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Rien ne sert de courir...

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Korann


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Rien ne sert de courir... Vide

Korann
Purgateur de l'Umettelig Jeger
Message Sujet: Rien ne sert de courir... | Jeu 10 Juil 2014 - 21:02


  L’information qu’un groupe d’individu soupçonné d’intelligence avec des mages devaient se rencontrer dans un entrepôt d’Uru’Baen était arrivée à l’oreille des chefs des Jegers, j’ai été envoyé. Mon travail consistait alors à identifier et suivre les protagonistes. C’est ce que j’ai fais. Ça m’a conduit à un entrepôt ayant appartenu à un gros négociant en toile de la ville et qui maintenant servait à entreposer le fer d’un autre négociant. J’ai remonté l’affaire discrètement, le plus discrètement possible en tout cas. Toutes les pistes m’on menées vers le plus important grossiste de grain de la ville. Cet homme, Justin Labuissonière, était en liens, même indirectement avec des mages.

  Avant que je ne puisse lui mettre la main dessus, il avait quitté la ville. Pourquoi et comment, je ne sais pas. Soit il a entendu parler de ma petite quête d’information (ce qui en serait pas étonnant dans une ville pareille), soit il a une affaire sur le feu, soit il a des ennuis, dans tout les cas ce n’est pas bon pour moi. J'ai fais diffuser son signalement à travers le réseau des Jegers. Pour en savoir plus sur le bonhomme, je me suis rendu chez lui. Sa femme ne semblait pas choquée par ce départ soudain, son mari devant fréquemment voyager pour ses affaires. J’ai eu accès à son bureau. Ses étagères regorgeaient de registres de vente de grain, de livres de comptes et de nombreux autres documents sans intérêt. En fouillant j’ai aussi trouvé dans une cachette sous son planché un journal et un livre de compte. Apparemment il ne vend pas que du grain. Dans le journal, il fait références à des « connaisseurs », des « Objets Rares » et comment il s’est lancé dans cette petite affaire. D’après certaines descriptions, certains objets sont clairement liés à la magie et à sa pratique. Le livre de compte était lui aussi particulièrement instructif : qui avait mené la vente, qui était l’acheteur. Que des pseudonymes d’intermédiaires, différents à chaque fois. J’en ai retrouvé un. Il a fallu le convaincre un peu, il a fait un rapide passage par salle de torture d’une dénommée Ysolda. Il a donné le nom d’un village où doivent être livrées les marchandises : Jérulean. C'est un village perdu à la lisière du désert, près de plusieurs  failles. Il ne figure sur aucune carte officielle. Il a fallu aller chercher la carte de l’intermédiaire pour que je puisse situer l’endroit. Avec un peu de chance, ce bon Justin aura couru quemander protection chez ses chers clients. Un rapport d'un espion à l'Est semble le suggérer, un individu avec son signalement a été identifié dans un relais de poste, descendant vers le Sud Est. je vais pouvoir faire d'une pierre deux coup... magnifique...


  Depuis mon incorporation aux Jegers, j’ai hérité d’une rune cachant mon esprit à la perception et à la magie mentale des mages, tatouée au pigment de guède à même la peau de mon cou. Ça ne sera pas de trop si je tombe sur ces fameux « connaisseurs ». La préparation du voyage a été sommaire, mais efficace : mon épée d’acier bleu, une solide tenue de voyage, mon armure runique convenablement empaquetée, des pains de voyage et de la viande séchée, deux grosses gourdes, de quoi rester propre, de l’or pour toute dépense imprévue, plusieurs dagues et une lourde cape de voyage. J’en aurais pour plus de trois semaines à pieds alors j’ai réquisitionné un cheval. Je selle l’animal, sacoches comprise. Je place mon épée à mon baudrier, de manière à l’avoir dans le dos. Je rabats la capuche de la cape de voyage sur mon visage et part d’Uru’Baen. J’en ai pour deux semaines de voyage…

  Le voyage se passe bien, une seul embuscade de gredin sur la route, ou peut être des seranas, c'est tellement dur de faire la différence. Dans tout les cas… ils sont maintenant mort et pourrissent à l’air libre pour le plus grand bonheur des protégés de Badb. J’ai pourtant le sentiment oppressant d’être suivit.

  Jérulean… un bled paumé, la chaleur y est insupportable. On est encore loin du désert, pourtant la chaleur… Cette chaleur porte sur mon humeur. J’ai envi de passer cette mauvais humeur sur quelque chose. Je me force à me maîtriser. Le village est axé autour d’un puits placé sur une place centrale. Les toits sont plats et surmontés de muret. Ils doivent tendre des bâches de tissu pour récupérer l’humidité de la nuit. Il ne doit pas pleuvoir souvent dans le coin. Autour du village quelques champs de plante ayant besoin de peu d’eau. Une barricade sommaire entour la communauté. Il y a l’air d’avoir des maisons vides, d’autres habités. Ça empeste la peur, la mort et la pourriture, trois odeurs que je connais bien... je sens peser sur moi des regards. Je vois passer une charrette, à l’odeur, elle transport au moins un mort. Le conducteur me lance un regard suspicieux.

  Je me rends à l’écurie du village pour y laisser mon cheval au bon soin du maréchal ferrant, un type musclé dont les rides de coin de bouche indiquent qu’il souriait souvent… avant. Je pose quelques questions classiques, il élude. Puis, mes affaires avec moi, je me rends à l’auberge.  L’aubergiste, un homme grand et élancé au visage évoquant un rapace, me salut assez froidement.

- Bonjour. Que voulez vous ? (j’ai quatre dagues sur moi et la dextérité pour le tuer avec chacune d’elle en moins de cinq secondes… calme toi Kor)
- Une chambre. (je réponds tout aussi froidement, je maîtrise ma mauvaise humeur)

  Il se retourne et appelle une certaine Krysta, sa femme surement. Je me retrouve face à une gamine de quinze seize ans à la peau basanée et aux longs cheveux noirs, sa fille donc. Elle me conduit à une chambre. L’auberge est vide. La gamine me donne la clé et redescend en trombe. Je dépose mes affaires dans la chambre, m’assure de bien bloquer la fenêtre pour éviter toute intrusion et passe la pièce au peigne fin mais ne trouve aucun panneau dissimilé ni trou d'ou épier le locataire. Je verrouille la porte en sortant et redescends dans la salle commune. Je me place dos à un mur et de manière à pouvoir voir qui entre et qui sort par toutes les entrées de la pièce. Je vais attendre un peu. peut être que l'aubergiste sera un peu plus loquace. Peut être des locaux viendront prendre un verre (même si j'en doute fort vu l'ambiance dans le patelin), on ne sait jamais...


Dernière édition par Korann le Ven 18 Juil 2014 - 19:32, édité 1 fois
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Abysse Yclette


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Abysse Yclette
Représentante de l'Equilibrium
Message Sujet: Re: Rien ne sert de courir... | Jeu 17 Juil 2014 - 23:24


Des jours, non des semaines, qu'elle courrait après cette piste. Ses oreilles traînaient partout dans la ville, écoutant les moindres soupirs à la recherche d'informations. Certains de ses protégés avaient su approcher la piste de très près. Mais elle avait été devancée, de peur hélas. A peine avait-elle remonté la piste du marchand que celui-ci avait disparu. De ses activités ne restaient aucune trace. Un homme l'avait précédé, on l'avait vu. Silhouette imposante, barbe fournie et tatouages en tout genre. Etait-il réellement un homme d'ailleurs ?

Abysse en avait ragé intérieurement. Il lui avait fallu quelques jours supplémentaires pour retrouver la trace du marchand. Elle l'avait pisté avec acharnement, se reposant bien peu et usant de drogues pour fuir la fatigue et le sommeil, trop à son goût. C'en était devenue une habitude, hélas. La jeune femme savait reconnaître les prémices d'une addiction. Cependant, ses activités actuelles ne lui permettaient pas le luxe de les combattre. Elle devait retrouver ce marchand, quoiqu'il advienne. Alors, peut-être, elle se permettrait un répit.

La traque l'avait amenée en bordure du désert, non loin des premières traces de corruption. Abysse huma l'air chaud et sec, appréciant l'absence de vent sur son visage. Certains auraient qualifié la chaleur étouffante ou d'insupportable. Cette dernière lui rappelait un pays qu'elle avait fini par oublier. Quelques souvenirs resurgirent de sa mémoire. Elle les caressa d'un sourire avant de rouvrir les yeux. Au moins sa quête l'aura mené en territoire connu.

Ce fut sur une auberge isolée qu'Abysse jeta son dévolu. Elle ne souhaitait pas spécialement passer sa première nuit en ces lieux à l'extérieur, sous la pâle lueur des étoiles. Bien d'autres nuit comme celles-ci s'annonçaient. Autant profiter une dernière fois de la quiétude et du confort d'un lit. Mais lorsqu'elle pénétra dans l'auberge, ses espoirs furent bien vite ternis. Cette dernière respirait la décrépitude. Abysse ôta de ses pensées l'idée d'un lit confortable et jeta un regard circulaire à l'ensemble. Elle salua l'aubergiste d'un sourire avenant avant de se diriger vers lui.

- Enchantée ! Une chambre en ces lieux serait un véritable plaisir, un repas également. Pour une nuit seulement.

Elle se tourna ensuite vers l'unique client présent et tiqua dès le premier regard. Elle plissa les yeux, retenant son souffle. Abysse le salua d'un hochement de tête.

- Rares sont les voyageurs qui s'aventurent en ces terres à cette époque.

Oh il n'était pas du coin, c'était évident. Il suffisait de voir la transpiration qui suintait de chacun de ses pores. L'on pouvait sentir l'effort que le simple fait de rester immobile lui demander. Un homme de la fraiche, sans nul doute. Cependant, ce qui intéressait davantage la jeune femme c'était la carrure de cet inconnu. Un coup d'oeil avait suffit pour l'évaluer. Elle n'avait pu manger la machoire forte et prononcée, les tatouages qui recouvraient certaines parties de son corps. Un premier Homme.


Dernière édition par Abysse Yclette le Lun 21 Juil 2014 - 14:58, édité 2 fois
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Korann


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Korann
Purgateur de l'Umettelig Jeger
Message Sujet: Re: Rien ne sert de courir... | Dim 20 Juil 2014 - 22:17


Putain de chaleur… j’ai beau avoir ma chemise de coton ouverte presque jusqu’au ventre et pas moyen… la chaleur continue à m’étouffer. C’est dans ces moments là que le froid de mes montagnes natales me manque.

J’attends la nuit. J’attends la possibilité de mettre à profit mon endurance au froid dans un endroit où la chaleur règne le jour et se cache la nuit. Je ne me suis pas lancé à l’aventure en aveugle, j’ai écouté les conseils de vétérans ayant combattus aux frontières du désert : toujours être hydraté, ne se déplacer que la nuit.

Je repassais mentalement tout les moyens de couvrir la zone à la recherche de mes proies quand la porte de l’auberge s’ouvrit pour laisser entrer une femme. Correction…une superbe femme. Ouais… vraiment superbe, des traits délicats, une peau halée,  un regard aussi bleu que l’océan… une tenue de voyage à la fois sobre et élégante. Son port et sa gestuelle, pendant qu’elle parle à l’aubergiste, me font autant penser à une femme du grand monde qu’à une aventurière habitant sur les routes : un pas leste, la manie d’embrasser du regard son environnement, je suis sur d’avoir repéré au moins une dague planqué sur elle. Aventurière issue de l’aristocratie alagäesienne, espionne, assassin, peut importe, son identité n’est pas la question, elle sera révélée en temps voulu. Non, la vraie question est la raison de sa présence ici.
Elle se tourne vers moi, me salue d’un hochement de tête et lance :


- Rares sont les voyageurs qui s'aventurent en ces terres à cette époque.
- Il semble oui. (je la gratifie d’un sourire et l'invite à s'assoir d'un geste) Et toi, qu’est ce qui t’amène dans le coin ?

Avoir un peu de compagnie avant de partir en chasse n’est pas de refus, j’ai passé presque deux semaines, seul sur les routes avec cette chaleurs et cette désagréable impression qu’on m’épiait, et ça me changera de cet aubergiste aussi poli et avenant qu'une porte de prison. Qui qu’elle puisse être, je m’en fous, j’ai juste envi de discuter, rigoler un bon coup et advienne que pourra, on ne vit qu’une fois
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Abysse Yclette


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Abysse Yclette
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Message Sujet: Re: Rien ne sert de courir... | Lun 21 Juil 2014 - 14:56


L'homme répondit avec simplicité, prenant la liberté de la tutoyer. Ils ne se connaissaient guère mais en ces lieux déserts qui trouvait encore le temps de s'attacher à des formalités ? Et puis, pour une fois, Abysse fut soulagée d'inspirer ni respect craintif ou méfiance. Aux premiers abords du moins. Ils ne connaissaient rien de l'autre après tout. La jeune femme le détailla rapidement, jugeant ses vêtements légers mais peu adaptés aux rigueurs arides du Hardarac. C'était un Premier Homme, un homme issu du froid et des embruns marins. Elle ne pouvait imaginer la peine qu'il devait ressentir en de tes lieux. Ce dernier point força un peu la sympathie de la jeune femme. Elle s'approcha avec un sourire amical, tendant la main.

- On me nomme Abysse.

Elle s'accouda à ce qui semblait être un bar et demanda à l'aubergiste de quoi s'hydrater. Elle posa ensuite sa besace et son maigre paquetage à ses pieds, défaisant la cape qui jusque là la protégeait des assauts du soleil. La jeune femme dévoila ainsi une tenue sobre légère, adaptée à la marche. Nul facture en Alagaësia ne pouvait produire des vêtements de cette espèce là ; il s'agissait d'un cadeau de son peuple qu'elle avait conservé avec attachement. A présent, Abysse n'avait plus aucune gêne à dissimuler ses véritables origines. Son peuple avait disparu dans les méandres du désert, emporté par les dragons sauvages. Arborer fièrement ses origines était désormais plus un hommage qu'une gêne.

Abysse glissa un regard à l'étranger. Elle avait jusque-là ignoré sa question, ne pouvant s'empêcher de jauger l'homme. Et s'il détenait des informations qui pourraient lui être utiles ? Dans ce cas, elle devrait user d'habileté, aucun doute. Les Premiers Hommes étaient venu en conquérant en Alagaësia. Ils s'étaient condamnés à agir avec méfiance et circonspection, en toutes occasions. Abysse se souvint alors que leurs peuples avaient eu des sources communes, une histoire même. Elle ne pouvait s'empêcher pourtant de les traiter avec froideur. Ils avaient détruit une bonne part de ce qu'elle avait connu au cours de ces dernières années. Leur invasion avait engendré tant de souffrances pour certains.

- Je chasse, finit-elle par souffler.

Les Premiers Hommes la connaissaient, ils savaient qu'elle rôle elle représentait pour l'Equilibrium. En apparence, du moins.

- La corruption a pris racine dans le désert.

Cette fois-ci, elle planta son regard dans le sien et le sonda sans gêne.

- Et toi, étranger ?

Son ton se fit plus insistant sur le dernier terme, bien malgré elle.
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Korann


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Korann
Purgateur de l'Umettelig Jeger
Message Sujet: Re: Rien ne sert de courir... | Mer 23 Juil 2014 - 23:04


- On me nomme Abysse.

Elle me tend la main, je la lui serre. Je ne sais pas si elle attend un baisemain mais ce n’est pas dans mes manières de m’incliner. Abysse, Abysse… j’ai déjà entendu ce nom quelque part… ouais, l’Equilibrium, sa représentante officiel en plus. Je dois avouer que je m’attendais pas à… ça : primo je m’attendais à ce que leur représentante soit une aristocrate guindé plus avide de pouvoir politique que de chasse à la corruption, secondo je pensais qu’elle serait plus vieille et tertio à ce qu’elle soit aussi belle. Son regard me jauge, je peux le sentir. Qu’est ce qu’elle cherche ? Un partenaire pour la nuit ? Un ennemi ? Des informations ? Un allié ? À part elle, qui sait… je ne lis pas les pensées… On se jauge, on s’évalue du regard pendant de longues secondes, puis, elle répond enfin à ma question :

- Je chasse. La corruption a pris racine dans le désert. (Elle rive son regard au mien) Et toi, étranger ? (Elle insiste bien sur le mot étranger, je ne relève pas)
- Korann. Une vermine a couru se planquer dans le désert, je suis là pour la déloger.

la conversation commence déjà à m'énerver, je me maîtrise. Je n’aime pas les salamalecs et elle m’a dit à moitié ce qu’elle venait faire dans le coin. Et si elle était là pour la même raison que moi ? La possibilité est à prendre en compte. Bon… autant jouer carte sur table, on va ne pas tourner autour du pot cent dix ans :

- Je cherche un marchand qui traficote avec des mages. Je l’ai traqué jusqu’ici, il est dans le coin.

Je fais glisser le registre sur la table.

- Tu pourrais me dire à quoi peuvent bien servir ces objets ?

Je prends un risque à lui faire confiance, mais si je veux avoir plus d’éléments pour les chercher, je n’ai pas vraiment le choix, quitte à foncer dans un piège.
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Abysse Yclette


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Abysse Yclette
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Message Sujet: Re: Rien ne sert de courir... | Sam 26 Juil 2014 - 21:33


L'étranger lui serra la main sans cérémonie. Il avait une poigne ferme, sans aucun doute à la hauteur des muscles que sa tunique. Abysse lui rendit la poignée de main toujours souriante. Puis il se présenta d'un simple prénom, tout comme elle. Ils se montraient sur leur garde, n'osant trop dévoiler leurs jeux pour mieux analyser leur prochain. Cette attitude relevait presque d'un rituel. Vieille habitude de chasseur.

La raison de la venu du Premier Homme, quant à lui, lui sembla bien vague. Sans se départir de son sourire, la jeune femme plissa les yeux. Elle sentait poindre l'énervement dans l'attitude de son interlocuteur. Était-ce la façon dont elle l'avait traitée ou la situation elle-même qui l'agaçait ? Puis, effaçant toute retenue, Korann avoua les véritables raisons de son voyage. Abysse écarquilla les yeux, surprise par sa franchise. Qu'attendait-il d'elle ? Était-ce là la vérité d'ailleurs ? Il la testait sans nul doute.

La jeune femme s'en montra plus suspicieuse. Elle ne savait rien de cet homme et tout la poussait à la méfiance. L'aubergiste, loin d'être intéressé par leur conversation, venait de leur apporter des rafraîchissements. Abysse profita de la diversion pour boire quelques gorgées et analyser la situation. Korann semblait vouloir jouer carte sur tables mais, elle, quelle attitude allait-elle adopter ? Posant son verre sans un bruit, elle glissa un coup d'oeil à la feuille que lui présentait le Premier Homme. C'était une liste d'objets divers. Presque aucun de lui était inconnu hélas.

Abysse le dévisagea. Une étincelle farouche dansait dans son regard. Un rictus souleva le coin supérieur de ses lèvres. Elle lui répondit d'un ton calme et froid.

- Qui es-tu Korann le voyageur ? Pour qui travailles-tu ?

Une tension presque palpable était en train de naître entre eux. Abysse détendit chacun des muscles du haut de son corps, prête à intervenir. Nul doute qu'elle pourrait le maîtriser. L'homme était solide et bien bâti mais il la sous-estimait complètement. Elle était vive et bien plus tenace qu'elle ne le paraissait. Elle pourrait le prendre de vitesse. Narines frétillantes et pupilles dilatées, Abysse semblait plus sauvage que jamais. Sourde menace.
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Korann


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Korann
Purgateur de l'Umettelig Jeger
Message Sujet: Re: Rien ne sert de courir... | Lun 28 Juil 2014 - 17:42


  Elle  écarquille les yeux de surprise en regardant le registre. Je le savais ! À sa réaction, elle doit avoir ne serait-ce qu’entendu parler. Les yeux d’Abysse s’étrécirent, elle est sur la défensive. Le silence se poursuit. Elle boit quelques gorgées. Elle continue à me fixer.  Durant de longues secondes, mon regard est rivé  aux yeux bleus océan de cette Abysse. Elle rompt le silence :

- Qui es-tu Korann le voyageur ? Pour qui travailles-tu ?

  Elle est tendue, prête à me sauter à la gorge. Ses yeux me le disent par cette lueur sauvage, sans peur, en pleine confiance… et surement en pleine maîtrise de ses moyens aussi. Belle, déterminée et sauvage. Par les Dieux, elle commence à bien me plaire cette Abysse ! Le loup des neiges face à la panthère du désert. Oh ouais… que je vaincs ou que je perde, ce sera un beau combat. Je maîtrise mes instincts guerriers. Je jugule ma soif de combat. Je ne suis pas là pour ça, la mission d’abord, la baston ensuite. Et quitte à se… battre… je préférerais que ça se fasse en un round au lit, peut être plus... J’écarte immédiatement cette pensée. Ce n’est ni le moment, ni l’endroit pour ce genre de plaisir. Recentre toi sur la discutions Kor, c’est important. Elle a été honnête en me donnant son nom, donc sa fonction, il est normal que j’en fasse de même, question d’honneur et de politesse. Je réponds calmement :

- Umetteling Jegers. je suis là pour apprendre à Labuissonière et à ses mages de clients la Loi Martiale. (je marque une pause) J'ai été honnête avec toi, maintenant, pourquoi es-tu là, précisement ?

  Nous, Jegers, ne sommes pas forcément bien vus par les membres de l’Equilibrium. La réciproque est vraie du reste. Bizarrement, nos domaines d’intervention sont éminemment proches. La corruption semble suivre la magie à la trace, comme un feu qui dévore une traînée d’huile.
Je dois être tout entier concentré sur la traque de mes proies. On n’a pas le temps de régler des conflits de juridiction. Je rajoute en pointant le registre pour insister sur mon argument :

- S'ils rassemblent autant d'objets, ça veut dire que ces fils de putes ont un truc sur le feu. Se battre ne fera que les avantager. Est-ce vraiment ce que tu veux ?

  La flèche est tirée, elle devrait faire mouche.
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Abysse Yclette


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Abysse Yclette
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Message Sujet: Re: Rien ne sert de courir... | Mar 29 Juil 2014 - 17:59


Le visage d'Abysse se détendit lorsqu'étranger déclina enfin sa véritable identité. Si l'évocation de l'Umettelig Jeger ne la surprit guère, elle ne pu retenir un frisson à l'évocation du fameux marchand. Ils étaient donc bel et bien sur la même piste. Pour des raisons différente cependant. La jeune femme jaugea à nouveau son interlocuteur. Pouvait-il se révéler utile dans cette poursuite ? Il était massive, puissant mais lent, et surtout peu habitué au climat hostile du désert. Le milieu jouait assurément en sa défaveur. Pourtant, l'intuition poussait Abysse à accepter cet homme à ses côtés. Il pourrait se révéler utile l'heure voulue.

La dernière réplique de Korann lui tira un sourire. Elle glissa vers l'aubergiste un regard. Ce dernier n'avait fait mine d'épier leur conversation bien qu'il était certain qu'il n'en avait pas raté un seul mot. Sans doute avait même il eu quelques sueurs glacées à l'idée d'un combat dans son auberge. Les yeux d'Abysse revinrent sur le Premier Homme.

- Tu as raison. Et puis je ne tiens pas à perturber la demeure de notre hôte.

On aurait presque pu entendre le soupir soulagé du concerné.

- Je te l'ai dit, je chasse. Et il semblerait que nous traquions la même proie.

Elle appuya ses propos d'un sourire carnassier, on ne peut plus révélateur. Du menton, elle désigna la liste de Korann.

- Ces objets sont des leurres. Ils avaient des fins magiques avant d'être corrompus. A présent, ils ont pour seul but de corrompre tout imprudent qui voudrait les utiliser. Cet homme est dangereux et doit être stoppé, Korann.
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Korann


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Korann
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Message Sujet: Re: Rien ne sert de courir... | Jeu 31 Juil 2014 - 15:27


Je réponds au sourire carnassier par un sourire carnassier. Entre prédateurs on se comprend.

- Ces objets sont des leurres. Ils avaient des fins magiques avant d'être corrompus. A présent, ils ont pour seul but de corrompre tout imprudent qui voudrait les utiliser. Cet homme est dangereux et doit être stoppé, Korann.

- Je sais. Ses clients aussi le sont. (Je marque une pause). Mais la traque attendra demain.

Durant la conversation, j'ai noté plusieurs détails : le blanc de ses yeux n’est pas si blanc que ça mais presque rouge, les veines de ses yeux ressortent et des cernes sont habilement dissimulées. Une conclusion possible : elle a tiré sur la corde. lui faire remarquer serait impolie, et de toute façon, elle le nierait sans doute. Si elle continue sur cette lancé elle sera rapidement tué à la première altercation. Je pensais mener ma traque de nuit, mais la situation à changer. je vais surement avoir à mettre ma vie entre ses mains et j'ai pas envi d'avoir à la mettre entre celle d'une chasseuse à moitié morte de fatigue qui a dut prendre toute sorte de produits bizarres pour rester évéillée. Bon... Déjà savoir précisément ce dont on dispose pour aller danser avec la mort… je pointe une large table de bois dans le coin gauche de la salle commune :

- Etale ton matériel sur cette table… s’il te plait (oh putain que je déteste dire ces motsl). Je reviens avec le mien et on fait l’inventaire.  

Dormir lui fera pas de mal, ça c’est sur. Je ne vais pas râler non plus contre une nuit dans un lit. Je passe à l’étage et ramasse mon armement et équipement. Je redescends.

Je me tourne vers la cuisine :

- Aubergiste ! (le type débarque) je veux une liste de tous les endroits louches ou hanté du coin. Histoire d’éviter les problèmes…

Je dépose plusieurs pièces d’argent sur le comptoir. Avec ça… il sera plus bavard qu’un prisonnier qui passe par la salle de torture d’Ysolda. Pour sur, une fois payer ce rapace est bavard. J’aurais put lui mettre mon épée sous le nez, mais je n’ai pas vraiment envi qu’il ait l’idée de mettre du venin d’une bestiole locale dans ma bouffe. Tête de vautour indique une ferme abandonnée qu’ils considèrent hantée à quelques lieux au Nord, des cavernes que les gens évitent depuis des générations, les cavernes hurlantes. Surement le vent dans les rochers, mais qui sait… j’en profite pour demander ou sont les points ou je risque de tomber sur les gamin qui s’initient à la médecine de terrain et les coins qui pourrait passer pour sans intérêts.
Il nous en indique quelques uns. Ceux qu’il connaissait quand il allait fricoter avec ses premières conquêtes. J’ai du mal à croire que cette sale gueule ai jamais pu plaire à une femme, mais bon, admettons…



Dernière édition par Korann le Ven 1 Aoû 2014 - 1:34, édité 2 fois
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Abysse Yclette


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Abysse Yclette
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Message Sujet: Re: Rien ne sert de courir... | Jeu 31 Juil 2014 - 19:03


Abysse eu un sourire triste. Elle acquiesça d'un clignement de paupière et d'un hochement de la tête imperceptible. Elle ne comptait certainement partir sans une véritable nuit de repos. La jeune femme évoluait à tir tendu depuis bien trop longtemps. Elle avait bien trop tiré sur ses réserves pour qu'une escapade de nuit s'annonce sans danger. L'esprit restait clair mais le corps, lui, réclamait un répit. Elle haussa les sourcils lorsque le Premier Homme lui intima de déballer ses affaires. S'attendait-il réellement à ce qu'elle ait un véritable arsenal sur elle ?

Tandis que Korann partait cherchait les siennes, la jeune femme saisit ses fontes et les déballa avec soin. Sur quoi comptait-il exactement ? Abysse n'était pas vraiment le genre de femme que l'on pouvait qualifier de combattante ou de guerrière. C'était une chasseuse, assurément, mais elle n'avait jamais eu l'intention de mener de combats ouverts. Cela, elle le réservait à des hommes de la trempe de Korann. Abysse préférait de loin la discrétion et l'avantage de la surprise. Nul doute qu'en compagnie de cet homme, elle pourrait faire une croix dessus. Lorsque Korann redescendit avec son paquetage, elle lui montra ses affaires d'un geste théatral.

- Un poignard et deux...Elle les considéra avec affection, ce qu'on pourrait appeler des haches.

Il s'agissait bel et bien de hache de jet, légères et maniables, les manches étaient bien plus longs que des haches d'armes classiques. Par ailleurs, les larmes étaient courbées d'une façon bien exotique. Il s'agissait en réalité des armes de prédilection des hommes du désert. Le regard d'Abysse revint ensuite sur le chasseur de mage.

- Je ne suis pas tout à fait le genre de personne à affectionner les armes. Disons que j'excelle davantage dans d'autres...types de négociation. Le corps à corps sera donc ma prédilection.

Elle lui offrit un sourire évocateur appuyé d'un clin d’œil. Puis, sans se départir de ses airs espiègles, elle ajouta :

- J'ai peut-être une longueur d'avance sur toi, tout compte fait. Je sais où se terre notre homme, à peu près. Et puis je connais un peu les alentours.

Après tout, c'était son métier, récolter les informations et les utiliser à bon escient. Le désert, quant à lui, recelait beaucoup trop de mystères pour qu'elle puisse tous les connaître. Cependant, il demeurait son élément contrairement à Korann.
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Korann


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Rien ne sert de courir... Vide

Korann
Purgateur de l'Umettelig Jeger
Message Sujet: Re: Rien ne sert de courir... | Sam 2 Aoû 2014 - 2:54


Je reviens vers la table. Abysse présente son équipement à voix haute, d’un geste théâtrale un peu trop exagéré. Je hoche la tête. Elle est tout sourire. Bon dieu c’est contagieux cette bonne humeur… et je suis sur d’avoir vu passer un éclair de nostalgie dans son regard, pour les haches peut être. En examinant l’une d’elle de plus près, j’en ai tiré la conclusion que ce n’est pas alagaësien, les forgerons de se paye ne fondent pas un acier de suffisamment bonne qualité pour produire ce genre d’objet, et la forme est clairement atypique. De belles haches de lancé. Je grave leur silhouette dans mon esprit, on ne sait jamais. j'étale mon propre équipement sur la table : un peu de corde, mon épée d'acier bleu, ma demi douzaine de dagues. pas de quoi soutenir un siège et je regrette déjà d'avoir laisser à la garde de Skald mon arc et mes flèches.

- Je ne suis pas tout à fait le genre de personne à affectionner les armes. Disons que j'excelle davantage dans d'autres...types de négociation. Le corps à corps sera donc ma prédilection. (elle appui ses dire d’un sourire charmeur et d’un clin d’œil)
- Alors, faudra qu’on trouve un sujet de… (mon regard rivé au sien, un sourire entendu aux lèvres) « négociation », une fois cette affaire bouclée. (je marque une pause) l’aubergiste connais quelques points intéressants, ça vaudrait le coup d’aller voir…


Toujours souriante, elle ajoute :

- J'ai peut-être une longueur d'avance sur toi, tout compte fait. Je sais où se terre notre homme, à peu près. Et puis je connais un peu les alentours.
- Utile. On suivra ta piste demain. Bon… sur ce, bonne nuit. On va avoir du pain sur la planche demain.

Je ramasse mes affaires et monte à l’étage. Une fois dans ma chambre, je m’étale sur le lit. La traque avance plus vite que prévu. Si Abysse connais la région, ça va encore accélérer la traque, et je mettrais la main sur cette bande de baiseurs de chèvres.

Je me réveille à l’aube. Je n’irais pas jusqu’à dire que j’ai bien dormis, mais ça a été toute de même réparateur. J’ai une bonne ou une mauvaise habitude, c’est selon les opinions : celle d’aller m’entrainer à l’aube. Ça me réveille, ça m’aide à penser, c’est ma prière du matin, bref…. Ça fait beaucoup de choses. Je m’habille et sors dehors. Le soleil n’est pas encore tout à fait levé, le village se réveille doucement, pourtant quelque chose est louche ici. Je sors ma lame de son fourreau et entame les exercices d’échauffement. J’enchaîne les mouvements simple, taille, estoc, parade, contre attaque, coup de pommeau. J’enchaîne avec plus compliqué, des enchaînements plus précis, plus complexe. Je perds la notion du temps. Je réalise chaque mouvement avec précision, dextérité, discipline. cette épée, pourtant trop grande pour le gamin que j'étais, aujourd'hui mon bien le plus précieux, est devenue une extension de mon bras, comme un sixième doigt. J'en connais l'équilibre au gramme près. S'entraîner avec mon arme est autant un plaisir qu'une routine, de l'entretiens de mes compétence de tueur peut dépendre ma survie.

Lorsque ma séance s’achève, le soleil est levé, déjà la chaleur attaque. Je rentre dans l’auberge et vais me laver. Une fois récuré, je m’habille, une chemise de soie pour le combat qui viendra surement un moment ou a un autre, et une tenue de voyage en cuir renforcée. Ça ne vaut pas mon armure, mais ce sera plus adapté au désert, j’espère. Je passe mon baudrier en travers de mon torse, j’y accroches mon épée et y passe quatre dagues. Une est placée dans mon dos, juste à côté de mon épée, la dernière est accrochée à ma botte gauche.

Je descends dans la salle commune. Abysse est levée et assise au comptoir. Je m’assois à côté d’elle.

- Bonjour, bien dormit ?

Vu la qualité des lits, je m'attends pas vraiment à ce qu'elle me dise oui.
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Abysse Yclette


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Abysse Yclette
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Message Sujet: Re: Rien ne sert de courir... | Sam 2 Aoû 2014 - 20:56


Abysse offrit un rire sincère lorsque le Premier Homme releva ses propos. Elle commençait presque à l'apprécier. Il n'était pas encore temps de parler de confiance. A dire vrai, la jeune femme était d'une nature terriblement méfiante. Pour cette quête, elle acceptait de faire route commune avec cet homme. Cependant, tous ses objectifs étaient loin d'être clairs. L'Umettelig Jeger restait encore un véritable mystère. Même aux yeux de l'informatrice qu'elle était...

- Bonne nuit dans ce cas, souffla-t-elle tandis que Korann s'éclipsait déjà en direction d'une chambre.

La jeune femme prit le temps de ranger ses affaires, terminer le verre et d'emporter le repas que l'aubergiste avait préparé. Elle monta le tout dans sa propre chambre et pu enfin se détendre. Abysse toucha à peine à son assiette, la chaleur ayant coupé une grande part de son appétit et se dirigea vers l'unique fenêtre de la pièce. Cette dernière était chichement meublée mais loin d'être inconfortable. Abysse profita du spectacle nocturne que lui offrait le désert éclairé à la lumière des étoiles. Demain serait une chaude journée à n'en point douter. Sans plus de cérémonie, la jeune femme se déshabilla presque entièrement et rejoignit les draps défraîchis qui l'attendaient.


Elle se réveilla moins d'une heure avant l'aube, tirée du sommeil par le bruit des cuisines. L'aubergiste et sa fille devaient déjà travailler. Abysse se leva rapidement et jeta un coup d'oeil à la fenêtre. Cette dernière donnait en fait sur une cour intérieure. Sous l'aurore timide, on y distinguait le Premier Homme gesticuler, épée en main. Cette image lui tira un sourire amusé. Matinal donc. Abysse entreprit quant à elle quelques étirements suivis d'exercices d'assouplissement. Elle enchaîna sur une espèce de gymnastique proche des propres exercices elfiques. Recouverte d'une légère sueur lorsqu'elle eut terminé, Abysse fit une rapide toilette avant de s'habiller puis rangea son paquetage. Elle termina ses préparatifs en nouant ses cheveux en quelques nattes.

Elle descendit ainsi, fontes et manteau pour le désert sous le bras tandis que ses haches se trouvaient croisées dans le dos et le poignard accroché à la ceinture. Elle posa ses affaires dans un coin et s'assit à la place que l'aubergiste leur avait assigné. Ils étaient les seuls clients, sans doute les rares depuis quelques jours d'ailleurs. L'aubergiste se montra plus aimable, un poil plus conciliant que la veille. Abysse l'en gratifia de sourires sincères et s'attaqua à son petit déjeuner. Korran rentra quelques minutes plus tard, suant à grosses gouttes et la rejoignit au comptoir. La jeune femme ne releva pas l'odeur musquée de son compagnon d'infortune et l'accueillit d'un nouveau sourire.

Elle haussa les sourcils à la question de Korann. A présent, elle réalisait qu'elle avait dormi d'une traite et sans un rêve. La chose était rare. Depuis quelques années, la jeune femme souffrait de sommeils agités et souvent entrecoupés. L'air du désert, écrasant et étouffant pour certains, vivifiant pour d'autres, avait du contribuer à cela.

- On peut dire ça, finit-elle par répondre d'une voix douce.

Elle termina son assiette sans ajouter un mot. Lorsqu'elle eu terminé, elle se redressa et fixa l'homme qui devait l'accompagner.

- Nous partons pour le nord-est à deux lieues de là.

Elle lui désigna un lourd manteau brun sombre accroché dans un coin.

- Je me suis arrangée avec l'aubergiste, tu peux la prendre. Elle te protégera du soleil ; le soleil n'a pas de pitié dans le désert. Je te déconseille d'emmener avec toi tout ce cuir et cette maille.Ta chemise en coton suffira.

Elle lui tendit une étole bleue nuit.

- Et je te montrerai comment te couvrir le visage et la tête avec ça. Es-tu prêt pour partir ?
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Korann


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Korann
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Message Sujet: Re: Rien ne sert de courir... | Mer 6 Aoû 2014 - 21:01


Abysse répond à peu près comme prévu. Une fois son assiette terminée, elle braque sont regard bleu océan au mien et déclare :

- Nous partons pour le nord-est à deux lieues de là.

Elle me montre un manteau de voyage brun miteux plus lourd que celui que j’ai apporté. Je vais crever de chaleur dans ce truc !

- Je me suis arrangée avec l'aubergiste, tu peux la prendre. Elle te protégera du soleil ; le soleil n'a pas de pitié dans le désert. Je te déconseille d'emmener avec toi tout ce cuir et cette maille. Ta chemise en coton suffira. (je jette un regard à l’aubergiste qui approuve dun hochement de tête)
- D’accord.

Je remonte ranger la tenue de voyage et opte pour des vêtements simples. J’en profite pour mettre la main sur une gourde pleine, on ne sait jamais. Je redescends. Abysse me tend une longue pièce de tissue bleu nuit.

- Et je te montrerai comment te couvrir le visage et la tête avec ça. Es-tu prêt pour partir ?
- Prêt.

Si me couvrir le visage avec l’écharpe prend un peu de temps, au moins je grave la manière de le faire dans ma mémoire. Je saurais le refaire.

- Bon, allons-y. ouvre la voie.

Elle ouvre la voie. Nous quittons le village en direction d'étendue de plus en plus sableuse. deux lieux... j'en abbattait plus d'une vingtaine par jour quand je barroudais au Surda pour la chef Yséra. Ici, ça me semble un éternité. la compagnie d'Abysse est la bienvenue, je me serait passé de celle du désert... le seul moyen que j'ai trouvé pour tenir le rythme, c'est de calquer mes mouvement sur ceux d'Abysse. et puis la désagréable impression d'être épié est revenue au grand galop une fois l'auberge quittée. Elle se déplace avec aissance sur le sable. je vien à son niveau :

- T'as l'impression d'être épié ?
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Abysse Yclette


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Abysse Yclette
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Message Sujet: Re: Rien ne sert de courir... | Jeu 7 Aoû 2014 - 11:25


Une fois les préparatifs terminés, les deux jeunes gens quittèrent l'auberge pour la chaleur de l'extérieur. Matinale, cette dernière était déjà bien présente et s'annonçait sans aucun doute étouffante. Abysse inspira profondément, humant les embruns cuivrés de l'atmosphère puis rajusta l'étoffe qui protégeait sa tête. Un dernier pan vint couvrir le bas de son visage pour ne laisser passage qu'à ses yeux. Reflet exact du ciel qui s'étendait sous eux, ils étincelaient d'un éclat farouche, insaisissable.

Abysse glissa les mains sous sa lourde cape, inutile pour l'instant et vérifia une énième fois la présence de son poignard. Elle avait finalement glissé une de ses haches à la taille tandis que l'autre avait été passée par dessus son manteau en travers du dos. Sans un regard en arrière, les deux chasseurs prirent la route. La jeune femme passa en tête, plus habituée à la marche dans le désert et invita Korann à la suivre dans ses traces.

Marcher dans le sable imposait une technique bien particulière. C'était une démarche peu naturelle où l'on glissait davantage qu'on attaquait le sol. Sa pratique éveillait des douleurs nouvelles dans le corps tant elle requérait l'utilisation de muscles peu habituels. Abysse sentit la fatigue poindre dans son corps à cet exercice et remercia intérieurement la nuit de sommeil qui avait précédé cette marche.

Moins d'une cinquantaine de mètres furent parcourus que Korann vint la rejoindre. Il se mit à sa hauteur, presque épaule contre épaule. Abysse lui glissa un simple regard. Elle plissa les yeux, silencieuse. A dire vrai, une réponse aurait été inutile. Elle avait deviné cette présence dès leur sortie. Elle sentait ces regards comme autant de tisons directement apposés sur sa peau. Hélas, la jeune femme n'avait pas été en mesure de les identifier.

Insaisissables, ces menaces continuaient d'errer dans leur sillage sans oser faire leur apparition. En cet instant, Abysse aurait donné cher pour un affrontement direct ; l'attente étant bien plus exténuante. Elle se contenta d’acquiescer avant de murmurer assez haut pour que sa voix perce l'épaisseur du tissu qui recouvrait le bas de son visage.

- Je suis incapable d'évaluer la nature, le volume et la distance de cette...présence.

Elle continuait d'évoluer dans le sable l'air de rien.

- C'est rageant, ajouta-t-elle entre ses dents.

Ils n'avaient d'autre choix que d'attendre, aux aguets. La présence se révélerait en temps et en heure. Alors, ils devraient se tenir prêts. Tout à coup, un mouvement sur la droite attira le regard de la jeune femme. Elle bougea imperceptiblement la tête. L'image, fugace, n'avait duré qu'une fraction de seconde. Pourtant, elle était persuadée de l'avoir vue. Elle ne pouvait avoir de doute.

Un nouveau mouvement se fit presque dans son dos à moins de dix mètres. Un frisson parcouru l'échine de la jeune femme. Elle s'arrêta et se pencha en avant. Elle fit mine de fouiller sous son manteau tandis qu'une de ses mains refermait la prise sur le manche de son poignard. Elle glissa un regard entendu à Korann. Nul doute qu'il avait lui aussi perçu les mouvements dans le sable.

- De l'eau, fit-elle le souffle volontairement court. Nous devons boire avant d'avoir soif. Il faut aussi minimiser ses mouvements pour éviter au maximum de se déshydrater, annonça-t-elle à voix haute et claire.

Déjà, elle défaisait le pan de tissu qui couvrait ses lèvres faisant mine de vouloir boire. Le rictus qui soulevait le coin de ses lèvres, lui, signifiait un tout autre désir. Son autre main était toujours fermement accroché au manche de son poignard. Ils étaient prêts, oui.
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Korann


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Korann
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Message Sujet: Re: Rien ne sert de courir... | Jeu 21 Aoû 2014 - 22:17


A la limite de mon champs de vision, du mouvement, sur me droite. J’en capte un nouveau sur ma gauche. Enfin… cette désagréable impression d’être observer va s’arrêter ! Sous l’étoffe, je me permets un sourire sauvage. Sous ma cape, je garde la main sur la garde d’une de mes dagues. Abysse me lance un regard entendu.

- De l'eau. Nous devons boire avant d'avoir soif. Il faut aussi minimiser ses mouvements pour éviter au maximum de se déshydrater, (annonça-t-elle à voix haute et claire, l'air essoufllée).

J’imite Abysse. Tout mes sens sont en alerte. Allez, venez bande de baiseur de chiens…. Venez tâter de mon acier. Encore du mouvement sur ma droite, puis sur ma gauche. Mais ça devient… prévisible. J’attends le mouvement suivant, sur ma droite… pas maintenant… encore un sur ma gauche… pas maintenant… encore un sur ma droite… je dégaine une des dagues de mon baudrier et la met sur le chemin du mouvement. Je sens l’acier passer au travers de quelque chose de fragile, presque comme du cuir ou du tissu épais. Et je vois une fumée noire. Le mouvement s’arrête, je vois plusieurs formes noires aux membres fins, étirés en griffes acérées et aux yeux aussi rouges que des charbons ardents. Je me remets en garde. Plusieurs nous encerclent, une bonne demi-douzaine je dirais. Elles nous tournent autour comme des requins tournent autours d’un marin tombé à l’eau. Elles sont calmes, n’attaquent pas, pas encore… Elles nous scrutent de leurs yeux d’un rouge malsain, elles nous… jaugent ? Ces bestioles sont intelligentes ?

Réfléchis Kor, réfléchis… puis une conclusion vient me frapper comme un coup dans les côtes, ces saletés n’ont pas la réactivité pour attaque en pleine vitesse, ou on serait déjà mort ! J’ai déjà vu ça, certains animaux n’ont  pas la coordination nécessaire pour se déplacer et attaquer en même temps, comme les ours. Ça tient autant de l’instinct que de l’observation. Je ne me fais pas de soucis, Abysse l’aura vu aussi.

Abysse et moi sommes dos à dos. On ne peut pas dire que lui confier mon dos m’enchante, je la connais à peine, et j’ai appris à mes dépends que les plus belles femmes sont souvent les plus dangereuses… revient sur terre Kor ! Je dégage une deuxième dague de son fourreau. je récite une pruère silencieuse à Mastaï. Mes lèvres s'étirent en un sourire prédateur. qu'elles viennent...

Les « ombres » ont l’air d’enfin venir au contact… j’en déchire une d’un coup bien ajusté tout et détournant le coup d’une autre d’un revers de dague. La suivante arrive déjà…
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Abysse Yclette
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Message Sujet: Re: Rien ne sert de courir... | Dim 31 Aoû 2014 - 18:59


Elles étaient six et dansaient dans le sable avec autant de grâce que la mort. Des lueurs blafardes, d'un rouge éteint, fixaient les deux jeunes gens. Abysse plissa les yeux, se recroquevillant légèrement. Ses pieds glissèrent lentement, silencieusement. Sous le lourd manteau elle semblait immobile alors que son corps se préparait déjà au combat imminent. Les créatures les dépassaient en nombre et certainement en agilité. Il leur faudrait les prendre de vitesse, les amener à les sous-estimer afin d'en prendre rapidement le dessus. Le temps n'était plus leur allié.

Suivant quelques instincts guerriers, Korran était venu se placer dans son dos. La jeune femme l'en remercia intérieurement tandis qu'elle observait les mouvements des ombres corrompues. Ces dernières semblaient coordonnées, évoluant sous une sorte de rythme entraînant. Quelques secondes lui suffirent à deviner le motif de leurs danse. Abysse pouvait désormais tenter de prévoir leurs prochains mouvements. Le cercle se resserrait peu à peu, les mouvements se saccadaient. Elles allaient attaquer. La jeune femme vit la créature la plus proche sur sa droite bondir sur elle.

Un cri, unique, traversèrent les lèvres de la jeune femme tandis qu'une hache venait tailler le corps informe de la créature.Un rictus sauvage déformait son visage. Sans plus se soucier du Premier Homme, Abysse plongea au devant d'une seconde créature. Elle dut esquiver une attaque d'une rapidité fulgurante d'un bond sur le côté. Une autre ombre l'approchait par la gauche. Le regard de la jeune femme allait et venait, jaugeant ses deux assaillantes. Il lui fallait absolument les prendre de cours.

Elle plongea vers la créature la plus proche, l'attaqua par deux fois avant de battre en retraite. Elle para de justesse une offensive de son autre adversaire et recula de nouveau. Elles étaient rapides, terriblement rapides. Alors, sans crier gare, Abysse se ramassa sur elle même, lâchant un râle de douleur. Sa cape l'enveloppa dissimulant jusqu'à son visage. Les créatures n'hésitèrent pas une seconde et sautèrent sur la jeune femme avec une parfaite synchronisation. Le corps tremblant sous la tension, Abysse demeura parfaitement immobile tandis que la mort se précipitait à sa rencontre.

Au dernier moment, elle se redressa d'un bond, une hache dans chaque main et virevolta sur elle-même. Prises dans leur élan et certaines de leur victoire, les créatures avaient baissé leur garde pour le plus grand bonheur d'Abysse. Elle entama alors quelques danses macabres et tailla ses deux adversaires avec une férocité sans égale. Ces derniers se déchirèrent sans un bruit, aidée par les coups mortels des haches enchantées. Aussitôt qu'elle eu terminé avec ses assaillantes, Abysse se tourna vers l'homme qui l'accompagnait.

Loin d'être maladroit ou faible, Korran avait envoyé au tapis ses adversaires. Légèrement haletant, il semblait s'en être débarrassé sans trop de difficulté. Abysse se permit alors un léger sourire et se détendit légèrement. Elle garda cependant ses haches en main, encore sur ses gardes. D'autres créatures ne tarderaient pas. Et celles-ci pourraient se révéler plus intelligentes et coriaces. Abysse soupira et tenta de reprendre un souffle régulier ; calmant les battements affolés de son cœur. Elle sentait l'adrénaline du combat galvaniser son corps et perturber ses pensées.

- Tu te bats bien, enfant de Mastaï.

Son regard étincelait d'une lueur carnassière.

- Nous n'avons pas eu besoin de marcher longtemps. Nous sommes bien plus près que je ne l'aurais cru.

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Korann


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Korann
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Message Sujet: Re: Rien ne sert de courir... | Jeu 4 Sep 2014 - 18:13


Ces bêtes d’ombres venaient très prêt. Trois coups nets et précis ont suffit à faire mordre le sable à la dernière saloperie qui m’attaquait. Mais elles étaient très faciles à esquiver, à ma grande surprise. Je calme mon souffle et laisse descendre la fièvre du combat. Je me tourne vers Abysse. Son regard étincèle de férocité. Oh que j’aime ce regard.

- Tu te bats bien, enfant de Mastaï.
- Belle danse, Rose du Désert.

Je réponds un sourire un poil charmeur aux lèvres. Quand je dis ça… je le pense, j’ai pu la voir bouger du coin de l’œil entre deux mouvement d’esquive, ce n’était pas du combat, c’était de la danse, une belle danse en plus.


- Nous n'avons pas eu besoin de marcher longtemps. Nous sommes bien plus près que je ne l'aurais cru
- Ou plus loin… ça peut être un moyen de nous éloigner… on verra sur place

C’est vrai que c’est notre seule piste… pour l’instant, mais, cette attaque peut s’interpréter sous plusieurs angles

Le premier : ils nous attirent loin de leurs cachettes en nous appâtant avec des rebuts d’une quelconque expérience ou invocation
Le second : ils nous attirent sur leur terrain en nous envoyant des adversaires faibles pour jouer sur un éventuel trop plein de confiance en nous.
Le troisième : ils ne nous attendaient pas et commencent à paniquer, donc, à essayer de nous éliminer coûte que coûte et le plus vite possible.
Le quatrième : ils test l’étendu de la menace de plus ou moins loin. Ça peut nous mener sur un de leurs ancien site ou directement à leur base. Dans un cas comme dans l’autre, on trouvera des preuves

Dans tout les cas, ce n’est pas bon pour nous. J’en parle à Abysse. On va tout de même continuer, mais avec une attention et une concentration plus grande que jusqu’à maintenant. Histoire de pas reprendre la marche après la suée que je me suis payé à me colter avec les ombres, je m’envoi une bonne lampée d’eau. Elle est encore fraiche. Le conseil de diversion de tout à l’heure n’est pas à jeter aux orties j’imagine.

- Aller, Rose du Désert, en route.

On verra bien où ça mène, foncer au devant du danger est dangereux, suicidaire, idiot...mais l'adrenaline et la fièvre du combat est aussi enivrante que la meilleure des vodkas... on ne vit qu'une fois après tout...


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Abysse Yclette


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Abysse Yclette
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Message Sujet: Re: Rien ne sert de courir... | Jeu 4 Sep 2014 - 19:07


La réponse de Korann lui tira un sourire. Abysse lui répondit par un haussement de sourcils amusé. Les combats n'étaient certes pas sa raison de vivre mais cela n'excluait pas quelques compétences dans le domaine. La jeune femme avait été formée à affronter une réalité dure et un monde féroce. Elle avait sans cesse du évoluer dans l'incertitude. Se préparer à toutes éventualités, en tous temps.

Tandis que le Premier Homme exposait ses théories sur le sujet actuel, Abysse jetait des regards circonspects autour d'elle. Elle craignait quelques illusions à l’œuvre ou un ennemi soigneusement tapis. Quelques détails semblaient clocher, attirant immédiatement son attention. Son instinct l'invitait à la méfiance. Nul doute qu'on ne les laisserait pas évoluer tranquillement. Ils étaient désormais une menace, non négligeable.

Imitant Korann, elle prit une gorgée d'eau et rangea sa hache. Les combats seraient sans aucun doute inévitables. Mais, pour l'instant, leur tâche était de progresser dans le désert. Les deux jeunes gens reprirent donc la route à l'invitation du guerrier. Le surnom qu'il lui donna l'amusait, inexplicablement. Abysse n'était pas spécialement d'une nature à apprécier la flatterie. Elle l'ennuyait la plupart du temps. Mais dans cette évocation resurgissait quelques souvenirs passés. A dire vrai, depuis quelques temps, Abysse se surprenait à des élans nostalgiques. Ce voyage composait une sorte de retour aux sources.

- Nous ne sommes plus très loin de ce qui constituerait une des dernières oasis avant le grand désert. Elle fait lieu d'étape pour les tribus nomades. Hélas, avec la propagation de la corruption, je doute que des nomades s'y aventurent encore. D'après mes sources, notre affable compagnon s'y terrerait.

D'un geste du bras, elle indiqua une tâche à l'horizon. Les mirages étaient autant de pièges dans les milieux désertiques. Avec le temps et l'expérience, Abysse avait appris à déjouer ces illusions naturelles. Elle était pratiquement certaine de se diriger dans le bonne direction. Après tout, il ne suffisait que de suivre son instinct de conservation qui l'intimait de fuir cet endroit. La corruption y était dense.

Abysse s'arrêta, scrutant l'horizon.

- Pas d'autre comité d'accueil pour l'instant. Ils nous ont repéré cependant, fit-elle songeuse. Une idée d'approche le guerrier ?
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Korann


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Korann
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Message Sujet: Re: Rien ne sert de courir... | Ven 5 Sep 2014 - 13:15


- Pas d'autre comité d'accueil pour l'instant. Ils nous ont repérés cependant (dit-elle songeuse) Une idée d'approche le guerrier ?
- Peut être bien, la danseuse... (je met tout de même une note respect dans le terme danseuse)Peut être bien…

Avec des kilomètres à la ronde de vue dégagé sur des étendues plus ou moins plates, ils peuvent nous voir venir de très loin…. Hmmm… s’ils ont des archers, ils pourront nous allumer et vu qu’on n’a pas d’armure…la solution serait d’approcher de nuit et en servant des ombres projetées par les dunes… je tiens quelque chose. Approcher de nuit, chacun d’un côté. L’un de nous deux va surement devoir servir de diversion. Ça va impliquer d’être seul face à un nombre inconnu d’ennemis. C’est très risqué. Et ça me tente bien e jouer la diversion. Je ne me suis plus payer un bon gros combat depuis un moment… et même si j’y meurs, alors je pourrai me présenter avec fierté devant mes ancêtres… en trompe-la-mort… mais un trompe-la-mort fier qui aura la tête haute. De toute façon Abysse sera surement plus discrète que moi.

- On va bouger pour sortir de leur champ de vision et encore bouger pour dissimuler notre position.

Même si on est repéré dans l'absolue, il faut pour nous attaquer nous postionner. Leurs bestioles risquent d'avoir à chercher un certain temps avant de nous repérer de nouveaux...s'ils nous repère de nouveaux. tout en marchant, je détache ma cape et la laisse trainer derrière nous. ça couvre les traces dans le sable. une vieille ruse d'éclaireur  des montagne pour ne pas révéler là ou on va faire son rapport et comme la neige est plus compacté que le sable... la neige me manque, vivement l'hiver.

Une fois un camp sommaire monté, j'expose mon idée à Abysse :

- On va les faire mariner jusqu’à la nuit. ils auront plus de temps pour se préparer mais nous aussi. J’attaque de front, toi tu les contourne et tu les infiltre pendant que je fous le plus de bordel possible. Si tu as des idées, c’est le moment.

Pour la distance à parcourir, j’ai chopé le mouvement et pourrais même courir sans trop me fatiguer, merci les runes. Si en plus je le fais de nuit… le froids sera mon allié avec la lune pour seul témoin… si je vis pour raconter ça... ça sera matière à saga ! outre la sagaque ça pourrait donner, c'est la seule idée que j'ai pour cette situation. je ne suis pas un stratège, ni un tacticien, ça c'est le domaine de Brygnolf. je pense que ça vaut le coup d'essayer. pourquoi moi à l'assaut frontal ?parce que je ne crains que la mort dans la lacheté et le désohonneur. Tant que je ne serais pas brisé, je pourrais mourir et rencontrer mes ancêtres la tête haute.  

Ils peuvent prévoir, voire même vouloir qu'on  se sépare. je ne sais pas et ne peux pas le savoir, mais il faut formuler un plan, alors je le formule avec mes moyens. j'ai une boule à l'estomac en pensant à ce qui se passera si je me plante. est-ce que la chef Ysèra et Brygnolf ou encore Ythrar ont eux aussi cette boule qui leur retourne les tripes à chaque fois qu'ils prennetn une décision ? Mais je préfère me planter que ne pas agir. Au moins on aura tenté notre chance...
Bon, une bonne chose à faire avant de se lancer est de rappeler les termes de l'accord qui lie deux parties avant un combat, juste pour être sur...

- Avant qu’on s’y mette... j’ai les têtes du marchand et des mages, tu fais ce que tu veux des artefacts. Tu as ma parole d’honneur que je toucherais aucun de ces maudits objets. On est d'accord ?
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Abysse Yclette


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Abysse Yclette
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Message Sujet: Re: Rien ne sert de courir... | Dim 5 Oct 2014 - 21:47


La proposition de Korran semblait excellente. Abysse se félicita intérieurement d'avoir accepté la compagnie du Premier Homme. Elle finit par acquiescer et avisa une dune dont la formation semblait idéale pour camper jusqu'à la tombée de la nuit.

- Le marché me semble convenable, elle lui désigna la dune en question. Attendons donc la nuit.

Abysse profita de ce répit pour rassembler ses affaires et les vérifier une à une. Méticuleuse, elle entreprit de nettoyer chacune de ses armes. Les traits fermés et silencieuse, elle attendait la tombée de la nuit. Les deux jeunes gens n'échangèrent que bien peu de mots, trop concentrés à se projeter sur les événements à venir.

Les étoiles parsemaient l'obscurité naissante depuis une heure environ losqu'Abysse se leva. Pas un mot ne fut échangé. Chacun connaissait la tâche qui lui incombait. Les deux jeunes gens ne parcoururent pas plus d'une centaine de mètre avant de se séparer. Abysse opta pour une large boucle afin de contourner l'objectif. Korann, quant à lui, fonçait droit dans la gueule du loup.

Abysse eu une dernière pensée pour ce guerrier téméraire, elle éprouvait une profonde gratitude pour le courage dont il faisait preuve. Il s'agissait désormais d'être à la hauteur de ses actes. La jeune femme s'enfonça dans la nuit, plus déterminée que jamais.

Dissimulée par les reliefs à moins d'une centaine de mètre de l'objectif, elle attendait le signal. Des bruits de combat finirent par retentir. Le cœur de la jeune femme fit un bond dans sa poitrine. Le sang battait dans ses tempes à un rythme effréné. Elle s'élança, l'esprit acéré et les sens aux aguets. Abysse dut contourner deux gardes et en assassiner un troisième afin de parvenir à l'une des entrées. Elle s'était avancée en silence et l'avait égorgé sans cérémonie. Elle eu une pensée, fugace, pour la vie qu'elle venait de prendre puis reprit sa progression.

Munie de clés, d'une torche et d'une de ses haches, elle pénétra dans la redoute.

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Korann
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Message Sujet: Re: Rien ne sert de courir... | Mar 7 Oct 2014 - 19:22


On est d’accord sur les termes de la coopération, bien. On passe le temps à fourbir nos armes. On n’échange pas trois mots pendant l’attente. Pas besoin de parler. Pas de mots inutiles avant d’aller danser avec la mort.

Beaucoup d’Alagaesiens pensent que nous autres, Enfants de Mastaï, prions avant les combats… c’est faux. Nous ne prions jamais, nos armes le font pour nous. Je laisserai à mon épée le soin de prier pour moi, je serai le moyen qui lui permettra de prier. J’affute mon arme avec soin, puis je fais de même avec mes dagues.

La nuit tombe enfin… un froid délicieusement glaciale remplace une chaleur étouffante. Abysse et moi nous mettons en mouvement. Lorsqu’on se sépare, elle disparaît dans l’ombre d’une dune.

J’approche le camp le plus discrètement possible. J’ai repéré quatre sentinelles, toutes équipées d’arc. J’en égorge une première, puis liquide la deuxième et la troisième avec l’arc de la première. Des mercenaires. Pour la quatrième… je l’attrape et lui plante ma dague de manière à le faire hurler plus fort qu’un porc qu’on égorge. Les voilà… ils arrivent entre les palmiers difforme aux feuilles horriblement distordue d’un noir jaunâtre. Ils protègent une sorte de redoute à moitié en ruine. Je vois arriver une bonne douzaine de mercenaires, une dizaine d’ombre comme on en a tué dans le désert… et une abomination à la vie elle-même : le tronc d’une femme, posé sur un corps arachnéen noir parcouru de veinule d’un jaune maladif. J’ai sous estimé leur nombre. Tant pis pour moi. Ou tant mieux. J’avance vers la masse, l’épée au clair, la lune dans mon dos. Ils arrivent dans une sorte de masse mal organisée. Les ombres prennent rapidement de l’avance, ça m’aurait étonné que ça ne soit pas le cas. J’accélère le pas jusqu’à courir vers la masse…

Korann chargea. Etait-il, férocement prêt à vivre un autre jour ou prêt à mourir en guerrier, excité ou résigné à l’idée de faire chanter un seul acier face à vingt autres ? Qui sait… le fait est qu’il chargea. Son premier mouvement jeta quatre ombres à terre. Puis le second en jeta deux autres à terre… le jeune chasseur comptait sur son jeu de jambe pour esquiver les coups maladroit des ombres qui l’assaillaient.

La dernière ombre se dissipait en émettant le son caractéristique de cuir que l’on déchire lorsque le Premier Homme engagea les mercenaires. Il tua le premier passant à sa portée et lui pris son bouclier. Le guerrier était en transe, une transe sanglante. Il parait, ripostait, tuait, parait encore. Les mercenaires se gênaient les uns les autres. Mais que pouvaient quelques mercenaires rassemblés à la hâte face à un guerrier entrainé depuis l’enfance à l’art de la guerre et de la tuerie ? Pas grand-chose apparemment. Korann les surclassait en vitesse et en force brute. Ses coups tranchaient membres et tête. Ses mouvements étaient limpides, tout en puissance. Et il les massacra tous…un par un… jusqu’au dernier…
Malgré ses prouesses, le Premier Homme n’en sortit pas indemne. Il était couvert de coupures plus ou moins profondes, de bleus et de plaies saignant plus ou moins abondamment. C’est dans cet état qu’il se retrouva face à l’abomination arachnoïde. L’abomination toisa le guerrier du regard. Korann toisa la bête en retour...

La bête attaquait, mais elle était maladroite. De ses huit pattes, seules deux pouvait menacer le Fils de Mastaï. Son jeu de jambe, malgré ses blessures et le sang perdu était impeccable. La bête rugissait de haine alors que la magie corrompue qu’elle utilisait se dissipait ou lui était renvoyé par les runes tatouée dans la chair du guerrier, ni les cris magiquement assourdissant ni les pressions mentales destinées à créer la plus horrible terreur dans le cœur de l’homme le plus brave, ne trouvait l’esprit du guerrier pour y être exercés. Il devait être la proie… il était le chasseur. Il devait être la victime… il était le bourreau. Son épée trancha l’une des pattes de la bête, puis une seconde. La bête perdit son équilibre. Le Guerrier poussa son avantage et en sectionna une troisième. La bête tomba au sol. D’un mouvement, le guerrier décapita la bête. Elle était vaincu, lui victorieux, car ainsi est-il sous le regard de Mastaï




- Extrait de la saga "La Nuit Du Chasseur"




J’ai du sang plein la bouche… ahhhhhh putain…je tousse. Ça fait un mal de chien. J’ai du sang plein la bouche. Je le crache. Ça fait un mal de chien. J’ai mal partout… et là ça fais plus mal que quand mon père me battait… j’aurais put me marrer, je ne me marre pas… trop mal pour ça. J’ai le souffle court, je suis épuisé. Je ne sais pas à quel point je me suis vidé de mon sang. J’ai laissé derrière moi le bouclier que j’ai pris à un de ces fils de pute baiseur de porc, je peine à garder mon épée. Sa pointe traine au sol. J’ai mal… je suis fatigué… Je suis enfin à la redoute. Aaaaaaaaaahhh bordel… je serre les dents mais j’ai quand même hurlé de douleur… putain de merde… ça devient de plus en plus sombre… reste conscient Kor, reste conscient… j’ai envi de me reposer… rester conscient ! Par les Dieux reste conscient ! Je m’assois contre le mur de la redoute. La douleur de la manœuvre m’aveugle au point que je manque de tomber dans l’inconscience. Héhé ! Je les aie tous bien eu ces enculeurs de truies. J’ai passé mon temps à courir et me servir de mon environnement pour les buter, un par un. Je n’aurais jamais pensé pouvoir me battre comme ça. Fatigué… si fatigué… reste conscient. Je sors une sorte de bille d’une petite bourse. L’amène à ma bouche et la croque. Je sombre dans l’inconscience.

J’émerge. Une partie de mes blessures sont guérie, mais pas toute. Enfin… au moins je ne saigne plus… De nouvelles cicatrices sont déjà visibles. Encore de nouvelles cicatrices… je risque d’avoir des problèmes avec les femmes si mon corps devient une cicatrice ambulante… je me relève bon dieux que ça fais mal....!. je gère la douleur comme je peux. J’attrape mon arme et rentre dans la redoute. Je suis complètement crevé. J’ai perdu pas mal de sang. C’est déjà un miracle que je tienne debout et que j’arrive à lever mon arme. J’y rejoins Abysse… qui s’est payé elle aussi du bon temps… au moins quatre mercenaires égorgés plus que proprement.

- Alors… tu t’amuse bien ? (je demande le souffle trop court à mon gout, dans un rire douloureux)

On ne devrait pas tarder à tomber sur cette bande de crevards. Ils ont du se retrancher plus loin ou dans un endroit ou ils se seront mis inconsciemment le dos au mur. Ils n’en seront que plus dangereux… on verra à ce moment là


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Abysse Yclette


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Abysse Yclette
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Message Sujet: Re: Rien ne sert de courir... | Dim 26 Oct 2014 - 14:25


Abysse avançait lentement, à pas de loup. Elle se faufilait parmi les ombres, évitant les sentinelles lorsqu’elle le pouvait ou les éliminant lorsque le choix n’était plus possible. C’était une tâche longue et pénible. Il fallait faire preuve de discrétion et de sang-froid, observer longtemps et agir avec précaution. La jeune femme progressait bien trop doucement à son goût. De temps à autre, l’image de Korann s’enfonçant dans la nuit, l’arme au clair, l’effleurait. Nul doute que sa mission était bien plus pénible encore.

Le cœur de la jeune femme manqua de faire un bond lorsqu’un bruit parvint à ses oreilles, provenant de son dos. Elle fit volte-face et devina dans la pénombre une immense silhouette, lui barrant toute retraite. Elle se tapit davantage dans l’ombre, hache en main et un rictus sauvage sur le visage. Lorsque la silhouette trapue nue fut plus qu’à quelques pas, elle reconnut Korann. Mal en point mais indubitablement vivant. Abysse se détendit alors légèrement et fit un pas en avant pour s’extraire de l’ombre.

Elle lui offrit un sourire entendu en guise de réponse. Ses éclats de rire la crispèrent légèrement, trop attentive aux moindres bruits, elle ne tenait pas à se faire repérer si près du but. Korann avait joué à merveille la diversion mais elle ne devait pas pour autant trahir sa présence à l’intérieur même du quartier général. Il ne faudrait qu’une dizaine de minutes, tout au plus, aux relèves pour réaliser que les sentinelles avaient été éliminées et que des intrus avaient pénétré la redoute.

Abysse observa le Premier Homme. Le souffle court et légèrement voûté, il semblait en piteux état. Le fait même qu’il fut encore en vie relevait du miracle. Elle s’approcha, rengainant dans le même temps sa hache et sortit un sachet contenant quelques étranges poudres. La jeune femme les lui tendit.

- Tu en auras peut-être besoin. Ça devrait te permettre de tirer encore un peu sur tes ressources, lui murmura-t-elle.

Bien entendu, les contrecoups, une fois les effets des drogues estompés, n’en seraient que plus douloureux et importants. C’était là un risque à prendre. Abysse ne pouvait pas obliger le guerrier à les utiliser. Elle-même connaissait trop bien les risques d’une consommation excessive de ces énergisants. Sans attendre davantage, elle se plaqua contre un mur et avança vers la prochaine salle. Il n’étaient plus très loin. Abysse avait la certitude qu’ils ne tarderaient pas à trouver ce qu’ils étaient venus chercher.

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Korann
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Message Sujet: Re: Rien ne sert de courir... | Ven 7 Nov 2014 - 18:13


Avancer. Avancer. Avancer. Chaque pas est plus difficile. J’ai mal partout. Fatigué. Abysse avance pas si vite que ça, pourtant j’ai du mal à suivre. Elle m’a filé un sachet de drogue. C’est sensé permettre de tirer un peu plus sur la corde. Ça va être quoi le contre coup de ce truc ? Est-ce que j’ai vraiment le choix ? Je n’en sais rien, je n’arrive pas à me creuser les méninges… fatigué. Fatigué. Reste Conscient ! Je ne peux pas finir comme ça, mort d’épuisement. Je ne veux pas crever sans avoir mon arme à la main. Je ne veux pas crever sans entraîner avec moi une bonne poignée de mes ennemis. Je laisse à Abysse le soin d’ouvrir la voie. Fatigué. Si fatigué. Reste conscient !

Nous y voilà, la dernière ligne droite. Le dernier obstacle. Les dernières têtes à faire tomber. Ils sont derrière cette porte, au fin fond de la redoute, dans son sous sol. J’ingurgite la drogue. j'en ressaent les effets presque immédiatement . Je sens encore la douleur, mais je peux l’ignorer. je défonce la porte et fonce sur un petit rassemblement de mages crorrompus. Une de mes dagues vol et vient cueillir un mage à la gorge. Une hache que j’avais ramassée dans le couloir sert à fendre le crâne d’un autre. Deux d’entre eux tente de m’arrêter grâce à leur « langue » les runes dissipent les sort. L’un des linguistes qui voulait m’ensorceler meurt foudroyé par sa propre incantation. Le dernier de mes adversaires est cueilli à la gorge et décapité par ma lame d’acier bleu.

Fatigué, fatigué. Je m’assois contre un mur. J’ai froid. Tellement froid. J’en claque littéralement des dents. je sens mes dernières forces me quitter. j'ai vraiment tout donné cette nuit. Reste conscient, rester… consc…

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Abysse Yclette


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Abysse Yclette
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Message Sujet: Re: Rien ne sert de courir... | Mar 25 Nov 2014 - 10:12


Puis les vint les combats, à nouveau. Plus sanglants encore. Déchaîné, Korann décima la plupart des ennemis sans que la jeune femme puisse en faire autant. Laisser le travail au guerrier. Ils savaient combattre, elle savait tuer. Abysse acheva dans son élan un mage et ce qui semblerait être un disciple. Un rictus sauvage déformait ses traits. Elle stoppa la course, refusant de jeter ne serait-ce qu'un regard vers le Premier Homme. L'odeur de la corruption lui fit plisser le nez. Les relents firent naître en elle une indicible colère. Ces hommes étaient fous. Ce monde perdait la raison.

Abysse jeta un regard circulaire sur le massacre. Plus un seul homme debout. Même Korann s'était effondré, terrassé par les drogues et les combats. Le souffle suspendu, la jeune femme cherchait du regard la raison même de cette quête. Il trônait dans une mare de sang, le visage à peine reconnaissable. Le mage qui l'avait poussée aux limites du désert, tout près de la corruption, était mort ; le visage écrasé contre le sol. La jeune femme inspira profondément et fixa le macabre spectacle. Elle devait imprimer cette image, ne jamais l'oublier.

Le mage était mort. Bien évidemment, c'était le souhait du chasseur. Abysse avait espéré le raisonner afin de pouvoir tirer quelques informations du mage avant de le confier à l'Umettelig. A présent, il lui faudrait fouiller parmi les décombres à la recherche d'improbables indices. Abysse eu un regard pour Korann, appuyé contre un mur. L'inconscient l'avait submergé. C'était sans doute mieux ainsi.

*
**

Diable qu'ils étaient discrets, et malins aussi. Ils n'avaient laissé que peu d'indices derrière eux. Abysse en rageait intérieurement. Cette quête, tout ce sang versé, en vain ! Un mouvement sur sa droite la fit sursauter. Korann émergeait péniblement. Un vague sourire étira les lèvres de la jeune femme. Le réveil serait dur pour lui, terriblement dur.

Pendant ses fouilles, Abysse avait mis la main sur quelques combustibles intéressants. Elle les répandit minutieusement, bien décidée à ne laisser aucune trace derrière elle. Quant aux objets corrompus, elle avait pu en détruire la plupart. Elle avait pris quelques uns avec elle, jugés trop puissants pour qu'elle ne puisse les neutraliser. Les gardiens de l'Equilibrium en feraient leur affaire. Lorsqu'elle eu terminé, Abysse se tourna vers le Premier Homme.

- Ca fait mal hein ?

Elle ne tirait aucun plaisir dans cette constatation. Abysse était passée par là à plusieurs reprises. Il n'y avait rien de joyeux là dedans.

- T'as bien combattu, Premier Homme. J'ai vérifié tes blessures, elles sont superficielles; on pourra s'en occuper à l'auberge si tu veux.

Elle s'approcha de lui, saisit délicatement un de ses bras musculeux et l'invita à se lever.

- On doit partir. On brûle tout derrière nous. Allez, viens.

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Dernière édition par Abysse Yclette le Dim 30 Nov 2014 - 18:33, édité 1 fois
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Korann
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Message Sujet: Re: Rien ne sert de courir... | Dim 30 Nov 2014 - 1:32


J’émerge très difficilement. J’ai mal partout ! Je crache du sang.

- ça fait mal hein ?


Putain de bordel de merde comme si je le savais pas ! Pas de plaisir sadique, ni dans le ton, ni dans les yeux. De la… compassion ?

- T'as bien combattu, Premier Homme. J'ai vérifié, que des blessures superficielles, on pourra s'en occuper à l'auberge si tu veux.

- Tu me dois une « négociation » du tonnerre ou je te jure que j’en parle à ta hiérarchie ! (ma voix est rauque, je me paye un petit rire étranglé par une quinte de toux un poil sanglant).Aide-moi à me lever s'il te plait.

Ce que je viens de sortir est stupide : c’est elle la hiérarchie, mais une bonne blague ça détend. Elle m’attrape par le bras avec délicatesse. Tout délicat que fut mon levage… j’ai du mal à me retenir de hurler de douleur.

- On doit partir. On brûle tout derrière nous. Allez, viens.


Je hoche la tête et je suis. Bon an mal an, mais je suis. Et puis je me rends compte d’une chose : la seule chose sur ma personne qui n’a pas souffert des combats… c’est l’étole prêtée par Abysse. Bon allez Kor, reste concentré t’égare pas sur des détails. Il fait encore nuit… pourtant nous laissons derrière nous une oasis en flamme. Tout doit disparaître selon Abysse. Avec le brasier qu'on a lancé, tout disparaitra...

Je m’allonge sur le lit. Ou bien je suis allongé par quelqu’un, je ne sais plus. J’ai pris… de la distance à mesure que ma conscience me lâchait… je ne sais pas trop si je dors ou si je suis inconscient. Je ne sais pas si je rêve ou non… la marche m’a épuisé, j’ai tiré sur la corde cette fois… et beaucoup trop… dormir…

Je me réveille putain je suis ou ? J’attrape le premier truc qui me passe sous la main… une fourchette ! Puis tout me reviens en bloc… au point d’en avoir mal au crane. Je repose la fourchette, je suis à l’auberge. Mes blessures sont déjà traitées. J’essaye de me lever. Je n’y arrive pas, j’ai trop mal.

- J’ai dormi combien de temps ?


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