[Topic réservé aux inscrits du Vanyali Ebrithils]



L'Océan tremblait. Ses eaux calmes étaient impuissantes face à un tel déploiement de force. Elles observaient ces voiles marquées du Lion, elles se brisaient sur ses coques lisses aux renforts d'acier. La flotte du Vanyali Ebrtithils avaçait. De large gallions, bourrés de matériel, tiraient des lignes de barges bourrées de soldats. Les titanesque frégate qui les escortaient déployaient des étages entiers garnis de balistes et même quelques plateformes à l'usage des Dragons et de leurs Dragonniers. Sloops et goelettes ouvraient le convoi. Jste après eux, le plus gros vaisseau de la flotte, dernier né du réputé chantier naval de Narda, glissait la Corne de Narval. Le défilé des navires s'étendait sur plusieurs lieues. l'Alliace partait en guerre.
Debout sur le pont de la Corne de Narval, Swan Aerìnnor, récemment nommée Commandante de la flotte par le Dragonnier Marek, dirigeant du clan. Elle avait rêvé de ce jour, négocié longuement pour obtenir le déploiement monumental de l'armée. Enfin elle revenait, enfin Naws srait vengé.
Une main se posa sur son épaule:

- Vous avez réussi Swan.

- Nous avons réussi Jamki ? Mais nous n'avons même pas encore commencé !

- Je n'ai aucun doute quand au succès de cete opération et je suis heureux que vous m'y ayez convié ainsi que Kalep.

- Autant que je le suis de vous savoir à mon côté.

[Moi j’suis de l’Alliance ! Si c’est vrai >< Mais puisque j’ai dit que c’est vrai euuuh !
Désolé Solmyr, je me rappelle absolument pas comment tu jouais Plümd K'anaar…
edit : la dette vient d'augmenter, paraitrait que je suis trop gentil ]

-On les a trouvés, mon amiral.

Plümd K'anaar hocha la tête. Un mince sourire éclaira son visage carré. Ou presque. Il avait l’habitude que son second soit toujours parfaitement renseigné, mais ça ne cessait cependant pas de l’étonner.

-Combien ?
-Une sacrée flotte, mon amiral ! reprit Zoïtl. Ils ont des galions, frégates, sloops… Des dizaines de barges emportent des milliers d’hommes.
-Crédiou…Ils partent en guerre ou bien ?
-Précisément. Ils font voile vers le sud, le Beirland a priori.
-Humm…

De fait, il n’y avait pas grand-chose d’autre au sud que le Beirland, à moins que la flotte alliée ne décide d’envahir le Surda. L’idée aurait eu quelque chose de comique. Mais qu'est-ce qui au Beirland pouvait justifier un tel déploiement de force ?
La flotte du Du Vanyali Ebrithil était sensiblement plus nombreuse que les vaisseaux que pouvait aligner l’amiral Plümd K'anaar, mais l’Alliance avait affrété nombre de barge qui ne s’avéreraient pas très dangereuses. Les navires arborant le pavillon mauve formaient deux lignes de lourds galions dont l’une coupait au loin la trajectoire de l’armada alliée pour qu’elles puissent finalement se placer de part et d’autres des vaisseaux.

-Allez prévenir notre allumé, qu’il rejoigne ses hommes…



L’allumé en question reçut ses ordres peu de temps après. On n’allait probablement pas avoir besoin de lui vu que les galions, les derniers nés des chantiers navals, ne se prêtaient pas particulièrement à l’abordage et préféraient les combats à distance, néanmoins, il pouvait s’avérer un atout de poids. On sait jamais…
Dandelo rejoignit le pont en essayant de ne pas penser au fait qu’on allait lui demander de mener des hommes à la mort, la leur et celle des autres. Après tout, il était là pour retrouver son passé, Dandelo avait rallié Dras Leona après avoir fait chou blanc à Urû’baen, où l’administration était beaucoup plus obscure. Au final il s’était retrouvé volontaire dans l’armée, juste pour pouvoir avoir l’ombre d’une chance de s’introduire quelque part où on gardait d’hypothétiques archives sur les morts et disparus au combat. Et puis il s’était rendu compte de deux choses épatantes : d’une, il adorait commander et faisait ça bien, et de deux, ses talents de duelliste intéressaient plus qu’il ne le pensait.
Du coup, même sans adhérer aux idéaux de l’Empire, il s’était retrouvé sur le pont d’un navire de guerre à commander des hommes des soldats dont la moitié voyaient la guerre comme un jeu amusant.
*On dirait que j’ai fait ça toute ma vie, pensa-t-il avec amusement.*



« Le Saint Empire Léonien demande les raisons de votre présence en ses eaux territoriales, et réclame un droit de passage. »
Tel était le message qui fut porté à la flotte au Lion, accompagné d'un détail de la somme à verser :
1 dragon par bateau
+ 1 pièce d'argent par mètre carré de voilure (taxe sur l'encombrement aérien)
+ 1 sou par livre de matériel (avec une augmentation de 50% pour les denrées périssables)
+ 1 pièce d'or par personne et par jour, étant des militaires, ce sera 2 pièces (permis de séjour)
+ la taxe sur l'encombrement maritime, calculée au pro rata de la taille des navires :
1 sou par pied de tirant d'eau, pour chaque navire
1 sou par mètre de coque, sur la longueur
1 sou par mètre de coque, sur la largeur
+ 1 pièce d'argent par objet étant assimilé comme une arme (défensive ou offensive) (taxe sur la circulation des armements)
+ 3 dragons d'or pour bénéficier d'une escorte impériale (obligatoire), pour 3 jours. Au-delà de cette période, rajouter un dragon d'or par jour et une pièce d'argent par navire.
= beaucoup

[Al' étant toujours bloqué, ainsi que sa dragonne, je viens avec Altira, qui est la soeur d'Al' ]

Altira, allongée au bout du pont d'un navire nommé la "Corne de Narval", regardait les nuages passer dans le ciel bleu. Al' avait été généreux de la laisser participer à cette opération -elle avait quand même bien insisté au départ. Cela lui permettait de faire quelque chose d'autre qu'attendre, mais aussi de passer du temps avec des amis de son frère, qui étaient sûrement des plus aimables. Al' n'avait demandé qu'un service à Altira, faute de pouvoir l'empêcher de combattre : qu'elle se fasse garde-du-corps rapproché d'une personne qu'elle choisirait parmis ses alliés. Pour cela, son frère lui avait enseigné une technique très utile, et lui avait donné quelques herbes médicinales, au cas où.
Sortant de la distraction dans laquelle elle était plongée depuis le départ, elle se leva, s'étira, épousseta sa tunique bleu, qui s'accordait parfaitement avec la couleur de ses yeux, et chercha un peu de compagnie. Cà et là, des soldats et marins criaient des ordres, courraient, regardaient le lointain marin avec un longue-vue. Elle n'aperçut que deux personnes qui semblaient étrangères à cette agitation : un vieil homme à l'air sympathique qui accompagnait une belle jeune femme. Cette dernière semblait avoir un objectif, une détermination inconnue, comme elle regardait souvent au loin, comme regardant quelque chose qui n'était pas dans son champ de vision, mais qu'elle allait bientôt pouvoir apercevoir.

*Une femme... Voilà qui je devrais protéger.* pensa-t-elle.

S'approchant, elle eut le regret de voir que les deux personnes discutaient, l'obligeant à interrompre leur conversation.

-Euh... Excusez-moi. Je...

Il fallait qu'elle cherche ses mots. Elle n'aimait pas du tout déranger les gens, et ce qu'elle voulait dire pouvait être sujet aux moqueries.

-Je cherchais un peu de compagnie et... Ces marins m'ont l'air moins sympathiques que vous. Puis-je me joindre à votre conversation?

Elle ne put s'empêcher de rougir.

*Qu'est-ce que je dois avoir l'air ridicule...*

C'est alors qu'elle aperçut au large une flotte, peut-être bien hostile. Déjà, les ennuis commençaient...

Tonian arriva en courant en vue du port de Narda : le départ de l'opération du Vanyali. Il courra jusqu'à apercevoir la flotte de l'opération puis se disant qu'il avait encore le temps il ralentit. Une voix se fit entendre elle disait : on y va!!! Ce qui eut pour effet de faire accélérer Tonian. Il arrive sur le quais, les bateaux étaient déjà à quelques mètres de distance il sauta et dans son élan essaya d'attraper le bord du bateau, il allait y arriver quand soudain il commença à retomber et dans une gerbe d'eau il plongea et essaya de parcourir les derniers mètres en hurlant au bateau qu'il fallait lui envoyer un cordage. Heureusement que le bateau était encore dans le port sinon il se serait vite fait distancer. Au moment où il allait perdre espoir il reçut un cordage sur la tête. Il ne le sentit même pas tellement il était heureux de pouvoir remonter dans le bateau. Il se hissa jusqu'au bastingage quand de grosses mains l'aidèrent à prendre appui sur le pont. Il riait de sa petite mésaventure quand soudain il se rendit compte qu'il était trempé et gelé. Une fois qu'on lui eut apporté une serviette, il regarda autour de lui tout les membres où presque du Vanyali étaient présent à le regarder.... Une fois excusé pour son retard, il demanda à voir Swan la directrice de l'opération pour lui signaler qu'il avait tant bien que mal rattrapé le bateau et pour connaître plus en détails la mission qui les attendait.

Une fois reçu par Swan il lui demanda:

"bonjour désolé de mon retard mais j'ai dû dressé un bivouac sur la route après m'être fait attaquer par des brigands car j'étais trop fatigué pour continuer ma route.voilà pourquoi j'ai dû arriver un petit peu en retard. Je viens te demander si j'ai rater quelque chose de particulier où non."Dit il les cheveux tout ébourriffés car pas encore totalement secs.

Une fois cette petite entrevue terminé il alla rejoindre les autres de l'alliance sur le pont quand il se rendit compte que la terre était déjà hors de vue.Il contemplait l'horizon quand il vit apparaître une tâche noir dans le ciel, se rapprochant à grandes vitesse.un instant plus tard il reconnût un dragon puis quelques minutes plus tard celui ci se posa dans un navire proche. Il le regarda et le détailla jusqu'au moment où il reconnut Hathir le dragon noir du chef qui ne pouvait malheureusement pas être présent pour l'opération. Il vit une armure de la même couleur que ses écailles, elle lui allait comme un gant. Il détourna son regard du dragon pour essayer d'apercevoir une connaissance dans tout ces marins, un visage qu'il avait déjà vu à la taverne....


[HRP:désolé pour le retard faites comme ci je vous avais rattrapé au port SVP]

Le vieil oenologue frémit en entendant les brassements d'air provoqué par les ailes d'un dragon. Swan se retourna et aperçu non pas un, mais trois de ces fantastiques créatures qui arrivaient vers le la Corne de Narval.
Le premier se posa et une femme en descendit, l'air un peu gênée:

- Euh... Excusez-moi. Je...

Elle respira un grand coup et continua:

- Je cherchais un peu de compagnie et... Ces marins m'ont l'air moins sympathiques que vous. Puis-je me joindre à votre conversation?

Swan lui souria, mais avant qu'elle n'ai eu le temps de répondre, que le deuxième dragon [elle n'est pas supposé savoir si c'est un garçon ou une fille ] lourdement protégé atterit à son tour, déposant sa Dragonnière. Cette dernière, d'après son apparence, n'était ni humaine ni elfe ..

- Swan, Monsieur, Madame, je suis Djenka, elfe noire au service du Vanyali, et la dragonne noire, c'est Dark, qui m'accompagne. A ce que j'ai bien compris, vous êtes à la tête de cette opération ?
- Enchantée ! C'est un honneur de faire la connaissance de Dragons et Dragonnières. Je dirige en effet cette opération, mais on dirait que le Saint-Empire n'est pas très emballé par notre passage.
- Ils s'occupent vraiment de tout ceux là, on ne sera jamais tranquille tant qu'ils seront en vie.

Swan souria elle partageait cette opinion mais la flotte ne venait pas pour guerroyer avec les forces impériales.
Un dernier Dragon, d'un noir luisant, se posa légèrement sur la plateforme réservée à cet usage.

*Bonjour à tous. Désolé si je suis un peu en retard, mais le Manoir, c'est pas la porte à côté!*

La jeune fille souria, le Dragonnier Marek n'avait pas pu venir mais Hathir son puissant Dragon n'en était pas moins un allié de taille.
Enfin un jeune elfe arriva sur le pont à pied, visiblement essouflé.

- bonjour désolé de mon retard mais j'ai dû dressé un bivouac sur la route après m'être fait attaquer par des brigands car j'étais trop fatigué pour continuer ma route.voilà pourquoi j'ai dû arriver un petit peu en retard. Je viens te demander si j'ai rater quelque chose de particulier où non.
- Non rien de très important je m'apprêtait juste à répondre à la requête du Saint Empire Léonnien.

Elle se retourna vers l'homme qui lui avait porté la requête du Saint Empire:

- Héraut, transmettez le message suivant: le charte de répartition des territoires aggrée par l'Empire n'implique aucune domination territoriale des eaux. L'Océan reste universel. Vos revendications sont donc déplacées. Sachez cependant que nos intentions ne sont nullement belliqueuses envers une autre nation. Cette opération est interne à notre territoire.

Hally était arrivée avec Xuri. La jument l'avait emmener jusqu'au port de Narda sans s'arrêter. Arrivée devant le bateau, elle était montée, expliquant à tous ceux qui lui posaient la question qui elle était, et que Swan l'avait conviée à cette mission. Elle avait montré son visage à ces rares personnes, mais remettait très vite sa capuche à chaque fois. Pour l'instant, elle n'avait envie de voir, et parler à personne. Elle voulait d'abord remplir le vide qu'elle ressentait en elle. C'était pourquoi sans faire attention aux autres marins, ou membres du Vanyali Ebrtithils elle était allée dans un coin, seule, à attendre. Elle avait les yeux fermé, et la tête relevée vers le ciel.
Elle la sentait approchée de plus en plus. Le lien qui ces derniers temps s'étaient beaucoup estompé dû à la distance entre elles se reformait. Puis enfin, elle la sentit pas loin. Le lien était comme au premier jour. Toujours aussi fort, et magnifique. Le vide se comblait en Hally. Elle ouvrit les yeux, et un immense sourire illumina son visage en voyant un point blanc à l'horizon. Sa dragonne valait plus vite que jamais pour la rejoindre. Le point blanc prenait petit à petit une forme, et se transforma enfin en dragon. Eluna volait vite, très vite, et Hally sentait la fatigue qu'elle éprouvait. Elle ne lui demandait pourtant pas de ralentir. Elle était tellement pressée de pouvoir la toucher, qu'elle aurait été capable de lui demander d'accélérer si elle la sentait capable de le faire ! Quand enfin elle fut arrivée sur le bateau, Hally eut la surprise de voir que Eluna avait encore grandi. Elle était tellement heureuse de la revoir enfin qu'elle en rigola, et tout en la caressant, lui dis :

* Comme tu m'as manquée belle Skulblaka ! *

* Toi aussi Shur’tugal *

* Ton voyage jusqu'ici s'est bien passé ? Tu as eu des soucis en vol, ou tout s'est passé comme prévu ? * demandait Hally en lui souriant.

* Tout s'est passé très bien, mais dans ma hâte de te retrouver, je me suis beaucoup fatiguée. Il faut que je me repose un peu, mais avant, allons rejoindre les autres. je sens Dark, Djenka, Hathir, la jeune femme qui t'a conviée à la mission ainsi qu'une autre femme qui m'a l'air familier, et un homme ... * tout en expliquant ce qu'elle sentait, Eluna levait son museau comme si elle sentait toutes ces choses grâce à le odeur.

* Tu as raison ! *

Hally abaissa enfin sa capuche, et alla rejoindre les autres. Elle hocha la tête pour saluer chacun d'eux, et décida de se présenter tout d'abord à celle qui semblait être la dirigeante, en conséquence, Swan.

- Bonjour Swan. Je suis Hally, dragonnière de Eluna, Hally montra Eluna d'un regard pour la lui présenter à son tour et continua. Sachez que je suis heureuse de faire parti de cette mission, et étant spécialisée dans la maitrise magique de l'eau, j'espère vous être d'une grande aide !

Quand Hally eut fini, Eluna se presenta à son tour :

* Bonjour Swan, je suis Eluna, Dragonne de Hally, fille de Arget, et soeur d'Elthanyn. Même si je ne maitrise pas encore le feu, j'espère moi aussi pouvoir vous aider. *

-Ils disent quoi ?

Plümd K’anaar partit d’un fou rire en observant la flotte alliée. Le héraut, qui ne savait pas trop comment réagir, se fendit d’un ricanement un peu forcé, mais que son chef sembla apprécier. A croire que sa sainteté n’avait pas remarqué qu’une nuée de dragons tournoyait autour de leurs vaisseaux ? Pour sa part, il ne se sentait pas plus rassuré que ça.

-Zoïtl, où se trouve notre allumé ?

Zoïtl réfléchit quelques secondes, cherchant à se rappeler à quel navire avait été affecté leur duelliste. Finalement, ils allaient peut-être trouver une fonction à ce type ? Un soldat qui se battait en manteau bariolé, et qui refusait de porter une arme, c’était quelque chose ! Il l’aurait bien laissé à terre si on lui avait demandé son avis, mais l’amiral semblait décidé à le garder sous la main durant une expédition qui, normalement, ne devrait même pas voir couler le sang.

-Il est sur le Dominia, mon amiral. Je le fais mander ?

K’anaar acquiesça, tout en faisant mettre un canot à l’eau.



On va passer le bonjour aux allianceux ? Marrant ça, se dit Dandelo en se drapant dans son vaste manteau tout de vives couleurs avec panache.

-Chef, c’est risqué quand même…
-Naaan, ça va être fun, rétorqua l’intéressé d’une voix trainante. Et puis vous vous rappelez ? On est pas là pour se battre, fit Dandelo dans un clin d’œil, avant de grimper dans la chaloupe qui venait de quitter la Réale, le vaisseau amirale du Saint Empire.

Il se retrouva entouré de six rameurs et trois hommes, parmi lesquels l’amiral en personne. Il lui fit un salut tout militaire que l’homme lui rendit, mais le sourire qui barrait son visage démentait son sérieux.

-Le mage Pidgin a dû vous informer de la raison de votre présence avec nous ? demanda l’amiral.
-Ouai : je suis le garde du corps, non ?
-C’est un peu ça… termina Zoïtl. On va aller leur parler face-à-face, vu que, naturellement, ils refusent de gentiment payer et tracer leur route.

Forcément, pensa Dandelo. Ce n’était pas une misère qu’ils réclamaient aux alliés. Il trempa la main dans l’eau tandis que le frêle esquif filait mu par toute la puissance que pouvaient déployer une poignée de rameurs. Sa main trempée dans l’eau laissait une trainée d’écume derrière eux, il sourit en s’amusant à ce petit jeu avant que son masque ne manque de passer par-dessus bord.
Après ça, il se tint plus tranquille. C’était sur le masque qu’il avait vu écrit Dandelo… Comme souvenir de sa vie qui n’était plus, il n’avait pas grand-chose d’autre…



La Corne de Narval était un fringant galion, Dandelo y grimpa avec aise par le cordage qu’on leur envoya. L’amiral Plümd K’anaar et Zoïtl maîtrisaient bien l’exercice aussi, mais le mage qui les accompagnait, et servait d’intermédiaire télépathe avec le reste des troupes, semblait beaucoup moins à l’aise. Il lui fallut l’aide tout à la fois des rameurs et de Dandelo pour se hisser sur le pont.
*Tous ces dragons ! pensa Dandelo en levant les yeux vers les cieux. Magnifique…*
Il n’avait jamais approché de dragons – enfin, aussi loin que remontent ses souvenirs, c’est-à-dire durant les quelques derniers mois – mais il se sentait une affinité certaine avec eux. De vrais joyaux ailés… Il y en avait un noir, dantesque, dans son armure d’ébène…
Un coup de coude remmena le duelliste à l’instant présent et à sa mission. Il emboîta le pas à l’amiral qui semblait déjà en pleine discussion avec une jeune femme – bon sang, une adolescente – au regard gris.

-…d’ailleurs entre confrères marins, il serait regrettable d’arriver à une discorde ! disait l’amiral avec conviction, et assez de respect dans la voix pour donner l’impression de considérer la jeune femme sans pour autant avoir l’air d’en rajouter à dessein. Par ailleurs, je n’ai pas moi-même signé le traité, et je ne fais qu’appliquer les ordres. Il m’est impossible de rentrer à Dras Leona en disant que je n’ai pas pu percevoir la taxe qu’on m’a envoyé chercher parce que le Du Vanyali Ebrithil a refusé de payer !

Marrant comme il évitait de mentionner le fait que deux lignes de bataille impériales encadraient gaiement la flotte au Lion. Dandelo se permit un franc sourire, amusé par la prestation de son chef. Pour sa part il accordait plus d’égards au visage finement ciselé de leur interlocutrice qu’à la taxe que devait toucher l’Empire. De toute façon, il n’avait jamais vu la couleur de l’encre qui avait rédigé la charte dont ils parlaient, et puis ce n’était pas son problème. Il n’était que le garde du corps…
Il se demanda comment il réagirait si, soudainement, il fallait se battre pour sauver la vie de son amiral. Les alliés n’étaient pas réputés pour leur velléités de conflits, comme ils l’avaient fait remarquer dans la réponse qu’avait reçu K’anaar, mais ils n’avaient sans doute pas envie de se délester d’autant d’or aussi vite.
« Ravissante », formèrent ses lèvres sans qu’il n’émette de sons, tandis qu’il continuait de fixer la jeune femme en espérant qu’elle capte et lise le mouvement de ses lèvres, « par mégarde ».
Ses yeux pétillaient de malice et il était totalement décontracté. Personne à l’extérieur de sa tête ne pouvait imaginer les schémas de bataille qui défilaient, les tactiques, les éventualités… Personne non plus n’imaginait l’angoisse qui lui tordait l’estomac.

[Précision : Nous sommes dont 4 Darks sur le Narval : l'amiral Plümd K'anaar, son second Zoïtl, Dandelo le parvenu, et un magicien anonyme qui fait office de messager.]

[excusez le retard]

Lorsque la jeune dragonnière arriva au port, elle remarqua que le navire avait déjà lever l'ancre, Ura'day était vêtu d'une armure d'une couleur argentée, celle-ci était plutôt légère et lui permettait de faire certains mouvement facilement, son dragon lui demanda à elle aussi d'enfiler une armure, mais comme elle était têtu de nature, elle refusa, c'est bien la chose d'en elle avait horreur, bien que sa pourrait un jour lui sauver la vie, elle n'aime pas porter des tas de ferrailles en combat, sous cause que ça la déranger, Raïta demanda à son majestueux dragon d'accélérer un peu le rythme pour pouvoir rattraper le navire de l'alliance, en route elle aperçut un autre navire, elle ne s'y intéressa pas particulièrement, estimant que c'était un simple navire de commerce, une fois que celui de l'alliance fut en vu, la dragonnière demanda à son dragon:

"N'attire pas trop l'attention, et évite les ennuies, c'est compris?"

Ura'day acquiesça et parvint à ce poser à l'arrière du navire de l'alliance, sans trop s'attirer les regards admiratif des marrins, Raïta entreprit alors de s'excuser de son retard à la dirigeante des opérations autrement dit Swan, elle n'avait jamais réellement rencontrer cette femme là, mais seulement aperçut une ou deux fois au repère et avait beaucoup entendu parler d'elle, elle s'avança donc vers l'avant du navire, saluant au passage toute les personnes qu'elle connaissait, et se présentant aux personnes qu'elle n'avait jamais rencontrer au paravent, dont une jeune femme, qui était aux côtés de Swan, elle s'apprêta à la saluer quand elle aperçut quatre hommes, ceux là, c'était sur ils ne faisaient partie ni de l'alliance ni des marins, d'ailleurs ils réclamèrent une taxe, et visiblement les allianceux refuser de payer, allait-il y avoir confrontation?

"On est même pas encore arriver à destination, que les ennuies commence, c'est terrible." pensa t-elle.

La dragonne entreprit de se faire discrète, et de n'intervenir que si ça en valait la peine, elle oublia ses excuses et alla de nouveau à l'arrière du bateau et s'accouda aux pavois, gardant tout de même un œil sur le petit groupe. Elle faillit tomber par terre lorsqu'elle vit Ura'day passer derrière un des quatre hommes et le pousser légèrement, avec un regard mauvais, elle garda son regard impénétrable mais s'énerva par pensée contre son dragon:

"Qu'es qui te prends, bon sang? Bravo pour la discrétion, on ne sait pas si ces hommes son dangereux ou pas, alors tiens toi à l'écart s'il te plait."

Ura'day tenta de défendre ses actes en argumentant:

"Ils veulent nous faire payer des taxes injustifiables, jusqu'à preuve du contraire les eaux appartiennent à tous le monde non?"

La dragonnière se contenta de dire:

"Reste à côtés de moi s'il te plait."

Ura'day grogna mécontent, et fusilla une dernière fois l'homme, qui semblait être le porte parole du groupe, et revint vers sa dragonnière.

De plus en plsu de Dragonnières et de Dragon(ne)s se massait sur le pont de la Corne de Narval. Swan eu un sourire gêné lorsqu'elle s'imagina la fière frégate cuirassée couler sous le poids des fantastiques créatures.
Les dernières arrivantes furent Hally, que sa réputation de fille de l'eau précédait, Dragonnière de Eluna qui se présenta par pensées. Swan les accueilla chalheureusement tout en leur accordant toute la politesse qu'imposaient leur rangs respectifs.
Un marins annonça l'approche d'une délagation du Saint Empire. La jeune fille ordonna qu'on leur libère le passage jusqu'à la Corne de Narval, enfin les, négociations pourraient commencer.
Quatre hommes montèrent finalement sur le pont du vaisseau: Deux militaires en uniformes reluisants, un autre d'aspect maladif, et enfin un jeune homme vêtu d'un long manteau aux couleurs chatoyantes qui semblait s'émerveiller d'un rien et s'amuser de tout. Le militaire qui arborait le plus de médailles avança d'un pas et entama les présentations. Il était l'Amiral Plümd K’anaar, accompagné de son second, Zoïtl, d'un magiciens et d'un garde du corps dont il ne prononça pas les noms.

- Ecoutez jeune fille, votre refus d'obtempérer est plus grave que vous ne semblez l'imaginer. Il pourrait conduire à une guerre ! Ne soyez pas bornée ...d’ailleurs entre confrères marins, il serait regrettable d’arriver à une discorde ! Par ailleurs, je n’ai pas moi-même signé le traité, et je ne fais qu’appliquer les ordres. Il m’est impossible de rentrer à Dras Leona en disant que je n’ai pas pu percevoir la taxe qu’on m’a envoyé chercher parce que le Du Vanyali Ebrithil a refusé de payer !

Swan sentit ses alliés de toutes espèces se reserrer autours d'elle, prêts à en découdre. Elle regarda longuement les membres de la délégation. Lorsqu'en fin son regard se posa sur le "jeune coloré" elle lui sembla lire sur ses lèvres un mot silencieusement prononcé: « Ravissante ». Elle souria imperceptiblement et s'adressa à l'Amiral.

- Monsieur, comme je vous l'ai fait dire précédemment votre requête est déplacée. Sachez que mes décisions ne sont pas dues à un orgueil quelconque mais bel et bien aux intérêts de mon clan. Le fier Dragon que vous pouvez voir ici - elle désigna Hathir - pourra témoigner de mes dires. Son Dragonnier est Marek, le dirigeant du Vanyali Ebrithils. Ce traité a été ratifié par les dirigeant de chaque clan. Sauf votre respect je présume que vous n'êtes pas Empereur, par conséquent il est normal que vous n'ayez pas signé. Je me permets également que vous rappeler que nos clans respectifs sont en pleine négociations pour une paix durable. Un conflict aujourd'hui serait impardonnable.

Elle s'interrompit quelques instants pour laisser ses paroles faire leur effet. Pendant qu'elle parlait, une autres Dragonnière et son Dragon arriva discrètement. Elle reprit avec douceur mais fermeté:

- Cependant je comprends votre détresse et j'ai une solution à vous proposer. Dans un premier temps, vous nous laissez passer. Nos affaires à Beirland devraient nous occuper assez longtemps pour que vous ayez le temps de vérifier les informations que je vous ai donné. Si elles s'avèrent erronées, un accord sera conclu à notre retour.

*Ça commence à faire beaucoup de dragons tout ça…fit Dandelo à Dandelo, du fond de son esprit.
-Carrément, rétorqua Dandelo avec de l’admiration dans la pensée. Ce que j’aimerais voler sur un d’entre eux…
-Rêve pas trop, le railla son interlocuteur, ils sont pas du même bord !
-Humm…*
Dandelo ne se répondit pas à lui-même, pesant la véracité de cette réflexion. Il y avait aussi des dragonniers dans l’Empire, mais ils étaient moins nombreux. Et puis, quoi qu’on en dise, il restait un simple lieutenant. Il n’avait pas eu l’occasion d’approcher plus puissant que l’amiral K’anaar.
Plümd, justement, ne semblait pas plus impressionné que ça de voir une boule rangée de dents délicieusement effilées le fixer dans les yeux, il continuait même à discuter tranquillement avec la chef de la flotte alliée.
Très à propos, Dandelo tendit une main innocente vers le coup ébène du grand dragon noir, orné de piques, recouvert d’écailles froides et lisses. Sa main avait à peine caressé l’encolure de la créature magique, et il ne faisait même plus attention à la superbe créature à deux pattes qui expliquait à l’amiral pourquoi il ne toucherait pas un rond, quand un léger mouvement accapara son attention. C’était le museau d’un autre dragon, en armure argenté, derrière Plümd K’anaar. Dandelo tendit le bras, lui posant trois doigts en travers de la gueule et l’empêchant de toucher son amiral. Il lui fit un petit sourire amical, secouant la tête en signe de dénégation, puis fixa brièvement la jeune femme qui venait de mettre discrètement la main au pommeau, sans se départir de son sourire.

-Effectivement, il serait malvenu qu’une bataille éclate ici et maintenant, reprit Plümd K’anaar, très serein malgré les regards hostiles dont il était le point de mire, aussi je vous demande encore une fois d’accepter de nous verser la somme demandée, le princi… Oh et bon sang, pour des dragons qui ne cherchent pas le conflit, les vôtres sont fichtrement envahissant, remarqua K’anaar avec dérision, en jetant un regard réprobateur à celui – ou celle, pour ce qu’il en savait – qui venait de se faire arrêter par son soldat.

Il fit quelques pas pour s’approcher du bastingage, continuant d’ignorer les dragons qui entendaient l’impressionner – il en avait vu d’autres, l’ami amiral – et se retourna pour faire face à Swan.

-Du reste, votre solution ne me parait pas convenable, asséna-t-il. Je n’ai jamais mis votre parole en doute et suis convaincu de votre bonne foi, néanmoins, la foi n’est pas synonyme de raison, et il me semble aller de soi que les eaux bordant une frontière, comme celles-ci, sont dépendantes du pays côtier. Du moins cela a-t-il toujours été le cas, et à moins de réfléchir sérieusement à un moyen d’assurer la sécurité des mers sans instaurer un système d’eaux territoriales, cela doit continuer. En clair, jusqu’à preuve du contraire vous faites traverser le Saint Empire Léonien à une armée.
-En plus si on s’en sort sans effusions de violence, on pourra toujours se revoir sous de meilleurs auspices, glissa Dandelo à l’oreille de la jeune femme en allant rejoindre son amiral. Vous en mourrez d’envie ! conclut-il plus fort.

[Merci Paolini pour nous imposer à écrire comme ça quand un dragon raconte mdr]

Hathir regarda également Hally-fille-de-l'eau et Eluna-aux-blanches-écailles qui venaient d'arriver, les saluant d'un signe de sa lourde tête. Il fit de même avec Tonian-le-distributeur-de-boisson, Urû'day-écailles-rouge et Raïta, sa Dragonnière (désolé je trouve pas de qualificatif ^^'). Il remarqua alors que le rejeton rouge avait déjà bien grandit, et pouvait à présent porter sa compagne de pensées.
Mais de tout les dragons présent, Hathir restait le plus grand. Aussi, il accompagna les paroles de Swan-la-commandante-de-bord lorsqu'elle le désigna, avec un grognement sourd, dévoilant légèrement ses crocs. Comme pour dire un "Oui elle a raison, aussi vous serez gentil de ne pas insister sinon je me verrais dans l'obligation d'avancer l'heure de mon repas".
Il baissa son énorme tête noire, hérissée de gros piques rouge sang, et darda son regard améthyste à la hauteur du deux-jambes-oreilles-ronde qui semblait être le chef de la clique qui avait embarquée.

Un nouveau couple arriva. Djenka les salua d'un hochement de tête, observant le dragon, alors que Dark ne relachait toujours pas son regard de l'amiral. Elle remarqua cependant, que le petit garde du corps -contrairement aux autres - semblait apprecier être entouré de dragon, il approcha même ses doigts. Quand elle s'était approchée de l'homme qu'elle n'appreciait pas du tout, le garde du corps, sans crainte, lui fit comprendre qu'il ne fallait pas aller plus loin, avec un sourire. Amusée et intriguée par ce protecteur, elle grogna gentiment.

* Le plus amusant, est qu'il ne semble pas dérangé par tout ces dragons * -dit-elle à "haute voix"

Soupirant, la drow leva les yeux au ciel, et se contenta de s'accrouprir pour faire une petite caresse à Eluna, toujours en écoutant la conversation, et se rendit compte, que l'amiral venait de faire une remarque à propos de Dark. Sentant l'indignation de celle-ci, la drow ne put s'empecher de rire interieurement, mais se releva d'un bond, observant l'homme d'un oeil noir.
Dark quant à elle, rugit, mi-vexée, mi-provocante.

* Ca suffit !*
* Envahissante ! Il a dis que j'étais envahissante !*
* Mais non mais non tu n'es pas envahissante, laisse le dire, calmes toi *

Cependant, elle ne l'écouta pas, et répondit à ce petit être qui ne lui plaisait décidemment pas.

* Mais qui te dis que je ne cherche pas le conflit? Je suis sauvage, je n'ai de compte à rendre à personne, si je décide de te jeter à l'eau, je le fait. Mais il est vrai que cela serai stupide, et je ne souhaite pas attirer d'ennuis aux miens, malgrès vos tentatives pour nous empecher d'accomplir notre mission *

Toujours mécontente, elle se retourna, pour lui tourner le dos, et bouda un peu, se retenant de s'envoler, pour pouvoir encore écouter la conversation. " Fichtrement envahissante " non mais nimporte quoi. Face à l'insolence de celle-ci, Djenka s'approcha un peu plus du groupe, pour que la dragonne évite d'intervenir à nouveau, mais ne dit rien, car elle estimait que sa dragonne avait eu raison de réagir comme ça. Puis, n'ayant pas vraiment compris la situation elle demanda à Hally, mentalement pour préserver cette question :

* En fait, ils ont raison non, nous allons devoir payer cette somme pour passer? *

[Désole du retard :s]

Sawer ne s'était pas réveillé a temps pour rejoindre ses amis dans le bateau pour l'expédition fabuleuse a laquelle il avait été convié. En allant vers le port de la majestueuse cité portuaire de Teirm, il n'avait presque aucun espoir de voir le bâtiment navale pas encore parti, et, comme il le craignait, c'est ce qui arriva. Il étaient partis sans lui.
Il alla donc loué une petite barque, se mit dedans et avança aussi vite qu'il le put. Heureusement, le bateau ne s'était pas trop éloigné. Arrivé a proximité, puisant dans sa pierre d'énergie qu'il venait d'acheter, il se téléporta sur le navire, a cotés de quelques soldats qui prirent peur. Il les calma et se présenta en leur expliquant la raison de sa présence :

- Bonjour, je me nomme Sawer, je suis un membre de l'alliance et j'ai été convié a cette expédition.

Il y avait déjà plein de personnes a bords et surtout beaucoup de dragon. Il ne reconnu que Hathir, le dragon du chef. Il s'avança vers le groupe de personne. Il y avait plusieurs d'entre elles qui faisaient parti de l'alliance et 4 autres qu'il n'avait jamais vu. L'une d'entre elle portait un curieux habit coloré.

- On ne m'avait pas prévenu qu'il fallait se déguiser ! adressa-t-il a l'intention de la personne au manteau chatoyant.

Puis, ne sachant pas ce qu'il y avait sur ce bateau, pourquoi ces personnes étaient là, il s'adressa a un membre de l'équipage :

- Qu'est ce qu'il ce passe ici ?
- Le Saint Empire demande une taxe pour passer et notre commandante refuse de la payer. Il sont en pleine discutions.
- D'accord, merci.

Il se joignit au groupe et dit bonjour a tout le monde sans pour autant déranger les personnes qui discutaient, en l'occurrence Swan et un général qui, d'après les dires du soldat faisait surement parti de l'Empire.

Solmyr, fraîchement intronisé en tant qu'Empereur mille fois saint et mille fois bon, avait eut l'étrange et ardent désir de se rendre à Teirm. Là, il avait goûté les délices d'un palais fraîchement construit et au faîte des arts et de l'ingénierie ; il avait eut tout le loisir de s'émerveiller devant cette eau qui montait les étages sans qu'aucune magie n'intervienne, de savourer le mouvement lent et feutré des systèmes hydrauliques actionnant, ici et là, quelques pièces amovibles ; enfin, il avait pioché sans ménagement dans la garde-robe impériale et avait découvert une infime partie de ses possibilités. Pourtant, ce qu'il avait vu était plus que n'en pouvait voir un gueux en toute une vie : l'hermine chevauchait sans ménagement la soie, qui elle était mêlée aux laines les mieux filées de l'Alagaësia. Des chapeaux de feutres auxquels ont avait adjoint des plumes versicolores menaient bataille dans un coin, tandis que dans l'autre se toisaenit avec impavidité des armures au luxe foisonnant. Damasquinures s'enroulaient autour de joyaux aux noms tout aussi délicieux qu'impossibles à prononcer, l'argent et l'or devenaient aussi banals que le cuivre avec lequel on battait les sous, les cannelures ne pouvaient plus être dénombrées qu'avec trente-six bouliers et cent fois plus de patience. Il n'en fallait pas plus pour que Solmyr se vautre dans le luxe le plus épais et s'abandonne aux fantaisies les plus insolubles, de là à dire qu'il allait plus loin dans les terres brumeuses de la folie, il n'y avait qu'un seul et minuscule pas.

Comme il essayait une élégante demi-armure à peine ciselée et dont la seule beauté résidait dans ses lignes pures et ses courbes élégantes, un valet contrit de déranger Sa Sainteté lui signala avec dévotion qu'une flotte passait au large de Teirm. Étonnant. Solmyr n'avait qu'eut à peine le temps de se perdre dans le noir qui teintait l'acier et voilà qu'on venait le tirer par le col. Le jeu était fini, il laissa les méandres sombres et sinueux de sa spallière à leur destin et enfila cet élément qui manquait à son accoutrement. Le reste... Cela ferait l'affaire, c'était sobre mais de bon goût, assez noir pour avoir une quelconque portée symbolique et assez travaillé pour montrer l'habileté des industries impériales. Ne manquait à sa tenue qu'un joli chapeau, qu'il trouva en un objet fort seyant, plumeté de blanc et empanaché d'un bouquet touffu de plumes aussi noires que prospères. La chose, sous le vent chargé d'embruns des douces mers de l'Ouest, volèterait avec la plus grande grâce et viendrait sublimer un port déjà magnifique – au goût de Solmyr, tout du moins -.

La parjure qui, enfin, était devenu calife à la place du calife sortit en trombe de son palais, sauta sur Gidéon qui avait eut la bonté de le rejoindre et fila droit vers la flotte incriminée. Il s'avéra que celle-ci appartenait à l'alliance. Évidemment, ces crapules là n'auraient de cesse de ne rien comprendre à la politique, ou même seulement à la bienséance. Il fallait leur prendre la main et tout leur expliquer en illustrations ; mais là encore ils s'entêtaient dans leurs bêtises, alors on leur montrait que la raison d'une épée est toujours plus forte que la leur, et ils persévèrent. Solmyr soupira intérieurement, parce qu'extérieurement cela l'aurait conduit à avaler le vent de manière assez désagréable. La mer était quelque chose de beau, mais de fort hostile, d'où l'aversion teintée d'admiration que Solmyr éprouvait pour les océans. Tant que cela ne le concernait pas, il appréciait, mais s'il venait à devoir y mettre de sa personne, cela l'exaspérait. Ce n'est pas pour rien qu'il avait délégué les affaires maritimes à l'amiral Plümd K'anaar, qui d'ailleurs se débrouillait fort bien. Autrefois frondeur et arrogant, l'homme était devenu posé, impassible et diaboliquement intelligent.
Assez pour entretenir une brève conversation mentale.

« J'ai cru entendre le mot « bataille » » alors je suis venu, termina-t-il intérieurement. Son arrivée avait été aussi silencieuse que majestueuse. Personne ne savait au juste comment son dragon avait pu s'approcher aussi discrètement, ni comment son dragonnier avait posé le pied sur la Corne de Narval, ni, enfin, comment il savait de quoi il en retournait. La coutume voulait qu'un empereur sache tout et voie tout, et Solmyr s'infatuait imperceptiblement de confirmer si bellement le bon sens de la coutume. « Mais mon cher Plümd K'anaar ici présent ne veut pas la bataille. N'est ce pas amiral ? »
« C'est exact, je ne veux pas la bataille. Je ne fais qu'appliquer les directives, majesté. »
« Voyez ! La raison de la soldatesque impériale ne peut être mise en doute, c'est insultant, ça ne se fait pas... »
Solmyr, malgré la légèreté apparente de son ton, balayait d'un regard aussi glacial que le cul d'un pingouin congelé la présente assemblée. Il ne semblait se détacher personne de cette masse indistincte de dragons, tous fort petits d'ailleurs, et d'hommes. Et puis d'elfes aussi, mais les elfes avaient, depuis quelques temps, la fâcheuse habitude de venir exhiber leurs oreilles partout où il y avait un œil pour les voir. Qui pouvait commander cette gueusaille ?
*Mmmmh, amiral, qui dirige ces gens ? *
*La jeune fille en face de moi, celle-ci même *
L'empereur rompit le contact et immobilisa ses impassibles prunelles sur Swan, dont il ne connaissait ni le nom ni ce qui lui avait valu son poste. Rien en elle ne semblait vouloir démontrer ses talents, absolument rien. Ce qui n'était pas le cas de l'homme bigarré escortant l'amiral. Ce-dernier savait-il seulement que son soldat aurait pu pulvériser la moitié de l'Alagaësia tout en se curant les dents ? Sa puissance affleurait seulement, mais on la sentait profondément enfouie en l'arlequin, puisant dans son corps une quantité phénoménale d'énergie. Solmyr s'était récemment approprié la puissance de trois cœurs de dragons, mais il n'était même pas certain que cela suffi à lui faire prendre le dessus sur ce... cet homme bigarré. Bref. Ses globes restaient tout aussi obstinément fixés sur la commandante alliée.

« J'ai ouï dire que vous ne voulez pas payer la taxe dérisoire qu'exige de vous l'amiral Plümd K'anaar ici présent ? » ses yeux tentaient de la percer à jour, la disséquaient afin d'en connaître les moindre rouages et les moindres pensées. Il farfouillait en elle comme il l'aurait fait dans un livre ouvert, ou dans la magistrale garde-robe de son palais, sans même essayer d'atteindre son esprit. Une telle opération aurait, de toute manière, immédiatement déclenché une phase plus violente des hostilités et ruiné les remarquables efforts de Plümd, ce que Solmyr n'aurait fait pour rien au monde... Sauf peut-être pour son plaisir personnel, en fait. «Et que de surcroît, vous mettez son bon droit de l'exiger en cause ? »

Ura'day constata que la réaction du garde du corps était presque spontané, il lui en dissuada d'un simple signe de tête, et en lui souriant, mais ce qui le retint de dévorer la main qui se trouver à quelques centimètres de sa gueule, c'était bien sa dragonnière, il opta pour revenir vers sa dragonnière, au passage il s'arrêta aux côtés d'Hally, car lors de son vol, il avait aperçut son regard étonné, c'était surement du au fait qu'il avait bien grandit depuis la dernière fois qu'il lui avait parler, d'ailleurs sa remonter à longtemps, il lui dit alors:

"Bonjour, Dame Hally, je suis heureux de te revoir, comme vas-tu?"

Ensuite s'adressant à Eluna, la dragonne d'Hally et rajouta:

"Salut, toi! Toujours aussi ravissante, comment ça va?"

Raïta elle, resta à l'arrière du bateau, sans un mot, la main sur son épée, prête à intervenir, gardant toujours un œil sur le groupe ainsi que sur son dragon, cependant les négociations semblait bien se terminer, peut-être allaient-ils trouver un arrangement qui conviendrait à tous? En tous cas sa semblait aller dans se sens là, et non pas à l'affrontement, tant mieux. Elle porta son attention sur son dragon, il était ridicule à vouloir, jouer au dragon doux avec Eluna, et de toute façon ça ne semblait pas la séduire, mais peu lui importait, elle lui dit alors par pensée de tel façon qu'il soit le seul à pouvoir l'entendre: :

"Arrête, en plus elle est trop jeune pour toi..."

Il se contenta de se retourner vers sa dragonnière et de lui lancer un regard qui voulait dire " mêle toi de tes oignons!"

"Bon d'accord, je fais comme-ci je n'ai rien remarqué."

Raïta sourit alors un peu bêtement, lorsqu'un autre homme arriva sur le navire, visiblement il était du côté de l'amiral, peut-être qu'en fin de compte, ça aller mal tourner, elle se contenta pour le moment d'écouter la conversation.

[ bon, le Rp a quand même déjà commencé ^^ Donc je fait arriver mon personnage à la bourre, avec une raison qui n'étonnera personne ^^

Un petit bonjour à tout le monde, et j'en profite pour dire que je fait le pont jeudi soir >> dimanche soir... sans web.]

*Meerddde ... Encore à la bourre !*
*A ben ça, je te l'avais bien dit ! tu as trop but hier soir !*
*Mais... Y'avait un "Happy Time" ... ça ne se refuse pas ! J'ai une réputation à défendre ...*

A ce moment là, si Norvya avait put lever les yeux au ciel, il l'aurait fait... Wird et ses raisonnements foireux... Imbattable. Comment raisonner l'illogique? Norvya était en pleine réflexion, quand Wird se mit une fois de plus à brailler.

-Vite Norvya ! On nous attends sur cette ile... Je vais encore passer pour un blaireau si j'arrive à la bourre...
*Mais... C'est déjà le cas...*
*Je sais... Mais... ce n'est pas une raison...*

Après de longues minutes d'argumentation dès plus bancales, Wird se tue enfin, profitant du paysage marin. Toutes ces étendues d'eau, rien de tel pour réveiller tout les sens. Enfin, après 15 minutes de vol, l'ile fut enfin en vu.

*redescend, histoire de ne pas se faire repérer par ces fameux pirates ...*
*j'ai repéré un gros de membres de l'alliance, je les rejoins!*

Norvya frôla les vagues, puis se posa délicatement sur une plage, improvisée piste d'atterrissage. Rapidement, Wird sauta du dos de son dragon, le laissant libre de se baigner pendant quelques minutes, si il le souhaitait. L'elfe, d'un pas rapide, se dirigea alors vers ses compagnons de bataille.

-Bonjour... désolé du retard, j'ai euh... eut des problèmes d'ordre... hum.. bref, des problèmes Donc, me voici, avec un peu de retard. Wird, à v'tr' service.

[Ouh lààà c'est ça de partir en vacances... ><]

*Quelle charmant gratin de personnalités nous avons là !*

La voix grave, douce et vaguement ironique qui résonna dans les pensées des Allianceux annonça la descente de sa propriétaire. Coulant son énorme corps entre les nuages, la dragonne argentée descendit du ciel, contourna les caravelles, s'incurva entre les mats, et se posa pour finir à l'autre bout du bateau. Son arrivée fit grincer les poutres, les planches et chaque joint protesta ; cependant celui-ci tint comme il put, et la dame d'écaille put s'asseoir sur ses griffes pâles en toute impunité. Personne ne pouvait lui reprocher d'être en retard - on ne reproche pas son retard à Arget ; de plus, en tant qu'animal volant, il n'était pas question d'accoster ou de débarquer. Venir, partir, c'était si elle voulait, quand elle voulait. Et la seule raison qui l'avait faite arriver si tard était la situation critique dans laquelle se trouvait le royaume... Et son Dragonnier.
Elle avait failli rompre ses engagements auprès de Marek Krayt ; celui-ci avait voulu que Myad participe à l'opération. Ne pouvait décemment lui dire que la demoiselle se faisait torturer et expérimenter gentiment on-ne-sait-où, elle s'était proposée. Et puis la dragonne millénaire s'était dit que son absence ferait bizarre. Si on y ajoutait le poids de la souffrance de son compagnon... Eh bien, elle y était quand même allée.
Assise là-bas, au bout, comme un oiseau de proie, elle fixa chacun leur tour les individus présents. Son esprit se promenait en eux avec une douce facilité. Leurs pensées étaient épargnées, autant par habitude que par politesse. Leurs sentiments, leur potentiel, par contre, chuchotaient en elle comme des papillons bavards. L'un d'eux l'intéressa beaucoup. Un humain accoutré de vêtements bigarrés, dont l'aura destructrice lui rappela quelqu'un, mais en beaucoup plus apprivoisé, et surtout utilisable de façon raisonnable. Vous arrivez à raisonner une bombe atomique, vous ? Naaan. Elle explose si elle veut, ou elle veut, et tue autant qu'elle peut.

*Permettez-moi de faire une remarque.*

Le ton laissait entendre que, blasés des dragons ou pas, il n'avait pas le choix, et que le "permettez" valait bien un "n'essaie pas de m'en empêcher".

*Le tribut exorbitant que vous demandez est illogique, impropre au commerce et me laisse supposer que vous cherchez la guerre. Qui peut payer cette liste de souhaits puérils, stupéfiants par leur contenu ? Quelqu'un a-t-il déjà payé ? Sérieusement, ou vous faites de l'humour, et alors vous nous faites perdre notre temps, ou vous êtes des incapables et ce n'est qu'à moitié votre faute, ou vous voulez jouer double jeu avec le clan de l'Alliance.*

Silence...