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Un coup audacieux

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Korann


Nombre de messages : 1043
Âge : 34



Un coup audacieux Vide

Korann
Purgateur de l'Umettelig Jeger
Message Sujet: Un coup audacieux | Sam 5 Avr 2014 - 12:32


Carte:

Pour passer la frontière, je me suis mêlé aux colonnes de réfugier qui descende vers le sud en espérant que les armées du Surda nous arrêterons. Quelle idée folle… une fois la frontière passée, je me suis éclipsé et ai disparu dans la nature. J’ai suivit plusieurs route sans rien trouver qui ressemble à une colonne de ravitaillement ou à un convoi de renfort qui soit attaquable. Celle qui passent par l’intérieur des terres sont lourdement gardées ou passent par des itinéraires ou les embuscades sont difficile, voire impossible à monter, leur général est un crevard qui connais son travail, il n’en sera que plus gratifiant à tuer. En allant vers l’ouest pour repasser les lignes ennemis… et amis sans me faire repérer, je suis tombé sur exactement ce que je voulais savoir. Le ravitaillement du front ouest est acheminé par péniche qui remontent le fleuve jusqu’à des docks provisoires en rondins et en corde, placé trente lieux au nord de la frontière initiale du pays.
En suivant le fleuve descendant vers Dauth, j’ai localisé deux forts, tout les deux placés à des positions qui permettent de dominer le trafic fluvial. Le premier est trop haut. L’ennemi pourrait détacher des troupes au moindre signe d’attaque du fort. Le second, situé plus en aval est la cible parfaite, situé trop loin de Dauth pour être renforcé en moins de deux jours et trop loin du front pour que l’armée du Surda ne puisse y détacher des troupes.


Fort Venna:

IL pleut des cordes, c’est l’automne après tout. Mais le fort est bien visible. La porte du fort est orienté nord, nord est. Un seul sentier mène à la porte, celle-ci est ouverte pour l’instant, mais ne le restera pas longtemps. Ça fait déjà deux jours que j’observe le fort depuis les hauteurs d’un chêne vieux de je ne sais combien de siècles situé dans un petit bois qui doit servir de près-carré de chasse au seigneur local. Je remercie encore l’éclaireur Surdan que j’ai tué il y a deux semaines pour la longue-vue que j’ai récupéré sur son corps. Le fort s’organise autour de trois tours disposées en triangle. Il devait y en avoir une quatrième mais le temps ou les guerres se la sont payé. Au centre, un bâtiment qui doit servir de caserne ou d’entrepôt. Sur la tour la plus au nord deux trois tentes de deux personnes sont organisées autour d’un feu de camp. La tour la plus à l’ouest est en ruine, il n’en reste plus qu’un seul mur, ils sont en train d’y construire un autre bâtiment en bois, une forge je crois. La tour la plus au sud est elle aussi en partie effondrée, elle devait être le donjon du fort. la première tour ne compte qu’un étage, la deuxième, ne compte que le rez-de-chaussée, la dernière compte deux étages plus une petite hutte de bois qui doit servir de post d’observation au niveau de ce qui était le troisième étage. Entre les tours, les murs (entre quatre et cinq mètre de haut) ne sont pas en meilleur état, j’ai noté deux brèches majeures bouchées par des gravats et des palissades de bois.


À vue de nez, la garnison ne doit pas compter plus de quinze, vingt hommes. Que… ? Tiens, tiens… un soldat part du fort sur un cheval. Je braque ma longue vue sur lui. Pas de galon, pas de doré, c’est un simple soldat. En observant son cheval, je note de lourdes sacoches de cuirs attachées à la selle de l’animal. Des rapports peut-être. Les habitants de ces contrés son faibles au point de palier leur manque de mémoire par un réceptacle écrit au lieu de faire travailler leurs mémoires. Quelle bande de faiblard… l’espace d’un instant, je me souviens que j’ai une partie de leurs sangs dans mes veines et ça m’énerve. L’idée de tuer le messager touche mon esprit. Oui, me débarrasser de lui… foutre un beau bordel, puis je me souviens des ordres : « tout voir, ne rien toucher ». Je repousse l’idée d’aller faire la peau au cavalier. De toute façon il est déjà loin. Je grave le souvenir de ses traits dans mon esprit, s’il revient, je le reconnaitrai.

Au troisième jour d’observation, la garnison compte en fait entre vingt et trente hommes. Mais toujours pas de colonne de ravitaillement. Mastaï fait que mes yeux ne soient pas fermés quand quelque chose se passera. Ça fait maintenant trois nuits que je n’ai pas fermé l’œil. La pluie ne cesse toujours pas. je suis sur q'une colonne va passer par là. j'en suis certain.

Quatrième jours, La pluie s’est arrêtée à la mi-journée. La rivière à pris du volume mais on est loin d’une inondation.

Cinquième jours, je pue la boue et la sueur, je ne sais pas ce qui sent le plus mauvais. Je n’ai toujours pas fermé l’œil. Un convoi de péniche a remonté le fleuve. Quatre ou cinq embarcations, un gros convoi. Toutes ont l’air lourdement chargé et m’a longue-vue m’a permit d’apercevoir plusieurs soldats dessus. Les voilà mes convois de ravitaillement. J’avais raison, j’avais raison !

Sixième jours, les péniches ont redescendu le fleuve. Il va falloir que je vois combien de temps ils mettent pour préparer un convoi et pour qu’il arrive ici. Le messager est revenu, ses sacoches semblaient avoir perdu du volume. Je pense que j’ai vu juste.je me suis permis de dormir. J’avais atteint ma limite et s’endormir dans les branches d’un chêne s’est à coup sur se casse le gueule et mourir vite.

Je suis resté planqué comme un alagaësien pendant encore une bonne semaine. J’ai tout noté, tout gravé dans mon esprit : la fréquence du passage des convois de ravitaillement et ça redescente, la fréquence d’envoi des messagers. Les heures de rotation des gardes de jours comme de nuit.

Pour ce qui est du fort, il s’approvisionne auprès des fermiers locaux. J’ai pu l’apprendre en descendant dans le village le plus proche, deux jours après avoir quitter mon poste d’observation pour repartir faire mon rapport. Je me suis fait passer pour un aventurier que la guerre au nord avait dégouté. Pour une fois que le sang alagaësien qui coule dans mes veines me sert à quelque chose… certains ont été un peu suspicieux à cause de mon accent, j’ai prétexté être né dans le nord, ils ont gobé. Qu’attendre de pécores sans éducation qui n’ont rien vu d’autre que leurs champs de blé et qui n’ont même pas le bon sens de laisser venir un système qui leurs permettraient de montrer qu’ils ont des couilles ?

Une fois mon matériel ramassé, mon épée au côté et mon arc bien arrimé à mon carquois, je me suis mis en route vers le nord, j’ai un rapport à faire. Reporter mon armure m’as fait du bien, un lourd pourpoint de cuir grossier mais résistant recouvert de petite plaque d’acier m’arrivant un peu au dessus du genou mais laissant mes bras nus.

Passer les lignes ennemis a été difficile, passer les lignes ami encore plus. J’ai slalomé entre les patrouilles pendant quatre jours avant de me retrouver en territoire amis. J’aurais put me présenter à n’importe quel camp de notre armée, mais vu ma taille, je pense qu’une patrouille m’aurait pris pour un espion ennemi. j'ai passé la moitié du temps planqué à repérer les périodes de rotations et leurs itinéraires l'autre moitier à me déplacer. Hors de question de courir à l’aveuglette, je suis téméraire, pas suicidaire.

Je suis juste devant le camp. Des tentes groupées par trois ou quatre autour de grand feu, le tout protégé par une barricade de rondin. La nuit est paisible. Peu de bruit, pas de vent. Je sors d’une de mes poches le sifflet qui sert à me signaler comme allier. Je siffle un coup. J’attends  cinq seconde. Je siffle un deuxième coup. Puis je resiffle immédiatement après. Un coup de sifflet bref, suivit d’un autre plus long répond. Je peux entrer…

La sentinelle, un grand gaillard affable nommé Balgrufh, me salut :

- Alors Kor, encore en retard sur l’horaire prévu, y’a Bjorn qui te casse du sucre sur le dos depuis qu’il est rentré
- Tant mieux, comme ça je pourrai lui casser la mâchoire sans remord.
- T’as trouvé quelque chose ?
- Ouais, ça se pourrait…
- Ça va mettre Bjorn en rage
- Qu’il s’énerve ! Je réponds tout sourire en m’éloignant vers les tentes.  

Slalomant entre les tentes, je me retrouve devant ce grand gaillard de Brygnolf, mon chef de groupe :

«  Merde Kor ! Tu rentre seulement maintenant ? T’as loupé la raclée que Morag à collé à Bjorn ! HEY LES GARS, LE LOUP EST RENTRE A LA TANIERE !! La chef attend pour ton rapport, fonce, on bouffera après »

Je suis l’ordre en riant. Par Mastaï c’est bon d’être de retour…
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Ysèra


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Un coup audacieux Vide

Ysèra
Chef de Guerre des Filles de Mastaï
Message Sujet: Re: Un coup audacieux | Sam 5 Avr 2014 - 23:20


Cela faisait déjà longtemps qu'ils étaient postés à la frontière surdaine. Ils patientaient, tels des loups en meute se regroupant et observant leur cible, quelques secondes avant de tous foncer vers elle. Le refus de soumission de ces Alagaësiens était malheureux. Tant d'âmes fortes eurent déjà à rendre leur souffle, après tout.

Mais la fin justifiait les moyens. Ils allaient prendre le contrôle, coloniser et cultiver ces terres.

Korann était déjà parti depuis plus de trois semaines. L'inquiétude montait naturellement, mais on connaissait bien les méthodes patientes de ce fort gaillard. Il n'était également pas le seul à être parti, deux autres éclaireurs avaient été détachés par Ysèra pour surveiller les environs, un vers le nord ouest un un autre vers l'est. Les deux étaient revenus sain et sauf, il ne manquait que le sang-mêlé. Ce dernier étant le plus petit des trois, c'était lui le plus discret et aillant le plus de chances de revenir vivant, non?

Une nuit comme une autre, un coup de sifflet venant de l'extérieur du camp retentit. C'était lui. Ysèra était au lit, même s'il était tôt dans la nuit, car après tout, ne rien faire fatigue. À l'ouïe du sifflet, ses yeux s'ouvrèrent immédiatement, et elle ressentit un soulagement de savoir l'un de ses hommes de retour enfin. Elle s'habilla rapidement d'une tunique et de quelques peaux blanches, et se tint prête à recevoir le rapport. Elle ne put s'empêcher de serrer les dents lorsque Brygnolf hurla le retour de Korann, mais après tout, elle était la seule qui dormait à cette heure reculée.

La lancière s'installa sur sa chaise, qui était tournée de dos à la petite table avec les différentes cartographies de la région environnantes. Elle avait la tête reposée contre ses bras qui entourait le dossier de la chaise, encore un peu endormie, mais se réveillant progressivement. Lorsque l'individu était devant sa tente et lui demanda pour entrer, elle retourna sa chaise et prit une posture plus professionnelle.


- Entre, mon ami, dit-elle clairement, secouant sa tête pour dissimuler son endormissement.

Lorsque le Fils de Mastaï s’exécuta, Ysèra le salua d'un geste de la tête et l'invita à s'asseoir devant elle, face aux plans qu'elle tournèrent vers lui.

- Je suis soulagée de te voir rentré, Korann, même si jamais je n'ai douté de tes capacités.

Ysèra avait devant lui possiblement le plus petit homme de leur camp, et quoiqu'elle même était plus petite que lui, elle le respectait beaucoup. Korann était comme elle, un individu regardant les autres de haut, et aillant plus à prouver, plus de travail à faire pour compenser le désavantage. Devinant qu'il était mort de soif et de faim, la jeune femme fit rouler sa bouteille d'eau, jusqu'à lui, presque pleine.

- Je n'ai malheureusement aucune nourriture à t'offrir dans ma tente, mais bois à ta soif. Ton repos sera bien mérité. Je veux avoir les grandes lignes de ton expédition pour que je puisse y penser pendant la nuit, principalement ton avis quant à quelle direction prendre exactement au sud, où frapper et  quand. Tu me donnera les détails plus précis demain matin.

Reginleif s'accouda à la table, en mode écoute. Elle savait qu'ils allaient avoir à pénétrer le Surda directement par le sud, mais avec une médiocre précision. Cette discussion ne pouvait être inintéressante.
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Korann


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Un coup audacieux Vide

Korann
Purgateur de l'Umettelig Jeger
Message Sujet: Re: Un coup audacieux | Mar 8 Avr 2014 - 2:20


Je me passe de l’eau sur le visage. J’ai déjà l’air crade, je suis pas rasé depuis trois semaines, et si la chef attend, elle attend. En arrivant à la tente de la chef, je laisse mon épée à l’entré. De toute façon, règle ou pas, je tuerais quiconque me la volerais, et tout le monde le sais. Je fais savoir à la chef que je suis là.

- Entre, mon ami.

Je rentre. J’ai en face de moi une petite rouquine aux cheveux presque rose, on dirait presque une gamine qui vient de passer l’épreuve du sanctuaire. Reginleif Ysèra est assise sur une chaise devant une table. J’ai l’impression que Brygnolf s’est planté. Elle n’attendait pas mon rapport mais le sommeil. Elle me salut d’un hochement de tête. Je réponds d’un hochement de tête égal. C’est un  petit bout de femme qui doit avoir pas mal de tripes. C’est forcé, elle ne peut pas être arrivée là où elle est en distribuant des friandises aux enfants. J’ai entendu des rumeurs, mais pas plus. Pour avoir un récit de première main… faudrait qu’on soit amis de beuverie, et j’n’ai pas le sentiment qu’on fréquente les mêmes établissements une fois en temps libre à Dras Léona
En me saluant, elle me fait signe de m’asseoir et fait tourner la carte de la région vers moi. Ça va être long, je crève de faim, de soif et j’ai la gueule de Bjorn à refaire façon champ de ruine. Si sa main est sur la carte, son regard bleu, par contre, bien qu’embué de fatigue est braqué sur moi. Je tire la chaise qu’elle me désigne et en place le dossier entre la chef et mon torse. « C’est le genre de connerie qui peut sauver la vie d’un homme. Il vaux mieux que ce soit le dossier qui prenne plutôt que tes tripes ». S’asseoir comme ça est une mauvaise habitude que mon frère Siegrid m’a refilé à Dras Léona.



- Je suis soulagée de te voir rentré, Korann, même si jamais je n'ai douté de tes capacités.


- Merci.
(Par Mastaï ! j’ai passé plus de trois semaines derrière les lignes Surdannes, soit une semaine de trop et je ne suis pas puni ? mon précédent commandant m’aurait mis au fer)

Elle fait rouler jusqu’à moi une bouteille d’eau en verre. Elle vit quand même relativement confortablement dans cette tente, j’espère qu’elle a pas perdu l’habitude de dormir dans la boue… c’est la première fois que j’entre dans une tente de chef de guerre. Mon précédent chef avait tendance à déléguer la réception des rapports des éclaireurs et à se les faire résumer par des officiers de son entourage. Faut croire qu’elle aime pas déléguer. Tout faire sur la base de ses propres forces… si elle est vraiment de ce bois là… soit elle brisera en route, soit elle atteindra des sommets.

- Je n'ai malheureusement aucune nourriture à t'offrir dans ma tente, mais bois à ta soif. Ton repos sera bien mérité. Je veux avoir les grandes lignes de ton expéditions pour que je puisse y penser pendant la nuit, principalement ton avis quant à quelle direction prendre exactement au sud, où frapper et  quand. Tu me donneras les détails plus précis demain matin.

Elle s’accoude à la table, je m'envoi une longue lampée d'eau bien fraiche et commence mon rapport :

- J’ai repéré plusieurs itinéraires terrestres de ravitaillement, lourdement gardé. Ils passent par des itinéraires ou monter des embuscades est trop difficile ou dangereux. Ils font passer une partie de leur ravitaillement par le fleuve. Ils transportent le matériel avec des péniches. Il y’a deux forts qui contrôlent le fleuve. Le premier fort Dovah est trop près des lignes de fronts, mais celui plus au sud, fort Venna est situé dans un méandre et est suffisamment loin des garnisons pour être attaqué sans trop de risque.

La chef écoute attentivement. Je ne lui aie donné que les grandes lignes, comme demandé. Elle m’autorise à partir. Je sors. En sortant je récupère mon épée. Il fait nuit. C’est l’automne, le vent est froid, non frais, l’atmosphère humide, pourtant je me sens bien en sortant de la tente. La nuit à toujours eu le don de mettre tout mes sens en éveille, ça me rappelle la période ou je m’éclipsais en douce pour m’entrainer à l’épée.
Morag m’attend. Un type dans la moyenne de taille des Fils de Mastaï, des cheveux gris, un regard de faucon, des rides et des cicatrices issus d’une vie de guerrier bien remplie marquent son visage. Si j’ai appris beaucoup à l’entrainement, j’ai appris encore plus auprès du vieux guerrier.

- Alors Kor, t’en a encore fais qu’à ta tête ? alors c’est quoi cette fois ?
- Rien.
- Rien ?
- Ouais…
- Soit elle t’aime bien, soit elle est faible, soit elle très intelligente. Ça peut être une nuance de ces idées, qui sait… Dans tout les cas, on finira par savoir.
- Il parait que t’as collé une raclé à Bjorn ?
- Oui
- Il a ramené le sujet sur le tapis ?
- Non, il est passé au stade au dessus : Il a balancé à la cantonade que t’avais déserté, que t’était un tas de merde qui se faisait passer pour un Fils de Mastaï (ma main serre la poignée de mon épée jusqu'à ce que j’en ai mal aux doigts)
- Merci vieil homme. (je commence à m’éloigner)
- Où vas-tu garçon ? (il pose la question pour le principe, il sait déjà où je vais)
- Tu lui as filé une raclé, maintenant je vais le massacrer.


« BJORN !! MONTRE-TOI ESPECE D’ENCULEUR DE TRUIE VEROLEE !! »

Je parcours le camp, l’épée à la main, en continuant à balancer les insultes les plus colorées que je connais… Ou que j’invente

« ALLER !! VIENS TE BATTRE !! PARASITE ! BAISEUR DE CHEVRE !! VIENS TE BATTRE !! VIENS TE BATTRE FILS DE PUTE ENGROSSEE PAR UN CHIEN !! »

Rien à foutre de réveiller tout le camp, de déranger le toubib ou de déconcentrer le runiste, là il a dépassé les bornes ! Moi pas un fils de Mastaï ? Je vais lui montrer qui est vraiment un fils de Mastaï !! Je vais la lui faire fermer une bonne fois pour toute ! Quitte à lui faire la peau !!

« ALLER !! SORT DE TA FOSSE A  PUR…. »

Je sens un impact au niveau de mon abdomen, je suis jeté au sol. Bjron, armé (une hache à une main et  un bouclier de bois cerclé d’acier) et en armure. Il est frais et reposé, mais même dans la nuit, et peux voir que Morag l’a pas mal amoché.

- Tu disais… porc ? (si les yeux de Bjorn avaient pu tuer, je serais déjà mort, mais ils ne tuent pas…)
- Je disais… sort de ta fosse à purrin… lavette. (je me prends un coup de pied au visage) alors quoi, toi qui est si fier d’être un Fils de Mastaï casse la gueule à un type au sol ? (je me relève tout en prononçant ces paroles, ça va le mettre en rage, aucun doute, mais j’ai un compte à régler avec lui et on ne vit qu’une fois)
- Prend ton arme. (son ton est celui d’un type qui va en tuer un autre, je ramasse mon épée)

À peine mon arme en main, il attaque. Sa hache brandit, il l’abat vers mon crane, bien décidé à le fendre come une courge. J’esquive d’un cheveu. Il attaque une nouvelle fois, je pare. Il essaye de me submerger de coup pour pouvoir en placer un mortel. Il est plus grand, à plus d’allonge, mais ses cheveux sont défaits. Je pare un coup de hache qui m’aurait arraché le bras droit et assène un bon coup de pied dans ses parties avant de me replier hors de portée. Il est plié en deux, à genoux. J’attends qu’il se relève, un sourire prédateur aux lèvres. J’abaisse le plus possible mon centre d’équilibre. Je suis courbé, très bas sur mes appuis, l’épée en garde de manière à pouvoir parer à toute attaque. Mon regard est rivé au sien. Lui est au contraire, très droit, de trois quart face à moi, son bouclier me fais plus face qui lui.

- Tu vas payer pour ça…
- Oh pardon… (je conserve mon sourire sauvage) En fait non, il n’y aura jamais de femme pour te désirer sans que t’ai besoin de la payer.

Il me charge. Je prends mon épée à deux mains et je le charge aussi. Mon épée a été forgée par mon père, un titan de plus de sept pieds. Et il l’a forgé à sa taille. Même avec mes presque six pieds, cette épée est un peut trop grande pour être appelée « épée longue ». Pourtant je sais la manier aussi bien à une main qu’a deux. Tout en lui fonçant dessus, j’arme mon coup. Lui vise mon crane, moi… là ou je peux lui asséner un coup. En fait je pare son premier coup, et contre attaque immédiatement. Ce qui lui avait tenté, moi, je le réussi. Je le mets sur la défensive. A chaque coup qu’il pare, je sens le bois de son bouclier craquer. Son bouclier le protège mais sa technique laisse des angles mort. J’attaque. Il pare de sa hache et renforce sa défense de son bouclier pour soutenir la pression. Je passe soudainement à une main et lui décoche un violent crochet du gauche. De mon autre main je ramène ma lame vers sa main et la lui écorche. Il lâche sa hache. Il réplique d’un coup de bouclier dont je prends le bord en plein visage. Je recule. Je reprends conscience du monde qui m’entoure l’espace d’une seconde. Le reste du camp est autour de nous, en train de regarder. Bjorn jette son bouclier au sol. Bon au moins ce crevard à un honneur…

- BORDEL DE MERDE !!! C’EST QUOI SE FOUTOIR ?


Brygnolf, pour le coup je me serais passé de son intervention. C’est un bon chef, un type en or et un bon ami, mais j’aime pas qu’on se mêle de mes affaires, en particulier quand je m’occupe du cas d’un crevard… il regarde autour, il voit les armes. Il me regarde. Oh putain il est furieux…. Je suis toujours tourné vers Bjorn, dans la même position que j’affectionne, les poings levés, prêt à en découdre. De toute façon le duel est lancé. Il est illégal, non approuvé et sans la présence d’un officier pour le superviser. De toute façon rien à foutre, je suis ivre de fureur, Bjorn aussi, alors à quoi bon ? Il m’a rabaissé plus as que terre, j’ai remis en doute ses choix sexuel en le hurlant à plein poumon dans le camp. Si le duel ne vire pas au duel à mort … on sera quand même bien amoché en en sortant.

- SEPAREZ VOUS !! TOUT DE SUITE !!

Inutile d’insister, si Brygnols est aussi furieux… soit on s’exécute et on s’en sort pas trop mal… soit on s’exécute pas et là… je sais pas. Bjorn semble avoir tenu le même raisonnement que moi. On relache nos garde à peu près en même temps.

On a passé le reste de la nuit de garde. Et Brygnolf a été aussi sévère  avec moi qu’avec Bjorn.

- Bon sang ! pourquoi je dois faire la ronde avec le seul type que j’ai envi de trucider ? (merde j’ai parlé à voix haute !)
- Parce que Brygnolf ne peut pas laisser passer ça. (je l’aurais cru plus caustique)
- Sans blague… (il s’empourpre de colère)
- ET parce qu’en nous mettant de garde tout les deux il nous permet de sortir par le plus haut, il réduit l’affaire à une baston entre deux guerriers qui ne s’apprécient pas, ce n’est plus un duel illégal. Il vient de sauver nos peaux. Tu comprends ? ou je dois te l’expliquer plus lentement ?
- Je sais pas (je me rapproche de lui et le regarde droit dans les yeux) j’ai bien envi de voir si te voir mort me fais comprendre. (il ne bronche pas)
- Tu tiens à l’amitié de Brygnolf ? (son ton est froid, la question me prend par surprise)
- Oui, et alors ?
- Alors ne touche pas à ma vie, tu te rendras service, tu lui rendras service.

Une heure passe, puis deux. Je me suis jamais autant ennuyé. Alors pour passer le temps, je cogite. Ce qu’a dit Bjorn me trotte dans la tête, j’arrive pas à me sortir le raisonnement du crane. Un coup dans l’épaule me sort de mes réflexions, et s’il avait raison…

- Hey !! (c’est Bjorn)
- Quoi ?
- Tiens (il me tend un outre, je la prends, c’est un crevard, mais pas un sans honneur)
- Merci (je l’aime pas mais j’ai été bien élevé, je dis merci quand on me tend à boire) je peux te poser une question.
- Vas y… on verra si elle vaut la peine que j’y réponde. (la conversation démarre mal…)
- Qu’on s’aime pas, c’est un fait. Que tu me casse du sucre sur le dos… on règle  ça dans une bagarre, les autres gars prennent les paris, ça mais de l’animation, mais alors pourquoi le coup de la désertion ? Pourquoi me trainer dans la boue comme ça ? J’ai fais mes preuves, j’ai la marque !! j’ai un honneur et j’ai pas trahis alors pourquoi ?
- Parce que c’est que tu feras un jour !
- Foutaise !!
- Foutaise ? t’as passé d’une semaine le délai pour revenir ! une semaine ! tu sais combien ça impacte sur la logistique ce genre de retard ? je t’ai vu te battre t’es un cinglé, tu finiras par tous nous faire tuer avec tes conneries
- Et toi tu n’aboutiras à rien si tu te bats sans prendre de risque.
- Le combat est déjà un risque
- Non, nous sommes des guerriers. la guerre, le combat, ce ne sont pas des risques, ce sont des certitudes dans notre caste. La question est comment on y va et contre qui….

On a continué à  débattre jusqu’à l’aube, tout en faisant nos tour de garde. Faut pas croire mais se crier dessus fait passer le temps incroyablement vite et dissipe très bien la fatigue.

J’aurais jamais cru qu’il était si coincé, honneur et discipline avait tellement pris de place dans sa vie qu’il ne voyait presque plus le reste. En fait il est tellement rigide qu’il a du mal à imaginer qu’on puisse sortir du cadre de sa mission pour ramener un peu plus. De mon côté, je prenais pour des insultes des remarque qu’il voyait juste comme constructive (bien que balancé du venin dans la voix). Je pense pas qu’on ne fasse jamais un serment de fraternité, mais c’est un homme respectable dans sa façon d’être. Au moins le nœud du problème est démêlé. On va peut être pouvoir repartir sur de bonnes bases. On ne vit qu’une fois après tout.

La relève arrive. D’après le soleil, il me reste une bonne heure avant de retourner voir la chef pour un rapport détailler. Je me trouve un coin tranquille. Je prends mon épée. je répète mes mouvements, encore, et encore, et encore. Une fois les mouvements de base et l’échauffement terminé, j’enchaine ces mouvements dans un ensemble fluide. Tout le combat se déroule dans ma tête submerger l’ennemis de coup à la fois puissant et rapide… passer sur la défensive quand il est capable de répliquer… contre attaquer… parer… riposter… feinter… parer… contre attaquer… attaquer… attaquer… parer… riposter… parer… je perd ma concentration. Puis je comprends pourquoi… Morag est en train de siffler une chanson paillarde.

- T’as 25 minutes garçon, va te débarbouiller.
- Merci vieil homme. ( je range mon épée et me dirige vers la tente que je partage avec le reste de l’unité d’éclaireur)
- Hey gamin, tu t’en ais bien sortit
- Je sais… mais c’était ton objectif depuis le début non ?
- Qui sait…
- Ouais… qui sait…

Sur ce, je pars ramasser des vêtements propre et me laver.

En allant vers la tente de la chef, Brygnolf m’arrête.

- j’en parlerais pas à la chef… pour cette fois, mais j’espère que ça se reproduira pas, ou je serais forcé de me débarrasser des deux zozos qui se livreront à un duel illégal, je suis clair ? (et quand il dit se débarasser, ça doit pas être les envoyer porter des messages à la plate forme de ravitaillement situé à Dras Léona)
- Oui Brygnolf
- Bien

Il s'éloigne entre les tentes. Je me présente à la tente de la chef, propre, la barbe bien taillée. Je signale ma présence, pose mon épée à l’entré et attend qu’on me dise d’entrer…


- Entre, Korann

J’entre. La chef est une nouvelle fois devant sa table. Elle est parfaitement réveillée. Elle me salut. Je lui rends son salut et commence mon rapport. Sur la table, je retrouve la même carte que la veille, ainsi qu’une plume et un encrier.

-Chef. Conformément aux ordres, j’ai parcouru les pleine du sud ouest. J’ai repéré au moins quatre itinéraires de ravitaillement surdan passant par route terrestre. Ils sont lourdement escortés et passent pas des voies où les embuscades sont très difficiles à monter et font étape par au moins trois relais chacun.

Je trace les itinéraires terrestres sur la carte et les relais qu’elles passent.

- Au niveau du fleuve qui descend de Dras Léona, j’ai localisé une autre voie de ravitaillement : ils utilisent des péniches pour remonter le fleuve avec du matériel jusqu'à des docks provisoires situé plus en amont à raison d’un convoi toute les semaines. Sur leur itinéraire j’ai repéré deux forts qui permettent de contrôler le fleuve : fort Dovah et fort Venna.

Je place fort Dovah sur la carte.

- Fort Dovah est à moins de deux jours de marche des lignes de front et a été lourdement rénové et fortifié. Il est placé sur un large méandre et n’a que très peu de point aveugle comme des bois ou des terrains dense. Un messager part deux fois par semaine vers le Nord Ouest.

Je place Fort Venna sur la carte

- Fort Venna est lui aussi placé dans un méandre, un très serré. Le fort est en assez mauvais état.  J’ai compté trois tours entre un et deux étages. J’ai aussi compté deux brèches dans les murs. Elles ont été comblé par des palissades de rondins taillé en pointe et stabilisé par des gravats compactés avec du mortier. Les murs sont larges mais pas très hauts. La garnison ne compte pas plus d’une trentaine d’hommes et il y’a plusieurs points aveugles dans leur axes d’observation. Il est facilement approchable sous couvert de la nuit et il y a un petit bois à proximité. Un seul messager par semaine qui part vers le sud. Le plus proche village est à une demi- journée de marche.

Je place ensuite sur la carte les campements ennemis que j’ai repérés en revenant.

- Ce sont des camps temporaires pour ce que j’en ai vu, ils sont monté par des escouades de cavalerie légère qui patrouille la zone. Il possible des les contourner en obliquant vers le sud est puis en revenant vers l’ouest (je trace l’itinéraire). Passer au milieu est possible aussi (je trace le second trajet) mais je ne recommande pas. Ça fais pas gagner beaucoup de temps vu que c’est passer autant de temps à se planquer qu’à avancer, avec un risque plus important de se faire repérer groupe.

Je termine mon rapport, je n’ai omis aucun détail, j’ai dis tout ce que je savais sur la région….
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Ysèra


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Ysèra
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Message Sujet: Re: Un coup audacieux | Mar 15 Avr 2014 - 17:18


[Super ton nouveau kit, j'adore!! Oublie pas d'activer ta signature dans ton profil Wink]

- Intéressant, dit-elle tout simplement après avoir entendu les grandes lignes de l'expédition. Bien, tu n'as pas perdu ton temps, mais en même temps, ton retard me pousse à prendre des mesures précipitées. À l'est, tout le monde a déjà traversé le Surda, et nous tirons de la patte.

La jeune chef étudia la carte une trentaine de seconde, puis fit signe de la main pour que l'éclaireur sorte. Alors il suggérait d'attaquer l'un des deux forts... Reginleif retourna la région vers elle, termina la bouteille laissée presque vide par l'énergétique guerrier, puis commença son long travail d'analyse... enfin, elle voulut, mais fut presque immédiatement dérangée par les cris de Korann, fraichement revenu. Fermant les yeux, elle émit un long soupir d'énervement. Elle rongea ses ongles quelques secondes, se demandant qui était «l'enculeur de truie vérolée en question». Ysèra ne pouvait pas se permettre de perdre le contrôle de ses hommes, pas à son âge. Lorsque tu regardes tout le monde de haut, une moindre défaillance dans l'autorité mène à la contestation, et c'était la dernière chose qu'elle souhaitait, car ils allaient attaquer bientôt, et le moral devait être à son top pour tout le monde.

Elle jeta un coup d'œil dehors, glissant sa tête hors de sa tente, il n'y a personne. Le cri a attiré la majorité des Fils et Filles de Mastaï. Gagnant de par sa petite taille l'avantage d'une certaine furtivité, elle fit le tour des tentes pour voir ce qu'il se passait, et arriva devant la scène du combat. Si l'un ou deux des individus purent peut-être voir sa crinière rosacée, aucun d'eux ne parlèrent. Beaucoup trop fatiguée après la journée de travail, Ysèra n'intervint pas, sachant que Bringnolf avait très bien entendu les cris et se précipitait vers les lieux.

Non... elle était intriguée par ce combat. Elle n'en avait pas vu un vrai depuis quelques semaines, et c'était très intéressant, car après tout, un combat sans rage est toujours moins prenant.  Elle se prêta au jeu de l'analyste, étudiant les mouvements des deux combattants. Bjorn était armé d'une hache longue et large, plutôt lourde, de même qu'un bouclier rond de taille standard. Son opposant maniait une simple épée bâtarde, optant pour un style beaucoup plus esquive-contre-attaque. L'avantage de la hache, c'est qu'il est possible de s'en servir comme crochet et de désarmer un bouclier de façon inattendue, mais Bjorn l'avait oublié. Fou de rage, le gros guerrier attaquait trop rapidement, et aurait intérêt à agir avec plus de prudence.
Mais ils ne se tuèrent pas, car Brygnolf était là. Aussitôt qu'il fut là, la jeune commandante repris le chemin qu'elle avait pris pour retourner à sa tente. Pas la peine de s'occuper elle-même du cas des deux enfants, elle savait son sous-chef très capable de les discipliner.

Le sommeil la prit rapidement, car au final, elle était vraiment crevée par sa journée, et de cette façon, le matin vint plus vite.
Après quelques huit heures de dodo, les rayons du soleil vinrent percer l'ouverture de sa tente, et il n'en fallu pas plus pour qu'elle soit debout, prête à faire face à la grosse journée qui l'attendait.  Korann était prêt à entrer, et elle lui fit signe d'entrer. Après les quelques saluts, l'homme commence son rapport détaillé, et Ysèra n'en manqua pas un bout, son attention complètement portée vers le rapport. Jamais elle n'interrompu l'hybride.


*Donc... quatre ravitaillements difficile à embusquer, un messager qui part de fort Dovah toute les semaines, j'aimerais bien avoir plus d'homme, on pourrait passer directement par le centre.*

- Nous attendrons des renforts de l'est avant d'attaquer le gros poisson, fit-elle en pointant Dovah sur la carte. De toute façon nous somme très peu nombreux, nos gestes sont à calculer et à prévoir de façon plus minutieuse. Fort Venna m'intéresse, si ta description est fidèle. Nous avons volé plusieurs arbalètes lors du dernier raid, et nos... huit archers, je crois, feront la différence.

Elle prit quelques minutes pour penser à haute voix, se levant et marchant de façon aléatoire dans la pièce. Puis regarda Korann droit dans les yeux.

- Excellent travail. Suis-moi, je vais parler aux hommes.

S'exécutant, le couple de guerrier rejoint le centre du camp, et Ysèra sonna de son cor pour appeler tout le monde. Enfin, presque tout le monde, le runiste était en transe dans sa tente et n'entendit rien. Après quelques minutes seulement, trente-cinq hommes et femmes se tenaient autour d'elle, et la jeune fille fit signe à Korann de rejoindre le cercle, pour ensuite commencer, assumant pleinement son rôle de leader ;

- Bon. Avec les connaissances nouvellement acquise, je vois devant nous le chemin de la gloire vers notre terre! Ce chemin ne sera pas de tout repos, mais après ces trois semaines, je suis certaine qu'un peu d'action ne vous déplaira pas.

Elle prit une pause, laissant le temps à ses hommes de se préparer à l'écoute.

- Mais d'abord, nous devrons atteindre discrètement notre porte d'entrée, et aurons à contourner quelques camps où il serait stupide d'arrêter notre course. Puis, nous PRENDRONS le fort Venna, ils sont moins nombreux que nous et la nuit couvrira notre attaque. Cette nuit sera parfaite pour notre glorieuse percée, car un messager quittera le fort juste avant notre action.

Les murmures prirent quelques minutes avant de s'arrêter, Ysèra les regarda tous dans les yeux, un par un, puis releva la tête, digne et haute.

- Nous partons ce soir.

C'était dit. Elle quitta le cercle en passant près de Korann, le tira hors des groupes de guerriers qui se formaient déjà pour parler de leur proche voyage.

- Tu connais la bien la région, je suppose, après tes trois semaines de vacance. J'ai hâte de te voir combattre, en espérant que tu démontra la même rage que cette nuit. (elle lui sourit et lui fait un clin d'oeil) Tu vas guider les mouvements du groupe jusqu'à Venna. Je te fais confiance. Essaie de dormir un peu aujourd'hui, j'ai besoin de toi reposé cette nuit.

Puis elle le quitta, rejoignant sa tente pour bien préparer son équipement, méditer sur l'expédition à venir, et s'assurer que tout était prêt.


[Sur ce, je te laisse RP ta journée avant le départ, a moins que tu veuille en faire une ellipse complètement et passer directement au voyage.]
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Hally

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Hally
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Message Sujet: Re: Un coup audacieux | Jeu 17 Avr 2014 - 14:24


Fallait l'avouer, j'étais crevé. Et j'étais pas le seul. Noah ne laissait rien paraître mais sa mauvaise humeur n'était que le reflet de sa fatigue. Tandis que Katleen elle, elle se gênait pas pour le dire qu'elle en pouvait plus. On n'avait presque pas pris de repos depuis le débarquement. Nos premiers chevaux morts de fatigues, nous avions du marcher jusqu'au plus proche village habité et où nous avions pu acheter d'autres chevaux - la guerre avait rasé plusieurs village, et en avait vidé d'autre - ce qui nous avait pris presque une semaine. Et depuis, nous n'avions pas calmé la cadence. 
Au plus grand malheur de ma petite soeur, qui n'était pas forcement heureuse de retrouver les siens ... Devant Noah, elle ne disait rien, elle n'assumait pas. Mais moi je voyais bien qu'elle avait peur. Peur de tomber sur ses parents, ou sur d'autre enfants de Mastaï qui la traiteraient pareil. Surtout après ces semaines de voyages, où son handicap était encore plus flagrant. Elle n'arrivait même plus à se tenir debout.

- Nous devons aller au sud, c'est là bas que nous serons utiles, c'est là bas que les alagaësiens continuent à resister.

Noah voulait prouver qu'il était un bon guerrier Mastaï, qu'il avait fait du bon travail durant toutes ces années. Moi, je voulais juste exercer mon métier, et pourquoi pas échanger mes nouvelles connaissances avec un autre guérisseur. 

Entre Noah qui n'avait fait que répéter qu'il fallait aller au sud, et Katleen qui n'arrêtait pas de se plaindre, j'avais choisi le silence. 

Nous avions arrêté de compter les jours quand nous nous sommes fait arrêter par un homme. Il essaya de nous parler en alagaësien, mais son accent ne nous trompa pas. Il était un des nôtres. Nous descendîmes tous les trois de nos chevaux et Noah fut le premier à lui répondre, dans notre langue.

- Mon frère, nous sommes des vôtres. Nous sommes venu vous rejoindre pour finir d’écraser la résistance. 

Loin d'être un grand bavard, le Premier Homme qui nous avait stoppé nous répondit d'un simple sourire sadique. Écraser les résistants, oh oui il avait l'air d'aimer cette idée. Après nous avoir lançé un simple "Suivez moi", il tourna les talons et s'en alla.
Je regardai la pauvre Katleen qui était au bout du rouleau, et lui fit signe de remonter à cheval. Même si les mouvements de l'animal la faisaient souffrir, ça serait moins pire que de marcher jusqu'au camps. 

Il nous fallut presque une heure pour arriver au camps. Noah n'avait pas decroché un mot, trop concentré. Moi j'étais resté auprès du cheval de ma soeur, jetant un coup d'oeil de temps en temps sur elle pour s'assurer qu'elle ne tombait pas inconsciente. Je ne pouvais pas imaginer la douleur qu'elle devait subir ...
Quand nous furent au camps, je vis le regard de Noah s'éclairer à la vue de ses frères d'arme, et celui de Katleen s'assombrir. 
L’éclaireur nous fit signe de s'arrêter puis il s'éloigna pour parler à un autre guerrier qui acquiesça quand le premier eu fini sa phrase. Un nouveau "Suivez moi", puis nous reprîmes notre route. Pour seulement cinq minutes cette fois ci. 

- C'est la tente de la chef, je lui dis que vous êtes là attendez.

Hesitant, il entra dans la tente. J'entendais des sons de voix, mais n'arrivait pas à comprendre ce qu'il se disait. 
Puis il ressorti. Il nous fit un signe de tête pour nous dire que c'était bon nous pouvions entrer. J'aidai ma soeur à descendre du cheval et suivis Noah à l’intérieur.
En passant près de l’éclaireur, il nous dit qu'elle s'appelait Ysera. 

Je fus surpris de me retrouver devant une femme de taille plutôt moyenne pour une fille de Mastaï. Même Katleen était plus grande qu'elle. Mais son dos droit et son regard sur ne me fit pas douter une seule seconde : elle était une chef dans l'âme. 
Cette fois encore, ce fut Noah qui parla le premier. Il s'avança un peu puis se présenta :

- Chef Ysera, je me présente je suis Noah, guerier Mastaï. Voici Tobias, guérisseur Mastaï, et Katleen, qui est encore qu'une enfant de Mastaï. Nous avons été envoyé sur le continent il y a quelques années, aujourd'hui nous revenons vers les nôtres. 

Il n'ajouta rien, car il n'y avait rien à ajouter. Si Ysera voulait savoir quelque chose, elle le demanderait. Un discours ne servait à rien pour l'instant, Noah avait bien fait. 
Je vis du coin de l'oeil la pauvre Katleen qui peinait à rester debout.

[ Je suis un peu fatiguée desolée pour la qualité ! Mais fallait bien que je commence Smile ]
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Ysèra


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Ysèra
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Message Sujet: Re: Un coup audacieux | Dim 20 Avr 2014 - 1:03



Surprise! Alors qu'elle s'apprêtait à sortir et aider à la préparation du camp pour le départ, Reginleif fut dérangée par l'un des éclaireurs, affecté au nord. Le gaillard entra dans la tente et fit savoir à la dame qu'on lui rendait visite. Trois individus clamant être des Fils et Filles de Mastaï. La jeune chef ne put s'empêcher de penser qu'ils arrivaient au mauvais moment en quelques sortes, ces trois là, car le groupe partait dans la nuit même. C'était intriguant, tout de même, pourquoi est-ce que trois guerriers seuls venaient à eux en cet après-midi? Ysèra laissa savoir à son homme qu'il pouvait faire entrer les trois moutons sans troupeau... ou plutôt, les trois loups sans meute.

Ils se présentèrent. Lui menant le groupe, visiblement leur leader, était un grand et costaud guerrier, plutôt beau et à l'air confiant. Son collègue masculin semblait être son frère, qu'elle identifia rapidement comme étant guérisseur de par un tatou qu'il portait à l'avant bras. La fille qui leur faisait suite semblait à moitié-morte, était visiblement très jeune et semblait complètement hors de patience. C'était souvent la tâche d'un chef de rapidement juger ce qui lui fait face, ainsi, Ysèra avait appris à rapidement identifier les hommes et les femmes qu'elle pouvait voir.

Les bras croisés, elle restait debout et écouta la petite introduction du Guerrier, celui qui avait probablement accompli le même test qu'elle, plus jeune. Ysèra était en tunique de cuir souple bleu clair, très légère, avec des pantalons bruns et des grandes bottes rappelant celles que portent les corsaires et autres navigateurs ardus. C'est normalement l'équipement qu'elle porte sous son armure, qui d'ailleurs était toute préparée sur un mannequin dans un coin de la tente.

Elle ne parla pas, se contenta de regarder froidement les trois individus, de bien détailler les corps, leurs armes, leurs défenses, leurs forces et faiblesses. Les yeux de la chef était indéchiffrable, ils avaient l'air nonchalants et assurés en même temps, calmes mais vivaces à la fois. Puis, après avoir, de façon parfaitement voulue, laissé en suspens la présentation de Noah pendant une longue minute, elle termina son examen des trois individus.


- Bien, dit elle avec simplicité.

Elle pensa ensuite quelques secondes à ses mots, marchant lentement dans la tente de façon aléatoire.

- Nous partons ce soir à la conquête d'un fort ennemi, et nous sommes malheureusement déjà en retard. Vous pouvez vous joindre à nous. Vous avez la journée pour vous reposer et vous préparer, la nourriture et l'eau étant disponible au centre du camp. Nous comptons décoller une heure après le coucher du soleil. Si vous voulez plus d'informations sur le raid, demandez à l'éclaireur qui vous a guidé ici.

Sans plus d'humanité, elle leur souhaita une bonne journée et les invita à prier Mastaï pour leur succès, puis retourna à ses occupations.


Dernière édition par Ysèra le Mar 20 Mai 2014 - 8:25, édité 1 fois
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Korann


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Korann
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Message Sujet: Re: Un coup audacieux | Dim 20 Avr 2014 - 19:20


La chef me tire hors du groupe. Nous sommes face à face entre deux tentes. Si on nous a vus… ça risque de jaser dans le camp…

- Tu connais la bien la région, je suppose, après tes trois semaines de vacance (comme si je m’étais payé du bon temps…). J'ai hâte de te voir combattre, en espérant que tu démontreras la même rage que cette nuit. (Elle me sourit et me fais un clin d’œil) Tu vas guider les mouvements du groupe jusqu'à Venna. Je te fais confiance. Essaie de dormir un peu aujourd'hui, j'ai besoin de toi reposé cette nuit.

Et la voilà repartit vers ses obligations. Par Mastaï, je rêve éveillé ? Elle est au courant pour le duel illégal d’hier soir et je m’en sors comme si rien ne c’était passé ? Les mots de Morag me reviennent en mémoire : « soit elle m’aime bien, soit elle est faible, soit elle très intelligente, dans tout les cas, on saura bien assez tôt ». Ouais... on saura bien assez tôt…

Les ordres ont été donnés. Brygnolf est en train d’organiser tout ça.

« Vous avez entendu la chef ? Déplacement nocturne, discret. Pas de chariot, chacun transporte sa nourriture et son eau…. »

Les instructions continuent à pleuvoir. Je les notes dans un coin de mon esprit et rentre dans la tente destinée aux éclaireurs. Freya est allongé sur son lit de camp. Elle dort. Son paquetage est déjà fait. Je fais mon paquetage. Les vivres seront distribués vingt minutes avant le départ, donc pas besoin de s’inquiéter pour ça. Je retire mon armure, ma chemise. Je m’allonge sur mon lit de camp. La fatigue de ces trois derniers jours me retombe dessus. Je m’endors immédiatement.

On me secoue. Au contacte je dirais une main, fine. Je la chasse. Qu’on me laisse dormir. On me secoue un peu plus fort. J’ouvre un œil. Mon regard rencontre le regard tristement tranquille de Freya. Elle me fait signe de me lever. Pas la peine de discuter avec elle. Je me lève et passe une chemise. Je sors de la tente. À vue de soleil, c’est le milieu de l’après midi.  Dehors, Brygnolf a rassemblé les éclaireurs, soit Bjorn, Freya, Morag, Thorian, Mogrinn et moi-même.

- Bon ! la chef à décider que ce serait Kor qui mènerait la marche, il a repéré la cible, c’est lui qui mène. C’est bien compris ? (son regard s’attarde sur Bjorn, et du coin de l’œil, je suis sur d’avoir vu ce vieux renard de Morag sourire)
- Oui chef
- Bien. Korann, tu pars d’ici une heure.
- Quelle signalisation j’utilise ? (c’est important)
- Toi, t’utilise rien, Freya utilisera  la fausse signalisation alagaësienne n°2.
- Bien chef.
- Les autres décrypteront les signes ou patrouillerons les environs. Kor, Freya, faites très attentions
- Pas besoin de la dire chef, on a l’habitude (Freya hoche la tête)
- Allez messieurs, au travail !

Le groupe retourne dans la tente. Je mets la main sur mon paquetage, passe mon armure, ramasse mon épée, mon arc, mes flèches et attache deux sacoches de plus à ma double ceinture. Freya a elle aussi ramassé son matériel. Je sors. Elle me suit. On passe par la tente du responsable des réserves. Il nous donne des pains de voyages et de la viande séchée pour pouvoir manger et marcher en même temps. Freya et moi quittons le camp juste après avoir rangé la nourriture.

Nous plaçons le premier repère juste à la sortie du camp. Il indique le sud est et que le prochain sera à une douzaine de lieux plus loin, près d’un chêne tri centenaire. Même de nuit il sera facile pour Morag de suivre nos traces, et donc de trouver le repère suivant. Freya et moi posons les signes à des endroits faciles à trouver, défini à l’avance à partir de mes souvenirs de la région. Chaque repère indique la direction, la destination et s’il on a vu passer des patrouilles.


Il nous a fallu quatre jours pour arriver dans le bois où le reste du groupe monte le camp.
En guise de tentes, on attache les toiles entre des arbres. On va devoir se serrer, pas de feu autorisé jusqu’au premier assaut. On mange de la viande séchée et des pains de voyages. Le ragout de lapin de Thorian attendra un peu…
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Hally

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Hally
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Message Sujet: Re: Un coup audacieux | Mer 30 Avr 2014 - 14:48


On devait partir le soir même. A cette annonce, je vis le visage de ma soeur se transformer. Si elle n'avait pas été aussi fière, elle aurait pleuré.
Noah hocha fièrement la tête et de sortir. Katleen le suivit sans un regard vers la chef, tandis que je me contenta d'un petit signe de la tête. Je n'avais rien à dire, et le plus urgent restait de m'occuper de la pauvre Katleen. C'est donc elle que je suis allé voir des que nous avions les pieds en dehors de la tente.
- Tu vas rester ici toi, je ne veux pas que tu voyages plus.
- Et toi ?
- Moi je vais partir avec Noah, ils auront surement besoin de moi après l’assaut. 
- Alors je viens.
- Non, tu ...
- Tobias, je viens avec toi, je ne te quitte pas.

Je soupirai, mimant la colère. Je savais qu'elle ne changerai pas d'avis. Elle n'avait que moi et Noah, et elle ne se séparerait jamais de nous deux en même temps. Son entêtement pouvait très facilement prendre le dessus sur son handicape ...
Je me tournai donc vers Noah, qui ne savait pas vraiment quoi dire ... Il voulait partir, et il savait qu'ils auraient besoin de moi et de mes talents de guerrisseur. Après un moment de reflexion, je finis par lance.

- Bon inutile de réfléchir maintenant, on est trop fatigué. Allons trouver un coin pour dormir.

Personne ne me contredit. 
Je m'assura que Katleen dormait avant de me lever et d'aller trouver un autre soldat. Noah me laissa faire, il avait aussi besoin de dormir. Bien sur je trouva immédiatement un fils de Mastaï qui se préparait pour le soir même.

- Dis moi, combien de temps nous faudra-t-il pour arriver au camps des alagaësiens ?
- Quelques jours normalement.

Je le remerciai et repartit rejoindre mes deux amis. J'avais pris ma décision et je leur en parlerais après nous être reposer.

Nous ne nous sommes même pas réveillé pour manger. Un peu plus d'une heure avant le couché du soleil, Noah m'a réveillé, puis est allé voir Katleen. Juste avant de la reveiller je l'ai arrêté.

- Mais tu sais qu'elle finira par se reveiller et qu'elle nous rejoindra. Et qu'elle t'en voudra pour le restant de sa vie ?
- Je ne pars pas non plus - vu le visage de Noah qui se transformait, je me suis dépêché d’enchaîner - pas aujourd'hui plutôt. Je pense que nous démarrerons demain après le coucher du soleil. Elle a vaiment besoin de se reposer et de ne rien faire pendant 24 heures.

Noah est resté immobile pendant quelques secondes. Dans sa tête, ça doit être un sacré foutoir ...

- Tu me promets que vous nous rejoignez ?
- Oui, je te promets.

Noah me regarde. Je vois bien qu'il aime pas ça. Mais vraiment pas. Et finalement cède. Il me lance un simple "D'accord" avant de s’éloigner.  
Arrivé au couché du soleil, le camps commence à sérieusement s'agiter, ce qui réveille Katleen. Elle prend le temps de revenir à la surface avant de demander ou est Noah.
Je lui explique donc le programme. Et son visage aussi montre ce qu'il se passe à l’intérieur de sa tête. Je ne peux m’empêcher de sourire.

- Ca sert à rien de réfléchir tu n'as pas le choix. Noah est sur le point de partir et toi tu souffres trop pour simplement penser à se lever. 

Elle acquiesce. J'ai raison, et elle le sait. Tandis qu'elle s'installe devant moi pour que je la masse enfin, nous regardons tout le monde se préparer à partir. Je fais envoyer un message à la chef : "Le guérisseur ne les rejoindra que le lendemain, mais s'ils ont besoin de quelqu'un qui parle la langue locale, ils peuvent faire appel à Noah".


[ Voila, encore desolée pour le retard, je m'en veux vraiment Confused J'ai ecris ça pour vous laisser le loisir de passer mon tour si besoin ! Mais je pense que ça ira, je ferais plus attention la prochaine fois ! ]
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Ysèra


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Ysèra
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Message Sujet: Re: Un coup audacieux | Mer 30 Avr 2014 - 20:55



Le voyage s'était extrêmement bien déroulé. Mieux que dans les rêves les plus fous de la jeune guerrières. Ils ne furent pas détectés, n'eurent aucun accident, les hommes avaient montré une discipline faisant grandement contraste avec leur impatience. Ysèra dans tout ça? Elle restait derrière, le visage complètement de marbre, regardant la région et appréciant la différence entre l'ouest et l'est. Cette forêt d'arbres blancs aux feuilles oranges lui plaisait, elle n'en avait pas vu avant le Surda.

Ils marchaient, car être monté déclenche automatiquement l'alarme, mais ils allaient bon train, et les Fils et Filles étaient de bonne humeur. Le Surda était probablement un endroit très propice à l'agriculture, enfin, c'est-ce que crut Ysèra, elle-même ne sachant pas tellement comment fonctionnait les principes de la récolte. Ce n'est pas dans quoi sont versé les membres de la Caste des Guerriers, de toute façon.

Le groupe était composé de trente-cinq guerriers. Seulement un d'entre eux était officiellement Runiste à part entière, et trois étaient bardes, de la caste Laulaja. Six étaient de la caste des petites mains, dans la majeure partie les épouses et époux de guerriers, voulant les accompagner, en utilisant un arc ou une arbalète comme moyen de défense. Les vingt-cinq autres, en comptant Ysèra, Korann et Noah, étaient des guerriers. L'une des guerrières étaient enceinte de quelques mois, mais portait le bouclier quand même.

Le voyage s'était planifié de façon stratégique, ils n'étaient pas parti de soir pour rien. Les repos étaient planifiés plusieurs heures à l'avance, et c'est le soir qu'ils arrivèrent à une distance respectable de la forteresse alagaësienne. Ysèra fit rapidement monter un camp rudimentaire, puis encouragea les hommes à se reposer, car dans trois heures, ils frapperaient. C'est ce qu'elle-même fit, n'aillant jamais eu de problème à fermer l’œil dans sa vie, même avant la bataille. Un sommeil très réparateur, pas trop profond, qui à son réveil lui fit le plus grand bien après toutes ses heures de marche.

C'était l'heure. Ils allaient longer le mur droit de la forteresse (mur droit d'après l'image fournie par Korann dans le premier message), puis tuer les archers postés sur le mur de face, en tirant plus de flèches que nécessaires pour être certain de les abattre, puis ils passeraient la porte principale et formeraient le mur de bouclier.

Accroupis dans l'herbes derrière le fort, cachés par le crépuscule, les Fils de Mastaï avançaient, rapidement, et sans un son, ils furent positionnés collés contre le mur droit, prêt à avancer tranquillement vers la partie frontale, où la porte se tenait.



Dernière édition par Ysèra le Mar 20 Mai 2014 - 8:22, édité 1 fois
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Korann


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Korann
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Message Sujet: Re: Un coup audacieux | Mar 6 Mai 2014 - 15:55


Les guerriers s’activent calmement, dans le plus grand silence. Les lames sont affutées. Les mécanismes des arbalètes, huilés. Les cordes des arcs sont tendues et les flèches inspectées. Le plan d’après la chef est de prendre le mur est, de flécher les sentinelles du mur ouest le tout en prenant la porte. Ça va faire en gros six gars dont il va falloir s’occuper. Dont au moins un dans la tour sud et au moins deux dans la tour nord. Il va falloir faire très vite ou l’alarme sera donnée… et là… ça sera la mêlée.

je passe la pierre à aiguiser sur le tranchant de mon épée. je l'affute pour la rendre aussi coupante que lorsqu'elle sortit des forges de mon père. J'utilise un petit marteau pour redresser les impacts de flèches sur mon bouclier. Je lui redonne sa forme originale. Sur mon armure, je change deux plaques d'acier qui ont rouillées. ces détails certains les laissent aux forgerons. pourtant, c'est ce qui permet de sentir que ton arme est bien ton arme. Brygnolf a fait distribuer des chemises de soie, à mettre sous les armures. pas con, si on se prend une flèche, la pointe enbarquera aussi du tissue elle n'en sera que plus facile à retirer. c'est l'heure. je passe mon armure, range mon épée dans son fourreau et attrape mon bouclier.

Cette nuit est une nuit sans lune, une comme je les aime. Pas de lune, peu de visibilité, un terrain dense. Atteindre le rempart n’a pas été très difficile. Nous attendons que les derniers groupes nous rejoignent. Le groupe d’infiltration monte les murs grâce à des lassos qui sont été lancé sur les reliquats des créneaux. Le reste du groupe longue le mur jusqu’à la porte.

Le groupe principal forme un mur de bouclier, juste au cas où. Je suis en train de tenir, le bras gauche plier, mon bouclier d’acier. J’ai juste derrière moi un gars que je n’ai jamais vu, plutôt grand, l’air d’exulter, comme s’il allait à son baptême de sang (première bataille), je l’ai entendu se présenter, Naoh, Noah, peut importe, un nouveau. J’ai Bjorn sur ma droite et… la chef à ma gauche.

La porte du fort est ouverte. On l'a à peine passé que la cloche retentit. Puis elle retentit une nouvelle fois. Là, on entend des ordre criéet des cris d'alarme. C’est trop tard pour la discrétion. Les défenseurs sortent déjà du baraquement. La grande majorité des hommes que j’avais comptés sont en train de prendre position nous flécher depuis le toit du braquement (la plateforme de pierre sur l’image au début du rp). Les gars restent disciplinés. On avance tant que la chef ne nous à pas dit le contraire. On ne rompt pas les lignes tant que la chef ne nous a pas dit de le faire. Par les dieux que je hais rester comme ça, le cul entre deux bancs, alors que le pourrai leur foncer dessus et les étriper à grand coup de lame. Mais les ordres sont les ordres, et avec le chef juste à côté de moi… j’ai intérêt à filer droit.
Je sens un impact sur mon bouclier. Ils ont déjà commencer à nous bombarder de flèches.



[Bon je sais j'ai fait mieux, je suis en recherche d'une entreprise ces derniers temps donc j'ai plus beaucoup de temps libre ces derniers temps, désolé ^^']
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Ysèra


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Ysèra
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Message Sujet: Re: Un coup audacieux | Sam 10 Mai 2014 - 0:28


[Allez pourquoi pas faire jouer ceci pendant la lecture et l'écriture, je sais que Korann va apprécier :3]



Une fois la porte passée, il ne prit aux Alagaësiens que quelques secondes pour déclencher l'alarme, et le son fit jurer Ysèra à voix haute, visiblement énervée par la tournure que prendrait la soirée. Rapidement, avant que les Fils de Mastaï purent prendre plus d'avance, les archers ennemis étaient prêts, et faisaient feu sur eux, tir à volonté. Le mur de bouclier se montra cependant efficace, car tous les guerriers eurent le réflexe de lever leur main gauche pour bloquer les tirs. Ysèra n'avait pas besoin de parler pour que les hommes s'effectuent de ce côté, mais elle avait néanmoins à prendre une décision très rapide. Elle analysa le plus vivement que possible, puis décida que les hommes devaient se séparer en raison de l'espace restreint du fort à l'extérieur.

- Le flanc droit entre dans le fort par la porte, défoncez-la s'il le faut! Le gauche prend les escaliers et les remparts avec moi, hurla-t-elle.

Brinjolf ne perdit pas une seconde, et prit le commandement de la moitié des hommes, y comprit le runiste, ils entrèrent dans le fort en se protégeant des flèches par leur boucliers bien placés. En même temps, Ysèra sonnait la charge vers les escaliers. En avançant toujours prudemment, ils réussirent à atteindre les-dit escaliers, et c'est en montant que l'acier retentit enfin. L'escalier était large, assez pour trois personnes, et ce détail fut heureux pour les grands hommes de l'Ouest, car ils étaient presque tous des tirailleurs dans l'âme, et non des gardiens immobiles. D'un habile coup de fléau, le premier de la ligne vint démolir le dos d'un des ennemis, et l'escalier fourmilla bientôt de Premiers Hommes.

Une fois sur le rempart, c'est là où les individus auraient à se faire remarquer. Plusieurs archers laissèrent tomber leur arc au sol pour récupérer une lance et un bouclier.

Korann et Noah juste derrière elle, Ysèra franchit les quelques marches, puis se retrouva au milieu du vacarme incroyable de l'affrontement. Elle n'eut aucune difficulté à voir l'un des tireurs restant braquer son arme vers elle, et leva son bouclier au bon moment pour que le projectile s'y plante. Sans cligner des yeux, les yeux bien concentrés, c'était l'heure. Elle n'était plus la stratège et celle qui formulait le plan, elle était une sœur d'arme, une Fille de Mastaï, une combattante. Elle s'élança sur l'un des lanciers et lui fit gouter sa propre médecine, en attaquant fièrement avec Reginleif, la lance de la Vierge d'Auberive. 


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Hally

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Hally
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Message Sujet: Re: Un coup audacieux | Mer 14 Mai 2014 - 10:02


La discretion, c'était apparement pas ce qui aiderait leur attaque ... Ils n'avaient pas passé une minute devant la forteresse qu'ils étaient déjà découverts ! Noah jura tout en levant son bras armé de son bouclier pour se proteger. Les tirs de flèches arriveraient très bientôt ! 
Il jeta un coup d'oeil vers la chef qui se tenait près de lui. Les premiers tirs étaient déjà sur eux quand elle lança son premier ordre. 

Heureux n'était pas le mot, mais Noah se sentait tellement bien à ce moment exact. Il était à se place depuis des années. Depuis son arrivé en Alagaësia, il avait joué un rôle, et aujourd'hui, il laissait enfin tomber son masque pour attaquer aux côtés de ses vrais frères d'arme. 

Il fut du groupe qui suivrait Yséra. Rapidement ils se frayèrent un chemin dans les escaliers. Le corps à corps commençait enfin. La chef fut une des première à attaquer, Noah, son épée à la main vint près d'elle pour entrer dans le combat. 
D'un premier geste puissant, il désarma un ennemi qui avait à peine eut le temps d'attraper son arme. Il lui coupa litteralement la tête la seconde d'après. Il sauta par dessus le cadavre pour faire face à un nouvel ennemi. Autant certains étaient de taille respectable, mais Noah n'arriait pas, depuis 5 ans à se faire à la petite taille de ces alagaësiens ! Certes ils étaient costaud, mais certains faisaient plus d'une tête de moins que lui ! Dont celui qui fonçait droit sur lui, épée au poings. Noah attendit jusqu'à la dernière seconde puis se decala. Le soldat ouvrit grand les yeux quand il vit le vide dans lequel il fonçait. A cette vitesse il ne pourrait pas s'arrêter avant de tomber.
Son corps n'avait pas encore touché le sol que Noah était déjà sur un autre. 

Le sang coula pendant ... combien de temps au juste ? Il n'en savait trop rien. Mais il était presque sur qu'ils étaient en train de gagner. Celui qui avait été chargé de récolter les informations sur ce camps avait fait du bon travail, ils ne rencontraient aucun problème inattendu. 
Noah avait été touché à l'épaule gauche, ce qui l'avait obligé à lâcher son bouclier qui devenait trop lourd, mais il restait tout de même assez rapide pour contrer toutes les attaques avec son bras droit.
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Korann


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Korann
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Message Sujet: Re: Un coup audacieux | Jeu 15 Mai 2014 - 19:52


La chef à déjà fait gouter à un alagaësien l’acier des fils de Mastaï que je me retrouve face à deux types armés d’épées longues et de boucliers. Le premier attaque par la gauche, je pare de mon bouclier. Le deuxième en profite. Il attaque par la droite. Je dévie son attaque. Le premier réattaque… et laisse une ouverture. Je m’y engouffre. Le type rabat son bouclier un peu en arrière pour amorcer son coup. Je lui balance un bon coup du mien dans les gencives et lui passe ma lame au travers du ventre. Le deuxième se démonte pas et attaque pendant que je tue son camarade. Je me jette en arrière et me retourne dans le même mouvement. Je percute son bouclier, je sens des craquements au niveau de mes os et une vive douleur au flanc gauche. Allé mon vieux c’est qu’une égratignure. Le type par contre à perdu l’équilibre pendant une seconde. Il se remet en position. Je lâche mon bouclier. Je prends ma lame à deux mains. Il est mort, tellement mort…. Comme quand je me suis battu avec Bjorn, je passe directement à l’attaque en submergeant mon adversaire de coup tous plus furieux les uns que les autres. Le type à toute les peines du monde à parer mes coup… et là, une faille dans sa défense. Je repasse subitement  à une main, attrape le bord du bouclier du type et le lui envoi dans la figure. J’en rajoute une couche d’un direct du gauche qui lui brise le nez. Le type lâche son arme. Je lui assène une bonne béquille. Le type tombe à genoux. Je le décapite d’un coup d’épée net. Autour de moi c’est la mêlée. Je ramasse à la hâte mon bouclier et le passe dans mon dos et je me jette, l’arme au clair sur le premier lâchagaësien que je vois, histoire de le massacrer.  Chacun des mes coup sont une furieuse prière à mon Dieu tutélaire.

J’achève mon troisième. Un bon coup latéral au niveau du bide. Le type tombe au sol. Je lui plante la pointe de ma lame dans la gorge. Personne ne se présente. Je regarde autour de moi. Mes frères d’armes finissent d’achever les derniers défenseurs. Il n’y aura pas de prisonnier, je ne pense pas. On a gagné. L’idée d’une défaite est inconcevable, mais le sentiment de victoire est tout de même grisant. L’adrénaline descend. Ma blessure se rappelle à mon bon souvenir par une pique de douleur aigue. En fait je suis couvert de coupure, bosses, bleus et blessures bénignes en tout genre. Je prends le tabar d’un soldat surdan et m’en sert comme bandage rudimentaire. Je m’assois. Y’a plus qu’à attendre le guérisseur. Ça ne fera qu’une cicatrice de plus…
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Ysèra


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Ysèra
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Message Sujet: Re: Un coup audacieux | Mar 20 Mai 2014 - 5:45



Après un rude et bref affrontement, les forces de Mastaï l'emporteraient ce soir, et sans trop de blessés, heureusement. Plusieurs soldats portant les couleurs surdaines jetèrent leurs armes en voyant la débandade. Ysèra pivota sur elle-même pour bien compter ceux l'entourant, en s'assurant que l'affront était bel et bien terminé. Elle remercia les dieux de lui offrir la clémence suffisante pour qu'elle marche encore une fois, puis ne perdit pas de temps à rassembler tout le monde sur le mur du fortin. L'heure n'était pas encore à la célébration, il y avait encore de la résistance dans le fort, et les archers allaient très certainement être la bienvenue du côté des forts envahisseurs. Ysèra ordonna aux hommes de remplacer le drapeau du fort, de montrer les bannières Premières déjà tôt en cette nuit, de même, elle somma à certains Fils de Mastaï de rester pour appuyer les blessés.

Puis, Reginleif rassembla deux archers, Noah et Korann pour qu'ils se portent en renfort dans les intérieurs fortifiés de l'endroit. Au nombre de cinq, ils ne seraient pas trop gênés pour déambuler dans les étroits couloirs. Une fois la porte franchie, Ysèra fut surprise de n'entendre aucun son venant de l'intérieur. Elle fit un signe de tête à Noah et Korann, armés tous les deux d'épées et de forts boucliers, de se porter devant, et qu'elle allait les appuyer derrière avec la longue portée de sa lance, de même qu'avec quelques trois javelots qu'elle avait récupéré sur le champs de bataille. Les deux archers la suivraient.

Ils firent marche rapide pour rejoindre leurs camarades à l'intérieur du bâtiment pierreux. Le silence était très tendu, mais Ysèra refusait de croire que la quinzaine d'hommes dépêchés en dessous avaient connu un trépas précoce. Les cinq courageux aventuriers franchirent un tournant et virent Brinjolf avec ses hommes, près de plusieurs cadavres alliés, tous criblés de flèches. Il se cachait avec sept gars devant une ouverture en "T". Le second-en-chef était lui-même était percé à l'épaule, mais il en avait vu d'autre, et crachait sur la douleur, démontrant l'endurance légendaire des hommes de l'ouest. Ce dernier parla.


- Chef! Il n'y avait aucun soldat comme les autres à l'intérieur, non! Ils ont engagés une compagnie de mercenaires et leurs arcs sont extrêmement lourds, ils ont même percés certains boucliers! La salle devant est vaste, et on nous tire depuis la face et la droite. Comme les hommes tiennent pour la plupart leur boucliers à gauche, l'avance est très compliquée! Il y en a environs quinze.

- Je vois... merde et moi qui voulait éviter les pertes! Laisse moi un instant je vais trouver quelque chose!

La jeune femme put s'apercevoir de l'efficacité de l'équipement adverse, elle remarqua l'une des flèches ennemies qui avait raté la cible, et la pointe s'était écrasée à cause du choc contre le mur de pierre. Évaluant les arcs des défenseurs comme étant facilement des 150 livres de pression, elle eut à prendre une décision, mais prit le temps de réfléchir quelques minutes, laissant la chance à Noah, Korann ou aux archers d'exprimer une possible idée d'action. Ils étaient psychologiquement plus frais. Les défenseurs de la place ne s'avanceraient pas dans le T de toute façon, mais ils étaient extrêmement efficace pour contrer tout opposant venant de n'importe quelle des deux directions adjacentes.

Ysèra pensa premièrement que les arcs étaient de pauvres choix pour la défense de fortification, car la petite taille de carreaux d'arbalète permettait d'en stocker plus. Justement, si les défenseurs étaient des mercenaires aux arcs sur-mesure, peut-être le stock de flèches était limité, surement en fait, car les soldats vaincus étaient surtout des arbalétriers. Et pourquoi des archers dans le sous sol? Ça n'avait aucun sens sinon pour garder quelque chose de grande valeur, ou quelqu'un de grande valeur. L'idée motiva la jeune chef.


- Ils seront limités en munitions, car si leurs arcs sont plus forts, leurs munitions sont donc plus lourdes et plus longues, donc non-stockées. Nous devons trouver un moyen de les forcer à tirer sans se faire blesser. Nous pouvons nous permettre une certaine patience, car ils ne sortiront pas d'ici de sitôt. À la limite on attend qu'ils meurent de soif en gardant une vigilance active. On est plus nombreux après tout...

Brinjolf répondit immédiatement :

- J'ai des bonnes raisons de croire qu'un magicien est avec eux, Regin, mes tatouages me titillent!

L'instinct du second-en-chef le trompait rarement, Ysèra se creusa la tête...
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Hally

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Hally
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Message Sujet: Re: Un coup audacieux | Mar 20 Mai 2014 - 13:51


Nous avions demarré le lendemain, comme il était prévu. Katleen allait tellement mieux ! J'avais essayer de la laisser au clan, mais rien à faire, ma sœur est aussi têtu qu'une mule !!
Nous sommes donc arrivé à la fortesse tandis que la bataille était toujours en cours. Nous nous sommes assis, attendant que tout se termine. J'ai fait couché Katleen pour qu'elle dorme un peu, après lui avoir promis que je la réveillait des que les bruits cessaient.  

Plus un bruit. Les combats avaient-il cessés ? Personne ne revenait vers la forêt, cela voulait surement dire que notre peuple avait vaincu ! Tant mieux ! Sans être totalement certain que la bataille était finie, j'allai quand même réveiller l'endormie. Elle m'en voudrait si je le faisait pas. 
Je lui expliquai rapidement la situation, et elle prit une décision.

- On doit aller voir !

Nous avons pris nos sacs, le mien plus rempli de plantes que de nourriture, et nous sommes approché de la forteresse. La bannière que je vis n'était pas celle que je pensais voir, c'était celle des Premiers Hommes, celle de mon peuple ! Ils avaient donc réussi ! Même Katleen ne put retenir un léger sourire. Cela donnait du baume au coeur de voir autre chose que des drapeaux alagaësien après ces longues années !
Nous sommes entrer dans la forteresse, et nous sommes dirigé vers les escaliers. J'étais sur que nous trouverions du monde là haut, sinon qui avait changé le drapeau ? 
Arrivé en haut, je me precipita de suite vers le premier blessé que je vis pour m'en occuper. Il n'avait pas grand chose, juste une arcade complement explosée.

Tandis que je m'occupais de lui, Katleen s'approcha doucement.

- Tob, je vois pas Noah.

~~

Loin de moi l'idée de vouloir être vulgaire, mais là, ça puait clairement du c*l pour Noah. Il n'était pas loin de la panique. Non de dieu, un magicien ?? Pourquoi personne ne lui avait dit ? Il n'avait aucune rune lui, et il savait que face à un magicien, il ne serait rien ! 
Il agrippait son épée tellement fort que ses phalanges étaient blanches ! Tandis que les deux chefs parlait, Noah ne put se permettre d'intervenir.


- J'ai vécu dans ce pays pendant quelques années. Si y'a un magicien, ils vont pas juste attendre de mourir de soif. Et de tout façon il doit avoir un moyen de leur procurer de l'eau, donc ça sera plutôt de faim. Moi je pense que le mieux, c'est plutôt d'attaquer mais ... mais le problème c'est que je sais pas pour vous tous, mais moi j'ai aucune rune, je suis aussi faible qu'une pauvre pucelle si je tombe sur ce salop !

Au moins, c'était dit. Il n'avait pas honte de ne pas avoir de runes, d'avouer ses faiblesses. S'il fallait, il attaquerait avec ses frères d'armes, mais ls devaient s'attendre à le voir agir bizarrement !
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Korann


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Korann
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Message Sujet: Re: Un coup audacieux | Mer 21 Mai 2014 - 18:08


Noah part dans une tirade sur son incapacité à combattre un mage. Je lui colle une droite. Le type vacille et me regarde incrédule. Pour un des nôtres… il est faible.

- Tu vas te battre, ou vas-tu aller te cacher comme un lâchagaësien ? t’es un fils de Mastaï ? oui ? non ? décide-toi ! T’es aussi faible qu’une pucelle ? Et bien on va t’appeler comme ça, La Pucelle et j’en connais au moins deux dans le camp qui seront ravis de te passer dessus. Tu veux pas qu’on t’appelle pas La Pucelle, tu veux pas qu’on s’en prenne à ton cul ? Alors comporte-toi en homme ! Prend tes armes, lève-toi et prouve ta force ! Avec ou sans rune on va le tuer ce putain de mage ! Avec ou sans rune on va les buter ces mercenaires ! compris ?

Je lui hurle littéralement dessus. Non mais ce n’est pas possible qu’un lâche comme lui soit des nôtres. Je n’ai qu’une rune sur moi, tatoué à même la peau, imbriquée dans le complexe tatouage à la guède qui orne mon dos. Elle me permet de courir plus longtemps, comme ceux qui suivent la voie de l’éclaireur, je ne cours beaucoup plus loin mais c’est déjà ça de pris. Je le regarde avec dédain. Merde je suis un sang mêlée, on me taxe régulièrement d’être moins courageux que les sangs purs, mais lui… s’il est un sang pur, un Fils de Mastaï pure souche et qu’il se comporte comme ça… ce n’est pas en affrontant plus faible que l’on prouve sa valeur, mais en combattant plus fort que soit.

Ma mère m’avait parlé des châteaux alagaësiens. Il y avait toujours des tunnels pour sortir les nobles en cas de prise de la place forte. Si le fort local à servit de château à un nobliau local…. Il y aura des tunnels. Donc on n’a pas beaucoup de temps.


Je jette un coup d’œil vers nos opposants. Ils se sont retranchés derrière des tables de bois. D’un côté comme de l’autre. On peut donc en déduire qu’il s’agit d’une seule et même pièce, surement la salle commune. Leur armurerie doit pas être loin non plus. J’attrape une flèche. La pointe conique, ciselée, non, crantée. Ils utilisent des flèches spéciales, du perforant barbelé. Conçus pour percer les armures et rendre la pointe très dure à enlever. Heureusement que l’on a des chemises en soie sous nos armures… réfléchis Korann réfléchis. Ils utilisent des flèches perforantes en plus d’arc puissant. Un vieux truc que m’avais dit mon père sur la forge des armures me revint. « Pourquoi les armures sont en courbes ? Pour dévier les projectiles » les surdans utilisent des pavois, de grands boucliers rectangulaires bombés. En utilisant des pavois incliné vers l’arrière… les flèches rebondiront sans percer et comme il n’y a pas tellement de hauteur  sous plafond, le tir en courbe est impossible.

Je me tourne vers la chef.

- Chef, ce faible est un lâche, mais il a raison sur un point, il va falloir les déloger rapidement. Si le fort à servit de château à une époque… alors on a un problème. Il y a probablement des tunnels, si un seul est partie, alors il ira prévenir ses chefs. (trouve quelque chose Korann, trouve quelque chose). Les surdans dehors, ils utilisaient des pavois, c’est le bouclier standard dans leurs forces armées il est plus épais et ne laisse presque aucune partie à découvert. Avec des pavois, en positions incliné et en tortue, on peut approcher des archers. Le mage… j’en fais mon affaire, avec votre permission, chef
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Ysèra


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Ysèra
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Message Sujet: Re: Un coup audacieux | Ven 30 Mai 2014 - 22:56



Noah parla, visiblement ébranlé par la nouvelle. La jeune dirigeante de vingt ans ne s'empêche pas de répondre :

- On a du faire face à des centaines de mages lors du débarque...

Elle fut alors interrompu par Korann, qui avait la mèche courte, il fallait dire. Ysèra garda donc son silence, laissant l'éclaireur venter comme il le voulait. Elle n'endossait pas le comportement de l'hybride, qui pouvait facilement baisser le morale de tout le monde et les rendre moins efficace, mais était trop concentrée sur la situation pour commencer à faire de la discipline...

L'éclaireur apporta un point intéressant, néanmoins : les pavois surdains. En utilisant l'équipement des ennemis dehors, peut-être il y avait une chance. Les pavois était très lourds et résistants, et tenu en angle, peut-être la flèche ne blesserait pas le porteur...

Brinjolf parla :


- Ça vaut le coup d'essayer pour les pavois... mais pour ce qui est du mage, oublie ça je veux pas te perdre! Tu vois tes frères tombés juste là? J'veux pas avoir a en enterrer un seul autre tu m'entends?

Toujours accroupie près des flèches, les yeux perdus, en réflexion, Ysèra ne contredit pas son adjoint. Elle se leva d'un coup sec, puis regarda quelques hommes. Elle chuchota ;

- Allez chercher les pavois et revenez immédiatement.

Les gars (libre à toi, Hally, de décider si Noah est sorti allez-retour ou non) s'exécutèrent et revinrent quelques secondes après avec de grands carrés de métal rouges. Ça allait avoir à faire. Noah posait problème ici, c'est pas dans son état de terreur qu'il allait être un guerrier efficace. Ysèra l'écarta un peu du groupe pour lui parler.

- Écoute bien, tu m'as déjà montré sur les remparts que tu es capable de te battre, et un mage ne change pas la donne si il est seul, pas contre Mastaï. Ait foi envers ton dieu, et il te protègera, il accélèrera ton bras lorsque tu porteras ton épée vers son cœur. Reste concentré et tout ira bien.

La morale d'un groupe est une variable importante à prendre en compte pour juger de son efficacité, et Ysèra le savait très bien. Elle voulait tout le monde au sommet d'eux-même si ils voulaient triompher. La rouquine lâcha son bouclier qui alla s'abattre contre la pierre dans un lourd son, elle empoigna un pavois qui devait peser la moitié de son propre poids, le souleva avec une certaine peine, puis regarda les autres derrière elle.

- Voyons s'ils sont plus fort que Mastaï. Allez, écrasons-les.

[Je laisse au suivant la possibilité de jouer mon personnage pour ce qui est du combat à venir]
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Hally

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Hally
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Message Sujet: Re: Un coup audacieux | Mer 4 Juin 2014 - 6:43


[Desolée pondu très très rapidement comme ça vous pouvez avancer ^^]


Noah fut ailleurs pendant quelques temps. Il était reparti à Gil'Ead où il avait été garde pour la ville. Et souvent, dans les cachots. 
Il n'oublierait jamais ce jour, ce maudit jour où il avait croisé un magicien pour la première fois. Ou un sorcier, mais Noah ne faisait aucune difference ! Et ces hurlements ! Le prisonnier avait apparement des choses à dire, mais ça ne voulait pas sortir. 
Noah l'avait vu entrer, juste avant son tortionnaire, puis sortir, juste après ce dernier. Il s'attendait à voir des ongles manquants, du sang partout ... Mais non, le prisonnier était intacte. Ou du moins, physiquement.
Ce our là, Noah était rentré chez Tobias. Pendant des heures il avait fait les cents pas, répétant sans cesse à ses deux amis qu'ils devaient les arrêter, qu'ils devaient tous les tuer. 

Un enorme coup de poing le ramena à la raison. Puis des insultes. Noah mit du temps à s'en remettre, il était ailleurs, et ne comprenait rien. Celui qui l'avait frappé, un certain Korann s'était de nouveau retourné vers la chef et parlait. 
Tandis qu'elle donnait des ordres, certains sortirent pour aller chercher des pavois, mais Yséra retint Noah quand il decida de simplement les suivre. 

- Écoute bien, tu m'as déjà montré sur les remparts que tu es capable de te battre, et un mage ne change pas la donne si il est seul, pas contre Mastaï. Ait foi envers ton dieu, et il te protègera, il accélèrera ton bras lorsque tu porteras ton épée vers son cœur. Reste concentré et tout ira bien. 
- Oui chef. Je voulais juste faire remarquer que je connais ces êtres qui se croient tous superieur ... Quand vous parliez qu'il y en avait des centaine à votre débarquement, n'oubliez pas que vous étiez vous des milliers. Et beaucoup sont morts à cause d'eux. Aujourd'hui nous ne sommes pas autant, je voudrais juste pas qu'on perde des hommes en les sous estimant ... Je n'ai jamais haïe personne autant que ces magiciens, je les connais, je les ai déjà vu à l'oeuvre, faites attention. 

Noah vit du coin de l'oeil Korann revenir juste à ce moment là. Sans aucun avertissement, il s'avança vers l'hybride, et lui lança à son tour un poing en plein dans le nez.

- Je sais ce que j'ai à faire, et je le ferais au nom de notre dieu. Ca n'est pas un alagaësien qui me le dira !

Noah en avait côtoyé assez pour remarquer que celui là n'était être qu'un alagaësien. Peut être qu'à moitié, mais il restait l'un d'eux tout de même. Un alagaësien qui ne connaissait pas la magie de son pays.
Noah se tourna vers la chef, puis vers Korann de nouveau.

- Je suis l'un des votre, j'ai juste vécu ici pendant assez de temps pour voir les ravages que peuvent faire ces salops sur nos esprits. Je vous demande juste d'être vigilent, car ce magicien peut faire pire que nous tuer. Mais s'il faut ça pour vous le prouver, je suis prêt à partir en premier attaque ce fils de chien ! 

Tout en parlant, Noah était allé ramassé un des bouclier qu'un de ses frères avait rapporté.
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Korann


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Korann
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Message Sujet: Re: Un coup audacieux | Dim 8 Juin 2014 - 23:28


Je vais tuer ce fils de pute ! Moi, Pas un fils de Mastaï ? Moi, un alagaësien ? Le crochet ne fait pas mal. Les coups de lattes de mon père font mal, pas le crochet que ce faible m'a décoché. Les mots, par contre…font très…très mal. Et les mots, la douleur qu’ils provoquent… me mettent en rage. La rage devient de la fureur, la fureur, de la haine. Oublié que ce baiseur de chien lève un pavois alors qu’il à un flèche dans l’épaule gauche. J’oublie tout sauf une chose : faire la peau à cet enculeur de porc. Je le vois parler… mais je n’entends rien. Il n’y a rien à entendre. Je vais le tuer
Moi pas un fils de Mastaï ? Il ne sait pas ce qui est arrivé au dernier qui m’a fais ce type de réflexion… je lui ai coupé les bras. Je ramasse la hache d’Olfang et la dague de Rekgnak, tout deux tombés dans les combats. Je vais le tuer. Le vais le trainer dehors, lui couper les couilles, lui passer mon acier au travers du cœur et retourner mon épée dans ses tripes suffisamment pour que la leçon soit bien apprise puis je le décapiterais et mettrait sa tête à pourrir sur un pique ! Je vais lui faire la peau ! Le tuer ! Le tuer ! LE TUER ! LE TUER !

Je serre les poignées de mes armes au point que mes doigts deviennent blancs. J’avance vers ce fils de chienne vérolée. J’ai le regard braqué sur lui. Un regard haineux, meurtrier. J’imagine que l’expression de mon visage doit pas refléter l’envi d’aller cueillir des fleurs…
Brygnolf m’arrête, il met son bras en travers de mon chemin, entre moi... et ce fils de pute. Ce qui me retient de couper le bras qui me barre la route, c’est ma totale loyauté envers le vétéran. L’Ours Blond prend la parole :

- Reste tranquille Korann ! (Sa voix est puissante et menaçante, je m’arrête et muselle ma fureur, Brygnolf se tourne vers Noah et le pointe du doigt) Toi ! T’es pas là depuis une semaine et tu fous déjà le bordel ! (Noah ouvre la bouche pour protester) TA GUEULE ! Le coup de poing, j’aurais laissé passer, tu l’aurais provoqué en duel, tu aurais eu mon approbation… mais remettre en cause l’origine d’un de MES guerriers qui, LUI, a fait ses preuves ! je ne peux pas laisser passer ! Korann aura le mage. Que ça te serve de leçon.

L’autre ne risque pas de trouver un sourire satisfait plaqué à mes lèvres, loin de là. Je ne m’arrêterais pas tant que je ne l’aurais pas tué. Là, il ne gagnerait rien à l’ouvrir, l’esprit de corps fait réagir et parler Brygnolf. S’il te plait Brygnolf, esprit de corps ou pas, camaraderie ou pas, pitié laisse moi faire la peau à ce fils de pute. J’ai toujours mon regard braqué sur lui. La rage continue à faire battre mes tempes de sang. Elle continue de me focaliser sur un seul et unique but : le tuer. Noah s’apprête encore protester. Brygnolf l’en empêche :

- je t’ai dis de fermer ta gueule !

- ASSEZ ! Tout le monde ! Y compris toi l'Ours Blond ! (La Chef Ysèra le regarde durement, Brygnolf grogne, mais obéit). Vous cessez maintenant de vous comporter comme des gamins ! on a un fort à prendre ! Vous réglez vos affaires après la conquête, pour le reste j'en ai rien à cirer ! Mais vous me suivrez dans ce merdier jusqu'à la fin ! Est ce que c’est clair ? ( elle abandonne la voix haute et puissante pour parler d'une voix aussi glaciale que l'acier) Le linguiste, j'en fais mon affaire, ce n'est pas mon premier.

J’ai toujours le regard rivé à celui de ce fils de pute. Je n’ai eu aucun plaisir au sermon de Brygnolf, et encore moins à celui de la chef. Je n’ai pas le mage, pas grave, mais je vais faire la peau ce bâtard de Noah. Ils n’ont pas à s’interposer. Je vais lui faire la peau, l’écharper comme le porc qu’il est. Je vais le tuer, le tuer, le tuer !

- Vous avez en entendu la chef ? EN RANG ! (hurle Brygnolf)

La discipline prend le pas sur la rage. La discipline me permet de mettre en cage ma fureur.  Je passe mon épée à mon baudrier au lieu de la laisser à mon côté, mon bouclier, je le met dans mon dos, la hache et la dague je les mets à ma ceinture, puis ramasse un pavois. Ma blessure au flanc gauche me fait grogner. La chef prend le couloir d’en face, je prends celui de droite. Nous sommes organisés en deux tortues de cinq guerriers, pardon… une de cinq guerriers et une de quatre guerriers et d’un mort en sursis.

Je suis en première ligne. A ma gauche, Nataniya. Nataniya est enceinte de plus de trois mois, et on voit son ventre s’arrondir de jours en jours. Une fois, elle m’a sauvé la peau et je lui dois une demi-douzaine de pinte de bière, mais elle boit plus depuis qu’elle sait qu’elle attend un enfant. Ce n’est que partie remise. Derrière elle, Erich, un grand gars affable et à l’alcool mauvais. On s’est bagarré dans une taverne à notre première perm’ à Dras Léona, depuis c’est un bon ami. Derrière moi, Lokmir, un grand gars que je connais à peine. Les seuls trucs que je sais à propos de lui c’est que c’est un tueur né et qu’il manie sa hache comme un bucheron. Brygnolf est au milieu. Nataniya et moi tenons nos boucliers inclinés en arrière pour faire rebondir les flèches. Deux de derrière créent un « toit » avec les boucliers.

On avance, pas par pas. Le couloir ne permet pas à plus de deux guerriers de se tenir côte à côte. Et avancer n’est pas spécialement rapide, car on doit garder la cohérence des boucliers.

- Te laisse pas faire par ce connard arriviste, Kor. (c’est Erich) Casse lui la gueule !
- Comme si… j’vais l’tuer. (je me prends une claque derrière la tête)
- T’as déjà fais le con une fois Kor (Brygnolf me tance, sèchement, puis sur un ton rieur). T’as vraiment envi de faire plaisir à Bjorn en lui donnant raison ?

Je ne répond pas. évidement que non j'ai pas envi de donner ce plaisir à Bjorn. Puis j’entends un bruit métallique, un choc contre le bouclier, puis un autre, et encore un autres, ce n’est plus que quelques impacts ici et là mais une véritable grêle qui ricoches contre nos pavois. Ça marche ! Ça marche ! Là… j’ai envi de rire, je ris, et les autres aussi. On se met à rire. On rit à gorge déployée. Nous sommes suffisamment près pour voir les mercenaires. Ils sont terrifiés. Leurs flèches rebondissent sur no bouclier sans plus d’effet et ils doivent penser que leurs maigres tentatives de nous arrêter nous font rire. On est suffisamment près. Ils lâchent leurs arcs et sortent leurs épées. C’est le moment !

- ON Y VA ! PAS DE PITIE ! PAS DE REPIT ! TUEZ-LES TOUS ! (hurle Brygnolf)

Je jette le pavois à la gueule d’un mercenaire. Je lui plante la lame de la hache dans la jugulaire. Je dégage l’arme d’un coup de pied dans le corps du future mort. Il tombe au sol en se vidant de son sang, je passe au suivant. Puis je vois Nataniya se trancher la gorge avec sa propre dague. On ne rit plus du tout. Je sens mon bras gauche aller vers ma ceinture. Quoi ? Non ! C’est au tour d’Erich de se tuer. Et puis je le vois, le mage. Il a son regard rivé sur moi. Brygnolf et Lokmir sont en train de se battre contre quatre mercenaires. Quant à moi, je me bats contre moi-même. Ma main gauche avance inexorablement vers la dague à ma ceinture. PAR LES COUILLES DE MASTAÏ ! JE NE MOURRAI PAS ! PAS ICI ! Par un énorme effort de volonté, j’arrive à stopper ma main. Alors que cette dernière se referme sur la garde de la lame. Je laisse ma rage me submerger. Le mage me fait tomber à genoux à cause de sa « magie », j’arrive à peine à tourner la tête pour voir un mercenaire armé d’une lourde hache s’amener vers moi.  pas ici. pas maintenant. je sais pas quel expression j'ai sur le visage, mais je vois le mercenaire avoir un pas de recul, avant de reprendre sa marche vers ma prochaine décapitation. ma prochaine décapitation ? Non.... NON ! Je lutte pour me relever. Puis la pression sur mon esprit s’évapore en un instant. Je dégaine ma dague, la plante dans la gorge du mercenaire à la hache . Je prend mon bouclier rond et fonce sur le suivant. je lui coince la tête entre le bouclier et lui ouvre l'arrière de la nuque du tranchant de la hache. d'un coup de bouclier, je jette le suivant au sol je lui ouvre le crane comme une courge. le trosième évite mon premier coup et m'attaque d'un coup de taille lattéral, je pare en lui tranchant le poignet puis en lui explosant la machoire du rebord de mon bouclier, j'enchaîne d'un coup de hache qui égorge mon ennemi. je coupe une jambe au quatrième tout en parant une attaque venant de la gauche et lui ouvre la gorge d'un coup bien ajusté une fois l'estropié au sol. je me jette sur le suivant avec une rage plus brulante que jamais. ...


Dernière édition par Korann le Lun 9 Juin 2014 - 12:31, édité 1 fois
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Ysèra


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Ysèra
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Message Sujet: Re: Un coup audacieux | Lun 9 Juin 2014 - 7:25



Il était rare que la jeune louve perdait patience, elle se voulait d'une patience très facilement identifiable, mais que ses paroles plus musclées soient très clairement perçues. L'effet voulu se manifesta alors que Bringnolf et les autres reprirent leur position, non sans grogner chacun de leur côté. Elle en avait honnêtement rien à foutre de ces chicanes d'enfants, son objectif était clair : elle devait conquérir le Surda! Et c'était pas avec ce départ déjà merdique qu'ils étaient bien commencé. Le groupe s'était séparé en deux alors que l'hybride hors-de-lui partait avec l'Ours Blond tandis qu'elle-même gardait Noah à son côté.

De la même manière que le second groupe, celui de la Chef poussa rapidement les arcs à tomber, et l'acier froid fut proprement préparé à la sanglante danse à suivre. Plus faible physiquement que les autres hommes, Reginleif laissa tomber le pavois qu'elle trouvait beaucoup trop encombrant, et empoigna sa lance à deux mains pour s'élancer sur les marches pierreuses.


- ON Y VA ! PAS DE PITIE ! PAS DE REPIT ! TUEZ-LES TOUS !

Le sous-chef avait parlé, un puissant cri de guerre se fit entendre de la part des envahisseurs de l'ouest, cri auquel la rouquine participa sans gêne. Et alors que le nom de Mastaï fusait de toutes les barbes, ils montrèrent une fois de plus leur courage et leur ténacité. Le peuple eut été dans un court passé victorieux de bien des affronts, notamment contre l'armée surdano-léonienne. Ce n'était pas aujourd'hui que la troupe de Reginleif Ysèra allait choir.

Cette dernière se concentra sur le lanceur de sort, c'était la priorité. Il avait déjà fait mal grâce a un contrôle mental, mais son attention semblait surtout rivée sur l'autre groupe. Ysèra s'élança sur lui en faisant pivoter sa lance pour lui en donner un bon coup dans les jambes. Elle toucha avec succès, et le Parleur tomba aussitôt, surpris. Il ne fallu guère nombre de secondes pour qu'il soit rejoint par deux mercenaires. Heureusement, Korann eut tôt fait de se débarrasser des-dits malandrins, avec sa rage de combat bien à lui, que la Chef trouvait encore plus importante qu'à l'habitude : il était littéralement rouge de fureur.

Pas de temps à perdre, il fallait profiter de l'ouverture offerte par l'éclaireur avant que le mage ne se relève. Agrippant sa lance à deux mains, la petite eut tôt fait de se tourner sur elle même pour asséner un violent coup vertical contre sa cage thoracique. Elle n'en avait pas fini, Ysèra releva son arme et en renvoya encore un autre, et un autre, se laissant elle-même emporter par une frustration que les autres n'avait peut être pas vu d'elle encore. Son visage d'ange fut recouvert d'hémoglobine et ses cheveux furent sali à grandeur. Il faut dire, le lanceur de sort était laissé dans un macabre état, on ne voyait même plus le vêtement qu'il portait au torse.

Ce n'était guère terminé, Ysèra laissa son arme de moyenne portée plantée dans le corps, puis dégaina sa mince épée longue. Elle fit face à deux individus et fut immédiatement épaulée par deux Fils de Mastaï. L'avantage numérique allait être payant alors que le trio s'élançait tel des barbares contre leurs opposants maintenant morts de trouille.

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Korann


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Korann
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Message Sujet: Re: Un coup audacieux | Sam 14 Juin 2014 - 13:04


La brume de sang et de rage se dissipe. Je peux à nouveau penser clairement. Je ne buterais pas cet enculé de Noah. Mais j’ai bien l’intention de le battre comme plâtre pour ce qu’il a dit. Mais j’attendrais d’avoir l’autorisation de la chef pour ça. Ma blessure se rappelle à mon bon souvenir, de manière encore plus aigue que la dernière fois. Aaaaaaaaaahhhhrg bordel de merde… ça fais un mal de chien. J’encaisse la douleur comme je peux. L’adrénaline redescend,   J’ai encore plus d’ecchymoses et de coupure qu’en rentrant dans le bâtiment. Je gère la douleur comme je peux, mais va falloir que je vois un guérisseur. Je regarde autour de moi. Les derniers survivants sont achevés, les blessés aussi. Un nombre s’impose, se grave de feu et de sang dans mon esprit : 6. J’ai tué six hommes, entraînés, bien équipés, comme s’ils n’étaient rien. Et j’ai résisté à un mage. Je ne l’ai pas tué, mais je lui ai résisté, je l’ai mis en échec !

J’exulte. J’ai envi de hurler ma victoire à la gueule de ce fils de pute de Noah, de vanter ma victoire à la face des dieux ! Six hommes ! Ils devaient bien être une vingtaine ici. Il ne semble pas que l’on ait perdu d’autres guerriers. Je ramasse les plaques des hommes que j’ai tués, pour mettre la main sur leurs possessions. Je trouve au passage des clés de coffres, une sur chacun d’eux. Dans la pièce… les guerriers comptent les mercenaires qu’ils ont tués. Je vois la Chef, couverte de sang, puis le cadavre du mage avec sa lance planté dedans… mai peut on encore parler de cadavre…. Par Mastaï ! Elle s’est déchaînée sur le mage comme un berzerk sur une ligne de front ! Ça me fais sourire, j’aime bien son regard sauvage, elle a dus se passer les nerfs sur ce fils de pute. elle a bien fait, on ne vit qu'une fois après tout.

On sort du bâtiment. Une fois les blessés soignés, ce sera la mise à sac… et connaissant la chef, ça se fera dans les règles. Première règle : Le pillage ne commencera qu’après que les blessés soit en état de mettre à sac. Seconde règle : tu acquières l’équipement et les possessions de ceux que tu as tués, tu acquiers ce que tu trouve. Troisième règle : une fois la répartition faites, tu peux offrir, échanger, troquer. Quatrième règle : Tu dois donner une partie au chef de guerre qui t’as mené au combat. Cinquième règle : tu dois une partie de ton butin aux morts pour que leurs famille ne dépérisse pas. Si l’équipement des deux vétérans et du paysan que j’ai tué la haut, sur les murs, ne valent pas grand-chose, l’équipement des six mercenaires que j’ai tué ce soir peut me rapporter une fortune. Je ne fais pas la guerre par plaisir du pillage, mais l’honneur seul ne nourrit pas son homme et il faut bien mettre de côté… ensuite, on verra ce qu’il y a à échanger.

Le guérisseur… Tobias je crois, un grand type à l’air jovial, nettoie ma plaie au flanc, passe un fer chauffé à blanc dessus pour la refermer et panse mon flanc blessé pendant que la Gamine-Aux-Doigts-De-Fée qui l’accompagne passe des onguents sur mes coupures. j'avais un baton entre les dans pour que je ne me morde pas la langue, j'ai à peine crié de douleur. Je les remercie avec respect avant qu’il ne passe au blessé suivant. Je remets ma chemise de soie éventrée au niveau du flanc gauche, puis mon pourpoint à plaque d’acier. une cicatrice de plus...

On dort jusqu’au matin. Au matin, c’est le pillage. Je récupère les cotes de mailles  de mes victimes mercenaires, leurs arc, et leurs flèches, celles qui leurs restaient du moins, et leurs armes. dans leurs cantines, je récupère plusieurs panoplies de vêtements, des matériels d’entretiens pour l’équipement, des besaces et autres possessions. Le troc à ceci de bien qu’il permet à une troupe de devenir plus polyvalente au fur et à mesure des pillages. Il n’y que deux choses que les guerriers n’ont pas le droit de piller, la nourriture et la boisson (eau et/ou alcool)
Je donne aux morts une cote de mailles, deux arcs, trois épées, un pavois, tous les vêtements et presque toutes les possessions de valeurs des mercenaires que j’ai tués. Les pertes ont été lourdes ce soir, alors je fais une croix sur mon enrichissement personnel, je le dois au moins à Nataniya et Erich, je le dois au moins à Olfand et Rekgnak. Presque dix guerriers tués. Le tribut aux morts sera plus important. Je rends leurs armes aux morts, qu’ils puissent les avoirs lors de leurs funérailles et les emmener avec eux, qu’ils aient l’honneur de se présenter armées devant le jugement de Mastaï.

Pour mon tribut à la Chef, je donne : une cote de mailles, une épée, la hache qui a faillit prendre ma tête, quatre ensembles d’entretiens d’arme et d’armure. Avec les conneries qu’elle à sciemment oublié, je ne peux pas donner moins. Mais je garde l’or pour moi. Je vais en avoir besoin. C’est bizarre, j’ai plus tué qu’elle ce soir, mais elle en sortira avec plus de richesse que moi…. Bah ! C’est la vie.

Tout en plaisantant avec les autres guerriers, je fais mon petit commerce. Je troc la dernière épée de mercenaire contre le matériel pour réparer mon armure, un second pourpoint de cuir matelassé et ce que je peux d’or. Des cinq arcs et carquois de flèches perforante, je n’en garde qu’un de chaque, permettant à un autre  guerrier de s’équiper de ces armes mortelles. Je m’assure que l’arc que je garde n’est pas endommagé et que le carquois est plein. Il s’agit d’arc moyen à double courbure en bois d’if, un bon bois. Ensuite j’échange les deux dernières cotes de maille et un arc contre deux runes à placer sur la cote de maille que j’ai gardé pour moi. Le runniste, Varden, me propose deux runes parmi celles qu'il connais: une rune pour rendre la cote de maille plus légère à porter et une autre pour empêcher l’armure de se dégrader au contact des éléments (rouille, que le cuir ne fasse une mousse blanche avec la pluie, etc). Deux runes puissantes… mais les cotes de maille valent cher, très cher. J’accepte ces runes. Il liera l’ensemble dans la journée. le reste de la journée est libre, ordre de la Chef.

un peu après ça... j'ai règlé mon problème avec Noah, avec l'approbation de Brygnolf.

j'attend le soir en petits travaux. je compte mes flèches, redresse les impacts de flèches sur mon bouclier, répare mon pourpoint à plaque d'acier d'une pièce de cuir que je cous, puis que je couvre de plaques d'acier pour garger la cohérences entre les plaques. Ensuite, je met mon armure à plat et insère la cote de maille runnique dedans. je me sert du pourpoint matelassé comme doublure et je cous le tout. au final, j'obteint un pourpoint à plaque doublé d'une cote de maille avec un pourpoint matelassé et pour le confort. voilà.. une armure légère renforcée ET confortable... depuis le temsp que l'idée me trottait dans la tête... tout en cousant les deux pourpoints ensemble pour coincer la cote entreces deux derniers, je cogite à la suite des évènnements

Même si un rat à réussit à s'enfuir, on a du temps : Fort Dovah est à un jour, voir un jour et demi de marche de marche d'ici, il leurs faudra donc au moins deux jours pour venir nous déloger... largement le temps de fêter la victoire et de plier bagage...


[HRP: donc j'ai eu l'autorisation d'Hally. En fait on peut même terminer le rp a deux, on fera un petit flashback pour le duel entre Noah et Korann vers septembre]
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Ysèra


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Ysèra
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Message Sujet: Re: Un coup audacieux | Jeu 19 Juin 2014 - 4:08



Les cris et le son de l'acier s'entrechoquant laissa place au silence amère de l'après combat. La Chef de guerre restait là, haletante, à regarder les dizaines de corps. Elle serra les dents, frustrée à la vision de tant des siens tombés. Ils étaient partis trente-cinq, et en voilà une bonne dizaine de moins. Au final, c'était un désastre.

On la laissa seule un moment, alors qu'elle marchait les yeux vides. Elle retira les différentes pièces de son armure, les unes après les autres, procédé qui lui prit facilement dix minutes avec la complexité de l'équipement. Gorget, cuirasse, jambières, grèves, cotte de maille, vinrent tous choir au sol alors que la petite méditait sur le combat. Même son gambison tomba, alors qu'elle se trouvait en pantalons noirs, en tunique rouge-vin, et que ses solerets couvraient toujours ses pieds. Elle avait chaud, sa respiration était toujours haletante.

Étant la Chef du groupe, elle ne compta pas ses victimes, considérant qu'elle recevrait de par ses guerriers beaucoup plus que nécessaire. De toute façon, ceux qu'elle avait tué, elle s'en fichait. Tout ce qui la préoccupait c'était les pertes du côté des Premiers Hommes. N'étant pas en état psychologique pour permettre le pillage dès cette nuit, elle le reporta au matin, et en profita pour se laver dans l'eau à l'ouest du fort avec les femmes, puis pour fermer l’œil un peu, ce qui lui fut difficile. On ne lui adressa guère la parole.

Le matin, Reginleif était assise contre un mur du fort, l'air pensive, les cheveux au vent. Les quelques heures utilisées à dormir lui avaient été bénéfiques, et elle était dans un état de panique amoindri. Elle réfléchissait maintenant à leur prochain mouvement, à ce qu'elle pouvait faire de ces vingt-cinq survivants. C'était un énorme pourcentage du groupe qui avait été perdu ici, à Venna. Ils allaient avoir à faire une croix sur Dovah avant l'acquisition de renforts, ou d'une arme de siège.

On lui offrit en matinée - encore comme d'habitude - beaucoup trop d'équipement et d'or pour ce qu'elle en avait besoin. Contrairement aux gardes des villes et à nombres artisans, Ysèra n’œuvrait pas pour la rémunération, mais bien par dévotion à son Dieu. Tout était Mastaï. L'or en excès était principalement le luxe nécessaire pour manger une viande plus tendre. Elle refusa une grande partie des cadeaux qu'on lui offrit, avec politesse, mais garda quelques babioles utiles à l'entretien de ses armes et armures, des bouteilles et des jarres d'eau - même quelques alcools - , un cor de guerre facile d'attache à la ceinture, et quand même un peu d'or pour pouvoir dormir à son retour vers les villes conquises. Elle jeta quand même son vieux gambison pour voler celui du plus petit mercenaire adverse, qui lui allait modérément bien. Il fallait dire, les pièces pour une femme aillant sa petitesse étaient d'une rareté quantifiable, alors quand elle pouvait changer quelque chose pour plus neuf, elle prenait le temps de le faire... Ceci étant dit, son armure complète avait été fabriquée sur mesure à l'ouest, avant qu'elle ne parte, et avait sa petite valeur émotionnelle pour la rouquine.

Et le soir vint. On allait offrir aux défunts une funéraille respectable. On ne pleura pas, car c'est pour les hommes mort de la maladie qu'on pleure, pas ceux tombés sous l'acier. On avait placé ensemble des planches avec des cordes pour faire des embarcations temporaires, et avait recouvert la surface de paille. Ysèra avait d'ailleurs participé à leur fabrication dans la journée. Lorsque le soleil commença a faiblir, tous regardèrent avec respect les dix corps posés dans les barques de fortune, placés le long de la rivière qui longeait le fort. Ils étaient installés sur le dos, leur bouclier à leurs pieds, l'arme au poing. La soirée fut solennelle, alors qu'on arrosait de flèche enflammées les barques qui quittèrent vers le lointain horizon, laissant l'âme des partis rejoindre le grand Dieu.

Lorsqu'on ne vit plus rien, on exauça en groupe une prière, puis là, on put pleurer les morts non pas comme des guerriers, mais bien comme des frères, des sœurs, des amis, des oncles, des tantes, des pères, des mères. Ysèra pleura avec tout le monde, bien déçue de perdre autant de bons visages, à jamais, mais beaucoup vinrent la serrer avec respect.

Vu qu'une contre-attaque ennemie était impossible ce soir, Ysèra laissa l'opportunité aux hommes de fêter comme ils le voulaient lorsque la pénombre couvrit la terre. Elle même prit quelques verres pour apaiser la souffrance et arriva même à rire de quelques blagues.

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Korann


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Korann
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Message Sujet: Re: Un coup audacieux | Dim 22 Juin 2014 - 20:34


Le soir tombe. On est en automne mais le sentiment grisant de la victoire et l’alcool font que personne n’a froid. Si la plupart des femmes portent encore leurs tuniques, la plupart des hommes ont déjà enlevé la leur. Je suis moi-même en pantalon, le torse nu. Pourquoi ? Parce que la victoire et l’alcool donnent chaud ! Les caves du fort étaient remplies de vin, de bière et de liqueur. On sait maintenant comment ils tenaient leurs troupes en laisse : par l’alcool. Hey bien merci messieurs qui êtes mort en poivrot pour nous laisser ripaille et boisson pour la nuit de fête que nous allons mener jusqu’au matin !

Les bouteilles de vin sont ouvertes ! Les tonneaux, perçés de verseurs pour que nos choppes collectent le précieux nectar. en quelques minutes, le fort s'égaie de chansons à boire, de chansons paillardes, de blagues, de rires. De grands feux ont été allumés. Fergus et Volkyr, les bardes, ont sortit leurs instruments. Ils chantent des sagas

Un petit groupe est déjà en train de chanter avec Noah coincé entre eux : il est des nottreuh ! Il a tué des ploucs comme les ooootreuuh !

Ma choppe dans une main, un beau morceau de viande cuit, bien callé dans un gros morceau de pain blanc dans l’autre, je m’assois dans le cercle. Morag est en train de raconter une saga à Tobais et Gamine-Aux-Doigts-De-Fée. Je mange tout en l’écoutant conter ses exploits passés :
- … et là ! Devant moi… des Wendols, une dizaine ! Au bas mot ! Derrière moi…l’étang… et la casca…
Une cascade de bière couvre le visage buriné du vieux vétéran. Je lève les yeux et vois Freya, le sourire jusqu’aux oreilles, très fière de son coup, un litron vide dans les mains. Tobias part dans une crise de fou rire, idem pour la gamine et pour moi. Je ris tellement que j’en ai mal aux côtes. Morag commence à lui crier dessus mais elle ne se départit pas son sourire, elle doit déjà être saoul, et Morag à déjà bien but aussi.

Alors en pleine crise de rire, des mains puissantes se posent sur mes épaules. C’est Vogen.
- Kor... j’ai besoin d’un coup de main !
- Je peux t’en coller une si tu veux (il se marre)
- C’est pas vraiment de beigne dont j’ai besoin (il se paye une nouvelle crise de rire) Kodlack dit que les meilleurs buveurs sont les archers, faut défendre l’honneur des éclaireurs !
- Et tu ne peux pas le faire toi ?
- Faut être deux ! hahaha
- Tu me tiens frère, ou il est ton Kodlack !!

Je m’assois à la table en face de Tolfdir, celui choisit par les archers pour défendre leur honneur de buveur. Et commence à boire…

… Je m’envoi une grosse lampé de bière. Oh putain… j’en suis à combien déjà ?

- et une pour Kor ! (crie Vogen)
- et une pour Tolfdir (crie Kodlack)

je m’envoi une nouvelle lampé. Bon diue…. Bon idue…. Bon dieu…. Voilà… ça se dit comme ça, je crois…. ? héhéhé…héhéhé ! Tolfdir s’affale sur la table dans un bruit sec. Il a pas tenu la bière ? hahahahahaha… je me lève. Et commence à marcher. Vogen va se faire une petite furtone… fortoune… fort… fortune ce soir…. Bon diue…. Bon dieu… pourquoi le monde tangue autant quand on boit un peu trop ? Je vide la vessie dans un coin. En revenant vers la table pour un possible défi…D’un coup, l’air me sort des poumons, je dessaoule direct, une agression ? Je me suis retrouvé à genoux sans m’en rendre compte. Je lève les yeux et voit ce vieux crevard de Morag.

- Regarde, garçon… que vois-tu ?

Je balaye la scène du regard. Je vois une vingtaine de guerriers en train de se saouler après une victoire. Je vois quatre sentinelles, dont Bjorn. Je vois Brygnolf qui reste sobre et surveille les festivités, je vois la Chef qui a une tête d’enterrement.

- Elle t’aime bien garçon, tout le camp en est persuadé. Va la voir et saute là toute la nuit, ça devrait la remettre en selle.

Je suis me fais un récapitulatif de ce qui s’est passé avec la chef, je commence à me dire que ouais… elle m’aime bien. L’adrénaline reflux. Les vapeurs d’alcool reprennent les rênes de mon esprit. je m'apprête à répondre que Morag s’est déjà volatilisé. Je chope deux bouteilles en gray pleine et vais voir la chef….

Par Mastaï, mais quelle tête elle tire ? À croire qu’elle vient de se faire rebuter à la sortit d’une taverne avec ses troupes derrières, merde on a accompli un exploit ! Une prise de fort en moins d’une heure pour un mort chez nous contre trois chez l’ennemi ! Mais c’est un coup sans précédent !

Je lance une bouteille à la chef et viens m’asseoir à côté d’elle :

- Santé chef ! Buvez, on devra laisser tout ça en partant du fort, autant en laisser le moins possible ! (je souris en disant ça)

Elle s’envoi une lampé. Je m’envoi une lampé. Bon choix, de la liqueur, ça devrait lui donner un petit coup de chaud, et la détendre un peu.

- j’vous propose un défi chef. J’voudrais entendre votre saga. Pour chaque pause dans le récit, vous vous faites une lampée. Si vous y arrivez sans être bourré, ce sera à mon tour.

Un peu maladroit pour la saouler, mais bon... primo, j'ai vraiment envi de savoir par quoi elle est passée. Secondo, ça pourra pas lui faire de mal d'être cuite un soir de fête, y’a plus qu’a voir ce qu’il en ressortira...
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Ysèra


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Ysèra
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Message Sujet: Re: Un coup audacieux | Jeu 26 Juin 2014 - 3:55



Les festivités faisaient rage, on fêtait le coup audacieux, ce qui pouvait être considéré comme une réussite pour certains. La seule qui avait sombre mine était assise là, en pantalons courts et en tunique légère, comme environs toutes les autres femmes, les cheveux libres, détachés. Il y avait bien sur Bryngnolf qui était sobre, mais personne ne l'avait jamais vu en état d'ivresse, même les plus vieux. Les gars s’amusaient follement, il y avait même le nouveau venu qui était initié, les concours d'estomac avaient aussi la cote chez les costauds, et chacun avait un égo à défendre.

La soirée ne passa pas vraiment rapidement pour la rouquine, qui avait la tête ailleurs, et qui peinait à ingurgiter la moindre goute. La culpabilité était une force qui la rongeait de façon efficace, mais au fur et à mesure que ses verres se vidaient, elle réussissait à détourner son attention de cette peine, et voir les conneries que sortaient ses gars ne pouvaient pas faillir à lui donner le sourire, aussi bref soit-il. C'est là qu'elle vit un Korann déjà bien avancé qui l'approchait, elle lui sourit et attrapa la bouteille.


- Santé chef ! Buvez, on devra laisser tout ça en partant du fort, autant en laisser le moins possible !

Elle l'aimait bien, d'ailleurs. Tous les hommes savaient Ysèra bien tolérante, mais elle avait fait l'aveugle sur des trucs graves concernant l'hybride. Elle but du récipient une bonne gorgée d'homme, et l'alcool lui brula agréablement l'intérieur du cou. Elle secoua la tête ;

- Pouah, c'est fort ce truc, s'exclama-t-elle en replaçant ses cheveux entremêlés d'un mouvement rapide de la main. J'en veux encore!

Et elle s'en claqua une deuxième longue gorgée, faut croire que ça lui faisait du bien. En plus, la discussion à venir lui ferait sans doute oublier son tracas actuel. Elle retint un remerciement sincère à l'homme devant lui, considérant que le moment n'était pas propice au sérieux. Non, plutôt, elle accepta avec joie de jouer au jeu, sans problème. Ça allait forcément lui être bénéfique : il fallait qu'elle se vide la tête, qu'elle vide son lot d'émotion pour laisser place au bonheur passager de la fête qui prenait déjà l'esprit de tout le monde.

- Mon récit hein, bien. De toute façon j'ai du chemin à faire pour être dans ton état, hein?

Elle tira la langue en lui donnant un coup de coude dans les côtes. La rouquine avait quand même un bon récit à raconter, enfin, un peu comme tous les Premiers Hommes, car ils étaient tous des survivants. Ça allait néanmoins être compliqué : l'histoire de la Vierge d'Auberive n'en est pas une comique, et l'alcool allait évidemment l'altérer en une version plus cocasse.
Tant pis.


- Je suis d'Auberive, ça tu le sais déjà, joli petit village au nord du continent. J'étais la plus petite enfant de la cohorte, et lorsque nos parents organisaient des combats de coqs, je perdais toujours. On me disait faiblotte, décevante, mais bon, faut pas abandonner comme qui dirait! (Elle but) J'ai pas lâché, et j'ai développé mon jeu de lance pour vaincre. J'ai traversé la même plaine que toi à l'âge de treize, affirma-t-elle non sans une certaine fierté, alors qu'elle buvait de nouveau une gorgée de l'alcool bizarrement fort. Et c'est ça, le débarquement maintenant! À Teirm, y avait personne. On a prit la cité comme on prend une gâterie à un enfant.

Et voilà, la rage de l'ivresse venait maintenant la prendre tranquillement. Ce n'était pas sa première cuite, mais lorsqu'elle buvait, elle atteignait rarement ce stade. D'ailleurs, la rouquine termina sa bouteille, puis s'en ouvrit une autre, du vin cette fois. Le mélange des liquides lui picota le fond de la trachée, mais l'étourdissement agréable qui la prenait atténuait de beaucoup la quelconque douleur.

- Tu sais, Dras Léona, j'étais là! Bullridge aussi! Et j'ai aussi participé contre les Elfes, mais ça été un désastre, ils sont costaud ces fils de pute. (Elle boit une seconde gorgée de vin) J'ai mangé une flèche près du cœur, mais on m'a soigné à temps, ça ne m'a coûté que deux mois de repos... et me voilà affectée au Surda!

Elle s'envoya une autre lampée, faut dire, son état avait pas mal changé en quelques dix minutes, elle n'entendit même pas les commentaires douteux lancés par les hommes aux tables environnantes, et elle ne vit pas le grand sourire de Brygnolf devant cette vue glorieuse.

- Et voilà! C'est à toi l'ami, si tu tombes raide mort, je vais laisser Bjorn et Noah te ramasser!

Plaisanta-t-elle, en s'éclatant de rire puis en tentant tant bien que mal de tenir droite sur sa chaise. Ce que ne fait pas une bouteille de fort et une autre de vin à une pucelle de vingt ans, c'est de lui donner droite posture. Elle s'amusait enfin, les autres gars en était heureux. Elle le méritait la pauvre.
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Korann


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Un coup audacieux Vide

Korann
Purgateur de l'Umettelig Jeger
Message Sujet: Re: Un coup audacieux | Sam 28 Juin 2014 - 21:27


Elle achève son histoire par une boutade :

- Et voilà! C'est à toi l'ami, si tu tombes raide mort, je vais laisser Bjorn et Noah te ramasser!

Plaisante-t-elle, en éclatant de rire. Elle essaye de rester droite sur sa chaise. Bon dieux ça se voit tellement qu’elle essaye, je peux pas m’empêcher de rire, autant de sa tentative de cacher son ivresse que de la blague sur Bjorn et Noah. Aller…à mon tour

- Je viens de snöig stål, dans le Nord dans les montagnes ferreuses. Ma mère est alagaësienne et mon père le meilleur forgerons la bourgade. J’ai été élevé à grand coups de latte. J’ai vécu en me battant tout les jours (je ris un bon coup et m’envoi une lampée de liqueur). La plupart du temps à grand coups de bourre pif, contre des gars plus grand et plus fort. (Je ris encore, et une nouvelle lampée) je me faisais casser la gueule, ou je cassais la gueule du type en face.

Je m’envoi une nouvelle lampée de liqueur… L’alcool monte à la tête, les vapeurs engluent de plus en plus mon esprit. Aller Kor, t’as bu que de la bière depuis le début de la soirée, c’est pas comparable aux cuite de Dras Léonna ! héhéhé. Je cafouille certains mot, en cherchent d’autre pendant un moment…

- Quand j’ai eu 12 cycle, mon père m’a remit mon arme (je mets une pichenette désinvolte au fourreau de ma lame d’acier bleu, je m’envoi une nouvelle lampé) et mon bouclier, pur stål blå comme on en fait par chez moi. J’ai pris des coups de lattes tout les soirs jusqu’à ce que j’arrive à la manier à une main sans perdre mon équilibre (tout en parlant, je pointe certains endroits de mon torse où les cicatrices de ces coups sont visibles). Ça m’a pris un cycle. Ensuite j’ai suivit l’entrainement et me suis préparé pour l’épreuve. Je l’ai tenté à 19 cycles (je bois une nouvelle lampée) j’ai failli y passer plusieurs fois en traversant les Terres Hostiles et mon équipement était tellement dégradé qu’il à fallu renvoyer mon épée et mon boulier à mon père pour les faire réparer. J’ai mis presque un cycle à me rétablir. Ensuite j’ai suivit la voie des éclaireurs.

Je m’envoi une nouvelle lampée en riant à gorge déployée, ou du moins j’aimerais bien, ma bouteille est vide. Le monde tangue, je prends appuis sur la table J’en choppe une nouvelle de vin ou de liqueur, mystère. Je prends le bouchon de liège entre mes dents et tire un coup sec. Je crache le bouchon au loin. La bouteille est dé-bouchonnée, je m’en envoi une lampé. Ouh… fait très chaud d’un coup… héhéhéhé….héhéhéhéhé

- Après ça, j’ai pris le bateau pour venir ici avec mon fro… frou…frère Siegrid et ma sœur Lenna. Notre drak…kar a été pris dans la grande vague mais a réussit à débarquer en Nostrie, moi j’ai été emporté, j’ai aucun save… souve… souvou… souvenir de comment je me suis retro… retra…retrouvé dans la tente médicale. (je m’envoi une nouvelle lampé) une fois sur pied, j’ai pris part à deux chamapge… cmapion…campagnes de  harcebement…harcèlement contre les forces Léo…loéminne… lénienne… les cons (je pointe les cicatrices que j’en ai retiré et, bourré que je suis, change complètement de sujet) v’s’avez ? chef… v’mavez so… saur…sauv…sauvé la vie dans le ofur… le fort… quand v’s’avez… zigo…zigouill… tuer le suceur de chèvre de mage enfi,… bon… merci…

Bon dieux, j’arrive pas à finir héhéhéhé ma fro… phra…phrase. J’ai du mal à tenir droit hahahahaha, le monde tangue tellement… pourquoi j’ai le regard rivé à celui de la chef depuis qu’on a commencé ce défis ? je sais pas…. Je sais plus… je prends appuis sur le dossier de la chaise de la Chef pour me rééquilibrer. Je me retrouve le visage à cinq centimètres du siens, qu’est ce que je fais ? et pui merde, j'en ai envi et on ne vis qu'une fois après tout, c'est un merci comme un autre, j'embrasse la chef sans trop crier gare...


[HRP : alors je suis allé piocher dans un dico suédois : snöig stål = acier neigeux et stål blå= acier bleu (aucune propriété particulière si ce n’est que la couleur du métal est bleu)]
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Un coup audacieux

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