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Promenons nous dans le bois, pendant que le loup n'y est pas

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GreyMalkin


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GreyMalkin
Message Sujet: Promenons nous dans le bois, pendant que le loup n'y est pas | Mar 3 Juil 2012 - 21:05


Nyd’Wraes avait volé des heures durant, sans relâche, en direction de l’Ouest et de l’océan. Ses arguments étaient valables : la Crête était un pays sauvage, et avec les récents événements, Winitran aurait une chance infime de rejoindre, peut-être, les restes de l’Alliance si il se faisait capturer, et les hommes du Saint Empire Léonien hésitaient à s’y engager. Alors, ceux qui en avaient après sa tête…

Le dragon d’or et d’argent avait donc déposé ses passagers dans une vaste clairière, conseillant au guerrier des Larmes de s’éloigner rapidement de l’endroit. La jeune femme au masque s’était réveillée, mais ne présentait aucune réaction. Durant le vol qui les avait mené jusque là, Winitran lui avait fait boire de l’eau, puis avait traficoté sa cape pour en faire une robe de fortune retenue au niveau de la poitrine, sans qu’elle ne se plaigne d’aucune manière. Elle était restée apathique.

*Prends soin d’elle et de toi, petit d’homme.* le salua le dragon, puis il décolla, soulevant des bourrasques de feuilles mortes, avant de repartir vers l’Est.

Le guerrier des Larmes l’observa jusqu’à ce qu’il ne fut plus qu’un point noir à l’horizon, puis prit dans la sienne la main de la jeune femme, et s’enfonça dans les bois. La jeune femme le suivait sans dire un mot, comme un automate. Depuis le dos de Nyd’Wraes, Winitran avait repéré un village non loin de la clairière, et comptait bien l’y laisser, avant de poursuivre son parcours. C’est alors qu’il entendit des branches craquer, qui n’étaient pas de leurs faits. Il se figea, et lentement, dégaina un sabre…

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Shadow


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Shadow
Message Sujet: Re: Promenons nous dans le bois, pendant que le loup n'y est pas | Mer 4 Juil 2012 - 11:32


Depuis son retour sur le continent, ses pérégrinations diverses, et sa petite enquête dans Dras léona rien de particulier à signaler. Pas le moindre travail en provenance d’un commanditaire anonyme ou même de l’Impératrice. Et ce n’est pas les caprices du climat ou encore les rumeurs qui auraient le mérite d’occuper son esprit. Toujours focalisé sur cet objectif presque unique de restaurer le groupe d’assassin. Un travail titanesque qui s’apparentait plus à gravir le flanc d’une montagne aussi lisse que l’acier qui compose les armes en tout genre utilisées sur le champ de bataille. Soit, il s’en contenterait sans pour autant apprécier sa situation précaire et le manque de moyen à sa disposition. Que devenait Daror, Tenel et Tonian. À cette question pas moyen de lui trouver une réponse car l’assassin était resté en retrait saluant ses frères et sœurs d’armes d’un geste de la main avant de poursuivre sa route et servir au mieux les intérêts du Mor’ranr, sans oublier les siens naturellement. L’entrevue avait marqué le dragonnier qui se souvenait de chaque moment passé en compagnie de Myad. Une femme fascinante tant par son physique que par l’aura qui émanait de cette dernière. Et avoir la chance de pouvoir s’entretenir avec sans la présence d’un garde est un privilège dont peu peuvent se vanter. Bon l’on exclu de base les conseillés et autres langues de vipère qui sont là pour l’aider dans la gestion des affaires du Saint Empire cela va de soit. Pour le fils des ombres ce fut comme un électrochoc, tout son être fut bouleversé par un chaos sans précédent. Balancé entre une lumière aveuglante et les ténèbres. Attiré par l’un comme par l’autre il fut difficile de ne pas prendre parti pour l’un ou pour l’autre mais sa raison vint le tirer de ce mauvais pas. Ce n’est qu’à la fin de la rencontre que l’océan dans son âme retrouva son aspect d’origine, un espace sans lumière où l’obscurité menace à tout moment de vous attirer dans les couches plus profonde de son esprit. Beaucoup ont tentés en vain de récolter des informations mais, comme à chaque fois, la folie prenait le dessus laissant le malheureux dans un état irrécupérable.

Puis, sans prévenir, un homme à la carrure imposante proposait du travail. Un boulot bien payé selon les dires de ce dernier. Soit cela ne pouvait faire de tord à Shadow qui commençait à avoir du mal pour payer les quantités astronomiques ingurgitées par son dragon. L’elfe gris l’avait donc écouté avec grande attention mentionnant un soi-disant criminel recherché pour meurtre ou un crime dans le genre. Aux yeux de l’elfe ce ne pouvait être qu’un guerrier lambda. Combien de vie n’avait-il pas prit en toute impunité alors pourquoi mettre tant d’énergie dans une chasse à l’homme alors qu’il serait si simple de faire arrêter le premier soldat venu et le charger de toutes ces atrocités et l’exécuter ensuite. Mais à entendre cet homme un parfait inconnu ne suffirait pas, il lui fallait celui-là et pas un autre. L’elfe gris s’était donc pliés aux exigences de son employeur savourant le plaisir d’un travail mettant à l’épreuve ses sens et tout le talent à sa disposition. Si Shigeru avait consenti à le transporter aux abords de la Crête c’était pour mieux le laisser en plan la seconde d’après non pas sans demander quelques pièces histoire de payer ses consommations. Dans un bruit infernal il fini par reprendre la voie des airs en direction de la première taverne disponible. Pour sa part l’assassin se mit à arpenter le terrain jusqu’à en connaître le moindre recoin, une longue méditation passée à écouter toute forme de vie. C’est alors qu’il continua sa traque sachant que s’il fallait trouver un criminel c’était ici et pas ailleurs, les soldats rebelles de l’ancienne alliance étant considérés comme tel par l’empire. Le temps passa puis une peur s’insinua au plus profond du fils des ombres. Une créature massive approchait effrayant le plus brave des oiseaux de chasse. Suivant cette piste il fini par tomber sur la cible en question. Un dragonnier, magnifique, on lui demandait de mettre aux fers un dragonnier. Accompagné qui plus est et par une femme. Elle semblait absente, à croire que son corps était une enveloppe vidée de toute substance. Perplexe le fils des ombres ne fit rien observant la scène et le dragon s’éloigner après un dernier échange avec celui qui partageait sa vie.

Alors qu’il les observait dissimulé derrière un arbre une branche morte céda sous le poids de l’assassin qui vit alors le guerrier réagir de manière imprudente. Dégainer une lame alors qu’il ignore jusqu’à la nature même de cette menace. Contactant un animal assez imposant que pour provoquer un bruit similaire il l’envoya traverser la clairière tandis que l’elfe se déplaça aussi vite que possible afin de se placer sur le flanc gauche du couple. Il savait que sous peu sa couverture serait compromise mais le temps ne jouait pas contre lui, que du contraire, chaque seconde était une chance de plus pour mieux cerner sa cible. Lorsqu’il jugea bon de sortir il le fit les mains bien en évidence et éloignées de ses armes, son regard s’attardant tantôt sur la mystérieuse femme, tantôt sur le dragonnier. Puis il prit la parole n’usant cependant pas de l’ancien langage comme la plupart de ses congénères.


« Du calme l’ami, je ne sais ce que tu fais ici mais si c’est dans le seul but de combattre assures toi donc que ton amie ne soit pas placée en première ligne. Tu pourrais t’en vouloir par la suite mais soit, que puis-je faire pour toi? Besoin d’un guide à moins que ce ne soit un peu d’aide ? Mais pardonne moi j’en oublie toute règle de politesse, je me nomme Shadow, assassin de mon état mais aussi membre du Mor’ranr knifr. »

Des présentations en règles quoiqu’imprécise car comme pour tous les elfes bon nombre de sens cachés demeurent entre les lignes. Pour le fils des ombres il en est de même à un degré supérieur tant il contraste tant avec ceux de son peuple. Lui-même ne se considérant pas comme un de ces mangeurs de salade trop porté sur le caractère sacré de la vie. Naître, vivre et mourir. Une loi universelle qui transcende les générations mais qui malgré tout perd de son sens une fois arrivé en bordure du Weldenvarden. Le temps s’écoule au ralenti, les vies se rallonges et des histoires venues du fond des temps refait surface comme s’il s’agissait d’histoire récente, quoiqu’accompagnée de cette puissance ancestrale. Pour en revenir à nos oursons l’assassin ne pouvait agir sans en apprendre d’avantage sur les motivations de sa cible. En lieu et place de prendre le mur comme le ferait un aveugle il attendrait d’obtenir l’autre version et seulement à ce moment là s’appliquerait à remplir la tâche pour laquelle il était engagé. Tant pis si Shigeru doive se passer d’une ou deux barriques d’hydromels en provenance des Beors, ce ne sera pas un coma de plus ou de moins qui pourra lui faire du mal. Tout comme pour son dragonnier qui, de par le lien de vie, ne pouvait qu’atténuer dans une moindre mesure les effets que lui-même percevait. D’ailleurs il le voyait venir à des lieux à la ronde, cette masse d’écaille anthracite plus prompte à vider les réserves des tavernes que de venir en aide à son dragonnier. Sans doute l’unique point faible de l’assassin au détail près que si le dragon était inapte au combat ce dernier ne risquait pas grand-chose venant des ivrognes et autres fauteurs de trouble. Shadow quand à lui embrassait presque la grand faucheuse tandis qu’il jouait sabre au clair dans cette danse macabre que les guerriers de tout genre affectionne par-dessus tout.
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GreyMalkin


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GreyMalkin
Message Sujet: Re: Promenons nous dans le bois, pendant que le loup n'y est pas | Ven 20 Juil 2012 - 16:15


Un chevreuil sortit d’un bond des fourrés, passant à quelques mètres du couple. Winitran se détendit quelque peu, rassuré par le fait qu’il s’agisse simplement d’un animal, et non d’êtres humains. Cependant, cela ne dura qu’un instant. Un homme émergea devant eux, dans une attitude bienveillante, les mains loin de ses armes. Il se présenta sous le nom de Shadow, assassin du Mor’ranr Knifr. Le guerrier des Larmes fronça les sourcils, tout en baissant son arme vers le bas en un signe d’apaisement. Un assassin ? Et qui se présentait de la sorte ? Cela n’avait rien d’encourageant : soit il s’agissait d’un espion, et le terme d’assassin était plus un « honneur » à ses capacités, soit il s’agissait réellement d’un assassin, et le fait qu’il le dise de la sorte montrait sa confiance en ses talents. Dans les deux cas, ce n’était pas une bonne chose.

« Désolé, j’ai cru qu’il s’agissait d’un animal sauvage. Mon nom est Walter, et ma compagne s’appelle…il marqua un temps d’arrêt… Esperance. Nous nous sommes égarés, et…oui, de l’aide serait la bienvenue, si cela ne vous dérange pas. »

Il esquissa un sourire encourageant, tout en resserrant sa prise sur la main de la jeune femme au masque. Shadow devait bien connaitre les environs, étant un membre du fameux – ex-fameux – clan qui avait dominé la région des années durant. L’idée qu’il pouvait être à sa recherche effleura un instant l’esprit de Winitran, mais il comptait sur la bienveillance de sa Dame pour le protéger d’une telle malchance.

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Shadow


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Shadow
Message Sujet: Re: Promenons nous dans le bois, pendant que le loup n'y est pas | Jeu 26 Juil 2012 - 20:57


Méfiance est mère de sûreté avec pour effet pervers de nuire à vos relations sociales. Et quoi de pire dans un monde aussi dangereux que celui-ci que d’être seul, à la merci du premier venu. La solitude vous ronge à petit feu depuis l’intérieur, avant de laisser derrière une coquille vide, l’âme ayant été consumée jusqu’au dans les moindres recoins. Triste sort qui peu si facilement être évité en abaissant ses barrières. Le fils des ombres n’était pas dupe, le prétendu Walter était bien sa cible, le guerrier des lames. Quand à l’inconnue qui se trouvait derrière que dire si ce n’est qu’il ne savait absolument rien dessus. Une lacune dans le réseau d’information encore en train de récupérer de la précédente dissolution.

« Enchanté de vous croiser Walter et Espérance. Un nom qui est synonyme d’espoir pour ne pas faire de mauvais jeu de mot. Mais soit en quoi le modeste assassin que je suis peut vous aider. Il y à tellement de chemin praticable dans nos courtes vies qu’en choisir un c’est des années de discutions sans fin. »

Prends-moi pour un ignorant, craint moi si cela te permet de te sentir en sécurité. En ma présence rien n’est certain, pas plus que de tomber sur une oasis en plein désert lorsqu’il ne vous reste qu’une heure à vivre. C’est mon lot quotidien, de part cette malédiction qui pave mon chemin des cadavres de mes ennemis, de mes cibles et parfois de mes amis qui tombent au combat. La vie est cruelle c’est pourquoi il est de notre devoir de la rendre plus belle, ou alors moins hideuse si tant est que cela soit possible. L’elfe gris ne prétendait pas changer la face du monde mais au moins lui donner un aspect plus agréable. Et là tout ce qu’on lui proposait c’était de se frotter à un dragonnier recherché pour meurtre ou un autre crime attribué peut-être à tord. Sous son sourire charmeur Shadow contenait un rire mauvais à glacer le sang de celui qui aurait le malheur de l’entendre. Ni bon ni mauvais, maintenir l’illusion du bien et du mal est une nécessité.

Pour une raison encore inconnue, et bien que doté d’un grand potentiel, le guerrier des lames n’affichait pas cette assurance qui caractérise ceux de son rang. Pire, il semblait vouloir échapper à un quelconque sort peu enviable. Et puis cette mystérieuse femme qui semblait dépourvue de toute réaction, de sentiment. L’assassin pris le risque de baisser un moment ses barrières mentales et effleurer l’esprit de ses interlocuteurs à la recherche d’indice.


« D’autre part la rumeur court qu’un… il marqua une pause… meurtrier se balade dans les environs. J’aurai espéré tomber sur lui afin d’en apprendre plus mais la chance ne semble pas de mon côté. Soit, je ferai contre mauvaise fortune bonne foi. »

Il fini par laisser tomber l’examen en court afin de préserver l’intimité du couple qui avait sans doute mieux à faire que défendre ce sanctuaire qui sommeil en chacun de nous. Et puis si les choses tournaient mal alors la fuite serait la meilleure option. De une par ce que l’assassin n’avait pas assez d’info au sujet de sa cible, de deux pourchasser un couple et menacer une innocente n’avait pas le moindre intérêt si ce n’est confirmer la mauvaise réputation de ces tueurs de l’ombre.
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GreyMalkin
Message Sujet: Re: Promenons nous dans le bois, pendant que le loup n'y est pas | Mar 9 Oct 2012 - 13:01


« Un meurtrier ? »

Winitran adopta un visage de circonstance, c'est-à-dire légèrement inquiet. Sa prise sur la main d’Esperance se raffermit, comme si il craignait qu’il ne lui arrive quelque chose. En réalité, le guerrier des Larmes n’avait plus qu’une envie : quitter au plus vite la compagnie de cet homme qui avait du le démasquer. Il ne pouvait malheureusement pas le faire d’une manière brutale : sa vie n’était pas la seule en jeu, et il n’était de toute façon pas certain de pouvoir mettre hors-jeu son adversaire.

Il choisit donc la seule solution possible : rentrer dans le jeu de l’assassin.

« Je suis désolé, je n’en ai pas entendu parler…Si j’avais pu vous aider… »

Une drôle de sensation titilla l’esprit du guerrier. Instinctivement, ses barrières mentales s’élevèrent, empêchant quiconque de pénétrer son esprit. Il aurait pu s’offusquer de ces manières peu cavalières, mais la situation délicate dans laquelle il se trouvait l’en empêchait.

Shadow dut cependant être fort surpris par ce qu’il découvrit de l’examen de l’esprit de la jeune femme : un blanc total, comme si il n’y avait rien en elle. Mais ce blanc était artificiel, comme si quelqu’un ou quelque chose empêchait de voir la réalité.

« Enfin, si un meurtrier traîne dans les parages, je ne veux pas m’appesantir ici trop longtemps avec Esperance. »

Et sans un mot de plus, il se mit à marcher, trainant la jeune femme par la main, en priant silencieusement pour ne pas se tromper de direction. Plus vite ils arriveraient à un village, plus rapidement il se débarrasserait de son poursuivant.

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Shadow


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Message Sujet: Re: Promenons nous dans le bois, pendant que le loup n'y est pas | Sam 13 Oct 2012 - 0:05


Décidément le guerrier des larmes ne comprenait pas vraiment dans quel merdier il venait de se mettre. Non pas que le fils des ombres soit une menace en soit, c’est un fait avéré, mais plus d’un danger rôde dans les montagnes et ce n’est pas Espérance qui pourrait tenir le rythme sans ralentir ou mettre en péril la sécurité de son protecteur. Dans tous les cas il n’était pas né le crâne complètement vide, sachant quand il fallait fuir et lorsqu’il fallait combattre. Qualité appréciable si tant est que l’assassin ne vienne pas à recourir à des méthodes peu orthodoxe pour arriver à ses fins. Prêt à tout pour en savoir plus cela allait de la simple marche à la menace de mort sur la personne la plus faible, c'est-à-dire la protégée du guerrier. Comme pour marquer un ennui profond il laissa pendre ses bras le long du corps, un long soupir venant accompagner son état d’esprit actuel. Et dire qu’il s’était présenté plein de bonne intention voilà que son ‘invité’ prenait déjà la porte de sortie comme si la peur le dominait. Le fait qu’il augmente le niveau de sa barrière mental suffit à confirmer ses soupçons.

Tant de possibilité s’offrait à lui, frapper dans le dos et les achever tous deux. Mauvaise idée et puis il n’y a pas d’honneur. Les provoquer en duel… pas mieux car comme adversaire sa cible était loin d’être faible. Aucun intérêt pour une personne dotée d’un minimum de bon sens et appréciant la vie. Il passa en revue une bonne dizaine d’idées avant de se décider à jouer franc jeu ou presque et les accompagner pour un bout de chemin. Entre les caravanes de marchand et celles qui véhicules des troupes fraîche ce n’est pas le monde qui manque sur les routes en ce moment.


« Vous avez raison et mes lames seront là pour le châtier si besoin est. Il y à bien des voleurs et brigands mais ce qui m’intrigue le plus est pourquoi mettre la tête d’un homme à prix. Ce ne serait pas plus simple d’essayer de comprendre son geste avant de tirer des conclusions. Mais là j’avoue que mon influence n’est pas assez importante que pour plier la justice à ma volonté. »

Le dragonnier marchait à côté du couple, presque de bonne humeur, fredonnant un air un peu glauque sans pour autant être déplaisant sur un chemin qui sent la noisette. Évoquant au passage les brigands et un manque de tact quand à la façon de s’occuper d’eux mais nous considérerons qu’il s’agit dans le cas présent de légitime défense avec provocation au départ. Quoiqu’il en soit, ils pressaient le pas, surtout le dragonnier en fuite qui aurait tout donné ou presque pour se débarrasser de ce gêneur qui indiquait de temps à autre un raccourcit ou la direction à prendre. Les deux mains posées à l’arrière de sa tête alors que son esprit vagabondait dans les environs à la recherche du détail ignoré de tous. De la petite bête qui n’attends qu’un faux pas pour vous pourrir l’existence et ainsi retrouver un semblant de joie de vivre dans une vie terne et monotone. Ce qui avait de quoi amuser le fils des ombres curieux de savoir comment l’on pouvait dépenser autant d’énergie à nuire aux autres alors qu’il serait plus aviser d’en faire un bon usage et améliorer son quotidien. Et même si la nature offrait aux voyageurs une douce mélodie à même d’apaiser leur âmes tourmentées, l’elfe gris fini par aborder le sujet qui fâche sur un ton désinvolte et vide de toute agressivité.

« Non plus sérieusement, J’aurai aimé en apprendre plus quitte à le laisser fuir par la suite mais si tu me dis que tu ne l’as pas croisé alors soit, je serai votre guide jusqu’au prochain village et reprendrai ma route à ce moment là. »

Entre les lignes il espérait vraiment gagner la confiance de cet homme et lui montrer que le pardon pouvait être accordé à tous tant que les crimes en question n’étaient pas trop lourds. La mort et son serviteur, bien que clément, ne pouvaient pas toujours tout pardonner…

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GreyMalkin
Message Sujet: Re: Promenons nous dans le bois, pendant que le loup n'y est pas | Sam 19 Jan 2013 - 20:18


« Pour être recherché avec tant d’ardeur, il a du commettre un crime horrible…ou gêner certaines personnes, » répondit Winitran à Shadow lorsque celui-ci expliqua qu’il aurait bien aimé connaitre les raisons de cette chasse à l’homme.

De fait, le guerrier des Larmes n’en savait pas tellement plus que l’assassin du Du Mor’ranr Knifr. Il avait l’avantage de savoir qu’il était innocent du meurtre dont on l’accusait – c’était déjà un bon début – mais il ignorait pourquoi sa tête était mise à prix. Il s’était évadé de la prison d’Urû’baen, certes, mais le bandit que le groupe de mercenaires avait extrait de sa geôle dans le même temps avait commis des méfaits bien plus horrible que le meurtre d’une fille de joie – cela ne sous-entendait pas non plus qu’il cautionna la mort de la jeune femme – et aucun contrat n’avait été posé sur sa tête. Quelqu’un de haut placé devait donc sérieusement lui en vouloir – pour quelles raisons, il l’ignorait aussi.

Finalement, le petit groupe se mit en route, Shadow faisant preuve d’une décontraction qui tranchait avec l’inquiétude qui rongeait le guerrier des Larmes. Une inquiétude, qui, si on en croyait les paroles de l’assassin, n’avait aucune raison d’être. Il était compréhensif, et prêt à laisser s’enfuir sa proie si celui-ci se montrait assez convainquant. Un homme qui faisait sa propre justice, au final. Peut-être plus dangereux encore que la justice aveugle des hommes.

Alors qu’il ruminait ses pensées, toujours silencieux, Espérance trébucha. Winitran la rattrapa, et celle-ci se colla à lui, comme un enfant apeuré s’attacherait à un parent. C’était la première véritable réaction qu’elle montrait depuis son réveil, et cela laissa perplexe le guerrier. Tout comme cela le laissa incapable d’avancer plus avant sans la porter.

« Et si nous cessions de jouer à ce petit jeu ? lança Winitran. Je suis celui que vous cherchez, Winitran. Tout ce que l’on a du vous dire sur moi, excepté pour le meurtre de cette jeune femme, est vrai. Vous pouvez faire ce que vous voulez de moi, mais Espérance n’a rien à faire dans toute cette histoire.»

Silencieusement, il adressa une prière à sa Dame. Si Shadow changeait d’avis et décidait de l’affronter, il n’était pas sûr d’y survivre.

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