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A nos trousses [Korann]

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Arsarks


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A nos trousses [Korann] Vide

Arsarks
Message Sujet: A nos trousses [Korann] | Dim 7 Mai 2017 - 0:47


Avec un petit cris rageur, la silhouette chassa d'un coup de pied un galet qui dévala la pente abrupte, entrainant à sa suite plusieurs autres modestes cailloux. D'autres amas rocheux, bien plus conséquents, se tenaient face à elle et aucunement elle n'aurait réussi à leur faire suivre le même chemin que sa première victime. Il lui aurait fallu escalader pour les franchir. Voilà deux jours qu'Arsarks était partie en avant de la troupe de caravaniers de Carl pour trouver un chemin viable et, pour la troisième fois, elle allait devoir revenir sur ses pas et modifier le marquage laissé derrière elle afin d'indiquer que cette route était elle aussi condamnée. Avec un soupir las, elle contempla le paysage autour d'elle puis se résolu à faire demi-tour. Une empreinte de pas dans la boue la fit sourire, celle d'un chamois encore assez léger, probablement un jeune. Elle l'aurait traqué avec plaisir mais le temps lui manquait ; inutile qu'elle parte devant si elle ne maintenait pas l'avance nécessaire pour découvrir les sentier impraticable avant que le convoie ne s'y engage. Un léger frisson couru sur sa peau caramel quand une violente bourrasque balaya le couloir formé par les arbres freluquets. Sans s'arrêter, elle se drapa dans le cuir noué à sa taille après avoir éjecté un insecte d'une chiquenaude. L'air sentait bon les conifères et l'humus. Un vague instant elle se sentit comme dans ses montagnes natales. La même nostalgie qu'à chaque fois, paradoxalement douloureuse et réconfortante, sembla s'étendre de ses tripes à sa gorge, serrant mollement ses tentacules intangibles. Il lui arrivait parfois d'oublier partiellement, lorsqu'elle marchait loin des villes et loin de la caravane. C'était comme si elle était parti explorer, chasser ou cueillir seule pour son Clan.. tant que la végétation était semblable à ce qu'elle connaissait autrefois. Comme pour fuir la mélancolie qui menaçait de la saisir, elle accéléra le pas avant de trottiner. Le vacarme des grelots accrochés à son arme et sa cheville ainsi que son pas lourd allait faire fuir toutes les proies à des centaines de mètres à la ronde. Tant pis, elle ne prévoyait pas de s'arrêter pour bivouaquer avant un bon moment.  

Après plusieurs heures de marche et des dizaines de troncs marqués de croix ou de flèches, la jeune femme se mit en quête d'un cours d'eau pour bivouaquer ; ses réserves touchaient à leur fin et un brin de toilette lui ferait le plus grand bien. Dès cet instant son pas se fit feutré et même les grelots cessèrent de tintinnabuler. En suivant le grondement tenu d'une rivière et l'odeur de la terre humide, elle parvint finalement à trouver son bonheur.  Par chance, l'agencement du relief avait créé un petit bassin dans lequel elle pourrait se glisser facilement en temps voulu. Dans un soupir de contentement, la jeune femme déposa ses affaires, se désaltéra et grignota quelques biscuits séchés puis se mis enfin en chasse. Après de brèves recherches et avoir raté un lapin, son jet faucha net une perdrix. Comme une enfant, elle tapota dans ses mains en signe de victoire et retourna vers son lei de campement. Avant même d'atteindre ses affaires, elle sentit que quelque chose clochait. Quelques mottes de mousses arrachées, de très fines traces sur le sol, une odeur inconnue et... et surtout quelqu'un à proximité de ses sacs. Un homme, brun. Il n'était pas des caravaniers. Motivée par de vieux réflexes, elle tenta d'ouvrir sa conscience pour sonder le monde autour d'elle comme elle avait jadis été capable de le faire. Rien. Le vide. Comme à chaque fois elle restait aveugle, coincée dans sa propre enveloppe. Elle n'était plus une âme qui marche. Ignorant le pincement au cœur qui venait de se manifester, elle contourna doucement les lieux pour gagner légèrement en hauteur. Ce léger avantage du terrain lui offrait un meilleur angle de vue tout en compensant son poids visiblement plus léger. Silencieusement elle maudit sa tignasse blanche et ébouriffée, bien trop visible dans les sous-bois ternes. D'un geste habile elle lança une pierre qu'elle venait de ramasser, celle-ci vont briser une branche dans un craquement destiné à attirer l'attention dans une autre direction que la sienne. Vieux comme le monde mais redoutablement efficace.

Toujours aussi silencieuse, Arsarks se déplaça à travers la végétation. Sa silhouette charnue semblait onduler entre les troncs tel le souffle du vent. Ses grelots ne tintèrent que lorsqu'elle fut dans le dos de l'intrus. Celui-ci lui fit face avec une vitesse qui la fit sursauter. Merde ! Jamais sursauter devant un potentiel ennemie, ce pouvait être pris pour de la faiblesse ! Le visage de l'homme était rude, encadré par une chevelure et une barbe noire. A en juger par son allure générale et la confiance qu'il dégageait, il n'était pas particulièrement du genre à redouter ses semblables. Sans reculer, elle pointa son étrange trident fait d'os et fit chanter son lointain accent :

''Ce sont mes affaires et je ne suis guère partageuse. Voyageur ou pillard ?''

Iinutile de lui taper dessus s'il n'était pas lui-même hostile.


Dernière édition par Arsarks le Ven 12 Mai 2017 - 2:06, édité 1 fois
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Korann


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A nos trousses [Korann] Vide

Korann
Purgateur de l'Umettelig Jeger
Message Sujet: Re: A nos trousses [Korann] | Lun 8 Mai 2017 - 22:37


Il avance, silencieusement, dans les bois de la Crête. Il est concentré et pourtant détendu. Il ne chasse pas son gibier habituel car on pouvait oublier le groupe adjectival "de potence" qui suivait généralement. Là il chassait pour le plaisir. Le plaisir simple de la précision, d'avoir un arc et une flèche encoché, d'avoir une cible et de la toucher. Bref... La chasse. Et pour la chasse, pas besoin de tout son équipement habituel, un arc, vingt flèche, une hachette un couteau de chasse et un nécessaire de survie. Ce laxisme allait bientôt lui couter cher...

Et pourtant... pourtant le seul début de gibier qu'il vit passer, le fit s'arrêter, car ce n'était pas la piste d'un animal. Il venait de tomber sur un petit campement.  "Bon... pour peu que ce soit un mage, je vais devoir mettre entre parenthèse mon congé. c'est bien ma veine..." Korann commença à étudier le petit campement. il n'avait encore rien touche quand une branche craqua pas très loin de lui. son regard partit vers la zone d’où le son provenait, rien. "Le plus vieux truc du monde... J'arrive pas a croire que je me fais encore prendre à ce petit jeu...". Sa réflexion fut interrompu par un bruit très léger de grelot derrière lui. Il se retourne, faisant ainsi face à une petite femme à la tignasse blanche. Korann avait la main sur son couteau prêt à se battre. il inspecta d'un coup d'œil pas forcément circonspect cette "demi-portion" qui le braquait avec un trident. Il dût reconnaitre que y'avait ce qu'il fallait ou il fallait, mais aussi des muscles entrainé. pourtant il y'avait quelque chose. quelque chose que Korann avait déjà vu dans le langage corporel de pas mal de gens sans qu'il arrive a remettre le doigt sur ce que c'était. La jeune femme en face de lui l’interrompt dans sa reflexion

- Ce sont mes affaires et je ne suis guère partageuse. Voyageur ou pillard ?
- Aucun des deux, je suis juste dans le coin pour chasser un peu. Et toi ?


Varona profita du moment pour venir se poser sur l'épaule du Jeger, complémentent indifférente à la scène. toujours en ignorant la jeune femme, elle croassa dans ce langage que seuls ces deux compère parlait

" avoir vu biche à cinquante brassé d'aile d'ici"
- merci ma belle mais je suis un peu occupé là...

La corbeau fit glisser son regard noir sur Arsarks l'étudiant a son tour, se demandant surement si ses yeux étaient aussi délicieux qu'ils en avaient l'air. Korann reprit la main.

- Bon on peut rester comme ça toute la journée ou on range les armes ?

j'aurais aucun problème à la tuer, même sans arme en fait, mais bon, là autant ne pas non plus trop en dire sur mes compétences, je ne sais pas à qui j'ai affaire.

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Arsarks


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Arsarks
Message Sujet: Re: A nos trousses [Korann] | Ven 12 Mai 2017 - 1:53


Il n'était là que pour chasser ? Un bon motif pour être dans le secteur et il n'était donc tombé sur ses affaires que par hasard. Arsarks examina l'homme encore une seconde ou deux. Il ne semblait pas vraiment la redouter, juste être prêt en cas de riposte comme en témoignait la main posée sur son arme. Intérieurement elle grinça des dents. Sur sa terre natale les bijoux fait d'os comme de griffes et de crocs qu'elle portait l'aurait d'emblée désignée comme une chasseresse dont il fallait se méfier. Ici, les quelques pièces de bois protectrices qu'elle portait à l'avant-bras ou à l'épaule sonnaient comme une armure de fortune quand bien même elles étaient ornées de peintures et de pics. Bien, au moins il la tutoyait, elle n'était toujours pas à l'aise avec l'usage du vouvoiement et s'en passer serait préférable. Écartant son amertume, la jeune femme s’apprêtait à abaisser son trident quand un oiseau sombre vint se poser sur l'épaule de l'homme. Sans chercher à cacher sa surprise, elle pencha légèrement la tête sur le côté en fronçant les sourcils. Cet oiseau était.. domestique ? Décidément, les gens de cette terre avaient une magie permettant de charmer bien des créatures.. Elle avait déjà entendu parler de l'utilisation des oiseaux pour la transmission de messages mais c'était la première fois qu'elle le constatait de ses propres yeux. Ceux qui arpentent les cieux n'étaient donc pas immunisés contre ces charmes ; il ne manquerait donc que les poissons aux hommes pour avoir le contrôle sur toutes les autres espèces ? L’Étrangère ne savait toujours pas si elle enviait cette capacité ou si elle la redoutait. Et pourquoi un corbeau ? Charognard au croassement funeste en plus d'être un voleur quoique étonnamment farceur. Ce fut l'inconnu qui mit fin à ses tergiversions ;

"Bon on peut rester comme ça toute la journée ou on range les armes ?"

Mh, arrogant. Curieusement, elle aimait bien. Avec une esquisse de sourire elle se redressa tout en faisant effectuer une pirouette étrangement silencieuse à son trident paré de grelots. Elle ne l'impressionnait pas, certes, mais elle ne doutait pas de l'intriguer et elle s'en délectait.

"Je n'ai pas spécialement envie de prendre racines. Je m'appelle Arsarks.''

Son accent se fit plus marqué encore lorsqu'elle prononça son prénom, le rendant presque difficile à dire du premier coup pour l'inconnu. D'un geste se voulant amical elle lui tendit la main. Il n'avait pas l'air agressif et elle ne possédait en vérité nulle richesse digne d'être convoitée. Elle ramassa la perdrix qu'elle avait posé à terre avant de prendre l'inconnu en joug.

"Si partager ma prise te convient, j'ai une perdrix. Si c'est un gibier plus grand que tu cherches, je serais ravie de t'aider pour le simple plaisir de la chasse, cela fait un moment que je n'en ai pas eu l'occasion.''

Elle n'aurait jamais eu l'utilité d'une telle chasse en avançant en amont des caravaniers ; une importante quantité de viande n'aurait fait que l'encombrer avant de faisander ou lui prendre un temps considérable avant de sécher. Arsarks ne douta cependant pas de pouvoir se révéler utile : elle savait remonter une piste et elle pouvait aider à rabattre la proie dans la bonne direction. Si la traque en solitaire était un exercice appréciable, celle en équipe avait quelque chose de plus excitant, de plus ''brut'' tout en demandant une certaine stratégie et coordination. Mais la simple dégustation d'une volaille grillé en compagnie d'un nouveau visage avait également ses attraits : la caravane lui offrait une famille mais de longues périodes pouvaient parfois s'écouler sans qu'elle ne croise de nouveau visage.
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Korann


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Korann
Purgateur de l'Umettelig Jeger
Message Sujet: Re: A nos trousses [Korann] | Ven 26 Mai 2017 - 0:16


- Je n'ai pas spécialement envie de prendre racines. Je m'appelle Arsarks.
- Korann Agurson, enchanté.

"Au moins les présentations sont faites" pensa le chasseur. Arsarks lui tendit la main. Korann la serra. Déjà ennuyée par le fait que les yeux d'Arsarks ne semblait pas au menu du midi ? Varona reprit son envol.

- Si partager ma prise te convient, j'ai une perdrix. Si c'est un gibier plus grand que tu cherches, je serais ravie de t'aider pour le simple plaisir de la chasse, cela fait un moment que je n'en ai pas eu l'occasion.
- Pourquoi pas. J'ai rien manger depuis ce matin. J'ai des pains de voyage à partager si tu veux.


L'un et l'autre commencent à se répartir les rôles. le feu est rallumé, l'oiseau plumé et vidé. Korann en profita pour détailler un peu plus sa compagne de repas. Des pièces d'armures en bois très décoré, des osselets et des grelots de-ci de là et il reconnaissait pas. Pourtant le lascars avait roulé sa bosse pratiquement aux cinq coins de l'alagaesia et se type vestimentaire lui disait vraiment rien.
une fois l'oiseau sur le feu et les deux chasseurs assis, Korann sortit une flasque et en proposa à la jeune femme.

- Alcool de pêche, tu va voir ça passe bien.

Il lui tend la flasque. "est ce que j'essaye de la saouler un peu pour en savoir plus ou je la joue réglo ?" le débat faisait rage dans la tête du Jeger. le dilemme se faisait dans la tête du jeune homme à toute vitesse, le temps que son hôtesse se décide à prendre la gourde ou non. La question lui brulait les lèvres au point qu'il craquât et la posa :

- T'as vraiment pas l'air du coin, tu nous arrive d’où ?
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Arsarks


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Arsarks
Message Sujet: Re: A nos trousses [Korann] | Mar 30 Mai 2017 - 1:25


Dès que le dénommé Korann eut accepté sa proposition, la jeune femme se fendit d'un large sourire. Il était agréable de rencontrer des visages autres que ceux du convoi de caravanes et il n'avait pas vraiment l'air d'un paysan sédentaire ; peut être avait-il de folles anecdotes à raconter ? Le frugal mais très attendu repas entama sa cuisson en un temps record. Les caravaniers ou même le peuple natif d'Arsarks auraient su couvrir la perdrix de divers aromates locaux pour en sublimer le goût mais elle préféra ne pas s'y risquer ; jusque là ses tentatives n'avaient guère été encourageantes et tous en étaient venus à lui interdire toute cuisine autre que basique. Cela n'était pas forcément pour lui déplaire, la texture de la viande crue ayant pour elle quelque chose de légèrement écœurant quand, à l'inverse, le travail des os comme du cuir lui était plaisant. Elle fixa un instant les flammes avec la même fascination qu'à chaque fois. Un animal sauvage à surveiller constamment... Korann s'assit également et lui tendit une flasque. Ce petit contenant semblait être le pécher mignon de bien des gens. Et ce pourrait également devenir le sien. Avec une curiosité non dissimulée elle renifla d'abord l'alcool. De la pêche ? Le même mot que pour attraper les poissons ou les indices ? Ce fruit lui était totalement inconnu mais elle ne fit pas la moindre remarque de peur de passer pour une ignare. L'odeur lui plut instantanément et elle goutta sans timidité. Petite erreur : l'odeur sucrée l'avait naïvement dupée en lui faisant miroiter quelque chose de relativement doux. Pas qu'elle n'ait pas l'habitude, plus qu'elle n'y était pas préparée. Le picotement qui se répandit dans son nez et sa gorge lui arracha une mimique froncée mais ravie.

''T'as vraiment pas l'air du coin, tu nous arrive d’où ?''

Une petite lueur sauvage et amusée s'alluma dans les yeux de la conteuse.

''D'un endroit qui n'existe sur aucune de vos cartes. Mon monde d'origine n'est pas le votre.''

Une réponse qui soulevait plus encore de question qu'elle n'en avait résolue, elle le savait. Carl lui avait toujours conseillé la prudence quant à cette histoire "d'elfe créateur" mais Arsarks prenait ce conseil à la légère. En quoi cette histoire pouvait-elle être un problème ? Nul ne souhaiterait lui arracher d'information sur une contrée où il ne pouvait se rendre et son passé était impossible à exposer dans une foire. Elle saisissait vaguement que les Premiers Hommes n'étaient pas d'ici non plus sans que ce soit de la même façon. ''Ils viennent de par delà la mer." ; elle ignorait ce qu'était la mer et une étendue d'eau si grande n'arrivait pas à se construire dans son esprit. La résultante était une conception relativement floue de la situation géopolitique actuelle. Elle se délecta de l'air circonspect de son interlocuteur. Elle n'était décidément pas assez méfiante.

Sa joie ne dura qu'un instant. Comme un râle né d'un mélange suffocant de rage et de souffrance déchira l'air. Elle fronça les sourcils et se saisit de son trident. Cette étrange atmosphère sembla flotter quelques secondes alors que tout deux se tenaient sur le qui-vive. La soudaineté du son l'avait empêchée de déterminer une distance, même approximative. Le silence les avait enveloppé, presque plus angoissant encore. Doucement elle se leva. La forêt ne se taisait jamais, même quand une meute de loup chassait. Seuls les hommes réduisaient même les oiseaux au silence. Des craquements de branches. Vifs, bruyants, quelqu'un qui courait. Une respiration. Haletante. Paniquée ? Une jeune femme vêtue de loques et visiblement en fuite fit soudain irruption dans leur campement. Son regard fou de détresse déboussola la conteuse qui fit un pas vers elle avant de se figer. Une douleur sourde et une vague nausée lui enserra les entrailles. Un instant elle cru que cette femme lui avait communiqué sa peur et elle fit un autre pas. C'est là qu'elle réalisa : Arsarks n'avait pas peur pour elle, mais peur d'elle. Sans qu'elle ne comprenne pourquoi, son instinct hurla.
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Korann


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Korann
Purgateur de l'Umettelig Jeger
Message Sujet: Re: A nos trousses [Korann] | Mar 30 Mai 2017 - 18:06


D'un endroit qui n'est sur aucune carte de ce monde hein... C'est qu'elle devient intéressante, enfin... plus qu'avant. Les questions commencent à se bousculer au portillons. Mais... j'ai pas vraiment le temps de les poser. Le Silence. Ce Silence. y'a à peine trente seconde, nous étions en forêt, dans un capharnaüm de vie et de bruit. Là... plus rien. Arsarks l'a remarqué aussi, ça j'en suis certain. L'habitude m'a appris que y'avait que deux chose qui mettait la Nature en sourdine : La Magie non contrôlée et ce que je déteste le plus, ce truc qui me fout les miquettes au point que je doit en venir à juguler ma peur : la Corruption. et ça se confirme par la vibration violente de mon pendentif Equilibrium. Vu la vibration... c'est massif ce qui nous arrive sur le coin de la gueule...

Des battement d'ailes rapide, empressé, paniqué peut être rompent le silence morbide de la forêt. Varona se pose devant moi

" Contre nature ! à cinq brassée d'ailes ! Partir !"

J'acquièse.

"Partir !"

J'ai appris à faire confiance à Varona pour ces choses là. Mes muscles se tendent. Je me prépare au combat, ou plutôt... à chopper Platine de gré ou de force et à courir vers le village à deux jours de marche d'ici. La corbeau insiste encore une fois sur l'urgence de se tirer quand une femme l'air paniquée sort des fourrés. Mon médaillon vibre à m'en péter la nuque. pas de doute. d'un mouvement souple, je lance ma dague. La créature stryge ou simple mutant se la prend droit entre les deux yeux et s’effondre. J'attends même pas que ma compagne de feu de camp puisse protester ou quoi que ce soit.

- Suis moi, COURS !!

Là j'ai la trouille. J'ai la trouille de claquer sans avoir put au moins fumer cette saloperie et je sais d'avance que mon petit coutelas ne lui fera pas grand chose. L'Abomination doit déjà être en train de se régénérer ou un truc du genre, en supposant que je l'ai blessée...

J'attrape Arsarks par le bras et l'entraine dans le sous bois. Va falloir atteindre Vavric, là ou j'ai mon matériel. va falloir survivre jusque là... en espérant pouvoir semer cette saloperie.
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Arsarks


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Arsarks
Message Sujet: Re: A nos trousses [Korann] | Lun 5 Juin 2017 - 23:56


Quoi quoi quoi ? Visiblement sa terreur avait bien vite trouvé un écho certain chez Korann ; avant qu'elle-même n'ait pris la moindre décision, il avait lancé une lame avec une précision remarquable. En d'autres circonstances, elle l'aurait gratifié d'un quelconque signe d'admiration, mais la panique n'avait pas relâché son étau. Alors qu'elle cherchait le soulagement que la mort de sa source d'angoisse aurait dû provoquer, son instinct continuait toujours de hurler, vrillant ses sens. Peur. Immodérément peur. Le cœur au bord des lèvres, un cris de terreur faillit déchirer sa gorge quand le grand homme la saisit par le bras. Seule sa désorientation totale musela la germe de réflexe qui lui disait de l'empaler de son trident.

Elle respirait tellement vite qu'elle en était à la limite de la suffocation tandis qu'elle se faisait entraîner dans le sillage du chasseur brun. Sa tête tournait et sa vision était déjà parasitée de funestes papillons noirs. Ses jambes, elles, continuaient pourtant de suivre le rythme, comme mues par une volonté propre. Une branche lui fouetta le visage, l'arrachant à sa torpeur et traçant un léger sillon dans la chaire tendre de sa joue. Il ne lui en fallut pas plus pour se ressaisir. D'un geste vif elle modifia sa prise sur son trident et coinça les grelots. Cantonnés à un murmure métallique, ils seraient bien incapables de les trahir au delà du raffut de leur pas. Korann sembla réaliser le changement qui s'était opéré en elle et son regain d'autonomie et osa la lâcher. Sans se laisser distancer d'un pouce elle continuait à louvoyer entre les branches, compensant ses petites jambes par des gestes vifs.

Son souffle était trop court pour qu'elle puisse poser la moindre question et elle devait perpétuellement se retenir de jeter des regards inquiets dans son dos. Un faux pas pouvait tuer aussi surement que cette créature et pourtant un instant l'idée lui sembla infiniment plus douce. Cette chose qui la terrorisait ne lui inspirait pas juste la peur de la mort, de cela elle se rendait bien compte. La frustration et la rage générée par son incompréhension vint se mêler au reste. Elle bouillonnait d'un maelstrom de sentimental qui menaçait de la faire vomir. Le bruit de l'eau. Rattrapée par son instinct, se fut à son tour de saisir son compagnon de fuite et de le contraindre à un changement de direction. Toujours incapable de parler, elle soupira néanmoins de soulagement en découvrant un large lit. Cette fois elle n'hésita pas et y pénétra en réprimant un couinement quand le froid mordit sa peau. L'idée que cette chose n'était ni humaine ni animale et ne les suivait donc peut-être pas à l'odeur ou à la trace s'imposa soudainement à son esprit.

''Si tu me dis que ce n'est pas olfactivement que ce truc va nous chercher, je te jure que je vais pleurer. Et d'ailleurs, c'était quoi ? ''

Mouillée jusqu'à mi-cuisse, elle le regardait l'air hagard et désespéré. Si cependant brouiller les pistes pouvait leur faire gagner ne serait-ce qu'un minimum de temps, il allait leur falloir remonter ou descendre le cours d'eau.

''Pourquoi ton tir ne l'a pas tué ? Ça aurait dû le tuer ! ''


Si elle ne criait pas, l'hystérie était clairement audible dans son ton. Et de la même manière qu'elle était sortie de sa torpeur, un déclic soudain se fit. C'était comme si elle venait de se gifler mentalement ; il ne fallait pas qu'elle cède à la panique et devienne un boulet sans quoi Korann l'abandonnerait pour augmenter ses propres chances de survie ou elle finirait par les tuer tous les deux.
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Korann


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Korann
Purgateur de l'Umettelig Jeger
Message Sujet: Re: A nos trousses [Korann] | Mer 7 Juin 2017 - 21:41


Sur un coup de tête, Platine nous fait patauger dans une putain de rivière. c'est pas con du reste, mais je me demande si ça servira à grand chose, sauf peut être nous ralentir. Et apparemment, Arsarks doit en être au moins à moitié consciente...

- Si tu me dis que ce n'est pas olfactivement que ce truc va nous chercher, je te jure que je vais pleurer. Et d'ailleurs, c'était quoi ?
- C'est au minimum une créature de Corruption, au pire... Une stryge. Me faudra bien une bonne heure pour t'expliquer tout ça, et encore. et pour répondre à ta question, ce genre de truc peut te suivre à l'odeur mais on pense qu'il ont d'autre moyen pour ferrer une proie. On est pas sur.
- Pourquoi ton tir ne l'a pas tué ? Ça aurait dû le tuer !
- Simplement, parce que ces trucs ne fonctionnent pas comme nous. Y'a des armes qui existent pour les buter, j'en ai quelques unes au village Varvric un peu plus bas.


Si j'ai gardé un peu mon calme pendant l'échange, j'ai bien sentis qu'elle était à peine un degré en dessous de l'hystérie. Je la comprend du reste, j'ai pas spécialement fait mieux quand j'ai eu à affronter ma première créature de corruption y'a de cela deux ans. ouais j'en menais pas large, mais je l'ai eu. Enfin, le passé à rien a foutre ici, là maintenant. je recentre mon imagination à trouver une solution de rechange. à côté Platine fait de gros effort pour pas partir en crise d'hystérie.

- Va falloir qu'on se trouve un coin bien planqué pour se reposer. on tiendra pas deux heures à ce rythme

Varona revient et se pose sur mon épaule, et ce qu'elle raconte est pas encourageant... cette saloperie est déjà sur nos traces et avance vite. putain... va vraiment falloir trouver un moyen de la semer au moins temporairement

- Va falloir accélérer le rythme. On l'a sur les talons, si tout va bien elle sera sur nous dans dix quinze minutes.
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Arsarks


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Arsarks
Message Sujet: Re: A nos trousses [Korann] | Ven 21 Juil 2017 - 18:39


Contradictoire le garçon ; il voulait leur faire reprendre cette course effrénée tout en ayant conscience qu'il leur serait impossible de tenir le rythme bien longtemps. Vavric.. il avait de quoi annihiler cette chose là bas. Arsarks ne chercha pas à cacher sa grimace de contrariété ; c'était un objectif relativement lointain étant donnée la situation. S'obligeant toujours au calme elle tenta d'intégrer toutes ces nouvelles informations. Quelques secondes d'un silence pesant s'écoulèrent, Korann semblant lui accorder un bref répit. Malgré son estomac noué d'angoisse, elle se pencha et mis ses mains en cuvette pour s'abreuver dans les ruisseau où elle trempait toujours. Quitte à avoir tenté de masquer leur piste, il leur fallait décider de s'ils descendaient ou remontaient le cours d'eau. Intuitivement le descendre semblait une meilleure solution ; le stryge y penserait aussi mais l'économie d'énergie était non négligeable. Sans parler du manque de temps. Instinctivement, elle tenta de se repérer. Ils s’étaient vaguement orientés dans la direction qu'elle suivait le matin même. Ce fut d'abord un simple constat, puis son cœur rata un battement et sang se glaça. Une nouvelle vague nauséeuse l'envahie. S'ils revenaient sur la route qu'elle avait emprunté, c'est qu'ils allaient à la rencontre de la caravane. Elle ignorait à quelle distance le convoi se trouvait et à quel point cette immonde créature pouvait pister une proie, mais un groupe pareil ne se déplaçait pas silencieusement et qu'importait qu'ils aient de bons combattants parmi eux. Sa voix se fit tremblante.

"On ne peut pas continuer dans cette direction. Je me déplace avec un groupe de caravaniers et on a couru vers eux. Si ce truc les entend ou les repère, ce sera une vraie boucherie. Il faut qu'on bifurque. ''

Elle se fit soudainement plus ferme, plus résolue. Son menton ne tremblait plus. Elle demandait à cet homme de prendre plus de risques pour de parfaits inconnus. D'autant plus qu'elle n'avait aucun moyen de pression ; s'il refusait, elle camperait sur ses positions et serait obligée de suivre seule une nouvelle direction en espérant éloigner la stryge. Si la stryge suivait Korann, elle serait probablement vite distraite par une proie plus alléchante et facile ; les caravanes. Il n'avait aucun intérêt à céder à sa demande. La jeune femme réfléchissait à toute vitesse quand une autre idée s'imposa. L'éboulement. Celui qui l'avait obligée à bifurquer.

"Je suis passé par là ce matin. Plus à l'ouest il y a eu de nombreux éboulements et le terrain est encore très fragile. Vavric est loin, à quelques heures d'ici on a la possibilité d'enterrer et écraser cette chose.''

Un plan forcément risqué. Si le terrain l'exigeait elle ferait l'appât, peu importait les conséquences. Arsarks n'avait rien d'autres qu'eux. Fanfaronner sur son exotisme était bien mignon mais cachait une cruelle vérité ; ils étaient ces seules possessions en ce monde. Elle avait tout perdu une première fois, il était hors de question que cela se reproduise sans qu'elle n'agisse. La zone était marquée comme impraticable, la caravane ne s'y aventurerait donc pas. Elle avait maîtrisé ses tremblements et sa voix mais ses yeux azurés ne pouvaient fixer Korann qu'avec une lueur de supplication.
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Korann


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Korann
Purgateur de l'Umettelig Jeger
Message Sujet: Re: A nos trousses [Korann] | Sam 29 Juil 2017 - 2:23


Honnêtement la situation est vraiment pourrie. Aussi pourrie que peut l'être un fruit empoisonné. On a pas vraiment d'endroit où se planquer. Pas d'arme digne de ce nom, mise à par le trident de Platine et je suis même pas sur que sont arme ferait le poids face à une seule de mes dagues, c'est pas tout ça mais ça a quand même l'air fragile son truc, enfin peut être que je me plante mais bon... Je laisse dériver mes pensé à vau l'eau... ironique vu que je patauge dans un putain de ruisseau qui m'arrive au dessus du genoux... hé hé... c'est pas drôle... j'évite de penser à comment on va réussir à atteindre Varvric. Je vois pas de solution à part trouver un coin pour se planquer et puis Asarks balance une petite bombe... sur un ton un peu rasséréné, avec une inflexion bizarre dans la voix

- On ne peut pas continuer dans cette direction. Je me déplace avec un groupe de caravaniers et on a couru vers eux. Si ce truc les entend ou les repère, ce sera une vraie boucherie. Il faut qu'on bifurque.
- Dommage pour eux... à moins que t'es une solution Miracle ça risque d'être eux ou nous.


Je me prend un regard dur de sa part. J'ai pas envi de me lancer dans un combat perdu d'avance avec cette saloperie pour la petite satisfaction morale d'avoir fait ma bonne action de la journée. J'ai déjà fait pire et je m'en porte pourtant comme un charme. Pourquoi je m'impliquerai d'ailleurs ? d'accord d'accord j'ai sauvé sa peau, mais ça veut pas dire que je suis obligé de sauver la peau de tout le monde tout le temps, je laisse ça aux héros et vu mon passif je suis loin d'en être un... Bon au moins elle propose une solution. C'est pas une solution miracle, mais bon... autant écouter ce qu'elle a à dire :

- Je suis passé par là ce matin. Plus à l'ouest il y a eu de nombreux éboulements et le terrain est encore très fragile. Varvric est loin, à quelques heures d'ici on a la possibilité d'enterrer et écraser cette chose.


Putain... je vois déjà d'ici les chances de succès. Et le pire c'est que à défaut de complètement marcher, ça pourrait nous donner un peu de temps. franchement je souris pas. Bon je pourrai peut être distancer cette pourriture en courant toute la journée, mais voilà est ce que ma compagne d'infortune pourrait soutenir le rythme ? Et puis vu les chances de succès de la manœuvre, j'ai pas envi de claquer pour... Bordel... elle sort le grand jeu avec des yeux de merlan fris. D'accord je rend les armes... je prend un grande inspiration et expire lentement. pourquoi je sens que je fais une connerie ? pourquoi je sens que je vais faire une connerie ?  je fais la connerie de céder, je marmonne à voix basse "les jupons seront ma mort un de ces jours", puis je lance à moitié convaincu :

- D'accord... passe devant on va tester ton idée. Mais va falloir un peu de préparation, va falloir sortir du ruisseau et laisser de quoi nous pister. j'ai encore un peu d'alcool fort, ça devrait lui titiller les narines. On l'attire dans ton champ de pierre, d'accord, mais va falloir préparer l'embuscade... ça veut dire courir dès maintenant et courir fort jusqu'au lieu dit. tu te sens à soutenir le rythme ?
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