[Taverne/tenue par Sabretran] Au Dragon Céleste

Cassialys avait débarassé les affaires des clients partis et apporta les commandes des autresd encores présents. L'ambiance est un peu... colérique. Elle garda pourtant le sourire. Au moins elle avait du travail et cela lui donna la bonne humeur nécessaire à contrer l'atmosphère chargée. Elle se demandait ce qui pouvair se passer dans le pays pour donner pareil attitude.

hj je me demande qui va servir d'appat?briko ou faweil?xd je sais je suis mechant

mithrandir fit non de la tete et mit son capuchon sur la tete

-pret a partir

"Je suis prêt Eldeen..."

Wird attendit les autres qui devaient surement avoir des affaires à régler...

Briko regarda mithrandir d'un air soupconneux. Il avait cru l'entendre dire son nom. Mais il détourna vite son regard pour s'adresser à Eldeen:

- De même pour moi,je suis prêt à partir.

Je me nomme faweil et je suis également près a partir.

" Qui n'est pas encore prêt Eldeen?"

- Personne à ce que je vois, Wird, personne...

La jeune fille soupira avant de se lever et de vérifier que ses armes étaient bien attachées à sa ceinture. Il aurait été dommage que face à un monstre sanguinaire, elle n'eut aucune arme pour se défendre. Son regard parcouru la salle, une lueur d'appréhension au fond de ses prunelles. Si certains de ce nouveau groupe mourrait, elle s'en voudrait beaucoup. Pendant au moins une journée, tout au moins...
Eldeen observa une nouvelle fois la carte qui accompagnait le texte, et fit une tête étrange. La carte représentait la partie ouest du Du Weldenvarden, et les parages au nord de Carvahall, ces terres que les hommes avaient trop rarement visité. Et le lieu où elle avait cru que se trouvait le premier artéfact n'était pas celui dans le DuWeldenvarden. Sa connaissance de l'ancien langage avait beau être grande, certaines lacunes ne pouvaient être comblées qu'avec le temps. Non, le premier artéfact se trouvait dans le nord de Carvahall, dans une région glacée, constamment sous la neige. Aie...Dire qu'elle allait devoir leur annoncé ça...

- Euh, je crois que je me suis trompée dans ma traduction. Le premier artéfact se trouve dans le nord, bien plus au nord que Carvahall. Alors, si vous avez des vêtements chauds...

Elle adressa un sourire d'excuse à ses compagnons, visiblement gênée de cette petite erreur.

~l...la..la-bas?mais sa gel!heureusement que j'ai des chauds habits^^remboure en poil d'ours mort xd faweil briko wird?

"C'est bon ! "
Wird sortit de son sac un veste enchantée , qui réchauffait son propriétaire...

Briko sourit à cela. Il sortit de son sac de voyage un manteau de fourrure ainsi que des pantalons chaud.

- Je me souis même apporté des gants juste au cas où...

Faweil prit son sac et l'ouvra. Il vut qu'il avait son linge d'hiver. Un manteau de fourure et des pantalons très épaix et des gang de cuir.

-C'est beau j'ai mes affaires.

Apparemment, ils avaient tous des habits chauds. Bien, ils ne mourraient pas de froid...Ses chances de survie resteraient donc au même niveau. D'un léger mouvement de tête, elle chassa ces pensées. Non, mais. Pourquoi pensait-elle si négativement ? Des morts, il n'y en aurait aucun. Peut-être quelques membres perdus à la rigueur, mais ça, ce n'était pas important. Non, pour le moment, ce qui la tracassait, outre ses savants calculs de probabilité pour savoir si elle survivrait à cette folie, c'était qu'elle n'avait, elle, aucun vêtements chauds. De là où elle venait, elle n'en avait pas besoin, et même si ça n'avait pas été le cas, le climat de l'Alagaësia lui avait toujours paru accueillant pour une jeune fille qui se promenait vêtue d'une longue robe et d'un haut quelque peu...décolleté ? Le problème, c'était que la région où ils allaient se rendre était hors des limites de l'Alagaësia. Tant pis pour elle, la soif d'aventure la réchaufferait bien - tout comme le bonheur de trouver enfin un échappatoire à son enfer.

- Eh bien, messieurs - Messieurs ? Oui, maintenant qu'elle y faisait attention, il n'y avait en face d'elle que des hommes, quatre valeureux elfes, plus séduisants les uns que les autres et ... Mais que commençait-elle à penser, au juste ? Juste des compagnons d'aventure, pas des compagnons pour vivre une aventure au deuxième sens du terme. Si elle avait pu, elle se serait frappée la tête contre un mur pour se réveiller et se rendre compte que toutes ces pensées n'étaient dues qu'à une absorption trop répétée d'hydromel - Allons à la recherche de ce fameux trésor.

Elle leur adressa un sourire ravi, et sortit dehors d'un pas vigoureux, enfin sûre de ne plus jamais s'ennuyer. Si elle avait su ce qui l'attendrait...

[La suite dans un topic sur les chemins qui devrait se nommer "Dans les froides contrées du Nord" ou quelque chose dans le genre. Faut juste que j'écrive l'introduction dudit topic avant^^]

-c'est parti!et toi eldeen ta pas de vetement chauds?je peux ten acheter au cas ou j'ai quelque courrones en trop^^

puis il detacha son fourreau d'epee et sortit un fourreau dorsale de son sac et mit son katana il mit le fourreau restant dans son sac

hj oki oki

"Nous sommes tous prêt à partir ?"

[on va enfin pouvoir commencer le rpg ^^]

Shankaï entra dans la taverne en milieu d'après midi, à la recherche de Takhis.
Elle était, ce jour là, habillée d'une longue tunique verte mousse, fendue sur la jembe, les cheveux tirés en arrière.
Elle s'avanca vers le bar, cherchant son amie des yeux.

Baal poussa la porte de la taverne. Une fois à l'intérieur, il fit quelques pas puis s'arrêta un instant afin d'examiner la populace présente. Il ne connaissait personne. Il poussa un soupir de soulagement, il n'avait aucune envie de taper la discute. Il fila s'asseoir à une table vide et sorti sa bourse dans l'intention de compter ce qu'il lui restait d'argent.

Samoth entra dans la salle principale. La pluie avait gagné ses pas, et il était mouillé. Il aurait pu rejoindre sa maison, qu'il ne voyait que rarement. Mais il était là pour voit des personnes, pour poser des question, et ce n'est pas sa vieille maison qui lui permettrait ceci. Il dégaina son arme, puis la posa, avec le reste de ses effets, près de la table où il allait s'assoir.

- Est-ce qu'il y a quelqu'un ?

La taverne semblait être vide, le silence brisé par l'orage et la lourde pluie. Samoth s'assit, peut-être est-ce que Uru'baen n'était pas la ville la plus distinguée pour trouver les personnes qu'il cherchait, celles qui sauraient quelques choses sur les pierres magique, où qui connaitraient quelqu'un qui en saurait davantage.
Il serait au moins à l'abri de la tempête qui faisait rage dehors.

Pearla rentra dans la taverne et vit Samoth alors elle lui dit:

-Salut !

Puis elle s'assit.Elle était ici pour attendre Ketis qui devait la rejoindre dans peu de temps alors elle regarda Samoth et attendit sa réponse.
N'ayant pas de réponsse elle préfèra partir.

L'entrée de Ritos ayant attiré le regard et l'intérêt de quelques clients, personne ne porta attention à l'étranger qui pénétra dans la taverne tout de suite après la ravissante blonde aux mèches noires. L'étranger, masqué par une cape et un capuchon, ne révélait que ces yeux d'un vert émeraude. Celui-ci se rendit à une table éloigné du centre d'activité, détacha l'immense épée qu'il portait dans son dos, la déposa sur la place et s'assit.
Constamment silencieux, il observait la réaction des gens et écoutait les bribes de conversations qui parvenaient à ses oreilles. Quelques curieux lui jetèrent des regards inquisiteurs, mais détournèrent rapidement le regard après avoir croisé les yeux de cet inconnu, des yeux qui ne voulait rien d'autre que de la solitude...

Pourtant, ayant fini de scruter la taverne, l'étranger chercha celui ou celle qui tenait cette taverne. Premièrement, sans le laisser paraître, il désirait ardemment manger...

Finalement, après plusieurs quelques heures où l'inconnu écouta nombre de conversations soi-disantes secrètes, il préféra partir, ennuyé par l'atmosphère de l'auberge. Il quitta tranquillement et discrètement la taverne, en direction de la forêt, lieu où il pourrait vivre une quelconque aventure.

Une traînée de poussière s'abattit sur Epiphane quand il poussa la vieille porte rongée par le temps. Un lieu terne et grisâtre s'offrit alors devant lui, un lieu qui se nommait "La Taverne Au Dragon Céleste" autrefois, car, aujourd'hui, son ancien gérant disparu, l'antre de la bière avait fermé ses portes, renfermant à jamais des verres qui avaient vus des milliers de bouches et des tonneaux qui avaient vus des centaines de litres de la boisson adorée...

De petite ondes de poussières accompagnaient chacun de ses pas, tandis qu'Epiphane ne savait où poser ses yeux, tant il avait l'impression d'être remonté dans le temps où cet endroit brillait de milles feux. Il passa devant un miroir brisé, une sorte de rouille maculait une image aussi sobre que le reste. Mais il put tout de même apercevoir son reflet, un visage d'elfe, aux yeux marron et à la chevelure nocturne. Car Epiphane venait d'Ilia Fëon, cette ville élfique au quatrième coin de la forêt du Du Welden Varden. Le nouveau tavernier sourit en se remémorant sa ville natale, un gros amas de cabanes construites sur les arbres, reliés par une toile d'araignée d'échelles et de ponts. Un endroit où l'on se contentait de vivre, de goûter à ce don qu'est la vie. Mais, comme dans tout humble ville élfique, les traditions et les règles étaient de rigueur...Et disons qu'Epiphane en avait brûlé quelques unes...Toujours est-il qu'il avait été banni, rejeté. Et contraint d'errer au grés des chemins, il avait été contaminé par la rudesse de l'Alagaësia, il avait été obligé de tendre l'oreille, de se méfier des sourires bienveillants et d'apprendre l'arnaque pour survivre. Il avait été aiguisé telle la lame d'un couteau contre le galet en pierre noire de fourberie, et il était à présent Epiphane d'Ilia Fëon, le tavernier bourru qui détestait les bagarres et qui adorait l'éclat des pièces encore neuves.

D'un doigt vibrant d'énergie, il décrocha un rideau miteux et le fit tournoyer dans les airs, avec l'assurance de l'homme qui veut rénover une merveille. Il déclencha une tornade de poussière qu'il fit évacuer par la porte cabossée. Il passa ensuite la serpillière et frotta le bar en pestant quelque chose comme "Frotter et frotter, comme si j'ai que ça à faire dans ma vie..." Il fit la moue en observant la saleté derrière un buffet, mais arriva tout de même a rendre propre les lieux...

Souriant comme si il retrouvait enfin ce qu'il était vraiment, il construit, chope après chope, un grand édifice miniature représentant une tourelle, sur le bar, la pile de verre divisait la lumière du jour en un arc en ciel chatoyant toute la pièce. Il était comme ça Epiphane, il avait mélangé sa nature élfique et celle des bas-fonds, et ne pouvait s'empêcher de faire des pyramides ou des piles avec les chopes de bières...

L'elfe se plaça ensuite sur le bar et observa avec une fierté indéchiffrable les lieux. La taverne Au Dragon Céleste était devenu un endroit illuminé par des bougies aux senteurs parfumés, une estrade de deux pieds surplombait la pièce, n'attendant que les musiciens qui y mettraient de l'ambiance, un vieux piano où manquait plusieurs notes siégeait au fond, sous lequel se trouvait un tabouret rapiécé, fait comme même avec le velours le plus doux de Cithri. Une grande baie vitrée donnait sur un aquarium vieux qui venait à peine de mériter son nom, en effet, Epiphane avait sorti les arrêtes des anciens poisson morts et les avaient remplacés par des nouveaux, aux couleurs turquoise. Une dizaine de pieds plus loin, une grande porte rénovée menait aux chambres, ces dernières avaient été nettoyés et personnalisés par Epiphane. On trouvait à présent un bocal dans lequel tournait un poisson rouge sur la table de chevet de chaque lit, et un pommier trônait au milieu de chaque chambre...

Une large planche se trouvait a coté de la porte d'entrée à présent, de vieux parchemins y étaient cloués, et on pouvait y lire : "Prière de ne pas retirer vous même les verres de la pyramide des chopes, vous devrez remboursez après..." Ou encore : "Prière aux chats-garou de ne pas manger les poissons de l'aquarium, sous peine de devoir être obligé d'avaler les arrêtes" et enfin : "Pas de bagarre au Dragon Céleste, ou sinon, je devrais me servir du vieux rouleau de pâtisserie que j'ai derrière le bar..."

Mais ce qui n'apparaissait pas aux clients, c'étaient les gros bocaux qui étaient rangés sur une étagère, cachés parmi les vins les plus anciens de l'Alagaêsia, et qui contenaient des choses assez étranges pour faire passer Epiphane pour un dérangé. En effet, ces bocaux étaient vides et seul l'étiquette collée sur le verre définissait leur but. Il y en avait trois, l'un portait l'indication : "Poussière de verre" le deuxième "Pièces neuves" et le dernier "Résidu de cire". Car Epiphane avait un compliqué esprit de recyclage, et croyait que tout ce qui était détruit pouvait renaître de ses cendres, il prenait pour symbole de sa théorie le phénix, qui ressuscitait de ses cendres. Et auquel il vouait une telle admiration qu'il avait accroché un croquis sur un bout de papier a coté de la peinture d'un dragon blanc sur la voûte céleste...Aussi, lorsqu’un client cassait une chope, il la remboursait et Epiphane prenait les morceaux et les réduisaient en miettes avec son rouleau à pâtisserie, avant de déverser la poudre ainsi obtenu dans le récipient adéquat. Quand aux pièces neuves, choses rare en Alagaësia, il les collectionnait dans le bocal réservé à cet effet, et enfin, il raclait la cire fondue à grands coups de couteau avant de la mettre dans le troisième et dernier récipient. Il espérait pouvoir fabriquer de nouveaux verres et de nouvelles bougies plus tard…

-Et maintenant, il’suffit que la rumeur comme quoi ma pti’te taverne a craché la poussière et les gens reviennent. Reste juste à attendre…Attendre…

L’arc en ciel causé par la tourelle de verre bougeait sur les murs sous les caprices des bougies, le lieu avait enfin repris son cour normale…

Finalement Abysse trouva une taverne qui semblait un tant soit peu décente dans la capitale. En effet, il semblait qu'on y avait fait un véritable effort de présentation. La jeune femme se dit qu'elle pourrait donc y trouver une chambre correcte. Elle y entra lentement, salua le tavernier. Un rapide coup d'œil circulaire lui permis de constater que la salle était bien vide malgré une heure si tardive. Elle s'approcha du bar et commanda une petite chope d'hydromel.

" Auriez-vous une chambre pour moi s'il vous plait ? Ce serait simplement pour cette nuit, je serais discrète, n'ayez crainte "

Le tavernier lui indiqua une chambre vide pour elle. Elle prit le temps de finir sa chope et en profita pour lui les avertissements placardés d'un œil amusé. La pyramide de verre empilée était sacrément impressionnante, c'était la première fois que la jeune Or'hen voyait une pareille chose. Ayant fini son hydromel, Abysse reprit ses bagages et se dirigea vers l'escalier qui menaient aux chambres. Elle se retourna avant d'attaquer la première marche.

" Au fait. Impressionnante votre pyramide. Cela a du vous prendre du temps. Dommage que ce soit inutile et que cela n'entraîne immanquablement une invitation à la casse de verres "

Sur ces mots, elle grimpa à l'étage. Abysse trouva aisément sa chambre. Il s'agissait d'une chambre propre bien que peu spacieuse et le lit était en bon état. La jeune femme posa ses bagages et ses armes sur ce dernier avant de s'accroupir à même le sol. Elle sortit alors son petit galet, l'observa attentivement et le posa devant elle.

Abysse commença par faire le vide en elle. Elle chassa toute les pensées qui la préoccupait et se concentra sur sa respiration. Elle ferma les yeux et visualisa son sang qui circulait tout le long de son corps. Ainsi calmée, la respiration lente, immobile, la jeune femme reporta alors toute son attention sur le galet. Elle chercha en elle toute l'inspiration possible afin d'insuffler son énergie dans le galet actuellement inerte. Dans un souffle, elle prononça calmement la formule que Lliane lui avait apprise.

" Stenr rïsa"

Calme et décidée à bien faire bouger ce maudis caillou, Abysse ne se laissa même pas distraire lorsque le galet daigna enfin avoir un semblait de réaction. Les yeux fermement fixés sur son sujet, elle vouloir le transpercer du regard. Elle sentit alors son sang bouillonner en elle. Le galet se souleva alors lentement jusqu'à arriver à hauteur du visage de la jeune femme. Le souffle bizarrement court, elle se sentait lasse et fatiguée. Elle ferma les yeux et entendit la pierre retomber sur le plancher.

Abysse souriait, un sourire heureux et béat illuminait son visage.

* J"y suis parvenue, je le savais. *

La jeune femme poussa avec négligence les affaires qui encombrait son lit et s'y allongea. La tête posée sur le coussin dur, elle se laissa aller avec plaisir à ses rêves éveillés qui lui tenaient lieu de sommeil.

* Maintenant il me faut un maître capable de m'enseigner la magie. *

Telles furent ses dernières pensées avant de s'abandonner aux bras de Morphée, sereine.

[Pour ceux qui douterais, ce RP ce passe APRES l'OPP Smile

C'est juste pour officialisé le nouveau statut "d'apprentie du grand Marek" d'Abysse

Et désolé de faire jouer le tavernier Sabré, mais la flemme d'attendre mdr]

La fraicheur de la nuit pénétra quelques secondes dans la Taverne du Dragon Céleste, alors qu'une ombre imposante s'était dessinée dans l'encadrement de la porte, avant de s'enfoncer dans la taverne en refermant l'huis derrière elle.

La silhouette s'avança vers le comptoir. Caché sous une cape avec capuche, on ne pouvait la décrire que par sa taille, qui avoisinait les deux mètres, et par sa carrure tout aussi impressionnante.
Son pas lourd grinça sur le parquet dans le silence de la Taverne. Alors que la silhouette ténébreuse s'accoudait au comptoir, c'est une voix d'homme, grave et rocailleuse, qui s'éleva de sous la capuche:

- Un menu du jour avec un pichet d'hydromel s'il vous plait.

L'homme étant accoudé, le tavernier put apercevoir une améthyste brillante dans la noirceur sous la cape. Surement le pommeau d'une épée... Mais il ne pouvait pas voir le saphir qui ornait le pommeau de l'autre épée de l'autre côté de la taille de l'homme.
Et la cape trop ample dissimula les lames alors que le nouveau venu rejoignait une table dans un coin non éclairé de la pièce, à l'abri des regards indiscrets...

La chaise grinça alors que Marek imposa son poids dessus. Il murmura:

Sundavar...

L'obscurité se fit plus obscur encore autour de lui.
Le Dragonnier était soucieux. Certes il savait se défendre, mais il était fatigué. Et ce n'était pas les assassins qui manquaient quand il s'agissait de tuer le Gouverneur de la Province du Du Vanyali Ebrithil.
Se sachant dissimulé, Marek se débarrassa de sa cape. Il était vêtu de son costume d'apparat de l'Alliance bleu marine, celui avec le blason brodé en argent sur le torse. Il retira ses gants et les mit à sa ceinture.

Le tavernier arriva alors avec sa commande: un plat du jour (un poulet-pomme de terre) avec une cruche d'hydromel, et un gobelet. L'homme posa son plateau sur la table, et jeta un coup d'œil à Marek, qu'il pouvait voir car il était assez près.
Des cheveux longs et noir, un regard gris, une imposante carrure, et le blason de l'Alliance sur le torse... Pas de doute, il venait de servir Marek Krayt, le Chef de l'Alliance.
Se sachant reconnu, le dragonnier porta son index à ses lèvres, pour intimer le tavernier à se taire, et aida ce silence avec une pièce d'or qu'il fit rouler sur la table.
L'homme eut un signe de tête rapide, et emporta son plateau avec lui.

[...]

Alors qu'il repoussait son assiette où il ne restait que les os, Marek se remémora le pourquoi de sa venue dans la Capitale.
Urû'bean était reconnue pour être l'emplacement du Quartier Général du Nomins Agaeti. Or les récents évènements, avec la perte des fonds, avaient poussé Marek à venir personnellement rencontrer les dignitaires du clan. Il n'arrivait toujours pas à comprendre comment le Saint Empire Léonien, car il était quasiment sur que c'était lui là dessous, avait pu découvrir l'endroit de passage.

Décidant d'oublier tout ça pour la soirée, il regarda autour de lui. La Taverne était entièrement vide. Seul restait le tavernier et Marek, et un rapide sondage dans les environs lui indiqua que seule une personne dormait en haut. Marek ne s'étendit pas sur son investigation pour ne pas réveiller cette personne.
Le Dragonnier leva donc son voile magique, et d'un geste de la main alluma la torche à côté de lui. La lumière rougeâtre contrastait avec le reste de la salle, mais tant pis.

Le Tavernier revint chercher l'assiette, jetant un regard intrigué à la torche rouge. Marek en profita pour le payer, repoussa la table, et mit ses pieds dessus. A voix haute, il lança:

Je ne prend pas de chambre, vu que je ne dors pas. Vous connaissez mon nom, je pense que vous pouvez me faire confiance pour garder la taverne si vous voulez aller dormir.

Et une heure plus tard, le tavernier partait se coucher, et Marek préféra attendre ici avant de retourner au manoir.

Abysse immergea de ses rêves éveillés qui lui tenaient lieu de sommeil avec douceur. Un sourire de complaisance se dessina sur son visage tendit que quelques rayons du soleil naissant chatouillaient le visage de la jeune femme. Elle se leva rapidement et en silence et s'étira à la manière d'un chat. Elle commença par quelques exercices d'assouplissement. Une fois bien échauffée, elle enchaîna en silence quelques pas de danse et, avec lenteur, entama différente posture tout en les enchaînant sans répit. Il s'agissait d'un exercice que l'elfe à la peau bleue lui avait appris il y a quelques années. Malgré la lenteur des mouvements, cet exercice requérait une grande souplesse et une certaine endurance.

La sueur dégoulinait sur son front et venait coller des mèches de cheveux sur son visage. Il commençait à faire chaud dans la chambre, le soleil la baignait dans un halo de lumière réchauffant. Abysse fit un brin de toilette et enfila un pantalon de toile foncé et une chemise d'homme blanche qu'elle cintra à la taille avec une ceinture qui retenait son sabre court et son poignard de chaque côté. Elle laça ensuite ses bottes de cuir souple et ne prit pas la peine d'enfiler ses gardes bras de cuir foncé.

Normalement, Abysse irait retrouver le tanneur ce matin et récupérer la pièce qu'elle lui avait commandée bien qu'il soit encore trop tôt pour aller la réclamer maintenant. Elle s'assit donc en tailleur à même le sol et fit le vide en elle. Habituée aux exercices de relaxation et de méditation, vider son esprit ne lui prit que peu de temps. Ensuite, sur les conseils de son amie Lliane, elle étendit ses sens et sa conscience autour d'elle. Après un petit effort de volonté, elle commença à percevoir les autres consciences et êtres vivants qui l'entouraient. Elle percevait quelques insectes dans sa chambre et les combles, une plante dans un pot au balcon et quelques oiseaux sur le toit. Continuant son exercice, elle étendit sa conscience jusqu'en l'étage inférieure. Le tavernier venait juste de rentrer dans la salle. Il n'y avait qu'un autre homme avec lui. Sans se laisser distraire, Abysse continua de sonder la salle et reporta ensuite son attention sur l'inconnu tout en essayant de rester discrète. Il s'agissait d'un exercice nouveau pour elle. Elle perçut alors sorte de conscience à demi éveillée, elle s’en écarta rapidement et ne tenta pas de l’effleurer afin de ne pas se faire remarquer. Surprise, la jeune femme constata qu’elle pouvait percevoir l’aura des êtres qui l’entouraient. Pour beaucoup d’entre eux, elle était quasiment inexistante. Le tavernier dégageait une légère aura aux couleurs chatoyantes et chaleureuse tandis que l’autre homme avait une aura très dense, elle respirait de puissance et de suffisance.

L’estomac de la jeune guerrière la sortir de sa transe par un gargouillement. Elle réalisa alors le temps qu’il s’était écoulé durant son exploration mentale. Elle avait faim. Abysse peigna rapidement sa longue chevelure blonde, rangea ses affaires, les posa sur son lit et sortit de sa chambre afin de descendre et de prendre un petit déjeuner. Elle n’était guère pressée d’aller retrouver le tanneur et comptait donc s’autoriser un bon repas. Abysse descendit à pas silencieux et mesuré et jeta un bref coup d’œil dans la salle éclairée par le jour naissant qui perçait à travers les carreaux et par une torche qu’une flamme rouge consumait. La couleur inhabituelle de la flamme devait sûrement provenir d’un sort. La jeune femme s’assit à une table, entre le bar et la table où était assis l’inconnu. Celui-ci était richement vêtu et était armé. Il était presque aussi grande qu’elle et paraissait impressionnant sous ses vêtements de noble. Elle reconnu le blason de l’alliance sur son vêtement et fronça les sourcils. Décidément, ils étaient partout, pensa-t’elle, en se souvenant de l’espionne dragonnière qu’elle avait rencontré.

Le tavernier lui servit un copieux petit déjeuner et Abysse entreprit de l’engloutir méthodiquement afin de n’en laisser aucune miette. Elle ferma son esprit et ne laissa que ses sens particulièrement développés aux aguets.

Marek sortit de son demi-sommeil de dragonnier peu après l'aube. Au moment où le tavernier entrait dans la pièce, il sentit une conscience lui effleurer l'esprit. Par instinct, il leva le bouclier de ses défenses mentales. Son esprit se retrouva cacher derrière un écran complètement noir, d'où sortaient parfois des langues de feu meurtrières.
Néanmoins, il en profita pour savoir qui s'amusait à sonder ainsi la taverne. Pénétrant en douceur dans l'esprit ouvert de l'intrus, il vit qu'il s'agissait de la personne qui dormait en haut cette nuit. Une demi-elfe blonde, novice en matière de magie visiblement. Marek sourit. Peut-être une nouvelle apprentie? Il sortit de son esprit et retourna se barricader dans le sien. On était jamais trop prudent quand même.

Quelques minutes plus tard, la jeune femme fit son entrée dans la pièce. Elle était très... grande. Plus grande que lui. Non pas que cela lui fit peur, loin de là, mais quand même, c'était la première femme qu'il voyait qui était plus grande que lui.

Il l'a regarda manger en silence, l'étudiant de son regard gris de lune où se reflétait la flamme rouge de la torche. La demi-elfe était bien bâtie, et bien armée. Une guerrière sans aucun doute. L'étincelle de la magie était apparu très récemment, si on en jugeait parce ce qu'il avait ressenti quelques minutes plus tôt.

Le tavernier arrivait avec le déjeuner du dragonnier. Celui-ci enleva ses pieds de la table, et lança un léger:

- Vindr...

Un petit vent balaya les saletés qu'avaient mises là ses bottes. Il commença à manger, puis finit par lancer à la jeune femme:

- Quand on débute en magie, on évite de sonder l'esprit des gens. On ne sait jamais sur qui on peut tomber. Imaginez que je fus un Ombre...

[Que diable ? On joue mon perso ? Ne vous inquiétez pas, je ne dérangerais pas, je me contenterais simplement de gérer la Taverne et d'entretenir le point de vue d'Epiphane]

Le grincement caractéristique de la porte d'entrée fit relever brusquement la tête au tavernier qui louchait pour essayer de distinguer le visage du nouvel arrivant dans l'obscurité. A ce qui parait c'est une silhouette féminine avec des oreilles de diablotin, elle devait surement avoir un peu de sève du Du Welden Varden dans le sang, songea-t-il. Arborant un sourire franc, il suivit son trajet jusqu'au comptoir.

" Auriez-vous une chambre pour moi s'il vous plait ? Ce serait simplement pour cette nuit, je serais discrète, n'ayez crainte "
-Mais bien sûr mademoiselle, normalement j'aurais dus mieux vous accueillir avec plus de louanges en tant que première cliente et premier client, mais fichtre ! J'y est pas pensé...

Il plongea sa main dans un tiroir, papota un peu et en sorti une clé toute brillante, puis de quelques pas fébriles se rendit prés de la pile de verres de bières et préleva une choppe. "Un verre d'hydromel elle dit" ? "Hum, il ne m'en reste qu'un baril..." :

-Tenez mam'selle votre Hydromel et votre clé, faites attention à ne pas marcher sur le pommier au milieu de la pièce, il est encore p'tit. Ce sera la première chambre sur votre gauche tout simplement.

Il l'observa siroter son verre avec un sourire de bienvenu, et ne pus s'empêcher éclater d'un rire sonore lorsqu'elle lui parla de la pyramide.

-Invitation à la casse des verres ? Haha ! C'est exactement ça, plus qu'une banale œuvre d'art c'est une source de revenue, je fais payer le verre cassé deux fois son prix !

***

Le sourire épanoui d'Epiphane n'avait pas encore disparu qu'une deuxième personne pénétra dans la salle bienveillante. Une carrure imposante d'homme à ce qu'il parait...La tête de l'inconnue était masquée par une série de capuchon et de cape qui stressa le tavernier...Ce dernier aimait apercevoir la tête de ses visiteurs. Affichant un faux sourire, Epiphane tenait tout de même d'une main ferme sous le comptoir son rouleau à pâtisserie.

- Un menu du jour avec un pichet d'hydromel s'il vous plait.

"Ah ! Très poli "Soulagé par le ton inoffensif de l'inconnu, il s'empressa de servir son deuxième client tout en jetant au passage un regard neutre sur les pierres précieuse qui ornaient sa tenue "Hum, belles pierres, mais j'en ai vu des meilleurs..." songea-t-il en se remémorant le commerce de gemmes qu'il avait crée en plein marché noir. Tandis qu'il préparait le plat, il entendit une chaise grincer et sentit la luminosité diminuer "Quel culot ! J'ai mis plusieurs heures a allumer ces foutues bougies humides !"

-Poulet pomme de terre ambulant !! Sachez que vous êtes le bienvenu ici monsieur, à la taverne au dragon céleste, au fait vous savez pourquoi on l'appelle com...

Il fronça les sourcils et ouvrit une bouche béate, sans la capuche il put enfin reconnaitre le jeune homme. Et comment ne pas deviner ! Il avait entendu sa description si souvent qu'il en avait marre. Sans aucun doute, devant lui était assis Marek Krayt, le chef de l'Alliance. Il s'apprêta à lui demander un Fairth où on les voies en amis , mais son client lui intima le silence et lui glissa une pièce d'or. Déçu, Epiphane retourna au bar en se disant qu'il l'aurait son Fairth. Apparemment ça ramène des clients...

***

Le tavernier bourru se réveilla de bonne heure et sortit précipitamment de l'arrière boutique pour voir si rien n'avait été volé ou cassé. Mais qu'elle folie l'avait-elle prise pour qu'il laisse sa taverne entre les mains d'un autre homme que lui ? Lorsqu'il ne découvrit aucun dégât apparent et vit l'Allié toujours à sa place ses épaules se rabaissèrent de satisfaction, il pouvait faire confiance à cet individu, pensa-t-il. Levant le bras, il souhaita un bonjour à son client et se demanda où était passée l'autre.

-Bonjour Monsieur, j'espère que la nuit à été agréable sur cette...euh, chaise en bois massif rude comme la pierre. J'insiste pour que la nuit prochaine vous prenez une chambre.

Il était sur le point de prendre un chiffon pour essuyer la table avant de poser le petit-déjeuner quand un souffle de vent nettoya tout à sa place. "Fichu courant d'air !" pesta-t-il, avant de retourner préparer le deuxième plat pour sa cliente encore endormi...