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Longue vie au Mor'ranr !

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Oryon

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Oryon
Dirigeant de l'Equilibrium
Message Sujet: Longue vie au Mor'ranr ! | Dim 4 Mar 2012 - 21:26




    Il faisait gris, humide, et la pluie ne les avait guère épargnés depuis leur départ de Gil Ead, deux jours plus tôt. Un temps à vous paralyser une armée, pensait Oryon, à la tête de cette troupe d'une quarantaine d'hommes. De vaillants guerriers, sans doute, quoique plus vaillants que guerriers en réalité. Certains d'entre eux rappelaient au jeune homme ce qu'il avait put être un an plus tôt. Trop jeunes, trop insouciants, trop faibles. Une tragédie, sans doute, les avaient poussés à quitter leurs villages natals. La malchance ou la misère les avaient menés sur cette voie glissante, une voie sur laquelle Oryon avait bien faillit laisser la vie... Pour si peu... Avant que Rasapa ne lui vienne en aide.

    La route, humide, ralentissait le convoi. Régulièrement, lorsque la route devenait une véritable allée de boue, les hommes se trouvaient contraints de pousser les quatres charrettes qui le composaient. Les moins aguerris des combattants, accablés par la pluie, faisaient peine à voir.

    * Un peu d'eau et voilà que l'armée n'est plus capable de rien. Forcément, à force de combattre n'importe qui, on finit par recruter le premier venu. * Pensa le jeune homme en observant la mine déconfite d'un des plus jeune soldat. * Quand je pense que ces soldats doivent en relever d'autre... Le retour risque d'être encore plus pénible. *

    La charge du convoi n'était en soit que d'une piètre valeur comparée aux moyens dont disposaient l'empire, mais sa destination et son intérêt stratégique justifiaient amplement qu'un dragonnier y sois rattaché. Les hommes qui le composaient, avant toute chose, devaient relever la garnison avancée de Therinsford: Un passage au travers de la Crête où plusieurs fois déjà des groupes de renégats s'en étaient pris aux convois marchands et militaires. Les armes et la nourritures, ensuite, étaient destinés aux nouvelles recrues et au remplacement du matériel usagés. Un peu d'or et d'argent, enfin, devait servir de salaire à ces mêmes hommes.

    - Nous arriverons avant la nuit. Et les éclaireurs ne rapportent toujours aucun danger. Dit ce qui semblait être le plus haut gradé du convoi, en dehors d'Oryon, en s'adressant à ce dernier. - Ils ne seront pas assez idiots pour nous attaquer.

    Le jeune homme apprécia mais n'en dit rien. Accompagné d'une trentaine de soldats, de deux officiers, de deux mages, et d'un dragonnier, le convoi était extrêmement bien gardé. Mais si le Mor'ranr avait eu vent d'un transport si stratégique, nul doute qu'ils tenteraient de s'en emparer, dussent-t'ils en payer le prix. Sans la relève, la paye, et la nourriture, la garnison de Therinsford se trouverait bien affaiblie, l'avait avertit le commandant des forces militaires de Gil Ead. Et pour Oryon, la question n'était pas vraiment de savoir s'ils allaient être attaqué, mais quand. Et surtout si leurs ennemis seraient capables de faire face à un dragonnier.

    * Ils ont une confiance aveugle en nous. S'en est presque inquiétant. * Dit le dragon vert sur lequel Oryon trônait fièrement. Ils n'avaient eut l'occasion encore de prendre la pleine mesure des changements qu'engendreraient leur nouveau statut. Tant de choses avaient changées depuis huit mois. La taille du dragon, avant tout. Oryon n'avait pas manqué une miette des regards admiratifs et un brun jaloux que les soldats avaient posés sur lui. Avaient-ils fait la preuve de son courage ? Avait-il montré ses capacités ? Même pas. Sa position lui conférait un crédit dont il doutait être digne, un crédit qui ne tenait qu'aux apparence. Et s'il souhaitait prouver sa valeur, il craignait déjà qu'un combat ne vienne à bout d'un trop grand nombre de ses hommes.

    - J'espère que vous avez raison, capitaine.


    Le convoi avançait entre les arbres, dans le creux d'une vallée qui pénétrait la Crête. Leur destination était proche, mais les positions ennemies l'étaient tout autant. Quelques part dans ces montagnes, au beau milieu de ces forêts d'épicéas, dans les creux de ces vallons, quelque-part, se cachaient les troupes du Mor'ranr.

    * Myad doit être morte d'inquiétude. * Pensa le jeune homme. Ce qui sembla amuser son dragon. * Elle n'a pas vraiment compris le concept du dragonnier. *

    Le dragonnier se tourna à nouveau sur son côté droit. Le tout jeune soldat était encore là, accompagné d'un de ses camarades. Malgré la peur que pouvait inspirer le dragon, il semblait passer plus de temps dans les environs du dragonnier que n'importe quel autre des soldats. Un bon calcule, sans aucun doute, mais qui trahissait la peur qui l'habitait. Il n'avait, de toute évidence, jamais combattu au cours d'un véritable combat. Lui comme d'autre d'ailleurs. Et Oryon espérait secrètement qu'aucun ennemis n'ai le courage de les affronter, ne serait-ce pour que la vie des ces jeunes ne soit pas mise en danger.

    * L'empire a un genoux à terre. Il serait temps qu'il se redresse pour qu'enfin plus personne n'ai le courage de l'affronter. *
    * En attendant, nous sommes là. Ils n'oseront pas. *

    C'était un joli rêve, sans doute, que les dragonniers puissent servir sans combattre. Un joli rêve... Mais ils ne pourraient les sauver tous. Tout comme ils ne pourraient combattre sans eux.

    * Il serait temps que ce brouillard se lève. Au moins nous pourrions les surveiller de là haut... *


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Marek

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Marek
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Message Sujet: Re: Longue vie au Mor'ranr ! | Lun 5 Mar 2012 - 11:23


Les pertes dues à l’invasion de l’Empire furent lourde pour l’armée de ce qui était maintenant le Du Mor’ranr Knifr. Si on pouvait appeler ça une armée, bien sûr. Une centaine d’hommes, talentueux certes, mais bien peu nombreux. Les armes ? On finirait pas en manquer. Des vivres ? Les elfes et les villageois hostiles à l’Empire suffisaient à les alimenter, mais pour combien de temps ? L’argent ? Ce n’était pas un problème. La fortune personnelle de Marek, et ce qui restait de celle du Vanyali, suffisaient pour les fonds du Mor’ranr.
Néanmoins, il fallait agir. Pour montrer à l’Empire que l’Alliance n’était pas morte, et surtout agir pour le moral de ses propres soldats…

L’embuscade était planifiée depuis un moment. La magie de l’espionnage faisait qu’on savait exactement où, quand, et quoi. Le convoi allait vers Therinsford. Pour la relève de la garde. Le contenu exact était encore inconnu, l’on supposait de la nourriture et de l’armement. Des éclaireurs, qui avait suivi de loin le convoi depuis son départ de Dras Leona, faisait état d’un Dragonnier et d’une quarantaine de soldat pour le convoi.

Le dragonnier avait beaucoup intéressé Marek évidemment, et il avait demandé une description complète. Humain –cela se faisait rare-, un physique presque banal, aucun signe particulier. Et un dragon de taille moyenne (déjà assez grand pour porter son dragonnier) de couleur verte. Apprenant la nouvelle, Marek sourit. Il avait là la description que Myad lui avait faite de son apprenti, Oryon. Marek n’avait jamais rencontré l’homme, mais des dragonniers humains avec un dragon vert, ça ne courrait pas les rues du royaume de sa presque-sœur.

Il allait devoir participer personnellement à l’embuscade donc. Entrée soignée, digne d’un chef de clan de son envergure, à la hauteur d’un égo déjà si souvent flatté. Il avait affecté vingt soldats pour cette mission. La moitié seulement de ce que comportait le convoi, mais le Gardien du Feu comptait jouer sur la fatigue des impériaux, et l’expérience de ses propres hommes. Dix fantassins, dont quatre elfes (dont une elfe femme), cinq archers (seulement des elfes cette fois), et cinq magiciens (seulement 2 elfes dans le lot, on fait avec ce qu’on a).

Marek avait scrupuleusement monté le coup. Les hommes étaient cachés parmi les arbres, couverts par les magiciens. Lui, observait la scène de son bureau grâce au Regard du Rêve. Il ne verrait pas les soldats ennemis approché, mais un de ses hommes lui ferait un signe. Et ils attendaient là depuis un moment...

[…]

Le convoi arriva enfin. Quatre charrettes, quarante hommes, Oryon. Comme c’était prévu. Le soldat qui se savait observé par Marek fit un signe de la main.
Ce dernier posa la main sur la pierre à côté de lui, et pompa de l’énergie pour pouvoir se téléporter au mieux de sa forme.


Devant le convoi, des flammes couleur rubis ébranlèrent les chevaux. Au milieu des flammes, Marek apparut. Tout de noir et rouge vêtu, capuche sur la tête, Nordrassil en mode « combat » dans la main gauche. Ses soldats se dévoilèrent, les magiciens près de lui, les archers la flèche déjà encochée et visant les soldats, et les fantassins armes au point chacun par paire encadrant les archers.
Les flammes se dissipèrent. Marek, retirant sa capuche, dit en souriant :


- Bien le bonjour messieurs, et bienvenue en terre Mor’ranienne. Veuillez je vous prie nous laissez votre chargement, en paiement de ce que votre armée à fait à nos hommes, et nous vous laisserons partir sans dommage. Refusez et… Non, ne refusez pas, je vous le conseille.

Il se tourna vers Oryon, et gardant son sourire, ajouta :

- L’avertissement vaut aussi pour toi, Oryon. Le fait que tu sois l’apprenti de Myad m’empêchera de te tuer (elle ne me le pardonnerait jamais), mais pas de gravement te blesser, toi et ton dragon.

* T’en fais pas un peu trop ?* lui demanda Hathir.
* Meuuuuh non.*
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Oryon

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Oryon
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Message Sujet: Re: Longue vie au Mor'ranr ! | Lun 5 Mar 2012 - 17:37




    * Ils sont là ! *

    Les pupilles du dragon se dilatèrent lorsque l'effluve repoussante d'un humain mal lavé lui caressa les narines. Ils étaient proches, bien trop proches, et ni le vent, ni la brume, ne leur avait laissé la moindre chance d'anticiper le lieu exacte de l'embuscade. Les magiciens ennemis, si cela n'avait été Marek en personne, avaient particulièrement bien dissimulé les esprits de leurs troupes. Si bien que le dragonnier n'eut le temps au final que de dégainer son épée avant qu'un panache de flammes ne se dresse face au convoi.

    * Marek... * Pensa le jeune homme en adressant un regard ferme et sans pitié au renégat. Il l'avait déjà croisé sur les rives du lac Isenstar: Un chef d'état prétentieux, imbus de son pouvoir. Oryon n'était pas surpris de le voir s'accrocher avec tant de hargne à sa la tête de sa défunte nation. Comme l'aurait fait un poux sur la tête d'un mort... Inconscient de l'insignifiance de ses actes.

    Surpris par l'embuscade, les soldats Léoniens s'agitèrent un instant et une foule de paroles diffuses et craintives s'élevèrent dans les airs. Oryon craint de voir sa troupe céder à la panique, mais leur réaction fit la preuve de la qualité de leur entraînement. "Embuscade !", crièrent certains, tandis que d'autres n'eurent pour réflexe que de pousser de courts et pitoyables gémissements. "Rassemblement ! ", annonça le capitaine avec un charisme qui faisait honneur à sa caste, aussitôt repris par une bonne moitié des soldats à terre. Alors une ou deux secondes suffirent à voir converger les soldats en deux lignes compactes, boucliers et pics dressés pour parer à l'assaut qui les attendait.

    - Bien le bonjour messieurs, et bienvenue en terre Mor’ranienne. Commença le renégat d'une voix couverte par les grognements du dragon vert. Ce dernier, au dessus duquel trônait toujours Oryon, semblait prêt à bondir à tout instant. Veuillez je vous prie nous laissez votre chargement, en paiement de ce que votre armée à fait à nos hommes, ...

    * Salut, petit braséro fumant. Attention tu crame. * Dit le dragon à l'intention de la buche vivante tandis qu'Oryon ne lui prêtait pas la moindre attention. Il ne savait que trop bien ce qu'il pouvait dire. Et si les yeux du jeune homme continuaient de défigurer le gardien avec la même force et détermination qu'aurait eu un assassin avant d'arracher les tripes de sa victime, son esprit était ailleurs. Aidé par le large champs de vision de dragon, il ne tarda pas à découvrir le type et le nombre de ceux qui se dressaient face à eux. Alors, sans attendre que Marek eut finit son petit discours, Oryon s'adressa secrètement à tout ses hommes, évitant du même coup qu'ils ne se focalisent sur les paroles du gardien du feu.

    * Ils sont beaucoup moins nombreux et moins bien équipés. * Commença-t'il. ... et nous vous laisserons partir sans dommage. Refusez et… Non, ne refusez pas, je vous le conseille.


    Alors que Marek se tournait vers le dragonnier pour lui adresser un sourire et quelques paroles menaçantes, le jeune homme le lui rendit avec plaisir. C'était tout Marek, ça. Monter une embuscade pour ne pas profiter de l'effet de surprise. À l'heure qu'il est, s'il avait été bon tacticien, une dizaine d'impériaux seraient déjà à terre. Son arrogance serait donc sa perte.

    Le dragon rugit et une gerbe de flammes s'éleva au dessus du chef de guerre. Un petit feu d'artifice... Le genre de truc que Marek observerait d'un air amusé et suffisant... Une distraction et un masque idéal pour cacher le sort jeté par le dragonnier, d'une part, et le fait qu'il ait puisé dans des rubis gorgés de magie, d'autre part.

    * Au signal, vous chargerez à droite et tuerez les hommes qui s'y trouvent. * L’avertissement vaut aussi pour toi, Oryon. Le fait que tu sois l’apprenti de Myad ... * Ne craignez aucunes flèches, ma magie vous protègera ! Et restez groupés ! * ... m’empêchera de te tuer (elle ne me le pardonnerait jamais), mais pas de gravement te blesser, toi et ton dragon. * Ensuite, rassemblez vous, faites face au chemin et revenez faire face au reste des troupes. *

    * C'est trop voyons. * Repris le dragon à l'intention du gardien.

    L'intonation et la force des pensées du jeune homme, dont le corps et l'esprit lui semblaient au bord de la rupture tant l'esprit impétueux du dragon envahissait le siens, redonna ardeur et forces aux soldats qui l'entouraient. Ils n'étaient pas les meilleurs combattants de l'Alagaesia, loin de là, mais ils montraient une foie sans faille au dragonnier qui les menait. Qu'elle soit justifiée ou non n'était plus la question. Oryon ne pouvait accepter d'être à l'origine de leur mort.

    * Si je suis en mauvaise posture, fuyez !
    ...
    Maintenant ! *


    Animés d'une étrange et soudaine énergie, tout les soldats sans exception se ruèrent vers la droite du chemin. Grâce au sortilège de protection qu'avait jeté Oryon sur ses hommes, Yâwé et lui même, les flèches ne pourraient les atteindre tant que les réserves du premier de ses deux rubis ne seraient épuisées. Et les cris unis des soldats impériaux s'élevèrent dans les airs alors que leur charge s'annonçait sanglante.

    " Pour l'Empire ! " S'écria le jeune homme en brandissant son épée d'une voix aussitôt couverte par le rugissement du dragon qui, dans le même mouvement, chargea en direction de Marek et lui cracha une immense gerbe de flammes orangées.

    Au contact de leur ennemi, Oryon renforça le sortilège de protection qu'il destinait à son compagnon et se jeta en direction du gardien du feu, prêt à le pourfendre de la lame de son épée, tandis que Yäwé lui destina un rapide et puissant coup de griffe. Ainsi Oryon se retrouverait pied et à terre et Marek n'aurait pas à affronter un, mais deux adversaires.



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Marek

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Marek
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Message Sujet: Re: Longue vie au Mor'ranr ! | Ven 9 Mar 2012 - 15:01


[Bon je suis trop creuvé pour faire plus --"]

Marek gardait son sourire. Myad avait bien formé son jeune apprenti. Oryon n’était pas le genre d’homme à se rendre et cela lui plaisait. Enfin un peu d’action ! Il en avait marre de devoir se battre contre des soldats certes bien entrainés, mais qui ne peuvent pas rivaliser avec l’ex-Dragonnier qu’il était.

Il tenait fermement Nordrassil dans sa main. Il était habillé légèrement. Chemise et pantalon noirs, en lin. Sa longue cape noire brodée de rouge touchait presque le sol, et la longue capuche pendait dans son dos.
Une des lames du bâton noir était posée sur le sol, et Marek reposait le poids de son bras sur son arme. Les pierres précieuses luisaient d’une étrange lueur, prêtes à déverser leur puissance sur les ennemis de leur propriétaire.

Si Marek ne se concentrait que sur Oryon et ses mouvements, les magiciens qui l’encadraient avaient pour mission de détecter les sorts sur le dragonnier lancerait. Et ce dont on lui fit part ne lui plus guère. Déjà qu’ils étaient en infériorité numérique, si en plus leurs archers ne pouvaient tirer de flèche… C’était presque perdu d’avance.


Et puis ce fut l’assaut. Les soldats de l’Empire, dans une formation trop réfléchie pour être décidé sur l’instant –Oryon avait dût donner ses ordres par MP par pensées, se ruèrent sur le groupe de droite des soldats moranrien.
Marek se reconcentra sur Oryon, laissant ses soldats faire. Ils avaient appris à se débrouiller sans chef, et agissaient comme un seul homme… la plupart du temps.

Le Dragonnier se dirigea vers lui, l’arme au point. Yawê lui déferla un flot de flammes orangées qui accentuèrent le sourire de Marek. Il accueillit le brasier avec plaisir, se retrouvant dans son élément. Il sentit le rubis sur son torse se réjouir également. Les flammes, au contact de Marek, viraient au rouge.


- Je vais finir par croire que Myad ne t’a pas tout appris, Oryon. dit-il à son adversaire. Sinon tu n’aurais pas faire une erreur aussi grossière.

Il concentrait le feu de Yawê autour de lui. Une tâche facile quand on est Gardien du Feu. Il pensa un instant à tenter la fusion avec la terre où l’eau autour de lui, avant de se raviser. Même s’il s’était beaucoup entrainer pour cette technique apprise par Tenel Ka, elle lui demandait encore beaucoup trop de temps à préparer en plein combat, et trop d’énergie. En plus il risquait de blesser ses propres soldats dans l’explosion. Il se contenta donc de faire tourner les flammes autour de lui. Quand le dragon eût finit de cracher ses flammes, Marek était entouré d’un brasier rouge rubis.
Plutôt que de projeter celui-ci sur les soldats impériaux, au risque encore de blessé ses propres hommes, il fit disparaître les flammes. Il fumait (c’est mal), mais restait intact. Utiliser le feu contre lui, quelle… inutilité. Tout autre élément aurait été plus problématique cependant…

Il fit tournoyer Nordrassil et se mit en position d’attaque, la lame du bâton en direction d’Oryon.


- Allez, montre-moi ce que tu as appris. Que je vois si l’apprenti est plus difficile à battre que le maître…. Mais j’en doute.

Oryon était plus musclé que Myad. Mais aucun humain ne pouvait être aussi agile qu’une demi-elfe demi-drow. Et Marek était surement le moins agile de tous les humains Dragonnier que l’Alagaësia est connue. Peut-être le plus musclé de son temps, mais comme disait un vieux moine aveugle de l’est, « être aveugle n’est pas un handicap contre un ennemi nauséabond ». Ou plutôt « Sans maîtrise, la force n’est rien » je crois. Une chose était sur : la force de Marek ne servirait à rien si Oryon esquivait tous ses coups. Et il devait affronter un dragon en plus de l’humain…
Marek sentait déjà que les gemmes de Nordrassil allaient rapidement se vider…

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Oryon

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Oryon
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Message Sujet: Re: Longue vie au Mor'ranr ! | Ven 9 Mar 2012 - 16:53




    L'impératrice et son jeune élève avaient déjà eu l'occasion à quelques reprises de discuter des gardiens, de leur histoire et de leurs pouvoirs. Mais les capacités de tel où tel gardien étaient restées pour Oryon assez théoriques. Manipuler un élément, le contrôler, n'impliquait pas forcément d'en être protégé. Cela ne signifiait pas non plus de pouvoir en faire ce que l'on souhaite. Myad n'était pas capable, après tout, de donner la vie ou la mort d'un claquement de doigt... Marek, de toute évidence, contrôlait ses pouvoirs avec d'avantage d'expertise.

    * Changement de tactique. *

    - Allez, montre-moi ce que tu as appris. Que je vois si l’apprenti est plus difficile à battre que le maître…. Mais j’en doute.

    Le jeune homme esquissa un sourire lorsqu'à ses oreilles parvinrent le râle du premier soldat mort. Les troupes impériales étaient au contact et, fortes de la protection magique que leur offrait Oryon, disposaient d'un avantage certain. Certes, les deux rubis magiques dont il disposait ne lui étaient pas destinés. Ll avait eut pour ordre de les remettre à la garnison de Therinsford, pleins de préférence. Mais en cas de force majeur, il n'avait aucune raison de ne pas en faire usage.

    * Vas-y. *

    Alors que Marek menaçait l'humain de la lame de son bâton, le dragon se recula de quelques pas et s'écarta vers le flanc gauche. Les soldats qui s'y trouvaient, jusque là inoccupés, s'étaient avancés en direction de la route et menaçaient des prendre en étau.

    Yäwé grondait, grognait, et salivait d'avance à l'idée de broyer dans sa gueule les corps inertes de ses futures victimes. Le goût du sang et la rage du combat animait son coeur et renforçait ses muscles comme l'aurait fait une drogue de combat. Il se sentait libre et sauvage. Libre de ne plus être restreint, libre de faire ce pour quoi la nature l'avait si bien fait. Et sauvage à la manière dont il pourrait charcuter ces frêles créatures.

    Oryon, victime du lien qui l'unissait au dragon, se sentit envahit d'une rage et d'une colère qui le dépassaient. Son coeur s'agita, sa respiration se fit plus rapide et il sentit son esprit comme happé par une haine familière. Il se sentait plus fort, plus courageux, invulnérable. C'était comme si un tout autre être avait prit les commandes de son corp, un être qui le conseillait en chacun de ses gestes et lui interdisait toute pensées construite. Un être sauvage et sanguinaire, entre lui et son dragon, qui le poussait à combattre à la manière d'un guerrier sanguinaire.

    " Pourquoi t'obstine tu à mener une guerre que tu as déjà perdue ? " Déclara le jeune homme, épée en l'air et bouclier au bras gauche en attendant le premier assaut que lui porterait le gardien. " Pourquoi continuer la guerre lorsque la paix t'es offerte ? "

    Le jeune homme, en plus de son arme et de son bouclier, était équipé de son habituelle armure composite: un juste équilibre entre plaques, mailles et cuire qui le protégeait des coups les plus probables tout en lui laissant une bonne liberté de mouvement. Le dragon, de son côté, ne portait sur son dos qu'une très simple et légère selle en cuire. Il s'obstinait à refuser tout autre apparat ou protection, quand bien même cela puisse rendre la position plus confortable à celui qui le montait.

    " Il n'y a pas eut assez de morts selon toi ? " Ajouta le jeune homme, un sourire sadique aux lèvres, lorsqu'il sentit se déposer sur son palais le délicat fumet des boyaux déchiquetés du corps dont Yäwé venait juste d'ôter la vie. Subtile, sucré, salé. Oryon semblait plus attentif que jamais. Prêt au combat. Son sourire disparu lorsqu'il sentit sur sa droite l'âme d'un de ses jeunes soldats s'envoler.

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Marek

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Marek
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Message Sujet: Re: Longue vie au Mor'ranr ! | Lun 12 Mar 2012 - 12:23


La forte poigne de Marek se raffermit sur l'ébène enchanté du bâton de son ancêtre. Il gardait son sourire. Il ne devait pas se laisser distraire par les morts à côté. Ses soldats étaient entrainés pour fonctionner sans lui.

*Tu es avec moi mon ami?*
*Comme toujours. Par delà le temps et la mort!*
*Surveille mes arrières.*

Marek sentait l'énergie de Hathir circuler en lui. Il avait cacher l'Eldunarì du dragon dans la forêt non loin, avec suffisamment de protections pour qu'on ne la trouve pas. Il avait lu un jour une technique de transport, visant à emmener les objets avec lui, invisible car dans un autre plan. Mais cela demandait une technique et une demande d'énergie trop importante (Véridique, même moi je trouve ça op --"), et les textes anciens n'étaient pas très clairs. Pour peu que l'Eldunarì de Hathir disparaissent à jamais, mieux valait rester dans la routine.

" Pourquoi t'obstine tu à mener une guerre que tu as déjà perdue ? Pourquoi continuer la guerre lorsque la paix t'est offerte ? Il n'y a pas eut assez de morts selon toi ? "
" Nul paix pour moi et mes hommes tant que nous n'auront pas récupéré ce qui est à nous. Vous avez décimé nos familles, nos amis, et je refuse que les villageois paient des taxes pour un Empire trop faible pour subvenir lui même à ses besoins. Et s'il faut tuer des hommes pour y parvenir, je le ferais. Je n'ai aucune pitié pour ceux qui s'en prennent à nos familles, et je n'attends aucune pitié de votre part. Vous avez mit en route une machine qui vous détruira tous."

Marek fit tournoyer son arme au dessus de sa tête. Une flamme rubis apparut autour de Nordrassil, qui suivit la lame alors que le Gardien du Feu frappa le sol de son arme. La flamme continua sa course droit sur Oryon alors que Marek se remettait en joue, certains que son attaque ne servirait à rien. (Si tu vois pas comment ça fait, parce que j'ai un peu de mal à expliquer, c'est comme dans le trailer de Dragon Age 2 , Destiny ^^")
Il bondit sur ses jambes pour se propulser sur son adversaire, essayant de lui laisser le moins de temps possible entre ses attaques. On comptera bien sur que Marek est beaucoup moins rapide qu'Oryon…

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Oryon

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Oryon
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Message Sujet: Re: Longue vie au Mor'ranr ! | Mar 13 Mar 2012 - 9:51




    Du sang, encore du sang. Il en avait plein la bouche et en ressentait le goût métallique comme s'il en avait bu un plein verre. Il en avait plein les griffes aussi. Enfin, les mains ! Quelque-chose était anormal. Envahit par l'extraordinaire sensation de disposer d'une puissance infinie, les muscles bandés comme ils ne l'avaient jamais été, l'arme au clair prête à frapper, il sentait l'envahir une rage qui n'était pas la sienne, un plaisir qui n'était pas le siens.

    En observant Marek, Oryon senti remonter le long de son flanc une faible mais vive douleur. Une flèche y gisait. Oryon y jeta un oeil inquiet. Non, il n'y avait rien. Mais alors ? C'était Yäwé. Une flèche. Ce n'était rien pour lui. Et il y avait toujours cette sensation de bien être, de folie douce et destructrice, qui l'envahissait à mesure que son dragon frappait les lignes ennemies. Le dragon d'émeraude était devenu plus fort, plus puissant, et son esprit, plus envahissant que jamais.

    À nouveau Oryon sentit se déverser dans sa propre bouche les entrailles d'un soldat ennemi. Le goût était horrible, mais il ne put s'empêcher de sourire en frissonnant de plaisir. Il ne devait plus être tout à fait lui même. En était-ce de même pour Yäwé ? Était-il d'avantage humain ? Oryon en doutait.

    " Nul paix pour moi et mes hommes tant que nous n'auront pas récupéré ce qui est à nous. Vous avez décimé nos familles, nos amis, et je refuse que les villageois paient des taxes pour un Empire trop faible pour subvenir lui même à ses besoins. Et s'il faut tuer des hommes pour y parvenir, je le ferais. Je n'ai aucune pitié pour ceux qui s'en prennent à nos familles, et je n'attends aucune pitié de votre part. Vous avez mit en route une machine qui vous détruira tous."

    Le jeune homme peinait à se concentrer sur la réponse que lui faisait le gardien du feu. Entre la rage et l'adrénaline de Yäwé qui faisait battre son coeur d'humain comme celui d'un dragon, le choc des âmes de ses hommes quittant leur corps et les blessures plus ou moins mortelles qu'on leur infligeait, il ne sentait plus lui même mais quelque-chose de plus diffus. Il se sentait devenir la bataille toute entière tant son esprit devenait omniscient. Il se sentait devenir son dragon, plus que jamais. Et il se sentait devenir ses propres hommes dont chaque blessure devenait un phare d'eau.

    Déconcentré par ces sensations inconnues, le jeune homme pris les gesticulations du gardien du feu pour une nouvelle démonstration de force et peina à esquiver le jet de flammes lorsque celui-ci fusa vers lui. Marek ne devait pas y avoir mis toute sa vigueur pour qu'éviter son attaque soit si simple, se dit le jeune homme, avant de voir foncer vers lui tant de coups de bâtons qu'il n'avait trop de son épée et de son bouclier pour s'en protéger le corps.

    * Alors on arrête les bavardages. * Pensa-t'il d'une manière qui ne lui appartenait pas. Il n'était plus lui même. Son esprit n'était plus le même. Plus entièrement. Il était devenu quelque chose entre un humain et un dragon. Intérieurement. Et fut surpris de constater combien il prenait du plaisir au combat.

    L'épée dans sa main droite et le bouclier dans la main gauche, parer les coups de son adversaire ne lui semblait pas des plus difficile. Marek était rapide, avec son bâton, et ne donnait jamais l'occasion à Oryon de porter une attaque en retour, mais ses attaques n'étaient pas assez décisives et ne donnait que peu de peine au dragonnier lorsqu'il venait à les parer.

    Aussi, un sourire aux lèvres, le jeune homme se satisfaisait de la chance qui lui était donné. Il l'aurait, il pouvait l'avoir, et ainsi plus jamais Myad ne pourrait nier ses progrès. Elle n'aurait d'autre choix que de reconnaître sa valeur.

    Partout sur le champs de bataille, l'avantage était désormais acquis aux Léonien. Sur la gauche, Yäwé semait la terreur parmi les renégats. Seuls, ils vaquaient d'avantage à rester en vie qu'à tuer le dragon, aussi le combat ressemblait plus à une partie de chasse qu'à une lutte contre un dragon... En plus dangereux pour le dragon.

    Sur la droite, les soldats du Mor'ranr faisaient preuve de d'avantage de talent contre les soldats impériaux. Ces derniers, moins expérimentés, tiraient avantage de leur nombre. À trente contre quinze, aucun homme du Mor'ranr ne périssait avant d'en emporter un autre avec lui. C'était un carnage... Un massacre. L'Empire l'emporterait probablement, mais à quel prix ? Chaque perte était comme un poignard qui transperçait le coeur du jeune homme.

    À mesure des passes, le jeune homme s'approcha du premier chariot qui constituait le convoi. Suivi par Marek qui continuait de l'attaquer sans relâche, ce dernier se trouva assez vite gêné par les obstacle dans le maniement de son long bâton. Une occasion pour Oryon de reprendre l'avantage et de passer à l'offensive. Les coups du gardien étaient puissants, mais lents.

    Reculant à la gauche d'une charrette, Oryon énonça deux mots en ancien langage pour faire fuser différentes armes qui se trouvaient jusqu'alors sur la charrette en direction de son adversaire. Fort de cet avantage, il continua d'assaillir Marek de coups meurtriers. Ce dernier, sans armure, ne pouvait se permettre d'être touché. Et le sourire du jeune homme se fit plus meurtriers, rageurs. Il se mit à grogner à la manière de son dragon. Il était clair désormais qu'il ne devait plus être complètement humain.

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Marek

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Message Sujet: Re: Longue vie au Mor'ranr ! | Mar 13 Mar 2012 - 16:41


Pendant que Yawë massacrait ses soldats, Marek tentait de lutter contre Oryon. Le jeune homme était clairement plus rapide que lui, et il n'arrivait pas à porter de coup.

Alors que le duel se déplaçait, Marek se heurtait à plusieurs obstacles que le maniement de Nordrassil rendaient assez difficile à éviter. Soudain, Oryon fit s'élever dans les airs une multitude d'armes, qui se trouvait avant dans la charrette du convoi.
Surpris, Marek tenta d'esquiver et de parer, avant de se rendre compte que c'était peine perdue. Le temps était venu d'utiliser pour la première fois les pouvoirs de Nordrassil.
Le saphir jaune se mit à luire, avant de libérer son énergie. Nordrassil se mit à lui d'une lueur dorée, avant qu'une onde de choc ne propulse tout ce qui se trouvait autour du bâton.

Les armes, les plus légères, s'envolèrent pour atterrir dans la mêlée des soldats qui se battaient, blessant autant les impériaux que les mor'raniens.

Oryon [insérer ici l'action qu'il va faire]


Marek, quant à lui, se retrouva également projeté en arrière. Après un looping aérien, l'homme, habitué à ce genre d'explosion d'énergie de son bâton, se rattrapa tant qu'il put... face contre terre. Tendant la main devant lui, tout en se relevant de l'autre, il fit léviter son bâton qui rejoignit sa main. Il ne fallait pas qu'Oryon le touche. Il serait dommage que le jeune homme meurt électrocuté avant la fin du combat...
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Message Sujet: Re: Longue vie au Mor'ranr ! | Mar 13 Mar 2012 - 18:02





    Un coup, puis un autre, puis un autre ! Oryon, enragé, frappait et frappait encore à une vitesse qui semblait dépasser celle du gardien. Comment cela se pouvait-il ? Marek était aussi fort que Myad, et Oryon doutait avoir put progresser si rapidement. Il n'arrivait pas à la cheville de l'impératrice. Alors peut-être cette étrange sensation le rendait-il plus fort. Peut-être l'esprit du dragon lui insufflait-il force et énergie en abondance. Une chance, pensa le jeune homme. Si seulement il pouvait remporter ce combat qu'il pensait perdu d'avance. Si seulement il pouvait tenir ne serait-ce qu'un peu plus longtemps pour permettre à ses hommes d'en réchapper.

    Marek disait ne pas vouloir tuer Oryon. Ne pas pouvoir, plutôt, car Myad ne le lui pardonnerait pas. La situation était plutôt curieuse. Myad et Marek, dirigeants respectifs de l'empire et du Mor'ranr, vivaient une double vie. Chefs de guerre d'un côté, ennemis jurés, et gardiens de l'autre, une situation compliquée. Alors, disait-il la vérité ? Oryon pouvait-il lui faire confiance ? N'était-ce pas une feinte pour vaincre Oryon plus facilement ? Il pourrait le tuer lentement... L'emprisonner et le torturer jusqu'à lui faire perdre la raison. Ou bien le relâcher mourant au milieu du désert. Il pourrait. Mais le ferait-il ? Le dragonnier ne pouvait faire confiance à cet homme. Il était leur plus grand ennemi. Un ennemi qui, sans doute, le vaincrait bientôt. Le temps était compté. Il devrait fuir, tôt ou tard, mais Oryon avait une mission. Le convoi ne devait tomber entre les mains de leurs ennemis.

    Alors que les lames fusaient en direction du gardien du feu, son bâton se mis à briller. Une fraction de seconde, comme un avertissement, il devint aussi lumineux qu'un soleil. Oryon leva son bouclier, par prudence, et élança son épée pour frapper l'épaule gauche de son ennemi. Il l'avait touché... Probablement [hrp: à toi de voir]. Tout s'était passé très vite.

    Le choc fut terrible. C'était comme si l'air s'était soudain solidifié afin de pulvériser tout ce qui entourait le bâton. La charrette, juste à côté, bascula, puis éclata en un millier de morceaux. Un des chevaux qui tirait l'attelage implosa net tandis que l'autre, plus loin, se trouva frappé par une pluie d'échardes et du sang de son défunt collègue. Blessé, il hennit, parti au grand galop, et s'effondra un peu plus loin comme s'il n'avait été capable de tenir debout.

    Il serait arrivé bien pire au dragonnier, sans doute, s'il ne s'était lancé à lui même un sort de protection avant le combat. Avec une force démesurée, son bouclier s'écrasa contre sa poitrine et le propulsa en arrière comme s'il n'avait été qu'un fétu de paille. "Hummph" La tunique qu'il portait au dessus de son armure, qui n'était pas protégée par le sortilège, fut instantanément réduite en lambeaux. Et le jeune homme fut propulsé, impuissant, à plusieurs mètres de là.

    *Oryon !*

    Le corps du jeune homme tournoya comme un bâton qu'on aurait lancé en l'air avant d'atterrir lourdement sur le sol, du côté gauche de la route. Le premier rubis n'avait suffit à bloquer le souffle de l'explosion, laissant Oryon sans défense face à une partie de son énergie. L'arceau de cuire de son bouclier s'était rompu et, tout comme son épée, la plaque de métal vola dans les airs.

    Au sol, le jeune homme était sonné, ses oreilles sifflaient, et il peinait à reprendre ses esprits. Après deux secondes qui lui semblèrent bien longues, il se releva avec peine... Et rechuta aussitôt. Les arbres, autours de lui, tournaient frénétiquement.

    "Yäwé... " Murmura-t'il.
    *Je suis là petite chose !*

    L'ombre verte déboula au milieu du chemin à la vitesse d'un astéroïde, renversant le second charriot et la pauvre jument qui y était harnachée. Le brouillard, autour du convoi, avait soudain disparu. C'était comme si l'onde de choc l'avait fait se volatiliser. Et Yäwé, entre Oryon et le gardien, jetait à ce dernier un regard carnassier.

    La gueule et les griffes du dragon d'émeraude étaient recouvertes de sang. Un reste de boyaux pendait encore à la commissure gauche de ses lèvres. Il grognait sur un ton si grave qu'il en était à peine audible par les oreilles humains. Un son qui faisait trembler les coeurs, au sens propre du terme. Un son qui pétrifiait les hommes.

    La créature chargea le gardien avec la ferme intention de le réduire en morceaux.

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Message Sujet: Re: Longue vie au Mor'ranr ! | Mar 13 Mar 2012 - 18:55


Lorsque Nordrassil atteint la main de Marek, celui-ci faillit le rater. Que c'était-il passé? L'explosion de Nordrassil avait semblait-il été beaucoup plus puissante que d'habitude.

*Je crois que tes sentiments interfèrent la puissance de Nordrassil...* lui dit Hathir, répondant à sa question muette. *Ton état nerveux a été perçu comme un désir de puissance et le saphir s'est vidé tellement vite que BOOM, tout a été soufflé.*

Marek acquiesça (j'aime pas ce mot là, au moins "nodded" en anglais ça va mieux) et tenta de se relever. Il prit appuis sur son bâton magique avec son bras gauche - Marek étant gaucher. Il sentit alors une vive douleur à l'épaule.
Il voyait encore un peu flou, résidu de l'onde de choc dorée. Il parvenait cependant bien à discerné l'entaille faite à son épaule. Profonde. Cela ne l'empêcherait pas de se battre -le ralentirait tout au plus- mais ça piquait un petit peu. Il grimaça.


*Utilise mon énergie pour te soigner mon ami...* proposa le défunt dragon noir.
*Non je...*

Mais alors qu'il commençait sa phrase, le rubis de Nordrassil émit une légère lueur rouge, qui enveloppa le bâton puis l'ex-dragonnier.

- Hé merde... jura le Gardien du Feu. C'était de l'énergie gâchée, il pouvait très bien s'en sortir avec cette blessure! Mais le bâton ressentait la douleur de son propriétaire et tenait à l'atténuer.

La blessure se résorba, en même temps que la lueur rouge. Quand Marek sonda le rubis -seule pierre avec le diamant (simple source d'énergie) qui ne se vide pas entièrement en une fois-, celui-ci avait déjà perdu la moitié de sa capacité. Il jura de nouveau. C'était bien sa veine.

Il prit soudain conscience des bruits autour de lui. Son ouïe était revenue en même temps que la netteté de sa vision. Un grognement sourd... Il releva la tête vers la charrette -du moins tout ce qui en restait, mais tout ce qu'il vit fut un énorme dragon vert foncer vers lui à toute vitesse, du sang plein la gueule. Marek leva la main droite et lança:


STERN!

Un mur de pierre apparut entre lui et la bête. Un rien pour le dragon en furie, mais toujours ça pour permettre à Marek de s'écarter du chemin de Yawë. Oryon était-il hors course pour que Yawë se lance ainsi dans la bataille? Bah. Ce n'était pas le premier dragon qui défiait Marek en duel: il était quand même un survivant de la Guerre contre Nuit. Des dragons, il en avait combattu des masses. Il avait faillit y passer d'ailleurs, en témoignait la balafre sur sa joue. Mais celui-ci était différent. Ce n'était pas un dragon sauvage. C'était un dragon dont le dragonnier était en danger. Pire qu'une femelle protégeant ses petits...

Il se remit en joue, près à bondir à nouveau, les pierres de Nordrassil tournées vers Yawë. Il restait encore quelques surprises avec son arme, et il sentait également la Source du Feu qui bouillonnait d'impatience...


[///]

L'esprit de Hathir se déplaçait. Il donnait suffisamment d'énergie à son ancien-compagnon-de-vie pour l'aider, mais il avait décider d'aider également les deux-pattes qui l'accompagnaient. Ceux-ci était au courant de sa présence, et savait reconnaitre son esprit amical et animal. Il insufflait de l'énergie par ici, guérissait quelques plaies par là quand c'était pas trop tard... Il essayait de se rendre utile pour renverser la balance...
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Message Sujet: Re: Longue vie au Mor'ranr ! | Mar 13 Mar 2012 - 21:16




    Le dragon, grognant et rageant comme un loup affamé, voyait rouge. Détruire, tuer, cette chose, cette créature, qui osait les attaquer. Le réduire à néant, d'un coup de dent, lui ôter la vie et l'envie d'en détruire d'autres. Yäwé était hors de lui, tueur sanguinaire, créature monstrueuse, nul être humain ne pouvait se trouver face à lui sans le craindre à cet instant. Pas même Oryon, pas même Marek.

    La forêt toute entière faisait désormais silence. Les oiseaux, depuis longtemps déjà, s'étaient tus. Les créatures souterraines s'en étaient allées dans leurs terriens tandis que les autres cherchaient désespérément un moyen de s'enfuir. L'explosion, les coups de griffes et de crocs du dragons, ses grognements, et l'aura magique du gardien du feu, émanaient du champs de bataille comme la lueur d'un soleil rouge.

    STERN!

    Le mur qui se dressa entre Yäwé et sa proie était impressionnant. Mais les matériaux qui le constituaient étaient faibles. Il n'y avait pas suffisamment de roche dans le sol pour dresser quoique ce soit de solide. Aussi le dragon enragé se contenta d'un coup d'épaule pour pulvériser l'édifice et le traverser comme s'il ne s'agissait que d'un voile de tissu. Une petit douleur, néanmoins. Rien du tout. Il l'ignora.

    L'atmosphère autour du dragon était désormais saturée de poussière. Un humain n'aurait put y voir le bout de son nez. Mais l'aura du gardien était aussi visible qu'un lingot d'or sous le soleil du Hadarac. Il s'était habillement écarté pour esquiver la charge. Il serait déjà mort dans le cas contraire. Mais rien ne semblait pouvoir stopper Yäwé... En apparence, une armée entière n'en aurait été capable. Il était devenu puissant, imposant, beau au travers de sa dangerosité. On vivait dans un monde où la force faisait magnificence. Et dans cet art, les dragons excellaient.

    Yäwé n'était pas vraiment sauvage, mais pas vraiment domestiqué non plus. La magie de ses parents lié au pacte de ses ancêtres l'avaient fait hybride, et les huit mois passés aux côté de ses comparses sauvages avaient révélé de lui la partie la plus sauvage. Tempête, mort, sang... On le devinait dans ses yeux. Il était une créature de destruction. Oryon ne pouvait prétendre le contraire. Ce dragon, comme tout les autres, était né pour détruire, pour tuer. Ceux qui ne pouvaient l'accepter se voilaient la face. La destruction pour la paix. Marek était prêt à tout pour son trône. Le tuer ramènerait la paix en Alagaesia. Pour un temps sans doute.

    Il était un adversaire puissant, néanmoins. Hors de portée d'Oryon. Hors de portée de Yäwé. Ils l'avaient cru, puis avaient espéré le contraire. L'odeur de son sang versé sur les terres humides raviva encore un peu cet espoir et fit monter en Yäwé l'irrépressible envie d'en gouter un peu d'avantage. L'odeur ne suffisait pas, il voulait en savoir plus. Sentir reposer le long de son palais les entrailles encore chaudes du gardien du feu. Myad lui en voudrait peut-être. Il s'en réjouissait d'avance, et fonça sur son ennemi.

    Les coups de griffes et de crocs s'enchaînèrent à toute vitesse. Le gardien était lent dans ses mouvements mais rapide dans l'usage de la magie. Face à une créature aussi immense, ce dernier n'aurait autre choix que d'user de toute sa force et de tout ses pouvoirs. Sa vie en dépendait, et Yäwé appréciait pour la première fois la lueur de doute qui s'insinuait dans les yeux de sa proie. Le doute, le prémisse de la peur, comme s'il se disait soudain que leur combat serait plus difficile que prévu, comme s'il acceptait qu'il pouvait faillir.

    À plusieurs reprises le dragon senti filer entre ses dents et ses griffes les long tissus qui composaient les vêtements du gardien. Ce fou avait osé se présenter à eux sans armure... Ce fou allait peut-être bien le regretté. À plusieurs reprises également, Marek usa de la magie pour frapper le dragon et ce dernier parvint à porter des coups à l'encontre du mage. Les flammes ne lui faisaient pas peur, pas plus que les coups ou les explosions. Yäwé se savait avantagé pour sa force. Quelques coups pourraient suffire à assommer le gardien tandis qu'il en faudrait bien d'avantage pour vaincre le dragon.

    Parfois, les coups de la créature d'émeraude atteignirent leur cible. Souvent, la magie du gardien atteignit le dragon. Il n'en avait que faire, et ignorait la graviter de ses blessures. Marek était blessé, lui aussi. Moins que Yäwé, et le gardien pouvait se régénérer, mais le dragon comptait sur sa force et son endurance pour arriver au bout.

    * Yâwé ! Tu es blessé ! *

    Qu'importe ! L'adrénaline suffisait à masquer ses douleurs. Bientôt, c'est son corps qui viendrait à faiblir sans même qu'il n'en sente les maux. Qu'importe... Il pouvait continuer. Mais Oryon savait, lui, car la douleur l'atteignait avec la même force.

    L'humain, incapable de tenir debout pour une raison qui lui échappait, commença par relancer les différents sorts de protection pour soutenir ses hommes. Ceux-ci n'étaient plus qu'une quinzaine désormais, contre moins de dix soldats renégats encore debout. Le coeur du dragonnier était lourd de tout les hommes qui étaient morts... De tout ces hommes qui gisaient là. Certains étaient encore vivants. Pour combien de temps ?

    Le premier rubis était vide. Il puisait donc désormais dans le second. Comme le mal qui le frappait lui était inconnu, il dut formuler un sort de soin général. Un gâchis d'énergie considérable qui le remit entièrement d'aplomb au prix de la moitié des réserves qu'abritaient le précieux objet.

    Dans un instant, il serait de retour face à Marek et ce dernier devrait affronter deux adversaires au lieux d'un.


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Marek
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Message Sujet: Re: Longue vie au Mor'ranr ! | Lun 19 Mar 2012 - 12:06


[Bon il est temps de finir ce combat je crois. Je me souviens plus comment on avait dit mais si c’est pas ça… Bah tfaçon tu gueuleras quand même :mrgold : ]
Combattre un dragon enragé n’était pas chose aisée. Et quand ledit animal n’a pour envie que de vous faire du mal, ça va de mal en pis. Les coups s’enchainaient à une vitesse folle, et Marek contrait du mieux qu’il pouvait.
Parfois, il utilisait les pouvoirs de Nordrassil.
Les deux saphirs bleus étaient vides à présent, chacun ayant déjà lancé son éclair sur le dragon –permettant au passage d’égratigner Yawë en l’aveuglant. Mais les entailles que faisait était bien superficielles comptes tenus de l’armure naturelle du reptile.
L’améthyste avait plus gravement blessé le compagnon d’Oryon de son trait d’énergie noire (encore un truc que Marek ne pouvait expliquer), mais là encore, quand on dit « plus gravement » c’est vraiment pour dire que ça fait plus mal. Car les coups de Yawë que Marek n’arrivait ni à bloquer, ni à esquiver, eux, faisaient mal. Lui n’avait pas d’armure.
Le rubis de Nordrassil se vidait à vitesse grand V, tout comme le diamant. Hathir avait du mal à suivre le rythme également.

Jusqu’au moment où Marek craqua. Le stress, la peur, la douleur… Tout ça en même temps. Ses yeux s’illuminèrent d’une intense lueur rouge, qui se rependit à tout son corps. Absorbant le reste de l’énergie du diamant de Nordrassil, il fit disparaître son bâton.


« Il suffit ! » hurla-t-il dans une parodie de dessin animé bon marché.

« BRISINGEUUUUUUUUUR ! » (Oui je prononce Brisingeur et je vous emmerde Mr.Gold Avouez que gueuler « Brisiiiiingre » c’est moins classe !)

L’explosion fut brève mais violente. Marek libéra son énergie enflammée autour de lui. Tout ce qui lui restait –ou presque- d’énergie s’échappa dans une tempête de feu couleur du sang. Le souffle se propagea sur le sol, brûlant tout autour de lui, mais aussi et surtout sur toute la hauteur de Marek, avant de s’élever dans un souffle perpendiculaire au sol. (J’arrive pas à expliquer mais dans ma tête c’est clair)
Le souffle de cette explosion frappa Yawë sous le menton, le choc l’assommant sur le coup. La tête du dragon inanimé retomba à côté de Marek dans un bruit sourd.

Quand le choc passa, on pouvait voir Marek, haletant, au milieu d’un cercle de destruction d’environ quatre mètres de rayon qu’il avait lui-même engendré [NdlA : Je rappelle que je jauge très mal les distances, je ne sais donc pas si ça fait gros ou pas Mr.Gold], le corps à moitié recouvert de flammes rouge, comme l’étaient les arbres autour d’eux.
Sans Hathir, il serait déjà à genou, à bout de souffle. Le dragon luttait pour tenir son dragonnier sur ses jambes. Ce dernier leva la main vers Oryon, qui lui avait été épargné par l’explosion car trop loin pour être toucher par le souffle.


« Je me suis juré de ne pas de tuer, mais il n’est pas de même pour ton dragon… Quittez ces terres, toi et tes hommes. Et donne ce message à ceux qui ont lancé l’attaque durant la Guerre des Dragons… Ils ont allumé un brasier qu’ils ne contrôlent pas. La libération de l’Alagaësia a commencé… »

Hathir de son côté espérait qu’Oryon partirait vite, ou il ne tiendrait pas longtemps lui non plus…

(Tin c'est cours oO Mais je sais plus quoi dire --")

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Oryon

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Oryon
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Message Sujet: Re: Longue vie au Mor'ranr ! | Lun 19 Mar 2012 - 23:06




    Le son clair et perçant des coups que se portaient les combattant s'engouffrait au travers des bois tandis que les sortilèges dont ils usaient en éclairaient les troncs de leur lumière blafarde. Le fer de la lame qu'agitait le dragonnier, à l'image de son corps, était en piteux état. Coup après coup, esquive après esquive, la fatigue, menaçante, indubitable, s'emparait de son corps comme celui de son adversaire. Tout deux rivalisaient d'adresse pour venir à bout de leur adversaire, mais le gardien dépassait de très loin le jeune homme lorsqu'il s'agissait d'user des forces magiques. Bardé d'un équipement qui semblait lui procurer autant d'énergie qu'il pouvait en souhaiter, le chef renégat ne pouvait être approché sans qu'une représaille imparable ne vienne punir l'audace de son assaillant.

    Un coup d'épée à l'épaule de son adversaire et ce dernier le répliquait d'une pluie de coup qu'Oryon ne pouvait tous parer. Il en était réduit à choisir quelle attaque ne le tuerait pas... Pas trop vite. Un coup de poing au visage et Oryon vit l'une des lames de Marek s'enfoncer de plusieurs centimètres dans sa cuisse droite. La douleur le fit gémir. Il recula de quelques pas et, vacillant, le temps lui sembla ralentir subitement. Son regard embrumé se porta sur le gardien de feu. Il saignait... Il saignait. Pensa le jeune homme, groguis, souriant à la vue des blessures qu'il avait put infliger au glorieux Marek, avant de réaliser la gravité de son propre état.

    Le dragon vert, de son côté, faisait honneur à sa race. La rage dans ses yeux, le sang sur ses crocs, chacune de ses attaques nécessitaient du gardien qu'il épuise un peu plus ses réserves d'énergie. Un éclair, puis un autre, pénétrèrent dans sa chair avec force et en déchirèrent les tissus. A son tour, le dragon poussa un cri de rage, mais cela ne réduit en rien la ferveur de ses coups. Bien au contraire, la colère le portait et le poussait à ignorer ses blessures... Le poussait à tuer.

    Semblable à ce qu'il avait vu plus tôt, mais d'une autre couleur, un des joyaux qui jalonait le bâton du gardien brilla un instant et Oryon en déduit l'imminence d'une nouvelle attaque. L'énergie qui émanait du cristal laissait craindre le pire, et il n'eut d'autre choix, dans le doute, que de protéger son compagnon. " Scoliro ! "

    Le faisceaux d'ombre fusa en direction du dragon mais fut incapable d'en traverser le bouclier protecteur... Un temps. Le second rubis était vide ce qui poussa Oryon à recourir à ses propres forces pour absorber une partie du flux, mais ne put empêcher le rayon de dévier du torse de la bête pour venir lui déchirer l'aile droite. L'os était visiblement brisé et le cuire qui constituait son aile en lambeaux.

    * Je vais te briser espèce de parasite ! * Cracha la bête avant de reprendre l'assaut. Et un coup, deux coups ! Marek ne tiendrait pas. Encore un coups ! Ses forces le quittaient et Yäwé, pourrait encore tenir...

    « BRISINGEUUUUUUUUUR ! »

    Oryon, plié en deux, le visage recouvert de sueur, ne vit plus qu'une immensité rouge envahir son champs de vison et il tomba en arrière, comme poussé par une force à laquelle il ne pouvait plus rien. Il était de retour aux bord du lac Isenstar. De retour face à la mère de Yäwé, prête à le tuer, et machinalement, il craint de le perdre à nouveau.

    L'onde de choc et de flammes percuta le dragon avec une énergie surhumaine. Mécaniquement, un gémissement rauque échappa de sa gorge. Un râle synonyme de victoire... Un râle synonyme de mort. Le dragon gisait au sol, immobile.

    " Yâwé... " Souffla le jeune homme en cherchant à retrouver son équilibre. Il n'était pas mort... Oryon pouvait en être certains. Mais pour combien de temps encore ?

    Déséquilibré, épuisé, le dragonnier se sentait vidé de toute force. Une fois encore. Comme il y a huit mois. Une fois encore, un nouvel échec. Et alors qu'il cherchait à s'approcher de son dragon, il aperçu, lui barrant la route, la silhouette floue de son opposant. En garde ! Le jeune homme voulu se redresser mais ne pouvait plus cacher son piteux état. Son épée semblait si lourde qu'il peinait à la brandir. Allez, encore un effort. Son regard se posa sur la main qu'il levait en direction de Marek et il constata qu'elle était vide. Il avait lâché son arme en chutant.

    « Je me suis juré de ne pas de tuer, mais il n’est pas de même pour ton dragon… Quittez ces terres, toi et tes hommes. Et donne ce message à ceux qui ont lancé l’attaque durant la Guerre des Dragons… Ils ont allumé un brasier qu’ils ne contrôlent pas. La libération de l’Alagaësia a commencé… »

    " Non. Yäwé ! " S'écria le dragonnier d'une voix qui ne semblait pas être la sienne. Avait-il mal compris ? Marek comptait-il abattre le dragon maintenant ?

    * Fuit ! Yäwé ! Fuit... * Mais il n'entendait rien et ne pouvait pas lui obéir. " Fuit... " Voulu-t'il crier, mais ce qui échappa de sa gorge ne lui sembla être qu'un murmure enroué.

    Le garçon, en sueurs, haletant, passa aux côtés du gardien comme s'il n'avait pas été là, et rejoignit le dragon. Il n'avait aucune raison de vivre si son dragon venait à mourir.

    " Réveille toi bon sang ! " Il frappait contre le flan de la grande bête, s'abîmant les poings contre ses écailles. Mais le dragon ne bougeait toujours pas.

    En direction des combattants se portèrent alors quelques regards hésitants. Ils n'étaient plus que six impériaux et deux combattants du Mor'ranr. Chacun d'un côté du sentier au milieu duquel se trouvaient Marek, Oryon et la créature d'émeraude. Parmi eux se trouvait le capitaine et un mage, tout deux indemnes, et quatre soldats, plus ou moins jeunes et plus ou moins blessés.

    Au sol, tous n'étaient pas morts, mais la majorité d'entre eux le seraient sans doute bientôt. Malgré tout, les impériaux venaient de remporter une victoire. Un soldat impérial se remplaçait aisément. Ce n'était pas le cas de ces renégat. Sans nul doute ces pertes pèseraient sur le moral des troupes que menaient Marek... Et ce combat resterait pour eux une défaite. A moins qu'il ne tue le dragon.

    Oryon, se tournant vers le gardien, ramassa une hallebarde qui traînait au sol et se releva péniblement. C'était d'avantage la hallebarde qui tenait Oryon que l'inverse. Mais le jeune homme ne semblait pas découragé.

    " Tu vois ou te mène cette guerre. Tout ceux qui croient en toi mourront les uns après les autres. Tu es fier de ton embuscade alors ? "

    Même parler, semblait l'essouffler. Aussi, après une pause, il repris.
    " Tu es fier du joli combat que t'ont offert tout ces gens. "


    Derrière le jeune homme, Yäwé reprenait doucement conscience.

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Max


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Max
Message Sujet: Re: Longue vie au Mor'ranr ! | Mar 20 Mar 2012 - 22:53


Max était là, dans la forêt avec une dizaine de rôdeurs don deux chefs de clan. Les Crêtes... Ah le temps qu'il passait dans ces montagnes si mystérieuse que dans de personnes redoutent ! Il revenait de cent ans d'exil, autant dire que ces montagnes lui révélaient encore des secrets. Pendant sa brusque ''absence'', le dragonnier avait réussit à rallier tous les clans de rôdeurs ensemble ainsi qu'à apaiser certaines tensions ancestrale. Grâce à des éclaireurs, le chef des montagnards savait de sources sûr qu'un petit groupe de soldats ainsi qu'un dragonnier de l'empire avait été dépêché pour relever des gardes de Therinsford et un convoi était également de la fête ; Une aubaine pour le petit ''peuple'' qui manquait cruellement de vivres et de ressources diverses depuis l'invasion du Saint-Empire Léonien. Ces hommes avait subit de lourdes pertes lors de l'avancée Léoniennes dans les Crêtes, et la haine ainsi que le goût amer de la vengeance était plus que jamais au rendez-vous ce soir là.


Le général du Nomins masquait le groupe par magie en attendant d'exécuter leur plan : une embuscade ainsi que l'élimination du mystérieux dragonnier. Mais comme aucun plans ne se déroule à la perfection, celui-ci tombait soudainement à l'eau de A à Z. Des hommes embusqués plus en amont de leur position les avaient devancés. Max connaissait l’existence du  Mor'ran et se doutait fortement que ces guerriers en fassent partie. Doute qui fut confirmé par l'arrivée impressionnante d'un homme de très grande carrure devant le convoi. Sans armure, l'homme menaçait ouvertement les soldats ainsi que le dragonnier. D'après les dires, le chef de ce clan rebelle correspondait parfaitement à la grande aura tête brûlée qui se mettait entre Therinsford et le convoi.

Le rôdeur ne connaissait pas la valeur de l'ensemble des soldats présent, que ce soit d'un camp ou de l'autre, mais dans tous les cas, la force numérique de l'empire l'emportait haut la main.
Soudainement, les guerriers impériaux passèrent à l'offensive d'une manœuvre exécutée de main de maître. Les combats firent rage d'emblée ! Au même moment, le dragonnier au dragon vert -comme Athorn-, ainsi que son maître attaquèrent le chef rebelle. Max regardait patiemment et intensément les deux combattants d’exceptions bretter. Marek frappait fort mais encaissait beaucoup malgré sa corpulence, la rapidité n'était pas son fort. Ses adversaires par contre, étaient rapides et plus efficace. Il ne pensait pas que le rebelle réagirait si peu aux assauts. Son arme dégageait une puissante magie qui s'épuisait rapidement, et ses blessures devenaient tracassantes.
Le général se mordit les lèvres par pur réflexe, il fallait attendre encore...

Un retournement de situation inattendu survint alors. Dans une rage contenu autant que faire ce peu, Marek s'enflamma, provoquant une énorme onde de feu. L'humain léonien et le dragon étaient désormais à terre, mais personne ne semblaient avoir la force d'en finir réellement.
Quand aux soldats, le Saint-Empire gagnerait à coup sûr... Max frappa un arbre de la paume de la main par colère...Ce n'était pas comme cela qu'il voyait la soirée ainsi que sa rencontre future avec le chef rebelle !

Il susurra alors à son propre groupe :


- Tuez tous les soldats de l'empire, pas de quartier pour eux et protégez les autres. Je m'occupe du reste.

Puis Max contact son dragon.

*Toi, tu restes caché, je ne sais pas si il était au combat de Nuit, si il t'a remarqué ou je ne sais quoi. Tu es plus de deux fois plus grand que lui alors restes ici, mais fournit moi en énergie s'il te plaît. Il ne me reconnaîtra pas, j'ai été discret lors de la bataille et ce sera la première fois de sa vie qu'il me rencontrera.*

Sans répondre, Athorn lui envoya une vague d'apaisement en guise d'approbation.

Annulant toute magie qui masquait leur présence, les rôdeurs firent siffler avec une précision chirurgicale leur flèches qui se fichèrent presque toutes dans les corps des impériaux. Les rôdeurs dégainèrent ensuite les épées et avancèrent prudemment à l'encontre du reste des guerriers.

Pendant ce temps, le dragonnier des bois avança sans aucune once de peur. Pour protéger son identité secrète, il avait préparé un nouveau nom et aucun insignes du Nomins n'étaient sur lui. Il resterait au moins anonyme pour le dragonnier inconnu. Il arriva quelques secondes après derrière Marek et le toucha à l'épaule en silence, lui insufflant un nouveau souffle de vie pour qu'il reste conscient.

Le rôdeur regarda froidement le maître impérial avant de se diriger vers son reptile ailé qui était encore dans les brumes infinies. Grâce à la puissance de son propre dragon, il transféra assez d'énergie à la créature pour qu'elle puisse marcher, douloureusement certes mais ils pourraient partir. Enfin, le général s'accroupit souplement devant l'adversaire du rebelle. Son regard transperçait l'humain agonisant et referma la vilaine plaie que sa cuisse montrait. Ses marques tribales étincelèrent comme à chaque usage de la magie, lui donnant encore plus un air annonciateur de mort s'il tentait quoique ce soit à son encontre.


- Vous avez assez de force pour partir à pied, et tu n'en as pas assez pour guérir son aile. Tes hommes sont perdus et toi aussi si tu t'entêtes. Tu n'es plus en position de force....inconnu. lui déclara Max d'un ton grave tout en le soignant.

Il retourna auprès de Marek pour soigner ses blessures les plus graves et lui permettre de tenir debout. Le rôdeur frémit avec toutes ces dépenses d'énergie mais son dragon émeraude veillait au grain de loin et lui envoya le plein d'énergie. L'étrange arrivant se plaça aux côté de Marek, attendant des réactions pendant que les combats se terminaient dans de sinistres bruits d'achèvements.
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Marek

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Message Sujet: Re: Longue vie au Mor'ranr ! | Jeu 22 Mar 2012 - 16:35


C’était finit. Yawë ne pouvait plus combattre. Du côté des soldats, les impériaux avaient logiquement le dessus. Mais il y avait une grande différence entre sa défaite et leur victoire. Si on pouvait appeler ça ainsi… Lui avait clairement gagné son combat. Ce que Oryon ne comprenait apparemment pas.

" Tu vois ou te mène cette guerre. Tous ceux qui croient en toi mourront les uns après les autres. Tu es fier de ton embuscade alors ? Tu es fier du joli combat que t'ont offert tous ces gens. "

Un sourire se dessina sur le visage de Marek. Il pointa du doigt les soldats qui restaient.

« Il y a une grande différence entre TES soldats et MES soldats. Les miens ont choisi de venir ici. Ils ont choisi de participer à cette mission suicide. Car oui, ils le savaient. Ils savaient qu’ils avaient peu de chance de survivre. Je ne les ai pas forcés à venir. Leur mission était de retenir tes soldats suffisamment longtemps pour que je puisse m’occuper de toi. Et en ça, ils ont réussi. Là est la force de MES soldats Oryon. Ils ne se battent pas parce qu’on leur oblige à venir se battre. Ils se battent parce qu’ils le veulent. Pour moi, c’est une victoire. Oui, je suis fier de cette embuscade. »

Soudain, une présence se fit sentir. Plusieurs même. Des flèches fusèrent et se fichèrent dans les soldats de l’Empire, alors que des hommes surgissaient pour aider les survivants du Mor’ranr.

*Qu’est-ce que…* commença à penser Marek, avant qu’un homme, visiblement puissant, s’approche d’eux.

Il posa une main sur son épaule et Marek sentit alors l’énergie de l’homme parcourir son corps. Un frisson. Un sensation… étrange. Un flash. Vert. Le rubis qui scintille un instant. Puis plus rien. Est-ce que cet homme était ?... Non. Il verrait ça plus tard.
L’ex-dragonnier remercia l’inconnu d’un geste de la tête. Il pouvait tenir debout sans l’aide d’Hathir, mais restait encore bien faible.
L’inconnu marcha vers Oryon. Soigna ce dernier ainsi que son dragon.


Vous avez assez de force pour partir à pied, et tu n'en as pas assez pour guérir son aile. Tes hommes sont perdus et toi aussi si tu t'entêtes. Tu n'es plus en position de force....inconnu

Inconnu… Toi-même d’abord.

L’homme vint à la rencontre de Marek et le soigna également.


« Merci… » murmura le Gardien du Feu, même s’il n’avait pas besoin de l’aide de cet homme qui lui laissé définitivement une sensation étrange. Qui était-il ? Que voulait-il ? Pourquoi l’avoir aidé ? Un déserteur de l’Empire ? Un membre du Nomins ? Un Surdan ? Le mystère était entier, mais Marek ne voulait pas assaillir l’homme de questions.
Pas tant qu’Oryon était encore là… Il avait une cargaison à récupérer et un dragonnier à chasser. Et des cadavres à brûler aussi.


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Oryon

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Message Sujet: Re: Longue vie au Mor'ranr ! | Jeu 22 Mar 2012 - 18:09




    Marek souriait. Aussi incroyable que cela puisse paraitre, il souriait. Fier, sans doute, d'avoir conduit ses troupes au massacre, d'être le dernier debout, à l'exception d'un autre, un soldat qui l'observait encore... Blessé.

    « Il y a une grande différence entre TES soldats et MES soldats. Les miens ont choisi de venir ici. Ils ont choisi de participer à cette mission suicide. Car oui, ils le savaient. Ils savaient qu’ils avaient peu de chance de survivre. Je ne les ai pas forcés à venir. Leur mission était de retenir tes soldats suffisamment longtemps pour que je puisse m’occuper de toi. Et en ça, ils ont réussi. Là est la force de MES soldats Oryon. Ils ne se battent pas parce qu’on leur oblige à venir se battre. Ils se battent parce qu’ils le veulent. Pour moi, c’est une victoire. Oui, je suis fier de cette embuscade. »

    Le jeune homme, épuisé, tenait bon, agrippé à la hallebarde dont l'extrémité inférieure commençait à s'enfoncer dans le sol boueux. De ses yeux fatigués, son visage salis, il jetait au gardien un regard emprunt de haine et de dégout. Ce qu'il venait d'entendre était immonde, haïssable à tout point de vu, mais cela n'avait pas d'importance, plus maintenant. Il devait gagner du temps, encore, pour s'enfuir aux côtés des rescapés.

    * Réveille toi Yäwé ! *

    Le jeune homme murmura en ancien langage un sortilège dont le but était de réveiller sa cible. Un sort ridicule qui ne demandait quasiment pas d'énergie. Mais il était si faible, déjà, que même ce sort lui fit l'effet d'un coup de massue. Un voile blanc envahit son champs de vision, il s'agrippa un peu plus au manche de la hallebarde, et sa vue redevint normal.

    * Nous avons perdu ce combat, nous allons partir. Cherchez les survivants, certains peuvent encore être sauvés. * Dit-il par la pensée aux combattants de son propre camps qui, doucement, se mirent à chercher autour d'eux un signe de vie chez ceux qui se trouvaient au sol.

    Yäwé semblait reprendre conscience, mais Oryon avait besoin de plus de temps. Le dragon devait reprendre des forces pour pouvoir assurer leur retraite. Il devait aussi échapper à la vindicte de Marek qui, apparemment, hésitait encore à lui laisser la vie sauve.

    - Le salaire n'est pas plus mauvais dans l'armée qu'ailleurs. Nos soldats sont nourris et...

    *Qu’est-ce que…*

    À peine Marek avait-il réagit qu'Oryon, à son tour, sentit la présence d'étrangers aux alentours. Sans doute étaient-ils la cible d'un sort de camouflage pour que leur approche n'ai put être découverte plus tôt. Ou bien la fatigue avait-elle joué. Oryon ne savait plus trop, il doutait. Du sang continuait de couler le long de sa cuisse, sous son armure, avant de se mêler à la terre pour former une mixture à la couleur sombre. Il se sentait plus faible chaque seconde.

    - Scoliro ! S'écria le jeune homme en direction de ses troupes à l'instant même où il découvrit la présence d'archers sur le points d'abattre ces derniers.

    Les flèches fusèrent, pourfendant l'air dans un sifflement meurtrier, abordant leurs victimes sans même qu'elles n'aient eut le temps de combattre, traversèrent le bouclier magique, si faible, puis leurs armures et enfin leur chaire avant de les laisser chuter en un seul et dramatique mouvement, le visage et la voie emplis d'un profond désespoir.

    Oryon était à genoux, les yeux clos car il n'avait plus la force de les tenir ouverts, mais cela ne suffisait pas à masquer la vie de ces hommes qui quittaient leur corps pour de bon. Le convoi était en miettes... Les hommes étaient morts. Et Oryon sentait grandir en lui toute la culpabilité de cet échec.

    * Ne t'en fait pas. Il paiera. Pas aujourd'hui, mais il paiera.* Dit le dragon à son compagnon alors qu'il reprenait à peine connaissance, le corps lourd et endolori...

    C'est alors que le dragonnier sentit une présence. Quelqu'un de puissant s'approchait de lui... Quelqu'un qui pourrait le tuer d'un simple geste. Oryon n'était pas plus dangereux qu'un enfant, désormais. Et encore, un enfant pouvait s'enfuir.

    Il releva le tête et chercha à découvrir de qui il pouvait bien s'agir, mais ses yeux fatigués ne discernèrent rien d'autre chose qu'une large silhouette cerclée de lumière. Prit de vertige, il baissa la tête à nouveau et sentit les bienfaits d'un sort de soin envahir son corps. Était-ce un allier ? Il ne comprenait plus. Pourquoi diable un allier aurait-il abattu ses hommes ?

    - Vous avez assez de force pour partir à pied, et tu n'en as pas assez pour guérir son aile. Tes hommes sont perdus et toi aussi si tu t'entêtes. Tu n'es plus en position de force....inconnu. lui déclara Max d'un ton grave tout en le soignant.

    * Tiens petite chose. J'ai encore bien plus de forces que nécessaire. * Dit le dragon avant d'insuffler à Oryon une quantité appréciable d'énergie. * Mais il vaut mieux ne pas le leur montrer. Nous ne pouvons les battre... *

    Alors le jeune homme, péniblement, se redressa pour faire face aux deux inconnus. L'homme ne lui disait rien, mais sa présence lui était familière. C'était comme s'il l'avait déjà croisé mais n'avait jamais vu son visage. Étrange.

    Oryon regarda tout autour de lui avant de poser son regard sur les six corps alignés au bord du chemin. Les flèches qui les avaient abattus avaient été retirées et du sang coulait en abondance sur le sol. Ils avaient, de toute évidence, été achevés.

    - Arrêtez ! S'écria le dragonnier à l'attention d'un des rôdeurs dont la lame s'apprêtait à pénétrer le corps d'un blessé étendu au sol. Interpelé, l'homme observa le dragonnier et, un sourire au lèvre, releva un peu plus le manche de son épée afin de terminer son ouvrage avec plus de coeur encore.

    C'est alors que le regard perdu et souffrant du blessé croisa celui du dragonnier. C'était une des toutes jeunes recrues, celui qui de tout le voyage était resté auprès de lui, il était blessé au bras et à la jambe mais aucune de ses blessures n'étaient mortelles... Aucune en dehors de celle que lui infligerait bientôt le rôdeur si Oryon ne faisait rien.

    - À l'aide... Le son de sa voix était presque inaudible. Oryon se demanda d'ailleurs s'il ne l'avait pas imaginé. Tant pis.

    Un sort suffit et l'homme s'effondra. Son épée, déviée par l'armure du soldat, s'enfonça dans le sol terreux. Le jeune Léonnien était sain et sauf, mais pour combien de temps ? Le rôdeur était mort, mais déjà Oryon se demandait s'il n'aurait pas mieux fait de l'endormir. Vengeance... Vengeance pour les six hommes froidement abattus.

    Oryon, sans hésiter, s'avança en direction du rescapé tandis que Yäwé, debout, observait leurs deux adversaires pour éviter tout coup tordu. La réaction de l'étranger était imprévisible.

    - Ne t'en fait pas... Dit le jeune homme d'une voix rassurante alors qu'il se penchait pour examiner le survivant... Il se sentit revenir un an en arrière lorsqu'à l'issue du combat des plaines brûlantes, Rasapa l'avait recueilli et soigné. Sans quoi il ne serait pas là aujourd'hui.

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Max


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Message Sujet: Re: Longue vie au Mor'ranr ! | Jeu 22 Mar 2012 - 22:26


Des restes de braises provenant de l'incroyable démonstration magique de Marek chauffaient encore la scène dans une atmosphère plutôt lugubre. Sa petite entrée avait fait l'effet désiré, c'est-à-dire l'incompréhension générale. Max sourit au remerciement du chef rebelle avant de le contacter d'esprit à esprit, pour éviter qu'Oryon n'entende les quelques paroles.

*Je m'appelle Max et je suis ici en ami...pour toi en tout cas. Quand à ma présence ici, nous verrons ensuite. Il faut que nous parlions... Si tu le souhaites bien entendu, mais tu manquerais quelque chose. Ton adversaire ne doit en aucun cas connaître mon identité.*

Son attention se reporta sur le dragonnier impérial qui avait l'air de reprendre du poil de la bête. D'après l'expression de son visage, il n’appréciait pas le magnifique travail qu'exécutaient les rôdeurs des Crêtes. Soupçons confirmé par son cri de détresse à l'intention d'un des guerriers.

-Arrêtez !

Un sourire sadique s'étira le long des lèvres du général. C'est pas pour un homme en moins que l'empire sera affaiblit. Mais la cargaison en moins par contre, ça c'était plus intéressant.
L'homme où l'épée de Damocles flottait au dessus de son cœur pouvait encore vivre, mais ce n'était pas au rendez-vous. D'un signe de tête, Max ordonna à son guerrier d'achever cet être pour lui éviter milles souffrances, autant physiques que psychologiques.
Mais malheureusement, tout ne se passa pas comme prévu. Ignorant le regain de vie que le chef des rôdeurs lui avait offert à son propre insu, il retournait cette force contre ses hommes. Le guerrier tomba net, raid mort...
Max eut soudainement un fort mélange de sentiments. Il était séparé entre l'amusement de son sauvetage inespéré, et plus que furieux d'avoir tuer un non magicien par quelques lâches mots provenant de 'ancien langage. Le nouveau venu ordonna à ses rôdeurs de partir au campement pour éviter tout autre éventuel assassinat.
Le belligérant se dirigea vers le guerrier léonien blessé. Décidément il ne doutait de rien ! Il aurait si facilement le mettre à genoux vu son état.
Son dragon, de la même couleur que celui du rôdeur se releva, veillant à la sécurité de son propre maître.


Dans le crépitement des quelques bûches improvisées par le duel, Max lança dans la plus grande direction une dague qui alla se figer dans le cou de l'agonisant.
La lame prit un angle tel qu'elle traversait en réalité la clavicule de l'homme. Une blessure non mortelle à première vue. Sauf que le poison qui avait baigné l'arme allait dans la minute dissoudre son système circulatoire. Il allait se noyer dans son propre sang, des douleurs pas très enviable à vrai dire. Malheureusement pour lui, le poison lui était à coup sûr inconnu, il avait été concocté par le général en personne.


-La moindre des choses est de dire un semblant de remerciement. Lâcha t-il en colère.

La partie risque désormais d'être intéressante...
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Marek

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Marek
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Message Sujet: Re: Longue vie au Mor'ranr ! | Dim 25 Mar 2012 - 20:02


*Je m'appelle Max et je suis ici en ami...pour toi en tout cas. Quand à ma présence ici, nous verrons ensuite. Il faut que nous parlions... Si tu le souhaites bien entendu, mais tu manquerais quelque chose. Ton adversaire ne doit en aucun cas connaître mon identité.*

Mais qui était donc cet étranger qui lui donner cette impression bizarre?

Autour de lui, le feu couleur rubis qu'il avait provoqué continuait de brûler, mais les flammes sur son corps finissaient par s'estomper peu à peu.

Marek fut alors témoin d'une scène qui le laissait songeur. Un des impériaux demandant grâce à un des rôdeurs qui, n'ayant cure de tout ça, continua sa sombre besogne. Oryon parvint à sauver sa recrue -plutôt jeune par ailleurs- en tuant le rôdeur, mais le Gardien du Feu vit une dague s'enfoncer dans clavicule. Pourquoi? Pourquoi cette violence gratuite? Certe Marek avait mener ses hommes au suicide, mais jamais il ne se serait abaisser à tuer un homme qui demande grâce, surtout que l'homme en question ne représentait plus un danger...

Son esprit effleura celui d'Oryon et celui-ci put entendre un léger
*Ça par contre, je ne l'aurais pas fait...*

Le Chef du Du Mor'ranr Knifr commençait à se poser des questions sur cet allié potentiel... Etait-il vraiment fréquentable?

- Laisse les partir... Je crois qu'il y a eu suffisamment de morts pour aujourd'hui. Et il en faut bien un pour raconter ce qu'il a vu à ses amis non?

Une excuse comme une autre pour éviter le massacre gratuit finalement...

Marek tendit la main devant lui.


*Nordrassil...*

Le bâton réapparut au creu de sa main gauche, sous sa forme druidique, pacifique. Toujours d'ébène, il n'avait cependant plus de lame. Un aigle miniature ornait le haut, alors qu'une serre fermée sur une boule se trouvait du côté du sol. Toujours les pierres précieuses, aux effets différents (aucune attaque cette fois), mais les pierres étaient de toute façon vide depuis le combat précédent.
Marek se servit du bâton comme bâton de marche pour se rapproche de ce qui restait de la charrette. Il s'assit sur les restes d'une roue. Signe que ce combat était définitivement terminé.

Il toisa chacun des hommes présents. Oryon, en état de choc et aux yeux cernés de fatigue comme de colère, penché sur son camarade, une jeune recrue à l'article de la mort à présent -lui qui aurait pu être encore sauvé il y a à peine une minute. L'inconnu, qui regardait les impériaux d'un air hautin alors que ses hommes avaient le sourire de la tâche accomplie. Les corps des soldats impériaux, criblés de flèches. Les quelques soldats du Mor'ranr rescapés -un magicien et un archer, qui profitaient de ce répit pour aller soigner leurs camarades.

Il finit par regarder la cargaison, ce qu'il en restait en tout cas. L'or, les armes... En presque bon état. Mais avec la destructions de la charrette, ce serait plus compliqué de les transporter...
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Oryon

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Oryon
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Message Sujet: Re: Longue vie au Mor'ranr ! | Mar 27 Mar 2012 - 19:33




    Le jeune homme blessé gisait au sol, encore conscient, le visage torturé par la douleur et la peur qui l'habitaient. Oryon savait bien peu de chose de ses hommes. A vrai dire, il n'était pas vraiment leur supérieur hiérarchique, mais bénéficiait d'un statut très particulier, entre l'impératrice et le soldat. Un statut qui le protégeait, mais qui au final ne lui garantissait d'obéissance que celle que, naturellement, les hommes étaient prêts à lui prêter à la vu de celui qui l'accompagnait.

    Le défunt capitaine, sans doute, en aurait sut d'avantage sur lui, mais Oryon n'était pas aveugle. Celui qui mourrait sous ses yeux était plus jeune que lui d'un ou deux ans au moins. Tout juste engagé, il avait été attaché à cette mission périlleuse. Une erreur de commandement, sans doute, ou bien était-ce autre chose... Mais Oryon préférait écarter ce genre d'éventualités.

    Sous l'oeil attentif de son compagnon reptile qui, par sa carrure impressionnante, et malgré le sang qui continuait de couler de ses flancs, décourageait quiconque d'approcher, Oryon était au chevet du blessé. Ce dernier, grièvement blessé, avait une jambe en charpie et plusieurs côtés cassées. Pris d'une douloureuse toux grasse, il crachait du sang en quelques sinistres nuages pourpres. Gémissant. Mourant. Oryon pouvait encore le sauver.

    * Ne t'en fais pas, je vais te soigner... * Communiqua-t'il au blessé sur un ton qui se voulait apaisant. Mais il peinait à contenir sa rage, sa haine... Et sa honte.

    Doucement, il prononçait un sort en ancien langage lorsqu'une lame pénétra soudain l'épaule du blessé. La précision du jet était tout à l'honneur de son lanceur... Mais l'honneur lui manquait de toute évidence.

    [/i]*Ça par contre, je ne l'aurais pas fait...* Lui souffla le gardien du feu. Ce qui aurait put être un bon point s'il n'avait pas orchestré cette embuscade avec si peu de talent et de perspicacité. Le fait est que, pour le plaisir des yeux et de ses principes, il avait causé bien des morts inutiles. Cet homme n'avait de pouvoir que ses babioles magiques. Voilà pourquoi ses hommes le suivaient, pensait Oryon. Pour cela et pour rien d'autre. Il n'avait, en réalité, rien d'un stratège.

    Le visage du jeune dragonnier vira de l'étonnement à la colère, et il ne tarda pas à réagir, retirant la lame avec hâte avant de la renvoyer au visage de son envoyeur qui l'esquiva sans peine. Oryon était encore faible, malgré tout. Yäwé aurait beau le gonfler à bloc, cela ne le remettrait pas d'aplomb après ce qu'il venait de subir...

    -La moindre des choses est de dire un semblant de remerciement.

    Oryon l'ignora, dans un premier temps, et jeta un sort de soin à la nuque ensanglantée de ce qui semblait être devenu le jouet d'un être maléfique. Comment pouvait-on ? Pourquoi...

    Le regard rivé dans celui de l'être suffocant, Oryon peinait à contenir sa rage.
    * Je vais le butter... *
    * Ils sont trop puissants pour nous. *
    * Je veux le butter... *
    * Pas cette fois, petite chose. *

    Le dragon fit quelques pas en direction de son compagnon et se plaça à ses côtés, protecteur, un oeil carnassier tourné en direction de leurs ennemis. Étaient-ils beaux ou monstrueux ? Blessés, faibles, mourants. Et tout ce sang. Et ce paysage de destruction qui les entouraient. Il s'en dégageait une étrange sensation.

    Oryon essuya discrètement une larme du revers de sa main, troquant l'eau contre le sang. Accroupi, l'oeil rivé en direction de la créature malchanceuse, il faisait sienne sa douleur.
    * Alors je le soigne ? C'est ça ! Je le soigne et le regarde mourir à nouveau ? Jusqu'à ce que moi ou cet enfoiré n'en aient marre ?! *

    Le dragon grogna doucement et retroussa ses lèvres, révélant à leurs adversaires deux rangées de crocs acérés dont le blanc nacré était recouvert des restes de chair déchiqueté.

    * Si encore tu nous en avais laissé le temps. * Le dragon s'adressait à leurs deux ennemis. * Quel genre de monstre es-tu ? *

    Et les cris de douleur du jeune soldat redoublèrent soudain. Le pauvre homme s'agitait au sol, cherchant à déchirer de ses ongles usés la peau qui recouvrait son épaule gauche. Celle-ci découverte par Oryon, suintait du sang de son porteur.

    - Ça brûûûle ! ÇA BRÛLE ! Criait-il avec une étonnante et terrifiante énergie. Le pauvre n'avait plus pour lui que les cris et les supplications.

    Un poison. Cela ne faisait plus de doute. Et Oryon savait l'homme condamné. Que pouvait-il faire ? Supplier ? S'en était trop.

    - J'aaii mal !

    Le dragonnier se leva et observa enfin l'individu. Ce guerrier. Ce rôdeur. Ce monstre. Et il ne pouvait trouver de mots assez durs pour condamner l'homme, de regard assez sévère à lui jeter. Il ne pouvait trouvait de mort assez peu enviable pour la lui destiner. Il l'aurait bien tué, là, s'il en avait été capable. Si Yäwé ne lui en avait pas dissuadé.

    - Aideezz moiii...

    Alors, que pouvait-il faire ? Observer ? Supporter les cris horrifiés du jeune homme aux portes de la mort. L'entendre et le regarder souffrir ? " Monstre... " Chuchota le dragonnier d'une voix que les cris couvraient. " Monstre. "

    Et il y eut un mot. Un petit mot. Et l'homme s'éteint. Une larme menaçait de couler à nouveau. Le souffle du dragon, les battements d'aile d'un oiseau, le crépitement de quelques braises, la forêt était silencieuse à nouveau... Il y avait tant de corps, mais si peu de vie.

    " - Et je suis censé dire merci pour ça ? Alors merci pour ces morts, merci pour tout ce sang, merci pour la douleur, merci pour leurs larmes. Pour leurs familles aussi. Ça va ? C'est assez convainquant ? Oui, merci à vous ! Longue vie au Mor'ranr ! "

    Le ton était sarcastique, bien entendu, noyé dans une marre de haine.

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Max


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Max
Message Sujet: Re: Longue vie au Mor'ranr ! | Mar 27 Mar 2012 - 23:08


Les flammes d'un rouge éclatant fascinait le nouveau venu ; Elles émanaient directement du corps de Marek... C'était impossible, même lui qui manipulait le feu extrêmement bien ne pouvait le faire.

Max regardait la scène de mort sans ciller. Il n'avait pas condamné à mort le soldat par pur plaisir sadique... Oh non il n'était pas comme ça en général... Il l'avait fait pour une raison principale parmi tant d'autres : lui faire comprendre les règles de la soirée. S'il avait osé achever d'une manière qu'il n'appréciait pas particulièrement cet homme, c'était pour lui faire comprendre qu'il n'hésiterait pas à faire de même avec sa propre vie et celle de son dragon.
Le dragonnier essaya de la soigner avant que l'arme morde la chair du blessé. Arme qui fut renvoyé en direction du rôdeur qui l'esquiva avant de la rattraper par le manche. Bien qu'il soit immunisé de son poison, il ne voulait pas se couper inutilement.


- Laisse les partir... Je crois qu'il y a eu suffisamment de morts pour aujourd'hui. Et il en faut bien un pour raconter ce qu'il a vu à ses amis non? Dit le chef rebelle.

Tournant doucement la tête vers l'homme qui l'avait interpellé, le général lui répondit sur un ton neutre.

- Il est trop tard pour lui... Mais oui il y a eu assez de morts pour ce soir en effet...

Le maître du feu pouvait deviner sur son visage que cet assassinat gratuit ne le rendait pas particulièrement fier.
Le Léonien avait du cran il fallait l'avouer ! Oser s'en prendre à un dragonnier et un puissant magicien ! En effet, n'ayant pas vu le dragon de Marek, le général du Nomins supposait qu'il ne partageait pas sa vie avec un être ailé.

Soudain, une voix s'insinua dans l'esprit de Max ; voix provenant certainement du dragon de l'Empire.

* Si encore tu nous en avais laissé le temps. Quel genre de monstre es-tu ? *

C'est vrai, il s'était comporté comme un bête sauvage sur ce coup-là, mais le regret n'était pas au rendez-vous.

* Pour partir ? Je vous en laisse alors. Un monstre, je ne déchiquette pas les hommes moi au moins * répondit-il d'un ton sec.


Peu après, le poison fit effet. Faisant souffrir l'homme de mille et un tourments interne. Le rôdeur soutint le regard du dragonnier inconnu aussi froid qu'il le pouvait. Il devinait les nombreuses questions que cet homme se posait, le dégoût qu'il lui inspirait et encore bien d'autres sentiments qui le tenaillait entre la raison, et rester là où il et ou la folie, et lui sauter dessus. Le chef du convoi entendait son soldat hurler à la mort, souffrir, c'était pire qu'une torture. Une frisson glacé parcouru le corps du nouveau venu, hérissant ainsi ses poils. Pourquoi tant d'hésitation pour soulager un guerrier qui subissait tant de souffrances ? Il ne voulait pas lui enlever la vie ? Malheureusement pour l'empoisonné, ça valait mieux pour lui...
Après que l'homme fut achevé par magie, la colère du Léonien prit le dessus.


- Et je suis censé dire merci pour ça ? Alors merci pour ces morts, merci pour tout ce sang, merci pour la douleur, merci pour leurs larmes. Pour leurs familles aussi. Ça va ? C'est assez convainquant ? Oui, merci à vous ! Longue vie au Mor'ranr ! 

Max sourit légèrement avant de répondre tout aussi froidement qu'était le ton sarcastique de l'interlocuteur.

- Un ami d'un dragonnier deviens au final un redoutable guerrier. Ôter une vie pour en sauver des dizaines, préserver ainsi le bonheur de dizaines de familles à l'instar d'une seule, oui ça en vaut le coup. Qui plus est tu savais pertinemment que vous ne seriez pas les bienvenus en ces lieux, d'où les soldats. Donc ils savaient qu'ils risquaient leur vie, ils en étaient conscient et l'acceptaient. Vous n'êtes pas en état de vous battre, ta détermination est certes louable, mais ta mission est un échec. Si tu tentes quoique ce soit contre nous, tu seras également en échec et dans un état encore moins beau que maintenant.

Par nous il supposait que Marek prendrait peut-être part au combat, au moins pour ne pas laisser Max mourir bêtement. Il savait qu'il avait assez piqué au vif le chef de la résistance pour le laisser parler. Mais le ''nous'' s'adressait surtout au grondement assourdissant d'Athorn qui retentissait dans toute la Crête. En comparaison, ce hurlement était une piètre miaulement de la part du petit dragon vert qui montrer ses crocs au rôdeur.
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Marek

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Marek
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Message Sujet: Re: Longue vie au Mor'ranr ! | Ven 30 Mar 2012 - 10:55


Marek, assit sur les débris de la charrette, écoutait attentivement le dialogue des deux hommes.
Les arguments d'Oryon était louable. Aujourd'hui, une quinzaine de famille venaient d'être détruite... seulement.


- Un ami d'un dragonnier deviens au final un redoutable guerrier. Ôter une vie pour en sauver des dizaines, préserver ainsi le bonheur de dizaines de familles à l'instar d'une seule, oui ça en vaut le coup. Qui plus est tu savais pertinemment que vous ne seriez pas les bienvenus en ces lieux, d'où les soldats. Donc ils savaient qu'ils risquaient leur vie, ils en étaient conscient et l'acceptaient. Vous n'êtes pas en état de vous battre, ta détermination est certes louable, mais ta mission est un échec. Si tu tentes quoique ce soit contre nous, tu seras également en échec et dans un état encore moins beau que maintenant.

Cette fois, Marek finit par intervenir. Il se tourna vers Oryon et lui dit:

- Tu me considère comme un monstre parce qu'aujourd'hui, les familles des quelques hommes qui étaient avec toi -si toutefois la plupart d'entre eux avait une famille hein- sont brisées. C'est louable mais... Tu te foutrais pas un peu de ma gueule!

Il avait gardé son calme mais là s'en était trop. Il se leva, péniblement, et se rapprocha, Nordrassil en main, d'Oryon.

- Comment oses-tu me juger sur les dizaines de morts aujourd'hui alors que VOTRE armée a brisé la vie de pas moins de 10.000 de mes hommes en envahissant nos terres! Tu y a pensé à ça? Tu as pensé à la dizaine de MILLIERS de famille que VOUS avez brisé et pour quoi? Pour étendre votre territoire qui n'était peut-être pas assez gros c'est ça? La moitié de l'Alagaësia ne vous suffisait pas? Il vous fallait aussi le reste? Alors avant de traiter de monstre Oryon, regarde dans ton propre camps. Cette embuscade est la seule qui a mal tourné et tu sais pourquoi? Parce que tu étais là. D'habitude les soldats se rendent et repartent tranquillement sans le cargaison et armes. Mais non. Toi tu as choisit de te battre bêtement et tu en vois le prix. Alors maintenant tu emmènes tes survivants (s'il en reste), ton dragon, ET TU TE CASSES DES TERRES DU DU MOR'ANR KNIFR! Ou c'est moi qui t'expédie à Dras à grand coup de pied dans le derrière!

Au fur et à mesure que la colère montait, on voyait clairement les yeux de Marek se teindre en rouge. Un rouge lumineux, un rouge qui faisait froid dans le dos - même si oui, le rouge est une couleur chaude-. Les quelques flammes qui brûlaient encore autour d'eux se ravivèrent soudainement. Oh pas énormément, mais quand même.

L'Ex-Dragonnier se releva. Pour lui, il était temps de partir. Il n'avait plus rien à faire ici. Ses soldats rentreraient eux-même (ils n'avaient plus rien à craindre et Ynos, le magicien qui restait, était très compétent). Lui, il allait cherchait Hathir puis repartir comme il était venu. Qu'importe les rodeurs. Qu'importe les dragonniers. L'aveuglement d'Oryon lui laissait un goût amer. C'était ainsi que Myad entrainait ses apprentis? En en faisant des imbéciles incapable de voir le mal là où il est?
Il faudrait vraiment qu'il en discute avec elle. Et puis... il devait aussi discuter de cette sensation étrange qu'il avait eu en sentant l'énergie de l'étranger courir dans ses veines...
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Oryon

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Oryon
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Message Sujet: Re: Longue vie au Mor'ranr ! | Sam 31 Mar 2012 - 23:14





    Tout était pourtant parfait ! Leur réaction, à Oryon et à ses hommes, la stratégie choisie et même les sorts lancés. Pas d'erreur, pas la moindre, et pourtant, ils étaient défaits. Pourtant, Oryon ne pouvait se débarrasser de ce sentiment d'échec, de honte, de culpabilité et de ce poids qu'il sentait peser sur ses épaules, sur son coeur. Le poids des morts, de leur douleur, de leur deuil. Leurs vies s'en étaient allées telles de minuscules lueurs s'éloignant vers l'horizon. Il les avait vu partir, à jamais... Sans que fermer ses yeux ne l'en rende aveugle.

    * Je n'aurais pas dût engager le combat. * Souffla le dragonnier à son compagnon, dans le secret du lien qui les unissait.
    * C'est faux ! * Répliqua le dragon avec force. * Tu n'as rien à te reprocher ! Les troupes du Mor'ranr sont réduites à présent. Ces hommes ne sont pas tombés pour rien. *

    Une fois encore, Marek avait joué sa carte maîtresse: lui même. Sans sa force, sans ses pouvoirs, il n'y aurait eut autant de morts, il n'y aurait eut autant de familles en deuil. Il était la seule et unique raison de leur échec... De SON échec. Comment pourrait-il rentrer maintenant ? Comment pourrait-il se présenter à Dras Leona, seul, avec son dragon, sans avoir put sauver la moindre vie. Lui qui avait prévu la fuite dés l'engagement, un moyen de sauver les plus valeureux guerriers, s'était trouvé prit en étau par ce renfort inattendu. Même Marek ne semblait en avoir eu connaissance.

    * Mais ils auraient put s'en sortir. * Ajoutait Oryon, hésitant.
    * Tu ne pouvais pas savoir que des renforts arrivaient. *

    Le dragon rassura son compagnon d'une étreinte mentale et, comme sous l'effet d'une drogue, ce dernier sentit son coeur s'alléger. Ce pouvoir, propre aux dragons de dragonnier, avait de multiples usages. Le premier d'entre eux étant sans doute de les sauver d'une folie certaine qu'une éternité de guerres, de morts et de malheurs leur apporterait sans doute.

    - Un ami d'un dragonnier deviens au final un redoutable guerrier. Ôter une vie pour en sauver des dizaines, préserver ainsi le bonheur de dizaines de familles à l'instar d'une seule, oui ça en vaut le coup. Qui plus est tu savais pertinemment que vous ne seriez pas les bienvenus en ces lieux, d'où les soldats. Donc ils savaient qu'ils risquaient leur vie, ils en étaient conscient et l'acceptaient. Vous n'êtes pas en état de vous battre, ta détermination est certes louable, mais ta mission est un échec. Si tu tentes quoique ce soit contre nous, tu seras également en échec et dans un état encore moins beau que maintenant.

    L'homme, le rôdeur, était puissant, cela ne faisait aucun doute. Et l'existence de ses hommes n'était pas inconnue de l'empire, mais de là à ce qu'ils s'en prennent aux troupes impériales de plein fouet, de là à ce qu'un si puissant leader se hisse à leur tête, une nouvelle étape venait d'être franchie.

    - Tu dois vraiment craindre de me voir t'attaquer pour chercher à m'en dissuader autant. Dit le jeune homme, un léger sourire aux lèvres, étonnement détendu. La colère, la honte, ne s'était certes pas envolées. Son regard, emprunt de rage, n'avait pas quitté celui du rôdeur, mais le dragon était parvenu à l'apaiser.

    C'est à ce moment que Marek, ne tenant plus, intervint.
    - Tu me considère comme un monstre parce qu'aujourd'hui, les familles des quelques hommes qui étaient avec toi -si toutefois la plupart d'entre eux avait une famille hein- sont brisées. C'est louable mais... Tu te foutrais pas un peu de ma gueule!

    L'homme, d'habitude calme et sûr de lui, laissait éclater sa colère. Il était humain, après tout. Oryon constata avec plaisir l'état dans lequel se trouvait le gardien. Faible, fatigué. Nordrassil à la main, il s'approchait sous le regard inquiet du dragon. Mais le jeune homme ne bronchait pas, confiant. Il n'oserait pas s'en prendre à lui. Pas maintenant, pas comme ça.

    - Comment oses-tu me juger sur les dizaines de morts aujourd'hui alors que VOTRE armée a brisé la vie de pas moins de 10.000 de mes hommes en envahissant nos terres! Tu y a pensé à ça? Tu as pensé à la dizaine de MILLIERS de famille que VOUS avez brisé et pour quoi? Pour étendre votre territoire qui n'était peut-être pas assez gros c'est ça? La moitié de l'Alagaësia ne vous suffisait pas? Il vous fallait aussi le reste? Alors avant de traiter de monstre Oryon, regarde dans ton propre camps. Cette embuscade est la seule qui a mal tourné et tu sais pourquoi? Parce que tu étais là. D'habitude les soldats se rendent et repartent tranquillement sans le cargaison et armes. Mais non. Toi tu as choisit de te battre bêtement et tu en vois le prix. Alors maintenant tu emmènes tes survivants (s'il en reste), ton dragon, ET TU TE CASSES DES TERRES DU DU MOR'ANR KNIFR! Ou c'est moi qui t'expédie à Dras à grand coup de pied dans le derrière!

    Des flammes s'élevaient de sa peau comme d'une nappe d'huile enflammée tandis que de ces yeux émanaient une lueur faite du même rouge. Sa colère était palpable, plus encore que lors de leur combat. Et une pensée traversa l'esprit du jeune homme. * On aurait put le battre. *
    * La prochaine fois, petit chose. * Lui répondit le dragon, envahit d'une soudaine envie de croquer le gardien. Il aurait put, à cet instant, et il l'aurait fait sans hésiter, si l'autre, l'inconnu, ne s'était pas trouvé derrière. La menace qu'il représentait leur était inconnu. Sa dangerosité... Plus qu'évidente.

    Le dragonnier serra les poings en grimaçant, luttant une fois encore pour refouler les envahissants sentiments de son compagnon à écailles. Lui sauter à la gorge, lui arracher les entrailles, déguster sa chair, étaient tant d'images qui jaillissaient dans son esprit comme des fantasmes incontrôlés. Quelques secondes d'effort et un silence suspect lui furent nécessaire et il parvint à prendre le dessus.
    * Fait attention Yäwé ! *
    * Et toi apprend à prendre sur toi ! Comme le fond les autres dragonniers. *
    * Il l'a vu. * * Mais non. * * Si je te dit ! *

    Peu importait, après tout. Oryon devait partir maintenant. Fuir... Seul. Comme un lâche. Quelques vies de sauvées auraient suffit à faire de lui un héro. Quelques survivants pour raconter avec quel brio il avait mené ses hommes. Mais alors, était-ce seulement pour cela qu'il avait voulu les sauver ? N'était-ce pas un acte gratuit ? Un frisson parcouru l'échine du dragonnier alors que cette pensée l'effleurait. Lâche... Et égoïste.

    D'un pas fatigué et boiteux, il se tourna vers le dragon et en agrippa quelques pics. Ce dernier, dont les flancs étaient encore, par endroits, couverts d'une sombre et collante couche de sang, sentait la charogne. Celle du dragon, sans doute, celle de ceux qu'il avait tué, aussi.

    Heureusement, le dos de la bête était assez propre. Oryon n'aurait donc pour seul sanq que le sien dans lequel baigner pour le voyage de retour. Au sol, pour commencer. Il ne lui faudrait guère de temps pour tirer de Yäwé suffisamment d'énergie afin de soigner son aile.

    - Vous voyez, ça ne sert à rien de discuter. Les humains continueront de s'entretuer, encore et encore, comme cela a toujours été le cas depuis que les hommes ont débarqué. Et tu sais pourquoi il le font ? Le jeune homme se tourna vers le gardien, et continua en soutenant son regard de feu.

    - Pour le pouvoir, pour l'argent, pour la puissance. Tu aimes ta puissance hun ? Gardien. Tu aimes te sentir différent, ça se voit. Tu es près à tout pour conserver tes pouvoirs.
    Moi, tu vois, tout ça ne m'intéresse pas. Tout ce que je veux, c'est mettre un terme à ces guerres. C'est ce que nous faisons tous, non ?
    Il se tourna vers le rôdeur avant de continuer.

    - Il n'y aura de paix que lorsque tout les humains seront réunis dans une seule nation, un seul chef. Car tant qu'il y aura plusieurs nations, il y aura des guerres de pouvoir et d'argent... Des guerres que des gens comme les nobles de l'empire entretiennent. Oryon, parlant avec calme et franchise, se tourna vers Marek à nouveau.

    - J'ai été désolé d'apprendre l'invasion, tu sais. Autant que la manière dont elle s'est faite. Puis j'ai réalisé que nous touchions au but. Les responsables seront identifiés et punis, car ces gens doivent être punis. Ils ne s'intéressent qu'au pouvoir, et si nous les laissons diriger, ils continueront le combat une fois la guerre terminée.
    Marek, tu dois te demander dans quel camp tu es. Je comprend que tu en veuille à l'empire pour les morts qu'il a causé.


    Sur ses mots, le dragon se mit en marche, passant aux côtés du rôdeur, alors qu'Oryon continuait son monologue.

    - Je suis bien placé pour lui en vouloir aussi. Mais quel chemin causera le moins de pertes selon toi ? Le Mor'ranr qui reprendrait le dessus et dominerait finalement ? Ou bien l'empire ? Quel scénario causerait le moins de pertes ? Si tu rendais les armes, Myad te laisserait diriger tes hommes. Et ce serait terminé ! La paix ! Enfin ! Alors qu'il s'éloignait, le jeune homme esquissa un léger sourire. - Et si tu ne peux pas comprendre ça, c'est que tu n'es pas très différents des nobles qui ont envahit ton territoire.

    Arrivant à la fin de son raisonnement, le jeune homme se tut enfin. Au moins ce petit discours lui avait-il permis d'oublier le grand nombre de cadavres aux côtés desquels il était passé. Pour moitié ses hommes, pour moitié ceux du Mor'ranr. Cela ne faisait plus tellement de différence maintenant. Et alors que le duo était à plusieurs dizaines de mètres du convoi, le dragon se permis une dernière remarque.

    * Tu ne devrais pas juger trop durement les dragons, rôdeur. Déchiqueter un humain n'a rien de monstrueux ! Mais tu es bien placé pour le savoir. La prochaine fois, peut-être ton dragon aura-t'il la courtoisie de se présenter. *

    Sur ces mots, le jeune homme laissa éclater sa surprise, mais ne tarda pas à comprendre. S'il y avait une chose dont les dragonniers avaient du mal à échapper, c'était bien l'odeur de leur compagnon.

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Max


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Max
Message Sujet: Re: Longue vie au Mor'ranr ! | Lun 2 Avr 2012 - 17:28


Un silence de plomb s'était installé après les derniers mots du rôdeur. Chacun devait être perdu sans ses propres pensées, ruminant cette sombre soirée qui ne s'était pas spécialement déroulé comme les deux autres guerriers devait s'y attendre. Son arrivée avait provoqué un retournement de situation qui avait permit la victoire des rebelles face à l'empire. Max ne se prenait pas pour un sauveur loin de là, il n'avait juste pas envie que l'empire ait une fois de plus la victoire contre une rebellion que l'homme admirait. Avec sa situation, il ne pouvait se permettre de tels actes sans signer la fin de son clan bien que l'envie y était profondément ancré dans son esprit.

Quelques secondes, minutes plus tard, alors que des flammèches dansaient toujours sur le bois, le dernier survivant de l'embuscade s'adresse à lui.

- Tu dois vraiment craindre de me voir t'attaquer pour chercher à m'en dissuader autant.

Ne masquant pas un sourire amusé, Max répondit presque amusé de ce qu'il venait de lui dire.

- Je ne te crains en aucun cas dragonnier, tu 'es pas plus dangereux qu'un lièvre ayant la myxomatose... Et encore ce dernier peut courir. Non, ce soir tu n'est pas un danger, j'espérais que tu ferais au contraire l'erreur de ta vie en perdant tout contrôle. Après ce cuisant échec, il y a de quoi.

Lançant des pics pour le déstabiliser, le général prenait un malin plaisir à le faire. Cela, contrairement aux tueries gratuites, il aimait et s'en amusait même de le faire.
Marek prit soudainement la parole, perdant toute contenance devant les deux dragonniers.


- Tu me considère comme un monstre parce qu'aujourd'hui, les familles des quelques hommes qui étaient avec toi -si toutefois la plupart d'entre eux avait une famille hein- sont brisées. C'est louable mais... Tu te foutrais pas un peu de ma gueule!

Le colosse de feu n'y allait pas de main morte.

- Comment oses-tu me juger sur les dizaines de morts aujourd'hui alors que VOTRE armée a brisé la vie de pas moins de 10.000 de mes hommes en envahissant nos terres! Tu y a pensé à ça? Tu as pensé à la dizaine de MILLIERS de famille que VOUS avez brisé et pour quoi? Pour étendre votre territoire qui n'était peut-être pas assez gros c'est ça? La moitié de l'Alagaësia ne vous suffisait pas? Il vous fallait aussi le reste? Alors avant de traiter de monstre Oryon, regarde dans ton propre camps. Cette embuscade est la seule qui a mal tourné et tu sais pourquoi? Parce que tu étais là. D'habitude les soldats se rendent et repartent tranquillement sans le cargaison et armes. Mais non. Toi tu as choisit de te battre bêtement et tu en vois le prix. Alors maintenant tu emmènes tes survivants, ton dragon, ET TU TE CASSES DES TERRES DU DU MOR'ANR KNIFR! Ou c'est moi qui t'expédie à Dras à grand coup de pied dans le derrière!

Il crachait son venin sans prendre la peine de respirer. Ses mots sortaient comme une chute d'eau qui se brisait en aval sur des blocs de granite, transformant ainsi cette force de la nature en de minuscules gouttelettes inoffensives. Son monologue était fait pour transpercer l'esprit de son adversaire, lui faire prendre conscience dans quel situation il s'était fourré. Or, le Léonien ne semblait nullement affecté par la tirade, mais plutôt amusé.
Quand à Max, il était en parfait accord avec le raisonnement du chef rebelle... Tant de vies ont été enlevées, tant de familles brisées par des nobles qui ne font qu'abuser de la patience de l'impératrice pour planter des dagues dans le dos à L'Alagaësia entière... Séparant de ce fait des familles qui ne savent où aller, détruisant des vies pour prendre le pouvoir de telles ou telles région pour leur propre enrichissement.
Le rôdeur espérait pour ce dragonnier et sa monture qu'ils avaient conscience que cette situation n'est que précaire et non viable au long terme...


- Vous voyez, ça ne sert à rien de discuter. Les humains continueront de s'entretuer, encore et encore, comme cela a toujours été le cas depuis que les hommes ont débarqué. Et tu sais pourquoi il le font ? Pour le pouvoir, pour l'argent, pour la puissance. Tu aimes ta puissance hun ? Gardien. Tu aimes te sentir différent, ça se voit. Tu es près à tout pour conserver tes pouvoirs. 
Moi, tu vois, tout ça ne m'intéresse pas. Tout ce que je veux, c'est mettre un terme à ces guerres. C'est ce que nous faisons tous, non ?


Pour la première fois depuis son arrivée, Max tiqua en regardant Marek. Gardien ? Conserver ses pouvoirs ?... L'humain ne savait pas de quoi il voulait parler mais le sujet l'intéressa plus que jamais... Cela avait-il un rapport avec la puissance extraordinaire de son feu ainsi que l'aisance qu'il a à le manipuler ? Étant un bon spécialiste dans cet élément, le général savait faire de nombreuses choses avec, mais pas ''devenir'' le feu... Peut-être lui en dira t-il plus tard, on ne sait jamais...
Le jeune dragonnier se tourna ensuite vers le Nominsien. On pouvait lire dans ses yeux la fureur d'une impuissance... Il ne pouvait rien faire dans la situation actuelle.

- Il n'y aura de paix que lorsque tout les humains seront réunis dans une seule nation, un seul chef. Car tant qu'il y aura plusieurs nations, il y aura des guerres de pouvoir et d'argent... Des guerres que des gens comme les nobles de l'empire entretiennent.

Max lui répondit presque du tac o tac avant de lui laisser le temps d'enchaîner à déverser son flot de parole sur les bienfaits de sa nation.

- Une seule nation ne peut gérer autant d'individus, beaucoup s'enrichiront sur le dos du peuple, c'est ingérable. Plusieurs nations c'est tout à fait possible sans se faire la guerre. Les humains guerroient-ils contre les elfes ou les nains ? Non. Avant l'invasion, peut-être même avant que tu naisses, les Vardens faisaient-ils la guerre à tout rompre ? Non ! Les hommes font la guerre car on leur ordonne tout simplement. Ce sont des hommes ou des femmes imbus de pouvoir qui lancent leur horde pour soit disant le bienfait lu continent. Or ces messages de propagande, je les brûle, je les broie et je te les ferais même avaler si j'en avais sous la main...

Après s'être reçu une réponse cinglante, le futur fuyard reprit la parole, s'adressant à nouveau au fameux Gardien.

- J'ai été désolé d'apprendre l'invasion, tu sais. Autant que la manière dont elle s'est faite. Puis j'ai réalisé que nous touchions au but. Les responsables seront identifiés et punis, car ces gens doivent être punis. Ils ne s'intéressent qu'au pouvoir, et si nous les laissons diriger, ils continueront le combat une fois la guerre terminée. 
Marek, tu dois te demander dans quel camp tu es. Je comprend que tu en veuille à l'empire pour les morts qu'il a causé.


- Tuer les responsables ne rendront pas les terres aux autres cependant lâcha le rôdeur sur le ton le plus gacial qui soit.

Ecoutant toujours attentivement le monologue du Léonien, Max rangea la dague qu'il n'avait toujours pas rengainé. Leur adversaire prenait le chemin inverse à sa destination initiale, s'installant sur son dragon.

-Je suis bien placé pour lui en vouloir aussi. Mais quel chemin causera le moins de pertes selon toi ? Le Mor'ranr qui reprendrait le dessus et dominerait finalement ? Ou bien l'empire ? Quel scénario causerait le moins de pertes ? Si tu rendais les armes, Myad te laisserait diriger tes hommes. Et ce serait terminé ! La paix ! Enfin ! Et si tu ne peux pas comprendre ça, c'est que tu n'es pas très différents des nobles qui ont envahit ton territoire.

Le chemin le plus sûr serait de redonner à chaque clans son territoire d'antan, c'est le plus juste... Plusieurs nation étaient désormais mal placées, que ce soit géographiquement que financièrement... La nourriture allait poser un problème dans quelques mois...

Une voix tenta de s'insinuer dans son esprit. Invitant Athorn à couvrir ses arrières au cas où, Max abaissa ses barrières mentales pour écouter ce qu'on lui voulait.

* Tu ne devrais pas juger trop durement les dragons, rôdeur. Déchiqueter un humain n'a rien de monstrueux ! Mais tu es bien placé pour le savoir. La prochaine fois, peut-être ton dragon aura-t'il la courtoisie de se présenter. *

Cela ne pouvait être que l'homologue d'Athorn pour lui dire cela. Ne laissant pas le temps à son maître de rétorquer, le grand dragon émeraude lui répondit d'une voix grave, pleine de sagesse et d'avertissement.

*Déchiqueter un humain est barbare pour les bipèdes, sauf si ton maître adore voir ce genre de spectacle. Si je serais venu, je t'aurais croqué en deux bouchées, et le résultat sera le même quelque soit ton état dragonneau...*

Laissant le jeune dragonnier partir, le général marcha dans les pas de Marek qui s'enfonçait dans la forêt. Le bruissement des feuilles rompait le silence qui se s'était formé. Après plusieurs minutes de marches, Max lui lança.

- On peut parler ? Pour la cargaison, mon dragon les portera là où tu le demanderas si cela te convient...Au vu de l'état du chariot.

Les flammes qui émanaient du chef rebelle ne s'apaisaient pas, dévoilant une frustration et une colère qui ne se tarissait pas... Le rôdeur respecta le temps qu'il mettait à répondre. Après tout, il n'était pas à cinq minutes prêt...
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Marek

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Marek
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Message Sujet: Re: Longue vie au Mor'ranr ! | Jeu 5 Avr 2012 - 10:00


Oryon était parti. Mais le rodeur le suivait.
Le discours de l'apprenti de Myad trottait dans sa tête.

*Tu aimes ta puissance hun ? Gardien. Tu aimes te sentir différent, ça se voit. Tu es près à tout pour conserver tes pouvoirs.
Moi, tu vois, tout ça ne m'intéresse pas. Tout ce que je veux, c'est mettre un terme à ces guerres. C'est ce que nous faisons tous, non ?*


Il secoua la tête, comme pour chasser ces paroles. Il ne devait pas penser à ça. Se concentrant, Marek fit s'atténuer les flammes sur son corps, qui finirent par disparaître. Tout était redevenu calme. Les oiseaux s'étaient remis à chanter, le vent à souffler, et seul le bruissement des feuilles sous leur bottes et la fuite d'une souris ou deux à leur arrivée rompit ce silence.


- On peut parler ? Pour la cargaison, mon dragon les portera là où tu le demanderas si cela te convient...Au vu de l'état du chariot.

Marek ne répondit pas tout de suite. Il sentait l'approche de Faeryl, et il lui transmit l'image mentale de l'endroit où elle devait atterrir.
Ils arrivèrent finalement devant l'arbre où Marek avait caché son sac. D'un geste de la main, il fit disparaître les protections l'entourant, dévoilant ainsi le sac de cuir à celui qui l'accompagnait.
Il se pencha, ramassa la sacoche et la mit en bandoulière.
Il l'ouvrit, sortit l'Eldunarì de Hathir. Une sphère d'une quinzaine de centimètres de diamètre (Hathir était mort jeune, bien que grand), noire striée de rouge sang, et une touche d'améthyste, rappelant la couleur des yeux du dragon déchu.


- Je te présente Hathir, mon dragon. Du moins ce qu'il en reste.

Il sentit l'esprit de Hathir les envelopper, et frôler l'esprit de l'étranger comme pour le saluer.

Le Gardien du Feu remit le Cœur des Cœurs dans la sacoche, et ils reprirent le chemin de la clairière. En chemin, Marek répondit enfin à l'inconnu.


- Merci pour tout à l'heure. Pour la cargaison, prenez les pierres précieuses, nous n'avons pas besoin d'argent. Seulement d'armement. Et un coup de main pour le transporter ne sera pas de refus. On nous attend avec des chevaux non loin de Therinsford. D'ici on pourra transporter le reste à Doru Moranrea.

Alors qu'ils arrivaient en vue du lieu du carnage, Marek demanda:

- Tu sais plus de chose sur moi que moi sur toi. Et si tu me disais ton nom pour commencer?

Puis qu'ils seraient surement ammené à se revoir, autant faire les présentations...



Un bruissement d'aile. Une ombre passa au dessus d'eux. Puis dans un gros nuage de poussière, Faeryl se posa près d'eux. La Pygargue à tête blanche géante des Béors -environ cinq mètres d'envergure- pencha son énorme tête vers son maître, qui la caressa en souriant. Il n'avait plus assez d'énergie pour se téléporter, heureusement qu'elle était là pour le ramener...

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Max


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Message Sujet: Re: Longue vie au Mor'ranr ! | Jeu 5 Avr 2012 - 13:31


Max suivait l'homme de feu dans la forêt sans que celui-ci ne réponde. Dans un geste d'aspect anodin, il utilisa la magie pour reprendre son sac. Quelle drôle d'idée de cacher un sac, que pouvait-il y avoir à l'intérieur ? La question que se posait le rôdeur ne tarda pas à répondre. En effet, Marek sortit une sphère noire avec des stries d'un rouge vermeil.

- Je te présente Hathir, mon dragon. Du moins ce qu'il en reste.

Dans un même temps, une force invisible frôla le rôdeur qui était plus que surprit. D'une part en voyant l'eldunari, et d'une autre par la révélation de son interlocuteur. C'était un sujet qu'il considérait comme privée, mais l'homme lui révéla sans détours qu'il était un dragonnier. Chose qu'il est toujours puisque l'esprit de son compagnon de cœur l'accompagne partout où il va. Max envoya une brève vague à la sphère, intimidé et gêné de rencontrer un dragon sous cette forme. Mais pour son plus grand bonheur, Marek brisa à nouveau le silence pour répondre enfin à sa question initiale.

- Merci pour tout à l'heure. Pour la cargaison, prenez les pierres précieuses, nous n'avons pas besoin d'argent. Seulement d'armement. Et un coup de main pour le transporter ne sera pas de refus. On nous attend avec des chevaux non loin de Therinsford. D'ici on pourra transporter le reste à Doru Moranrea.

Tout en marchant à nouveau en direction du lieu macabre, Max lui répondait en toute sincérité.

- Tu n'as pas à me remercier. Je m'inquiétais plus pour tes hommes que toi au final, et je ne me trompais pas au vu de l'étrange puissance que tu as dégagé et qui se ressent encore même maintenant. Je te remercie pour ton offre que j'accepte avec plaisir.

Alors qu'ils étaient devant la scène des combats, le général commença à brûler les cadavres pour éviter toutes épidémies et d'attirer les charognards qui hurlaient au loin. Ses marques tribales étincelèrent encore une fois sur son visage et son côté gauche de son corps découvert. Soudain, le mystérieux Gardien l'interpella.

- Tu sais plus de chose sur moi que moi sur toi. Et si tu me disais ton nom pour commencer?

Le dragonnier sans dragon surestimait le rôdeur. Une tempête souffla soudainement au dessus de leur tête avant qu'Athorn se pose en faisant trembler le sol. Il frotta son immense tête contre son maître avant de l'incliner devant le chef du Mor'ranr.

- Voici Athorn, mon dragon. Quand à ce qui me concerne, comme je te l'ai dit à mon arrivée, je m'appelle Max. Avant toute chose, il faut que tu saches que je ne suis pas comme je vous ai montré tout à l'heure. Je ne suis pas une brute épaisse sans sentiments.

S'assurant que nulle personne n'était présent, surtout le dragonnier Léonien, il continua.

- Je suis le général des armées du Nomins Ageati, et je ne suis pas censé me trouver là. Si jamais les mauvaises personnes découvraient qui j'étais et ce que j'ai fait, je donnerais pas cher de ma peau ainsi que du clan entier. Je suis ici pour te parler et te proposer quelque chose d'assez inédit. Mais les conditions seront drastiques je t'avertis.

Sa dernière phrase était moins enjoué que le reste de ses paroles. Il fallait mettre les choses au clair dès le début pour éviter tout quiproquos.
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Longue vie au Mor'ranr !

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