Ici, tout est une affaire de talent et d'imagination. Un bon vieux concours de rp vous sera demandé pour acquérir quelque rétribution. Le non respect des consignes disqualifiera le candidat. A l'issue de chaque participation (qui pourront être variées et nombreuses en fonction de la motivation des participants) un petit vote sera fait pour désigner le gagnant.

Premier round :
Dans un texte de 2 000 signes espace compris, vous devrez incarner un moine borgne et placer les mots suivants :

• caquelon
  
• résipiscence
  
• minotaure
  
• vermillion
  
• boustifaille
  

Bon courage <3

Alors que la délivrance s’avance vers moi d’un pas lourd, je comprends enfin, et dans un murmure, je répète inlassablement :

« Vénérez-le ! »

Dans le hall de l’hôtel à la moquette or et vermillon, le groupe d’étrangers s’observe, prudent. Nul ne se connait. D’un commun accord, nous décidons de visiter cet étrange hôtel des années 80. Rapidement, nous découvrons qu’il s’agit d’un vrai labyrinthe. La porte d’entrée et les fenêtres ne sont que des murs habilement déguisés. Nous sommes piégés. Alors, pour notre malheur, nous ouvrons les chambres. À l’intérieur, des clowns, des statues d’anges se mouvant quand nous ne les regardons pas…Aucun de nous ne comprend.

Le premier à partir fut Randolph. Nous songions vaguement à retourner dans la grande salle remplie de pantins, quand le jeune homme ouvrit sa chambre. Il blêmit soudain, et recula. Surpris, nous ne vîmes, avant que la porte ne se referme d’elle-même, qu’une joyeuse scène de boustifaille chaleureuse.

« Non, pas l’aligot ! Le caquelon sera impossible à nettoyer… » murmura t-il, avant de brusquement se tourner vers nous et de partir dans un grand éclat de rire dément.

« Vénérez-le ! Vénérez-le ! » s’écria t-il, alors que le bruit de pas lourds et un raclement sourd contre le plafond se faisaient entendre. Ne parvenant pas à entrainer le jeune homme avec nous, nous l’avons laissé là et fui comme on dut fuir les tributs s’Athènes devant le Minotaure.

D’autres portes ont été ouvertes, et à chaque fois, Il est venu pour eux. Et maintenant, je suis le dernier.

La porte se referme, alors que lentement, je glisse au sol. Ce sur quoi mon oeil s'est posé...Un rire nerveux me secoue, des larmes coulent sur mes joues tandis que j’invoque le nom de Dieu, mes doigts parcourant frénétiquement les perles de mon chapelet. Attend-il de moi un acte de résipiscence ? Bien sûr. Ce ne pouvait être que cela qui m’attendait dans cette chambre. Maintenant je le sais.

Il s’avance pesamment vers moi, et je comprends enfin.

« VENEREZ-LE ! »




Dans le doute, c'est bien vermillon et pas vermillion qu'il fallait caser ?