mort dans l'âme, le guerrier s'inclina et quitta la pièce. L'ambiance dans la Compagnie n'allait pas être très joyeuse et fraternelle dans les heures à venir...

Myad, elle, se leva et s'approcha d'une de ses bibliothèques de lisse pierre grise, grise comme sa peau désormais. L'hybride ouvrit une boîte plate en bois de rose dont elle effleura le contenu avec d'infinies précautions ; c'étaient des feuilles de parchemin sur lesquelles étaient peintes ses propres souvenirs. Des souvenirs douloureux et délicieux à la fois. Après avoir observé chacune des feuilles chacune leur tour, l'Impératrice les rangea dans la boîte et la referma. Le sortilège simple qui la sécurisait n'autorisait que ses mains propres à l'ouvrir, même à la toucher ; si on essayait de s'en emparer, elle disparaissait.

Cet jour-là, la fille d'Athor portait un plastron d'or qui recouvrait son cou, ses épaules et le dessus de sa poitrine, représentant des flammes entourant un énorme rubis triangulaire. Son ventre était nu. Une chaîne en or, composée de maillons figurant une étoile, faisait quatre fois le tour de sa taille, maintenant ainsi la jupe rouge sang qui semblait dégouliner jusqu'à ses pieds, dénudant ses jambes car largement fendue sur les côtés. Ses poignets étaient parés de brassards d'or représentant un phénix. Et ses cheveux, laissés libre, accompagnaient chacun de ses mouvements de leur ondulation soyeuse. Son pendentif était posé sur le bureau ; parfois, Myad l'enlevait, peu inquiétée des voleurs puisque quiconque le touchait mourrait sur-le-champ.

Arkillon revenait la voir. Elle lui avait promis de réfléchir – il venait la trouver en conséquence. Il n'était pas venu en traître, cette fois-ci, puisqu'il la laissait parfaitement libre de deviner sa présence. L'Impératrice retroussa brièvement les lèvres sur ses dents, son poing se serra. Sa décision était prise depuis plusieurs semaines et elle n'allait pas plaire à l'Ombre. Pas du tout.

Elle revint à son bureau mais ne s'y assit pas. L'arrivée du jeune homme fut assez peu spectaculaire en soit ; économe de sa magie, malin dans ses entrées. Il aurait été malvenu qu'il réitère leurs retrouvailles de la dernière fois, expédiées de façon particulièrement brutales.

« - Sublime journée, n'est-ce pas mon amour ? Laisse donc tomber le travail et viens avec moi. »

Myad tiqua au « mon amour » : elle grimaça légèrement.

« - Admettons que j'aille avec toi, concéda-t-elle de ses tonalités les plus courtoises. Elle jeta un coup d'oeil au ciel qui semblait partagé entre épais nuages et soleil radieux. Où veux-m'emmener ? »

Elle s'avança vers lui en l'observant cliniquement, son regard ne manquant pas un détail de la nouvelle apparence de l'Ombre à laquelle elle avait du mal à se faire.

« - Tu apprivoises correctement ton enveloppe, à ce que je vois. »

La demi-drow sentait le parfum de cet homme qu'elle avait aimé descendre dans ses poumons et lui brûler les entrailles. Elle n'aimait pas la façon dont il la dévisageait parce que cela lui rappelait l'époque où elle se serait damnée par amour pour lui. Le foudroyant du regard, l'Impératrice s'éloigna de quelques pas pour s'avancer sur le balcon où Arkillon avait atterri.

« - Tu as eu tort de venir ici ; la déception t'attend. Je ne peux plus te donner ce que tu désires de moi. Elle posa les mains sur la balustrade, magnifiquement sculptée pour figurer un océan en colère. Excepté mon amitié et mon respect renouvelé, je n'ai rien pour toi, Arkillon... »

Elle était sincère en s'exprimant. En dépit de sa difficulté à fréquenter l'Ombre après la relation passionnelle qu'ils avaient eu – amour puis haine, pour sa part – elle pourrait apprendre à le fréquenter en tant qu'ami. Mais quelque chose lui disait que ça ne faisait pas partie de son plan.
Myad se retourna, les mains toujours sur la balustrade. Prête à faire face.

[j'espère que ça te convient]
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Arkillon


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Arkillon
Message Sujet: Re: Une entrée speciale | Jeu 26 Juil 2012 - 3:36


Le jeune ombre avait observé l’impératrice venir le rejoindre sur le balcon, elle n’avait pas eu plus surprise de le voir arriver de telle façon par la fenêtre que s’il avait cogné et annoncé son identité avant d’entrer dans le bureau. Il n’avait certes pas dissimulé sa présence, mais de voir que l’impératrice était tellement sur ses gardes qu’elle scrutait les présences sans arrêt. Que pensait-il, elle devait surement avoir un serviteur qui ne tachait qu’a cela. Repérer toute présence a proximité de l’impératrice. Cela semblait légèrement exagéré pour Arkillon, mais il n’était pas celui avec qui les méthodes politiques ne plaisaient pas à grand monde de pouvoir.

L’ombre se perdait encore une fois dans ses pensées, revenant à la réalité, Arkillon observa l’impératrice marcher en sa direction, son accoutrement était des plus royales, plastron et brassards d’or, robe fendu sur les cotés, dévoilant ses jambes de façon a faire fantasmer n’importe quel homme, même un homme aussi exceptionnel qu’Arkillon. Elle était toujours aussi sublime, en la voyant, le jeune ombre venait à comprendre la réaction qu’il devait avoir sur les femmes de l’empire. Le fait qu’il ne pouvait pas la posséder, en faire ce que bon lui semblait en rajoutait au désir. Il n’existait pas beaucoup de femmes qui pouvaient lui poser une telle résistance dans ce monde. Il ne pouvait même pas en énumérer cinq et cela incluait les contrées au-delàs du désert et des montagnes ou il avait fait voyage spirituel et a but éducationnel. En ce qui était de la séduction, l’ombre était au sommet de la chaine alimentaire, le prédateur parfait. Cela devait aussi être la raison pourquoi Arkillon ne voulait pas lâcher prise sur l’impératrice, il avait trop de fierté pour accepter un non.

Observant les motifs incrustés dans la pièce d’armure, il émit un léger soupire a l’idée d’y voir la généreuse poitrine de son ancienne amante dissimulé par une plaque d’or. L’ombre n’avait aucune difficulté à s’imaginer ce qui ce cachait la, ses souvenirs qu’avait Arkillon était très claires. Il n’était pas facile d’oublier une telle… Beauté. ^^ Les yeux de l’ombre virent finalement en contact avec ceux de la femme la plus puissante de l’empire. Ses yeux de reptiles qui auraient vit fait d’intimider les hommes tentant de maintenir un contact visuel avec eux, mais pour l’ombre, ils étaient d’une beauté sauvage qu’il adorait.


- Admettons que j'aille avec toi, où veux-m'emmener ?

Elle lui avait parlé sur un ton courtois et relaxé, observant le ciel, cherchant à y lire les caprices divines qui dictent la météo. Puis elle détourna son regard vers lui, observant son visage, son corps, tout en s’approchant de lui, elle l’examinait, cherchait à connaitre se nouveau corps. Il était tout a fait normal, il lui avait fallut bien du temps pour réussir à s’habituer a sa nouvelle apparence. Il ne pouvait pas imaginer qu’elle avait déjà réussit à s’y accoutumer.

- Loin de se bureau, dans la nature, prendre de l’air, relaxer. Les alentours de la capitale sont sublimes. Pourquoi ne pas en profiter. Il y a un sublime ruisseau à proximité, on pourrait aller y faire une baignade, ou simplement faire une marche dans le boisé. Tu n’as pas besoin de travailler sans arrêt, viens profiter de la liberté, la liberté que je suis venu t’offrir aujourd’hui.

L’ombre se servit du balcon comme accotoir, histoire d’être plus détendu. Il continuait quand même à regarder Myad, il n’en comprenait pas la source, mais il ressentait une certaines sensation agréable. Il n’y porta pas plus d’attention vue qu’il n’en éprouvait pas un inconfort.

- Tu apprivoises correctement ton enveloppe, à ce que je vois.

- Il faut bien en profiter, ce corps a un certain charme, une apparence moins froide. Qui donne plus confiance que mon ancienne, je m’y plais bien. Je peux toujours revêtir une illusion de mon ancien corps si tu aime mieux, les désirs d’une reine sont mes ordres après tout.

- Tu as eu tort de venir; la déception t'attend. Je ne peux plus te donner ce que tu désires de moi, elle avait prix quelques pas de distance entre elle et l’ombre, se servant elle aussi du balcon comme accotoir, excepté mon amitié et mon respect renouvelé, je n'ai rien pour toi, Arkillon.

La femme tourna finalement son regard du vide vers le jeune homme, prête à lui opposer toute résistance nécessaire. Arkillon le savait, il le voyait dans ses yeux de félin. L’ombre l’observa encore quelques instant avant de partir à rire, c’était un rire détendu, amusé. Il ne s’attendait pas à voir Myad céder aussi facilement, il voulait qu’elle résiste, cela faisait partie du jeu et l’ombre était joueur. Arkillon traversa les pas qui le séparait de cette femme qu’il convoitait tant et lui prit la main, après y avoir déposé un léger baisé, il la regarda dans les yeux sans laisser aller la main. Le simple contact éveillait la passion en lui.

- Je ne m’attendais pas a ce que tu cède aussi facilement, ce n’est pas ton genre. Sache que je ne lâché pas prise. Tu as la tête dure, mais pas autant que moi. Aller, on va s’amuser.

Sur ses mots l’ombre utilisa ses pouvoirs pour les téléporter tout les deux proche d’un ruisseau, le même ruisseau qu’il avait observé lors de son escapade spirituelle. Il n’y avait personne a vue et l’ombre ne sentait que la présence d’animaux et insectes. Ils étaient seuls. L’ombre n’avait pas de problème à être veux en campagne, mais il valait mieux pour l’impératrice d’être a l’abri des regardes. Libérant finalement sa prise sur la main de l’impératrice, il prit une grande respiration, l’air était humide et chaud, mais il sentait la nature, il sentait la liberté.

- Tu dois apprendre à relaxer ma chère, la vie est si courte, même pour nous immortels, nous ne s’avons jamais quand sera notre dernier jour, il vaut mieux ne pas avoir de regrets quand celui-ci arrivera.

L’ombre s’approcha du ruisseau, observa son reflet le temps d’une seconde et commença à enlever ses bottes, puis sa tunique, gardant ses pantalons, il plongea dans l’eau. Après quelques moments, Arkillon refit surface, dirigeant son regard vers l’impératrice, il lui dit joyeusement.

- Aller… Viens me rejoindre, l’eau est excellente.

Retournant au fond de l’eau, le jeune ombre commença à nager, exécutant une brasse, remontant de temps en temps pour respirer, observant la vie aquatique. Produisant quelques lumières magiquement à coter des poissons, riant à leur réaction effrayée. Il s’amusait comme un enfant.
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Myad


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Myad
Message Sujet: Re: Une entrée speciale | Jeu 9 Aoû 2012 - 11:20


- Loin de se bureau, dans la nature, prendre de l’air, relaxer. Les alentours de la capitale sont sublimes. Pourquoi ne pas en profiter ? Il y a un sublime ruisseau à proximité, on pourrait aller y faire une baignade, ou simplement faire une marche dans le boisé. Tu n’as pas besoin de travailler sans arrêt, viens profiter de la liberté, la liberté que je suis venu t’offrir aujourd’hui. 

L'Impératrice toisait l'Ombre en l'écoutant parler non sans une certaine méfiance. Elle connaissait suffisamment bien ces amoureux des ténèbres pour savoir qu'ils avaient toujours une idée derrière la tête, surtout quand celle-ci arborait une expression pourtant désintéressée. Si, à leur dernière entrevue, c'était lui qui était parti en boitillant, cela ne lui garantissait pas de ressortir indemne de celle-ci. Le futur n'est qu'un brouillon à parfaire, à ombrer, colorier, corriger. Elle n'avait pas de moyen de prévoir ce qu'Arkillon avait décidé mais une chose au moins était certaine, le parchemin serait teinté d'un rouge sanglant. Son instinct le lui suggérait et, s'il y avait un conseil que Myad avait appris à écouter, c'était bien celui-ci.

- Il faut bien en profiter, ce corps a un certain charme, une apparence moins froide. Qui donne plus confiance que mon ancienne, je m’y plais bien. Je peux toujours revêtir une illusion de mon ancien corps si tu aime mieux, les désirs d’une reine sont mes ordres après tout.

La femelle hybride coula un bref regard à son ancien amant, un mélange d'amusement, de moquerie et de provocation. Il aurait été comique qu'elle le fasse tourner en bourrique, changeant son apparence, le dénudant, lui réclamant n'importe quoi, pour finalement lui annoncer qu'il n'avait plus qu'à retourner chez lui en laissant la place à Kellran. Toutefois l'Impératrice n'était pas sadique à ce point – juste un peu, de temps en temps, comme tout le monde non ? - et il était très dangereux de ridiculiser quelqu'un de démesurément puissant. C'était comme s'amuser à tirer sur la queue d'un crocodile... Pas très intelligent, non ? De plus, si Myad savait feindre à merveille, elle répugnait à mentir sur des sentiments qu'elle avait déjà du mal à exprimer ou à contrôler, sans qu'elle n'y ajoute de l'hypocrisie. Elle avait décidé qu'elle serait sincère avec l'elfe revenu de l'oubli, et personne ne l'empêcherait, pas même lui.
Le problème, c'est qu'il n'était pas très coopératif. A l'entendre lui annoncer pareille déclaration, le tisseur d'ombres éclata de rire, les rides d'expression de sa figure signifiant amusement, tendresse, détente... Mais pas la moindre souffrance, colère, tristesse... Déception. Myad haussa un sourcil, interloquée. Elle se redressa légèrement, ne sachant si cela était une éclaircie annonçant un orage des plus violents... Il se rapprocha d'elle de quelques pas gracieux et s'empara de sa main, que l'hybride lui laissa prendre non sans plisser les yeux, qu'il embrassa délicatement. La souveraine se raidit, les souvenirs lui revenant, elle se remémora brièvement toutes ces fois où elle avait été ravie que ces lèvres effleurent sa peau – et cela la plongea un peu plus dans le malaise et la répulsion. L'Ombre cherchait son regard ; il finit par le trouver, ciel chaotique aux cumulus vermillon déchiré par la lame de pupilles reptiliennes.

- Je ne m’attendais pas a ce que tu cède aussi facilement, ce n’est pas ton genre. Sache que je ne lâcherai pas prise. Tu as la tête dure, mais pas autant que moi. Aller, on va s’amuser. 

Un grondement de fauve naquit dans la gorge de son interlocutrice alors que ses lèvres se retroussaient sur ses dents. Elle aurait volontiers rétorqué une parole bien sentie mais Arkillon ne lui en laissa pas l'occasion ; dans un tourbillon de couleurs et de sensations, ils s'envolèrent, pour réapparaître quelque part ailleurs... Arrachant sa main à celle de l'Ombre, l'Impératrice ouvrit les yeux et déploya ses sens très rapidement, analysant au plus vite et le plus efficacement possible la configuration des lieux. S'étant éloignée de deux pas de son kidnappeur, elle put constater, au loin, la silhouette de sa capitale, et autour d'eux les murmures forestiers d'une nature paisiblement installée.
Au moins, songea-t-elle, ne l'avait-il pas embarquée dans quelque sordide bâtisse où il aurait essayé de la torturer. Cela faisait des années que sa chair n'avait pas goûté le baiser d'un fouet et ce n'était pas une sensation qui lui manquait. Raison pour laquelle elle n'oubliait pas de la faire ressentir à ceux qui l'ennuyaient, en revanche...

- Tu dois apprendre à relaxer ma chère, la vie est si courte, même pour nous immortels, nous ne savons jamais quand sera notre dernier jour, il vaut mieux ne pas avoir de regrets quand celui-ci arrivera. 

Il eut droit à un regard incendiaire, d'une flamme glacée, rouge comme un rubis prisonnier du givre.

- Ne t'inquiète pas pour moi, je vis chaque jour, j'accueille chaque joie comme si c'était la dernière. Je la dévore toute nue et abandonne ses reliefs à ma mémoire. La mort ne m'effraie pas assez pour m'empêcher de savourer la vie.

N'avait-elle donc pas de regrets ? Si. Elle en avait, nous en avons tous. Néanmoins ce n'était pas avec lui qu'elle en discuterait, si jamais cette discussion devait avoir lieu – Myad détestait raconter des récits se rapportant à sa personne, qu'ils soient héroïques ou pas. Tout du moins ce que l'on pouvait assurer, c'était que Myad ne regrettait que d'avoir échoué dans certains domaines ; échouer dans sa promesse à Yenlui de ramener sa mère en vie, échouer en tuant par erreur son demi-frère, échouer en tombant amoureuse des mauvaises personnes, échouer en revenant sur ses terres pour découvrir qu'on s'était moqués de ses directives. En vérité elle n'avait pas de remords concernant le nombre de morts qui lui devaient d'être passés dans l'autre monde, elle ne ressentait nulle culpabilité en torturant ses prisonniers ou en brisant les rêves de ceux qui n'étaient pas assez forts. Ses regrets concernaient son impuissance, son incapacité à tenir ses engagements ou à atteindre ses objectifs.
Arkillon en faisait partie, en quelque sorte.
En s'attachant aussi démesurément à lui, Myad avait dû quitter l'ancienne Alliance, s'était trouvé un nouveau maître auquel elle s'était attachée... Pour un Empire qui n'avait d'abord pas voulu d'elle, pour un amant et un maître qui avait disparu en la laissant seule face au Concile et à un peuple désireux de bonheur. Que de déceptions. A présent qu'elle était Impératrice, corps et âme maîtresse de la Léonie, elle aurait toute liberté de satisfaire ses caprices. De ne plus jamais être déçue. Sauf que ses objectifs étaient autres. Des objectifs qui n'étaient pas exactement les mêmes que ses prédécesseurs... Un jour Myad avait cru qu'Arkillon deviendrait Empereur et cette pensée, même à l'époque où elle l'aimait, lui avait semblé totalement inappropriée.
Ne donnez jamais de pouvoir à celui qui en rêve par-dessus tout...

- Aller… Viens me rejoindre, l’eau est excellente.

Revenant au temps présent, la demi-drow cligna des yeux, cherchant Arkillon qu'elle retrouva presque immédiatement. Elle connaissait encore son odeur sur le bout des doigts, l'identifiant avec une aisance facile à expliquer. Le jeune homme s'était déshabillé et barbotait tranquillement dans l'onde, une rivière assez profonde qui longeait une forêt et s'ouvrait sur une petite clairière. Myad voyait dans la nature l'automne qui approchait ; les tons verdoyants se faisaient plus mordorés, passant de l'émeraude au cuivre, doucement, gentiment.
L'elfe poussa un soupir infime. Son petit doigt lui disait que cette journée allait mal se finir.

Elle s'approcha paisiblement de l'eau qui chantonnait de cette manière poétique propre à l'élément aquatique. Ses doigts effleurèrent la surface de l'onde... Elle souffla quelque chose ; des cristaux de glace se formèrent au contact de sa peau. Parfait, songea-t-elle sans satisfaction.
Arkillon sortit la tête de l'eau pour respirer, et sans doute pour la regarder. L'elfe entra dans l'eau sans ôter ses vêtements ou ses bijoux, s'avançant d'un pas, puis s'arrêtant. L'eau caresse ses chevilles, trempe les pans de sa jupe qui volettent jusque là. Son visage était fermé, l'air sérieux. Presque ennuyé.

« - Et si je ne veux pas me baigner ? »

Un craquement. Autour d'eux la température de l'eau chute brutalement. Des centaines de craquements ; la glace solidifie la surface, figeant les vaguelettes, arrêtant le courant. Tour autour d'Arkillon une épaisse couverture blanche semble tout droit sortie d'un hiver lointain. Pourtant autour d'eux les oiseaux chantent... L'Ombre est temporairement immobilisé, ainsi à demi sorti de l'eau. L'Impératrice, dont les chevilles ont été épargnées par la prison de glace, s'avance sur l'eau devenue capable de supporter son poids et s'approche de son ancien amant. Elle se penche vers Arkillon et lui caresse le menton.

« - Je n'ai pas envie de m'amuser avec toi. D'accord ? »

Elle touche d'un doigt un endroit précis entre deux côtes d'Arkillon, l'air de rien.

« - A moins que tu ne veuilles jouer de cette façon-ci... Non ? »

La septuagénaire se doutait qu'en peu de temps il pourrait se sortir de sa prison éphémère, mais ce qu'elle voulait surtout, c'était faire passer un message. Se relevant, elle recula d'un pas et attendit la réaction de son ancien amant, qui ne se ferait pas attendre, elle s'en doutait.
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Message Sujet: Re: Une entrée speciale | Ven 10 Aoû 2012 - 7:23


Lorsque l’ombre dit a Myad de relaxer, de profiter de la vie, l’ombre eu droit a un de ses regardes que seul une femme s’avait faire, un regard de flamme, un véritable brasier de flammes glaciales. Tant de haine, simplement pour l’avoir prit par surprise, on aurait dit qu’Arkillon avait essayé de la violer. Le jeune ombre avait tellement été sous le choc d’une telle réaction visuelle qu’il en perdit légèrement le pas. Arkillon n’arrivait définitivement pas à la lire, pourquoi tant de haine envers sa personne. Il était pourtant sur de s’avoir expliqué et de s’avoir fait comprendre, mais bon, les femmes…

- Ne t'inquiète pas pour moi, je vis chaque jour, j'accueille chaque joie comme si c'était la dernière. Je la dévore toute nue et abandonne ses reliefs à ma mémoire. La mort ne m'effraie pas assez pour m'empêcher de savourer la vie.

- Oh, mais la mort devrait t’effrayer, seul les fous ne craignent pas la mort, elle est la seule absolu dans se monde. Elle doit être crainte et respecté, la mort nous sourit a tous, la seule chose que nous pouvons faire est de lui retourner le sourire.

Sur ses mots Arkillon avait fait trempette dans la rivière et avec courtoisie avait invité Myad à venir se joindre a lui, il n’était pas nue, vue leur relation compliqué il n’avait pas jugé délicat de se mettre a poile devant l’impératrice. Le jeune ombre fit quelques tours au fond de l’eau avant de regarder la femme qu’il aimait s’approcher de l’eau, y mettre les pieds sans retirer ses vêtements, il pouvait comprendre la gêne, mais de la a gardé l’armure, s’en était ridicule. Lorsque Myad employa ses pouvoirs pour modifier l’état physique de l’eau, Arkillon était en train de faire l’étoile sur le dos, il se sentit immobilisé avant même de sentir le froid, froid qui vient quelques secondes plus tard, un froid mordant. L’impératrice avait gelé la rivière. Arkillon allait exprimer son désarroi sur la nécessité de perturber aussi gravement un écosystème aussi fragile que celui du ruisseau. La vie locale allait définitivement avoir du mal à s’en remettre. L’ombre allait défaire le sort de sa reine avant que les poissons et végétaux ne meurent, lorsqu’il vit Myad marcher sur la glace, venir le rejoindre et se pencher sur son visage, lui caressant le visage avant de lui dire.

- Et si je ne veux pas me baigner? Je n'ai pas envie de m'amuser avec toi. D'accord?

L’ombre observa son regard, son corps, ses déplacements, le rythme de sa respiration, il cherchait à connaitre l’origine de tant de haine, de rage. Il ne put suivre son doigt se promener de son menton, le long de son torse jusqu'à la cicatrice au niveau de ses cotes, cicatrice que Myad avait elle-même placé sur le corps parfait d’Arkillon.

- A moins que tu ne veuilles jouer de cette façon-ci... Non?

Arkillon l’observa silencieusement pendant quelques secondes, jusqu'à maintenant il avait été joueur, détendu, il avait simplement voulu faire profiter un peu à l’impératrice de temps pour relaxer, mais elle devait toujours agir de cette façon. Et l’ombre commençait franchement à en avoir plus qu’assez de ce comportement. Elle avait beau être la reine du pays le plus puissant du continent, cela n’en faisait pas d’elle une déesse, une personne qui pouvait faire comme bon lui semblait avec qui bon lui semblait. Faisant appel a ses pouvoirs, Arkillon appliqua une puissante force sur Myad, une force beaucoup trop forte, pour que l’impératrice ne puisse vraiment pas lui résister. La force avait pour but de rapprocher son visage du sien, tellement proche qu’il pouvait sentir la respiration de la femme sur sa peau sans autant en être en contact avec. L’expression de l’ombre n’avait plus rien de ce qu’elle avait été jusqu'à maintenant, son regard était des plus sérieux, ses dents grinçaient et sa respiration était d’un calme effrayant. Il regarda Myad dans les yeux, cherchant à lui faire comprendre qu’il était entièrement sérieux, plus sérieux que jamais.

- Écoute moi bien M'Syth Yanth Arec S'Dämoo, il y a des créatures dans ce monde que même l’impératrice du Saint Empire Léonien ne peut se permettre de se mettre a dos. Ne joue pas a se jeu, s’a ne peut pas bien finir. J’en ai assez! Assez tu m’entends, assez que tu joues avec mes sentiments de cette façon, tu vas clairement expliquer quelle est le problème avec notre relation. Je crois avoir fais ma par pour m’expliquer la dernière fois que nous nous sommes vue.

Arkillon continua à maintenir la pression sur Myad encore quelques secondes ou il la força à regarder son regard. Il cherchait à lui faire comprendre le message, il ne l’avait pas menacé, il l’avait simplement mise en garde, prévenu que ce qu’elle faisait était extrêmement dangereux. Arkillon avait déjà eu une explosion de rage pour elle, il ne voulait pas en avoir une contre elle, l’ombre ne pourrait contrôler ses actions s’il perdait une fois de plus le contrôle et laissait aller ses instincts draconiques. Relâchant finalement la pression sur le corps de Myad, l’ombre reprit son expression habituelle, celle d’un jeune homme détendu et simplement amusé, comme s’il ne prenait rien au sérieux.

- Désolé beauté, mais je ne crois pas que tu n’aye le choix pour la baignade.

Lorsque le dernier son sorti de la gorge du tourmenteur, la glace sous Myad fit un puissant bruit, l’instant plus tard elle avait disparue sous l’eau. Arkillon éclatât de rire, se déplacent finalement, il nagea jusqu'à la rive et sorti de l’eau, il ne s’inquiétait pas pour Myad, elle n’allait pas avoir de difficulté à sortir de l’eau malgré son armure. L’ombre murmura un sort dans la sombre langue des esprits et se trouva instantanément sec. Une fois que Myad fut prête. L’ombre s’assit sur le sol, en proximité de la rivière, il regarda les morceaux de glace partir avec le courant. Il invita Myad à s’assoir a ses cotés.

- J’attends une explication. Et cette fois il n’y a pas de sortie en douce. Je t’es clairement exprimé mes sentiments pour toi, j’ai expliqué mon absence et offert mes excuses pour tout les maux que cette absence aurai pu te causer. J’attends la même chose de toi, je ne veux pas un simple « Je ne peux plus répondre a tes sentiments », J’EXIGE une explication. Je veux une conversation! Et ne crois pas pouvoir t’y fuir, il n’y a pas une personne ou un lieu en ce monde qui va pouvoir te sauver de me donner une explication.

Arkillon n’avait pas voulu lever le ton, il l’avait fait inconsciemment, il s’avait laissé emporter, mais était déjà dans le processus de ce calmé. Prenant des grandes respirations, Arkillon attendait que Myad parle. Il en avait assez de chercher à la lire, a la comprendre. Il voulait qu’elle lui dise elle-même ce qui lui était arrivé, ce qu’il lui avait fait pour qu’elle le haïsse autant. Il voulait connaitre son tord et comment le réparer.
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Myad


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Myad
Message Sujet: Re: Une entrée speciale | Lun 24 Sep 2012 - 19:06


[En relisant plusieurs fois ton post je me suis rendue compte que tu n'as pas vraiment pris en compte ce que disait mon perso, mais bon, on va faire avec !]

La réaction d'Arkillon ne se fit pas attendre. Son sourire s'évanouit, les étoiles naïves de ses prunelles disparurent, laissant place à une lassitude glacée. Bien, il avait enfin une réaction logique, songea la femme qu'il regardait d'une toute nouvelle façon à présent. Il était passablement agaçant pour Myad qu'un homme avec qui elle s'était efforcée de prendre des pincettes, d'être aimable et courtoise, ne comprenne rien du message pourtant très clair qu'elle s'efforçait de lui transmettre. C'était à se demander si les mâles ne préfèrent pas une cruauté nette, une méchanceté gratuite plutôt que des explications respectueuses ; n'ayant pas eu à gérer ce genre d'exaspérantes situations auparavant, c'était une première pour elle et elle espérait bien que c'était la dernière. Contrairement à d'autres, cela ne l'amusait, mais alors, pas du tout.

Au moins, cela n'amusait pas non plus Arkillon, qui la força à s'abaisser jusqu'à lui par magie. L'Impératrice ne chercha pas à résister, se laissant faire sans montrer une once de peur ou d'amusement ; elle arborait une expression presque ennuyée, patiente surtout. Même si sa patience commençait effectivement à manquer, la poussant à consumer celle de l'Ombre. Chose faite ; on allait peut-être pouvoir faire rentrer un message sous cette tignasse de cheveux soyeux.

- Écoute moi bien M'Syth Yanth Arec S'Dämoo, il y a des créatures dans ce monde que même l’impératrice du Saint Empire Léonien ne peut se permettre de se mettre a dos. Ne joue pas a se jeu, s’a ne peut pas bien finir. J’en ai assez! Assez tu m’entends, assez que tu joues avec mes sentiments de cette façon, tu vas clairement expliquer quelle est le problème avec notre relation. Je crois avoir fais ma par pour m’expliquer la dernière fois que nous nous sommes vue.

Cette fois la souveraine haussa les sourcils, sincèrement étonnée.

« Te moques-tu de moi ? Je n'ai jamais joué avec tes sentiments, pauvre enfant. Je t'ai, au contraire, clairement expliqué que je n'en avais plus pour toi et qu'il ne servait plus à rien de tenter de me séduire en aucune façon. Tu ne m'es rien de moins qu'un souvenir, désormais, et j'ai tenu à te le communiquer sincèrement. Mon problème est que tu veux de moi que j'aille me baigner avec toi ; en ai-je seulement envie ? »

Après quelques secondes où l'homme qu'elle avait aimé maintint la pression sur son corps, il relâcha tout et reprit sa mine joyeuse, qui n'était pas de bonne augure non plus. Myad avait connu des créatures souriantes plus mortelles que celles à l'apparence censée être effrayante.

- Désolé beauté, mais je ne crois pas que tu n’aye le choix pour la baignade. 

Comme c'était à prévoir, la glace s'évanouit sous les pieds de l'hybride qui se retrouva sous l'eau avant d'avoir eu le temps de dire « sens de l'humour. » Elle prit appui sur le fond pour se projeter vers la surface, percevant le flottement lourd de ses vêtements sur sa peau. L'eau était tiède sur sa chair fraîche, malgré le gel tout récent. L'Ombre était retourné s'asseoir sur la berge, miraculeusement sec. Il fit signe à son ancienne amante de venir à ses côtés pour, sans doute, discuter. Ne contenant pas un feulement d'agacement, Myad rejoignit la rive sans se presser. Une fois sortie de l'onde, elle ne fit pas sécher ses vêtements ; elle n'avait pas froid. S'asseyant à distance neutre du sieur Keritel, la sublime créature repoussa ses cheveux trempés dans son dos et essora vaguement les tissus pourpres qui ceignaient ses hanches. Le pendentif aux deux diamants tremblotait rêveusement contre son ventre.

- J’attends une explication. Et cette fois il n’y a pas de sortie en douce. Je t’es clairement exprimé mes sentiments pour toi, j’ai expliqué mon absence et offert mes excuses pour tout les maux que cette absence aurai pu te causer. J’attends la même chose de toi, je ne veux pas un simple « Je ne peux plus répondre a tes sentiments », J’EXIGE une explication. Je veux une conversation! Et ne crois pas pouvoir t’y fuir, il n’y a pas une personne ou un lieu en ce monde qui va pouvoir te sauver de me donner une explication.

Cette fois, ce fut un éclat de rire qui échappa à Myad, qui toisa Arkillon d'un air moqueur.

« M'as tu écoutée ? Je t'ai dit n'avoir plus de sentiments pour toi, ni amour ni haine, ce n'était pas une sortie en douce, c'était un delta ; les rivières de nos vies se séparent définitivement. Tes excuses ont effacé ma rancoeur mais elles ne t'ont pas redonné mon cœur, fin de l'histoire. Si cela ne te suffit pas, grand bien t'en fasse. »

Alors que Myad allait se relever pour s'en aller, gavée comme une oie par toutes ces abrutissantes discussions, elle songea que peut-être Arkillon avait besoin d'une explication plus satisfaisante pour lui. Peut-être. Il lui fallait sans doute un rival pour accepter d'être détrôné ; qu'un homme soit venu prendre sa place pour qu'il assimile l'idée qu'on ne voulait plus de lui. Etait-ce donc si compliqué de convaincre quelqu'un de la mort d'une relation, que l'on doive s'en inventer une autre pour l'en persuader absolument ? De manière assez ironique Myad avait effectivement un nouvel homme dans sa vie. Elle n'aurait donc même pas besoin de mentir.

« Si tu désires un argument irréfutable qui te vaudrait d'être à jamais banni de mon cœur, dis-toi que quelqu'un d'autre en a pris soin en ton absence, le lavant pour toujours de ses précédents sentiments, y bannissant ta présence. Cela te satisfait-il ainsi? »
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Arkillon


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Arkillon
Message Sujet: Re: Une entrée speciale | Mer 12 Déc 2012 - 20:33


(Faut être indulgente sa fais longtemps que j’ai plus fais sa ^^)

Le jeune ombre avait rejoint la rive, attendant que Myad refasse surface. Il avait fait appel a ses pouvoirs pour se sécher, Arkillon n’était pas du genre à utiliser sa magie de cette façon, il connaissait l’ampleur de sa puissance et surtout le privilège que celle-ci lui procurait dans la vie, l’ombre était pourtant un homme de principes, il s’avait que sa puissance lui apportait de grandes responsabilités et c’est pourquoi l’ombre n’aimait pas utiliser ses forces pour des taches banales qui ne requérant pas l’utilisation de son énergie. Mais la rage de l’ombre commençait à lui faire perdre la vision de ses propres principes. Il tentait de son mieux de rester calme, l’ombre connaissait les dangers de la colère, de sa colère!

Prenant quelques respirations afin de calmer ses flammes internes, Arkillon regarda l’impératrice sortir avec force de l’eau telle un requin, normalement n’importe quel homme serait captiver a la vision d’une telle beauté émergeant de la rivière, mais l’ombre n’était pas d’humeur à profiter de la vue. Il entendait le hurlement bestial dans son esprit, il luttait afin de garder le control sur son corps, le jeune ombre se rappelait encore les ravages de sa colère la dernière fois qu’il a perdu le control de sa nature draconique. Myad s’approcha un peu de lui, mais refusa son invitation à venir prendre place à ses côtés et c’est de la qu’elle fit pénétrer la lame glacial de la cruauté dans le cœur d’Arkillon
.

- M'as tu écoutée ? Je t'ai dit n'avoir plus de sentiments pour toi, ni amour ni haine, ce n'était pas une sortie en douce, c'était un delta; les rivières de nos vies se séparent définitivement. Tes excuses ont effacé ma rancœur mais elles ne t'ont pas redonné mon cœur, fin de l'histoire. Si cela ne te suffit pas, grand bien t'en fasse.

L’ombre avait voulu répliquer, mais les mots ne lui venait pas a la bouche, le choc était tel qu’il aurait crut relire la mort de Ned Stark pour la première fois. Cet état de stupéfaction était a la fois un mélange de douleur, de refut, du ton qu’avait employé Myad et du fait qu’on ne parlait pas de cette façon a l’ombre. La seule réaction qu’Arkillon réussit à avoir fut de se lever, pas le moindre pas en direction de Myad, simplement debout immobile, réfléchissant désormais à ses prochains mots, cherchant une façon de refaire revenir la balle dans son champ. Il avait perdu control du flot, Arkillon était du type calculateur, il n’avait pas habitude a ne plus avoir control des événements autour de lui.

- Si tu désires un argument irréfutable qui te vaudrait d'être à jamais banni de mon cœur, dis-toi que quelqu'un d'autre en a pris soin en ton absence, le lavant pour toujours de ses précédents sentiments, y bannissant ta présence. Cela te satisfait-il ainsi?

Quelque chose venait de cliquer dans la tête de l’ombre, sa vision venait de tourner au noir. Arkillon pouvait sentir la rage traverser son corps tel un couteau passe au travers du beurre mais il avait l’impression que cette colère était éloigner de lui, il avait perdu contact avec le monde, il se voyait tel un spectateur.

Après cette brève déconnection avec son corps, Arkillon regagna la forme charnelle, fou de rage, les yeux illuminé de colère et puissance. S’approchant de Myad, l’ombre avait tellement de difficulté à contenir sa rage qu’il était possible de voir la magie de l’ombre autour de lui.


- Tu m’as reproché de ne pas avoir été présent, tu m’as reproché d’avoir perdu mon corps charnel ET PENDANT CE TEMPS TU ME TROMPAIS!!!

Arkillon leva un bouclier magique autour de lui et fonça vers Myad avec l’intension de lui mettre une bonne droite au visage.
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