Quatre-vingt kilos, nous disait Akkan. Ça représentait une belle bête, j’imaginais un loup immense dont le garrot m’arrivait à la poitrine. Une créature de légende, qui avait dû allégrement faire parler d’elle dans les environs et être à l’origine de pas mal de contes.
La question d’Akkan élargit légèrement mon sourire tandis que je lui répondais :

-Ça doit pouvoir se faire...

Je parlais d’un ton mystérieux très théâtral.

-Mais il va me falloir puiser dans les plus sombres des arcanes... Es-tu prêt à courir le risque, Akkan ?

Ma voix avait enflé sur la fin ; bien sûr c’était du pipot tout ça, je n’avais aucun mal à nous réchauffer, il aurait pu trouver un étang ou un torrent de montagne et sereinement piquer une tête sans ressentir le moindre frisson, s’il me l’avait demandé, mais, pour mesquin que ce soit, il était amusant de faire marcher l’apprenti d’Ellen’ qui commençait tout juste à tremper l’orteil dans l’océan qu’était la magie.

-Excuse-moi, je rigolais, fis-je avec un petit rire. Bien sûr que je peux, la tempête ne nous fera rien sois tranquille. En revanche, je pourrai rien faire pour préserver les traces que tu suis.

De toute façon, j’étais bien incapable de les déceler, alors les protéger...
Akkan avait l’air d’être un type plutôt pragmatique, son appréhension de la magie allait être un long chemin jalonné de découvertes incroyables. Même si le premier contact avait déjà été assez violent. Entre le voyage dans le royaume des morts et les retours dans le temps, il avait plutôt commencé en fanfare !
Dire qu’au tout début on s’amusait avec Shaka à se faire de petites blagues magiques en utilisant « Brisingr »... Est-ce que c’étaient les temps qui avaient changé ?
Ou juste moi ? J’en revenais toujours à Shaka ces derniers, de plus en plus souvent...
Et de Shaka je passai à Ellen’. Nous nous battions la campagne, et elle elle se balladait dans le royaume des morts... Pas perdue, non, mais si proche de l’être. On dit qu’on prend conscience de ce à quoi l’on tient qu’one fois qu’on l’a perdu, apparemment, ça valait aussi pour les gens ; brusquement le royaume des morts me semblait beaucoup moins attreyant. J’aurais juste voulu la remmener de là-bas et laisser tout ça derrière. J’avais déjà été trop près de la près de la perdre une fois !
Je me rendis alors compte que je m’étais un peu laissé distancer. J’avais depuis longtemps appris à faire plusieurs choses à la fois, et ni Akkan ni moi ne souffrions du froid, mais si je le perdais de vue je n’aurais aucun moyen de le rattraper, alors j’accélérai un peu le pas.

-Au fait, lançai-je à Akkan quand je le rattrapai, tu peux m’en dire plus sur le mec qu’on suit ?

Je l’avais suivi sans trop me poser de questions, mais à part le fait qu’il pensât que l’on suivait quelqu’un comme lui, un berserker, je ne savais rien de notre épopée.

-Qu’est-ce qui...

Je marquai un temps d’arrêt en sentant une sensation bizarre de tension, comme si Ellen’ avait brusquement rappelé mes pensées à elle. Une bizarre vague d’appréhension me parcourut, mais impossible de dire ce qu’il lui arrivait.

-C’est rien... fis-je à l’attention d’Akkan avec un petit geste de la main. Fais pas gaffe !

Je lui fis un petit sourire tranquille en reprenant ma marche, cherchant à parler à la reine des elfes au travers des mondes. Impossible de faire passer des mots cependant, ils semblaient se perdre dans un vaste néant que je n’arrivais pas à traverser... Mais je la gardais à l’esprit et mon sourire se faisait plus sincére.

Akkan avait frémit sous l'explication de Laïaga, il comptait utiliser des forces occultes et sombres dans cet unique but, il prit un air soucieux avant de se rendre compte qu'il le tournait en bourrique.

- Argh, entre toi et Ellenwen, vous n'arrêtez pas de me charrier, - il prit son air théâtral de chien battu. Je ne suis qu'un homme-bête - il sourit à cette blague.

Pour les traces si nous faisons vite, nous pourrons les suivre encore un petit bout de temps et avec de la chance, on arrivera avant que la tempête ne soit complètement levé.

Il n'avait pas finit sa phrase que les premiers flocons commencèrent à tomber, c'était une averse de neige légère et le vent était faible, mais les nuages à l'horizon laissait présager le pire. Surtout que les traces montait dans les montages en direction de cette tempête.

Akkan sentit une chaleur agréable s'installer en lui, il fit un signe de remerciement à Laïaga avant de reprendre sa piste. Les traces provenant de la meute étaient pour le moment distinct et facile à suivre. Akkan en profitait donc pour prendre des repères et marquer son passage s'il devait se perdre et si quelqu'un les cherchait, on les retrouverait plus vite.

Les traces se scindèrent en plusieurs pistes, la meute s'était dissoute, ou plus sûrement chacun avait pris un chemin différent, c'était surprenant de voir une intelligence pareil chez des animaux. la neige commençaient à prendre sur la piste et l'averse s'intensifiait et les flocons grossissait, ce qui n'était qu'une simple averse se transformait petit à petit en tempête.

Il s'apprêtait à reprendre quand il sentit qu'on accélérait le pas, il ne s'était pas aperçu du retard qu'avait pris Laïaga car il se concentrait sur les traces. Il allait reprendre quand il fut surpris par une question de sa part.

La question le surprit et il fut bien en peine d'y répondre :

- Je n'en sais rien, j'ai l'intuition qu'il a un rapport avec mes crises, mais j'avoue que je ne saisi pas bien, je sens juste que cet homme ou cette bête a un rapport avec moi.

Il allait poursuivre lorsqu'il remarqua que quelque chose se passait chez Laïaga, mais il refusa de lui en parler. Il s'apprêtait à insister quand il remarqua le lynx qui le suivait depuis le début était présent à l'orée du bois, la femelle le fixait de loin. Elle regarda Akkan, puis regarda dans la direction des traces et avança au trop.

Akkan suivit les traces sans faire attention et continua jusqu'à l'orée d'un bois ou l'attendait le lynx. Il n'était qu'à 20 mètres, mais on voyait déjà difficilement le lynx et les traces disparaissait.

[vu que tu veux finir ce rp avant fin décembre, je vais vous donner un coup de pouce. Mon personnage se trouvent dans les montagnes].


Max dormait paisiblement dans une grotte creusé dans une des nombreuses montagnes. Les braises fumaient encore lorsqu'un coup de vent glacial le réveilla en sursaut. Athorn revenait de sa partie de chasse et ses ailes étaient recouverte de neige. Le grand dragon vert entra dans la grotte en baissant son large cou avant de prévenir son dragonnier :

*Max, une tempête de neige approche à grand pas. Nous serons bloqué dans cette grotte si nous ne bougeons pas maintenant.*

Un air interrogateur pu se lire sur le visage de Max qui lui répondit. En effet, le dragonnier n'était pas dupe, et savait que son dragon lui cachait quelque chose.

*Tu as toujours ton feu pour nous sortir de la si ce n'est que du gel. Il n'y a pas que ça Athorn. Dit moi sinon je vais voir par moi même, je dormais, je m'était déconnecté de toi cette nuit.*

Le dragon sortit de la fumée de ses naseaux en signe d'approbation. Tout ce qu'il voulait, c'était ne pas inquiéter son maître. Mais le reste des images qu'il a pu apercevoir eurent raison de sa réticence.

*Bon voilà. Je n'ai pas eu de mal à me nourrir cette fois là. La première fois depuis des mois. Même toi tu vas trouver ce phénomène étrange. Les animaux étaient comme en file indienne et semblaient suivre quelqu'un ou quelque chose. Pris de curiosité, je les ai suivis de haut, la tempête arrivait et personne ne pouvait me voir. Et là, j'ai vu qu'ils suivaient tous un animal, une bête, je ne sais pas trop ce que c'était... Elle était immense. Une simple lame ne pourrait pas lui transpercer la peau, et toi seul contre cette...''chose'', je ne sais pas si tu t'en sortirais...*

Le dragonnier écoutait attentivement le récit de sa monture qui lui donnait en même temps les images de sa découverte. Une fois l'histoire terminée, Max demanda ensuite à son dragon.

*Je vois Athorn. Ce qui m'étonne de ta part cependant, c'est que tu veuilles qu'on parte. Si cette ''chose'' est si impressionnante que cela, pourquoi veux-tu que nous partions de cette grotte, alors que nous sommes protégés ?*

Le dragon baissa la tête en grondant doucement. Ses griffes se faisaient nerveuses en râclant le sol, signe de son malaise et de son inquiétude. Finalement, il finit par avouer ce qui le tourmentait.

*Il y à la bas deux hommes qui le pourchasse. Dans ces deux homme, il y a Laïaga. Tu vas me dire que le second n'a pas de soucis à se faire, mais Laïaga à l'air absent, comme si il communiquait avec quelqu'un d'autre, comme paralysé. Il y a un dragonnier et son dragon qui sont arrivés ensuite pour prévenir l'autre homme du danger qui les guettaient. Des animaux se sont organisés en embuscade pour les piéger on dirait bien, d'après ce que j'ai de leur position. Nous ne pouvons pas ne pas partir les aider Max... Nous devons revenir sur ces terres, retrouver nos amis...*

Le visage de Max était resté de marbre tout le long du récit, hormis sur la fin où une étincelle d'inquiétude mêlée à l'empressement apparut. Le rôdeur se leva prestement pour préparer son équipement. Il attache son sabre derrière son dos, vérifia si ses dagues étaient toutes là et prit son arc. Il versa un peu d'eau sur les braises avant de partir prendre la selle de voyage d'Athorn.
Ses gestes étaient précis, sans aucune hésitation. Max ressentait une certaine envie de combattre ainsi que la peur... Peur de la rencontre avec Laïaga, peur de combatte, cela faisait si longtemps qu'il n'avait pas réellement combattu pour sa vie...
Il reflua son anxiété et monta sur Athorn qui, dans un rugissement à en faire trembler la montagne, vola à la rencontre de ses hommes.

-Ah.

Je haussai un sourcil en continuant de marcher. Bon, dans un monde où la magie était omniprésente, les intuitions s’avéraient parfois d’une surprenante acuité... mais parfois non. Ellen’ était partie faire les quatre cent coups avec un dragon sur lequel je n’étais pas totalement sûr de pouvoir compter dans le monde des morts, et nous nous nous étions en allés pour courir la campagne sur la foi d’une intuition. Bon, pourquoi pas, sans imprévu la vie en deviendrait fade !

-Je suppose que tu sais ce que tu dis, lui dis-je dans un haussement d’épaules.

Et le silence s’installa à nouveau tandis que nous avancions. De lourds flocons tombaient de plus en plus dru, recouvraient la terre gelée par le froid et craquait sous nos pieds. Mais Akkan n’avait pas l’air dérangé outre mesure, et j’allais dans ses pas. A l’orée du bois dont nous nous approchions se tenait un lynx, que j’avais déjà vu auparavant ; il s’était approché de nous près de la maison d’Ellenwen.
Est-ce qu’il entretenait le même lien qu’Ellen’ avec son loup, Finwë ? Étrange coïncidence tout de même.

-Je ne sais pas ce que tu cherches mais chose certaine le danger te guette, fit soudain une voix que je ne connaissais pas.

Je haussai un sourcil. Je n’avais pas remarqué le jeune homme qui semblait nous attendre, immobile comme une pierre, sur notre trajet. Il continua de son ton tranquille, parlant de la bête-homme que nous traquions et des loups qui l’accompagnaient. Le danger guette hein ? Akkan n’avait sans doute rien d’un agneau mais si son confrère de maladie orpheline n’était pas sensiblement plus dangereux, nous ne craignions rien.
Néanmoins ce n’était pas pour moi que nous étions là, et les bras croisés, je m’adossai à un arbre, un rien en retrait. Je ne savais même pas exactement après quoi nous courions, alors autant laisser Akkan se débrouiller avec cet homme étrange qui n’avait de toute façon pas l’air d’une menace. Pendant ce temps mes pensées dérivaient, vers de nombreux sujets, les humains artificiels de l’Empire et mon tout neuf statut de paria et aussi les changements de forme d’Ellenwen.
Ellenwen, d’ailleurs, j’avais tendance à revenir vers elle. Je ne savais pas ce qu’elle faisait, ce qu’elle devenait, je ne sentais que ces légers tiraillements sur le lien qui nous unissait, de loin en loin, et je me disais qu’elle devait sans doute se concentrer dessus elle aussi... Je tirai dessus de mon côté, « je suis toujours là, t’es pas toute seule », je ne pouvais pas trop faire mieux.
Je n’avais pas pensé qu’elle me manquerait à ce point, pourtant cela faisait de nombreux jours que nous n’avions pas été séparés, depuis que je l’avais enlevée en fait... Et là c’était fini, et d’une certaine façon, ça faisait mal.
Idiot non ? C’était ma tante après tout, et je me comportais comme si... Une douleur fugace dans le creux de mes paumes coupa le fil de mes pensées. Ellen', bien entendu, cela ne pouvait venir que d'elle, qu'est-ce qu'il lui arrivait ?
Mais fais-lui donc confiance bougre d'idiot ! C'est une grande fille !
Facile à dire bien entendu, la douleur se dissipa bientôt mais elle fut remplacée par un sentiment diffus qui me mettait mal à l'aise. Un mélange de sensations tactiles désagréables et d'images odieuses que je n'arrivais pas à voir. Je ne les ressentais que faiblement, au travers du lien ténu entre ma tante et moi. Il me fallut quelques secondes pour interpréter cela comme de la panique.

-Et si nous avancions les amis ? Avant que ta trace ne disparaisse, Akkan.

J’avais essayé d’adopter un ton naturel mais je n’étais pas sûr d’avoir très bien réussi, à mes oreilles ma voix ne sonnait pas très assurée. Une petite flammèche multicolore dansait entre mes doigts dans un ballet fascinant. Ça m’occupait l’esprit. Ça trompait mon agitation. Ca m'évitait surtout de faire demi-tour pour plonger dans le monde des morts comme j'avais promis de ne pas le faire, et peu à peu mon calme revint, et je sentais la panique d'Ellenwen refluer. J'essayais de la faire profiter du calme ouaté de ce bois où la neige tombait à gros flocons, d'un peu de chaleur aussi... Au-travers d'un lien tendu à craquer entre deux mondes... J'étais tout de même pressé de reprendre la marche.

La tempête de neige fouettait les visages du dragonnier et de sa monture. L'air glacé entrait dans les poumons en entraînant à chaque inspiration une forte sensation de brûlure suivit d'un froid intense.
Heureusement que les dragons avait une excellente mémoire et une très bonne vue, car il aurait été impossible pour quiconque de retrouver le chemin exact. Ce voyage s'annonçait plus rude que Max le pensait. Les rafales de vent les faisaient dévier et Athorn devait fournir beaucoup plus d'efforts que d'habitude pour garder la bonne trajectoire et ne pas perdre de vitesse. Il s'inquiétait toujours et redoutait de plus en plus la rencontre qu'il allait faire... Cela faisait tellement d'années qu'il n'avait parlé à personne hormis son dragon !
Une bourrasque plus puissante que les autres le tira de sa rêverie et parla à son dragon.

*Athorn, tu es sûr que tu y arriveras ? J'ai l'impression que nous dérivons depuis tout à l'heure et je sens que tu commences à t'épuiser, à force.*

Pour contredire son dragonnier, Athorn accéléra un peu plus en laissant échapper un panache de fumée, vite dispersé par la tempête.

*Nous ne dérivons pas, je garde le cap et nous allons même bientôt arriver. Par contre, oui je commence à fatiguer, mais je n'aurais pas besoin de mes ailes pour me battre, si jamais combat il doit y avoir*

Max soupirait devant l'entêtement de son compagnon de toujours et esquissa un sourire en coin. En attendant leur arrivée prochaine, ses pensées le rattrapèrent.
Il devrait contrôler cette peur et la surmonter. Si Athorn avait raison, ils devront certainement se battre contre des animaux, peut-être très féroce et déterminés à les anéantir. Le rôdeur s'engageait une fois de plus dans une histoire qui ne le concernait en rien... Serait-ce ça son but dans la vie ? Aider les gens à terminer leur histoire au détriment d'écrire la sienne ? Bien triste sort en soit tout de même...
Soudain, la voix de son dragon le réveilla.

*Nous arrivons Max*

La créature commençait à ralentir et à stagner devant une forêt, d'après ce qu'on pouvait deviner à travers la multitude de flocons qui dansaient dans le ciel. Athorn, pas très fin en manière d'atterrissage envisagé de détruire des arbres pour se poser près du groupe.

*Restons discret s'il te plaît. Si jamais ils traquent la ''chose'' que tu as vu, ils veulent sûrement pas trop se faire remarquer. Il y a une clairière plus loin, s'il n'y a personne, posons nous.*

Et avec un pincement au cœur, Max prit une décision dure pour lui. Il contacta Laïaga par pensées, il savait reconnaître cet esprit qu'il a côtoyé un certain temps.

*Laïaga... C'est Max... Athorn m'a prévenu d'un danger auquel votre groupe est confronté, je ne sais pas si vous êtes au courant. Des bêtes sauvages se sont organisé je ne sais par quel prodige pour vous tendre en embuscade et vous suivent. Vous êtes plus ou moins encerclé. Ce ne sont pas mes affaires je sais, mais il y en a pas mal et la visibilité est très limitée. J'ai vu une clairière plus loin, continuez tout droit et vous serez près de moi, si vous voulez bien évidemment. Je n'aime pas laisser des personnes en danger, je préfère aider, quelque soit votre but.*

Sur ce Athorn exécuta un demi-tour pour se diriger vers la clairière et envoya une vague d'apaisement à Max. Elle était assez grande pour qu'il puisse se poser, mais pas la place pour deux dragons à la fois. Max sondait l'espace environnant, cherchant quelque chose d'anormal aux alentours. Mis à part quelque terriers de lapin, rien à signaler. Son dragon émeraude se posa donc dans la clairière et les deux compagnons attendirent la suite des événements.

Finalement nous nous mîmes à avancer, Akkan, le dénommé Shadow et moi. La tempête allait s'épaisissant et les flocons tombaient de plus en plus dru, et entre mes mains, le feu-follet dansant avait fait des petits. Ils sautaient d'une main à l'autre, tournoyaient, sans cesse, avec une précision millimétrée qui accaparait mes pensées, si bien que je n'avais même pas encore échangé un mot avec le mage inconnu. Je pris quand même la peine, du coin de l'esprit, d'étendre les filaments de magie tendus entre Akkan et moi à lui pour lui faire profiter de la chaleur dont nous jouissions.
Est-ce que je leur serais vraiment utile, en cas de pépin, dans l'état où j'étais ? Plus le temps filait et moins j'arrivais à m'intéresser à la quête d'Akkan. Pourtant lui aussi jouait sa vie non ? Tout aurait été si simple si j'avais été fichu de lever sa malédiction moi-même. Mais la toile était déjà extrême complexe, des filaments par milliers qui partaient de son esprit et diffusaient dans tout son corps avant de se rejoindre au niveau du tatouage de son omoplate. Le genre de sortilège qui demandait énormément de doigté à défaire... s'il n'y avait pas cette magie du temps, si puissante, si maîtrisée, qui imprégnait tout. Qui flouait tout. Pourtant j'étais un mage du temps, oui ou non ? Si j'avais été un peu plus doué Ellen'... et voilà, c'était reparti. Mon visage s'assombrit et le ballet des feu-follets dans mes mains se ralentit.

*Laïaga... fit soudain une voix dans ma tête ; une voix que je connaissais mais ne reconnus pas de suite. C'est max...*

Max... Pour le coup les lumières dansantes filèrent tout droit se perdre dans le sol enneigé et la végétation sans que je ne pense plus une seconde à les contrôler.

*Des bêtes sauvages se sont organisé je ne sais par quel prodige pour vous tendre en embuscade et vous suivent, continua le revenant. Vous êtes plus ou moins encerclé. *

Je le laissais parler, je l'écoutais de toutes mes oreilles même, me rendant compte d'à quel point je m'étais refermé sur moi-même. A quel point mon inquiétude m'avait coupé du monde. En étendant ma conscience, je pouvais sentir Max plus loin, et son dragon aussi, et les créatures, les loups, qui nous encerclaient.

*Ce ne sont pas mes affaires je sais, mais il y en a pas mal et la visibilité est très limitée. J'ai vu une clairière plus loin, continuez tout droit et vous serez près de moi, si vous voulez bien évidemment. Je n'aime pas laisser des personnes en danger, je préfère aider, quelque soit votre but.*

Ils étaient très nombreux, en effet. Un mince sourire se dessina sur mon visage. Une bande de loups qui allait s'attaquer à un groupe de deux dragonniers et un magicien... et Shadow, qui était l'inconnue de l'équation. Grosse carence en instinct de survie, mes petits amis à poil...

-On en veut à notre peau les gars, lançai-je soudain, de but en blanc, à Akkan et Shadow. Les loups qu'on traque, apparemment ils ont décidé de nous tendre une embuscade. Un peu plus loin. On continue jusqu'à la clairière un peu devant nous, un ami nous y attend... On n'est jamais de trop.

Je repartis d'un pas plus vif, guettant du coin des yeux des mouvements dans les fourrés, restant néanmoins derrière les deux autres pour surveiller leurs arrières.

*Merci pour le tuyau mon vieux, on avance vers toi.*

Un silence puis :

*Ça faisait longtemps... Ça me fait plaisir que tu sois là, même si je me demande ce que tu pouvais bien faire perdu au milieu de la Crête en plein hiver !*

Je sentais les loups qui s'agitaient autour de nous. Nous nous approchions doucement de la clairière. Ils ne nous laissèrent pas le temps d'y arriver : brusquement, alors que les arbres étaient les plus épais autour de nous, plusieurs silhouettes grises et ramassées jaillirent de nulle part et nous sautèrent dessus.

-Attention ! criai-je aux deux autres.

Et avec un sourire macabre j'ouvris les hostilités. Deux loups – ces bêtes étaient immenses – me fonçaient dessus, la tête du premier s'enfonça dans le sol sous la pression d'un formidable poing d'air condensé et j'enfonçai mon poing dans le torse du second qui me sautait à la gorge, avec assez de force pour lui briser tous les os.

*Max, ça commence, ils ne nous ont pas laissé te rejoindre, prononçai-je dans l'esprit du dragonnier.*

Enfin j'avais un palliatif à mon inquiétude et mon angoisse, et je faisais durer le plaisir, esquivant, provoquant les loups qui m'attaquaient, les ratant volontairement et faisant exploser les rochers et les arbres à quelques centimètres d'eux. Du coin de l’œil, je surveillais Akkan, dont j'ignorais totalement le niveau en combat, mais mon attention était principalement accaparée par le jeu sordide auquel je me livrais.

Le vent glacial lacérait le dragonnier qui attendait en plein courant d'air dans la clairière. Seul les arbres pouvait être distingués nettement grâce aux doux reflets de la lune. Les deux comparses eurent rapidement la réponse de Laïaga.

*Merci pour le tuyau mon vieux, on avance vers toi.*

Max les sentait proche en effet et eut un soupir de soulagement par sa réponse. Un peu plus tard, Laïaga ajouta une réflexion qui eut un effet nostalgique sur le pauvre homme :

*Ça faisait longtemps... Ça me fait plaisir que tu sois là, même si je me demande ce que tu pouvais bien faire perdu au milieu de la Crête en plein hiver !*

Le rôdeur lui répondit :

*En effet oui... ça me fait plaisir aussi mais étrange de retrouver une personne que je connais en ces lieux. Pour ma présence dans les montagnes, on va dire que je me suis isolé quelques longues années... Perdre de vue sans avoir de nouvelle une femme, c'est dur... Mais il faut avancer malgré tout...Ou du moins essayer.*

Et Laïaga ajouta.

*Max, ça commence, ils ne nous ont pas laissé te rejoindre*

Soudain, Athorn tourna vivement la tête derrière eux. Des loups, des ours ainsi que d'autres animaux sauvages avançaient, le regard menaçant. Il n'y avait aucun doute sur leur intention : éliminer les deux compagnons. Max sursauta et prévint son ami d'antan :

*Vous aussi ? Dépêchez-vous par contre, je sens qu'une grande force se trouve dans cette forêt et nous observe.*

Sans prévenir, un loup sauta à la gorge du dragonnier pendant son contact télépathique. Heureusement que sa créature ailée veillait sur lui et brûla le loup dans un grand jet de flammes. L'effet fut immédiat et les animaux hésitèrent à attaquer. Son maître dégaina son sabre et récita la formule magique du sort qu'Eifir -son ancien maître- avait incrusté dans la lame. Les bêtes sauvages grognaient autour de des deux amis qui espéraient que le groupe d'aventuriers allait vite les rejoindre.
En effet, de plus en plus d'animaux arrivaient devant eux, et certains étaient beaucoup plus gros que la moyenne...


[HRP : désolé bis, pas beaucoup d'inspiration]

Un immense dragon noir sembla surgir de nulle part, arrivant sur le flanc d'un second dragon monté par un homme. Les crocs ostensiblement découverts. Un grondement sourd et grave vibrant jusque dans les os des êtres qui l'entouraient. Et une lueur de rage dans les yeux qui pourrait presque faire penser que le dragon était du côté dés bêtes... Si son regard n'était pas justement tourné vers ces dernières.

~¤~¤~

Ellenwen ainsi que la malchance ayant exigé son retour, Sombral était finalement réapparu dans la grotte à l'entrée du monde des morts, l'air quelque peu courroucé... Le sort d'ellenwen, qui avait donné à Sombral la taille ridicule d'un gros chat, commençait à lâcher progressivement et le dragon se sentit tout doucement reprendre en taille. Il se précipita à l'extérieur pour être sûr de ne pas se retrouver embêté s'il reprenait sa taille normale d'un seul coup et fulmina un moment en essayant de se rappeler ce qu'Ellenwen lui avait demandé de faire.
La laisser seule la-dedans était la dernière chose qu'il avait eu envie de faire mais les circonstance en on voulu autrement.
Il lui fallait retrouver akkan. Le retrouver et lui dire d'abattre cet être maudit pour qu'Ellenwen puisse revenir en vitesse... Sombral se mit alors en quête du jeune apprenti ainsi que du neveu de la reine. Le sort d'Ellenwen n'avait pas tout simplement éclaté d'un coup, la résistance naturelle des dragons à la magie en déchirait les fibres petit à petit, ainsi il reprenait sa taille de manière progressive, transformant le moindre pas en défilé comique!

Quelques minutes plus tard alors qu'il était aux prises avec ses pattes à taille changeante, des sons particulier attirèrent l'attention du Dragon noir. De nombreux animaux grognaient dans la forêt, se réunissant et se dirigeant vers un direction précise. Pas n'importe quels animaux d'ailleurs, les plus dangereux, ours, loups, et autres. Certain lui paraissait plus grand qu'à la normale, mais il attribua cela au faites qu'il n'avait toujours pas retrouvé sa vrai hauteur. Cependant il les suivit... Ellen et l'esprit défunt en avait parlé, les berserkers ont une proche affinité avec les animaux, jusqu'à complètement devenir l'un des leurs. Soit ces bêtes rejoignaient akkan, soit elles rejoignaient l'autre. Dans tout les cas c'était le chemin à suivre.

Les animaux fonçaient à travers la forêt en une meute unie, enfin pas tout à fait. Alors même qu'il s'étonnait de cette meute hétéroclite difficile à suivre dans sa situation, celle-ce se scinda en deux groupes partant dans des directions différentes

* ah... mince, lesquels je suis moi maintenant? ... aller à gauche*

Le dragon fit son choix et suivit un des groupes un peu au hasard. Il s'arrêta presque aussitôt lorsqu'un rugissement et un souffle caractéristique parvinrent à ses oreilles

* un dragon? comment ça un dragon? qu'est-ce qu'il fait ici? *

Akkan n'était pas dragonnier il en était sûr, et il n'avait jamais vu Laïaga au côté d'un dragon non plus. Il était vrai qu'il ne savait presque rien du neveu d'Ellenwen, mais à ce point là? Sombral s'approcha doucement d'eux. l'assaut avait déjà commencé mais pourtant le dragon attendit un peu avant de rejoindre son confrère, car il sentait que le sort de la reine des elfes était sur le point de se dissoudre complètement, lui permettant de recouvrer quasi instantanément sa taille normale. Et l'attente ne fut pas longue. Le sortilège pourtant si puissant d'Ellenwen disparut complètement et en un temps records Sombral récupéra les quelques dizaines de mètres qui lui manquaient.
L'effet de surprise fut de taille, retrouvant ce qui faisait de lui un des plus grand dragons de dragonnier d'Alagaësia, son corps déracina ou brisa quelques arbres autour de lui. Chaque cellules de son corps le brulaient terriblement, ce regain soudain de taille avait été rude. Mais ne plus ressembler à un lézard miniature avait quelque chose de réjouissant, aussi joua-t-il immédiatement de son apparence pour tenter d'effrayer la meute... Sans succés, qu'est-ce que ce berserker à bien put mettre dans la tête de ces animaux pour les pousser à combattre deux dragons en même temps? tant pis pour eux! Sombral était en rogne pour avoir du laisser Ellen la-bas, il lui fallait faire déferler sa rage sur quelque chose.
Les bêtes ne voulant pas fuir, Sombral ouvrit la gueule et déversa un flot de flammes sur eux... Il ne réussit cependant à griller que deux ours, les autres s'éparpillèrent autour d'eux pour éviter le flot mortel sans pour autant s'enfuir. Au moins hésitaient-ils à attaquer... C'était mieux que rien. Sombral observa rapidement le couple dragon/dragonnier qu'il venait de rejoindre. S'il n'avait aucun souvenir du dragon, le visage de l'homme lui était très vaguement familier, comme un souvenir aussi vieux que ses premiers pas.

* Je suis Sombral, dragon de ...* Un loup plus téméraire que les autres tenta de le mordre à la patte arrière, Sombral ayant deviné qu'il allait s'en écarter immédiatement fit volte face et l'intercepta dans sa gueule, Il le broya sur le coup et rejeta la cadavre brisé vers ses congénères, ultime menace. * ... de Charlie, tueur d'ombres et caithdein de la reine des elfes. Vont-ils enfin entendre raison ces animaux? *

-Attend, Akkan !

Il y avait du monde encore dans la clairière, Max, mais aussi des créatures du même acabit que celles que nous venions de combattre, tandis que celle que nous laissions en arrière étaient distancées. J’arrêtai l’apprenti d’Ellen’ avant que nous ne sortions du couvert des arbres :

-Fais voir ta jambe, tu vas pas te battre à cloche-pied...

Je marmonnai quelques mots d’ancien langage après avoir observé la morsure pendant un instant. Ce n’était rien de grave, et si j’aurais été bien incapable de curer la plus banale des maladies, j’avais acquis une certaine habitude des blessures ouvertes.
Cela brûla certainement un peu – il fallait bien désinfecter – et puis les chaires se refermèrent presque instantanément, ne laissant que quelques marques roses. Je me redressai.

-Allons-y, fis-je avant de reprendre la direction de la clairière.

Retrouver un vieil ami me mettait en joie. Lui aussi devait se demander ce que je pouvais bien ficher perdu en pleine tempête sur la Crète, mais qu’importe : plus que jamais (ou presque, grâce au lien palpitant qui me reliait toujours à Ellen’), je me sentais seul.
Et puis si cette grande force que sentait Max était ce que nous traquions, autant ne pas lui laisser le temps de trop se préparer à notre venue.
Je passai la lisière des arbres pour me retrouver à nouveau à découvert alors que le torrent de flammes se dissipait tout juste, emporté en banderoles orangées par le vent puissant. Le jet de flammes qui sortait de la gueule d’un gigantesque dragon noir comme le jais. Un immense sourire commença de se dessiner sur mon visage, avant de se figer comme un masque. Je m’arrêtai net, si bien que quelqu’un derrière moi me rentra dedans, mais je m’en fichais.

-Sombral ! criai-je au dragon sans savoir ce que je voulais lui dire.

Dans un coin de mon esprit le lien était toujours aussi ténu , comme le fil d’une toile d’araignée, presque invisible et si fragile. C’était comme si une pierre m’était tombée au fond de l’estomac. Elle aurait dû être là bon sang, être rentrée, avec nous ! Avec moi...
Je fis un geste sec de la main, et de concert, un nuage de pierres et de débris traversa le tapis de neige qui commençait à se déposer et frappa les loups, les ours, les renards, tous les animaux qui attaquaient Max et les deux dragons, et pas un n’y échappa.
Oh, ils ne moururent pas tous, beaucoup furent seulement assommés ou sérieusement sonnés, tous ceux qui étaient en état en revanche prirent la fuite. Un deuxième geste, et une seconde vague de débris projetés sans douceur achevé de convaincre les indécis.
Je m’approchai du petit groupe encore à quelques pas de nous.

-Où est Ellenwen bon sang ! lançai-je à Sombral. Tu... Oh et puis merde...

Je secouai la tête en poussant un soupir.

*Même sans te connaître beaucoup je suppose que si t’es là sans elle c’est que t’as pas eu trop le choix...*

Il était stupide de reprocher à Sombral d’être revenu seul. J’étais tenté de faire demi-tour et d’aller retrouver Ellenwen, mais ce n’était guère plus intelligent : elle avait été formelle sur le fait que je ne devais pas la suivre, et puis s’il y avait eu quelque chose de grave, je l’aurais senti...

*Qu’est-ce qu’il s’est passé ? lui demandai-je finalement.*

J’essayai de me concentrer sur le lien entre nous deux, une fois encore, de lui demander si elle allait bien, quelque chose, et une fois encore rien ne se passa. J’avais beau regarder ce maigre fil sous toutes les coutures, impossible de rien y faire passer de plus complexe qu’une émotion.

Athorn grondait tout en crachant des torrents de flammes pour faire reculer ces animaux. Le grand dragon vert protégeait son maître qui ne voyait rien du tout. La tempête faisait rage dans cette clairière, tout comme les combats.
Max devait repérer les animaux grâce à leur essence de vie, et ce n'était pas chose aisée avec le givre qui lui lacérait le visage. Il avait toutes les peines du monde à rester concentré.
Le dragonnier transperça un ours qui lui sautait au cou. Les deux combattants tombèrent à terre, et dans un rugissement de douleur, la bête poilu abandonna la vie...
L'homme utilisa le vent par magie pour éjecter le cadavre qui l'étouffait à moitié et se releva prestement.

Des craquements surgirent dans les bois aux alentours et se firent de plus en plus intenses. Pensant à une nouvelle meute de monstres assoiffés de sang, Athorn se retourna vivement pour faire face... Qu'elle ne fut pas sa surprise en voyant un dragon noir ! Qui était-il ?
La surprise du rôdeur était tout aussi vive, et, pendant ce temps d'inattention, le nouvel arrivant lui sauva la vie en attaquant les créatures sauvages qui lui fonçait dessus.

* Je suis Sombral, dragon de ...*

Le dragon noir eut à peine le temps de commencer sa phrase qu'un loup se jettait sur une de ses pattes arrière. C'était la dernière qu'il fit avant de rendre l'âme.

* ... de Charlie, tueur d'ombres et caithdein de la reine des elfes. Vont-ils enfin entendre raison ces animaux? *

Max réfléchissait à toute allure. Sombral...Charlie... Décidément, son retour en Alagaësia était riche en connaissance. Il se souvenait du dragonnier, et en fouillant un peu dans sa mémoire, revoyait la tête qu'il avait. Cela remontait il y a si longtemps...
Mais la nostalgie ne devait pas être au rendez-vous en ces heures sombres. Il ne savait toujours pas ce qu'il faisait là, pour qui et comment devait-il réagir face à ces bêtes sauvages au comportement peu habituel, même dans les Crêtes ! Le dragonnier répondit à Sombral tout en tranchant la gueule d'un loup.

*Je me souviens de Charlie en effet, mais je ne savais plus comment était son dragon. Je suis cependant heureux de te voir, un dragon en plus ne fait pas de mal. Ils sont de plus en plus nombreux et je sens de nouveaux arrivants encore. Sinon pour de brèves présentations, voici Athorn, mon dragon.*

Les vagues d'assauts ennemies se faisaient de moins en moins fréquente, était-ce bon ou mauvais signe ? Personne ne saurait le dire.
Laïaga mettait du temps à arriver, ils ont dut se faire attaquer, pourvu qu'ils ne leur soient rien arrivé. Et au bout d'un moment, une voix connue sortait de l'enfer de la tempête :

- Sombral !

Max se retournait pour faire face aux nouveaux arrivant. Il ne vit que Laïaga au départ. Le rôdeur lui adressa un sourire. Ils parleraient en temps voulut du bon vieux temps, et également du temps que le dragonnier a perdu en s'étant isolé au fin fond des Crêtes.

- Où est Ellenwen bon sang !

Ellenwen ? Pourquoi Ellenwen serait avec le dragon de Charlie ? Le rôdeur avait vraiment loupé des épisodes là... Avait-elle des problèmes ? Beaucoup de questions se bousculaient dans la tête toute chamboulée du pauvre homme. Il sentait qu'une bonne discussion serait au rendez-vous après cette aventure, si jamais ils s'en sortaient tous indemnes. Et un peu plus loin en retrait, deux hommes étaient arrivés. Leurs têtes n'étaient pas familière au dragonnier qui les observait avec insistance. Il avait oublié beaucoup de visages, de noms, et peut-être bien plus encore. Seul le temps le lui dirait.

La tempête se calmait un peu, augmentant la visibilité de tous pour le plus grand bonheur de Max. Ce répit fut de courte durée en voyant le nombre incalculable de paire d'yeux qui brillaient tel des diamant grâce aux rayons de la pleine lune.
Pour le moment, il fallait s'occuper des bêtes sur dimensionnées qui occupaient la clairière et qui nous attaqueraient à nouveau dans peu de temps, sauf si...

[désolé mais je manque d'inspiration là, et vu qu'on tourne un peu en rond, j'attend que ça avance, je sais pas trop quoi raconter =)]

Sombral observa le dragonnier qui paraissait pensif, apparemment le nom de Charlie était bel et bien familier à cet homme. Sombral avait donc déjà vu ce visage quelque part, ne serait-ce que dans la mémoire de l'elfe noir. Le dragon par contre ne lui rappelait rien, il avait beau faire un effort il ne s'en souvenait pas.

*Je me souviens de Charlie en effet, mais je ne savais plus comment était son dragon. Je suis cependant heureux de te voir, un dragon en plus ne fait pas de mal. Ils sont de plus en plus nombreux et je sens de nouveaux arrivants encore. Sinon pour de brèves présentations, voici Athorn, mon dragon.*

Sombral salua son congénère mais fut surpris que le dragonnier ne lui confia pas son propre nom... un oubli peut-être, dans le feu de la bataille.

Vu que les animaux qui les entouraient ne semblaient pas vouloir changer d'avis, le dragon noir songea à tous les rôtir sur le champs ! Seulement l'arrivée d'une tierce personne ne lui laissa pas se loisir. Laïaga venait de les rejoindre, suivit de près par akkan et d'un autre visage. Encore un visage familier auquel aucun nom n'était attribué. Mais cette fois c'était différent ce visage là lui était beaucoup plus clair, comme rencontré plus récemment, seulement il était certain de ne pas connaître l'homme à qui il appartenait.

- Sombral !

Le dragon pu voir le visage marqué du neveu d'Ellen se figer, comme si une révélation terrible lui était parvenu. Déferlant quantité d'énergie dans son sort, l'homme fit jaillir la terre et vainquit la totalité des bêtes qui les entouraient d'une seule attaque ! en tuant une part, blessant les autres. Sombral se contenta de le regarder, comprenant sa réaction. Il attendit que Laïaga se calme et parle avant de lui apporter les explications qu'il ne tarderait bien évidemment pas à lui demander

-Où est Ellenwen bon sang ! Tu... Oh et puis merde...

*Même sans te connaître beaucoup je suppose que si t’es là sans elle c’est que t’as pas eu trop le choix...*

*Non en effet*

Laïaga reprit le contrôle de ses émotions Sombral regarda Akkan plus loin, toujours aussi discret se contentant généralement d'écouter les autres parler, comme avait pu en constater le dragon noir.

*Qu’est-ce qu’il s’est passé ?*

* Ce serait long à expliquer dans les détails je vais tâcher de faire court. On a retrouver l'ancien maître d'Akkan : Danakil. Bien que je n'ai personnellement aucune confiance dans le personnage, Ellenwen continua de l'écouter plutôt que de partir comme nous l'aurions dû. Cette homme parle d'Akkan bien plus comme une expérience que comme un véritable apprenti, et apparemment ce n'était pas le seul "apprenti".
Il a proposé un marché à Ellen, j'ai refusé en bloc mais Ellenwen à accepter tout de suite sans même en négocier les termes !!*

Sombral semblait fulminer intérieurement en repensant à la manière dont la reine semblait accéder à toute les requêtes de l'esprit défunt

* Danakil à exigé que je partes et qu'ellen reste en guise de garantie, elle a accepté ! Je ne pouvais même pas l'en empêcher et rester... Comme tu le vois le sort d'Ellen à lâcher, j'ai retrouvé ma taille normale en arrivant ici, si j'étais resté une minute de plus j'en serais mort car la crème protectrice dont elle m'avait enduit n'aurait plus recouvert la totalité de mon corps...*

les griffes du dragon se plantèrent profondément dans le sol, cette pure impuissance l'avait démoralisé, Ellenwen fonçait droit dans les ennuis et le dragon n'avait eu aucun moyen de l'en empêcher !

* Danakil exige qu'Akkan tue un Berserker qu'il aurait mit sur sa route, ce berserker n'a plus rien d'humain se n'est plus qu'un homme-bête dangereux. Si il le tue de sa main, Danakil libérera Ellen et désactivera au maximum le sort qu'il à jeté à Akkan. Ce sont les termes du contrats seulement je crains qu'il ne le respecte pas, sinon pourquoi éxiger que je partes et qu'Ellenwen reste ?! Quand je suis partis Ellen discutait avec Danakil et un autre esprit qui nous avait rejoint, un certain Shaka*

Sombral avait parlé pour tous sans distinction, supposant que si les deux hommes avaient rejoint Akkan et Laïaga c'est que ceux-ci les avaient joint à leur quêtes. De la même manière il s'adressa cette fois-ci à l'apprenti de la Reine

* je ne sais pas quels souvenirs tu as de ton maître mais moi ceux qu'il m'a laissé sont des plus mauvais ! Apparemment il a mit ce berserker sur ta route, tu as déjà dû le rencontrer, plus vite tu l'auras tué et plus nous saurons si Danakil respectera ses engagements ! une idée de l'endroit où il se trouve ? Je m'occuperais de lui si tu préfères et tu n'auras qu'à l'achever mais par pitié dit moi que tu sais où il est !*

Sombral venant d'arriver, il ne pouvait évidemment pas savoir que c'était justement ce qu'ils étaient tous entrain de faire et que l'attaque des animaux avait été engendré par le dit Berserker.

Spoiler:

Tout ça allait trop vite. Je sentais mon estomac se nouer au fur et à mesure des explications du dragon. Un pacte la retenant dans le monde des morts jusqu’à temps qu’Akkan tue celui que l’on traquait ? Sombral forcé de rentrer ? Mais par le sort d’Ellen’ qui lâchait ou cet esprit, ce Danakil ? Et que faisait Shaka dans cet histoire, à entendre le grand dragon noir, on aurait pu croire qu’il passait simplement par là et qu’il avait reconnu une vieille connaissance.
Shaka, ce n’était quand même pas anodin.
Ce qui l’était moins encore était que la femme qui était sans doute la personne comptant le plus à mes yeux se retrouvait maintenant seule dans le monde des morts, prisonnière de ce mouroir pour une durée indéterminée. Je déglutis un bon coup, et hochai la tête à l’intention de Sombral :

-Bon alors, commençai-je, pour récapituler il faut qu’on tue ce... cette bête pour récupérer Ellen’. Enfantin. Pour ton information Max...

Il devait se demander de quoi nous parlions, toute cette histoire pouvait sembler assez farfelue quand on essayait de prendre le zeppelin magique en marche. Max nous apportait une aide bienvenue, autant qu’il sache après quoi nous courions.

-... Ellenwen est présentement dans le monde des morts, elle a négocié la levée d’un sortilège mortel pesant sur Akkan...

Je désignai le jeune homme du menton.

-... en échange de l’élimination par celui-ci d’une créature que nous traquons en ce moment dans cette tempête. Voilà pour les très grandes lignes.

Il y a des choses qui n’arrivent qu’aux autres... et d’autres qui n’arrivent qu’à moi, pensais-je parfois. Je sentais toujours le lien qui m’unissait à Ellenwen. Il me fit sourire, légèrement, malgré mon inquiétude et ma contrariété. Après tout ce que nous venions de vivre, il devait être indestructible.
Akkan ne se fit pas prier pour reprendre la route. Il tenait autant que Sombral et moi à ce qu’Ellen’ s’en sorte. J’étais préoccupé, mais j’avançais sans me laisser distancer, prêt à sauter sur le berserker aussitôt que nous le trouverions. Bon sang elle me manquait bigrement ! Et c’est alors que l’impensable se produisit. Que le lien indestructible se rompit. Cela se fit avec une grande douceur, presque comme une caresse, mais ç’aurait aussi bien pu être une gifle tant l’effet fut le même. Je le sentis, tout doucement et à la fois très vite, s’effilocher et puis disparaître. Je tentai désespérément de m’y rapprocher de m’y raccrocher, d’appeler à moi l’image d’Ellenwen, mais rien n’y fais.

*Ellenwen... fis-je en esprit, pour elle seule. ELLENWEN !*

Mais nulle réponse, rien qu’un silence profond.

*Delyawel... l'appelai-je, de son nom véritable.*

Mais je n’y croyais pas. Elle était morte. Voilà tout. Il s’était passé quelque chose là-bas et elle y était restée, elle n’aurait jamais rompu ce seul lien autrement. J’avais pâli, et je m’étais arrêté, le visage fermé. Sans répondre à personne.
Est-ce que ça allait ? Mais bien entendu que ça allait ! Je venais juste de perdre la femme que... que... merde, qui est-ce que j’avais perdu exactement ? Le vide brutal que je ressentais me fit remarquer que ce n’était pas ma tante que je perdais. Pas vraiment. Pas du tout.
Je me laissai glisser contre le tronc d’un arbre, m’asseyant dans la fine couche de neige craquante, y enfonçant mes mains. Je ne savais que faire. J’avais toujours été sûr qu’elle reviendrait. Et là... comme cela tout d’un coup... Et j’allais sereinement laisser tomber ? Je me redressai brusquement, d’un mouvement sec.

-Akkan ! appelai-je.

Je bandai mon esprit comme je l’avais fait des millions de fois, la magie afflua, je sentais le sort comme s’il vibrait. Mais refusait de s’activer. Je forçait encore. Des centaines d’années à s’entraîner à canaliser une formidable énergie et à réaliser les sortilèges les plus efficaces possibles s’alignèrent derrière moi pour me soutenir. Et soudain cela céda.
Mon sabre apparut dans ma main dans un grondement avec cette soudaineté si perturbante des téléportations. Un instant il n’y avait rien, celui d’après il y avait une arme en ébène, un sabre de bois d’un peu plus d’un mètre sans tranchant ni pointe. Le grondement était dû aux débris de rocheuse qui étaient apparus avec lui, tombant sur le sol enneigé en pluie plus ou moins drue ; les vestiges de la pièce où les nominsiens avaient enfermé mon arme par magie.
Je plantai le sabre à la verticale dans la terre entre Akkan et moi, et inclinai la fusée vers lui.

-Ça t’aidera peut-être contre ton monstre, lui dis-je. Moi je vais...

Je déglutis.

-Je vais chercher Ellen’.

Un pieux mensonge. Je lui fis un petit sourire un peu bancal, un peu sordide sur ce visage brûlé et scarifié qui était le mien. Il n’y avait plus personne à aller chercher, je ne me faisais pas de faux espoir. Pourtant pour la minuscule, l’infime chance qu’elle soit encore en vie, que tout autre chose se soit passé, je devais y aller. Parce qu’elle ne pourrait pas rentrer seule, parce que je l’aimais beaucoup trop.
Les arbres filaient autour de moi, je remontais notre propre piste bien plus vite qu’à l’allée, courant aussi vite que je le pouvais, les branches me fouettaient le visage et les larmes qui essayaient de poindre gelaient aussitôt.
Rien à fiche, plus vite, encore plus vite !

Akkan réagit à ce que disait shadow, il avait entendu parler des ombres et cela n'avait aucun rapport, mais comment expliquer quelque chose d'aussi compliquer en quelques mots la où il faudrait des heures.

- D'après ce que vient de dire Shadow et au vu des images transmise par la pensée, je pense qu'il s'agit plus d'une maladie développé par la capacité des elfes a se métamorphoser, elle est plus instable chez les demi-elfe a cause de notre parenté humaine.

Cette maladie nous consume petit à petit jusqu'à nous transformer en bête, les elfes sont rarement touché mais les demi-elfe c'est plutôt courant, et là en plus ce salopard, nous l'a inoculer pour faire des tests. Et comme si cela ne suffisait pas pour effacer ce qu'il considère aujourd'hui comme une erreur, il se sert de moi pour éliminer mes congénères. Il m'a forcé la main puisque du monde des morts il m'a maudit me forçant à être plus sensible à cette rage et m’ôtant la vie si je deviens une bête …

D'après ce que vient de dire Sombral, apparemment il lèverait
la malédiction si j'élimine l'homme-bête que l'on poursuit.

Il se tut d'un coup réfléchissant à ce que la créature représentait. Il avait peur, il aurait trembler malgré le sort de Laïaga, il connaissait probablement l'elfe ou le semi-elfe qu'il avait été et il faudrait pourtant l'éliminer. Il se sentit le moral dans les chausses, cette fois il n'y aurait pas de guérison miraculeuse.

Il revint à lui quand Shadow demanda qui était Ellenwen, il fut surpris qu'une personne ne sache pas qui elle était, pour lui il aurait dit une amie, un maître en magie, mais son cœur lui disait simplement ce qu'elle représentait pour ce demi-elfe, « une patrie », une famille.

- Ellenwen, est une elfe, sans aucun doute la plus ancienne et la plus puissante, mais surtout la nouvelle reine des elfes depuis la mort d'Islanzadi. Il en aurait bien dit davantage, mais il avait le cœur lourd entre ce que lui avait appris Sombral sur sa parenté et les risques qu'encourait Ellenwen pour lui. Si tu souhaites vraiment découvrir qui elle est je te conseil de la rencontrer quand elle sera revenu parmi nous.

- S'il se cache nous irons le débusquer, il ne doit pas être bien loin, et peut-être qu'un des dragons à vu où il se terrait, ça nous permettrait de moins perdre de temps.

Akkan n'eut guère le temps de palabrer plus en avant, le temps s'était éclaircit et les animaux revenait à la charge leurs bouches écumaient d'une rage sanguinaire. Ces compagnons se défendait tant bien que mal et petit à petit chacun s’organisait protégeant les arrières des autres, les dragons se débrouillant pour en éliminer la plus grande part. Akkan sentait en lui bouillonner un sentiment qu'il tentait au mieux d'étouffer, mais le sort de ces bêtes obliger de combattre et de mourir sans le vouloir le mettait dans une rage noir et pour le moment contrôlé, il avait finit par prendre son marteau à deux mains, car il n'était plus l'heure de sauver ses bêtes, mais de sauver sa vie, il aurait tout le temps de faire payer à « son frère » son erreur. Il frappa donc le premier chien errant au flanc pris en plein vol l'animal fut projeter au loin dans un gémissement de douleur, il se décala évitant une morsure de loup et frappa verticalement éclatant le crâne du loup. Consumer de plus en plus par la rage, il pivota sur lui-même ressentant un danger sur le côté droit et para un coup de patte d'un ours avec le manche de son marteau et repoussa l'ours comme s'il s'agissait d'une fillette, le projetant à terre, il n'eut cependant pas le temps de le finir qu'un souffle ardent boucha son champs de vision réduisant à néant la prochaine charge et le dernier survivant fut prestement éliminer par Max protégeant l'arrière d'Akkan.
Ce calme, permit à Akkan de revenir à lui, il avait garder sa conscience et le contrôle de ces actes mais pendant quelques instants il avait réagit mué par ses instincts et des années d'entrainement et d'expérience.

Ils avaient enfin quelques instants de répits et il put rassurer Sombral, même si l'idée même de rassurer un dragon qui faisait la taille d'un château le faisait doucement rire.

- Nous le poursuivons à l'instant même où tu nous à rejoints, il se cache dans les alentours et avec un peu de chance toi où même un des dragon s qui nous à rejoints aura vu ou il se dirige et ou il se terre, mais je crains que tu ne puisse le déloger, il va sûrement ressentir vos essences et se protéger de votre puissance en se réfugiant dans des grottes.

C'est alors que Shadow lui fit signe, apparemment il savait où la créature se réfugiait et nous mena dans la forêt glacé vers le repaire. Les créatures avaient cessés leurs attaques et les seuls bruits qui leur parvenait était ceux de leurs pas(et pattes) crissant dans l'épaisse neige qui maintenant leur arrivait jusqu'au genou. Celle-ci tombait plus doucement voguant aux vents et s'accrochant aux habits et pénétrant les couches pour mieux refroidir ceux qui ne profitait pas d'un sortilège ou d'écaille.

Akkan s'était renfermé dans ses pensées remuant le désespoir, la tristesse et la rage quand il fut interpelé par Laïaga, rien qu'a sa voix, il sentit que quelque chose n'allait pas :

-Akkan ! 

- Oui ! qu'y-a-t'il ?

Il eut alors la chance de voir la magie de Laïaga à l’œuvre, il avait sentit comme une distorsion un changement dans l'environnement, comme si un flocon se posait sur une branche déjà trop lourde provoquant une réaction en chaîne entrainant la rupture de la branche. D'un seul coup, une arme faite de bois apparut dans sa main. Il la planta dans le sol prêtant celle-ci à Akkan pour sa quête. Akkan sentit de suite qu'il devait y avoir un grave problème pour qu'il les quittes aussi vite.

Il n'eut pas longtemps à réfléchir, pour comprendre que Laïaga était le seul à avoir un lien mental avec Ellenwen et qu'il s'agissait probablement de quelque chose qu'il venait de ressentir.

Il devait agir vite dorénavant et il ne perdit pas de temps en vaine question, il lui serra le bras comme tout combattant le fait avant une bataille, et lui tapa sur l'épaule lui indiquant qu'il lui souhaitait du courage et de la réussite, puis il se retourna et relança la compagnie, il n'avait pas de temps à perdre, il y avait dorénavant plus que sa vie en jeu.

Ils coururent encore pendant plus d'une heure avant d'arriver à l'entrer de la grotte, celle-ci était étonnement silencieuse et suffisamment spacieuse pour laisser les dragons y pénétrer, Akkan flaira le piège et fit signe à ses partenaires, dorénavant, il leur faudrait avancer prudemment.

[HRP] Note à ceux qui vont écrire après, vous pouvez avancer dans l'histoire, sachez juste que les dragons se verront bloquer avant la fin et qu'il ne pourront pas accéder au berseker, et je pensais faire une embuscade qui vous obligerait à rester entre vous à protéger l'accès pendant que moi seul j'irais combattre le grand méchant. Si vous avez des suggestions, envoyez-moi un MP [/HRP][i]

Le dragonnier ne comprenait rien à tout ce qui se passait en ce moment même. Peut-être étais-ce trop tôt pour revenir en Alagaësia ? Peut-être aurais t-il dû rester à l'écart de cette quête ?
Oh et puis trop tard me diriez vous !
Max écoutait tout ce qu'il se disait, tentant de retenir le plus de détails possible. Le neige crissait sous le pas des aventuriers, le vente soufflait, améliorant la visibilité. Mais était-ce un bon ou mauvais présage ? Ils le sauront bien assez tôt. A un moment, Laïaga se tourna pour parler au rôdeur.

"Bon alors, commençai-je, pour récapituler il faut qu’on tue ce... cette bête pour récupérer Ellen’. Enfantin. Pour ton information Max... "

L'interpellé attendait la suite. Le nom de l'elfe lui revint en mémoire, ainsi que son visage et les quelques bons moments passés en sa compagnie. Il avait vraiment laissé derrière lui bon nombre de connaissances...et d'amis. Tout ça pour un mal intarissable qui rongeait et qui ronge toujours autant son cœur lorsque le dragonnier y repense. Mais la réponse tant attendue lui fit l'effet d'un coup de poing en pleine figure.

"... Ellenwen est présentement dans le monde des morts, elle a négocié la levée d’un sortilège mortel pesant sur Akkan..."

Le monde des morts. Le rôdeur ne savait même pas qu'on pouvait y entrer et tout sans mourir. Sauf si elle était morte... Non pas Ellenwen, c'était la personne la plus puissante qu'il connaissait, impossible...

"... en échange de l’élimination par celui-ci d’une créature que nous traquons en ce moment dans cette tempête. Voilà pour les très grandes lignes."

Le dragonnier suivait du regard le geste apporté par son ami en même temps que ses paroles pour regarder l'inconnu. D'après les dires de Laïaga, ce serait lui la clé de toute cette traque. Il fallait donc le protéger quoiqu'il en coûte. Protéger des inconnues ? Max avait fait ça quelques fois et ces rencontres ont été de très belles amitiés par la suite, qui sait. Mais l'heure n'était pas aux plans sur la comète.
S'ensuivit le départ fort soudain et regrettable de Laïaga, la seule personne qu'il connaissait vraiment en fin de compte. Beaucoup d'incompréhension se lisait sur le visage et son dragon Athorn était dans la même solitude. Il suivait le reste du groupe silencieusement tout en repoussant les quelques créatures qui osait s'en prendre à lui et au groupe. Il gardait toujours en coin de l'oeil le fameux Akkan pour qu'il ne lui arrive rien.
C'est alors que le dénommé Shadow faisait signe, il devait savoir où était la cible et par où passer. Au bout d'un moment, à force de trimer à avancer à travers la forêt tout en défendant leur vie,les aventuriers arrivèrent face à une grotte, assez grande au départ pour laisser passer les dragon, mais sûrement qu'au fur et à mesure de l'inspection de la grotte, les créatures ailés ne pourraient pas suivre.

"Akkan, une fois que nous serons à l’intérieur il faudra sceller le chemin de retour le temps de finir ce petit travail."

C'est à ce moment là que choisit Max pour intervenir, entre deux rafales de vent.

« Laissez-moi m'occuper de l'entrée, je vous rejoindrez après. Athorn couvrira nos arrière au cas où... »

Le rôdeur avait apprit à manier la terre dans de nombreuses condition et de manières fortes différentes durant cent ans d'ermitage. Il allait former un mur de terre assez épais pour que les bêtes ne puissent pas le fendre. Mais par sécurité le grand dragon vert sera derrière. Qui plus est, au moment de sortir -si le récit doit bien se terminer-, le feu du dragon rendra la terra assez fragile pour enfin le briser.
Pour confirmer ses propos, Athorn cracha une gerbe de flammes en direction des bêtes...

HRPG: désolé c'est pas fameux mais j'avais pas grand chose à dire :/



Son récits se répéta en écho parmi les deux-pattes, il restèrent encore inactif pendant quelque secondes, le temps qu'on explique un peu le problème dans les grandes lignes au deux dernier arrivants. Sombral était vraiment inquiet pour Ellenwen, la laisser toute seule la-bas ne le mettait vraiment pas en confiance. Surtout qu'il commençait à s'en vouloir d'être parti, s'imaginant que ses écailles aurait pu le protéger de ce monde sordide, où plus farfelue encore que ça magie draconique serait intervenu pour le protéger. Toute les raisons étaient bonne pour se blâmer d'avoir quitter l'endroit.
Mais en même temps, s'il ne l'avait pas fait, qui aurait prévenu Akkan de la tâche qui lui incombait? ... Quel excuse ridicule.

Ils reprirent leur route, sans que Sombral ne sâche vraiment où ils allaient, mais il se contenta de suivre et de protéger la petite compagnie contre les multiples attaques des animaux sauvage. Si Sombral répugnait à affronter des bêtes se battant contre leur gré au départ, il cessa bien vite ce qu'il qualifia de "gaminerie" usant d'une expression humaine non sans raison, et il se contenta de griller ou de déchiqueter de ses griffes ou de ses crocs tout animal agressif qui passait à sa portée. Pour lui ses animaux ne représentaient pas vraiment un grand danger mais si l'un d'entre eux arrivait à esquiver les reptiles il devenait plus dangereux pour les deux-pattes du groupe.
Lorsqu'enfin les animaux sauvage leur laissèrent un temps de répit, Akkan donna à Sombral les réponses qu'il attendait.

- Nous le poursuivons à l'instant même où tu nous à rejoints, il se cache dans les alentours et avec un peu de chance toi où même un des dragons qui nous à rejoints aura vu ou il se dirige et ou il se terre, mais je crains que tu ne puisse le déloger, il va sûrement ressentir vos essences et se protéger de votre puissance en se réfugiant dans des grottes.

* C'était prévisible mais de toute façon c'est à toi de le tuer, sans autre forme de procés ! je me contenterais d'y coller une baffe s'il tente de sortir.*

C'est a ce moment là que le dénommé Shadow leur indiqua qu'il avait retrouvé la trace du Berserker. Tous se précipitèrent sauf... Laïaga. Ce dernier s'était arrêté, une expression étrange sur le visage. Il appela Akkan et lui confia ce qui semblait être un sabre en bois, puis il s'éloigna. Le dragon noir s'adressa à Akkan, lui demandant ce que Laïaga allait faire. Puis il fut emplit de doute...
Pourquoi partait-il ainsi...
Il est relié avec ellen, lui a-t-elle dit quelque chose?
il est peut-être arrivé quelque chose de grave...
est-elle ... Non ! ce n'était pas possible.

Sombral se concentra à nouveau sur la chasse du Berserk. Il arrivèrent face à une grotte, étrangement calciné à l'entrée, la neige était fondu, et tout la zone était noirci par les cendres. Un dragon était perché au dessus de l'entrée de la grotte. Sombral craignit que lui aussi ne soit la botte de l'homme-bête, mais ses doutes s'éffacèrent bien vite quand Shadow s'en approcha d'une manière qui montrait clairement qu'il connaissait parfaitement ce dragon, et qu'il en était le dragonnier.
Un de plus? cette quêtes serait facile alors, et Ellen pourra ainsi bientôt rentrer... il l'espérait...

Le dragon reparti aussi vite qu'il vite qu'il était apparu et un plan commença à se mettre en place.

"Akkan, une fois que nous serons à l’intérieur il faudra sceller le chemin de retour le temps de finir ce petit travail."

« Laissez-moi m'occuper de l'entrée, je vous rejoindrez après. Athorn couvrira nos arrière au cas où... »

* je m'en chargerais également, de toute façon je ne pourrais jamais entrer la dedans. Il ne quittera pas l'endroit vivant, c'est certain.

Sombral se mit dos à l'entrée et repoussa les animaux qui revenaient à la charge, aidant Athorn. La tâche n'était pas bien compliquée, mais Sombral s'inquiétait trop du sort d'Ellen pour rester totalement concentrer sur l'affrontement.