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[Quête libre] Sus à Nessie !

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Liv de Sula


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Liv de Sula
L'Oeil
Message Sujet: [Quête libre] Sus à Nessie ! | Dim 13 Sep 2009 - 18:28


Un soleil resplendissant inondait la plaine verdoyante aux abords de la cité impériale de Dras Léonas. Le ciel bleu azur était d’une telle intensité que le regard s’y perdait sans aucune attache pour retourner à terre. Un vent frais balayait la région, épargnant une trop lourde chaleur à ses habitants. Ici et là avançaient troupeau de bêtes guidés par quelques bergers et leurs fidèles compagnons canins et caravane de marchand. Tous se saluaient avec bonne humeur, les enfants courraient tout autour, des rubans colorés flottant dans leurs cheveux aux boucles dorées.
Au milieu de cet environnement pour le moins mirifique, résonnait la voix pas moins merveilleuse d’un homme que vous reconnaîtrez immédiatement :

- Tu vas avancer gros tas ? Nous sommes en mission pour le Seigneur !
- Et qui c’est qu’c’est ce Dieu dont vous m’parlez sauvage, je n’en connais aucun qui porte c’nom !
- Je suis Sigmund aux Pieds d’Airain, homme du Seigneur Solmyr, Empereur de ces terres, alors bouge ton cul terreux si tu ne veux pas tâter de ma patte d’acier !
Illustrant sa menace d’un exemple, notre ami du Nord arma son pied de conviction et de menace pour l’envoyer dans l’arrière train de la bête la plus proche qui bêla en faisant un brusque écart. Le berger jura dans sa moustache et joua de la branche sèche pour écarter son troupeau laineux de la route poussiéreuse.
La barbe du Sigmund frémit de mépris alors qu’il se tournait vers ses hommes pour gueuler ses ordres.


Un demi-douzaine de coup de pieds douloureux plus tard ▬

Le pas de la troupe résonnait sur le bois dense du pont-levis de l’entrée est de la ville. La herse remontée n’en était pas moins menaçante, mâchoire noire prête à se refermer sur un indésirable. La plupart des voyageurs accéléraient en passant la porte pour pouvoir respirer à nouveau dans l’enceinte de la cité impériale. Dras Léonas est de ces villes dont les habitants craignent plus de s’attirer des problèmes citadins que de se faire poursuivre par une horde de Kull avides de viande humaine. La Redoutable effrayait. Tous le monde la craignait, tout le monde ou presque.
Notre Hercule passa la porte en levant la tête, perdu dans ses pensées :
« Je me demande qui peux bien être assez idiot pour se faire accrocher des barres de traction si acérées et si hautes ! Il doit forcément y avoir une raison, j’essayerais. »
Une migraine plus loin l’ami arriva au poste de garde. Celui des militaires qui était apparemment le plus gradé s’adressa à lui :

- Holà, manant ! Qui es-tu et qu’est-ce tu viens fiche à Dras ?
Une étincelle brilla dans les yeux du héros lorsqu’il répondit, se frappant la poitrine musclée de son poing pour le moins inquiétant :
- Je suis Sigmund aux Pieds d’Airain et voici la Compagnie des Gentilshommes du Septentrion. Nous venons rendre compte à notre maître tout puissant de la mission qu’il nous a confié !
Le garde haussa un sourcil tandis que ses collègues s’approchaient du lourd chariot couvert d’un drap.
- Qu’est ce que vot’mulet tire là-d’dans ? Commença le premier.
- Mais ça pue la mort ce truc, enchaîna le second.
- Mais, ce sont des têtes !? DES TÊTES TRANCHÉS !! Hurla le troisème.
Sigmund haussa les épaules en répondant avec la nonchalance de celui qui s’est fait prendre avec des dizaines de crânes dans sa remorque :
- Ce sont celles des bouseux dont nous avons exterminé la bande tantôt. Une preuve de notre ferveur pour l’Empereur.
Le gradé réprima son haut-le-cœur avec difficulté en faisant signe à ses hommes de prendre le funeste chargement en charge. Sigmund s’approcha d’un panneau d’affichage où étaient placardés les annonces de la cité. Une large affiche versicolore attira son attention

[Quête libre] Sus à Nessie ! 87738771


Notre héros se tourna aussitôt vers l’officier :
- Toi là, peux tu me dire ce qui est écrit sous l’image de ce bonhomme au chapeau qui me montre du doigt ?
Le gradé se pencha vers la feuille et décrypta laborieusement :
- Oui... Ouante... illou... tou... ent... Nessie... ?! À ces nouveaux caractères je suis perdu... GORGE BOUGE TES FESSES !
- CHEF ! OUI CHEF ! ... Cette affiche stipule que vous ête cordialement invité à prendre part à la traque du monstre du Lac si vous êtes volontaire.
- ...
- Il veux dire qu’il y à une pêche au gros et que vous pouvez y aller si z’avez pas peur de plonger avec vot’canne à pêche.
L’ami Sigmund hocha doucement la tête, heureux que les grades ne soient pas accordés à cette jeunesse qui ne savait pas utiliser des mots compréhensible. Le langage des jeunes quelle plaie ... Il y a une chasse, un monstre, une compétition.
- Que de gloire en perspective, j’en serais ! Rugit le fier guerrier nordiste en brandissant sa hache d’arme.
Sur ces quelques mots, notre héros intrépide, hercule de son temps, s’élança avec la grâce d’un ours vers le point de rendez vous teinté sur la carte.
Bien entendu il ne sera pas seul ...
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Henry


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Henry
Message Sujet: Re: [Quête libre] Sus à Nessie ! | Dim 13 Sep 2009 - 20:45


Machabé était aux marins ce que l'ilote est à la martiale Lacédémone : une lie suintante et poisseuse, quoique utile pour ce qui est d'accomplir le labeur avilissant. De compromissions en agenouillements au marché des thons le vieux avait fait son chemin avec sa coquille de noix, voilier à peine digne de flotter mais dont même les abysses ne voulaient pas ; et pauvre comme Job il allait vendre ses trois poissons aux halles de la capitale : Dras-Léona la vive et joyeuse cité du médian. Le soleil était radieux en la « Sainte » Léonie, et ses rayons flattaient les effloraisons ombellées, la misère tapie dans les hameaux et la serpentiforme voie de Dras. Un pulvérin âcre couvrait le pavé défoncé, effondré, affaissé de la route. La guerre ici se faisait aussi bien sentir dans les arbres généalogiques que parmi les équipes d'entretien, qui coûtaient par trop moult fuison de drachës pour « seulement garder droites deux briques », ainsi que l'avait en substance déclaré le maïeur. Trêve de digressions.

Au milieu des volutes crayeuses notre homme put apercevoir sa destination, on disait qu'elle avait la forme d'une étoile mais personne n'en avait jamais fait le tour pour vérifier, et à moins de voler jamais on n'en aurait la preuve. Ainsi fonctionnait l'esprit de la gueusaille et même de la bourgeoisie avide qui, gonflée de sous et de pain blanc, s'entretenait peu des affaires géographique. Et la gentilhommerie, les cartes, ce n'était pas non plus sa marotte. Elle préférait s'abriter derrière les murs gris de mépris de ses immeubles à frontons dont la masse pesait sur un Machabé déambulant. Il regardait apeuré à droite et à gauche, les gens mal habillés et les fleurs décharnées ; on disait souvent que Dras avait été toute blanche et éclatante, elle ne l'était plus. Ainsi l'avait vaticiné le roi de Thèbes quand il dit à ses épigones que « ce qui fut blanc sera noir, et ce qui fut vivant sera mort ». Pertinent, le roi l'avait été autant que le pêcheur parvenant aux halles à force de suivre un tonnerre de harangues. Il disposa sa charrette entre deux colonne, comme cela (voir figure 1) et un pli soucieux (voir figure 2) barra son front quand il se rendit compte que les limons encombraient le chemin.

« Pousse tes brancards, pouilleux ! Le lieutenant veut passer ! ». Le serjent d'armes sorti de nulle part vociféra encore quelques instants pour que le passage fut dégagé au détriment de Machabé, qui n'avait alors plus d'emplacement. « Bien ! » constata l'homme de guerre. Il marcha un peu et sonna dans une trompette rutilante. Le tintamarre qui en résulta était particulièrement assourdissant, aussi suffit-il à attirer l'attention sur lui et lui seul. « L'Empereur vous parle messieurs mesdames ! L'empereur vous parle ! » Un officier endimanché au cimier florissant se plaça sur une estrade apparue on ne sait quand, et il héla la foule, et l'exhorta à la vengeance des justes sur la terrible Beste du lac « Le monstre a trop fait couler le sang de Dras-Léona ! Sus au monstre ! Haro sur la Beste...! » etc... etc... C'est un peuple électrisé qui retourna à ses petites affaires du quotidien, à ses commissions et à ses comptes d'apothicaire. Mais un s'était inexorablement approché du soldat, les yeux aussi brillants que sa lippe dégouttant de bave.

Machabé savait pêcher le thon, et c'est tout ce que les dieux avaient jugé bon de lui donner comme talent. Sa ménesse lui avait fait beaucoup de reproches sur ce sujet, déblatérant sur la vacuité de son existence, son avenir aussi hideux que son présent, sa misère et tout ça. Mais là, elle serait impressionnée la gaupe : le pêcheur au thon tâtant du gros poisson. Très gros poisson. Et puis, lui, il serait un autre homme avec une si grosse bête pour redorer un peu son tableau de chasse. Thon n° 5478, thon n°5479... LA BÊTE DU LAC... Thon n°.. La clé de voûte d'une vie, un pic d'adrénaline dans un flot de routine. Il se planta devant le lieutenant

    «  - Monsieur ! Je m'engage ! Il subit aussitôt un regard gonflé de morgue
    - et.. hum... quelles sont tes dispositions ?
    - Je suis marin... et bon combattant. Crut-il bon d'ajouter en mentant avec aplomb.
    - Tu mens
    - Avec aplomb !
    - Bien, faute de mieux... suis-moi. »


L'entretien terminé, une petite procession de soldats et de Machabé empruntèrent le chemin idoine. Le purotin se trouva bientôt au milieu d'une cohue que seuls les plus pourvus d'intelligence et d'imagination pouvaient imaginer. Il y avait là des armes, des gens, du poisson, un scribe bedonnant qui enregistrait le nom des suicidaires ; et un grand gars avec un casque ridicule. Que ce peuple fébrile était ébaudissant ! Tous ces vigoureux soldats et ces administrateurs scrupuleux pour tuer le Monstre, toute cette civilisation dressée comme un seul homme contre la sauvagerie la plus infâme. Le pêcheur était transporté, malgré son bien maigre apprêt et ses ustensiles peu dédiés aux choses de la pêche au gros : des braies, une chemise trouée, sa charrette à poisson et un petit galurin, un scramasaxe de fortune (dont il usait pour ouvrir les huîtres), quelques clous et un livre de psaumes que -bien que ne sachant pas lire- Machabé appréciait pour ses riches et étourdissantes illustrations.

    « A nous deux, bête infâme »
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Liv de Sula


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Liv de Sula
L'Oeil
Message Sujet: Re: [Quête libre] Sus à Nessie ! | Jeu 17 Sep 2009 - 19:16


Le temps allait en se gâtant. La brise rafraîchissante se changea en un vent torride dont le mugissement langoureux sifflait aux oreilles Léoniennes. De titanesques nuages à la noirceur démoniaque roulaient vers la Sainte Capitale, déversant des colonnes de pluies torrentielles qui s’abattaient impitoyablement sur les terres cultivées. Malgré ces obscurs présages, l’astre solaire irradiait toujours, projetant ses brûlants rayons sur la région. Un arc-en-ciel ne tarda pas à se dessiner, parfaitement positionné au dessus de la grande cité, inspirant de généreuses pensées à l’ami Sigmund :

« Voila bien un temps digne d’un Roi, songeait-il, ou plutôt d’un Empereur ! »

Fière de sa répartie, il s’approcha de la berge où s’entassaient participants et badauds. Les rives du lac étaient noires de monde. Le tout Dras était venu assister au spectacle. Loin de s’en émouvoir, notre homme s’approcha en jouant de ses coudes et parfois de son glaive pour se tracer un chemin à travers la populace densément rassemblée, laissant sur son passage une main, un bras voir un corps arraché à la gueusaille envahissante.
Il fit cela avec un tel talent que les curieux, remplis de crainte et d’admiration pour cet Hercule, ne tardèrent pas à lui dresser une haie d’honneur. Le sentier séparait si bien la foule que Sigmund arriva au point d’embarquement assez tôt. On y saignait des bagnards et des esclaves indignes avant de jeter leur corps suintant d’hémoglobine dans l’eau sombre du lac, dans l but d’exciter la bête, de la faire monter en surface.

Heureux de pouvoir rendre service, le Nordiste usa de ses Pieds d’Airain avec vertu pour envoyer les appâts à la flotte, non sans y avoir laissé trace de sa lame auparavant, si bien que la surface de l’étendue ne tarda pas à virer au vermeil –ou à l’écarlate selon les avis.
Lorsque la «réserve» de condamnés fut vidée, Sigmund s’attaqua à la foule jusqu’à ce qu’un participant lui fasse remarquer que s’il tuait tous les spectateurs, aucun ne pourrait saluer son exploit. Lorsque ce pendard ajoutait avec un sourire narquois « À moins que vous ne vouliez cacher votre honteuse défaite ! » le guerrier arrêta son massacre pour se contenter de broyer le crâne de l’insolent d’un coup de hache d’arme, avant de l’envoyer nourrir le plancton.

Les minutes passaient, et enfin une voix étrangement amplifiée résonna tout autour du lac, non sans faire sursauter bourgeois et cul-terreux peu habitués à la magie :

« Le tirage au sort va commencer ! Que les participants chipent un parchemin dans les corbeilles, et embarque dans le navire porteur du même symbole que le parchemin ! »

Sigmund approcha du panier, écartant les rares participants qui le précédaient pour piocher en premier. Il s’empara d’un pliage maladroit et parvînt à y déchiffrer un ridicule « 24 ». Furieux, il assomma son voisin le plus proche et échangea leur parchemin. « 32 ». Répétant plusieurs fois le stratagème, l’ami du Septentrion fut tour à tour « 18 », « 7 », « 29 » et acheva son manège en se satisfaisant d’un « 13 ». Ce nombre considéré comme mauvais augure par les superstitieux lui constituerait une difficulté supplémentaire pour son défi, la gloire de dire « Et en plus j’avais le 13 ! ».

Une passerelle bancale flottait sur les eaux, entourée de part et d’autres par des bateaux de toutes tailles dont le bois était tatoué d’un symbole blanchâtre. Sigmund marchait d’un pas inquisiteur, indifférents aux exclamations de joie et plaintes de déception qui émanait de ses collègues, et néanmoins concurrents, lorsque ces derniers découvraient leur embarcation.

Enfin, au tournant d’un trois-mâts, le 13 apparut, coulant sur la coque peu étanche. Le Nordiste terrassa le propriétaire du ricanement moqueur qui accueillit sa découverte, avant de détailler son vaisseau : Quatre pas de long pour un et demi de large, taillé dans un bois plutôt vermoulu. Une voile mignonne s’agitait au vent tandis qu’une paire de charmante pagaie ornait les flancs. L’armement comportait une redoutable canne à pêche qui ferait pâlir d’envie toutes les balistes environnantes.
Sigmund monta à bord –la coquille de noix s’enfonça d’un bon pied- avant de constaté avec stupeur qu’il devrait partager son fier navire avec le propriétaire du numéros « 13 bis » peint de l’autre côté de la barque.

« Pourvu qu’il meurt vite, je ne partage pas l’Honneur ! »

Il darda ses yeux sur les eaux, le brasier qui émanait de ses yeux aurait sans doute suffit à faire évaporer le lac entier, mais où aurait donc été la prouesse ? Sigmund aux Pieds d’Airain devait conquérir la gloire par l’acier et le sang. Le sang de la bête et des bouseux qui se mettraient sur son chemin.

« Gare ! »
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Henry


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Henry
Message Sujet: Re: [Quête libre] Sus à Nessie ! | Ven 18 Sep 2009 - 19:52


Fier comme un coq, le matamore à ailettes précédemment évoqué fendait -au sens littéral- la foule non sans se faire remarquer. Un héros vulgairement en quête de gloriole, qui n'était là ni pour raviver une quelconque ardeur patriotique ou sauver veuves et orphelins. Machabé sourcilla, apeuré : il compissait ses chausses à la seule idée de pêcher en compagnie de pareil butor.

Le rustre ne tarda pas à disparaître dans un nuage frémissant de membres et de sang en apesanteur. Le marin au teint hâlé et au cuir salé se détourna du grotesque spectacle et prêta une oreille aussi attentive que fébrile aux instructions du maïeur -gros bonhomme rubicond qui avait sans doute décidé qu'il serait bon de se déplacer pour pareille occasion.

Sa voix de soiffard chevrotante tonna sur la berge, tyran au royaume des sons. Rien ne pouvait s'élever au-dessus de la marcha à suivre qu'il édictait, et rien non plus ne s'y essayait. Aussitôt, ce fut une foule d'aventuriers débraillés, de héros pavanant et de... nordique de haute taille qui prit d'assaut une longue table nappée de blanc, et sur laquelle on avait disposé moult paniers. Machabé tendait une main hâtée au-dessus de l'une des corbeilles quand, alerte, il aperçut du coin de l'œil le sauvage. Celui-ci semblait grogner à la vue de chaque billet qu'il tirait ou soutirait habilement à autrui, et frapper quiconque pourrait lui fournir un chiffre lui convenant. Aussi Machabé s'abstint-il de s'emparer d'un tel facteur de péril, et attendit-il que le farouche guerrier s'en aille.

Il passa un long moment avant que ses vœux soient exaucés, et il se surprit même à s'ennuyer avec opiniâtreté. Mais Il partit finalement, laissant derrière lui une esplanade parsemée de fleurs sanguinolentes, désarticulées voire démembrées. Le processus avait relativement duré, tant et si bien qu'il ne restait plus qu'un aimable pliage dans la myriade de paniers renversés, déchirés et retournés. " 13bis ", lui lu un drille serviable et lettré. Soit un médiocre faire-valoir, et infortuné en plus de ça. Machabé ne jouissait ni de la gloire ni de la chance toutes deux dues à l'honnête homme qui, contemplant ses mains calleuses, sue à grosses gouttes sur l'Ouvrage. Frappé du sceau de l'anonymat, du bis, du secondaire, de l'Assistant, Machabé se rendit en pantelant à la jetée qui lui était dévolue.

Ô damnation ! Le fol spadassin était là, le torse gonflé de hâbleries et la cotte de maille luisante. Machabé crut se décomposer à la vue de cet ubuesque équipage, puis se ravise vite et pensa qu'il ne serait jamais trop tard pour jeter cette crapule par-dessus bord ; et par là il accéderait à une gloire tout à fait méritée. Priant pour que son coéquipier ne l'ait pas aperçu jusque là, il s'embarqua en tremblotant dans la coquille de noix qui leur était allouée. Il pensa alors à ce psaume célèbre parmi les pêcheurs de thon du ponant, qui disait " L’eau verte pénétra ma coque de sapin " et était parfaitement idoine, au détail près que l'eau était alors plutôt rouge.

Prenant son courage et ses talents de comédien à deux mains, Machabé crut bon de se faire remarquer par un raclement de gorge liminaire puis, quand la mastodonte fut retourné, se présenta « Je me présente, Machabé, fier marin patenté et capitaine du Pourfendeur de Bancs »... « de frêles esquifs, évidemment ». La menterie aurait du mal à prendre, tant l'allure du marin pêcheur était affligeante : maigrichon, pas bien grand et armé seulement d'un couteau à ouvrir les huîtres et d'un filet -œuvrant sagement à son délitement- qui traînait au fond de l'embarcation (Sigmund semblait revendiquer du regard la canne à pêche qui l'accompagnait). Puis une précision « Personne n'a mon pareil pour mener un vaisseau à bon port ! » Ainsi espérait-il s'attirer les bonnes grâces du guerrier selon un plan hâtivement établi : je mène la barque pendant que tu tues la bête. Et ultérieurement je te tue et ramène la carcasse du monstre tout seul.
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Garnyiss


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Garnyiss
Message Sujet: Re: [Quête libre] Sus à Nessie ! | Mar 22 Sep 2009 - 16:57


A climat doux, mœurs doux... Tu parles d'une arnaque ! A peine arrivé en Alagaesia pour affaires, il se trouvait déjà en train de talonner son cheval aussi vite qu'il le pouvait pour fuir cette maudite ville. Sa destination ? Ni plus ni moins qu'une autre ville qui n'avait pas bonne réputation mais vu que tous les gens avaient tendance à mentir.

" Allez plus vite, sale bête !!"

L'homme à laquelle cette voix appartenait talonna à nouveau sa monture sans pester contre la sauvagerie du sort qui se plaisait à s'acharner contre lui. Pour se cacher, il avait du abandonner ses habits voyants - et surtout couteux, c'était ça le problème - pour une veste de cuir fatigué qui ne s'accordait pas du tout avec le pantalon en lin jaunâtre qu'il s'était dégotté, tous deux encore plus crottés que le cheval qu'il montait. Si une auberge parvenait à l'accepter dans cette état, eh bien, il était sûr qu'il n'y passerait pas la nuit.
L'épouvantail ambulant, que d'aucun connaissait sous le nom d'Héèff - à prononcer comme la lettre F - leva ses yeux vers mont Helgrind qui surplombait Dras Léona et - nettement plus important pour son apparence - le lac Léona. Un sourire étira ses lèvres tandis qu'il se voyait déjà plonger dans les eaux du lac et en ressortir propre comme un sous neuf.

Ses rêves se brisèrent lorsque il se rendit compte de la foule qui noircissait les berges du lac. Comment pouvait-il aller se décrasser si autant de monde pouvait le voir ? Furieux contre le monde entier, Héèff stoppa sa monture et en descendit en foudroyant du regard tout ceux qui se retournaient vers lui - soit en tout et pour tout cinq personne et un chien galeux.


" Qu'est ce qui se passe encore ?", grommella-t-il tout en distribuant des coups de coudes et en marchant sur les pieds qui s'écartaient trop lentement à son goût. Qu'est ce qui pouvait retenir l'attention de ces rebuts de l'humanités - à laquelle Héèff se targuait de ne plus appartenir, vu ses lacunes en matière de sentiments.
De ce qui se passait, il ne compris pas grand chose, si ce n'est qu'il était question de rendre service à l'Empereur - de qui, de quoi, il s'en foutait allègrement - en zigouillant un gros poisson ou serpent, il n'avait pas très bien compris. Mais l'important était ailleurs : qui disait rendre service à l'Empereur disait récompense et qui disait Héèff disait ennuis pour lui et tous ceux autour de lui.


*Seulement moi, j'y suis préparé mais pas eux.... A moi les écailles de la bestiole !*

Tout fier de sa nouvelle combine, Héèff se dirigea d'un pas assuré vers l'endroit où l'on tirait au sort. Il y avait là du monde, et certains semblaient visiblement avoir recours à des méthodes barbes pour avoir leur numéro. La main confiante d'Héèff se saisit d'un bout de parchemin et il se retira de la mêlée pour pouvoir lire à son aise. Comme il devait s'y attendre, il avait du tirer le seul parchemin où l'encre avait bavé et ses efforts pour déchiffrer quoi que ce soit dans cette tâche noirâtre se soldèrent par un numéro 9, ce qui le fit intérieurement sauter de joie.

Se frayant un chemin parmi tous les abrutis qui cherchaient leur bateau, Héèff arriva enfin devant sa barque et le trouva déjà occupé. Le doute le pris à cette idée et il regarda à nouveau son parchemin, le signe qui y était gribouillé. Ah non, pas le 9 mais bel et bien le 6. La déception d'Héèff fut grande en ce moment mais sa fierté repris le dessus et il embarqua à bord du rafiot miteux qui grinçait à chacun de ses pas. A bien y penser, ça ressemblait plutôt à ricanement. Rira bien qui rira le dernier !
Il commença à explorer chaque centimètre carré de son rafiot et y découvrit un nécessaire de pêche et... et c'était tout. Pas même de canne à pèche comme sur le numéro 13, ce qu'il trouva fort injuste puisque les deux abrutis n'allaient pas tarder à couler sous leur propre poids. Ah quoi que... qu'est ce que c'était que ça ? Hahaha bonne blague ! Un crétin avait foutu une ancre à ce rafiot univoiliste...
Mais lui, Héèff avait un atout de taille puisque il savait manier la magie et elle l'aiderait à attraper la bestiole avant les autres. Profitant de ce que personne ne le regardait, il prononça quelques mots et le soucis de l'ancre fut réglé. Un mot de plus et un vent ne gonfla que sa seule voile.
Déjà, la barque de pêcheur d'Héèff s'était extirpé de la masse de rafiots qui n'allaient pas manquer de se rentrer dedans quand ils décideraient de partir. Comme quoi la triche n'avait pas que du mauvais...
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Liv de Sula


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Liv de Sula
L'Oeil
Message Sujet: Re: [Quête libre] Sus à Nessie ! | Mer 23 Sep 2009 - 15:23


«Macabé, songea Sigmund, ça sonne bien pour un futur cadavre ! » Il se pencha plus en avant pour détailler le gringalet qui lui faisait face. Cinq pieds les bras levés, les vêtements crasseux, tout en lui paraissait être de l’apanage d’un gueux, pourtant il défendait ses titres avec un aplomb hors du commun. Notre héros jaugeait le petit du regard, cherchant un détail qui aurait fait penché la balance vers le gueux ou le brave. Entendant son esprit sonner les cymbales, il se contenta d’un hochement de tête pour éviter une migraine gênante – après tout manat pêcheur ou capitaine le maniement de la barre n’y faisait aucune différence même s’il n’en existait pas sur le rafiot du binôme.
Des cris et des jurons fusèrent des embarcations voisines lorsqu’un petit voilier se détacha de la masse de coque flottante, poussé par un vent qui semblait éviter les autres. Les cris doublaient d’intensité au fur et à mesure que la rumeur faisait le tour de la digue et le colosse fut obliger de rugir en un « Vos gueules ! » racé qui calma l’assistance.
Refusant de perdre contre ce minable que la chance semblait odieusement avantager, Sigmund fut prit d’un élan de demi lucidité et dégaina son glaive pour s’attaquer aux cordages qui l’entouraient afin de couper les amarres et de pouvoir s’éloigner à son tour.
« Les voiles doivent voler » lâcha-t-il devant le regard abattu que le dit Macabé lançait à la pièce de tissu libérée de son encrage qui s’éloignait vers la cité, portée par le vent marin.

Voyant que le pouilleux ne réagissait toujours pas il poursuivit sa philosophie en ces quelques mots :

« Mon Oncle m’a dit que dans la vie on rame pour arriver à faire quelques choses. Mais je crois qu’une vie de se résume pas à une pagaie. Nous ramerons un peux, puis nous ne ramerons plus ! »

Sentant la fanfare de son esprit recommencer ses symphonies le nordiste s’interrompit. Il posa son fessier musclé qui provoquaient l’envie ou la jalousie selon le genre et l’inclination, sur le petit banc arrière et calla ses Pieds d’Airain avant de s’emparer des rames.
Il les mania avec tant de ferveur que l’une d’elle finit par se briser sous l’action pour le moins gymnastique de notre homme. Lorsque le gringalet se tassait un peu plus de consternation, il leva la main pour le rassurer :

« Pas d’inquiétude ami, je peux me servir de l’une sans l’autre. »

Il s’activa alors de la rame gauche comme il n’aurait pu le faire avec les deux, et l’embarcation commença à dessiner de grands cercles. Rapides. L’embarcation allait à une telle allure qu’elle soulevait de l’écume sur sa courbe, avançant par petits sauts.
Une soixantaine de petits sauts plus tard, l’orchestre de son esprit complètement assommé, l’ami Sigmund aux Pieds d’Airain décida que le tant du non ramage était arrivé. Il s’employa donc à chercher une astuce pour rattraper son adversaire sans ramer. Ses besoins ayant besoin d’un quelconque exercice pendant cette réflexion si inhabituelle, Sigmund attacha les bouts de cordages restant bouts à bouts avant d’y lier sa hache d’arme. Il se leva et fit tournoyer sa lame ainsi allongée. Le tourniquer décapita mâts et marins qui dans un rayons de six pas et deux pieds si bien qu’aucun concurrent n’arriva à leur hauteur.
Soudain, alors que l’arme se précipitait vers un rafiot, fatalement poussée par la force centrifuge, la lame se logea dans la coque sans s’en dépêtrer. Sigmund s’activa sur le cordon pour la décoincer et y parvînt finalement en tirant un bon coup. Repensant à ce qui venait de se passer, l’Hercule eut une idée.
Son cordon n’était pas assez long pour la mettre à exécution c’est pourquoi il attrapa la canne à pêche d’une main détermine.
Dans un rugissement barbare, le nordiste brandit la canne. La ligne se déroula rapidement, portée par la forte musculature de notre homme, avant de rebondir sur la coque du tricheur. Rageur, Sigmund troua la coque d’un coup de poing – au dessus de la ligne de flottaison – avant de se forcer à faire le calme.
« Calme-toi, pensait-il, tout n’est qu’une question de coefficient de pénétration de l’hameçon dans la coque de ce chien galeux. »Poussant inspirant à fond, Sigmund ouvrit subitement les yeux, foudroyant son adversaire du regard avant de retenter sa chance. La ligne partit à une vitesse stupéfiante tant l’homme avait préparé son geste et le hameçon alla s’accrocher à la vie d’en face.

« Arh ! Arh ! Arh ! » Se moquait le brave en remontant sa ligne.

Il faut dire qu’en la remontant, le fier guerrier ramenait la voile qui remplacerait la sienne aux dépends de son adversaire. Il savourait soa prouesse aussi hardie qu'hasardeue en ces pensée d'une logique implacable: tu auras beau avoir le vent pour toi, sans voile il ne te sera pas d’une grande utilité !
Riant de nouveau il se rassit – la coque de noix manqua de chavirer – et donna la voile trempée au Macabé pour qu’il l’attache avec les rebuts de ficelle restant.

« Et si tu me dis qu’il n’y en a pas assez, je t’arrache poils et cheveux pour en tresser davantage ! »
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Henry


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Henry
Message Sujet: Re: [Quête libre] Sus à Nessie ! | Dim 27 Sep 2009 - 14:01


Son compagnon de fortune était décidément très gros, très fort et très violent. Machabé en aurait compissé ses chausses s'il n'avait jamais vu de vague plus impétueuse encore que ce nordique au cours de sa carrière. Le bougre frappait, vociférait, brisait, arrachait tout l'air et les hommes autour de lui ; c'était un véritable tourbillon d'idées saugrenues et d'horions vigoureux qui agitait le rafiot n°13, balançant ses petites ailes de droite à gauche, et ses poings de même. Machabé se faisait toujours plus petit, espérant peut-être se répandre sans heurt dans la lie grumeleuse croupissant au fond de leur coque. Mais il n'y arrivait pas, aussi subissait-il toujours plus en étreignant ce filet marcescent qu'il avait revendiqué, par défaut.

« Les voiles doivent voler ! », la voile libérée de ses agrès vola effectivement et s'égara dans les éthers.

    « gros singe stupide ! Puisse la Beste te dévorer vivant »



Désespéré, dans la génuflexion de l'homme auquel le destin a porté l'estocade, Machabé implore les cieux et laisse poindre de grosses larmes, il hurle dans son cuer moult meurtrissé par le fol de franconie « Bordel. Putain. Chier. Con. ». Mais en fait ne pipe mot, trop apeuré qu'il est. Sigmund éructa un second aphorisme, plus abscons encore que le premier, puis s'employa à le suivre avec  i gran fuison di vigouresetey, oui-da ! . Et alors que Machabé rongeait compulsivement son petit canotier, Sigmund fit parcourir à leur frêle esquif une quantité non-négligeable d'encablures. Et il s'arrêta.

Un trou dans leur puissant vaisseau plus tard, Sigmund jeta à la face de Machabé son butin. Boursouflée d'eau, lacérée, la voile semblait plus à une centaine de lambeaux dotés d'un semblant cohésion par quelques fils épars qu'à une voile, justement. Le pêcheur eut dans l'idée de s'insurger et de dire ses quatre vérités au grand barbare. Mais, bellement gourmandé, il se contenta de mettre ce torchon à la place qui lui était dévolue. Quelques cordes se délitèrent dans ses doigts, tant la pourriture les rongeait, et le mât gémit très fort, tant il était mal fait. Finalement, Machabé sut obtenir une sorte d'épouvantail humide à peu près déployé, et qu'un vent léger soulevait sans conviction. C'était laid. Très laid. « Je.. je.. c'est tout ce que j'ai pu faire, monsieur »

Il se ferait pilonner, déchiqueter, démembrer s'il ne trouvait pas quelque chose d'autre à dire. Sigmund ne semblait pas être de ceux à tolérer l'imperfection, surtout chez les autres en fait. Sa mégalomanie devait lui faire voir ses semblables comme des légions d'outils plus ou moins importants, et si l'un était défectueux, il le jetait. Machabé ne pouvait supporter l'idée d'être défectueux, et encore moins celle d'être jeté à l'eau, en pâture au monstre du lac. Il jeta un œil à l'infâme tricheur à présent dépourvu de voile. Celui-ci était loin, seul et immobile, il ne servait plus à rien d'aller plus vite que lui. Après tout, ce n'était pas une régate, et seul l'orgueil avait motivé les précédentes péripéties.

« Si je puis me permettre, il me semblerait judicieux de faire ce pour quoi nous sommes là maintenant. Occire le Monstre. » il fallait vite surcharger la mémoire ridicule de Sigmund pour en extraire la faiblesse de la voilure. « Je suis marin-p.. de métier -et je pêche à mes heures perdues- , et croyez-moi, je sais de quoi je parle. Nous allons appâter la bête, l'hameçonner, la tirer hors de l'eau et la décapiter d'un coup vif. » Le plan était excellent pour qui voulait attraper un très gros poisson. Seulement, Machabé n'aurait jamais songé qu'un très gros poisson puisse être vraiment très très gros, voire prométhéen. Là était la seule faille de son plan imparable, hommage vibrant à l'inflexible intelligence humaine. Il en serait ainsi : si le gibier était trop gros, il mordrait l'appât et toute la barque avec.

L'œil avisé du marin -bien qu'il n'ait pas fait d'études- avait remarqué à quel point les eaux du lac étaient poissonneuses. Il n'y avait qu'à passer la main dans l'eau pour trouver son bonheur.

« Mon Oncle à moi me disait qu'un bon filet valait toute la fortune du monde ! Aussi nous userons du mien pour vous trouver un appât, monsieur. »

Ni une ni deux, Machabé projeta la chose visqueuse dans les eaux claires et fraîches du Léona. Le filet partit en poussière ainsi que l'aurait fait un lépreux, ou un cachet ; et il n'en restait rien qu'une poudre toxique verdâtre, suffisamment toxique pour tuer quelques créatures. L'action avait eut l'effet escompté par un moyen aussi détourné que remarquable. Machabé plongea le bras dans la nappe viride et en extirpa un poisson asphyxié. « Voilà notre appât ! Il n'y a plus qu'à officier avec.. cette canne à pêche. Si cela vous plaît, bien sûr ».
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Garnyiss


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Garnyiss
Message Sujet: Re: [Quête libre] Sus à Nessie ! | Mer 30 Sep 2009 - 13:14


A regarder l'expression triomphante peinte sur le visage d'Héèff, on aurait presque pu voir le mot « winner » clignoter au dessus de sa tête en grosses lettres clignotantes et fluorescentes. Qu'ils braillent, ces abrutis !! Tant que cela les occupait, ils ne risquaient pas d'être réellement efficace et le temps qu'ils le soient, eh bien lui aurait déjà attrapée la grosse bébête carnivore.

* Je vous ai bien eu, hein ?!*, ricana-t-il mentalement en adressant un nouveau sourire moqueur aux équipages encore amarrés. Puis, sur une impulsion soudaine, il poussa encore plus loin la provocation en se dressant sur tout son mètre quatre vingt pour adresser de grands au revoir avec ses bras ! Ce faisant, il assista de loin à un spectacle qui lui fit regretter d'être si loin de la berge.
Quelqu'un venait de larguer les voiles au sens littéral du terme et le bout de tissus n'était déjà plus qu'un point d'un blanc crasseux qui s'éloignait de plus en plus. Et dire que l'on comptait sur des idiots pareil pour capturer un monstre marin ! Ils feraient mieux de sauter à l'eau histoire de refiler une sacrée indigestion à la créature. Et encore, c'était là une chose bien cruelle pour le pauvre monstre. Dépité de ne pas pouvoir la frustration qui devait s'être peinte sur le visage du ou des occupants de ce bateau, Héèff retourna l'élaboration d'un plan pour capturer la bestiole sans trop risquer sa peau...
Soudainement, la clameur de la foule fut différente et au beau milieu d'une réflexion visant à assommer la bestiole avec son ancre, Héèff se retrouva à se demander ce qu'il y avait de si drôle dans la manière dont il dirigeait son bateau. Sur le moment, il n'y prêta absolument aucune attention, jugeant qu'il n'avait pas à s'abaisser à répondre de quelque manière que ce soit. Puis, comme le vacarme ne semblait pas vouloir cesser, le magicien daigna enfin leva le regard de l'eau pour se retrouver nez à nez avec un gros hameçon. Sous la stupeur, il fit un bond d'une demi dizaine de centimètres qui fit dangereusement tanguer son embarcation.


« Qui ose ?! », cria-t-il d'une voix frémissante d'indignation à l'adresse du rafiot le plus proche du sien. Pas de voiles, un gringalet miteux et un monsieur-tout-dans-les-muscles-rien-dans-le-cerveau en guise d'équipage et quelque chose dans les vagues qui faisait penser que le rafiot, aussi invraisemblable que cela puisse paraître, avait passé un certain temps à tourner en rond. Et c'était ça qui osait l'hameçonner lui, le grand Héèff, comme une vulgaire sardine ! Ils avaient de la chance d'être sur l'eau, ces vauriens, sans quoi il aurait fait tomber la foudre sur leurs têtes d'ignorants...
Et les voilà qu'ils recommençaient, comme si cela allait marcher cette fois ! Héèff regarda avec suffisance l'hameçon s'approcher de la coque, certain qu'il allait à nouveau rebondir. Un effroyable juron sortit de ses lèvres lorsque il constata qu'il avait été un peu trop optimiste. Le magicien se laissa toutefois remorquer sans rien tenter, préférant réfléchir aux milles manières vicieuses dont il allait pouvoir se venger de cet affront fait à son honneur. Arrivé à destination, il s'enlisa dans l'inaction, constatant à son grand désespoir qu'à moins de se servir de magie, il ne pouvait pas faire grand chose vu le gouffre entre sa carrure et celle du barbare – quelqu'un d'aussi violent et avec de telles réactions ne pouvaient être qu'un barbare.

Finalement, il se retrouva à son tour sans voile, mais à son immense satisfaction, celle qui ornait désormais le rafiot de son concurrent comptait plus de trous que de tissus. Ils ne seraient pas si difficiles que ça à rattraper, dès – bien sûr – qu'il aurait trouvé un moyen de faire bouger son rafiot. En attendant, il s'aplatit dans sa fière nef brinquebalante – au cas où il viendrait une autre idée au barbare – et joua aux espions. Sa magie lui permis de voir l'agonie des malheureux poissons qui allaient jouer le rôle d'appât sans le moindre doute. Bien bien, puisque ils en étaient à ce stade là, Héèff ne comptait pas les déranger plus que ça. Après tout, les choses lui seraient facilitées s'il voyait arriver le monstre, ce qui ne serait certainement pas le cas des deux autres abrutis. Surtout s'il les distrayait un peu...

La voix du magicien ne tarda pas à se faire entendre par dessus les flots, amplifiée et rendue un peu aigüe par un foirage en règle dans le sort.


« Hey, Cortex, dis moi, quelle gloire comptes tu retirer à pêcher le monstre du lac ? Qu'il soit gros et que tu aies une grosse canne à pêche ne changera rien au fait que si tu donnes la même chose à n'importe quel pêcheur, il sera capable de le pêcher. Même quelqu'un tel que moi y parviendrait. Quelle gloire y a-t-il donc à faire ce que n'importe quel gars tiré de chez lui serait capable de faire, hein ? Oh c'est sûr, sur le moment, on se dira regardez, il nous a débarrassé de la bête et tout et tout. Mais avec le temps, il ne restera plus que la bête et on dira qu'en fin de compte, tu n'auras montré qu'une chose. Et cette chose, c'est que tu sais te servir d'une canne à pêche. Pas très glorieux comme truc. Par contre, affronter un monstre à mains nues, sans qu'il n'ait ou n'ait eu d'hameçon dans sa gueule, sur son territoire, ça ça serait glorieux !"

Et s'il arrivait à Cortex de mourir, eh bien ce serait dommage, un point c'est tout...
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Arkillon


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Arkillon
Message Sujet: Re: [Quête libre] Sus à Nessie ! | Dim 4 Oct 2009 - 5:08


Dras… Ah la magnifique ville de l’ombre. C’est dans cette ville craint de tous, mais d’on les habitants n’avaient peur que de ce qu’il y a en dessous. Oui c’est bel et bien vrai. Ici les habitants supportent avec le sourire les invasions. Mais tremblent devant le nom du Concile. C’est de cette cité qu’est natif notre héros. Jack, oui il se nomme Jack. Un voyou, un voleur… Non, il est natif d’une famille de riche. Certes, un violoniste pour dire. Talentueux, bah… Il est aussi doué qu’un jeune musicien de 18 ans qui pratique depuis l’age de 5. Il n’aimait pas particulièrement cet instrument du diable qui a le don de produire les pires sons du septième niveau des enfers. Le père de Jack, Normand qu’il se nomme. Il est un riche marchant. Il possède le monopole du commerce des pommes. Ses champs de pommier se trouvent au sud de la ville. Les affaires vont biens et il a eu la merveilleuse idée de faire de son seul et unique fils Jack, un violoniste et monopolisateur des pommiers Draseliens.

Le jeune homme lui ? Son rêve fut toujours d’aventure. Quel genre, peu lui importait. Tant qu’il puisse participer à des évènements épiques. Et des évènements épiques sa courait les rues pour les gens ayant ses habiletés. Car il est magicien… Enfin, non. Magie oui, connaissance non. Il utilise la magie du son. Son violon. Son arme. Il est capable de contrôler la magie par la musique. Ne lui demander pas comment il s’y prend, il ne saurait vous répondre. Pour lui cette étrange manipulation des flux est aussi naturel que de trancher une tête avec une épée. Mais sa devrai être assez pour son introduction.

Aujourd’hui, non pas hier ni demain, mais bien aujourd’hui. Jack, se promenant dans la ville, vêtu d’une paire de pantalons de cuir noir, bottes souples et tunique grise, mais de bon marcher. Son violon en main droite et l’archet dans la gauche. Il se promenait le long de la rue dite alcoolique. Il avait une envie de bière. Mais il n’a pas encore l’age, lui manque deux mois avant ses 18… Qu’elle plaie. Il se considérait déjà mentalement plus mature que la majorité de la vernîmes dite pauvre. Pourquoi ce donnent-ils le droit de le juger par son age. Enfin, il a passer plusieurs semaines a composé dans sa chambre bien décorer. Il a mi au point une mélodie invitant les oreilles a la percevoir a lui donner de la bière a sa volonté. N’est-ce pas merveilleux… Il n’y a qu’un adolescent en crise pour inventer un truc pareil.

Jack pénétra dans la plus belle taverne de la ville, il en a les moyens. Une fois la porte refermer sur lui, il enfourcha la dangereuse bête de bois. L’arma de l’archet. Tous tournèrent la tête en sa direction.


- Mais, il est con ou qui ? Il conte foutre qui le p’tit fils de ruche.

S’était la voix du barman. Oui, il était clair qu’il a été victime d’un manque d’éducation le pauvre bougre. Ignorant l’ignorant, Jack commença. La corde hyper tendu de métal entra en contact avec les poiles de cheval. Magnifique son que cela fut. Tous sans exception burent à s’en rendre ivre les notes que la chose produisaient. Jack continua avec émotion durant plus de trois minutes. Une fois le dernier accord jouer, il laissa partir un léger soupir de joie et s’approcha avec détermination vers le comptoir. Posant une pièce frappée en or, il dit avec entrain.

- Donne-moi une bière, homme, le plaisir de tes tympans ma donner une de ses soifs.

L’homme le regarda avec des yeux idiots. Comme s’il ne comprenait pas, en fait sa devait être la première fois qu’il pensait. C’est bien demandant des fois, surtout quand l’on n’en a pas l’habitude. Sa tête disait : Non, c’est le fils de Normand, il n’a pas encore l’age. Mais son corps avait déjà prit un pichet et commençait à le remplir. Non, non ! Disait-il à ses mains, mais elle ne l’écoutait plus. Après maint effort il parvint à articuler une phrase de pauvre.

- Z’est ti qui mi foutre sa… Tou ne tane tira po comme si. Attend qui je te rattrape, ZORCIER !

Le bar résonna au son de ce mot mal prononcer. Jack lui sourit de ses belles dents blanches. Chose que lui avait et non les pauvres. Les leurs étaient soit jaune, soit noir, soit gris. Des fois un peu des trois. Misérables créatures que sont les sans-argent. Jack en aura eu de la peine s’il n’a pas déjà du méprit. Reposant la chope, essuyant la mousse qu’il avait à la bouche il dit à l’inculturer.

- C’est sorcier et non zorcier, ce que tu dis ne fait pas de sens mon cher. Et par qu’elle moyen peu tu bien prouver ma culpabilité ?

Calant le reste de la bière, il salua la foule qui le dévoraient encore des yeux. Puis,
refermant gentiment la porte il quitta ce lieu puant.


- Ah… Que de platitude ses derniers temps a Dras…

C’est à ce moment que notre violoniste vit l’annonce. Il faut tuer Nessie. Ah, de l’aventure. Enfin ! Courant aussi rapidement que ses jambes de riche entraîner à l’équitation lui permirent. Il arriva à la berge du lac. Quel foule, il n’y avait pas le moindre moyen de passer. A moins que… Donnant un coup de pied sur le genou d’une personne qui lui faisait dos. Il le força ainsi a ce mettre à genoux.

- HEY !!!!!

L’homme n’eu pas le temps d’en rajouter que Jack s’était servit de son épaule comme d’une marche pour monter sur le tapis de tête. Sautent de tête en tête, alors que les spectateurs lui hurlaient des injures. Il avança rapidement jusqu'à la berge, la ou il se dirigea afin de piger son numéro. L’homme tenant les paniers lui dit.

- Je suis désoler, le grand muscler la a prit les derniers douze papiers
- Comment sa douze ?
- Bah, il n’aimait pas le numéro…
- Et sa vous tente pas de me donner un numéro qu’il n’a pas aimé ?
- Et si je réponds non ?
- Je vais vous deviergez le derrière avec l’arche de mon violon…
- Vous n’oseriez pas !
- Vous tenez réellement a parier ?
- …D’accord, prend le numéro quatorze…
- Merci bien, mon bon soldat !

Jack sourit au garde et se dirigea vers la quatorzième barque. A son bord, il y avait déjà un grand gaillard muscler. Il doit être un marin. Quand notre personnage principal prit place dans la coquille de bois, l’homme aux tatouages sur les bras le regarda, puis son violon et parti à rire.

- Tu n’es quand même pas sérieux… Retourne dans les jupons de ta mère, tu ne feras que perdre la vie et la mienne ici.

Jack perdit son sourire, il était une fois de plus sous-estimer sous prétexte qu’il est trop jeune. Ses yeux amicaux changèrent, ils donnaient désormais l’impression d’être ceux d’un assassin professionnel. D’un mouvement vif, si rapide qu’on ne le vit pas, le jeune fils de marchant était désormais derrière son partenaire de chaloupe, une lame sur la nuque du tatouer. D’un murmure froid et terrifient ils s’adressa au menacer de mort.

- Je te préviens, l’on ma éduquer dans la crainte qu’une vermine comme toi essaye de s’en prendre à ma vie. Je suis riche et les riches sont les cibles des pauvres, alcooliques et assassins. J’ai passer toute ma vie a m’entraîner dans trois domaines, le commerce, la musique et l’assassination. La troisième est une idée de ma bonne mère et je lui en suis éternellement reconnaissant. Maintenant, si tu veux bien ne pas encore mourir. Obéis moi et capturons cette saloperie de Nessie.

Des que l’homme émit un petit gémissement qui voulait dire oui. Il rangea sa lame et aussi rapidement qu’il était arriver derrière, il retourna à sa place. L’expression de Jack ayant reprit son traditionnel sourire amical. Il désigna du doigt les rames et dit.

- C’est toi qui rame, en plus de la voile. Je vais me charger que le vent ne nous soit pas ennemi…

Je vais me charger du vent ? L’homme se demandait ce que Jack pouvait bien dire par la. Mais il ne fit pas de commentaire, non sans envie, mais par peur de la colère de Jack. C’est dans cette atmosphère détendu qu’ils partirent à la chasse. N’essayant pas trop de ce faire remarquer, il y a un barbare non-sportif dans la région. Après avoir vu une barque se faire, dévoiler… Jack décida qu’il était temps de ce séparer du groupe. Positionnent son violon, l’archet en place. Il commença à jouer une pièce intituler Un tribut au souffle des nuages. Le vent commença immédiatement a gonfler la voile et ils prirent un peu d’avance sur le reste du groupe.
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Liv de Sula


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Liv de Sula
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Message Sujet: Re: [Quête libre] Sus à Nessie ! | Mer 7 Oct 2009 - 17:39


L’ami Sigmund contempla les haillons durement conquis qui faisaient maintenant office de voile. Il tendit la main vers son partenaire qui esquissa un geste pour se protéger, cependant il ne pu arrêter l’Hercule qui lui tapota le crâne en lui disant d’une voix remplie de fierté :

« C’est bien petit. Tu iras loin.»

Il observa les appâts pêchés de manière peu ordinaire par le lutin et réfléchit autant que l’orchestre de sa conscience lui permettait. Lorsque les cymbales spirituelles se turent enfin, le Nordiste put entendre le maraud magicien lui héler quelques injures et défi qui traduisaient également la pensée du guerrier. Après avoir répondu aux bassesses de son concurrent par quelques insultes que lui seul pouvait trouvé, il retira son armure pour ne garder q’un pagne et son couteau en os. Il accrocha soigneusement l’hameçon de la canna à pêche à son seul habit avant de tendre l’instrument au marin tout en lui donnant des consignes habilement mises au point :

« Si je tire deux fois, c’est que je suis blessé et qu’il faut me remonter. Trois fois, il faut me remonter. Quatre fois j’ai tué la bête. Cinq fois, elle m’a avalé. Compris ? Bien. Fais gaffe au vicelard d’en face il s’rait capable de faire du vent pour t’éloigner.»

Sans ajouter mot, le colosse sauta à l’eau porté par le courage et la curiosité de rencontrer pareil ennemi. Une fois sous l’eau il ne parvînt pas à dénicher le monstre. Il cherchait pendant mout et moult secondes avant de remonter à la surface pour aspirer goulûment l’oxygène. * Je ne pourrais pas rester longtemps sous l’eau, songea-t-il avec pertinence, si la bête est coriace ce ne sera pas suffisant.* Fort de cette pensée et de la réflexion incongrue qui la suivit, l’homme nagea vers son embarcation et s’empara de sa cape ô combien précieuse. Les nombreuses couches de cuirs et fourrures l’avaient rendue hermétique. Lui donnant une forme adéquate, il s’immergea à nouveau, respirant régulièrement dans l’air entraîné sous l’eau. Il fouilla les environs avec méthode finissant par constater qu’il ne trouvait rien.
*Il finira bien par se montrer, se dit-il, peut être qu’un peu de sang l’appâterait !* Il songea aussitôt à l’odieux magicien qui avait osé les défier.

L’hercule remonta à la surface pour recharger ses réserves d’oxygène avant de replonger pour nager en direction de l’embarcation adverse. Lorsqu’il fut en dessous, il attaqua brutalement la coque, cherchant à la trouer pour forcer le vil à quitter son embarcation. Il n’aurait alors qu’à l’éventer, et la tripaille attirerait la bête.
Ses assauts vigoureux entamaient le bois lentement mais sûrement. Certains de ses coups étaient déviés ou stoppée avant de toucher leur cible et des bulles montèrent de la bouche du colosse alors qu’il marmonnait un juron à l’adresse des magiciens.

Une première couche de bois céda avant que l’homme ne s’attaque à la suivante. Cette première victoire le remplit d’orgueil et il redoubla d’effort, attaquant deux fois plus fort tout en consommant deux fois plus de son gaz précieux. Ses réserves s’amenuisaient de plus en plus et il était contraint de respirer de moins en moins. Une dernière planche tenait la coque dans la zone assaillie par le Nordiste. Ce dernier l’entama assez pour pouvoir y accrocher l’hameçon avant de tirer trois fois sur la ficelle. En voulant le remonter, son lutin de compagnon arracherait la planche. Sigmund se hâta de retrouver l’air libre, et combla d’un crawl parfait la distance qui le séparait de l’embarcation 13 – 13 bis. Peut être que le nabot avait besoin d’aide.

« Eh ben gamin, t’as du jus de chique dans les bras ?»

Empoignant la canne à pêche de ses deux mains, l’ami tira de toute sa force. Un craquement étouffé se fit entendre et la soudaine disparition de toute résistance envoya Sigmund à la flotte. Remontant sur son rafiot, le colosse se dressa de toute sa taille pour pointer son doigt sur le misérable qui n’allait pas tarder à avoir les pieds puis le reste du corps dans l’eau tout en l’accablant de ses paroles si authentiques :

« Alors l’petiot, on fait moins le malin ! Retourne chez ta môman qu’elle t’apprenne à naviguer, avec un peu de chance t’arrivera à survivre jusqu’au quai. Toi et ta magie minable pouvez allez vous faire mettre un hameçon dans l’oignon, peut être que ça vous décoincera ! Allez hors de ma vue marin du dimanche, t’agoniserais que je te cracherais dessus ! Va bouffer de la merd...»

Les mots du Nordiste résonnèrent au dessus du lac, déclanchant les rires et les plantes outragées des spectateurs. Le tumulte monta, de nouveau interrompu par un puissant « Vos Gueule » dont l’origine était facilement reconnaissable tant la conviction suintait de ces mots gueuler à l’assemblée.

Sacré Sigmund.
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Garnyiss


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Garnyiss
Message Sujet: Re: [Quête libre] Sus à Nessie ! | Jeu 8 Oct 2009 - 12:07


" De quoi ?!", hurla Héèff qui n'avait entendu que la moitié des expressions colorées généreusement distribuée par Cortex. En temps normal, cela n'aurait pas été pour déplaire au magicien mais cette fois ci, c'était différent. Pour une fois qu'il entendait des insultes qui changeaient de l'ordinaire, il aurait bien voulu en profiter pleinement. Le destin était parfois cruel, mais Héèff se résolu à remédier à cela.
Ses poumons se gonflèrent et un "Vous pouvez répéter ?" se forma entre ses dents, se prépara à sortir de ses lèvres... et fut noyé dans un océan de stupefaction.

Non, pas possible ! Il l'avait fait ! Cortex venait de plonger à l'eau, sans doute pour se mesurer à la bête légendaire. Héèff baissa les yeux vers les eaux du lac, guettant l'apparition de grosses bulles et à sa grande déception, ce fut tout juste s'il aperçu celles dues à la présence de Cortex dans l'eau. Ce dernier ne tarda pas à remonter dans son rafiot et Héèff savoura de voir son adversaire du moment échouer si près du but - enfin, tout était une question d'échelle.


" Semblerait qu'elle ait eu...", brailla Héèff avant de se s'interrompre à la vue de Cortex qui replongeait, enrobé dans... dans quoi exactement ?

" Oh et puis zut, t'as qu'à continuer à lui faire peur...", marmonna-t-il entre ses dents juste avant de s'asseoir tant bien que mal dans son propre rafiot. Puisque son ancre ne semblait pas être l'appat idéal pas plus que l'hameçon de ses rêves, il ne restait à Héèèf qu'à attendre que la bête remonte pour pouvoir lui sauter sur le poil, pardon sur les écailles. Enfin, si cortex ne s'était pas noyé entre temps. Ca faisait quand même un sacré bout de temps qu'il n'était pas remonté.

* Quel dommage !*, ironisa-t-il à sa propre attention. * J'en avais pas vu souvent des comme...*

Un coup sourd interrompit les pensées d'Héèff et sa barque se mit à tanguer dangereusement. Le magicien bondit aussitôt sur ses pieds et manqua de faire à sa façon ce que la bête souhaitait visiblement faire. La bête, ce ne pouvait-être qu'elle ! Sans doute en colère parce qu'un certain Cortex était coincé en travers de son oesophage ! Mais surtout, sans doute bien déterminée à la couler lui. Pendant un bref instant, la curiosité pris le dessus dans l'esprit d'Héèff et il tenta de voir les contours de la bête, en vain. Son imagination pris ensuite le relais et gangea le gros poisson en un serpent de mer particulièrement vorace, peut-être même venimeux. Puis vint l'instinct de survie du magicien qui lui dicta de protéger l'intégrité de son bâteau, ce que le magicien s'empressa de faire avec un certain succès.

Cartain, car même s'il ne coula pas, ses chances de maintenir le rafiot entier jusqu'aux rives du lac tendaient dangereusement vers le zéro. Néanmoins,s'il parvenait à dompter la bête, peut-être que... Cette idée s'enracina profondément et surtout dangereusement dans l'esprit d'Héèff.


"Petit petit petit, viens voir tonton Héèff..."

A bah non, il s'y était pris un peu trop tard. Après avoir redoublé de violence, la bête semblait avoir abandonné et même recraché un Cortex qui se hâtait de rejoindre son rafiot en nageant. Bien, si Cortex avait pu s'en sortir, ce serait sans doute la même chose pour lui même. Et s'il venait à mourir, ce serait la fin de ses ennuis. Deux raisons qui confortèrent son esprit dans la faisabilité de son plan. Tout d'abord...

SKCROUUUUUTCH.


SKCROUUUUUTCH ? Comment ça, SKCROUUUUUTCH ? Et qu'est ce que Cortex avait à lui gueuler dessus ?


" Petiot moi ? Bah c'est à ma môman qu'il faut aller se plaindre si ça te gêne, Cortex ! Mais je prends note de ta suggestion et je t'offrirai même de venir avec moi pour naviguer sur le fleuve de la mort ! Un exploit en plus à ajouter à ta collection ! Putain, c'est quoi cette flotte ? Pis tu sais, tes menaces, franchement, ça vaut rien. J'ai déjà vécu tout ça, alors à moins que tu me proposes un truc particulièrement inventif, je décline tes services, Cortex ! Et d'ailleurs dis moi, c'est quoi ton plan ?! A part faire un trou dans un bateau qui n'est même pas à moi et me faire prendre un bain de pied ?"- bien que l'eau montait à présent à l'assaut de ses mollets.

La voix d'Héèff se tut soudainement et on le vit s'exciter comme un cinglé sur ce qui restait de son bateau. Puis, il se mit à vociférer un charabia incompréhensible au sujet du destin de ses pieds qu'il préférait voir digérés ou cassés plutôt que gelés. Enfin, quelque chose dans ce goût là qui s'acheva par une diminution de la température autour du rafiot d'Héèff - pour rendre la bête léthargique et aussi assurer la flottabilité du magicien lui même. Dans un second temps, le magicen créa des lames de glaces histoire de couper la corde de la canne à pêche.

Héèff avait en effet remarqué un autre raffiot qui curieusement avançait comme feu le sien et quitte à laisser celui là attraper la bête, au moins cela lui procurerait une vengeance mesquine sur Cortex. Et puis, il lui restait toujours son plan "infaillible" et de quoi le mettre à exécution...
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Henry


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Henry
Message Sujet: Re: [Quête libre] Sus à Nessie ! | Ven 9 Oct 2009 - 23:43


[désolé c'est à chier]


L'affreux bonhomme semblait pourvu de ressources illimitées : inventif, sa vie intellectuelle riche et fournie l'abreuvait de stratagèmes tous plus ingénieux les uns que les autres. Des artifices qui, pourtant, ne semblaient pas devoir attribuer leur gestation à un être si brutal, méchant et vaniteux. Et pourtant, la gésine d'un nouveau langage, d'un vocabulaire fleuri et sensuel ainsi que d'un outil ouvrant grand les horizons de la plongée sous-marine étaient de son fait. De son fait à lui tout seul. Machabé, qui se piquait d'être l'esprit, l'éminence grise du couple improbable subissait de plein fouet une sérieuse remise en question. Quelle était son utilité ?

Peut-être son rôle n'était-il que de pouvoir témoigner, dans le futur, au coin des cheminées embrasées de nos pénates, des exploits du colosse. Peut-être les dieux avaient-ils fait de lui un hagiographe qui ne connaissait ni les lettres ni l'histoire du monde : un conteur qui ne pouvait compter que sur sa seule sagesse. Machabé doutait, et son front se plissait mauvaisement sous le poids de l'introspection. Sigmund le tira de sa réflexion en s'emparant de la canne à pêche. Cela eut l'étonnant et pour le moins plaisant effet d'arracher un craquement à l'embarcation du sorcier. L'utilisation d'arcanes interdits ne s'emportait que rarement au paradis. Peut-être dans les abysses mal famés du lac Léona...

Foin de tout cela ! Il se passa des choses étranges à l'entour du frêle esquif : des tours d'infâmes nécromanciens, des ignominies que l'on peinait à regarder en face de peur d'en devenir fou. Machabé détourna son regard horrifié et le posa du côté strictement opposé. Encore ! Une stridente mélopée montait d'un tierce rafiot, et cela semblait lui donner plus d'ardeur pour gonfler prétentieusement sa voile (en parfait état). « Ces coquins m'exaspèrent ! Leur magie les perdra et les maudira mille fois ! Les mille esprits des mille dimensions prismatiques de Jar'azâl les prendront dans leur sommeil, et ils rejoindront Abal'raha-zed le Surdan fou dans les geôles noirs des damnés, et... » il ne connaissait pas d'autre façon de maudire, sauf de beaucoup plus vulgaires qu'il convient alors de censurer. « Nous leur tiendrons la dragée haute ! »

Il détourna son regard plus qu'horrifié et, pas bête, ne le plaça pas du côté strictement opposé à la voile gonflée. L'astuce guida ses pupilles vers le lointain brumeux, là où personne n'irait lui imposer le spectacle insupportable de sa turpitude. C'était assez rigolo, dans le lointain : le brouillard prenait des teintes étranges, des bulles surnageaient et éclataient aussi, les oiseaux faisaient de grands détours et le ciel s'assombrissait. Machabé posa son regard horrifié sur ses pieds. « Monsieur Sigmund »... nouveau marmonnement « je... il se passe des choses étranges dans le lointain, là-bas, je... le MONSTRE est là-bas, j'en suis sûr ! » Tout cela lui paraissait si évident. Néanmoins, son esprit choqué s'était sans nul doute contenté d'amalgamer trop de coïncidence à la fois, avait œuvré à les faire se correspondre plus qu'elles ne l'étaient en réalité et avait vu là un monstre...

Ou peut-être pas.
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Arkillon


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Arkillon
Message Sujet: Re: [Quête libre] Sus à Nessie ! | Jeu 15 Oct 2009 - 5:08


Tout allait paisiblement pour le violoniste. Exception faite de l’inculte avec qui il partageait sa barque. Cette homme sentait, non, pas sentir, il puait, il empestait la merde. Ou bien la pauvreté c’était la même chose après tout. Mais Jack ce disait que cela pouvait être bien pire. En effet, il aurait pu être en compagnie du barbare. Cette situation la aurait été a la fois difficile, idiote et humiliante. Quoi que a le regarder agir, il faisait preuve d’originalité, bêtise certes, mais bêtise originale. Il fallait bien qu’un être dépourvue d’éducation pour penser ne serait-ce qu’une seconde pouvoir abattre Nessie en duel non-armé, et de plus sous l’eau. Soit dans l’environnement de la bête.

L’assassin observa le colosse disparaître dans les profondeurs glaciales du Lac Leonas. C’était assez comique comme scène. Surtout les insultes que ce tas de muscles sans cervelle arrivait a inventer.

Jack arrêta sa mélodie, laissant sa chaloupe avancer a l’aide des rames. L’homme du nord, ou du moins a l’apparence des gens du nord et a leur QI aussi. Bref, l’ami aux pieds hors du commun, il disparut, laissant place a de multiples petites bulles d’air. Jack l’observa, en fait il regardait la surface lisse couleur de nuit, car il ne pouvait plus voir les muscles ambulant. Dix secondes, une demi-minute, une minute, une minute et vingt-deux secondes quinze centième et la large tète vide du barbare refit surface. Le violoniste et assassin a ses heures perdus applaudit le grand homme pour sa stupidité. Le deuxième passager et rameur contre grés ne semblait pas comprendre les actions de l’assassin Jack. Mais qui lui en aurait voulu, après tout, il fait partie de la classe pauvre. Des imbéciles sans éducation. Il aurait bien envoyé une insulte de pauvre ou bien une malédiction sans fondement au violoniste s’il n’aurait été mort de peur. Il se savait en danger. Que sa soit du monstre sous l’eau ou bien de celui qui applaudissait le grand musclé.

Jack remarqua que son rameur réfléchissait, car il avait arrête de ramer durant cette exercice. Le pauvre, incapable de faire plus d’une chose a la fois.


- RAME !!! Bonté divine, il me semble que je ne t’en demande pas beaucoup. Rame et tu vivras, réfléchir ne te vas pas, ne te fatigue dont pas a cette activité ou tu ne possède pas le moindre talent.
- O…Oui…A…A…A vos ordre, mon seigneur.
- Pff, me donner un titre qui n’est pas mien ne t’aide pas a ramer. Ferme la et active, temps que ma patience dure.

Sitôt dit, sitôt agit. Le pécheur rama comme si sa vie en dépendait. Et après tous, c’était belle et bien le car. Le musicien reporta son attention sur le colosse, il avait une fois de plus disparu sous les abysses aquatiques. Serait-il assez idiot pour retenter un affrontement avec le petit Nessie ? Le barbare fourni rapidement une réponse. Son petit cerveau avait réussit par dieu seul sait qu’elle réflexion complexe et tordu pour lui, mais simple pour un gamin de six ans, a élaborer un nouveau plan d’attaque. La barque d’un homme portant une robe bleu avec des étoiles dessus et un chapeau en pointe décorer de la même façon. Pourquoi lui ? Surement parce que sa devait être un magicien. Jack ne savait pas pourquoi, mais son instinct lui disait que seul un magicien pouvait avoir si peu de gout en matière vestimentaire.

· Un mage serait plus utile que cette abruti de pêcheur que j’ai…

Le violoniste décide que son rameur n’avait d’autre utilité que de lui éviter la rame. Il informa donc le pêcheur de faire légèrement demi-tour et de ce diriger vers l’homme a l’accoutrement très laid dont les pieds devaient commencer a avoir froid plonger a contre cœur dans le liquide sombre et glaciale qu’est l’eau du lac. Une fois arrivé prés du mage et de son partenaire, le violoniste s’adressa a Heeff, prononcer ‘ f ’.

- Mon cher mage. Je te propose de continué l’aventure avec moi.

C’est alors que le rameur comprit et ce révolta.

- Et moi alors ? Cette chaloupe, qui est mienne d’ailleurs, ne peut transporter plus de deux passagers.
- Et bien, tu vas devoir débarquer. Je t’achète ta barque pour le prix de ta vie, cela me paraît honnête.
- Mais, je ne survivrai pas dans les eaux du lac, pas a ce temps-ci de l’année. Nous sommes presque aux glaciation…- Et alors… Si tu nage assez rapidement tu n’y perdra pas la vie, seulement quelques orteils.
- Pitie, non… Non… NON !!!

Jack ne supporta pas le misérable plus longtemps. L’entendre supplier réveilla en lui ses instincts meurtriers. Plus rapidement que le battement d’aile d’un colibris, le violoniste arracha littéralement le cœur du propriétaire, enfin ex-proprietaire de la barque. Il l’avait arraché a main nue, ses ongles taillés en pointe étant plus acérer qu’une lame. Refermant le point sur le cœur, il le fit exploser. Balancent par la suite le corps par dessus bord, Jack maitre violoniste en apprentissage retourna son attention sur l’homme a la maitrise des flux.

- Magicien, tu peux venir avec moi a une condition… C’est toi qui rame.

Cette phrase, l’artiste musical l’avait dite avec bonne humeur et le sourire aux lèvres. Comme s’il ne venait pas de tuer, comme si le cadavre au fond du lac n’avait jamais existé. En effet, Jack est toujours de bonne humeur et arbore une attitude chaleureuse après la pratique d’une activité qu’il aime.
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Garnyiss


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Garnyiss
Message Sujet: Re: [Quête libre] Sus à Nessie ! | Ven 16 Oct 2009 - 14:43


[ Juste pour préciser, Héèff n'est pas en robe bleu avec des étoiles mais avec des habits de n'importe quel mendiant pris au pif Mr. Green Pis il a horreur du bleu d'abord Mr. Green ]

Mage, on s'adressait à lui, et cela ne lui plut pas du tout.

" Comment est-ce que tu oses m'aborder ainsi ?!, hurla-t-il à l'adresse de celui qui venait d'arriver à sa hauteur. La température de l'air devint franchement glaciale au sens métaphorique du terme tandis qu'Héèff se rendait compte que se draper dans sa dignité était impossible compte tenu des conditions. Il n'en continua pas moins à faire entendre son courroux. Espèce de petit..."

Pas vraiment intéresse par ce qui se passait autour de lui - réflexion pour trouver le qualificatif adéquat oblige -, Héèff assista en spectateur à la manière dont cet imbécile de bas étage réglait ses problèmes. a la vérité, ce fut tout juste si son sourcil se haussa lorsque le coeur de l'autre rameur explosa entre les mains dudit imbécile...

" ... Terre à terre !"

Ah non, ce n'était pas franchement l'insulte rêvée mais finalement, ça ne collait pas si mal que ça au personnage. Après tout, ne venait-il pas de se débarrasser dans le seul but de s'en débarrasser et non pour s'en servir comme d'un appât ? - comme quoi une partie de son brillant cerveau de magicien avait retenu les leçons d'un certain Cortex. Et voilà que l'autre lui proposait de ramer. Trop, c'en était trop pour l'orgueil du magicien. Tant bien que mal, il pris appui sur les disques de glace qu'il avait crée et se dressa de toute sa hauteur pour haranguer celui qui lui avait fait une proposition si infamante.
En d'autres circonstances, sa posture aurait fait son petit effet mais là, ce fut un désastre. Tout d'abord, il n'y avait pas de soleil, ce qui empêchait l'ombre d'Héèff d'engloutir le malheureux vermisseau. Puis il y avait les fringues qu'il portait, tout à fait indignes de son rangs...


" Parce que tu crois que je vais te faire l'honneur de faire avancer ce rafiot ?, ricana-t-il en jetant l'un de ces regards glacés qu'il savait si bien faire..." Tu auras déjà de la chance si..."

Une glissade malencontreuse emporta la fin de la réplique d'Héèff puis il se hissa tant bien que mal sur le disque de glace qui avait encore grandit.
Haletant sous l'effort mais nullement gênés par le froid, le magicien remarqua seulement maintenant que le compagnon de cortex avait détourné le regard - et cela valait peut-être mieux ainsi. Toutefois, poussé par la curiosité, il regarda lui aussi dans la même direction et faillit retomber à l'eau sous l'effet de la surprise.


" Je hais la brume !!"

Surtout quand elle n'était pas capable de rester à sa place et de garder sa couleur naturelle. Un moment, Héèff songea à faire demi tour et à fuir loin d'ici, mais ce serait admettre d'une certaine façon que cortex était le meilleur et ça, c'était tout bonnement inacceptable. Tout comme ramer d'ailleurs. Comment allait-il pouvoir tirer son épingle du jeu ?
Quelle question ! Il allait s'arrimer en douce au bateau qui allait le plus vite et se laisser porter par les vagues sur son disque de glace ou créer un chemin de glace jusqu'à la zone incriminée, il ne savait pas trop.


" Oh et puis qu'ils crèvent tous autant qu'ils sont !"

La boule de lumière qu'il envoya décrivit un arc de cercle pour aller se perdre dans les brumes colorées. Puis il y eu un plouf, assourdi par la distance. Un très gros plouf et des ondes sur l'eau.

" Oups !"

Ne jamais réveiller l'eau qui dort...
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Liv de Sula


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Liv de Sula
L'Oeil
Message Sujet: Re: [Quête libre] Sus à Nessie ! | Jeu 22 Oct 2009 - 22:03


Sigmund contemplait joyeusement la joute verbale qu’échangeaient les deux grandes-gueules-petits-bras. L’orgueil des deux était, certes, plus petit que le sien, mais restait honorable. Disons que pour être imagé, les deux guignols ressemblaient à deux gamins qui se disputent pour savoir qui sera le chef de la bande. D’ordinaire les mioches finissaient par se séparer pour fonder une bande chacun de leur côté, mais dans le cas de la capitainerie, les deux protagoniste se disputaient un seul et même rafiot, qui revenait de droit violoniste qui n’inspirait que du mépris au fier Nordiste.
Soudain, le magicien – qui nous en conviendront ressemblait davantage à un bouseux – fit un demi salto arrière en glissant sur la glace qu’il avait créée avant de retomber dans eaux en un grand « SPLASH » sonore. De toutes les zygomatiques qui assistèrent à la chute, ceux de l’ami Sigmund furent sans doute les plus actifs. Son rire gras et grave résonna au dessous des eaux alors que son lutin de compagnon lui tirait sur la manche en gémissant son angoisse.

Il allait rassurer le matelot en lui précisant que le monstre ne pouvait être sous la brume puisque sa silhouette sombre se dessinait de plus en plus distinctement sous les embarcation, mais les mots restèrent collés à son palais alors qu’il suivait l’ombre des yeux pour réaliser qu’elle s’étendait à l’autre bout de la marre, où la brume dominait. « C’est pas de la rigolade, pensa-t-il. » Il remonta l’orchestre de ses méninges faisant sonner les cymbales à tout rompre, et fini par lâcher :

« Et merdre. »

Deux mots simples qui traduisaient bien la situation, le monstre n’était ni grand, ni gros, pas même énorme, il était titanesque. Il auraient sûrement du faire part de sa découverte aux deux idiots à la langue assez longue pour être arrachée, histoire de les calmer un peu, mais avant que cette idée de lui vienne à l’esprit – il faut être indulgent, il se surmène déjà – l’un des deux prouva que son équilibre était proportionnel à son talent en envoyant une boule d’énergie tournoyer autour des rafiots, frôler la tribune et trouer une voile avant de finir sa course en plein dans la brume.

« MAIS QUEL CON ! »

L’Hercule, poussé par une impulsion inévitable s’empara de la canne à pêche pour envoyer la ligne s’emmêler dans les deux tiges qui servaient de jambe à l’odieux qui retomba ridiculement dans l’eau où il pataugerait en bon enfant pendant que les grandes personnes règleraient les choses sérieuses.
Remarquant que le vent de daigner pas pousser sa propre embarcation malgré la voile habilement recousue par le camarade Macabé il s’empara des rames et les fit tournoyer à une vitesse telle que la coquille de noix faisait de petits sauts en avançant. Le rejeton semblait s’égosiller pour que le colosse fasse demi-tour, mais le vacarme causé par l’avancée fulgurante du rafiot vermoulu.

Soudain la brume devînt tellement épaisse que l’on ne voyait plus les berges du lac, ni rien d’autre que de l’eau à trois mètre à la ronde. Les cris du public demeuraient cependant et le Sigmund beugla un nouveau « Vos gueules » - cette expression est, certes, peu changeantes, mais toujours aussi efficaces. La rumeur s’atténua jusqu’à disparaître quasi-totalement. Seuls les bruyants gémissement de souffrance des cul-terreux que l’Hercule avait amputé troublait le silence du lac et notre héros se décida à les achever dès son retour sur la terre ferme.

L’Homme au Pieds d’Airain se surprit à remarquer le silence des deux fourbes de magiciens qui n’arrêtaient pas de se disputailler deux minutes plus tôt et interrompit son effort pour ne ramer en contre sens sur la droite, expédiant l’embarcation douteuse dans un demi-tour périlleux qui s’interrompit brutalement, agitant les bois d’une violente secousse qui expédia le microscopique Macabé par-dessus bord. Le cri qui émana de lui ne fut rien comparé à la surprise non feinte de notre Nordiste lorsqu’une demi-douzaine de tentacules ventouseux jaillit de l’eau, encerclant le malheureux qui pataugeait pathétiquement.

L’Hercule qui avait tenu le choc aperçut le gnomesans défense, s’empara de sa hache d’arme et lança :

« Attrape petit ! »

Le petit en question se retourna avec l’espoir insensé que le musclé aurait trouvé une bouée et se prit le manche de l’arme en pleine poire. Le lien de cuir se passa hasardeusement autour du poignet de Macabé et la lame saigna le tentacule qui s’agita énergiquement, renvoyant la hache et le petit dans les bras du grand.

Après une boule d’énergie, une hache et un apéro volé, la bête devait être contente.
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Arkillon


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Arkillon
Message Sujet: Re: [Quête libre] Sus à Nessie ! | Mar 10 Nov 2009 - 6:12


Jack n’accepta pas vraiment le ton avec le quel le mage savait adressé à lui. Il était habituer au respect et aux courtoisies des gens de son rang. L’insubordination d’un noble par un roturier est le meilleur moyen de mourir. La mort… C’est ce que le mage méritait. Mais pas avant d’être humilié. Le mage créa une planche de surf faite de glace. Sautent dessus, il passa à deux doigts de faire trempette. Son rafiot, il coulait. A son bord… Il y avait encore l’homme qui avait été avec Héèff, il ne savait pas quoi faire. N’étant pas mage. N’osant pas demander aide à l’assassin. Même si lui aurait volontiers ramer pour sauver sa vie. Pêcheur… Il n’est pas. Nager, il n’est pas un Michael Phelps… Comment arriverait-il à réparer cette barque ou bien nager jusqu'à la rive ? Il n’y arriverait pas c’est tout. Il regarda le noble assassin. Ne prononcent pas un mot. De peur… Mais ses yeux demandaient pitié. Et pitié Jack lui donna.

- Monte… Et rame… On rattrape le mage !

L’homme ne se fit pas demander une deuxième fois. Il sauta rapidement dans la barque, ce qui eut effet de la déstabiliser et il faillit tomber dans le lac. Reprenant son équilibre, il prit place à l’endroit ou l’homme désormais sous l’eau avait été assis. Il prit les rames que Jack lui désignait et entreprit d’activer les muscles de ses bras. Le violoniste lui, arma son instrument et entreprit de jouer une balade en l’honneur du grand océan bleu. Une grosse vague vient propulser la barque du musicien. Passant aux coter du Mage F… Il le regarda déstabiliser par le mouvement de l’eau. Allait-il tomber ?

De loin… Il entendait un abruti gueuler. Il ordonnait à tous le monde de se la fermer. Mais pour qui il se prend. Et soudainement, un bruit d’eau. Énormément d’eau en mouvement. Regardant dans la direction du bruit. Une ombre, gigantesque. Le monstre.


- Doux Jésus…

C’était… Comment dire… Gros… Non, énorme… Non, c’était qualifiable de titanesque. Interrompant sa mélodie. La vague disparut. Jack sentait l’excitation monter en lui. L’adrénaline a son maximum. Voilà pourquoi il était assassin. Les sensations fortes. Il adorait les situations de vie ou de mort. Il adorait détenir le pouvoir sur le prochain battement de cœur de quelqu’un.

Se levant, en parfait équilibre malgres les mouvements de l’embarcation, le musicien tapa plusieurs fois du pied. Produisant un bruit de font à sa prochaine mélodie : Les pleurs d’une femme froide !

Une véritable œuvre, un hit méritant un MTV Award, s’était magnifique. Et plus les chants du violon continuaient, plus l’eau du lac se congelait. L’homme de meurtre et d’art auditif voulait l’immobiliser. Peur de la fatigue, Jack n’avait jamais éprouver d’épuisement du a l’utilisation de ses dons.


( Bon j'ai fais sa vite vite j'ai pas vraiment le temps dsl )
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Henry


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Henry
Message Sujet: Re: [Quête libre] Sus à Nessie ! | Mar 10 Nov 2009 - 18:19


Les yeux du malheureux se révulsèrent et louchèrent d'une peur inhumaine alors que progressait, sous les flots, une ombre menaçante provenant directement des brumes lointaines. Accompagnant le ballet qui agitait ses orbites, un vagissement étranglé s'extirpa d'entre ses cordes vocales, produisant alors une sorte de chuintement sous-tendu par une note aiguë et positivement insupportable ; note qui, il faut le noter (!) , se maintenait dans ses perçantes hauteurs avec une infaillible constance. Il allait défaillir quand une pointe d'adrénaline secoua son corps malingre, sans doute parce qu'une sphère vrombissait non loin de là pour finalement aller fouir fiévreusement dans le brouillard. Peu à peu, Machabé perdait pied et s'égarait dans le bordel ambiant : à peine le projectile magique l'avait-il réveillé que le vigoureux Sigmund neutralisait un adversaire, vociférait bellement et souquait à rames rompre.

Le ladre était fou, il allait droit vers les innommables périls du brouillard, là-bas. Enfin, là-bas... ici. Ils y étaient à présent, ils s'enfonçaient profondément dans les abysses laiteux d'où provenaient les ombres sous-marines, le murmure d'une succion frénétique et un courant d'air très agaçant. L'endroit était une cathédrale vide dont on aurait doublé les murs avec des matelas. A peine entendait-on l'écho lointain d'une foule enfiévrée et ce « schloup » ambiant. L'autre fol ramait toujours sans jamais vouloir s'arrêter. Soudain, un éclair de lucidité sembla traverser son crâne de pithécanthrope -grotesque esquisse d'un tout-puissant murgé- et le fit ralentir un peu. Voilà. Les braves étaient au milieu de nulle part, dans une crypte aux parois vaporeuses et étrangement blanches, grises parfois, mais pas trop. Quelques autres embarcations les avaient suivi dans ce trou à rat, espérant profiter des talents du barbare ; et on voyait leurs silhouettes errantes se découper dans le blanc, leurs voiles qui n'avalaient nul vent et leurs rameurs amollis par la couardise.

Une goutte s'immisça entre les paupières tremblantes de Machabé et perla en une jolie larme. Une larme -à la fois attribuable au désespoir et à la vitesse encore affolante de la barque- que le pêcheur ravala alors qu'il couinait. « Mais ! » fut le dernier mot qu'il fut en mesure de proférer avant que leur rafiot ne fasse une embardée critique. Le bois poisseux regimba en grognant, le mât fut quasiment arraché par la force centrifuge, et cette-même force happa Machabé loin de son petit banc. Décidément, la journée était riche en émotion. Alors même qu'il surnageait en piaulant mollement, les eaux vertes et glacées qui l'accueillaient se mirent à bouillonner, à fumer de drôles d'émanations et surtout ! Surtout ! Des ombres frémissaient sous sa viride surface. Pas de chance. Six énormes tentacules surgirent dans un bouquet fourni de vagues et d'écume ; les membres suintants s'agitaient convulsivement, palpant air et eau dans l'espoir d'y trouver quelques livres de chair tendre.

Machabé gémissait des « A l'aide ! A l'aide ! Au secours ! » peu convaincants, gâtés par d'incessants trémolos et de multiples claquements de dents. Il n'était pas le seul dans ce cas, d'autres tentacules fleurissaient fleurissaient ici et là, provoquant cris et larmes parmi la foule horrifiée des chasseurs. Certains étaient enlevés aux leurs par les infects membres du monstre, tandis que d'autres avaient simplement la tête broyée par les puissantes ventouses les garnissant. Il y avait peu d'hommes sur terre qui étaient assez stupides pour garder la tête froide en pareille situation. Par chance, Sigmund en faisait partie. Beau sire, il prit l'aimable décision de ne pas laisser mourir son compagnon d'infortune. L'intention était belle, mais la réalisation maladroite. Une hache en pleine gueule, cela aide rarement un noyé. Machabé reçut donc une hache dans la gueule et eut à peine le temps d'en être mécontent, puis de voir un morceau du cyclopéen fruit de mer voleter ainsi qu'un sandwich foisonnant de mayonnaise, que son crâne heurta le fond du bateau 13 -13 bis et tomba dans une salvatrice torpeur. Il y avait là trop d'émotions pour un homme tel que lui.


***




Il s'éveilla après ce qu'il songea être des heures, mais qui n'était qu'en fait une poignée de minute. A toute fin utile, il est à préciser que Sigmund avait accéléré sa remise sur pied à grands renforts de claques, de coups de pieds et de caverneuses vociférations. C'est donc un Machabé perclus de bleus mais heureux d'être conscient qui osa un regard par-dessus bord. Il ne fut pas déçu du voyage, puisque leur coquille de noix avait été transférée à quelques quatre mètres du lac et que des tentacules avides la tâtaient par le dessous. A bien y réfléchir, elle tanguait dangereusement aussi. Ils semblaient n'être pas les seuls dans cette délicate situation, puisque des cris et des « ploufs » se faisaient entre régulièrement. Et aussi loin que le regard portait dans cette purée de poix, il y avait partout une parcelle de poulpe pour remuer l'eau. Le lac entier semblait fourmiller des extensions visqueuses du Monstre. Remarque, cela n'avait pas que des désavantages : l'idiote créature, dans sa frénésie, dissipait progressivement la brume qu'elle semblait avoir créé. Les effilochures lactescentes laissaient filtrer la lueur verdie du soleil, laissant voir plus en détail les appendices du Nessie... On pouvait remarquer que tous convergeaient, à peu de chose près, vers un seul point. Sans doute en cet endroit maudit palpitait le cœur noir du démon, celui-là même qu'il fallait percer pour empocher les quelques pistoles de récompense offertes par la sémillante municipalité de Dras.
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Garnyiss


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Garnyiss
Message Sujet: Re: [Quête libre] Sus à Nessie ! | Ven 13 Nov 2009 - 14:10


" Bonté divine !"

Question taille, la bête dépassait tout ce qu'Héèff avait pu voir au cours de sa longue vie et cela avait le don de provoquer chez lui une intense réflexion. A coup sûr, il y avait là matière à trancher mais le magicien n'était pas sûr de pouvoir réduire la chose dont les extrémités battaient l'eau autour de lui en un truc dépourvu de tentacules avant d'être exténué.

" Satanée pourriture !", éructa-t-il tandis que l'autre zigoto violoniste manquait de le faire tomber en passant à toute vitesse à coté de lui. Cette charmante appellation n'était toutefois pas réservée à ce dernier mais plutôt à l'adresse du monstre du lac.
Allez savoir pourquoi, Héèff s'était figuré que la chose en question n'allait être guère plus qu'un très gros poisson, pourvu de dents à l'échelle et d'un appétit pour le moins féroce. Il s'était attendu à pouvoir planter son regard dans des yeux ronds comme des soucoupes qui puaient la stupidité à plein nez et non à ces deux petits globes noirs et vicieux qui semblaient réfléchir à la manière dont on pouvait accommoder un tas de chair fraîche doué de paroles. Bien entendu, c'était sans compter les tentacules qui fouettaient l'eau en tous sens, complètement indifférents à la couche de glace qui recouvrait une partie du lac...

Un moment, Héèff hésita entre la conduite à tenir. Devait-il prendre la poudre d'escampette aussi rapidement que possible ou devait-il tout de même essayer, au risque de se retrouver une troisième ou quatrième - tout le monde semblait s'acharner pour le faire rejoindre à tout prix l'élément liquide - fois à l'eau ? Trempé comme il 'était, le magicien en vint à conclure que de toute façon, il ne pouvait pas être moins sec et d'un seul mot, il fit apparaitre entre ses mains une longue lance piquée à un soldat léonien. aidée par la magie, l'arme alla se ficher dans un tentacule un peu trop fouineur pour sa santé et Héèff s'y agrippa de toutes ses forces.

Bien lui en pris car la bête ne sembla pas apprécier, mais alors pas du tout cette courageuse initiative. Le tentacule incriminé voltigea dans tous les sens, entrainant le magicien dans une suite de plongeons remontées fort peu agréables mais sans arriver à décrocher de là l'intrus, jusqu'à ce que que...
Le moment qu'attendait Héèèf se produit enfin et un sourire illumina son visage à cette pensées. Tout son être lui affirmait qu'il était en train de prendre de l'altitude tandis que son instinct lui hurlait qu'il allait finir dans la bouche de l'odieuse créature. bien déterminé à ne pas subir ce sort peu enviable, le magicien décida de tout lâcher au moment qu'il avait choisit.
La brume aux couleurs vénéneuses qui avait pris possession de l'air autour du lac empêcha la plus grande partie des festins en devenir d'admirer la magnifique courbe que décrivit le magicien dans les airs. Ils ne pouvaient que la deviner à partir des impacts de la véritable pluie de petites boules de feu qui s'abattit sans faire aucune distinction entre le poulpe, l'humain, le bois et la flotte. Vu la taille du monstre, il ne pouvait qu'être touché, comme le confirma une subite odeur de calamar mal cuit...

Puis il y eut un grand splash et un grande gerbe d'eau rougeâtre. Le magicien, la faute à cette maudite brume s'était un instant laissé distraire par l'anatomie du monstre et avait quelque peu loupé sa réception dans l'eau. Mais qu'importe. Si elle s'avisait de le bouffer, la bestiole allait avoir une sacrée indigestion ainsi qu'un bon nombre de tentacules en moins...
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