Sur la piste de la bête

Après avoir salué son ami de toujours il lui rendit sa ‘liberté’ et exposa son plan, approuvé par Sombral ainsi que Max et sa monture. Sans le savoir le maître de ce jeu macabre avait réveillé des êtres puissants autant en force qu’en détermination. Des ennemis bien dangereux dont il allait devoir se défaire pour ne pas finir six pieds sous terre. Cette pensée fit sourire Shadow. Sous terre ils y allaient, droit dans la gueule du loup. Outre le vacarme assourdissant que son dragon avait crée avant de s’envoler, rien, pas le moindre bruit si ce n’est celui du vent qui s’engouffre dans la grotte dans un bruit sinistre qui s’atténuait presque dans la seconde. Avec Akkan comme chef de groupe, le dragonnier emboita le pas espérant que tout se passerai bien pour les ‘portiers’. Il redoutait autant des dangers qui se dissimulaient à l’intérieur. Tous étaient menacés et tant que la proie vivait, les chasseurs pouvaient à tout moment devenir le gibier.

Dans une obscurité quasi-complète l’assassin se trouvait de plein pied dans son élément. Ses bottes, à chaque pas, émettaient un son sourd qui résonnait au plus profond des tunnels. Par moment son regard s’attardait sur les squelettes qui jonchaient le sol. Akkan sembla s’attarder sur celui d’un singe. Une créature hybride selon le dragonnier qui imaginait mal une telle créature vivre sous la roche en permanence. Leur chef de groupe savait où il allait. Shadow s’estima heureux de ne pas avoir à guider le groupe car trop enclin à explorer jusqu’à la moindre parcelle des galeries qui s’offraient à lui.

La torche n’offrait pas tant de luminosité, anticiper les mouvements des troupes adverses était donc à exclure. Le groupe s’enfonçait dans les entrailles de la Crête où par moment il était difficile de progresser. Pour peu le guerrier s’en tirait à bon compte sauf que là, son sabre le plus long le forçait à effectuer des mouvements supplémentaires pour que ce dernier ne donne pas d’indication supplémentaire à leurs ennemis. Une première intersection suivie d’une seconde qui se divisait en trois tunnels. Là Akkan, sans doute poussé de l’avant par son envie d’en découdre, exposa ses théories.

« Bien pensé, et puis de la à se mouvoir avec une meute aussi nombreuse cela limite nos choix. Dans le pire des cas ils vont avoir une mauvaise surprise si tant est qu’ils désirent rejoindre la sortie. »

La route choisie était plus aisée. Nul besoin de se contorsionner ou encore de tenter d’étouffer les bruits de pas. Les dragonniers entouraient le chasseur qui avait sur ses épaules un poids conséquent en comparaison de son statut et de sa force. Mais il avait su trouver des alliés de choix. Lorsqu’ils sortirent du tunnel une salle agrémentée de minéraux en tout genre. Une arène par excellence selon le dragonnier qui sentait la présence des animaux se resserrer autour d’eux. Il porta sa main gauche à hauteur de ses armes, prêt à en faire usage dans la seconde. Ce qu’il cherchât en premier lieu était la présence de l’homme-bête. Son esprit s’insinua dans celui d’un des serviteurs pour remonter le courant. Pour peu l’elfe aurait pu voir aux travers des yeux de leur proie. Elle était seul était seule et attendait quelqu’un.

Il regarda alors Akkan. Ce qui attirait en priorité les bêtes était les intrus. Ceux qui n’avaient rien à voir avec toute cette affaire.

« Akkan, pars devant. Pour une raison qui m’échappe ta cible veut nous séparer. Bien que de retour à l’état sauvage il souhaite t’affronter seul. À croire qu’il reste un peu de lumière dans toute cette noirceur. »

Le dragonnier ne pouvait que supposer mais, si les hypothèses se confirmaient alors la chasse se terminerait dans peu de temps. L’assassin ne pouvait supporter d’être acculer de la sorte dans un coin de la pièce. Il avance jusqu’à avoir assez de place que pour se mouvoir et utiliser le terrain à son avantage.

Très vite il fut pris comme cible. Les serviteurs à quatre pattes attaquaient de toute part. Dans un premier temps Shadow esquivait les attaques. Pour les animaux les plus massifs son coude partait en direction de la cage thoracique ou vers le diaphragme, les plus ‘petits’ étaient pris à la gorge ou par la patte avant d’être rejeté au loin. Un échauffement parmi tant d’autre qui avait le mérite d’énerver ses opposants. Il jouait avec ses futures victimes n’hésitant pas à briser des membres dans le seul but de les rendre inapte au combat. Malheureusement pour l’elfe cela ne dura qu’un temps car très vite une organisation rigoureuse fût mise en œuvre. Encerclé les vagues se succédaient prenant grand soin à attaquer de tout les côtés en une fois. Pour ceux qui perdaient la vie, leur cadavre restait aux pieds de leur meurtrier alors que les survivants rejoignaient le cercle avant de recommencer.

En réponse à cette stratégie d’une efficacité relative, le guerrier dégaina son sabre. L’acier fendit l’air de bas en haut faisant une première victime. Pivota pour neutraliser la menace dans son dos et continua le mouvement jusqu’à ce que son bras neutralise l’adversaire sur sa droite. Le sang coulait sur le fil de l’épée qui voyait l’acier se parer de teinte pourpre tandis que le son des os brisés sous les frappes de l’elfe résonnait telle une douce mélopée qui s’élevait des entrailles de la terre. À plusieurs reprises il senti des griffes frôler son dos, ses bras et ses jambes. Mais à chaque fois il esquivait via une roulade sur le côté ou en prenant un peu d’altitude. Vague après vague les animaux sauvages ne faiblissaient pas. Ils montaient dans les tours réduisant les écarts entre chaque assaut. L’assassin se résolu à frapper de manière plus sournoise. Là où il tranchait les corps, son geste relativement ample se réduisait à couper les ligaments, voir la jugulaire de la pointe de son sabre.

Face à cette horde qui semblait croître, chaque mort était remplacé par deux nouveaux individus, l’utilisation de l’épée ne suffisait plus et l’emploi de la magie s’imposait. Les brides qui retenaient le pouvoir de l’elfe lâchèrent. D’un geste vif il planta sa lame dans le sol. La roche était comme liquéfiée et sans prévenir des pieux s’élevèrent tout autour du dragonnier. Le cercle perdit de sa cohésion et l’ordre laissa place au chaos. L’assassin en tira profit pour éclaircir les rangs adverses et retrouver sa marge de manœuvre compromise par la stratégie de la meute.

Le grand dragon vert eut un sourire carnassier lorsque son confrère décida de se joindre à défendre l'entrée-qui était également la sortie- du groupe d'aventuriers. C'était la première fois en cent ans qu'il allait se battre ardemment aux côtés d'un autre dragon.

Une fois d'accord sur la tactique a adopter, Max attendait que tout le monde fut entré avant d'élever un épais mur de terre, condamnant ainsi les guerriers dans un noir abyssal avant qu'Akkan allume une torche. Le tunnel était étroit et tout le monde attendait la suite des événements, à l'affût du moindre bruit étranger. L'air était lourd, et on pouvait déceler, outre l'odeur de carbonisé, de légères teintes de putréfaction et autres notes morbides qui montaient jusqu'aux narines.
Les traqueurs se mirent à marcher, Akkan en tête du groupe jusqu'à une première intersection. Ce dernier savait où aller par un instinct peu commun.
La suite du chemin était trop étroite et le groupe était obligé de marche à la file indienne, Max devant pour une question de sécurité vis à vis du jeune homme au sabre de bois.
On pouvait entendre par moment des clapotis de gouttes d'eau qui tombaient succinctement à terre ainsi que d'étrange bruits, peut-être des pas.
Suite à un nouveau choix de parcours, le chef du groupe marqua leur chemin, sage décision en ces lieux. Discrètement, le rôdeur ancra la marque au sol, pouvant ainsi ne pas être effacée par d'éventuelle bêtes qui auraient pu venir par une des autres intersections.

Après quelques minutes de marche dans un nouveau tunnel, plus grand cette fois-ci et pas creusé naturellement, ils atteignirent une grande cavité qui miroitait de mille feux avec la torche qu'Akkan tenait. Le dragonnier venait de passer dix décennies dans les Crêtes, et jamais il n'avait vu un spectacle aussi beau en ces heures si pourtant si sombres.
Mais l'émerveillement ne fut que de courte durée car des grognements venaient de par eu d'autres de cette arène de combat. Tout allait se régler ici alors....
Max commença a concentrer une boule de feu entre ses mains, aspirant petit à petit la terre qui se trouvait sous leurs pieds. Le dragonnier prenait son temps pour ne pas se fatiguer trop vite, le feu magique atteignait plusieurs milliers de degré, faisant fondre la roche.

Les bêtes encerclaient le groupe peu à peu mais n'attaquaient pourtant pas. Ils jaugés le groupe, ou devait chercher quelqu'un en particulier... Les monstres attaquèrent tout d'abord Shadow qui esquivait tout en cognant durement les endroits sensibles. Mais les vagues se faisaient de plus en plus violente et se rapprochaient, lui laissant peu de temps de répit. Le berserker avait un incroyable pouvoir pour contrôler tout ce monde...
Dans un sourire sadique, le rôdeur lâcha sa boule qui était désormais du magma en fusion. Une multitude de sphères se séparèrent, transperçant ainsi de nombreuses créatures maléfiques.

Soudain, Shadow émit une hypothèse, dangereuse certes mais intéressante. De toute manière, ils étaient dans une impasse et il fallait en finir le plus vite possible. Max dégaina son sabre coincé entre ses omoplates et, dans un bruit d'acier, trancha la gueule d'un loup qui s'avançait trop près de lui. Le guerrier se tourna vers le concerné tout en restant aux aguets de la moindre menace.

« Akkan, Shadow a raison. Va là où ton instinct te guide, et ne t'inquiètes pas pour nous, fais ce que tu as à faire. »

Max pivota vivement pour couper la patte d'un ours qui tentait de lui emporter sa tête. Quelques seconde après, c'est avec les carotides tranchées que l'ennemi tomba au sol dans un gémissement de douleur.

« Et cours surtout, si on te suis, je placerais un bouclier magique entre ces deux stalagmites lorsque tu les auras dépassées, tu pourras avancer sereinement sans avoir à te retourner. Et si tu as un soucis, fais nous signe, nous t'aiderons à l'immobiliser s'il le faut. »

Ce fut sur ces dernières paroles que le dragonnier partit se battre aux côtés de Shadow, bien que toujours prêt à user de la magie su les bêtes s'en prenait à Akkan, qui était la clé de ce mystère.

Pendant ce temps dehors, les combats faisaient rage. Athorn se battait avec tout ce qui pouvait lui servir d'armes : ses griffes éventraient n'importe quel animal qui lui sautait dessus, sa queue servait de fouet et claquait au bout de la gueule de quelques bêtes qui couinait, et des torrents de flammes jaillissait pour tout brûler, qu'ils soient morts ou vivant.
Les assauts étaient rude, et dans cette tempête, le dragon vert commençait la fatigue venir après le vol qu'il avait dû effectuer en pleine tempête pour les rejoindre.

Akkan combattit pendant quelques temps les créatures jusqu’à ce qu'une ouverture lui permette de quitter le groupe et de se diriger vers la d'ou venait les hurlements. Il cria à ses compagnons :

- Tenez ! je ne veux pas avoir des morts sur la conscience, je fais au plus vite ! Il espérait sincèrement ne pas mettre plus en danger ses compagnons.

Il courut donc vers le couloir se débarrassant des créatures et esquivant la grand majorité, dès qu'il eut passer l'entrée du couloir une barrière se dressa, lui permettant de protéger ses arrières. Il jeta un dernier regard sur ses compagnons en leur souhaitant de survivre, tandis qu'il poursuivit le long du couloir. Celui-ci s'éloignait de plusieurs centaines de mètres avant de descendre vers une salle d'où provenait des effluves de pourriture. Il entra dans la salle le sabre de Laïaga dans une main et un couteau dans l'autre. Il se sentait tendu et savait que la créature était dans les parages.

Des torches allumées le long des murs éclairaient la scène, des carcasses d'animaux et d'êtres humains jonchaient le sol. Des petits tas montait dans un coin et une gigantesque couche faisait face au mur du fond.

Un grognement sorti littéralement du néant, puis une voix si mêla :

- ... Aaa ... Akkan ... ?

Akkan releva au même instant la tête et se retrouva nez à nez avec le visage bien connu d'un de ses anciens amis et compagnons d'infortune. Son visage n'avait plus grand chose d'humain, ses yeux était fendu comme ceux d'un serpent et des crocs saillait sa bouche. Son nez s'était déformé et ses oreilles ressemblait dorénavant plus à celle d'un félin. Ses yeux exprimait à la fois tristesse colère résignation et haine. Il ne subsistait plus grand chose d'humain en lui et il ne faudrait pas espérer grand chose.

La créature attendit quelques secondes et ouvrait la bouche, comme pour articuler des mots, mais cela lui semblait désormais difficile voir impossible, et des larmes coulèrent le long de son visage. C'est alors qu'il fit un bond en arrière et hurla de douleur. Akka vit le corps de son compagnon déjà bien déformé par la mutation se comprimer pendant quelques instant, laissant le garou sans souffle avait de grossir et son torse prit une petite couleur verdâtre et enfin la mutation s'interrompit dévoilant une petite zone écailleuse qui se gonflait progressivement.

Akkan n'eut pas le loisir de faire le tour de la nouvelle mutation que le garou cracha dans sa direction, d'instinct, il esquiva l'attaque et d'après le bruit d'impact, la salive était corrosive... Akkan était encore sous le coup de cette révélation, il avait tellement mal pour lui qu'il ressentit se brouillard familier, et il s'en enveloppa comme pour se protéger de la cruauté de ce monde. Il perdit tout d'abord l'ouïe, puis le toucher, le goût et finalement l'odorat, seul restait la vue lui permettant de jeter un dernier regard sur son ami qui n'avait plus rien d'humain tout ça par la folie d'un elfe.

Il perdit alors la vue et tout se passa alors comme dans un rêve, dans celui-ci il incarnait la bête le plus puissante existante et il hurlait sa frustration, et son défi, sa voix résonna comme un cor de guerre. A ses oreilles, le cri de la créature en face ressemblait à un miaulement affligeant, il regarda ses mains et y vit des outils qu'il projeta à terre, ce qu'il lui fallait était des griffes, et il hurla de nouveau tandis que des griffes remplaçait ses ongles, il se replia sur ses pattes arrières modifiant complètement l'aspect d'Akkan, celui-ci ressemblait de moins en moins à un humanoïde, il se jeta sur son adversaire, griffe en avant, le projetant au sol et lui labourant le torse, celui-ci cracha à nouveau touchant Akkan au torse. Akkan se projeta à nouveau en arrière, il souffrait de se blessure mais il n'en resterait pas la, il hurla de nouveau ébranlant les parois de la montagne, et feinta une attaque esquivant par là une attaque du garou et se jeta sur son flanc au moment ou il allait mordre des crocs sortirent de sa gueule, sa tête n'avait plus d'aspect humain.

L'esprit d'Akkan voyait désormais la scène du dessus, les deux créatures étaient dans un corps à corps sans merci chacun cherchant à faire le maximum de dégâts à son adversaire. Il visualisait la scène sans pouvoir interagir et il sentait l'esprit de son maître et les dernières paroles de Laïaga résonner dans son être le rappelant à ses devoirs et il entrevit enfin la solution.

Il allait devoir se fondre dans la bête qu'il était devenu. Il se projeta dans le corps et au lieu de reprendre possession de celui-ci il atteignit le coeur, l'essence même de celui-ci, il sentit un esprit tumultueux qui bouillonnait, cet esprit voulait être libre, il voulait vivre comme un animal, il se sentait animal. Akkan prit alors sur lui de s'imprégner de cet esprit et de cette rage, et de laisser voir à cet esprit ces souvenirs, ces émotions et ses sentiments, la réaction fut chaotique.

La créature qui était Akkan hurla de douleur cette fois-ci et se réfugia dans un coin, dans le coeur de cet être l'esprit d'Akkan cherchait à apaiser son autre lui son esprit animal, cette part qui le rattachait aux elfes et à la nature. Il le saisit et le serra contre son esprit, lui ouvrant son esprit et s'ouvrant au sien, partageant leurs souvenirs sous un angle nouveau ils firent la paix et décidèrent d'unifier leur vision du monde. Désormais, Akkan ne serait plus jamais celui qu'il avait été, mais il serait de nouveau entier.

Il sentit de nouveau les sens reprendre leur fonction, une odeur forte et musqué imprégnait la pièce, ainsi qu'un relent de pourriture. Il battit des paupières et ouvrit les yeux. La première chose qu'il remarqua fut que ses sens semblait comme surdéveloppé, sa vue semblait désormais différente. Il voyait des couleurs, mais celle-ci ne ressemblait plus en rien à celle qu'il avait connu.

Il se releva et sentit une forte douleur à la tête, il se massa les tempes et sentit comme un duvet soyeux, il toucha et explora avant de découvrir que ses oreilles étaient désormais velu. Il reprit enfin ses esprits et pensa directement à la créature avec laquelle il se battait, elle devait être encore en vie ...

Il se déplaça discrètement, tachant de ne pas faire attention à son apparence et se concentrant sur le présent, il sentait désormais milles effluves, lui parvenir, et il sentit tout de suite qu'une bête à proximité se vidait de son sang, il s'approcha prudemment et découvrit le corps sans vie de la créature, celle-ci était éventrer et de nombreuses traces de griffures parcourait son corps.

Lorsqu'il vit l'état de la créature, il prit alors conscience de ses propres blessures, il avait une douleur à la poitrine, ou l'acide lui avait rongé les chairs, par ailleurs, de nombreuses traces de griffures et morsures parcourait son corps. Il boitait désormais, il chercha alors ses habits ou de quoi à se couvrir et récupéra ses armes, il partit alors rejoindre ses compagnons, bien décider à occire tout animal se sentant supérieur à lui.

Il rejoignit donc la pièce ou les combats avaient fait rage, il se couvrit de la couverture qu'il avait trouvé, il redoutait désormais la réaction de ses alliés, car de ce qu'il ressentait, il ne devait plus avoir une apparence complètement humaine, cependant, dans son for intérieur, il se sentait plus libre qu'il ne l'avait jamais été.

[HRP] Akkan à subit les modifications, suivantes, ses pupilles sont désormais des pupilles de félins vert et or. Ses oreilles sont velu, sa bouche possède 2 canines particulièrement développées. Ses muscles sont moins apparents et son apparence est désormais plus fines. Cependant, il reste le même, c'est juste qu'il parait moins imposant.[/HRP]

Le dragonnier était en bien mauvaise posture face à la masse qui n’avait de cesse de croître. Pour un qui tombait sous l’acier tranchant de son épée c’était deux qui venait prendre la place du mort. Un foutu ballet qui exaspérait l’elfe. Mais ce qui le gênait par-dessus tout était le sol… couvert de sang et d’organe disparate laissant une odeur macabre emplir l’air confiné de la salle qui ne tarerait pas à être convertie en un funérarium pour bestiole en tout genre. D’autre part il sentait un début de fatigue, une infime sensation qui était dû en grande partie au froid polaire à l’extérieur. Suite aux conditions climatiques ses muscles s’étaient refroidit demandant plus d’énergie afin de se mouvoir normalement. L’assassin se voyait plus comme un pantin retenu par des fils invisibles qui faisait de lui une cible idéal tant ses mouvements étaient entravé par le froid qui rongeait jusqu’à la moindre parcelle de son corps. La chaleur faisant défaut il la senti dans son dos, atteignant un degré critique. Il n’eut pas le temps de se retourner que des boules de magma projetées à haute vitesse éclaircissaient les rangs adverses. Volontaire ou non -, l’une d’entre elle fusa vers l’elfe qui s’abaissa à temps sous peine de finir dans une urne, un petit tas de cendre de plus qui serait alors lâché par grand vent sur les côtes sauvages de l’Alagaësia. Il eut bien envie de rendre la pareil à Max mais le cri de l’ours à l’agonie suffit à l’en dissuader. En réalité il se devait de remercier le guerrier de l’avoir sauvé d’un méchant coup de patte.

L’assassin jeta un bref regard à Akkan qui fonçait au travers de la masse guidé par un fil d’Ariane vers son objectif. L’hypothèse confirmée, Shadow et Max pouvaient enfin s’occuper du problème qu’était cette horde. Il adressa des remerciements silencieux à l’adresse de son frère d’arme en la personne du rodeur. Durant toute la période où le groupe, scindé en trois parties, s’occupait de mener son rôle à bien un sentiment étrange s’empara du dragonnier. Oui, il prenait des vies mais le faisait avant tout pour en sauver. Qui plus est il ne se battait pas seul. Un plaisir qu’il eut rarement la chance de goûter durant ses années d’errances sur le continent. Un peu perdu dans des pensées obsolètes, la lame du rodeur fondait dans la direction du fils des ombres qui copiait les mouvements de son comparse. Une lutte dos-à-dos où chacun des participants veillait l’un sur l’autre. Cette façon d’aborder une lutte enlevait un poids conséquent sur les épaules des guerriers qui parvenait à contenir les entités hostiles qui finirent par peu-à-peu perdre cette cohésion. Une bonne nouvelle, très bonne car cela voulait dire que leur chef d’expédition était arrivé à ses fins. Il y eut confirmation lorsque les derniers individus hostiles quittèrent l’arène improvisée. Aux pieds des dragonniers il y avait de la roche et avant tout du sang à perte de vue qui s’écoulait dans les fissures. L’elfe aurait bien essuyé sa lame mais renonça lorsqu’il vit que sa cape était déjà imbibée de ce liquide rougeâtre. Il s’assura d’avoir assez de place et frappa dans le vide évacuant ainsi ce liquide sordide contre un des murs.

« Max… si possible évite la lave. Je ne sais pas pour toi mais en ce qui me concerne je compte rester entier encore quelques années. Le tas de cendre ce sera pour ma dernière heure et pas avant. Enfin si tu n’y vois pas d’inconvénient à attendre. »

Lorsque le fils des ombres tourna la tête il hésita à passer à l’attaque mais, seul contre deux opposants, le rapport de force lui indiquait de ne rien faire. En face des deux hommes se tenait Akkan ou du moins un jumeau un peu plus petit. Des pupilles similaires à celles des félins, des poils sur les oreilles et deux canines. Il passa outre l’aspect physique et effleura l’esprit du chasseur. L’on pouvait ressentir une forme de liberté nouvellement acquises, une sérénité similaire à un chant harmonieux. Le dragonnier se rétracta, il s’agissait bien d’Akkan. Une surprise qui aurait pu donner lieu à une petite blague si les vêtements de Shadow étaient propres. Il rangea ses armes dans les fourreaux adéquats puis se rapprochât du chasseur laissant derrières les images du carnage. Dans son attitude l’on pouvait percevoir un agacement certain. Non seulement Monsieur prenait son temps mais en plus il revenait déguisé pour le carnaval. De qui se moquait-on?

« Je ne sais pas si tu as eu le temps de prendre le thé mais à l’avenir essaye d’abréger. Ou alors préviens-nous. De la sorte on pourra se taper une petite partie de carte histoire de tuer le temps autrement qu’en jouant de l’épée. Pour peu nous entamions un campement improvisé avec buffet de viande à volonté. »

D’un geste de la main il désigna les cadavres empilés les uns sur les autres à proximité du rodeur. Saignant, à point, grillé. Toutes les cuissons étaient possibles au vu de la quantité amassée. Sous ses airs faussement outré il invoqua la magie afin de purger la cape du sang qu’elle contenait. Du sang à ne plus savoir qu’en faire fini par s’infiltrer dans les failles. Le dragonnier, plus ou moins présentable, termina son monologue curieux de connaître le fin mot de l’histoire.

« Alors, qu’en est-il de ta cible et de cette malédiction qui pesait sur tes épaules? Heureux que cela soit terminé? Libre à toi de nous en parler ou non. Je ne te forcerais pas la main et encore moins ce sanctuaire qu’est ton esprit. Ma seule requête est que nous sortions d’ici avant d’attraper la mort. Rien de personnel mais cette odeur me donne la nausée. »

Il redoutait un peu la réaction du rodeur. Il savait que la bête traquée était à moitié homme. Et voir Akkan se rapprocher de cette image n’était pas simple à concevoir. La magie et ses mystères, seules les femmes en comprenaient la subtilité.

Les combats faisaient rage dans l'arène qui devenait au fil du temps plus un cimetière qu'autre chose. D'innombrables bêtes enragées sortaient de toute part, de sorte que le dragonnier ne savait plus où donner de la tête. Max et son compagnon d'armes brettaient de manière admirable face aux hordes kamikazes qui rassemblaient bon nombre d'espèces, dont certaines étaient inconnues au bataillon.
En cent ans d'errance dans les Crêtes, Max n'avait rien perdu de l'art du combat, et il s'était en plus habitué aux températures extrêmement froides dans certains cas, ce qui ne le dérangeait nullement
Les deux bretteurs se battaient désormais dos à dos, se protégeant mutuellement des multiples assauts des animaux qui tentaient vainement d'arracher une vie. Il faisait de plus en plus en chaud dans la grande grotte, et les effluves de putréfaction montaient aux narines du rôdeur.
Les meurtres duraient depuis longtemps déjà, et Max commença à se demander si Akkan s'en était sortit... Ils ne tiendraient pas la position éternellement. Qui plus est, le vacarme des hurlements était tout simplement assourdissant.

Pendant le combat, Max pensa également à la situation dans laquelle Shadow et lui étaient. Le dragonnier se battait aux côtés d'un inconnu pour permettre à un second inconnu d'en finir avec une partie de son histoire...quelle ironie ! Il devait faire confiance à l'assassin, sinon ils seraient mort d'ici peu, car la fatigue engourdissait de plus en plus les membres du rôdeur. Après tout, il n'était pas un elfe et même si son endurance tendait vers celle du peuple arboricole, il ne serait jamais leur égal.
Les têtes tombaient, ainsi que les corps sans vies, des hurlements de douleurs retentissaient assez fréquemment et....ce fut dans un vacarme ahurissant que de nombreuses bêtes firent demi-tour, comme si elles prenaient conscience que la mort avaient envoyé deux représentant pour exécuter ses funestes enlèvements. Les assauts se faisaient moins nombreux avant de disparaître complètement. Le charme que ces créatures subissaient depuis trop longtemps s'effaçaient. Soudain, Shadow interpella Max.

« Max… si possible évite la lave. Je ne sais pas pour toi mais en ce qui me concerne je compte rester entier encore quelques années. Le tas de cendre ce sera pour ma dernière heure et pas avant. Enfin si tu n’y vois pas d’inconvénient à attendre. »

L'interpellé n'aimait pas trop le ton que l'assassin prenait en lui parlant mais ne dit rien à ce sujet.

« Je ne compte pas mourir aussi brûlé ne t'en fais pas. Et si tu n'aurais pas esquiver, je l'aurais déviée sans aucun problème. C'est pas comme si un ours allait t’empaler à cet instant même. »

Max souffla pour retrouver une respiration digne de ce nom mais aussi de soulagement. Cette retraite signifiait qu'Akkan avait réussit son entreprise. Mais le dragonnier resta méfiant un long moment et attendit jusqu'à entendre uniquement la respiration des deux hommes. Des pas en provenance du chemin qu'Akkan avait prit l'alertèrent et il fit tournoyer son sabre, avant de reconnaître ce dernier. Max le sonda pour s'assurer qu'il allait bien et surtout si c'était bel et bien lui, ce qui fut confirmé. Son entrevue l'avait changer physiquement, ce qui étonna le rôdeur malgré tout. La silhouette plus fine, des yeux de félin et des canines ainsi qu'une villosité accrue. Cette transformation animale devait être la vraie nature d'Akkan, qui fut révélée lors du combat. Enfin c'est ce que le guerrier supposait d'après les explications qu'il avait eut.
Shadow parla le premier :

« Je ne sais pas si tu as eu le temps de prendre le thé mais à l’avenir essaye d’abréger. Ou alors préviens-nous. De la sorte on pourra se taper une petite partie de carte histoire de tuer le temps autrement qu’en jouant de l’épée. Pour peu nous entamions un campement improvisé avec buffet de viande à volonté. »

Le dragonnier eut un sourire léger. C'est vrai que les hommes auraient pu inviter énormément de personne à manger vu la tonne de viande qui gisaient froidement sur le sol. Son compagnon d'arme continua de parler, comme si ça lui avait manqué.

« Alors, qu’en est-il de ta cible et de cette malédiction qui pesait sur tes épaules? Heureux que cela soit terminé? Libre à toi de nous en parler ou non. Je ne te forcerais pas la main et encore moins ce sanctuaire qu’est ton esprit. Ma seule requête est que nous sortions d’ici avant d’attraper la mort. Rien de personnel mais cette odeur me donne la nausée. »

Le rôdeur remit sa capuche sur sa tête tout en rengainant son sabre après l'avoir nettoyé. Il trouvait l'assassin un peu trop curieux à son goût, même s'il avait été prêt à donner sa vie cette nuit. L'homme ne put s'empêcher de répondre à Shadow sur un ton mi-froid et mi-neutre.

« Je pense qu'on peut en conclure que sa cible n'est plus de ce monde à présent, sinon Akkan ne serait pas ici. Quand à être heureux, subir une transformation physique subitement, pouvant effrayer maints personnes qui croiseront son regard, je ne pense pas qu'il sera heureux dans ces circonstances. Laissons à Akkan le temps de réaliser ce qu'il vient de se produire en lui, et ensuite il nous parlera de ce qu'il voudra. »

Le rôdeur enflamma ses mains et commença à brûler les carcasses qui jonchaient la caverne.

« Par contre pour sortir, je suis d'accord avec toi, partons maintenant. Mon dragon nous attend, il brisera le mur de terre. Ne traînons pas sinon nous allons être enfumés. »

Il regarda Akkan droit dans les yeux, sans une once de dégoût ou d'aucun autres sentiments de rejets, l'invitant ainsi à prendre les devants.

Sujet: Re: Sur la piste de la bête | Mar 27 Mar 2012 - 21:03

Akkan fut surpris de la nonchalance de ses compagnons de route, après tout il ne le connaissait que peu et ceux-ci ne montrait aucune inquiétude vis-a-vis de son apparence, ce monde n'en finirait donc jamais de le surprendre. Il s'adressa donc au deux dragonniers pendant qu'ils le chemin inverse.

- Comme vous avez pu le remarquer j'ai terminer ce que j'avais à faire ici, mais ce n'est que le début d'une longue quête si j'en crois le message d'Ellenwen. Pour vous résumer ce qu'il se passe, je suis née avec une particularité, à moins que ce ne soit mon mentor qui me l'ait inculqué, mais je pense que j'avais cette maladie rare dès le début, on la nomme rage du sang, même si on ne retient que le nom de "Berserk". Cette maladie lors d'émotion forte me fait perdre mes esprits et lorsque je les reprends, il s'avère que mon corps a agit sans que mon esprit n'en garde trace. Le problème c'est qu'il m'est arrivé de tuer des compagnons.

J'avais pris la décision de m'isoler pour éviter de tuer des amis et c'est seulement récemment que les choses ce sont précipités, il faut dire que de la ou j'habitais mes crises étaient peu nombreuses, mais dès ma rencontre avec Ellenwen, les choses ont empirés de nouveau jusqu'à ce que feu mon ancien maître d'armes me lance une malédiction à travers le monde des morts. Si j'en crois ce qu'Ellenwen, avait pu découvrir, plusieurs décennies plutôt alors que je suivais avec d'autres des cours avec lui, il profita des cours pour manipuler nos esprits et réaliser des tests car nous étions tous des bersekers, à plus ou moins touchés. Il en créa même dans le seul but de trouver une magie ou un remède à cette maladie. Et je fus celui qui m'en sortit le mieux car je finis par le tué.

Une fois mort, il compris avec le temps son erreur ou tout du moins partiellement et il réalisa que je n'étais pas le seul à avoir survécu et que nous étions tous des dangers potentiels pour nos voisins. Il prit donc le risque d'user de la magie des esprits pour m'obliger à chercher mes anciens compagnons et à les exécuter. Pour cela il m'avait implanter une sorte de compte à rebours visible sous forme d'une sorte de tatouage. Au final, j'ai douc retrouver le premier de mes anciens compagnons, mais je n'ai pu que le tuer, il avait complètement perdu ce qui faisait de lui un être 'humain".

Cependant, j'ai réussit à contrôler mon instinct et pour la première fois, je suis en paix avec moi-même. Malheureusement, ma dernière crise ma laissé des marques visibles.

Ils approchaient alors de la sortie, et il finit donc :

- J'ai encore d'autres personne comme nous à rechercher et j'espère en sauver. Mais en tout premier lieu je vais rejoindre Ellesmera pour savoir si Ellenwen à pu rentrer saine et sauve.

Il venait de sortir et s'apprêtait à leur dire au revoir, a moins que l'un deux ne l'accompagne à Ellesmera.

Il inclina son buste devant l'assemblé des dragonniers et des dragons et les remercia chaudement :

- Merci ! Merci pour tout, vous m'avez aider sans raison et je vous dois une dette, si vous avez besoin de mon aide n'hésitez pas à me faire parvenir le message, je viendrais aussitôt.

HRPG: désolé, c'est un petit peu tout pourri, mais j'ai pas rp depuis un moment :/

Le passage fut bouché par la magie de max, laissant les deux dragons seuls face à leurs adversaires. Même si leur intervention ici n'avancerait plus à rien, les bêtes sauvages continuèrent a affluer vers eux, prisent d'une sorte de rage incontrôlé qui les poussaient au suicide pour une cause qu'elles ne comprenaient même pas... Oui au suicide... les dragons étaient peut-être que deux, ils n'en restaient pas moins des dragons, et pas des moindre.

* Bon... j'espere qu'Akkan fera ce qu'il doit faire assez rapidement, c'est pas que ces animaux me dérangent, mais j'aimerais qu'Ellenwen puisses sortir de ce monde maudit en vitesse !*

Une fois de plus, loups, Ours, ou autre bestioles pleines de poils et de griffes, se jetèrent à l'assaut. Ils s'y prenaient à plusieurs à chaque fois, Obligeant Sombral et Athorn à repousser des masses d'ennemis. Sombral balayait les loups et les panthère de la crètes avec ses griffes, le but étant d'en repousser le plus possible à chaque attaque, mais tout les animaux de la crête semblaient s'être rassemblé ici. Quand il en tuait un, un autre prenait sa place, rien ne semblait pouvoir diminuer le flot de bêtes. Sombral vit que son compagnon commençait à fatiguer, il lui restait encore quelques ressources, mais pour lui aussi sa ne tarderais pas. Son récent retour à la taille adulte ayant consommé une énergie folle...
Les arbres gênant ses mouvement, Sombral cracha un puissant jet de flammes pour en incendier dans une large zone, puis fit tournoyer sa queue pour faire exploser les tronc en feu, pour ainsi blesser un maximum de bête d'un coup et élargir la zone... Les autres feraient une tête bizarre en ressortant...

Le flot d'ennemis perdit en intensité, notamment parce que Sombral et Athorn les voyaient arriver de plus loin désormais, mais l'assaut continua.
L'affrontement dura ainsi encore quelques minutes, mais cessa soudain. Sombral les regardait sans comprendre...
Les animaux s'étaient immobilisé, et regardaient autour d'eux comme s'ils étaient perdus.

* qu'est-ce qu'il leur arrive ? tu crois que c'est akkan ?*

les bêtes restèrent immobiles quelques instant, puis regardèrent les dragon et les cadavres fumants, et prirent la fuite. S'éparpillant dans la forêt dans un bruit sourd de glapissement en tout genre et de pattes martelant le sol.

Sombral se retourna vers la grotte, et regarda l'entrée bouchée espérant en voir sortir quelqu'un. après une ou deux minutes d'attentes, Athorn rouvrit l'entrée pour que max shadow et akkan puissent sortir. Sombral les observa un a un, max et Shadow semblaient fatigué , ils avaient certainement du faire face a des hordes d'ennemis eux aussi. Akkan lui... avait quelque chose de changé, son apparence avait subit quelque modifications, rien qui ne soit particulièrement choquant pour un dragon, il avait juste une tête différentes quoi... en regardant les autres Sombral déduisit qu'il valait mieux de faire fi de ce détail et poursuivit sur ce qui l'intéressait le plus après qu'akkan les eu remercié.

- Merci ! Merci pour tout, vous m'avez aider sans raison et je vous dois une dette, si vous avez besoin de mon aide n'hésitez pas à me faire parvenir le message, je viendrais aussitôt.

* ne t'embarrasse pas avec des dettes, je t'ai aidé avec plaisir, mais puisque ton propre problème est temporairement résolu, il y a autre chose qui m'inquiète moi. Ellenwen. Sais-tu si elle a put quitter le monde des morts sans problèmes ? et si c'est le cas si elle est rentrée à Ellesméras? je me proposerais alors pour t'y raccompagner.*

Pour un elfe la forêt c’est tout. Une source de vie, d’air pur, d’abondance tant en terme de viande que de verdure. Pas étonnant que les bouffeurs de salades y soient autant attaché au point de jouer les écologistes de services ou encore les gardes forestiers. Ils sont liés à la nature environnante dans plus d’un sens, toujours prêt à donner leur vie pour défendre celle-ci. Admirable, non vraiment, cet attachement dépasse l’entendement et celui de l’assassin qui ne se sent bien qu’en présence d’ami, de musique et d’alcool. Pour lui c’est à ça que se résume le bonheur d’être en vie. Alors que dire de son retour du monde souterrain si ce n’est que le sentiment et partagé entre le soulagement et l’ennui. S’il y a bien un point commun entre la pierre et les arbres c’est celui-ci: tout deux sont aussi muet que des carpes. Pas moyen de taper la discutions sans recevoir en retour l’écho de ses propres paroles portées par le vent. Pour ce qui est du relief montagneux sont seul avantage est la protection contre les intempéries, pour le reste rien ne diffère avec ces maudits buissons. Grâce aux indications laissées par Akkan lors du trajet aller, il fut aisé au groupe de s’extraire de ce dédale froid et silencieux, quittant l’ombre au profit de la lumière bienfaitrice émise soit par la lune, soit par l’astre solaire. Qu’importe la source tant que l’odeur de sang et celui des larmes laisse du répit aux combattants qui auront mainte occasion de replonger dans ce monde fait de violence et de trahison. Les amis d’un jour peuvent se changer en ennemi. Le tout est de prendre en considération les cours de la politique et autres tensions qui rendent les conflits entre faction encore plus féroce.

À sa sortie l’elfe inspira un grand coup jubilant presque d’être de retour sur le plancher des vaches. Il ne demandait pas mieux que de naviguer dans un espace tout sauf exigu. Se sentir oppressé est une sensation désagréable au plus haut point pour tout être vivant à l’exception des nains qui passe leur vie à creuser des galeries et autres cités d’une beauté incomparable certes mais si froide. C’est lors de réflexion dans ce genre que le dragonnier souhaitait affirmer, ou infirmer, ses hypothèses. Abattre des préjugés néfastes à la bonne entente entre les peuples qui vivent sur ce continent. Le froid le rappela à l’ordre et il contacta Shigeru qui profitait d’une bonne sieste, imperturbable en dépit du climat qui se trouvait aux antipodes de celui en vigueur plus au sud. Un appel, puis deux, puis trois avant que le dragon anthracite ne daigne répondre aux appels de son cavalier quelque peu dans l’urgence de rejoindre des latitudes plus chaleureuses. Village, ville, citadelle, tout était bon tant qu’un lit accompagné d’une bière et d’un repas chaud suivait. Le dragon fit claquer sa mâchoire, déplia ses ailes et amorça sa descente vers le groupe. Bois brûlé, des tripes et boyaux ça et là, un joyeux tableau réalisé de ‘main’ de maître par Le dragon de max et Sombral. Le regard du lézard s’attarda sur le chef d’expédition laissant transparaître un amusement certain, non pas sans témoigner du respect envers celui-ci. Juger sur les apparences vous réduit à l’état de larve dénudée de tout esprit critique. Et donc, par définition, plus horrible encore que la personne jugée. L’assassin écouta avec attention les propos d’Akkan souriant tant les remerciements étaient inutiles.

« Ne t’inquiètes pas pour ça, il est normal de venir en aide à celui qui la demande. Seul nous ne sommes rien, ensemble les montagnes se plient à notre volonté. N’est-ce pas là une vérité universelle? L’on se reverra à l’occasion mais d’ici là prend soin de toi et bon courage dans ta quête qui semble loin de son dénouement. »

Si l’elfe partait ainsi sans demander son reste c’est qu’il avait déjà tout ce dont un homme pouvait rêver. Un foyer, une famille, quelques amis fidèles et par-dessus tout, une liberté qui ne pouvait être remise en cause par l’allégeance fait à l’alliance.

« J’espère que tu m’excuseras pour mon comportement Max. Je ne remettais pas en doute tes aptitudes, loin de là, disons que je suis un peu trop désinvolte, immature. Dans tous les cas si jamais l’on se croise au hasard des chemins rappel moi que je te dois une tournée. »

*Sombral, j’espère qu’Ellenwen se porte bien. Mais à en juger par ce que dit Akkan ce doit être le cas. Salue ton dragonnier de ma part.*

Puis Shigeru déploya ses ailes, effectua un bon puis s’éleva afin de rejoindre le domaine des dragons. Le ciel si vaste appelait son seigneur qui n’avait qu’une idée en tête: piller les réserves de la première taverne venue avant que celle-ci ne soit à sec. Et s’il y avait bien une chose qui influait sur le moral du lézard c’était bien de trouver un tonneau d’hydromel vide. Son dragonnier ne pouvait ignorer cela et priait en silence pour qu’une fois sur place les cuves soit pleines à rabord sous peine de devoir supporter la mauvaise humeur de son dragon.

Spoiler:

[Désolé, un peu court mais j'ai pas d'inspiration ce soir ><]

Cela faisait des heures que les deux gros reptiles combattaient férocement les hordes d'animaux sauvages jusqu'au moment ou, contre toute attente, les bêtes féroces cessèrent leur assaut pour partir en glapissant, la queue entre les jambes.
Peu de temps après, Athorn reçut de son maître le signal pour briser le mur de terre. Sans se faire prier, il lança un torrent de flammes à l'encontre de la terre suivit d'un incroyable coup de queue, brisant ainsi le bouchon de terre. Deux minutes après, les guerriers sortaient du tunnel, tous teintés de sang séché.

¤¤¤

Lorsque le mur de terre explosa, un vif courant d'air s'infiltra dans le tunnel, caressant à l'occasion de le visage plein de sueur du rôdeur. Ces combats souterrains avait été éprouvants pour un retour en Alagaësia, et le fait de retrouver son dragon et l'air frais le rendait plus ou moins impatient.
Durant la dernière partie du trajet, Akkan leur expliqua sans pudeur une partie de son histoire. Au final, sa quête ne débutait que... Et quelle histoire ! Jamais le dragonnier n'en avait entendu de telle, il en eut un frisson le long de la colon,e vertébrale.

Max tiqua lorsque l'homme-bête prononça le nom d'Ellenwen. Une vieille amie qu'il devrait un jour revoir peut-être... Elle devait le croire mort depuis le temps. Ils n'étaient pas des amis très proche, mais de bons amis tout de même. Le rôdeur se dirigea enfin vers sa créature ailée lorsque Shadow l'interpella.

- J’espère que tu m’excuseras pour mon comportement Max. Je ne remettais pas en doute tes aptitudes, loin de là, disons que je suis un peu trop désinvolte, immature. Dans tous les cas si jamais l’on se croise au hasard des chemins rappel moi que je te dois une tournée.

L'humain inclina la tête dans sa direction avant de lui répondre.

- J'aurais sûrement eu le même genre de réaction que la tienne, ne t'en fais pas, c'est oublié. Il lui adressa un clin d’œil. Je ne dirais pas non en effet, merci à toi.

Vint ensuite les dernière paroles d'Akkan. Max était déjà sur Athorn en attendant que tout le monde parte chacun de leur côté.

- Garde ta dette pour une prochaine fois Akkan. On allait pas laisser quelqu'un foncer droit dans un traquenard seul. Mourir seul, ça doit être triste en plus ! Lui lança le dragonnier. A bientôt tout le monde, ce fut un plaisir de vous revoir ou vous rencontrer.

Sur ces dernières paroles, le grand dragon émeraude s'élança dans les airs en direction de Carvahall, où ils retrouveraient leur grande maison et reprendre leur vie plus tranquillement. Mais c'était sans compter l'ombre menaçante d'une immense dragonne...

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