Elle l'avai sentie... ou plutot pressentie. depui qu'elle était gosse , elle avait eu le ce dont de sentir l'avenir. Mais elle n'avait jamais put le determiner , ni en changer le cour. Au debut cela l'avait exité mais elle avait vite compris que ce n'était qu'une source de douleur... assister plusieur fois a quelque chose sans pouvoir rien faire

*scoliro*

Depuit qu'il était partie le cercle avait été brisé et elle avec. Ou était il ?Que faisai t il? 200 ans qu'elle ne l'avai pas vu . Au côté de l'elfe aux cheveux raide et d'un brun ternissant un dragn plutôt de taille concequent mais dont la fisionnomie laissait percevoir l'age plutôt restreint, frissonat

[color:8bea=blue*Tu pense encore a lui? pourquoi tu ne pense pas autant a moi ? *]
*tait toi tu ne sait tu ne sait rien... alors tait toi. De toute facon sa n'aura plus aucunne importance une fois que je l'aurait tuer*La flamme dansait dans ses yeux. Pourtant sa voix s'estompa sur la fin de sa phrase
*je le ferait pour toi, pour notre peuple, et peut etre m'aimera tu enfin comme il se doit* le dragon s'envolat au dessus de la foret et se posa sur la citadelle. Ils étaient venuent car Maud pensait qu'elle avait une pare a prendre dans cette histoire. en temps que messagére du royaume de l'est et de par son don elle avait sut qu'ici allait se passer quelque chose d'important.
Si les dragon avaient put pleurer slard aurait été une fontaine vivante. Sa dragonniere l'ignorait totalement et ne le montait qu'en dernier recour. Cette ambiance lui avait donner un objectif , tuer celui qui prenait la place qu'il aurait du occuper et bien plus encore.Mais slard amait Maud, il se concidérait comme son dragon et aurait fait n'importe quoi pour elle...

L'elfe gagnat la porte d'entré d'un pas que la lourde cuirasse et l'éppée qu'elle portait en permanance rendait pesant. 224 ans et 156 jours d'entrainement pendant lesquel sans relache chaque jour elle n'avait été motivé que par le desire de le tuer et... de le revoir. Elle avait negligé son apparence autrefois svelte voluptueuse, qu'il avait dit tant aimer. Tout sa juste pour lui

*je te tuerait*

Elle fit un pas dans la salle de reunion? Un seul et sentit l'aura qu'elle detestait l'avenir sombre qui se profilait. La mort, omnipresence voluptueuse qu'elle avait autrefois ressenti, etait la . Sont regard se portat a travers les grandes bai vitré . un horizon noir s'y profilait. Pui elle sentit le contact qu'elle repercutat a slard

N'allez pas les chercher dehors, attendez qu'ils entre, il n'en seront que plus vulnérables !*


Slard recut le message mental en meme temps qu'il percevait le crit d'agonie de Salomon. Le feux danssant dans ces yeux , se mela a une rage indescriptible qui faisait sa force malgré son jeune age . Sa presence s'intensifia au fur et a mesure que grandissait en son sein la volnté de destruction.

*vous n'etes qu'un mure pathetic. Je le detruirait et vous ne m'en empecherait pas , quoiqu'il fasse , il ne m'aura pas avec des supot*

il était comme sa. tout se raportait au demi elfe puique ce fut la seul presence veritable qu'il connaissa jamais.Il rugit dans la direction du combat d'un jeune se faisant masscré. Le cri retentit comme le grondement du tigre orage, qui defit les rois des cieux. Un dragon de taille moyenne se precipitat sur lui. Slard n'eu pour lui que mepris demesuré, esquiva l'attaque evasive et d'un coup de griffe dechira la totalité du membreailé de l'impertinant, sectionnant la veine principale . La chose informat fit une chute de mille metre , et slard eu comme un frisson de plaisir en sentant son esprit que la mort dechiquetait. Aprés un dernier regard meprisant a la nué qui fondait sur la citadelle il plongeat en piquet vers l'origine du message defonca l'armature de batiment et atterit a côté du groupe qui commencait a se rassemblé autour d'un drole de type au sac marin

Maud courait a travers les dedal essayant de rejoindre le groupe qui se formait. Elle savait comment se batre contre les dragn meme sans slard... lui n'était qu'un atout pour mener sa quete. l'imense épée dans son dos ne la geinait plus. Elle lui était trop familiaire. Elle avait eu son titre de garde d'honeur justement en combatant des dragon seul. Ce n'était pas un spectacle qui l'impressionait.... Mais dans son coeur au fond d'elle meme elle commencait a percevoir qu' ici se trouverait son tombeau ainsi que celui de tout le autres.

"vroangard ville maudite aujourd'hui c'est toi qui te dresse devant moi... Mais je t'aurait comme les autres" [img][/img]

-Mon seigneur, il se passe quelque chose...
-Quelque chose de moche, ouais.
-Ah ?

Conrad MacLey n'était pas certain d'apprécier ce que lui disaient ses gardes du corps, pas plus qu'il n'appréciait leur mine résolument soucieuse.
Il alla jusqu'à une des fenêtres des grands appartements que l'on avait réservé à la délégation impériale, et son regard balaya Vroengard et sa quiétude. Il ne remarqua rien. Ne ressentit rien. Il n'était pas magicien, il ne pouvait pas savoir ce que savaient ses protecteurs.

-A quoi faites-vous allusion ? demanda-t-il, car il avait appris à leur faire confiance.
-Je ne sais trop, sire, mais je ressens douleur, peur et colère. De manière diffuse.

C'était Ehad qui avait parlé, de sa voix rendue crissante par l'âge. Ses cheveux blancs, ses rides et sa posture avachie cachaient sa carrure et sa grâce, mais les apparences étaient trompeuses : il était un guerrier.

-Je suggère que nous allions aux renseignements, fit Shtaïm. Tous ensemble. Qu'est-ce que vous en pensez ?

Petite et ronde, elle semblait pataude et lente, mais ce n'était que parce qu'elle cachait une puissance et une agilité redoutables. Quoi que rarement redoutées. Les apparences étaient trompeuses : elle était une guerrière.

-Je crois savoir que la grande salle de la forteresse n'est qu'à une centaine de mètres, il y a un jardin à traverser, quelques couloirs, et nous y sommes, fit Chaloth de sa voix calme et douce.

Des vers grossissants sur les yeux, retenus par une cordelette derrière son crâne, le visage pointu, pâle et gracieux, il ressemblait à un fils de bonne famille, quelque érudit plongé dans ses études à la manucure parfaite. Tout cela n'était que le vernis par-dessus une implacable détermination ; les apparences était trompeuses : il était un guerrier.

-Vous êtes sûrs que ça ne va pas m'exposer inutilement, de me faire sortir ? Peut-être que Shtaïm devrait y aller, et revenir au pas de course, suggéra l'émissaire de l'Empire.

Il avait beau faire confiance à ses gardes du corps, il n'était pas rassuré pour autant. Leurs mines soucieuses, sans doute... Oui, ça devait être ça. Ses anges gardiens le taquinèrent gentiment : il avait tous les airs d'un couard, mais ils se connaissaient depuis longtemps maintenant, ils savaient à quoi s'en tenir.
Et puis...


Et puis si Ashnalk, et ceux qu'il aurait réussi à réunir, avaient regardé par le trou béant qu'un dragon sauvage avait fait dans le mur quelques instants plus tôt, ou par n'importe quelle fenêtre en fait, ils auraient vu deux hommes s'élancer à découvert, traversant la prairie qui séparait deux bâtiments.
Ils portaient les couleurs de l'Empire. Ils étaient grands de deux mètres, filiformes, et avaient quelque chose de dérangeant dans leur démarche. Mais ils couraient, opiniâtrement, et bientôt les dragons sauvages les prirent pour cible, nuée funeste qui convergeait inexorablement vers sa cible. Ils furent une dizaine à fuser sur les deux créatures, pour les broyer. Du sang, de l'émail, de l'ivoire, des dents et du métal se mirent à voler tandis que les impériaux se défendaient.
Et trois des dragons périrent, car l'Empire n'était pas venu sans défense ; si un clan devait jouer la carte de la paranoïa, c'était bien celui-ci.
Les golems, des ébauches grossières de ce qu'était Dandelo, créatures archaïques faites de métal, de cuir et de chaire, ne ressentaient ni la peur ni la douleur, et les puissants dragons connurent une sensation qu'aucun humain n'aurait sans doute pu leur faire découvrir : la peur.
Oh, pas une peur panique hein ! Disons, juste une petite peur, une vague inquiétude, « et s'ils en avaient beaucoup comme ça ? » Mais c'était suffisant. Un petit germe. Un début d'hésitation. Les golems à moitiés déchiquetés, fondus, enflammés, continuaient de se démener, de frapper et de tournoyer, et leurs membres d'acier s’abattaient comme des marteaux, brisant des vertèbres et rabotant des mâchoires. Quelques autres dragons qui avaient cessé de jouer avec les apprentis aux pouvoirs limités et leurs dragonneaux vinrent se joindre à la curée.
L'Empire ne s'éteindrait pas sans luire une dernière fois... Pour la forme, vous comprenez.

*N'allez pas les chercher dehors, attendez qu'ils entrent, il n'en seront que plus vulnérables ! retentit alors une voix dans l'esprit de tout ce qui était bipède à trois kilomètres à la ronde.*


Conrad MacLey et ses anges gardiens pénétrèrent dans le vaste bâtiment d'où provenait l'appel mental tandis qu'une langue de flammes écarlates leur léchait les basques. Ils n'arrêtèrent pas de courir, s'enfonçant résolument, là où les dragons auraient plus de mal à les débusquer. Conrad haletait, mais plus de peur que de fatigue.

-Pour.... Pourquoi ils font ça ? demanda-t-il. Des dragons sauvages... ça... c'est...

Il abandonna ; de toute façon, ses amis n'avaient pas d'informations à lui prodiguer. Ils décidèrent de trouver celui qui avait lancé l'appel mental et d'essayer de sauver leur peau. Ils venaient de gaspiller leurs deux seuls golems et l'effet de surprise, ils allaient sérieusement avoir besoin de nouveaux atouts. Et, bien entendu, impossible d'arriver à prévenir l'Empire ; Brexinga,Laïaga Sin'Saïan ou encore Gerwöz. Ils étaient loin et l'île était protégée.

-Salut la compagnie, fit Ehad quand ils eurent rejoint le vieux maître, peut-être un rien plus décrépi qu'ils ne l'avaient espéré. On vient gagner la bataille avec toi, mon grand...

Il lui fit un clin d'œil. Des trois, Ehad était le plus cynique, mais pas le plus pessimiste ; ça, c'était leur petit protégé, l'ambassadeur MacLey.

Slard atterit a côté du petit groupe pesament. Il etudiat attentivement chacun de ceux qui étaient present et qui n'avaient, pas comme l'autre cretin de hors, condamné leur vie de la facon la plus stupide qui soit... sauté dans le tas et esperer survivre. Parmit ce groupe figurait un drole de type pateau et lourdingue qui ne semblais pas vraiment savoir ce qu'il faisai la. Completment ^paniqué il en était encore a se demander pourquoi on se faisai attaquer.

*genial un type inutile pour nous emcombrer les pattes . C'est vrai qu'on avait pas deja assé d'emmerdes comme sa*

par contre le reste la troupe , qui l'accompagnait semblai plus disposé au combat.Au bout de se labs de temps slard n'y tint plus. il avait juste envie de se barrer de se donjon pouris jusqu'a la moelle et si pour cella il fallait passer sur quelques centaines de dragon sa lui alait parfaitement.
Ses naseaux fumérent d'impatienceet il racla le sol provoquant un son snistre et strident.

Maud debarqua legerement essouflé , une meche de ses cheveux encore gressillante. En passant un des croisement des couloir elle avait faillit se fair apper par une langue de flame venant dans le sens opposé. Un cretin de sauvage s'amusait a balancer du feut a toute les barbanes qu'il trouvait créhant le chaos chez les pauvre bipédes qui se pointait de ci de la.
* ils ne sont peut etre pas tous aussi stupides que celui que slard a envoyer boulet tout a l'heur.*

-Salut la compagnie,On vient gagner la bataille avec toi, mon grand...


L'elfe eu un sourire mechant.

"j'espere que tu comte pas survivre avec un tel mentalité. si tu veut vraiment gagner t'a qua'a rassemblé toute les puissance de se pays et les ramenés ici anvant une demi heur et peut etre qu'on aura une chance..."

Elle etudiat attentivement le type. a sont insigne et a son attitude elle comprit qu'il n'était qu'un garde du corp quelqconque, present pour sauvé la vie d'un espece de sac avachie par la fatalité qui lui tombait dessus.C'ets a peine si l'elfe remarqua la presence de slard.

" bon c'ets pas tout sa mais comment on s'organise ? On va pas rester planter ici en attendant un deluge de feu si?"elle levat les yeux et apercut par la béhance un dragon a peut prés deux fois plus gros que slard stationnant sur le haut de la tour. Elle dut momentanement se boucher les oreil pour encaisser le cri qu'il lancat et elle marmona pour elle meme

"t'inquiet pas mon grand on va s'occuper de toi...laisse nous juste un peut de temps pour nous organiser"

* Mon cher, j'crois que la reunion aura pas lieu en fait. *

Profondement concentré dans son livre, Luke mit du temps à répondre à sa compagne. Ce qui eut le don d'énerver la vieille dragonne. Surtout qu'elle était temoin d'une scène qu'elle n'aimait pas du tout et qui n'augurait rien de bon.

* Luke !! Tu m'écoutes ?! *

Le vieil elfe daigna enfin levé la tête. Galyna en avait marre de devoir s'énerver pour se faire entendre, mais ça n'était pas là le sujet.

* Oui, tu disais ? *
* La reunion n'aura pas lieu en fin de compte. *
* Comment le sais-tu ? Aucun messager n'est venu nous prévenir. *
* Va voir à la fenêtre et tu comprendras. *

L'elfe se leva, avança doucement vers la fenêtre et n'en crut pas ses yeux quand il vit ce qui se passait. Un nuage s'approchait très rapidement de Vroengard. Trop même.

* Qu'est-ce que c'est ? *
* Des dragons qui foncent droit sur nous, et je ne pense pas qu'ils aient juste envie de jouer tu vois .. *
* Et merde ! *
* Je croyais qu'à ton age, on ne disait plus ce genre de mot. *
* Ouais ben dans une situation comme ça, on a le droit. *

Galyna rit. Sans bien sur penser que ça serait la dernière fois. Luke commençait à prendre de l'age, et même si un elfe vivait longtemps, le dragonnier atteignait à grand pas sa sixième centaine d'année. Et la quatrième en compagnie de Galyna.
Le binôme décida de sortir et d'aller voir si les autres avaient remarqué ce qui se passait. L'immense dragonne verte passa juste en dessous de la fenêtre de son dragonnier quand il sauta - les escaliers, ça prend trop de temps, et on s'épuise pour rien ! Mais même s'ils avaient l'impression de se dépêcher, ils n'avaient pas compris à quel point les dragons sauvages avaient faim de sang. Ils allaient vraiment très vite. A peine la dragonne eut posé son ami au sol que les premiers dragons arrivaient. Galyna remarqua qu'ils n'étaient pas les seuls à avoir remarqué l'arrivée de cette armée volante car elle reconnut dans ce fouillis d'écailles quelques dragons qu'elle avait déjà vu ou qu'elle connaissait même. De suite, elle alla aider un d'entre eux qui essayait tant bien que mal de resister pour rester en vie. L'ennemi ne la vit pas arriver, ce qui donna un avantage considérable à la dragonne qui, sans aucun pitié enfonça ses griffes dans son dos pour l'envoyer valser plus loin. Même si certains sauvaient la vie de d'autres, ils n'avait pas le temps de se remercier entre eux. En combat, la politesse n'existe pas vraiment, surtout quand le nombre d'ennemi est si grand. Galyna jeta donc à peine un coup d'oeil à celui qu'elle avait sauvé pour s'assurer qu'il n'était pas trop tard pour lui puis repartit vers celui à qui elle avait enfoncé ses griffes. Il poussait un rugissement de douleur. Galyna lui avait cassé plusieurs os dont la colonne vertébrale et il ne s'en remettait pas. Tant mieux, le travail serait plus vite fini. Elle fonça de nouveau droit sur lui, et d'un coup de griffe lui ouvrit le ventre. Quelques secondes après, il était à terre à se vider de son sang.

*N'allez pas les chercher dehors, attendez qu'ils entrent, il n'en seront que plus vulnérables !*

Galyna fit demi tour jusqu'à là où on leur avait ordonné de les attendre. Le combat continua pour l'immense dragonne verte dans les cieux pendant que l'elfe à terre essayait tant bien que mal de rester vivant.Jamais en 600 ans il n'avait vu des dragons aussi assoiffés de sang, aussi terrifiant ! Ils pourraient comme tous les dragons être magnifique, des Rois des cieux, mais leur actes, et la haine, la cruauté qu'on devinait en eux les transformait en monstres. Il ne pouvait plus mettre les pieds à découvert sans prendre le risque de se faire dévoré, coupé la tête et embrocher par une griffe. C'était le chaos. Pourtant, il avait déjà participé à beaucoup de combat, mais jamais une comme celle ci. C'était la première fois qu'il avait la certitude de ne pas s'en sortir vivant. Galyna avait peut être une toute petite chance, mais lui, du haut de son mètre quatre-vingt-dix n'irait pas bien loin. Au moment où il se dit qu'il pourrait y aller, qu'il pourrait courir assez vite pour aller rejoindre d'autres dragonniers, il vit deux personnes tenter la même chose. En moins de trente secondes, ils furent déchiqueté. Mais il ne pouvait rester là, il ne tenait plus en place. Il avait envie de faire quelque chose, et maintenant.Il fit autant de distance possible à découvert, puis ferma les yeux, imagina l'endroit où il voulait aller - un peu plus loin il voyait un attroupement d'alliés - puis disparut. La téléportation n'était vraiment pas une bonne idée, mais il valait mieux perdre un peu trop d'énergie que mourir en courant .. Et puis Luke n'avait pas vraiment l'impression d'avoir gaspiller trop d'énergie. Enfin bon, pas le temps de se réjouir de quoi que ce soit, ils étaient en guerre, il fallait penser à s'organiser qu'à se réjouir ne pas être encore mort.
Il se tourna vers les dragonniers qu'il avait rejoint et demanda à la femme qui venait de proposer de s'organiser :

- Y'a-t-il eut des ordres ou quelque chose ? En dehors de celle de laisser entrer les dragons. Sinon, tu proposes quoi ?

(retour mardi prochains desolé les gents)

[PNJ: Ysar, Dragon sauvage de 60 ans]



Soixante ans à dominer les cieux et à observer ces terres dévastées. Soixante ans à attendre qu'enfin justice soit faites. Et tant d'années encore à espérer qu'enfin l'ordre naturel des choses soit rétablit. Il y a bien longtemps, les dragons avaient frôlé l'extinction, laissant à ces bipèdes le temps de proliférer sur nos terre, le temps d'oublier d'où ils venaient et qui étaient leurs maîtres. Certains dragons, même, s'étaient réduits à l'esclavage pour les servir, eux, ces minables et faibles créatures à la capacité de multiplications démesurée. Ils sont faibles, fragiles et parfois même dépourvus de magie. Et pourtant ils se croient puissants en dominant les plus faibles, en se détruisant les uns les autres et en arborant leurs écailles argentées. Ils se croient spéciaux en asservissant le coeur de ces innocents dragons...

Mais il est temps à présent de leur rappeler qui sont les véritables maîtres. Il est l'heure de montrer à nos camarades déchus la véritable nature des ces créatures maléfiques. Il est temps de rendre cette terre à leurs véritables propriétaires. Ces elfes, ces humains et ces nains... Leur règne prendra fin ici.


Ysar, ce dragon sexagénaire, avait répondu à l'appel sans la moindre hésitation. Longtemps il avait espéré la venue d'un dragon suffisamment puissant pour les unir tous et mettre fin au ridicule règne des bipèdes. Une journée de vol avait suffit pour rejoindre la nuée. Ils étaient si nombreux... Leur supériorité ne faisait aucun doute. Une nouvelle journée s'était ensuite écoulée, le temps de fondre sur leur première cible, symbole de ce pouvoir qui les asservissait.

Et à présent que la cité se présentait à lui, il savait que leur action changerait ce monde. Il savait que tout commencerais ici... Fondant sur la ville, tels une plaie envoyée par les dieux, leurs ailes réunies assombrirent le ciel. Les habitants ne tardèrent pas à réagir, criant, hurlant, fuyant, priant parfois... Que pouvaient-ils faire de toute façon. Certains agitaient de maigrelets bout d'acier tandis que d'autres leurs lançaient de petites pointes de bois. Certains fuyaient tandis que d'autres tombaient à genoux... Mais malgré leur faiblesses d'autres êtres semblaient plus apte à défendre leur citée et ce monde qu'il perdrait bientôt.

Les mages usaient d'une puissant magie qu'ils usurpaient à la terre. Une magie qui ne leur appartenait pas. Cette magie qui bientôt nous reviendrait. Et puis il y avait ces traîtres, ces misérables bipèdes qui tiraient leur forces de leurs dragons asservis. Ceux qui les avaient séduit pour leur voler leur coeur et leur puissance.

* Mes frères ! Brisez vos chaînes et détruisez vos geôliers !
Rejoignez nous pour rendre cette terre à leur légitimes propriétaires !

Libérez vous de leur magie... Par pitié ! Joignez vous à nous et cessons ce combat fratricide ! *

Ce cri, cet appel, se joignant à de nombreux autres, résonna au travers de là cité. On y devinait toute la peine qui envahissait le coeur d'Ysar de devoir combattre ses comparses, mais également son inflexible détermination, la même que celle qui les poussait à abattre leurs crocs sur ces misérables et fragiles créatures. Une à une, elles tombaient, laissant couler dans les caniveaux ce liquide rouge qui les rendait si faible... Un à un, Ysar, parcourant les rues, mettait fin à leurs jours. Ces rats ! Ils fuyaient tel de misérables rats ! Des insectes insignifiants ! De viles créatures dont se régaleront bientôt de nombreux charognards...

Mais tout ceci ne présentait guère d'intérêts. Détruire leur ville suffirait à anéantir cette vermine... Et ce n'est pas en grignotant cette chaire à canon qu'il gagneraient cette guerre. Alors, suivant l'appel de la magie, il se fraya un chemin jusqu'au centre de la cité, là ou de véritables combats avaient déjà commencés...

Ils étaient là, ces bipèdes aux coeurs de pierre. Ces esclavagistes, eux plus que tout les autres méritaient une mort lente et douloureuse. Eux plus que tout autres ne tarderaient pas à tomber !

* Misérables bipèdes, libérez nos frères ou vous souffrirez d'avantages que ce que vos ridicules esprits peuvent imaginer ! * Lança-il à nouveau à qui voulait l'entendre.
* Dragon ! Par pitié... Ouvrez vos yeux ! Ces êtres ont détruit votre monde... C'est à nous de le leur faire payer ! *

Un instant, il les observa, et une intolérable souffrance envahit son être. Voir ainsi un bipède monter un dragon. Voir une selle sur le dos de ses frères. Mais surtout imaginer devoir les combattre.

Mais le choix leur appartenait désormais.

Maud fit quelque pas. puis s'arretant elle decrochat la monstreuse epée de son dos, qu'elle plantat avec une insultante non chalanse dans le sol... ou elle s'enfoncat de moitier. Puis poussant un soupir l'elfe s'ecroula , le dos contre la claymore , en ragetant la téte en arrier. Elle ecouta quelque instant les bruit de panique de la ville. PUi elle se tourna vers le nouvel arrivant.

Elle l'etudia pendant quelque instant sans se preocuper de la géne eventuellement occasionné. Elle jugea qu'il devait etre a peut prés de son age (a un siecle prés), a la difference que chez lui , l'age avait laissé beaucoup plus de marque que sur elle.

* resultat d'une vie denudé d'objectif concrait et de passion* elle aurait voulut pensé cela avec dedain mais , elle ne trouvait, au final,de dedaigneux que sa propre vie passé a courir aprés un homme qu'elle ne pourait jamais vaincre , et que meme si ses capacité étaient superieur elle ne voudrait pas tuer... Elle s'en voulut immediatement de cette pensé.

* je te trouverait et je te tueurait enfoiré..*

Elle jeta un rapide coup d'oeil a la dragonne de viel elfe... Si l'on faisait la couparaison avec slard , on aurait put l'assimilé a la cellule embrionnaire comparé a l'humain. La dite dragonne devait aprochée (a vue de nez) les 400 ans. Grande magestueuse, son evenrgure etait de nature a impressioner.L'elfe jeta un reagrd vague au dragonnau bleu qui s'agitait dans son coin...

*bah qu'il s'amuse le petit.*

nouveau soupir. encore une preuve de l'inutilité de se dragon

- Y'a-t-il eut des ordres ou quelque chose ? En dehors de celle de laisser entrer les dragons. Sinon, tu proposes quoi ?

"des ordre? et d'ou viendrait ils? Les seuls qui savent notre presence son ici. tout les dignitaires sont egaux alors qui donnerait des ordres. Mais bon laisser entré les dragon n'est pas si mauvais que sa . En fait la base serait de metre tout les civils femmes et enfant ainsi que les soldat non magiscien, ils sont une perte de temps et une gene dans ce type de combat, dans les galeries et les cave. On n'y accedes que par un resault de galerie etroite et enterrés qui ferait goulet d'etranglement , et empecherait les plus grosses bebetes d'entré. suffit aprés de quelques hommes pour garder le tout. Mais bon sa tiendra pas longtemps, et comme la fuite est inenvisageable on a plus qu'a prier pour qu'une bonne ames nous vienne en aide. Pour les reste il faut tendre des pieges. Les dragon les plus jeunes sont les plus stupides mais les plus violent. Ils se culbuterons dans les couloir sans que l'on ai besoin d'intervenir. Il faut tendre des pieges aux meneurs, et pour cela se repartirs en petit groupe.... si seulement quelqu'un maitrisait les pentacle ...."

dit elle d'un ton reveur. A coté d'elle slard se leva et poussa un grondement colerique

--------------------------------------------------------------------------------------

Le petit dragon s'impatientait a mesure que sa colére grandissait. Tout ces imbecils dehors ne meritait qu'une seul chose , se fair desinguer. Alors qu'est ce qu'on pouvais bien foutre a attendre pendant des heures que quelqu'un léve le doit.Il en était la de sa reflection quand un de ces stupides volatiles eu la bonne idée d'adresser un message colectif dont le stupidité luis mis les nerf encore plus a vif si c'ets possible

* Mes frères ! Brisez vos chaînes et détruisez vos geôliers !
Rejoignez nous pour rendre cette terre à leur légitimes propriétaires !

Libérez vous de leur magie... Par pitié ! Joignez vous à nous et cessons ce combat fratricide ! *


slard jeta un coup d'oil a sa drogonniere dont le ragard emrpeint de merpis lui traversa le coeur d'une rage aïgu et tortueuse. Mais elle ne sembla point reagir au message mental , et le dragon en deduisit qu'elle ne l'avait pas percut... encore une fois elle était totalement hermetique a son dragon . Il se levat et tempeta . au deuxieme message il n'y teint plus ...

* Dragon ! Par pitié... Ouvrez vos yeux ! Ces êtres ont détruit votre monde... C'est à nous de le leur faire payer ! *

*dis moi pauvre enfant beau parleur. A tu la moindre idée de ce que fut le monde avant toi a part ce que t'en racontérent tes enroleurs? Tu dit que ce monde nous appartient a nous dragon, race superieur. Que les humain nous on asservit et assugetit? si c'était la verité comment aurait ils reussient. Nous ne somme pas ton doux shema idilique, nous n'étions que des annimaux brutaux et sanguinaire. Incapable d'usé de notre intelligeance , nous entrtuants. Et toi tu prefere se monde ou a la naissance un male te tuait pour eviter que plutard tu ne lui vole sa place?

Arrete un peut de me fair rire. Tu te fait des illusions. Si nos ailleux on mis leur confiance en cet espéce, des creatures cent fois plus sages que moi ou toi , de quelle droit ose tu pretendre que leur decision étaient fausse. Tu croit pouvoir te fier a un petit beliqueux dont le coeur est aveugler par des entiments bestiaux ? Combat fratricide? Je ne veut pas d'un frere comme toit , si c'ets cela je regete ma famille en ce jour et sur l'heur. Tu me dit enchainé mais c'est ici qu'est ma libérté, car moi je choisit de savoir se que je fait. Et de pouvoir juger de mes actions independament de mon instinct. Même si pour cela les contrainte sont enormes.*

Ils étaient en plein milieu d'une bataille chaotique, presque en plein apocalypse, et l'elfe qu'il venait de rejoindre et à qui il avait posé une simple question prenait le temps de l'étudier de la tête au pied. Luke avait depuis longtemps perdu l'habitude d'être gêné devant les réactions plus ou moins étranges des gens, mais là, il fut vraiment très surpris ! Il faillit même la rappeler à l'ordre, quand elle tourna la tête. Luke fixa l'endroit qu'elle regardait, e comprit qu'elle étudiait Galyna cette fois ci. Mais que faisait-elle ?

- Je suis Luke, et elle, c'est Galyna, ma dragonne.

Il ne savait pas si c'était la peine de se présenter, mais il pensa que en le précisant, la dragonnière passerait à autre chose, et répondrait enfin à sa question.
Sans même faire attention à sa réplique, la vieille elfe lui répondit enfin. Apparemment, aucun autre message ou ordre n'avait était donné, mais l'idée de l'elfe était bonne. Mettre les enfants et ceux qui ne pouvaient se défendre contre une armée telle que celle qui venait de foncer sur Vroengard en sécurité, dans des caves ou autres endroit inaccessible aux dragons, même les plus jeunes, et tendre des pièges aux meneurs de ces ennemis sanguinaires. Elle parla de pentacles. Ces sorts que Luke n'avait jamais voulut apprendre, car pour lui, ils étaient mauvais. Surement parce que la première fois qu'il avait vu quelqu'un les utiliser était un Ombre qui avait assassiné plusieurs de ses amis dragonniers ..
Enfin bref.

- D'après ce que vous dites, vous ne savez pas maitrisez les pentacles vous non plus .. Connaissez vous quelqu'un qui pourrait être à Vroengard ? En dehors des dragonniers comme Salomón - je crois que c'est son nom - qui ne peuvent plus rien pour nous aider ..

Luke n'était pas du genre à être très patient quand il était en période de guerre, mais là, c'était encore pire ... Si l'étrange elfe n'avait pas d'idée, il filerait des que possible aider ceux qui étaient sans défense !
En jetant un coup d'oeil au petit dragon qui accompagnait la dragonnière, il se dit qu'elle devrait rapidement se pencher sur la question au moins pour son compagnon elle aussi .. Même s'il était possible qu'il ne soit pas son dragon, Luke ne supporterait pas de voir une si belle et petite créature se faire dévorer par un des siens.
Et justement, en parlant d'eux ..

* Misérables bipèdes, libérez nos frères ou vous souffrirez d'avantages que ce que vos ridicules esprits peuvent imaginer ! *

Luke fit une grimace, leva la tête vers sa dragonne, et sentit qu'elle était bouleversée. Il était désolée pour elle, mais il ne pouvait malheureusement rien faire pour elle ... Au moins pour le moment !

~~

Galyna n'avait pas souvenir de s'être battues contre des dragonns aussi fous de rages dans son passé, et maintenant qu'elle connaissait ça, elle comprenait ce que cela voulait dire d'avoir à tuer ses frères, et ça lui brisait le coeur. D'habitude, elle savait qu'ils étaient ses ennemis, et elle se battait sans réfléchir, mais là, il y en avait trop. Mais le pire fut le message que l'un d'entre eux envoya.

* Mes frères ! Brisez vos chaînes et détruisez vos geôliers !
Rejoignez nous pour rendre cette terre à leur légitimes propriétaires !

Libérez vous de leur magie... Par pitié ! Joignez vous à nous et cessons ce combat fratricide ! *

S'ils avaient connu ce lien qu'elle partageait avec son Luke, jamais ils ne diraient ça, et elle aurait aimé le leur expliquer, mais elle savait bien que "ce combat fratricide" était inévitable, car même si elle ne supportait pas bien de devoir arracher les ailes, les muscles des autres dragons, elle ne supporterait tout simplement pas de vivre sans Luke. Elle en mourrait de chagrin !

* Dragon ! Par pitié... Ouvrez vos yeux ! Ces êtres ont détruit votre monde... C'est à nous de le leur faire payer ! *
* C'est vous qui êtes en train de détruire le monde ! Comment osez-vous accuser des bipèdes que vous ne connaissez même pas ?! *

Oh et puis à quoi ça servait de leur répondre, si on avait pu faire changer d'idée, ces dragons ne seraient pas là aujourd'hui ! Et puis l'un de ces monstre ne serait pas en train de lui foncer dessus !
Reprenant le combat comme avant ce message, elle fit en sorte d'oublier qu'elle se battait contre les siens.

Maud reagarda le denomé Luke avec un de ces aires inexpressif que prennent les gentes viellissante quand elle se retrouve confronté a un evenement etonnant.


- D'après ce que vous dites, vous ne savez pas maitrisez les pentacles vous non plus .. Connaissez vous quelqu'un qui pourrait être à Vroengard ? En dehors des dragonniers comme Salomón - je crois que c'est son nom - qui ne peuvent plus rien pour nous aider ..

Elle faillit rire a l'idéée qu'elle petite elfe ex membre du cercle avait put aprendre les pentacle. de sa vie elle n'en avait vu qu'un seul et unique , qui était un des moin puissant : la teleportation. Mais quand il sagit de tendre un piege les pentacle étaient de loin les maitre en la matiere

" Les petacle sont une science occulte et trés securisé. On dit que les guildéen conservent jalousement ses secret. Aucun dragonnier present n'est en mesure de les maîtrisé par ce qu'il faudrait pour cela qu'il soit lié a un ombre ou pargure ,ce que la condition meme de dragonnier refutent a tout pris. Imaginer vous , en train de vivre son le meme toit qu'un ombre , executant ses ordre , ses moindre desire , et lui vous faisant suer a sang et a goute pour sont propre plaisir... Cela bien sur en éttand tout a fait conscien que vous pouvez l'elliminé facilement .... bien peut de gents suporterait sa sans une motivation plus profonde..."

sa voix s'évasa en fin de phrase. Son regard se perdit un instant dans les limbe ds souvenir. Elle avait connu se genre de taré. Elle se rappelai avec precision les heures ou elle avait feuilleté des bouquin a la seul recherche de ce mot , d'un dessins , de bouquin dont elle ne comprenait pas un seul mots. Et tout sa pourquoi ? pour voir sa famille masacré par ce qu'elle cherissait le plus au monde. Son visage se ralumat comme une meche et un feu plus brulant enssa dans ses yeux

*la route est longue , il faut toujour avancé*

Le drole de bonhome au sac marin pris la parole.. Il emmanait de se sac une sorte d'aura resplendissante , une presence intense et sauvage . Maud aussa les epaule avec desinvolture

« Vous n'êtes pas sans savoir que les Dragons entendent aussi bien que les elfes, si ce n'est mieux. Aussi je vous demanderais de bien vouloir utiliser des voies mentales pour échanger des informations stratégiques. »

Elle faillit repondre d'un ton singlant que de toute facon il finnirait tous cramé vu se qui leur tombait actuelement sur la tête . Elle savait bien que le viellle elfe se doutait que sa peau allait y rester. Mais elle se ratrappa plus pour maintenir le courage des autres que par respect

* Pour l'instant nous sommes abrités, mais ce hall étant le point culminant de la forteresse, il reste exposé et ne tiendra pas très longtemps. Je suggère donc de descendre au plus bas, dans les caves ou même les catacombes si cela s'avère nécessaire.*



mauvement de foule saund la petite assemblé se redressamaud auta la claymore du sol et la ratachat rapidement dans sont dot. Il y eu un bref echange entre un dragonier et le vioque puis tout le monde fut pret pour l'escale


« Quand faut y aller ... »



Maud marmonat juste pour elle : "tu l'a dit pépé"

A ses côtés slard veillait et veillerait... et ceci jusqu'a la fin

[Il faut être un Ombre pour utiliser les pentacles ? Faux =) En revanche, il faut avoir utilisé les pentacles pour devenir un Ombre Mais être un sorcier ne signifie pas être mauvais, devenir un Ombre, c'est u genre d'erreur de parcours plutôt qu'un dessein réfléchi.]

Ehad jeta un regard courroucé à l'elfe caparaçonnée qui venait de le reprendre. Un mince sourire goguenard étira ses lèvres. Il suffisait de voir la femme pour savoir qu'elle était passée à côté de toute sa vie, et maintenant, elle allait mourir, à coup sûr, pour la simple et bonne raison qu'elle était incapable de se projeter dans un avenir postérieur au Premier Contact de Vroengard.
Tout ça, il le pensa bien fort, mais il ne le dit pas.

-Mais espèce de grosse truie, si t'es si pressée de mourir, prend ton épée et fous-toi la dans le con !

Les réticences d'Ehad n'étaient pas celles de Shtaïm, de même que sa retenue. Shtaïm aimait bien choquer, surtout les vieux elfes avec un balai profondément engoncé dans le fondement.

-On peut vous aider, ma dame, fit Chaloth, le ton mortellement, définitivement sérieux, et bien malin qui aurait pu affirmer qu'il plaisantait.

Il fallait le connaître depuis longtemps pour déceler l'étincelle de malice dans ses yeux, derrière les verres de ses lunettes. Conrad MacLey et ses autres gardes du corps ne s'y trompèrent pas, mais touts se retinrent de rire. Histoire de ne pas trop jeter de l'huile sur le feu. Et puis si l'elfe inconnue les craignait un petit peu... hé bien, ils n'étaient pas arrivés où ils étaient en faisant dans les bons sentiments. Ils n'avaient rien contre !
Un autre dragonnier arriva.
Émissaire du Nomins Ageati. Quelques mots échangés. Une histoire de pentacles. MacLey tilta, mais au-dehors retentissaient les rugissements furieux des dragons, les clameurs de la bataille, les cris de souffrance et le hurlement des flammes et des vents de chaleur qu'elles généraient. Personne n'aurait pu associer son sursaut et cette histoire de pentacles.
Encore heureux ! MacLey et son petit voyage vers l'ancienne citadelle des dragonniers étaient un investissement coûteux. Les événements semblaient d'ores et déjà présager une suite catastrophique, mais il n'était pas tout à fait trop tard.

*Je suis pour les sous-sols, fit Chaloth. Insaisissables tels le vent, hein ?*

Les impériaux rirent à une blague qu'eux seuls pouvaient comprendre. L'appel à la révolte du dragon sauvage retentit dans les esprits, terrible augure tant il respirait le fanatisme. Quoi que disent les mots, le ton n'appelait qu'à plus de mort encore. Ce dragon n'accepterait pas la paix. N’accepterait pas la raison. C'eut été trop simple, de toute façon.

*C'est pas rigolo quand c'est trop simple ! fit Shtaïm dans l'esprit des membres du groupe, y compris les inconnus ; les impériaux seuls ricanèrent.
-Un vrai chef de meute Galata Mahri ! lança MacLey.*

Cette fois ils éclatèrent de rire, et leur rire, ils le projetèrent de toutes leurs forces communes, improbables projectiles au fil acéré comme une barba-papa qui alla percuter les dragons sauvages. Que le doute germe encore ! Ils avaient vu les golems déchiqueter les leurs alors qu'ils n'auraient plus dû être qu'une masse de chaires à vif hurlant de douleur. Qu'ils gouttent maintenant à la folle insouciance, l'infinie détermination de ceux qu'ils voulaient exterminer ! Le rire les dérouterait.
Les impériaux avaient vécu tant de choses, se connaissaient depuis si longtemps, qu'ils étaient comme une unité pure et absolue. Ils avaient survécu aux tribus des Galata Mahris dans les îles occidentales, par-delà la mer de l'ouest, et à plein de petites choses désagréables encore.
Ils avaient appris à prendre leur mort prochaine avec philosophie. Et leurs petites blagues détendaient l’ambassadeur MacLey.

-Quand faut y aller... fit le vieil homme qui était plus ou moins implicitement leur chef.
-Attendez ! ft MacLey, pris d'une illumination.

Cette fois, même ses gardes du corps le regardèrent avec étonnement. Ils avaient tiré leurs armes, et ils attendaient, et ils ne comprenaient pas l'intervention de leur protégé.

*Attendez, fit-il, mentalement cette fois. Avant tout, il me faut savoir : pourquoi nous avoir appelés ici ?*

Il s'adressait plus particulièrement au nominsien dont le clan était à l'origine de la réunion.

*Mais... fit Ehad.
-Mais on s'en fout ! compléta Shtaïm.
-Vraiment ? Comment en être sûrs ? renchérit Conrad. Pourquoi nous attaque-t-on juste ici et maintenant, hein ? Une armée de dragons sauvages et une réunion entre émissaires de tous les clans, c'est assez gros non ? Chaloth, qu'est-ce que... hey !*

Le troisième des gardes du corps n'avait rien dit. Il s'était contenté de dépasser tout le monde, et d'ouvrir grand la porte en chêne.

-... faut y aller, compléta-t-il à retardement.

Et il y alla. D'un pas si léger, d'un mouvement si fluide et économe que, avec son sabre exotique à la main, il était impossible de douter de sa nature. Au-dessus, dans le grand hall qu'ils venaient de quitter, retentit l'explosion du pilier de pierre érigé par le vieux dragonnier et qui venait de céder.
Cris de douleur.
Rugissement des flammes.
Souffle chaud et désagréable sur la nuque des fuyards.
Mais les shrapnels de roche avaient fait leur œuvre, ils avaient pu l'entendre.
Nouvelle porte de chêne que Chaloth ouvrit à la volée, elle donnait non pas sur un terrain d'entraînement, mais directement sur la ville. Les dragons tournoyaient dans le ciel et les civils couraient en tous sens, nuée d'étourneaux paniqués. Des flèches montaient sporadiquement vers le ciel, mais la maréchaussée n'était pas équipée pour lutter face à telle armée.

*On rase les murs, intima Ehad en plaquant MacLey contre la pierre, derrière lui. On a les sens aux aguets, on court vite et silencieusement.*

Il fit un sourire tranquille à son protégé tout en avançant devant lui. Le vieux dragonnier, avec son sac de marin, leur indiquait le chemin. Toute la bataille n'était qu'une abominable mise à mort. Les cris de détresse formaient un fond sonore éprouvant pour les nerfs.
Et puis tout d'un coup tout vola en éclats. Un rugissement plus proche que les autres retentit, suivi par le passage d'un dragon, pas particulièrement gros mais bien assez féroce, précéda un déluge de flammes sur le petit groupe. Naturellement, ils ne pouvaient pas passer inaperçus à l'infini. Murmures précipités. Une carapace irisée enveloppa les fuyards, et les flammes se contentèrent de s'écouler dessus. Shtaïm et Chaloth ne prirent même pas la peine de se féliciter pour leur effort concerté. Déjà le dragon se posait face à eux et décochait un coup de patte ravageur vers leur meneur le vieux maître dragonnier et le guerrier aux lunettes et au katana entrait dans la danse, profitant de l'ouverture que lui donnait la frappe irréfléchie du Sauvage.
La lame effilée comme un rasoir pénétra l'épaule dans un éclair, déchirant chair et os, et le dragon arqua le coup pour dévorer l'impudent, se détournant des autres. Shtaïm en profita ; un poing d'air lui explosa le genou antérieur droit. Alors forcément, avec deux papattes en moins, on a la station debout pénible, et le dragon déséquilibré ne brassa que de l'air. Chaloth se glissa sous sa gueule. Jaillissement de sang quand il lui ouvrit la gorge.
Lui et la seule femme du trio se battaient souvent de concert. Ehad était plus solitaire, préférant la liberté de mouvements et d'improvisation qu'offrait le combat en solitaire. Mais déjà d'autres dragons approchaient.

-Il faut courir... souffla Ehad. Courrez, MAINTENANT !

Mentalement, il se préparait à sa fin de plus en plus prochaine, attendant le moment idéal.

Luke fronça les sourcils quand l'elfe lui appris qu'il fallait être un Ombre, ou lié à l'un d'eux pour maitriser les pentacles. Il ne s'était jamais penché sur la question de ces sorts qu'il avait toujours trouvés malfaisants, mais jamais il n'avait entendu ça. Enfin, quoi qu'il en soit, ça n'était pas le moment de créer un groupe de discussion ou de continuer à bavarder encore longtemps, quelqu'un venait de les rejoindre avec sur son épaule un sac, et derrière lui, d'autres dragonniers ou simple bipède. Il leur expliqua que s'ils voulaient communiquer, il faudrait le faire par esprit. Bonne idée. Puis vint le moment où ils décidèrent de descendre le plus bas possible, là où les dragons ne pourraient les atteindre. Même es plus jeunes, les plus petits.
Au moment où ils se préparèrent à partir, un homme, protégé par trois grades du corps cria d'attendre. Luke ne savait pas s'il parlait à tout le monde ou juste à ses trois accompagnateurs, mais il décida de rester près de lui, pour savoir ce qu'il voulait. Et sa question apparut comme non dénué de sens. En effet, pourquoi ces dragons les attaquaient aujourd'hui, comme par hasard quand un grand nombre de dragonniers plus ou moins importants s'étaient réunis à Vroengard ? Mais encore une fois, le temps manquait pour continuer à parler, il fallait agir, les la réponses à toutes les questions seraient donné sans aucun doute aux chanceux qui réussirait à s'en sortir, s'il y en avait, évidemment !
Malgré son age, Luke courait très vite - c'était un elfe après tout ! - mais un si grand nombre de bipèdes qui se mettaient à découvert en même temps attiraient forcement l'attention des reptiles sanguinaires qui ne demandaient qu'à les tuer. Ils ne firent que quelque mètres quand le premier dragon vint les attaquer, très vite suivit d'autres créatures.
Galyna, plus loin, sentit la peur, et l'impression de Luke de vivre ses dernières secondes alors qu'elle embrochait un jeune dragon, qui venait de lui enfoncer ses griffes dans la patte. Rugissant de douleur et de rage, elle fonça vers son dragonniers, et ses semblables qui essayaient de se mettre à l'abri. Au debut, ses ennemis, voyant un dragon foncé vers eux ne s'inquiétèrent pas vraiment, mais quand ils virent que la rage de ses yeux étaient complètement tourné vers eux, certains d'entre eux se retournèrent vivement pour lui faire face.

* Depechez-vous, je ne tiendrais pas longtemps ! *
* Galyna !! *
* Tais toi, et cours ! *

Luke la regarda une dernière fois, les larmes aux yeux, puis suivant ses ordres, et ceux donnés quelques instants avant, il cria par esprit à ses alliés à deux pattes :

* On se dépêche, on court, et on se retourna pas ! *

Il ne savait pas ce qui se passait du coté de sa dragonne, juste à quelques mètres de lui, mais pour l'instant, à part la grande tristesse qui l'envahissait à cause du sacrifice de sa dragonne, il ne sentit pas ce grand vide dont on est censé souffrir à la perte de son compagnon de vie, celui qui partage son âme. C'était un bon signe ..
En courant plus vite que jamais, Luke sentait les dragons qui essayent de l'avoir, lui ou d'autres humains ou elfes qui étaient à ses côtés, et plus d'une fois il tomba. Genoux, coude, et visage ouverts à cause de gravats qui volaient dans tous les sens, l'elfe couraient et encourageaient les autres, sans un regard en arrière.
Alors que, apeurés, paniqués, les bipèdes couraient dans l'espoir de se mettre à l'abris, Luke vit un dragon juste un peu plus grand que Galyna apparaitre de nul part, poussant un rugissement. Il voulut tous les brûler d'un coup, mais la magie des dragonniers protégeait heureusement les humains et elfes. Mais on voyait bien qu'il ne s'arrêterait pas là. Il ne cherchait qu'une chose, tout comme ses autres frères sanguinaires : tuer le plus de dragonniers et dragons liés à eux. Et celui là avait l'air particulièrement féroce.
Il detruisit la tour qui surplombait l'endroit où ils couraient. Luke faillit s'arrêter de courir en voyant tous ces bloques dégringoler et tuer ou blesser gravement des femmes, enfants ou hommes, mais une voix le fit de nouveau accelerer.

* Luke, tu ne peux rien pour eux, va te mettre à l'abri, et si sur ta route tu peux attraper quelqu'un qui est en difficulté, fait le, mais ne prend pas de risques inutiles ! *

Un regard inquiet vers le dragon destructeur.

* S'il continue, je m'en occuperait. Là, je suis occupée ! *

En effet, avec deux autres dragons sur elle, elle avait du mal à s'en sortir. De moins en moins certain sur leur survie, Luke reprit sa course, motivant d'autres coureurs blessés, tetanisé par la peur ou simplement plus lent.

La cité brûlait, criait, s'effondrer. Aucun mot ne pouvait qualifier l'horreur de ce massacre. Aucun mot ne pouvait qualifier la grandeur de cette purge. Bientôt, les humains périraient, et les dragons régneraient à nouveau. Des quelques qui survivront et ramperont dans la crainte pour protéger leur vie, aucun n'osera jamais reparler de se jour. Et ils en garderont ce souvenir rouge du sang se mêlant au feu, des cris se mêlant aux pleurs, et de ces dragons.

Ysar, un parmi tant d'autres, frêle créature au centre de cette nuée de dragons, s'était jeté sur le sommet du bâtiment central le réduire un miettes. Et aussi solide fut-il, lui comme tout le reste, ne put résister au pouvoir qui s'opposer à lui. Et lorsqu'enfin ce dernier s'effondra, perforant le dernier rempart qui protégeait encore les quelques larves qui se réfugiaient dans le hall central, nulle lumière ne vint leur apporter le moindre espoir. Là haut, il n'y avait que dragons, flammes, et un ciel qui déjà s'était assombris des fumées toxiques qui l'envahissaient. Tout détruire, pour reconstruire, voilà ce qui rendrait cette terre à ses propriétaires.

Le jeune dragon s'était engouffré dans cette brèche, suivi par des dizaines de ses congénères. Auparavant, plusieurs de ses congénères avaient répondu à son message. L'un d'entre eux s'était éternisé dans une tirade que le dragon sexagénaire n'avait pas vraiment pris la peine d'écouter. Un autre, visiblement sous l'emprise de son dragonnier, avait tenté de le raisonner... Etrange réaction que d'un dragon. Enfin, un de ses congénère l'avait engueulé avant de lui conseiller de partir à la recherche d'oeufs.

* Ne me parle pas comme ça ! * Lui rétorqua-t'il, furieux de la manière dont il lui avait répondu, tout en fondant sur les quelques miséreux qui se croyaient en sécurité dans le hall du bâtiment.
* Mais tu as raison ! Ils doivent en avoir dans le coin ! Il est encore temps de les libérer du triste sort qu'ils leur réservaient. *

Sans attendre, et après avoir craché une imposante gerbe de flamme en direction des quelques survivant, il s'élança vers l'un d'eux pour le plaquer violemment contre le sol, l'écrasant de tout son poids et ses griffes dors et déjà plantées dans le bas de son ventre.
* Ou sont les oeufs ! * Lui lança-t'il, tel une tempête, au plus profond de son esprit tourmenté.
* Les oeufs de dragons ! Ou les cache tu ! * Cria-t'il à nouveau, laissant d'avantage peser son poids sur la frêle créature bipède.

Et pendant ce temps, ce sont sans cesse d'avantage de dragons qui s'initiaient dans la brèche, embrasant l'air de leur souffle de feu.

[ La place du pauvre être humain est à prendre. Cela peut -être n'importe qui.
A défaut d'une personne, ce sera un PNJ.
Vous avez le droit de tenter de le sauver ]

Ils couraient, tous, à en cracher les poumons, fuyant un enfer de flammes pour plonger dans un autre. Puis Ehad ralentit et s'arrêta, doucement, dans le pur style du type qui se rend compte qu'il est arrivé au bout. Dans le pur style qui annonce un baroud d'honneur avec sons et lumières.
Ses trois acolytes le regardèrent, intrigués mais pas trop. Déjà il se retournait en marmonnant de l'Ancien Langage dans sa barbe. Une dragonne vert – Galyna, c'est ça ? Ouais, il lui semblait bien – était entrain de se faire écharper par deux sauvages. Un autre tournoyait façon charognard, prêt à plonger à la première ouverture.
C'est là qu'Ehad explosa. En trois enjambées démesurées, il était sur le premier dragon, entrain d'essayer de mordre à la gorge Galyna, et son pied volait vers l'articulation de son aile et la brisait dans un bruit sec.
Rugissement effroyable.
Vite écourté : crâne fracassé, le dragon tombait au sol. Ehad ne ralentit pas une seconde pour s'apitoyer sur les blessures que les écailles ouvraient sur ses mains nues, décochant coups de pied et de poing que sa magie prolongeait à travers l'espace. Bien qu'il fut à plusieurs mètres du second dragon, les décharges de puissance l'atteignirent par trois fois, et sous la dernière sa cage thoracique implosa. Le dragon vomit tripes et boyaux. Un peu de sang. Déjà Ehad s'envolait, prenant appui sur le cadavre du reptile, sur un rebord de fenêtre, sur un toit, pour se retrouver – qui l'eut cru ? - à l'aplomb du troisième dragon.
Celui-ci, enfin, le prenait au sérieux, mais ses flammes semblèrent glisser sur le corps et les habits du garde du corps. Ehad paraît griffes et crocs de ses avants-bras. Est-ce que le dragon comprit ce qu'il lui arrivait quand des mâchoires impitoyables se refermèrent sur sa nuque, ou est-ce qu'il avait totalement, en une seconde, oublié Galyna ? Ses écailles cédèrent. Sa nuque se brisa, accompagnée d'une bruine de sang. Ehad s'agrippa en tombant à une écaille de la dragonne verte et ensemble ils prirent de l'altitude.

*Pas mal, petit homme...
-Maintenant, on va faire en sorte qu'ils nous craignent un peu ! répondit Ehad avec de la fièvre dans la voix.*

Les sauvages convergeaient vers eux, crachaient leurs flammes, essayaient de les toucher, engageant un sublime ballet aérien, traçant des sillons de feu en travers des cieux, et toujours voltant, plongeant, remontant, chandelle, looping, des choses auxquelles rien n'avait préparé Ehad, qui dépassaient de loin ce qu'aurais dû être les limites physiques des dragons.
A un moment ils se retrouvèrent, les sauvages, à trois, fonçant sur Galyna de face, certains de la découper en rondelles qu'ils étaient, presque des enfants encore.

*T'es une chef, souffla mentalement Ehad. Adieu maintenant, va donc rejoindre ton dragonnier !*

Bond improbable, encore une fois, et le voilà qui traverse l'espace entre Galyna et les trois jeunes sauvages. Ils s'y attendaient ? Un se met à lui cracher des flammes pendant que les deux autres s'éloignent quelques peu, près à le cueillir s'il jaillit du torrent incandescent, à l'achever.
Une seconde après, le gosier du dragon qui crachait ses flammes explose, littéralement, le feu se dissipe, dévoilant un Ehad à la peau cloquée, carbonisée, fondue, le regard fixe. Nouvel appui sur le cadavre de dragon entrain de tomber. Action réaction. La grosse bête va s'écraser avec fracas au sol, enfonçant le dallage, allongeant les murs des maisons les plus proches. Ehad semble s'envoler, petite silhouette sombre, ils sont nombreux à converger vers lui maintenant. Le guerrier tournoie et tourbillonne, un pur spectacle, il décoche ses décharges d'énergie du pied et du poing, assomme, détruit, écrase, brise des os comme il peut. Une griffe lui lacère le ventre, des crocs, l'épaule, les flammes lui mettent les muscles à nu ; il est si petit ! les grands, les puissants dragons sauvages se gênent entre eux. Un coup de queue lui réduit la cervelle à l'état de marmelade.
Ehad s'écrase, pantin désarticulé, méconnaissable, plus rien d'humain, le garde du corps. Mais, bon sang, pour un baroud d'honneur, celui-là était hors du commun ! Non ?


*Où sont les œufs !*

La voix hurlait. Elle hurlait si fort dans sa tête, que Shtaïm en eut les larmes aux yeux. Elle tenta de se dégager mais les griffes étaient fichées dans son ventre. La douleur était atroce.

*Les œufs de dragons ! reprit l'autre, déchainé. Où les caches-tu ?!*

Elle ne put s'empêcher d'émettre un petit rire qui se transforma en long cri de souffrance. Rire, quand on a dix centimètres de corne fichés dans le bidon, ça n'était pas une si bonne idée que ça. Mais elle allait se faire éviscérer par une saloperie de lézard sur un malentendu, parce que cet abruti croyait qu'elle cachait des œufs. Ça avait quelque chose de cocasse. Non ?

-Les œufs... trouva-t-elle la force de souffler.

Elle avait essayé de mettre de l'interrogation dans sa phrase. C'avait été un échec. Le salop l'avait chopée alors qu'elle se dégageait des décombres du mur, prête à en découdre avec l'autre bestiau. Elle n'avait rien pu faire. Dominée. Comme une bleue.
Du coin de l'œil, elle vit Chaloth qui louvoyait entre les jets de flamme et les coups de griffe, trainant avec lui cet empoté de Conrad pour lui éviter le pire. Elle voulut sourire à ses deux amis. Deuxième déconfiture. Enfin, Chaloth croisa son regard, et la jeune femme, plus si jeune que ça, se sentit d'aplomb pour mourir. Elle aurait voulu balancer une réponse bien sentie au dragon bleu, du style « dans ton cul, ducon ! », mais elle n'en trouva pas la force, elle ne put faire mieux que d'y penser très fort, espérant qu'il l'entendrait, et...


-Oh non... souffla Conrad.

Il avait suivi le regard de son garde du corps à lunettes. Vu Shtaïm, le bas du ventre ouvert, déjà condamnée, et prié, prié très fort et très spontanément, pour qu'un miracle survienne. Il sentait les larmes qui lui montaient aux yeux. Pourquoi ?
Et puis, elle explosa. Chaloth avait un petit sourire de connivence sur le visage.
Oh bien sûr, elle n'explosa pas comme explose une bombe. Ça tenait plus de l'onde de choc directionnelle. Un choc assourdi, une légère déformation dans l'air et un spasme dans le corps de la jeune femme. Le dragon bleu ne put que se la prendre de plein fouet ; quant à savoir si ça le tuerait, c'était une autre histoire. La garde du corps y avait mis tout ce qu'il lui restait d'énergie, et même un peu plus, tellement plus en fait que son corps semblait s'affaisser et se dissoudre. L'onde, derrière le grand dragon bleu, réduisit le bâtiment le plus proche à l'état de ruine avant d'aller se dissiper dans les airs.

-Cours, Conrad, fit Chtaïm en pointant la lame de son sabre vers le dragon. COUREZ TOUS !

Il avait élevé la voix, mais sans beugler pour autant, en se débrouillant pour garder son ton calme et posé. De la sueur se mit à luire sur son visage. Tandis que la poussière des effondrements se dissipait, le sort de confusion qu'il entretenait en débitant en Ancien Langage assurait un répit aux quelques survivants. Qu'ils gagnent ces foutues catacombes. Qu'Ehad et Shtaïm ne soient pas morts pour rien !
Lui, il n'attendit pas de voir si le dragon bleu était canné : il lui fonça dessus, avec cette manière bien à lui de courir en zigzaguant si brusquement qu'on avait du mal à le suivre même quand il n'allait pas vite.
Son katana vola vers l'aile du dragon bleu ; s'il n'était pas mort, ce n'est pas lui qui l’achèverait. Dans le mouvement, il bondit sur un toit, reprenant sa course erratique pour rattraper les siens.


Morts. Tous les trois. En quelques minutes. Et maintenant cet immense dragon rouge qui leur bloquait la route. Conrad MacLey se sentait désespérément vide...Ils étaient nuée. Ils étaient invincibles ?

-Une idée ? demanda-t-il au vieux maître dragonnier qu'il avait fini par considérer comme le chef de leur petite troupe hétéroclite. Parce que là...

Il écarta les mains, en signe d'impuissance. Ils étaient retranchés dans une salle de garde accolée au rempart de la citadelle. Plus qu'une centaine de mètres... Mais voilà, il y avait toute une armada de dragons entre eux et la survie. Et Conrad MacLey, lui, n'était pas partisan des barouds d'honneur flamboyants.