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Call Of Duty [PV Charlie]

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Myad


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Call Of Duty [PV Charlie] Vide

Myad
Message Sujet: Call Of Duty [PV Charlie] | Mar 19 Avr 2011 - 17:11


Le grand dragon d’or étira ses antérieurs devant lui en un lent geste satisfait, émiettant la pierre du bout de ses griffes d’un jaune foncé. La lumière bleutée de la nuit auréolait chacun de ses mouvements d’une délicate aura, et il en jouait parfois, fasciné, agitant doucement ses ailes immenses tel un dragonneau découvrant la vie. Sa mère était si vieille, s’étonnait-elle encore du monde qui l’entourait ? Sans doute. L’ennui l’aurait menée à la mort, cette mort suspendue à elle comme un amant obstiné – son ancienneté était une insulte personnelle à la fatalité de la vie, plus encore, à la morale ; eux qui avaient tué tant d’innocents, commis tant de crimes, n’avaient jamais payé de leur vie les horreurs qu’ils avaient faites. On ne pouvait cependant pas se permettre de qualifier leur existence de longue, profitable, heureuse et opportune. Arget avait perdu six de ses petits, et tous ses amants, qu’elle n’avait pu connaître que peu de temps et dans le secret, son alignement politique lui interdisant tout bonheur amoureux. Athor avait perdu le pouvoir merveilleux qui faisait sa force – pire, son identité – n’aurait pas droit d’accéder au trône qu’il avait vu se libérer plusieurs fois sous son nez, avait vu mourir la seule femme qu’il eut aimé et dut abandonner sa fille à la naissance. S’il ne faisait à présent aucun doute qu’Athor aimait celle-ci, Yenlui ne pouvait s’empêcher de trouver cet attachement sordide. Il en était venu à la conclusion que le drow avait été « condamné » par quelque fatalité à s’attacher irrémédiablement à son enfant, assurant à celui-ci une éternelle protection. C’était peu poétique de considérer ainsi l’amour d’un père, mais il y avait une version encore moins sympathique ; et si le père avait transféré sa passion de la mère à la fille ? Le dragon émit un reniflement répugné et s’ébroua. Quelles pensées désagréables ! Et dire que sa mère, ou le premier concerné, pouvaient très bien l’entendre… Myad, elle, s’abstenait de commentaire. Le jeune mâle pouvait au moins lui reconnaître ça : elle lui laissait une liberté de pensée qu’il culpabilisait parfois d’avoir. Il aurait très bien pu méditer sur la monstruosité de sa Dragonnière qu’elle se serait contentée d’écouter en silence, sans protester, en partie en accord avec ces propos blessants.

*Mon petit monstre*
songea Yenlui, tendrement, ronronnant brièvement à la pensée de sa compagne.

Il avait attendu près d’un demi-millénaire qu’une personne exceptionnelle – unique – touche son œuf. Refus complet de s’ouvrir pour un individu banal. Orgueil ? Peut-être. Yenlui voulait être la moitié de quelqu’un de spécial, qui serait comme lui, différent, de par son passé, son caractère, ses choix. A présent il l’aimait de tout son être, et il savait qu’elle l’adorait tout autant. L’attachement parfois excessif qu’ils entretenaient l’un envers l’autre trahissait leur solitude affective – Myad ayant passé des dizaines d’années sans famille, sans appui, le dragonneau n’ayant jamais connu son père – et la sécurité rassurante que leur apportait la stabilité de leur relation.
Percevant un sentiment de lassitude de plus en plus important, le dragon s’intéressa de plus près aux activités de sa compagne. Il sentit comme elle l’âcre odeur des vieux papiers, des livres poussiéreux que l’on sortait des rayons. L’encre chatouillait ses narines. Des douzaines d’odeurs différentes, plus complexes, l’avertirent de la présence des ministres auprès d’elle. Ils parlaient, ils argumentaient, ils proposaient. Cela faisait cinq heures qu’ils étaient enfermés ensemble à régler des contrats d’approvisionnement, vérifier la régularité des affaires de l’Empire, et autres ennuyeuses procédures. La patience de la demi-drow commençait à s’effriter, de la même façon que les griffes du dragon avaient eu raison de la pierre pourtant solide.


*Ils te laisseront en paix, ensuite* l’encouragea-t-il (sans croire totalement à ses propres propos).

Un ricanement intérieur lui répondit.

*Tu vois, même toi tu te convaincs pas.*

La présence cependant agréable de son plus proche ami arriva à l’apaiser, lui offrant encore quelques heures de répit avant une éventuelle explosion d’exaspération.

*Ce serait dommage de raser Dras Leona parce que la danse folle de la politique et de l’administratif aura eu raison de moi…* s’amusa la jeune femme.

Yenlui imagina la tête de Marek quand on lui apprendrait que sa sœur de cœur avait détruit en quelques secondes la ville qu’il rêvait d’anéantir de ses pouvoirs les plus destructeurs.

*Il t’en voudrait d’avoir gâché son amusement.*
*Ne me fais pas penser à lui, ami… J’ai déjà du mal à concevoir notre prochaine entrevue, en tant que chefs respectifs de nos clans…*

Le dragon resta un moment silencieux. Cette situation délicate n’avait pas encore été abordée avec leurs proches.

*Résumons. Qui est au courant ?*
*Père, sans doute. Arget également. Qu’ils aient été au courant avant nous ne m’étonnerait même pas.*
*Et ?*
*Je crois…Je crois que c’est tout. Voyons, Yenlui, les trois-quarts des Léoniens ignorent qui a été choisie pour être Impératrice ! Comment veux-tu que l’Alliance, ou les elfes l’apprennent ?*


Il approuva intérieurement. Néanmoins, cette situation le mettait mal à l’aise.

*Quand leur avouerons-nous... ?*

Myad prit un instant pour envoyer paître une femme trop pressée qui la harcelait pour voir sa signature au bas d’une feuille. Elle se montra si agréable que la pauvre mortelle émit un petit son suraigu avant de jeter des feuilles dans tous les sens et de se recroqueviller sur sa chaise en couinant.

- Ressaisissez-vous, siffla-t-elle d’un ton menaçant.

Les autres personnes lui firent signe d’obéir, eux-mêmes à fleur de peau par les heures d’effort qu’ils avaient aussi fournis. La jeune noble continua de hoqueter, mais en silence.

- J’ignorais qu’il y avait des hystériques chez les bonnes familles de Dras Leona, ajouta Ayahantê avec autant de chaleur qu’un drow vexé. Je saurais me souvenir de la piètre qualité d’éducation qui y a été dispensée ces dernières années.

Ce n’était pas la première fois qu’un ou une jeune noble se montrait insolent, instable, voire plus royaliste que le roi ; cette perdition dans la noblesse l’avait alertée. Un examen approfondi serait effectué bientôt, afin de détecter la crise et éventuellement de purger la classe. On dit que le peuple doit être en bonne santé pour un pays paisible, mais si les hautes familles plongent dans la déchéance, c’est également très mauvais signe.
Les humains échangèrent de longs regards, rapides, inquiets, se demandant sans doute quelles conséquences apporteraient ces paroles lourdes de sous-entendus. Myad cessa cependant de leur accorder son attention. Elle songeait à ses amis, à ses parents.


*Je le leur dois. Il me faut le leur dire. Mais quand, je l’ignore.*
*Laiaga nous a conseillé de ne pas ébruiter le secret* rappela le dragon.
*Mais Laiaga ne connaît pas la loyauté de nos proches.*

Finalement, le dragon et sa Dragonnière se retrouvèrent sur les toits sans avoir réglé la question.

- Ils me manquent, murmura cette dernière en se laissant choir sur le sol. Ils me manquent tous tellement…

*Heureusement, nous avons Oryon, et Yawë.*

- Je sais…

La demi-elfe soupira, s’appuyant sur l’épaule puissante qui s’offrait à elle.


- Mais ça ne me suffit pas.

Un rire silencieux secoua la poitrine du grand dragon.

*L’inverse eut été d’une décevante simplicité !*

¤

Lorsqu’elle ouvrit les yeux, la Gardienne Absolue eut l’impression de s’être endormie au paradis ; outre l’intense chaleur qui l’enveloppait comme un manteau, elle était confortablement installée, bercée, sécurisée. Elle ne fut pas étonnée de constater qu’elle s’était simplement reposée entre les antérieurs de Yenlui, flottant dans un royaume de songes, de vérités et de mensonges. Ses prunelles rouge sang se promenèrent sur les environs endormis, évaluant l'heure, la température, la quiétude des lieux ; l'aube approchait, elle le sentait au picotement de l'air encore frais, cependant la nuit était encore tenace.
Ses lèvres baisèrent le cou brûlant du dragon, allant jusqu'à découvrir ses dents, avec lequelles elle mordilla gentiment les écailles dorées. La respiration du reptile se modifia, s'accélérant, moins profonde, témoignant de son réveil. Finalement, sa grosse tête triangulaire se souleva dans un mouvement gracieux. Il souffla son haleine chaude sur son visage, huma ses cheveux, frotta son museau sur sa joue.


*Tu es adorable, on dirait un oisillon à peine éclos*

L'oisillon claqua des mâchoires, menace futile puisqu'en un claquement des siennes le dragon pouvait exploser sa charmante petite tête.

*Et si nous partions, amicio ?*

Yenlui, qui avait levé la tête pour bâiller, referma la gueule aussitôt pour la toiser d'un air quelque peu indécis.

*Où ça donc ?*
*Rappelle-toi que le prince nous a donné rendez-vous. Nous pourrions nous y rendre.*

C'était vrai. Athor les avait convoqués, d'un message secret délivré on ne sait comment, à une entrevue quatre jours plus tard, dans les montagnes. Surchargée de travail, la demi-elfe avait mis cela de côté en se promettant d'y réfléchir avant la date fatidique. Elle avait complètement oublié cette invitation, qui a présent lui apparaissait merveilleusement tentante. Yenlui émit un grognement peu enthousiaste.

*Ce n'est pas le moment de t'absenter, Ayahantê... Tu viens à peine de terminer ces maudites paperasses. Il doit te rester une montagne de choses à faire.*
*Yenlui ! Je ne suis pas à leur disposition !*
*Maintenant, si. Tu es leur Impératrice, t'en souviens-tu ?*


Cette question n'appelant aucune réponse, elle n'en reçut aucune. Mécontente, Myad se dégagea de l'étreinte de son compagnon – qui essaya sans illusion de la garder près de lui – et s'en fut d'un pas vif.
Yenlui la regarda s'en aller avec un mélange d'amusement et d'inquiétude. Il espérait qu'elle ne ferait rien de stupide – l'imprévisible femelle pouvant très bien tout jeter d'un revers de manche si la subtile limite entre le supportable et l'inadmissible lui paraissait franchie...


¤

En fin de compte, Myad obtint de ses ministres et figures importantes de l'Empire deux jours de liberté. Elle ne leur en demanda pas plus – eux, par contre, insistèrent pour qu'elle laisse Yenlui à Dras Leona et qu'elle parte accompagnée d'une escorte. Ce fut là le début des problèmes.

- Tiens donc ? Et en quel honneur ?

- Et bien... bafouilla quelqu'un, pris au dépourvu par sa subite agressivité.

L'hybride était prête à partir ; les pièces d'armure que recouvraient sa poitrine, ses articulations, ses hanches et son visage étaient attachées sur une solide côte de maille elfique, elle-même enfilée sur une combinaison de peau de serpent noire. Des améthystes avaient été serties à sa ceinture et le symbole de l'Empire ajouté à la plupart de ses possessions militaires, ce qu'elle avait accepté. Sa cape avait été lavée, doublée et brodée de fils pourpres sur les rebords. Ses gantelets avaient été laissé intacts, le regard significatif qu'elle avait lancé au forgeron ayant dispensé celui-ci de commettre un acte regrettable. On ne touchait pas à ses armes secondaires, l'armure passe encore.
La faux à double lame qu'elle avait commandée il y a des mois était enfin accrochée à son dos, penchée de façon à ce que les deux têtes ne soient pas cachées et gênées par la cape. Le métal, solide et tranchant, avait été enchanté pour le rendre aussi léger qu'une plume. Drôle de plume à la morsure d'une lame de razoir ; le manche, en métal également, était légèrement souple pour pouvoir supporter la pression de l'air et éventuellement se courber selon les caprices de son porteur. Il pouvait se séparer en deux et se réunir en un habile système. C'était un pur hasard que le seul autre possesseur d'une faux soit justement dans le camp adverse.


- Si Yenlui reste ici, les espions pourraient croire que vous l'êtes aussi.
- Et s'ils me voient quitter la cité avec dix guerriers armés jusqu'aux dents, le croiront-ils toujours ?
- Ils hésiteront : est-ce vous, ou bien quelqu'un déguisé en vous ? Êtes-vous présente ou absente ? De plus, si votre compagnon reste ici, il pourrait nous protéger en votre absence... Et vous prévenir en cas de problème.
- Il n'y aura pas de problème, trancha Myad, agacée. Si vous partez défaitistes, ne vous étonnez pas de secouer le drapeau blanc plus souvent que l'épée.

Vexé, l'homme ouvrit la bouche pour se défendre, mais elle leva la main, et il préféra ravaler sa réponse.

- Je suis pressée, alors nous ferons comme vous l'avez proposé, déclara-t-elle. J'exige cependant l'obéissance et la loyauté totale des personnes qui m'accompagneront. Est-ce possible ?
- Bien évidemment, Magesté, répondit-il sans comprendre. Mais ne vous sommes-nous tous pas fidèles ?

Un léger sourire, entre pitié et ironie, ourla les lèvres roses de la femelle hybride.

- Pourquoi seriez-vous fidèles à la gérante de l'Empire ? C'est à l'Empereur que vous avez juré obéissance.

L'homme acquiesça en silence. Effectivement. Il lui accorda ce point : tant qu'elle ne serait pas couronnée, Ayahantê devait assumer le poids d'un royaume sans la sécurité d'une nomination officielle. Ils n'avaient qu'elle – non que cette femme soit un mauvais choix. Elle agissait de façon réfléchie, dénuée d'implication enflammée, était habituée à la cohabitation avec la noblesse, connaissait les plus basses classes, possédait une impressionnante culture, possédait une autorité naturelle... Et, détail important, c'était l'une des personnes les plus puissantes de l'Empire. La désertion de Brexinga leur avait heureusement laissé une chance de rebondir.
Fallait-il qu'elle ne succombe pas jusqu'à son couronnement...


- Vous avez raison, ma Dame. Je vais m'en occuper.
- Bien, Joran. A dans trois jours, donc.

Le jour-même, la garde personnelle était nommée et aux ordres de la Dragonnière. Six guerriers, dont deux spécialistes du combat à distance, trois magiciens et un homme à tout faire. Celui-ci s'occuperait du matériel, de la logistique, des montures. Derrière ses airs anodins son efficacité était, paraît-il, inimitable. Il s'appelait Herios. Il y avait deux femmes, toutes deux mages, Démée et Andryane. Myad était intéressée par ces personnes dont chacun avait une histoire particulière et une excellente raison de ne jamais la trahir. Elle se promit de prendre le temps de les découvrir tous, de façon individuelle, quand elle en aurait le temps. En attendant, la garde prit le nom de Fleuve Noir. Ils jurèrent, on les lia ensemble par un pacte magique, et chacun reçut un tatouage à l'endroit qu'ils désiraient. Le symbole, mauve, apparaissait en cas de réchauffement de la peau – excitation, peur, colère, effort, etc. Il représentait un squelette de serpent ondoyant enfermé dans un cercle. Lorsque la jeune femme sortit Quenthel des écuries, tenant fermement les chaînes pour la contenir, elle réalisa avec quelle décontraction ils accueillaient tous leur nouvelle mission. Chacun était vêtu d'une cape de voyage noire, portant un demi-masque de métal représentant un serpent avec deux crocs descendant le long de leurs joues. La lézarde à plumes attira tous les regards, les passants s'arrêtant même pour la regarder, fascinés. La tête de la bête toisait bien à deux mètres, son corps beaucoup plus bas bougeant sans cesse ses membres puissants. Ses chatoyantes plumes mauves étaient ironiquement assorties à l'alignement de sa cavalière ; ses gros yeux globuleux observaient tout le monde avec une curiosité presque agressive.

- Teketa S'Ir, Quenthel, grommela Myad.

Elle cessa de s'agiter de mauvaise grâce, permettant à la Dragonnière de glisser son pied dans l'étrier et de se hausser sur l'épaisse selle. L'un des guerriers, un petit homme spécialiste du combat à deux armes, se pencha sur sa jument alezane pour l'observer attentivement :

- Je n'avais jamais rien vu de tel, dit-il avec étonnement. Est-ce bien différent d'un cheval ?

Ils s'avancèrent tous ensemble à travers la cité, le passage largement libéré par une foule craintive et admirative à la fois.

- Comment vous appelez-vous ?

- Onello, Magesté.
- Un lézard à plumes est plus rapide qu'un cheval, et beaucoup plus endurant. Il peut courir des heures durant sans s'arrêter, fatigué après son cavalier. Il est également plus confortable.

Onello lança un regard respectueux au reptile qui lui rendit une oeillade intriguée.

- Néanmoins, ils sont d'une stupidité navrante, incroyablement farouches et possèdent une vie sociale très particulière. Cela inclut qu'une fois apprivoisé, il n'acceptera plus ses congénères et sera persuadé que son harem, c'est son cavalier.
- Intéressant, fit Onello, avant d'ajouter : votre dragon n'en est pas jaloux ?

L'Impératrice tourna la tête, croisant les yeux de feu du dragon d'or juché sur un toit. Il la regardait, intensément. Il la laissait partir mais on sentait sous sa peau rouler son mécontentement.

- Yenlui n'a rien à craindre d'un lézard à plumes, et il le sait très bien. Si Quenthel l'ennuie trop, il l'égorgera et on n'en parlera plus.

Le guerrier éclata de rire.

- Il sait parler aux femmes, votre ami !

¤

Le rendez-vous, fixé en pleine montagne, avait été fixé à midi. Ce fut un peu avant le zénith que la compagnie s'arrêta sur un signe de son chef. Quenthel roucoulait, ravie de voir la fatigue des chevaux qui transpiraient en suivant sa cadence ; s'arrêter la vexa. Agacée, Myad lui asséna un coup sec qui la fit tressaillir. Finalement, la lézarde se mit en quête de nourriture et n'ennuya plus personne. Sa cavalière était descendue de selle et prenait congé.

- Comment pouvons-nous deviner que vous êtes en danger ? demanda Galiën, l'archer aux cheveux longs et blonds au calme imperturbable.
- Je saurai vous appeler à l'aide si besoin est, les rassura Myad.
- Convenons au moins d'un signal, insista Fangh, l'autre attaquant à distance, spécialiste des chakrams et autres armes vicieuses.
- Croyez-moi, si ni moi ni la personne que je vais voir ne sommes capables de venir à bout de l'ennemi, vous n'aurez aucune chance face à lui.

Résignés, les humains acceptèrent de la laisser partir.

- Et Quenthel, Magesté ? Que faisons-nous si elle s'enfuit ou attaque ?

Un rire inhumain et bref, à geler le sang dans les veines, leur rappela la nature de leur interlocutrice.

- Que feriez-vous face à une bête sauvage ? Défendez-vous, messieurs dames, ou mourrez humblement !

Et elle s'enfonça dans les montagnes à la recherche de son père, les laissant seuls.
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Charlie To'ü Kour

Sciocide Récidiviste

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Call Of Duty [PV Charlie] Vide

Charlie To'ü Kour
Sciocide Récidiviste
Message Sujet: Re: Call Of Duty [PV Charlie] | Mar 19 Avr 2011 - 23:19


- Ah misère... dans quel pétrin je me suis encore fourré...

¤~¤~¤

Deux semaines... cela faisait deux semaines qu'il ne ressentait plus rien. Un affreux vide et une totale incompréhension avait envahi son esprit à la place de la lueur intense de l'esprit de son dragonnier. Il n'était pas mort... c'était impossible... on ne le tue pas aussi facilement, et puis il était toujours là lui ! Alors son dragonnier aussi. Mais où était-il? Où est charlie?...
La dernière chose que Sombral à ressentit venant du tueur d'ombres fut comme un éclair de douleur, trop vif pour faire véritablement mal, puis le néant... Rien du tout... Il ne pouvait même pas être sûre qu'il soit encore vivant ou non. L'immense dragon, dont l'énervement était tel que même les arbres du Du weldenvarden en ressentait le souffle chaud, faisait les cents pas devant l'entrée du palais royale à Ellesméras. Il devait raccompagner Ellenwen ici puis faire le boulot du tueur d'ombres en son absence, qu'elle tâche ingrate... et comme la Reine devait se reposer, ses maudits conseillers venait sans cesse voir le dragon noir pour lui parler de tout un tas d'inutilité politique et demander des directives du "Maitre caithdein à la peau de nuit"... ah ça c'est sûre ! Depuis qu'il à mis en marche par un discours enflammé "l'escouade" qui leur à ramené leur petite reine chérie, le nègre est devenu bien plus populaire !
Mais il n'empêche que cette popularité hypocrite n'allait pas le lui ramener ! Et ça, les profondes marques de griffes qui entaillait actuellement les sentiers d'Ellesméras en témoignait.


* Bon sang, mais où es-tu ?*

Une fois de plus un conseillers s'approcha délicatement pour voir si l'humeur du dragon s'était un peu améliorée, mais s'en fut bientôt en courant lorsque qu'un grondement agressif lui indiqua gentiment de le faire. Quelque seconde plus tard l'esprit d'un de ses camarades du clan de dragon sauvages, se manifesta bizarrement dans les parage et contacta Sombral

* Kveykva Andlàt, mon frère...*dit-il en reprenant le nom que lui avait donné les soldats léoniens *... puisque tu tiens tant a ce deux pattes pourquoi ne vas-tu pas le chercher? *

*salut à toi Daedryl... je suis coincé ici, je dois protéger la reine et m'occuper de truc idiots dont seul les humains peuvent bien s'embarrasser... et puis je ne le ressens même plus...*

* tu plaisantes j'espère? tu DOIS ? ressaisis-toi Sombral ! tu es un dragon sauvage ou un de leur stupide chevaux? *

le dragon émeraude nommée Daedryl sortit des fourrés et s'approcha de Sombral sans risques, puisque l'humeur de ce dernier avait fait fuir tout le monde dans les parages. Sombral leva la tête, un peu surpris de le voir si près d'une zone peuplée. Daedryl était encore jeune, mais il avait l'esprit ouvert et éclairé, Sombral l'appréciait pour cela.

* Ton dragonnier te dis de rester ici sagement et toi tu obéis? Fonce idiot !*

en tant normal la place de Sombral dans le clan fait qu'il aurait du violemment punir le jeune dragon pour son insolence, mais... Il avait raison, le dragon noir était tellement affecté par le soudain vide qui envahissait sa tête qu'il restait là bêtement à attendre que Charlie revienne... Sombral essaya d'organiser ses pensée petit à petit et redevenir lui-même...oui...bien sur... il aurait dût réagir plus tôt. Kveykva Andlàt regarda alors le jeune dragon émeraude, presque petit à côté de lui, et aquiesca.

* oui... tu as raison... je ne savais plus ou j'en étais. Merci d'être venu Daedryl *

* c'est toi qui nous a enseigné les valeurs de l'entraide entre membres d'un même clan, plutôt que de passer notre temps a nous quereller sans cesse. Je garde un oeil sur l'endroit si tu veux*

* c'est vrai... ce ne sera pas nécessaire, tu ne devrais déjà pas être ici, rentre vite avant que les autres s'en aperçoivent.*

le dragon vert ne se le fit pas répéter deux fois et disparut en moins de deux... Quant à Sombral, ayant quand même des responsabilité, il partit en quête du premier conseillers de la reine qu'il pourrait croiser pour les prévenir qu'il partait a la recherche du caithdein. Puis fila tout simplement vers le Saint-Empire comme il aurait dût le faire il y a un moment

¤~¤~¤

Loin d'Ellesméras, des elfes, et de leurs maudites salades. L'elfe noir se reposait derrière des fourrés non loin d'un axe principale du Saint-Empire. Derrière lui: Dras-leonas . Devant: Uru-baen, qui est sous le contrôle du Nomins. Lors de sa récente...Transformation... en gardien de l'air, Charlie avait préféré séparé son esprit de celui de son dragon comme ils s'étaient entrainés à le faire, pour lui épargner la douleur d'abord, puis parce qu'il avait peur des conséquence des changements, opéré en lui, sur son dragon. Du coup lorsque Myad et lui se sont séparé deux semaines plus tôt, L'elfe noir à d'abord erré sans but près des rivages du lac leona. Il cherchait a s'habituer a sa nouvelle condition, à en comprendre les ficelles, mais... L'air, autrement plus volatile et infini que le feu, ainsi que la foudre, bien plus instable et incontrôlable, lui donnait du fil a retordre. Alors que le feu demandait calme et précision pour une maitrise parfaite, il comprit rapidement que l'air demandait non pas une concentration mais une extrême expansion de l'esprit et la foudre marchait à l'impulsion il fallait presque une certaine folie pour pouvoir jouir de la puissance de cette dernière.

- ça va pas être une mince affaire. pensa-t-il tout haut.

Les jours défilèrent et Charlie en profita pour récupérer un peu. Il ne savait plus depuis combien de temps il était sur le territoire leonien, mais il se dit qu'il serait peut-être temps de quitter cet endroit maudit et de retrouver un air qui ne serait pas respiré par des ombres. Enfilant une tunique de paysan qu'il avait été obligé de voler dans les parages, il prit son étrange améthyste et la glissa dans une des poches la sentant émettre de faible pulsation au rythme de son coeur. Quant à sa faux il en fit disparaitre la lame comme le lui avait montré la forgeronne, ne laissant qu'un grand baton tout de même finement travaillé. Il reprit donc la route entre dras-leonas et Uru-baen, s'éloignant du sentier pour chasser la journée, et voyageant plutôt de nuit mais sans courir.
Plusieurs jours passèrent encore de cette manière, Charlie était presque obstiné par son nouveau rôle, se posant tout un tas de question sans cesse, et ne trouvant que rarement les réponses. Il en oublia jusqu'à son propre dragon, ignorant inconsciemment le vide formé dans sa tête par l'absence de Sombral. Ce qui le fit sortir de ses pensées, c'est un avant-poste au couleur du Nomins, signe qu'il avait passé la frontière et qu'il se trouvait maintenant en territoire allié. Désireux de renouer un peu avec la civilisation, Charlie s'approcha du poste pour parler avec les gardes cependant celui-ci était vide. Personne à l'intérieur.


- tiens, c'est bizarre ça... bon ben...voyons si je peux trouver quelque chose d'utile, et à boire, je meurs de soif.

apparemment les gardes avait vidé les lieux avant de partir... Rien d'utile et rien à boire ! par contre... Les yeux de l'elfe noir passèrent au hasard sur une lettre et à sa plus grande surprise, elle lui était adressée ! curieux, il l'a lut, c'était une lettre d'Athor, le prince elfe noir père de Myad, il lui demandait de le retrouver dans la crètes 4 semaines plus tard. En regardant la date de la lettre, qu'il supposa être celle du jour même, Charlie se rendit compte qu'il s'était déjà écoulé un peu plus de deux semaines depuis la libération d'Ellen. C'est à se moment la qu'il repensa à Sombral

- J'y crois pas... J'ai tellement réussit a me détacher de son esprit que je l'en ai même oublié

Charlie s'empressa de reprendre possession de son lien avec son dragon, s'attendant à ce que le lien soit plutôt faible à cause de la distance, Au lieu de ça, l'esprit de son dragon déferla dans le sien avec une telle force que cela faillit l'assommer. à peine la sensation fut-elle passée qu'un hurlement de rage résonna dans sa tête

* T'ETAIS OU !!! *

* aie! moins fort ! aaah... c'est comme si mon esprit avait la gueule de bois...*

Sombral était a ce moment la à peine plus enfoncé dans les terre du Saint-Empire, dés que la liaison s'est reformée, une colère intense née du faites qu'il a eu peur peut-être, émergea et le fit hurler dans l'esprit de son dragonnier. sachant de suite où il se trouvait via son esprit il fonça comme un dingue en direction du poste de garde. l'esprit de son compagnon lui paraissait étrange, différent... mais il était tellement content de le savoir en vie qu'il en fit abstraction.

* 2 semaines! 2 semaines sans même savoir si tu étais encore en vie ! ne me refait jamais un coup pareil ! jamais ! *

Charlie répondit, un peu honteux car ça avait vraiment affecté son compagnon

* pardonne moi... je n'ai pas d'excuse...*

en 5 minutes à peine Sombral traversa la distance qui le séparait de charlie, ce dernier attendit dehors mais le dragon atterrit tellement vite qu'il broya tout un pan de mur de l'avant poste avec sa queue. Il attrapa l'elfe noir dans une ses pattes et serra contre lui

* hey! Sombram ! tu m'écrases...*

* c'est bien fait pour toi ! Qu'est-ce que t'as bien put fabriquer ici pendant deux semaines ?!*

*rentrons a Ellesméras, je te raconterai en chemin*

¤~¤~¤

Durant le voyage et les quatre semaines qui suivirent, Charlie partagea avec Sombral tout ce qu'il savait sur sa nouvelle condition, l'idée de maitrise de l'air sembla d'ailleurs beaucoup inspirer Sombral pour ce qui est du combat aérien, puis ses devoirs de caithdein revinrent à la charge, et a cause de sa récente popularité on le solicitait encore plus qu'avant, les problème ne sont pas les même quand dans une cité humaine mais ils sont tout aussi nombreux et Charlie ne pouvait rien faire pour y échapper. Il assista donc au réunion, au conseils, aux assemblées, la différence? aucune mais il faut toute les faire... Pendant ce temps Charlie réfléchissait a la lettre d'Athor, c'était le seul moyen d'en apprendre un peu plus, il devait y aller, Seulement Sombral préférait encore l'attacher a un arbre que de le laisser retourner seul sur le territoire du saint-empire

* ne t'inquiète pas sombral cette fois-ci je ne couperais pas notre lien, et puis ce sera moins long j'en suis sûr, je dois en apprendre plus*

* je te deteste tueur d'ombre ! mais soit puisque tu veux aller t'amuser chez les mauve(-iettes xD) vas-y !*

* euh, tu me déposes? ça fait un peu loin à pied*

on ne peut rien refuser au tueur d'ombre...

ainsi le jour J Charlie, vêtu d'une armure elfique toute neuve mais de conception assez basique, l'améthyste sous l'armure contre son coeur, et la faux dans le dos, monta sur le dos de Sombral et ils filèrent vers la crête


* j'ai pas confiance en ce Athor... Comment peux-tu aller seul la-bas?*

* je dois prendre le risque ce pouvoir qui est en moi est trop instable pour être contrôlé à partir de rien*

Sombral déposa charlie au nord du lac leona et repartit a reculons en surveillant attentivement charlie via leur lien

*ne t'inquiète pas ça ira...*

Charlie inspira en regardant les montagnes non loin, puis se mit en route, se demandant ce qu'Athor allait bien pouvoir lui révéler encore, ce personnage à la fois dangereux et mystérieux, très représentatif des elfes noirs de l'outreterre, était d'autant plus intéressant au yeux de Charlie du fait qu'il est en quelque sortes sont homologue... Eux deux était destiné a se haïr et sentretuer, mais au lieu de ça les voilà entrain de coopérer autour d'une des plus puissante magie de l'alagaësia... c'était assez paradoxal quand on y pense...
Presque arrivé au pied des montagnes, Charlie vit au loin un groupe qui semblait attendre quelque chose ou quelqu'un, il se cacha vite derrière ce qu'il trouva et observa un peu mieux le groupe, il n'eut pas a regarder bien longtemps avant de s'apercevoir qu'il portait tous les couleur de l'armée léonienne


- Ah misère... dans quel pétrin je me suis encore fourré...

Charlie décida alors de contourner le groupe pour rejoindre les crètes un peu plus loin, autant éviter d'attirer l'attention en plein territoire ennemi

*c'est décidé, le prochain rendez-vous je l'organise dans les beors ! *

et il s'enfonça dans les montagnes a la recherche d'athor, se dirigeant, par intuition, vers un des pic les plus haut de la zone
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Myad


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Myad
Message Sujet: Re: Call Of Duty [PV Charlie] | Jeu 21 Avr 2011 - 11:18


Ses pieds la portaient en avant sans effort, les épaisses semelles crantées ne faisant aucun bruit sur les rocailles. Son casque, celui que lui avait offert Athor, couvrait son visage de sa froideur hautaine, la pointe agressive descendant devant son menton. Elle songe à l'enlever ; si son père serait peut-être flatté de la voir porter son cadeau, elle n'en avait pas réellement l'utilité en sa présence. Sa répugnance à vêtir des pièces d'armure qui voilaient ses sens finit par avoir raison de la prudence, et ce fut tout en marchant que la demi-drow s'affaira à enlever son casque. Une bourrasque fit voltiger ses cheveux, défaisant le chignon qu'elle s'était affairée à parfaire tout à l'heure. La jeune femme poussa un grognement - la coiffure n'était définitivement pas une activité pour elle. Le casque dansait au bout de ses doigts, et le tintement clair qui résonnait en écho dans la montagne faisait comme un appel entre les sifflements du vent. L'absence de Yenlui lui était inhabituelle ; à plusieurs reprises, cherchant l'odeur, la respiration, les battements de coeur du dragon, elle fit le douloureux constat du vide autour d'elle. C'eut été pour quelqu'un d'autre, peut-être ne se serait-elle pas déplacée seule. Depuis que le reptile légendaire avait atteint une taille suffisante pour se protéger et les protéger tous deux, la demi-elfe avait placé sa confiance en lui - en eux - ce qui les rendait plus forts ensemble, mais plus faibles séparément. Elle était loin, l'époque où la femelle fuyait les rassemblements dans un mélange complexe de dégoût, de méfiance et d'effroi. Oui, la masse lui faisait peur. Elle craignait de ne pas pouvoir combattre correctement, d'être assujettie à un rôle de protectrice, de devoir succomber sous les milliers d'adversaires. Aujourd'hui qu'elle gouvernait la masse, la foule lui apparaissait encore comme un danger potentiel, comme un abîme à éviter soigneusement, mais certains aspects avaient changé.
Myad avait réalisé que, capables du pire, les bêtes les plus sauvages peuvent, une fois réunis, faire les choses les plus folles.

Tout comme elle avait accepté d'entrer dans un clan il y a plusieurs années, la femelle hybride avait abandonné sa vision étrécie du combat. Pour devenir plus fort, il faut devenir plusieurs. Un allié qui pallie nos faiblesses, un autre qui couvre nos arrières, un ami à sauver, un cerveau pour nous conseiller. Chaque affrontement devenait pluriel : plus difficile, mais plus stable, plus puissant, plus solide. On apprenait à compter, aveuglément parfois, sur les autres, qui pouvaient nous décevoir ou nous trahir. Et une fois seul, on se sentait démuni, démembré. Ayahantê, panthère solitaire, retrouvait très vite ses réflexes de fauve esseulé, son combat à la fois brutal, gracieux et silencieux, ses manies de vampire et ses habitudes de rôdeuse. Certains avaient beaucoup plus de mal à faire cette transition, d'autres en étaient incapables. C'était une des faiblesses de l'Alliance ; ils étaient puissants ensemble, mais tellement accoutumés à cette formation qu'il serait plus aisé de les jeter à terre un par un, de façon individuelle. La Léonienne savait qui elle abattrait en premier. Les plus tendres, les plus faibles. Toucher à coeur le dirigeant et son ancien dirigeant en touchant aux femmes qu'ils aimaient. Appeler à son côté celle qui pouvait être drainée auprès de Myad par une gouvernance du sang. Mener les troupes comme on insinue un venin dans une artère vulnérable. Elle s'arrêta, ferma les yeux.
Il est toujours extrêmement désagréable d'avoir des proches dans un camp adverse. C'est compliquer inutilement une existence déjà étouffante de complications.

Le vent sifflait sans se lasser, agressif, insistant. Il semblait lui hurler quelque chose dans les oreilles. La Gardienne ouvrit brutalement les paupières, ses pupilles de chat dilatées à l'extrême. La surprise, la révélation. Elle leva la tête pour voir la silhouette dont l'odeur venait de lui parvenir par maigres bouffées. Ce n'était pas son père - Athor possédait un parfum infiniment complexe à la fois suave, sucré, d'un vice subtil - même si l'arôme propre à la mauve peau des drows y était présent. Un sourire se dessina sur ses lèvres, illuminant son visage qui un instant plus tôt était d'un sérieux ténébreux. Elle le reconnut.
Ses cheveux courts qui glissaient entre ses doigts, doux et blancs, perlés de gouttes d'eau.
Ses joues sur lesquelles son nez s'était promené, avide de connaître par coeur son toucher, son odeur.
Ses yeux qui avaient dit mille choses aux siens, dans l'intime étreinte de la nuit...

Presque son frère ; de destin, de misère, de Gardien.


- Charlie ! appela-t-elle, et sa voix était chaude comme un rayon de soleil.

Athor était vraiment un prince tordu. Convoquer sa fille à un rendez-vous pour qu'elle y vienne seule et calme, pour s'y faire remplacer par son homologue des Terres sous le Soleil. Savoir que Charlie était, comme elle, l'héritier du trône - hormis que lui pourrait y accéder, contrairement à son paternel ou à elle qui s'en était écartée - lui donnait un attrait supplémentaire. Parce qu'ils avaient tant de points communs. Parce qu'ils semblaient si différents !

- M'Ehiatê Nux, ajouta-t-elle, plus bas, sachant que le vent l'emporterait.

Elle effectua un geste lent et gracieux, passant deux doigts croisés le long de son visage avant de les courber vers lui en tournant la main et penchant légèrement la tête. Ce salut, comme tant d'autres gestes propres aux Gardiens, étaient l'une des salutations possibles dans leur famille secrète. Il en existait plusieurs, selon le degré de proximité, les circonstances, le lieu. Ceci dans un souci de conserver leur anonymat, autrefois.
Ayahantê, debout dans la brise sauvage, attendit que le rejoigne le Dragonnier à la peau sombre.
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Charlie To'ü Kour

Sciocide Récidiviste

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Charlie To'ü Kour
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Message Sujet: Re: Call Of Duty [PV Charlie] | Sam 23 Avr 2011 - 1:03


La Crête... longue chaine de montagnes bordant la côté Ouest de l'Alagaësia dont les légendes sont aussi multiple que les sommets. Au temps d'Eragon et de Saphira, ces montagnes étaient considérées comme maudites, rares sont ceux qui osaient s'y aventurer, presque toute l'armée de Galbatorix y avait été décimée et pourtant l'on peut y vivre longtemps et bien si on sait comment s'y prendre.
L'elfe noir glissait de pierre en pierre comme le vent qui parcourt ces montagnes tout au long de l'année. Cherchant à atteindre le point culminant qu'il avait un peu plus tôt repéré. Si ce n'est pas a cet endroit que se trouve Athor, il pourra survoler les alentours du regards pour le retrouver, ou bien au contraire se montrer, ce qui est en soit plus dangereux mais il fallait prendre le risque. L'armure légère dont les elfes lui avait fait don en attendant qu'il puisses s'en faire forger une nouvelle lui permettait heureusement de se mouvoir facilement dans ce relief escarpé, souple et peu imposante, elle était exactement ce qu'il fallait en ce genre d'endroit, s'il avait encore possédé sont ancienne armure cela s'avérerait autrement plus compliqué. Ses pensées vagabondèrent en chemin, il se mit a repenser a tout ce qu'Athor avait pu lui dire avant sa transformation sur les gardiens. Pas grand chose en faites... Charlie avait du mal à comprendre pourquoi on ne lui en avait jamais parlé du temps ou la cité sous le soleil existait encore. Il était certes jeune à l'époque mais il n'avait jamais lu quoique ce soit la dessus dans un livre, et personne ne lui en avait parlé, pourtant d'aprés Myad cette histoire est connut de tous dans l'Outreterre. Soit cela avait été oublier, soit on le lui avait caché, peut-être ses parents savait-t-il pour son destin de gardien, et avait voulut le protéger... Peu importait maintenant, tout ce qui comptait c'était d'assimiler rapidement les connaissances nécessaires a ce don, et notamment sa maitrise, car Charlie connaissait à peine les bases dans l'élément qui lui a été confié par l'améthyste. L'améthyste... sur ce sujet la aussi il avait besoin de précisions, il lui faudrait d'ailleurs trouver un endroit ou la mettre, autre que coincée en son poitrail et son plastron ce qui, soit dit en passant, est affreusement désagréable.

Le dragonnier atteignit enfin l'espace surélevé qu'il souhaitait atteindre. Comme il s'y attendait, pas de trace d'Athor, c'eut été trop facile... pourtant une sensation bizarre l'envahissait peu à peu, un peu comme a Dras-leonas il y a quelques jours. Il attribua cela au faites que le prince drow à été gardien avant la naissance de Myad, et que le lien que ressentait tout les gardiens entre eux devait être aussi valable pour les anciens. Pourtant il ne le voyait pas, et il n'avait pas vraiment envie de le chercher non plus. Il attendrait et si le vieil elfe noir tiens a satisfaire ses caprices, Charlie s'en irait tout simplement


* je te l'ai dit, je n'ai pas confiance en cet Athor, je fais demi-tour et on rentre *

* non ! Je sais ce que je fais, toi tu rentres, je t'appellerais quand j'aurais besoin de toi*

* Je ne suis pas un de vos vulgaires chevaux ! quand vas-tu enfin apprendre à m'écouter ?!*

* certes non tu n'es pas un cheval, alors soit! fait comme tu veux c'est pas mon problème, je rentrerais à pied *

* ce que tu peux être borné...*

* jusqu'à présent ça ne t'avais jamais dérangé*

un lourd silence s'installa, aucun des deux ne relança la conversation, Charlie était un dragonnier différent des autres, c'était dans sa nature et jusqu'à présent ce manque de relation entre dragon et dragonnier n'avait jamais manqué à Sombral qui du coup en profitait pour passer du temps avec son clan de dragon sauvage, ils se correspondaient, aimant l'un et l'autre resté deux corps séparé et avoir des vies pas complètement commune , Charlie était déjà vieux quand Sombral à éclot pour lui, ainsi il ne perdra surement jamais ses habitudes solitaires, Sombral au début ne pouvait pas rêver mieux, mais pourtant depuis quelque mois il changeait, petit à petit, c'était à peine perceptible au début, mais il changeait... et Charlie avait du mal a rompre avec ses habitudes d'hommes qui a vécu seul pendant très longtemps.
L'elfe noir était toujours perdu dans ses pensées à propos de son dragon lorsqu'il lui sembla entendre une voix.


- Charlie !

la voix semblait chaleureuse comme si quelqu'un était vraiment heureux de le voir, sauf que le vent qui sifflait a ses oreilles le troubla un peu et il n'arrivait pas à savoir s'il avait rêvé cette voix ou si quelqu'un l'avait vraiment

- M'Ehiatê Nux

Cette fois-ci ce fut comme si c'était le vent lui même qui avait prononcé ces mots. Mais il lui sembla reconnaître la voix en question , il se retourna, regarda un peu plus bas et la vit enfin...
Il se rappela la lune illuminant mille perles d'eau dans ses cheveux...
La douce caresse de sa peau dorée contre ses joues...
La chaleur de son corps nu contre le sien...
Le visage de l'absolue rayonnait, une joie toute neuve semblait l'habiter. Le gardien de l'air observa la gardienne absolue, son visage à lui était d'abord sérieux, pas grave non plus, mais juste sérieux avec un regard qui semblait lire au plus profond de l'âme.


- Ayahantê. chuchota-t-il, sachant qu'elle l'entendrait malgré la distance et le vent

Puis son visage s'illumina à son tour, il la dévisagea, ses long cheveux noirs soufflés par le vent, toute fringante dans son armure remise à neuf avec son casque sous le bras, le symbole de l'empire avait été gravé un peu partout, il y avait tout autant de mauve, sa cape aussi semblait avoir été investie de fils pourpre. Brexinga avait surement dût accorder une promotion a sa petite protégée pour avoir défendu la ville comme elle le pouvait même si elle était seule face a de nombreux dragonnier. C'était mérité après tout... quelque soit son camp.
Il la vit faire un geste gracieux de la main tout en penchant légèrement la tête sur le côté, il reproduisit le geste vers elle comme elle l'avait fait, comprenant que cela devait certainement avoir un rapport avec les gardiens.

Charlie se laissa glisser de son perchoir et rejoignit sa soeur


- il va vraiment falloir que tu m'expliques la signification de tout ces gestes. dit-il amusé

il contempla la demi-drow et ajouta sur un ton légèrement taquin:


- te voilà richement équipée, on dirait que l'Empire tiens a ce qu'on sache que tu aimes le mauve. remarquant une lame à la forme familière dans son dos, il en fit le tour et vit alors la magnifique double faux que Myad . hey! tu triches dit-il en riant faisait évidemment allusion au faite que lui-même possédait une arme similaire mais qui ne comprenait qu'une seule lame

redevenant un peu plus sérieux il en vint au motif de sa présence ici, ne connaissant pas les capacités de l'esprit tordu du Prince il ne savait pas comment interpréter la présence de Myad


- J'ai reçu, ou plutôt trouvé, une lettre de ton paternel me demandant de le rejoindre ici, je suis venu dans l'espoir d'en apprendre un peu plus sur les gardiens, penses-tu qu'il va venir ou m'a-t-il amené ici seulement pour te rencontrer toi?
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Myad


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Myad
Message Sujet: Re: Call Of Duty [PV Charlie] | Mer 4 Mai 2011 - 23:07


Musique

Il y a une plus d'un demi-siècle, la fille d'Athor n'aurait jamais espéré pouvoir vivre cet instant précis. Ce moment extatique et savoureux où, mêlant son regard ardent aux yeux givrants d'une créature vivante, elle se sentirait en sécurité. Cette sensation complexe, mélange de joie, de soulagement, d'élans affectueux ne serait pas née dans son coeur blessé, pas plus qu'on ne trouvait de beauté sur le visage d'un orque. Aujourd'hui qu'elle fixait intensément l'elfe noir, prince du Royaume drow Sous le Soleil, ce n'était plus qu'une évidence. Charlie faisait partie de sa famille, tout comme elle faisait partie de la sienne. Une assemblée unique, étrange, jeune et immensément vieille qui les unissait pour l'éternité.

- Ayahantê.

Son nom papillonna jusqu'à elle, caressant son oreille. L'air parut se tordre à sa prononciation, où bien était-ce le vent qui s'était fait plus mordant - le pouvoir des langues elfiques avait quelque chose d'hypnotique, qu'elle soit Haut-Elfe ou Drow. Cette appellation, usée uniquement par ceux qui connaissaient la légende des Gardiens - ses proches et les elfes instruits de celle-ci - avait quelque chose d'intime, de brûlant également. Un peu comme une formule maudite qu'on n'osait prononcer la nuit, de peur d'être tué par les démons.
Mais Charlie n'avait pas cette peur, ni son père, ni Marek par exemple. Ils ne la craignaient pas en tant que monstre, mais l'aimaient en tant que personne. Elle donnerait sa vie, son pouvoir, son immortalité si elle avait pu pour ces êtres. Malheureusement, cela lui était interdit, ne serait-ce que pour la sûreté du monde où elle était née...

Le prince déchu imita son geste à la perfection. S'il était certain qu'il ne le connaissait pas, Myad ne doutait pas qu'il s'en souviendrait. Ce serait un élève appliqué et consciencieux, elle n'en doutait pas.

Il se laissa gracieusement tomber du haut de la montagne, rebondissant de roche en roche avec une agilité inégalée dans le règne animal. Celle qui l'observait songea qu'il devait être exceptionnellement frustrant d'être un humain, quand des êtres si intelligents, puissants et charmants que le Beau Peuple existaient sur la même terre. Elle y pensait de temps à autre avant de se rappeler sa propre vie, loin de l'image qu'ils se faisaient de celle d'un elfe, avait été bien pire que la leur, même avec ses capacités.

Une fois proche d'elle, Charlie ralentit sa foulée pour prendre un pas paisible. Ses cheveux blancs, chahutés par le vent, semblaient danser sur son crâne ; son visage était dépourvu d'agressivité, de méfiance. Il n'était qu'intérêt, douceur, amitié. Il semblait si loin le temps où ils se répugnaient...

- il va vraiment falloir que tu m'expliques la signification de tout ces gestes. dit-il amusé
- Je n'y manquerai pas, mon frère, répondit-elle en souriant d'un air mystérieux. Tu m'as demandé de t'apprendre nos secrets et c'est sans nul doute ce que je ferai.

S'il arrivait qu'elle rompe ses promesses, c'était pour une raison supérieure à ce qu'on appelait "l'honneur" et qui n'avait parfois pas grande valeur. Dans ce cas, rien ne s'opposait à cet enseignement, pas même le prince de l'Outreterre.
Ainsi qu'elle s'y attendait, la demi-elfe demi-drow vit son compagnon parcourir du regard à la fois son équipement militaire... Et son arme. Un sourire particulier, à la fois provocateur et fier, amusé et malicieux, se dessina lentement sur ses lèvres tandis qu'il l'examinait.

- te voilà richement équipée, on dirait que l'Empire tiens a ce qu'on sache que tu aimes le mauve.- Le mari qui tient à sa jeune épouse craint souvent les concurrents, dit-elle doucement. Il la couvre donc d'or et de tissus en exhibant sa marque comme une menace pour d'éventuels prétendants.

Myad était une recrue de choix mais le sujet de son recrutement était sensible. Après tout, elle avait quitté l'Alliance pour son ennemie directe, l'Empire. Ce choix brutal avait rebuté les Vanyaliens comme les Léoniens qui y avaient vu une manoeuvre des premiers pour les espionner ; Brexinga avait du taper du poing sur la table pour imposer son apprentie en tant qu'agent à part entière et volontaire de l'Empire. Ajoutez à cela que la belle avait laissé des personnes proches dans son ancien clan ; certains la soupçonnaient d'y retourner prochainement, maintenant que son amant avait disparu après une quasi mort et que son maître avait déserté. Ceux qui ne répandaient pas de rumeurs ne pouvaient cependant pas s'empêcher de la couvrir de mauve, d'insignes, de prestiges. Ayahantê acceptait cela sans broncher. Tant qu'ils ne portaient pas atteinte à sa liberté, son style de vêtement, ses occupations.

- Hey! tu triches,
plaisanta-t-il, rieur.

La jeune femme ouvrit de grands yeux innocents, allégorie même de la pureté et de la blancheur.

- Moi ? Jamais !

Le sérieux revint cependant étreindre le superbe visage du mâle, qui la toisa intensément comme avant un interrogatoire. Intriguée, son interlocutrice affronta les prunelles bleues sans ciller. Elle n'avait - pas vraiment - de chose à se reprocher.

-
J'ai reçu, ou plutôt trouvé, une lettre de ton paternel me demandant de
le rejoindre ici, je suis venu dans l'espoir d'en apprendre un peu plus
sur les gardiens, penses-tu qu'il va venir ou m'a-t-il amené ici
seulement pour te rencontrer toi?

- A ton avis, cher ami ?

Maintenant qu'ils étaient l'un avec l'autre, l'intention d'Athor avait la clarté d'une eau de pluie.

- J'ai moi-même reçu un message de sa part me donnant rendez-vous en ce lieu aujourd'hui. Soucieux de me voir remplir ma tâche ou d'entretenir nos nouveaux liens, il aura préféré nous donner l'occasion de nous voir plutôt que d'attendre une autre bataille.

Ce souvenir la piqua vivement, obscurcissant brièvement sa figure avant qu'elle ne reprenne son sourire affectueux, comme si rien ne s'était passé.

- Comment se sont passées ces dernières semaines ? Raconte-moi ce qui t'es arrivé dans les jours qui ont suivi ton incarnation. As-tu fait des rêves ? As-tu changé ?

Elle remarquait la présence immédiate et hypnotique de l'Améthyste, dont l'appel électrique la faisait presque frissonner. Elle s'assit sur le sol caillouteux, jambes croisées, invitant l'elfe à s'asseoir tout en examinant de son esprit les émanations de leurs Sources Originelles - leurs différences, leurs points communs.
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Charlie To'ü Kour

Sciocide Récidiviste

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Charlie To'ü Kour
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Message Sujet: Re: Call Of Duty [PV Charlie] | Sam 7 Mai 2011 - 1:00


Nothing else matters...

Cela avait quelque chose de mystique, d'incompréhensible, de merveilleux... ils étaient la tout les deux, tout les opposaient, leur sexe tout d'abord, puis leur yeux, leur cheveux, leur peau, tous de couleur opposées, leur vie avaient été diamétralement contraires, l'une fuyait ses frères pour sauver sa vie, l'autre courait après ses remords exterminant chaque être au coeur sombre qui pouvait les lui rappeler... C'était juste comme...Comme si un miroir infini s'était alors tenu entre leur âmes, les faisant toujours agir dans des directions inverses... Aujourd'hui encore, la demi-drow sert les Ombres et l'elfe noir les abats... rien ne les liaient a première vu et pourtant ils étaient la tout deux, en térritoire ombre, à parler et à rire plutôt que de s'entre déchirer dans un combat sans fin, car ils étaient gardiens, ils étaient frères et malgrés tout ce qui les opposaient... rien d'autre ne comptait...

En faites, seul eux-même pouvaient voir ce que personne n'aurait pût comprendre. Tout deux de sang royal, appelés à régner, tout deux ont courut toute leur vie, pas pour les même raisons certes, mais la conséquence est la même. ils sont liés aussi ne serait-ce que par un de leur rôle les plus importants, celui de dragonnier et de la place que cela implique dans la société, tout deux ont trop souvent du essuyer le sang encore chaud sur leur lame ou sentir leur propre chair déchirée par la froide morsure du metal, tout deux connaissent le poids de la mort et son contacte, le stress du champ de bataille, le sentiment de puissance lorsque votre energie embrase la terre et les cieux pour abattre vos ennemis. en fait, leur but, leur choix et leur histoire ont toujours été différent, mais leur actions, les moyens de parvenir a leur but, les souffrances endurées et leur propre sentiments on toujours été les même... C'était peut-être ça, en faite, qui reliait tout les gardiens...


- Le mari qui tient à sa jeune épouse craint souvent les concurrents. Il la couvre donc d'or et de tissus en exhibant sa marque comme une menace pour d'éventuels prétendants.

Les métaphores pertinentes de Myad avait le don de faire sourire charlie. Bien qu'il fut plus vieux qu'elle, il s'amusait parfois à penser qu'elle avait déjà vécu toute les situations et qu'ainsi elle pouvait aisément comparé chaque chose à une autre, usant du pouvoir oratoire pour éveiller toute sortes d'émotion chez ses interlocuteurs. Ayahantê montra également ses talents de comédienne quelque seconde plus tard en véritable allégorie de la pureté

- Moi? Jamais ! dit-elle, ouvrant de grand yeux innocents

le dragonnier ne put s'empêcher de rire, surtout quand on pense que la fourberie est monaie courante chez les drow du sous-sol, c'est presque un sport national. Ce serait presque tricher si l'on jouait a un jeu en respectant les règles dans l'outreterre. L'atmosphère redevint enfin un peu plus sérieuse lorsque charlie aborda le motif de leur rencontre


- A ton avis, cher ami ? J'ai moi-même reçu un message de sa part me donnant rendez-vous en ce lieu aujourd'hui. Soucieux de me voir remplir ma tâche ou d'entretenir nos nouveaux liens, il aura préféré nous donner l'occasion de nous voir plutôt que d'attendre une autre bataille.

- Il est vrai que discuter autrement que dans des conditions de guerres ne serait pas de refus... il suffirait juste que ce soit en terrain neutre la prochaine fois et ce serait parfait! Tes amis les ombres ne sont pour moi...comment dire... pas vraiment cotoyable s'il n'ont pas un petit quelque chose planté dans le coeur. Même chez les elfes ça pourrait être mieux... tu n'y risque rien, si je me souviens bien ellen...euh... la reine, a dit que tu y étais la bienvenue si tu le souhaitais.

tout en parlant il se rendit compte que le visage de Myad s'était obscurcit un instant, comme l'ombre fugace d'un mauvais souvenir... Surement celui de la bataille d'il y a quelque semaine, Charlie savait que ce combat avait surement été un des pires pour Myad sur le plan physique et surtout morale... Elle a dut se battre presque seule contre ses anciens amis et ses frères gardiens, un dure combat contre marek qui lui a laisser de grave blessure physiques et dans son coeur. Son jeune dragon a aussi été mortellement blessé par Sombral, il n'aurait surement pas survécu si charlie n'avait pas donné tout ce qu'il avait pour le maintenir en vie. Le tueur d'ombre eu envie de lui demander des nouvelles mais elle le devança

- Comment se sont passées ces dernières semaines ? Raconte-moi ce qui t'es arrivé dans les jours qui ont suivi ton incarnation. As-tu fait des rêves ? As-tu changé ?

l'elfe noir laissa planer un silence, puis chercha un endroit où s'asseoir et fit signe a Myad de faire de même

- il m'est arrivé un truc assez... spécial... j'ai pendant deux semaines carrément oublié l'existence même de mon dragon. Juste avant de me lier avec l'améthyste je me suis coupé avec lui comme on a appris a le faire tout les deux pour tenter de préserver l'autre en cas de mort de l'un de nous, mais dans le cas présent je l'ai fait afin de préserver Sombral des éventuelles changement que la transformation aurait pût éveiller en moi. Sauf qu'après la transformation, le choc et la curiosité on fait que dans mon esprit rien d'autre n'existait que ce nouveau rôle, cette nouvelle condition qui s'éveillait à moi... Pendant deux semaines je suis resté ici, au lac leona, c'était...débile, n'importe quel magicien de ton clan qui passerait par la m'aurait mit ko en un rien de temps, mais... je sais pas, je ne m'en rendait pas compte, j'ai essayer d'apprendre a contrôler mes nouveaux dons.

Quand Charlie parlait de contrôle, il ne faisait pas allusion à la maitrise illusoire d'un élément au biais d'un catalyseur tel que l'ancien langage. Former une boule d'air en prononçant "vindr" ou un éclair avec "kveykva" c'était à la portée de n'importe qu'elle magicien avec un peu d'entrainement. Maitriser un élément sans utiliser l'ancien langage était une tâche ardue qui nécessitait un état d'esprit proche de la nature de l'élément souhaité.

- J'ai put comprendre que je devait changer d'état d'esprit pour maitriser parfaitement les éléments qui me sont confiés. Alors que le feu demandait concentration et précision, l'air demande une expansion totale de l'esprit pour pouvoir ressentir tout les particules d'air qui nous entourent.

Charlie s'exécuta pour montrer a sa soeur qu'il pouvait prouver ce qu'il disait. Faute de dossier sur lequel s'appuyer, il se tint contre myad et posa sa tête contre son épaulière, indifférent à la dureté du métal, et relâcha tout les muscles de son corps pour mieux s'étendre vers l'extérieur, le vent commença a siffler entre les pics jusqu'à venir leur souffler dessus avec force, manquant de déstabiliser le corps du gardien. Après quelque seconde, le vent redevint une brise et charlie se redressa, avec un sourire sarcastique

- C'est pas grand chose certes, m'enfin en deux semaines c'est déjà pas mal... au moins je ne déclenche pas de catastrophe magique en dédaignant l'ancien langage, j'ai de l'entrainement sur ce point la. Par contre pour ce qui est de la foudre...

Sans prévenir il frappa le sol de son poing, des éclairs vinrent sillonner sur sa main durant le coup et y donnèrent un peu plus de rapidité et de force, mais sans plus, c'est plus impressionnant qu'efficace.

- ça devient plus compliqué... en faites, l'éclair est un impulsion, pas de réflexion avant l'attaque il faut que ce soit soudain, le seul moyen de profiter d'une véritable puissance électrique c'est la folie. je suis cependant loin d'être quelqu'un de fou et irréfléchie, je ne crois pas pouvoir former de véritable éclair avant longtemps.

c'est un peu comme s'il avait fait son rapport a un supérieur, il lui avait montré ce qu'il avait put apprendre en deux semaines sur ses capacités

- c'est à peu près tout, finalement après deux semaines à trainer du côté du lac, je me suis finalement rendu compte qu'il faudrait peut-être que je quitte le Saint-empire et j'ai longé à pied la route vers Uru'baen. J'ai trouver la lettre d'Athor dans un avant poste du nomins abandonné, et c'est en lisant cette lettre que je me suis rendu compte qu'il me manquait un dragon dans la tête, j'ai renoué le lien et reçut un hurlement mentale des plus désagréable, tu peux l'imaginer... les quatre semaines suivantes j'ai été pris par mes devoirs à Ellesméras et je n'ai pas put travailler plus avant ma maitrise.

Charlie soupira en repensant aux progrès qu'il aurait pût encore faire s'il n'avait pas été pris par ses obligations chez les elfes. Enfin... il avait demandé a devenir le caithdein d'Ellenwen, il fallait assumé maintenant. Le regards se posa dans celui de Myad et il lui demanda à son tour

- et toi? comment vont Yenlui et ta blessure au dos? que t'est-il arrivé depuis notre dernière entrevue?

Les images de cette nuit la lui revinrent encore, ses long cheveux noirs parsemé de petite gouttelettes illuminées par la lune, ses yeux rouges sang perçant son esprit, la caresse de sa peau d'or contre son corps...
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Myad


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Myad
Message Sujet: Re: Call Of Duty [PV Charlie] | Sam 7 Mai 2011 - 20:26


- Il est vrai que discuter autrement que dans des conditions de guerres ne serait pas de refus... il suffirait juste que ce soit en terrain neutre la prochaine fois et ce serait parfait! Tes amis les ombres ne sont pour moi...comment dire... pas vraiment
cotoyable s'il n'ont pas un petit quelque chose planté dans le coeur. Même chez les elfes ça pourrait être mieux... tu n'y risque rien, si je me souviens bien ellen...euh... la reine, a dit que tu y étais la bienvenue si tu le souhaitais.


La première rencontre entre Ellenwen et Ayahantê remontait à quelques années de cela - peu de choses pour des elfes, mais pour elle, cela semblait s'être passé il y a une éternité. A cette époque, son compagnon s'appelait Mumak, un sort l'avait condamnée à la cécité, elle dansait dans la lumière et désespérait d'être un jour Dragonnière. Aujourd'hui, son coeur avait cru trouver deux fois une personne à aimer à jamais, pour être brisé deux fois. Mumak avait disparu pour ne point revenir, Arkillon avait été vu pour la dernière fois mourant avant d'être emmené on ne sait où par un Empire soucieux de masquer ses faiblesses... Brexinga avait reconnu être responsable de tout ce secret, sans accepter d'apaiser son apprentie en la renseignant sur le devenir de son amant. Il avait aggravé la crise qui les opposait tous deux, la jeune femme vivant comme une troisième trahison la distance qu'avait pris l'Empereur vis à vis d'elle. A présent il n'était plus là. Il avait tout bonnement abandonné son peuple, ses proches, ses guerriers. Heureusement, en parallèle de cette vie affectueuse décevante, la demi-drow avait retrouvé un père, conservé un presque frère et s'en était trouvé un autre. Un apprenti d'abord mal venu, mal luné, mal élevé puis attachant s'était vu prendre une place dans son existence. Elle qui s'était promise à ne jamais prendre un poids mort sous son aile quand il lui avait été si difficile de subsister seule, elle était désormais en position de protéger, d'instruire une personne fragile, impétueuse... Intéressante et talentueuse.
Ces précieuses personnes l'avaient empêchée de redevenir le monstre sans pitié, sans générosité et sans honte qui massacrait les hommes pour ne pas les pousser de son chemin. Non que son coeur naquit à ses cinquante ans, mais il était resté enfermé dans une coque de métal gelé si longtemps qu'elle ne s'en servait que de manière imprévue, violente, incompréhensible. Sauver un village par envie soudaine, épargner une victime pour en égorger une autre. Maintenant que celui-ci respirait, hors des chaînes suffocantes qui le protégeaient de l'extérieur, sa conduite était moins instable et elle arrivait à évoluer en société. L'inverse eut transformé son règne en dictature, ce qui se serait sans doute très mal terminé.
Gardienne de l'Equilibre, la déchéance des extrêmes lui paraissait assez néfaste pour tenter de l'éviter.

D'abord silencieux, Charlie fit signe à sa comparse de s'installer à ses côtés ; celle-ci en déduisit qu'il avait tout simplement beaucoup de choses à lui dire. Elle s'exécuta, à l'écoute.

- il m'est arrivé un truc assez... spécial... j'ai pendant deux semaines carrément oublié l'existence même de mon dragon. Juste avant de me lier avec l'améthyste je me suis coupé avec lui comme on a appris a le faire tout les deux pour tenter de préserver l'autre en cas de mort de l'un de nous, mais dans le cas présent je l'ai fait afin de préserver Sombral des éventuelles changement que la transformation aurait pût éveiller en moi. Sauf qu'après la transformation, le choc et la curiosité on fait que dans mon esprit rien d'autre n'existait que ce nouveau rôle, cette nouvelle condition qui s'éveillait à moi... Pendant deux semaines je suis resté ici, au lac leona, c'était...débile, n'importe quel magicien de ton clan qui passerait par la m'aurait mit ko en un rien de temps, mais... je sais pas, je ne m'en rendait pas compte, j'ai essayer d'apprendre a contrôler mes nouveaux dons.
- Tu n'as pas idée du danger que tu as couru, S'Amicio, souffla la jeune femme en le fixant d'un regard pénétrant, réfléchissant à toute vitesse.

En effet, suite à l'attaque massive à l'encontre de Dras Leona avait été en ébullition dans les semaines suivantes, les paysans les plus pacifistes n'hésitant pas à écumer les campagnes à la recherche de Vanyaliens pour se venger. Le peuple, profondément vexé de son échec - à la fois dans la défense de la cité et dans la conservation de l'otage - avait expié sa blessure dans la violence. Myad avait été priée de rester enfermée quelques jours par prudence, des fois que leur colère lui retombe dessus ; sa convalescence ne lui avait pas permis de le faire. Yenlui avait été auprès de sa mère, qui s'était occupée de lui et avait veillé à ce qu'il puisse boire et se nourrir. Pourtant, ils n'auraient pas été ennuyés ; le combat spectaculaire qui avait opposé le jeune dragon d'or et l'énorme reptile noir qui avait impressionné les mages léoniens avait élevé Yenlui au rang de héros. Sa Dragonnière et son apprenti avaient été le sujet d'abondantes discussions sur leur courage, leur prestance guerrière, et au final leur stoïcisme devant leurs blessures. On demanda souvent de leurs nouvelles, on se rappela la confiance qu'avait l'Empereur en eux, on commença à s'intéresser à elle en tant qu'agent majeur du régime. En y repensant, cela avait dû contribuer à l'acceptation de la femelle hybride sur le trône par les ministres et les nobles, peu enthousiastes au départ.

- Nous avons eu de la chance que personne ne t'aie trouvé, ajouta-t-elle doucement.

Cependant, elle comprenait que Charlie n'aie eu d'autre obsession durant quelque temps que de prendre le contrôle d'une force qui le dépassait complètement - entreprise qu'elle savait vouée à l'échec. Elle qui avait soixante-huit ans de pratique n'avait toujours pas la maitrise de sa puissance. Le jour où cela arriverait pourrait être à la fois une bénédiction et une malédiction, car il lui faudrait toute sa tête pour en faire usage avec sagesse. Athor lui avait confié réussir à user du Diamant noir une centaine d'année après sa naissance, et n'avoir jamais cessé d'apprendre. Un point essentiel à retenir du rôle de Gardien, c'est qu'il ne faut jamais oublier n'être que le pantin d'un élément, et tout paternel qu'il puisse être avec nous, son but n'est pas forcément le nôtre, et il peut à tout moment prendre les rênes. Alors, tout âgé qu'il soit, le Gardien n'aura plus qu'à s'agenouiller, et remettre sa modeste dépouille à la volonté bestiale de la brute Nature.

- J'ai put comprendre que je devait changer d'état d'esprit pour maitriser parfaitement les éléments qui me sont confiés. Alors que le feu demandait concentration et précision, l'air demande une expansion totale de l'esprit pour pouvoir ressentir tout les particules d'air qui nous entourent.

Charlie s'approcha d'elle, ses mouvements gracieux effectués de façon aussi naturelle que les gestes délicats d'un chat. Les pièces de son armure ainsi que l'épaisseur de ses vêtements empêchaient le contact entre leurs peaux : il n'était pas possible que l'épiderme glacé de l'elfe noir pur touche celui, brûlant, de la demi-drow. Celle-ci savait que selon son Ere sa température changeait, mais elle restait dans tous les cas bien plus chaude que celle du prince du Royaume sous le Soleil. Il amollit volontairement son corps en une détente inattendue ; Myad déploya ses sens en une attention environnante décuplée, la vulnérabilité présente de son compagnon la rendant responsable de lui. Elle eut donc tout le loisir de percevoir la bourrasque soudaine qui manqua soulever Charlie de terre, les vociférations de la brise arrachant les cheveux noirs à leur coiffure et faisant danser sa cape. La violence de l'Améthyste était comparable à celle du Rubis, auquel il n'avait rien à envier.
Puis, tout aussi brusquement qu'il s'était levé, le vent s'apaisa. Il redevint doux et capricieux, joueur et murmurant, taquinant la chevelure désormais désordonnée de l'Impératrice amusée.
C'était une démonstration basique, qu'un magicien normal aurait pu effectuer. Il y avait pourtant une différence très nette avec celle-ci. Charlie avait besoin de peu d'énergie pour la produire, et il n'avait pas forcément à formuler des mots... L'intention, l'instinct. L'élément comprenait son Gardien avant même que le Gardien ne se comprenne lui-même.

- C'est pas grand chose certes, m'enfin en deux semaines c'est déjà pas mal... au moins je ne déclenche pas de catastrophe magique en dédaignant l'ancien langage, j'ai de l'entrainement sur ce point la. Par contre pour ce qui est de la foudre...

Si elle s'y était attendue, la sexagénaire réagit vivement à cette explosion de lumière, qui si elle n'était pas dangereuse agressa ses yeux et son instinct de survie. Elle bondit sur ses pieds, féline, prête à courir. La seconde suivante, elle s'était rassise. Ses pupilles, étrécies à une fente, reprirent également une forme plus ovale. Comme si de rien n'était.

- ça devient plus compliqué... en faites, l'éclair est un impulsion, pas de réflexion avant l'attaque il faut que ce soit soudain, le seul moyen de profiter d'une véritable puissance électrique c'est la folie. je suis cependant loin d'être quelqu'un de fou et irréfléchie, je ne crois pas pouvoir former de véritable éclair avant longtemps.

N'ayant pas côtoyé Marek dans les semaines qui avaient suivi son incarnation - ni même été présente le jour de celle-ci - la fille d'Athor était très intéressée par le récit de Charlie. Elle était née ainsi, eux l'étaient devenus. Une seconde naissance, disait son père. Leur nature changeait, il leur fallait l'accepter, s'y adapter. Le prince de l'Outreterre avait dit, souriant largement, que Charlie devrait faire face à sa nature profonde, celle qu'il avait enterrée en profondeur et rejetait avec effroi.

- Les drows qui vivent sous dans le Royaume sous le Soleil sont des hypocrites, avait-il ajouté en triturant sa veste aux riches tissus. Ils renient leur nature en voulant devenir meilleurs, mais ils font erreur. On ne change pas ce que l'on est. On peut devenir meilleur, ou pire, mais... Azajir gôta, silsil naddyl She Kaja. C'est quand on devient fou que l'on se voit tel qu'on a toujours été. Imagine ce qui se serait passé si tu avais refusé ce que tu étais, la Gardienne Absolue. Personne n'est parfait... Et ce qui nous effraie finit toujours par nous dévorer.

Charlie était devenu un elfe de par sa mesure, son altruisme, sa douceur, sa morale. C'était cela qui les avait d'abord opposés ; elle qui avait perdu tant de naïveté, s'était alliée à l'Empire, représentait tout ce qu'il rejetait. Alors qu'elle plongeait ses yeux ardents dans les siens, la jeune femme se prit à redouter les conséquences de ces remous dans la nature du drow. Quoi qu'il puisse faire sous la pression de démons trop longtemps refoulés, cela serait démesuré. Cependant si l'Améthyste l'avait choisi, c'était que derrière cette façade de gendre parfait se cachait une fougueuse impétuosité... Qu'il n'avait pour l'instant pas réellement révélé.

- c'est à peu près tout, finalement après deux semaines à trainer du côté du lac, je me suis finalement rendu compte qu'il faudrait peut-être que je quitte le Saint-empire et j'ai longé à pied la route vers Uru'baen. J'ai trouver la lettre d'Athor dans un avant poste du nomins abandonné, et c'est en lisant cette lettre que je me suis rendu compte qu'il me manquait un dragon dans la tête, j'ai renoué le lien et reçut un hurlement mentale des plus désagréable, tu peux l'imaginer... les quatre
semaines suivantes j'ai été pris par mes devoirs à Ellesméras et je n'ai pas put travailler plus avant ma maitrise.

- J'ignorais que l'on pouvait se couper totalement de l'esprit de son dragon. Quelle perspective désagréable, grimaça Myad, qui avait fait de Yenlui sa conscience, son refuge, son ultime réconfort.

En tout cas, Athor était toujours aussi doué. Comment avait-il su que Charlie trouverait son message, pourquoi avait-il été certain que Myad pourrait se rendre à ce rendez-vous malgré la pression ministérielle, ils ne le sauraient jamais.
Elle le remercia néanmoins, chaudement. Ces retrouvailles avec Charlie lui faisaient du bien. Il lui était devenu cher de façon très rapide, mais pour longtemps. Il se tourna franchement vers elle, mêlant son regard au sien. Une légère onde électrique parcourut sa peau, comme souvent en sa présence. Une sorte de satisfaction charnelle en la présence d'un être semblable. Qu'arriverait-il lors de la prochaine réunion entre eux et Marek ? Ils seraient sans doute très troublés. La demi-drow s'attarda sur l'expression de son visage, ses traits. Il avait l'air très jeune. Pourtant, on ne lui aurait pas donné vingt ans - intemporel. Oui, il était intemporel. Au moins deux fois son âge... Son parfum complexe chatouillait ses narines de sa douceur vivace et piquante.

- et toi? comment vont Yenlui et ta blessure au dos? que t'est-il arrivé depuis notre dernière entrevue?

La présence du dragon lui manquait. Elle sentait malgré tout palpiter son esprit près du sien, malgré la distance, un peu comme le clapotis lointain de la mer. C'était rassurant.

- Yenlui va bien.

Elle hésita longuement avant de développer plus avant :

- Il a beaucoup souffert, avoua-t-elle en fixant les nuages. Certaines cicatrices vont mettre des années à disparaître. Sa mère s'est occupée de lui, mais il n'a pas voulu qu'elle le soigne plus que tu ne l'aies fait. Nous avons ce sens de l'honneur en commun : refuser la guérison facile pour apprendre de ses échecs.

Quand à elle... De nouveau, un silence s'installa. Long. Un impatient l'aurait sans doute interrompu. L'homme qui l'accompagnait était cependant plus que patient et attendit qu'elle cède.

- Ma blessure a fini par se refermer. Elle ne demande qu'à se rouvrir, je le sens. Un volcan en sommeil. Cela forme un étrange éclair, ou un symbole barbare. Oryon trouve ça horriblement laid, alors j'évite de me découvrir le dos ; cela le trouble quand il s'exerce.

Charlie connaissait son apprenti, qu'il avait rencontré en de très mauvaises circonstances. Celui-ci s'était montré très courageux, ce pour quoi son maître avait accepté de lui apprendre des choses plus importantes par la suite, et de lui faire plus confiance.
Il lui avait demandé ce qui lui était arrivé récemment.
Son coeur rata un battement.
C'était peut-être le moment.
Lui dire ? Se taire ? Plus tard, maintenant ? La demi-drow émit un feulement bref avant de s'enfermer dans un mutisme profond, le visage emprunt d'un sérieux ténébreux.


- Je serais hypocrite de dire que ma vie n'a pas changé alors qu'elle a pris un tournant plutôt brutal. J'ai cessé de tracer mon chemin de mes vagabondages hagards pour rôder sur des pavés soignés. Le secret est pour l'instant bien gardé mais je vais te le révéler, M'Ehiatê Nux, parce que tu sauras le conserver.

Myad tourna lentement la tête pour retrouver les yeux limpides du Dragonnier, qui ne cilla pas. Il se fixèrent ainsi un moment avant qu'elle ne se glisse auprès de lui, à quelques centimètre de son visage.

- C'est en tant qu'Impératrice que désormais je dois me comporter...
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Charlie To'ü Kour

Sciocide Récidiviste

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Charlie To'ü Kour
Sciocide Récidiviste
Message Sujet: Re: Call Of Duty [PV Charlie] | Sam 14 Mai 2011 - 1:13


- Quand martyre de ces pairs,
Elle souffrit à outrance,
Elle s'enfuit loin de son père,
En quête d'une renaissance.


¤~¤~¤

- J'ignorais que l'on pouvait se couper totalement de l'esprit de son dragon. Quelle perspective désagréable.

Charlie grimaça en répondant:

- et bien... à vrai dire tu ne t'en rendrais compte qu'au moment ou tu renouerais avec lui. C'est... difficile a décrire, je ne me coupe pas vraiment avec lui, c'est comme si tu ne savais même plus qu'il existe. Mais à vrai dire à part sous l'effet de forts trouble magique, ça ne dure que quelque instant, juste histoire de donner une chance de survivre a l'autre si jamais l'un de nous deux flanche. En faites je ne sais même pas si sa nous sauverait vraiment, disons que c'est une précaution.

une idée de Sombral, comme celui-ci avait faillit mourir l'or de sa première rencontre avec les dragons sauvages, il s'en était voulut d'avoir risqué indirectement la vie de charlie et ils avaient tout deux réfléchit à une éventuelle porte de sortie jusqu'à trouver ce stratagème purement hypothétique et difficile a mettre en place... enfin, c'était toujours mieux que de ne rien faire.
Myad le dévisageait comme si elle cherchait la moindre trace de son âge dans sa peau lisse, tandis que l'elfe noir demanda des nouvelles. Le visage de la demi-drow semblait lointain, Charlie supposa qe son dragon à elle aussi ne voulais pas la laisser une minute depuis la dernière bataille et qu'il surveillait de loin. Depuis les derniers évènement Sombral surveillait chacun des gestes du dragonnier, ne lui laissant plus le moindre moment de répit


* ça t'apprendras à te faire passer pour mort !*

- Yenlui va bien.

Charlie garda le silence et attendit la suite, il se doutait que ça ne pouvait pas être aussi simple après ce que son propre dragon avait infligé au dragon d'or. Ce dernier le rendait admiratif, il avait fait preuve d'un tel courage et d'une telle tenacité face au géant noir que cela resterais gravé dans sa mémoire...

- Il a beaucoup souffert, finit-elle par avouer. Certaines cicatrices vont mettre des années à disparaître. Sa mère s'est occupée de lui, mais il n'a pas voulu qu'elle le soigne plus que tu ne l'aies fait. Nous avons ce sens de l'honneur en commun : refuser la guérison facile pour apprendre de ses échecs.

C'est certes un bon moyen de s'en rappeler, mais il ne devrais pas refuser les soins de sa mère, qu'il en garde une pour ne jamais oublier, mais pas toute, il a besoin d'être sain et fort s'il veut pouvoir se relever de ses erreurs et vaincre. Je ne crois pas que tu ai put le remarquer, mais Sombral a une immense cicatrice qui coure tout le long de son cou. Pour ne pas oublier le dragon sauvage qu'il a dut tuer pour survivre ce jour là... Au début il voulait conserver tout les blessures, mais il était au moins dans le même état que yenlui quand je l'ai retrouvé, j'ai laisser la blessure la plus importante ce cicatriser normalement, mais j'ai soigné toute les autres, il était un peu plus petit que ton dragon à l'époque, la cicatrice s'est étirée tandis qu'il grandissait.

En y repensant, charlie se dit que le dragon noir avait du faire preuve d'autant de courage que yenlui à l'époque, le combat de dras l'avait impressionné, mais celui de son dragon devait être d'une violence inouïe, à 1 contre 5, tous bien plus petit que Sombral l'est aujourd'hui, mais ça restait un combat à 1 contre 5, heureusement que le chef du clan était intervenu...

Les nouvelles de Myad sur sa propre santé se firent attendre. Il resta patient et observa ses traits gracieux et sauvage à la fois, les yeux rouge sang d'Ayahantê semblaient refléter la fureur du diamant noir, Sa chevelure indomptable dansait sous l'effet de la brise éternelle qui semblait accompagner le tueur d'ombre désormais.


- Ma blessure a fini par se refermer. Elle ne demande qu'à se rouvrir, je le sens. Un volcan en sommeil. Cela forme un étrange éclair, ou un symbole barbare.

- tu es sure que tu ne veux pas soigner cette plaie? ou du moins t'assurer qu'elle ne s'ouvrira plus... ça m'inquiète de vous savoir si affaiblit toi et ton dragon...

Le tueur d'ombre était conscient que Myad comme Yenlui savaient très bien se défendre, seulement, quand de telles blessures se rouvraient, Que l'on soit un homme ou un dragon, ça ne pardonnait pas, et lors d'un combat c'était fatal.

- Oryon trouve ça horriblement laid, alors j'évite de me découvrir le dos ; cela le trouble quand il s'exerce.

- ah oui... Oryon... je l'avais oublié celui là.

L'apprenti de la gardienne et Charlie s'étaient rencontrés plusieurs fois récemment, jamais dans de bonnes conditions. Le peu qu'il avait vu de cet humain lui tapait déjà sur les nerfs, c'était étrange, comme si les mentalité de l'elfe noir et d'Oryon n'était pas compatible, l'un et l'autre ne pouvaient pas se supporter sans vraiment comprendre pour quelles raisons

- tu as le don pour t'entourer d'être que j'abhorre, c'est incroyable. dit-il avec humour. mes deux rencontres avec ton apprenti m'ont laissés l'une et l'autre pantois devant un tel entêtement. Mais avec toi, pour ce que j'en ai vu, ça à l'air de plutôt bien se passer, non?

alors qu'il parlait il remarqua le sérieux qui s'était soudainement dessiné sur le visage de la demi-drow, quelque chose de grave semblait la préoccuper. Il se tût et attendit, sans trop savoir quoi, qu'elle dise quelque chose, que son visage reprenne son air habituel, qu'elle lui indique ce qui la préoccupait tant

- Je serais hypocrite de dire que ma vie n'a pas changé alors qu'elle a pris un tournant plutôt brutal. J'ai cessé de tracer mon chemin de mes vagabondages hagards pour rôder sur des pavés soignés. Le secret est pour l'instant bien gardé mais je vais te le révéler, M'Ehiatê Nux, parce que tu sauras le conserver.

Charlie fronça les sourcils et l'observa, sans comprendre. elle s'approcha lentement de son visage pour n'être plus qu'à quelque centimètre et finit par révéler son secret.

- C'est en tant qu'Impératrice que désormais je dois me comporter...

Le regard du dragonnier se perdit dans le vide, réfléchissant à toute vitesse a des milliers de scénarios possible désormais en envisageant les choses sous tout les angles, il resta immobile tel une statue pendant plusieurs minutes qui lui parurent-être une éternité, avant d'enfin délier sa langue, le regard toujours dans le vide, pour prononcer quelque vers d'une voie mystique, en Ancien langage.

- Quand martyre de ces pairs,
Elle souffrit à outrance,
Elle s'enfuit loin de son père,
En quête d'une renaissance.

Les chasseurs une fois tués,
La douleur est sans fin,
Le diamant incarné
N'épargnera plus rien.

Elle pleure son malheur,
Et court après le rêve
D'un dragon dans son coeur,
De leurs âmes qui s'embrève.

Et le rêve à prit vie,
Le dragon sera d'or.
Et la joie s'amplifie,
Elle couvera son trésor.

Il prit une lente inspiration avant de reprendre.

- Le dragon prend de l'âge,
Et des doutes se forment,
Un bonheur que mirage,
Et bien trop unciforme.

Elle fuit toute les bannières,
Et délaisse ses amis,
Finalement l'atmosphère,
Est plus saine chez l'ennemi.

Toute sa vie elle courut,
Traçant son propre chemin,
Fuyant les convenus,
Dominant le destin.

Mais le sang dans ses veines,
Appelé à régner,
Réussit à grands peines,
A la faire couronner.

Le regard de l'elfe noir revint se poser dans celui de sa soeur gardienne, il s'avança lui aussi et déposa un baiser sur sa joue. D'abord surpris il accueillait maintenant la nouvelle avec un certain soulagement. Maintenant que ce n'est plus un ombre qui est à la tête du saint-empire, ce n'est plus un empire que Charlie devait combattre mais seulement quelques êtres éparses. Il décida de détendre un peu l'absolue avec humour

- et bien... Impératrice hein? Je te plains, moi j'en peu plus de la politique, des fois je préfèrerais affronté une armée d'Oryon offensé ! en tout cas, je suis... apaisé. Je pourrais enfin dormir sans garder un oeil ouvert au cas ou des assassins de l'Empire viendrait me rendre visite. Par contre, je suis désolé mais, même si certains ombres sont désormais tes sujets, ces êtres n'ont pour moi toujours pas droit à la vie, je continuerais de les chasser tant qu'il y en aura un encore debout. Je suis peut-être plus proche des elfes que des drow, je n'en reste pas moins un tueur, je dois l'admettre, un tueur d'ombres.

Charlie se leva et se plaça au milieu du petit plateau sur lequel ils se trouvaient, il détacha le bâton accroché dans son dos et observa Myad avec un regard malicieux

- sur ce, si on arrêtait un peu les sujets sensible quelques minutes Sainte-Impératrice ? Je suis curieux et professeur d'arme, et je doute que vous ayez vraiment pût trouver quelqu'un a votre taille pour tester votre acquisition, entre ces sombres murs

Il fit lentement glisser son pied sur le sol pour se mettre en position, soulevant un peu de poussières, et pis apparaître la lame de sa faux en passant deux doigts dessus et en prononçant la formule adéguate

- Me ferez-vous l'honneur de cette danse?
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Myad


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Myad
Message Sujet: Re: Call Of Duty [PV Charlie] | Sam 28 Mai 2011 - 11:55


C'est certes un bon moyen de s'en rappeler, mais il ne devrais pas refuser les soins de sa mère, qu'il en garde une pour
ne jamais oublier, mais pas toute, il a besoin d'être sain et fort s'il veut pouvoir se relever de ses erreurs et vaincre. Je ne crois pas que tu ai put le remarquer, mais Sombral a une immense cicatrice qui coure tout le long de son cou. Pour ne pas oublier le dragon sauvage qu'il a dut tuer pour survivre ce jour là... Au début il voulait conserver tout les blessures, mais il était au moins dans le même état que yenlui quand je l'ai retrouvé, j'ai laisser la blessure la plus importante ce cicatriser normalement, mais j'ai soigné toute les autres, il était un peu plus petit que ton dragon à l'époque, la cicatrice s'est étirée
tandis qu'il grandissait.


Ce que certains appelaient sagesse paraissait folie aux yeux des autres, et parfois il arrivait à la demi-drow de douter de cette rudesse qu'elle s'imposait ; la douleur était évidemment un poids, voire une torture, qu'un être vivant aspire à faire disparaître le plus tôt possible. Elle n'était pas insensible à la souffrance, bien sûr, même si une expérience approfondie de celle-ci lui avait appris à passer au-delà, de se taire et d'attendre. Tel l'animal coincé dans un piège, elle restait calme, sans pour autant ne pas gémir intérieurement en sentant sa chair se déchirer. Lors de sa jeune vie - pour une elfe - il lui été souvent arrivé de supplier, au fond, tout au fond de son coeur, pour que quelqu'un rejette son refus et la soigne... Mais elle s'était tue, et finalement avait enduré son calvaire sans se plaindre. Athor avait laissé son empreinte sur sa fille aussi sûrement que cette immonde cicatrice désormais étalée dans son dos, après l'avoir côtoyée quelques années et retrouvée récemment. Elle ignorait si, en lui donnant un nom drow, il lui avait jeté une sorte de magie qui la poussait à agir, à penser avec une légère tendance elfe noire. Arget lui avait assuré que le mélange explosif de son sang était responsable, et elle était tentée de la croire. Mais la dragonne n'avait-elle pas caché son premier oeuf à son Dragonnier pendant plus d'un demi-millénaire ? Le prince pouvait bien voiler des manipulations antiques pratiquées à la naissance de son bébé contre-nature...
Ayahantê tut ses pensées, que Charlie n'avait pas de mal à connaître ; c'était une créature sensible, par conséquent les arguments intelligents l'atteignaient. Cependant son vécu la poussait à poursuivre le suivi de sa doctrine, non par orgueil, mais pour marquer profondément son âme, pour se punir peut-être, expier cette culpabilité et cette colère qu'elle se vouait souvent. Yenlui n'avait fait que s'imprégner de ces principes. Elle travaillerait auprès de lui en prenant l'exemple de Sombral. Il lui paraissait évident que la mère dragonne avait soigné son fils plus qu'il ne le lui avait permis - mais elle ne lui en avait soufflé mot, car c'était pour son bien. Le jeune mâle, encore en pleine croissance, avait besoin de toutes ses forces pour affronter les dangers qui les attendaient encore. Sa charmante tête acquiesça en silence, approuvant le besoin de réparer un petit corps trop jeune pour être laissé en souffrance. Dans son cas, c'était différent - ce serait toujours différent. Il avait le Diamant blanc. Il lui était arrivé d'effacer toutes ses cicatrices et de redonner vigueur et santé à son corps épuisé. Ajoutez à cela plus de soixante années d'obstination, et vous comprendrez...


On traita ensuite l'épineux problème de sa blessure. Si Charlie n'en était pas l'auteur, il se sentait pourtant responsable, cela se sentait dans sa voix et l'inquiétude qui coulait dans son regard. Le drow s'en voulait de n'avoir tenu sa promesse que personne ne serait blessé ou tué. Cette promesse... Myad n'y avait pas vraiment cru. Elle avait prouvé au prince du Royaume sous le Soleil qu'il ne lui était pas possible de faire la guerre paisiblement, respectueusement. La guerre est l'expression bestiale et animale des vices des hommes, qui les subissent ou les ressentent. Les nains et les elfes n'étaient pas épargnés, même si leur nombre amenuisait le phénomène les concernant. Ce n'était pas lui qui l'avait pourfendue de sa maudite épée, c'était quelqu'un qu'elle aimait profondément et qui avait eu raison de la blesser. Nul n'avait pu voir son visage lorsqu'il avait déclenché le hurlement de douleur de sa presque soeur, mais elle se doutait qu'il n'y avait pas pu y avoir de sourire.

- tu es sure que tu ne veux pas soigner cette plaie? ou du moins t'assurer qu'elle ne s'ouvrira plus... ça m'inquiète de vous savoir si affaiblit toi et ton dragon...

Elle hocha de nouveau la tête, cette fois pour refuser poliment. Elle le remercia tout de même d'un regard, appréciant ce geste. Le problème de cette plaie était, d'après les mages Léoniens, qu'elle résistait à la magie. Il faudrait que le temps, la nature, et peut-être un geste de son auteur, vinssent à bout d'elle. En attendant, Ayahantê ne souhaitait pas amenuir les forces de son ami inutilement. D'autant qu'il en aurait besoin - tous deux, en réalité - dans le cas où sa compagnie désobéissait et venait les trouver...

- ah oui... Oryon... je l'avais oublié celui là.

Fait étonnant, étant donné la difficulté qu'ils avaient à se côtoyer ! Si les débuts de Myad et Oryon avaient été chaotiques, aucun d'entre eux ne se comprenant et n'ayant envie de se comprendre, ils avaient fini par s'harmoniser jusqu'à s'apprécier. Désormais sa relation avec le jeune humain s'approchait d'un rapport maître-élève, même si elle avait souvent tendance à le houspiller comme un enfant et lui à réagir d'une façon puérile qui rendait parfois ardus leurs entraînements.

- tu as le don pour t'entourer d'être que j'abhorre, c'est incroyable. remarqua Charlie, avec justesse (et Myad était d'accord avec lui). mes deux rencontres avec ton apprenti m'ont laissés l'une et l'autre pantois devant un tel entêtement. Mais avec toi, pour ce que j'en ai vu, ça à l'air de plutôt bien se passer, non?

Oui, la paix était venue en leurs coeurs. La demi-elfe lui apprenait à lire et à parler la langue des elfes - pas le drow, elle ne pouvait le faire qu'à quelqu'un doté de leur sang - à parfaire ses techniques de combat au corps à corps, à se défendre sans arme, à chevaucher un lézard à plumes, à ouvrir son esprit. Ce dernier point était quelque peu laborieux ; Oryon, très terre à terre, avait beaucoup de mal à se détacher de lui-même, à abandonner son corps, à admettre que son âme puisse de faire aussi évanescente que l'air. Il faisait des efforts, aussi cela n'était que passager, mais le combat spirituel ne serait sûrement jamais son fort.

Vint le moment qu'elle avait redouté.

Le tout premier moment redoutable qu'elle avait à affronter depuis sa nomination. Viendrait ensuite les autres chefs de clan, qu'elle connaissait pour certains, et puis Marek, et puis ses proches de l'Alliance. Comment allaient-ils réagir ? Admiration, répulsion, respect, méprise ? Allaient-ils la déclarer ennemie ou tenteraient-ils de la corrompre pour servir leurs idéaux ? Allaient-ils oublier le passé pour s'adresser à elle en tant qu'Impératrice - complètement et seulement - c'est à dire un chef de clan puissant et ennemi qu'ils se devaient d'abattre ?

Devrait-elle défendre sa vie contre ses propres amis, devenus ses poursuivants ?

Une violente sauvagerie passa sur son coeur en lui ôtant toute parole ; jamais. Fini le temps où son existence n'était qu'une chose qu'elle subissait, aujourd'hui elle tenait à la vie et elle était responsable de milliers d'êtres. S'il lui fallait tuer, elle tuerait, et s'il lui fallait en payer le prix, elle le ferait. Mais l'amour l'avait trop déçue, l'amitié l'avait trop enrayée. Si ceux qu'elle avait toujours soigneusement évité (affrontement, assassinat, toute mission dont on eut pu l'assigner) revenaient sur leurs sentiments, elle ferait de même. Et son âme pleurerait, pleurerait...


Le silence avait l'épaisseur d'une bouse de dragon, et sentait tout aussi bon. La femelle hybride observait intensément la figure du Gardien de l'Air, attentive au moindre clignement, au moindre frémissement de sa peau sombre. Le temps s'étira sans se presser, piquant légèrement la patience de la tête couronnée, qui en avait cependant assez pour attendre. Elle le vit ouvrir la bouche et se prépara à tout, à une bénédiction comme à un sort mortel. Il n'en sortit que des vers, chantants, qui s'envolèrent avec délicatesse dans l'air froid.

- Quand martyre de ces pairs,
Elle souffrit à outrance,
Elle s'enfuit loin de son père,
En quête d'une renaissance.

Les chasseurs une fois tués,
La douleur est sans fin,
Le diamant incarné
N'épargnera plus rien.

Elle pleure son malheur,
Et court après le rêve
D'un dragon dans son coeur,
De leurs âmes qui s'embrève.

Et le rêve à prit vie,
Le dragon sera d'or.
Et la joie s'amplifie,
Elle couvera son trésor.

C'était la première fois que l'on composait un poème pour elle, et Myad n'aurait su décrire le fourmillement émotionnel qui l'étreignait. Léger mais présent, le trouble qu'elle ressentait. La suite pouvait lui glacer les sangs. Toujours prudente, elle se prépara à une fin sanglante, qui l'obligerait à dégainer sa double faux pour la première fois... Et peut-être la dernière.

- Le dragon prend de l'âge,
Et des doutes se forment,
Un bonheur que mirage,
Et bien trop uniforme.

Elle fuit toute les bannières,
Et délaisse ses amis,
Finalement l'atmosphère,
Est plus saine chez l'ennemi.

Toute sa vie elle courut,
Traçant son propre chemin,
Fuyant les convenus,
Dominant le destin.

Mais le sang dans ses veines,
Appelé à régner,
Réussit à grands peines,
A la faire couronner.

L'accusation, latente, grouillante, avait atteint la poitrine de la femelle - qui s'y attendait. Oui, elle avait abandonné l'Alliance, oui, elle était comme un poisson dans l'eau dans l'Empire. Les Ombres l'intriguaient et il lui arrivait de s'instruire auprès d'eux, elle avait perpétuellement l'impression d'être dans un nid de guêpes en présence de puissants politiques, il y avait mille choses à améliorer et cependant chaque manœuvre était délicate.
regard de l'elfe noir revint se poser dans celui de sa soeur gardienne,
Ses doigts empoignèrent sèchement le manche de son arme, réflexe trahissant une certaine nervosité, quand Charlie se pencha vers elle. Son geste en resta là une fois qu'il lui montré sa volonté, c'est à dire l'embrasser. Il était rarissime que son père l'embrasse, et le contact froid, lisse et doux de ses lèvre sur sa peau la troubla un peu plus. Elle oubliait parfois que Charlie était plus proche des elfes que de ses pères, et elle avait tort. Soulagé, elle en profita pour poser brièvement sa tête contre la sienne, fermant les yeux une seconde avant de les rouvrir et de se redresser.


- et bien... Impératrice hein? Je te plains, moi j'en peu plus de la politique, des fois je préfèrerais affronté une armée d'Oryon offensé ! en tout cas, je suis... apaisé. Je pourrais enfin dormir sans garder un oeil ouvert au cas ou des assassins
de l'Empire viendrait me rendre visite. Par contre, je suis désolé mais, même si certains ombres sont désormais tes sujets, ces êtres n'ont pour moi toujours pas droit à la vie, je continuerais de les chasser tant qu'il y en aura un encore debout. Je suis peut-être plus proche des elfes que des drow, je n'en reste pas moins un tueur, je dois l'admettre, un tueur d'ombres.

- Et qui te dit que je ne vais pas envoyer des assassins à ton logis ? ironisa Myad, avant de parler plus sérieusement. Je n'ai pas à répondre des Léoniens les plus puissants, dont ma nomination laisse assez peu enthousiastes je dois dire. Ils savent qu'ils n'ont pas d'aide à attendre de moi. Quand on se pense tout puissant, on se conduit en conséquence. Bien entendu, si on touche à mon peuple, à Oryon tiens, par exemple, ne t'attends ni à ma pitié, ni à mon amitié.

Un sourire éclaira son visage, sûr et sage, calme et doux. Presque d'excuse.

- Ils m'ont demandée, ils m'ont acceptée. C'est la première fois que je suis désirée, Charlie. Tout le monde adore Yenlui et si on est effrayé par mon apparence, on me respecte. Je dois à ce peuple de prendre les rênes de ce cheval sans cavalier. Tout dégoût de la politique mis à part et paperasse à faire, j'aime ce que je fais.


Charlie se leva alors, toujours aussi gracieux même dans les gestes les plus banaux, et avança jusqu'au milieu du plateau où ils se trouvaient. Une bourrasque ébouriffa ses cheveux blancs, semblables à de la soie, avec la beauté froide et virginale de l'hiver. Mais Charlie n'était ni froid ni virginal, pour ce qu'elle en supposait...

- sur ce, si on arrêtait un peu les sujets sensible quelques minutes Sainte-Impératrice ? Je suis curieux et professeur d'arme, et je doute que vous ayez vraiment pût trouver quelqu'un a votre taille pour tester votre acquisition, entre
ces sombres murs
...

Le combat, moyen d'expression, de détente, de rapprochement. Elle se battait souvent avec Marek auparavant - la dernière fois avait été un peu... Brutale disons. Pourquoi pas avec Charlie ? Le Dragonnier serait sans conteste meilleur, elle n'avait pas assez d'orgueil pour se prétendre meilleure qu'un être plus vieux et plus puissant. Cependant pas un instant elle ne pensa refuser. Et il avait raison, elle n'avait pas eu le temps d'essayer sa nouvelle arme. Une nette impatience excita ses membres, et ce fut avec un lent sourire qu'elle se leva à son tour, faisant cliqueter ses pièces d'armure...

- Avec honneur et plaisir, prince,
susurra-t-elle.

La faux de son adversaire se matérialisa dans un silence absolu en même temps que se la sienne s'enclencha, prête à affronter de la plus roide façon l'arme qui s'opposerait à elle. Myad plia légèrement les genoux, se déplaçant sur la pointe des pieds ; ils tournaient ensemble tels des fauves rôdant, et nulle haine ne brillait dans leurs yeux. Seulement le goût... Du jeu.

- Me ferez-vous l'honneur de cette danse?

En guise de réponse, la jeune femme se projeta en avant, la faux dans la main droite, le bâton derrière elle - avant de s'arrêter brutalement et de la projeter en cercle devant elle. Le sifflement strident des lames tranchant l'air avait quelque chose d'hypnotique. Elle se prépara à bondir, au cas où quelqu'un essaiera de lui faucher les jambes ou la tête.
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Charlie To'ü Kour

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Charlie To'ü Kour
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Message Sujet: Re: Call Of Duty [PV Charlie] | Dim 29 Mai 2011 - 23:08


- Et qui te dit que je ne vais pas envoyer des assassins à ton logis ? ironisa Myad, avant de parler plus sérieusement. Je n'ai pas à répondre des Léoniens les plus puissants, dont ma nomination laisse assez peu enthousiastes je dois dire. Ils savent qu'ils n'ont pas d'aide à attendre de moi. Quand on se pense tout puissant, on se conduit en conséquence. Bien entendu, si on touche à mon peuple, à Oryon tiens, par exemple, ne t'attends ni à ma pitié, ni à mon amitié.

charlie fit semblant de se cacher avant de redevenir plus sérieux

- tu ferais ça petite soeur? qu'elle tristesse... Je ne m'attend pas à devenir apprécié des Léoniens après la frayeur que leur à fait mon dragon, ni a devenir ton allié politique, mais en ce qui me concerne, Le saint-empire n'étant plus sous le contrôle des ombres ce n'est plus mon ennemi direct.

Le visage de la demi-drow se teinta d'un air désolé

- Ils m'ont demandée, ils m'ont acceptée. C'est la première fois que je suis désirée, Charlie. Tout le monde adore Yenlui et si on est effrayé par mon apparence, on me respecte. Je dois à ce peuple de prendre les rênes de ce cheval sans cavalier. Tout dégoût de la politique mis à part et paperasse à faire, j'aime ce que je fais.

- ne t'inquiète pas, je comprend. et... je sais que pour l'instant ce n'est pas au gout du jour, mais bientôt, quand la cité sera redevenu tel qu'elle était, il se peut que ton peuple exige réparation. Et étant à l'origine du raid je serais surement l'être vers lequel leur haine sera tournée. Si tel est le cas, fait ce que tu dois et n'hésite pas, sache que je ne t'en tiendrais pas rigueur, tu as des devoirs désormais. Tes actions seront vaine bien entendu ! ajouta-t-il avec un grand sourire. mais au moins tu seras bien vu par ton peuple, au pire parle leur du Kveykva Andlàt, c'est comme ça que je les ai entendu appeler Sombral, c'est très amusant de voir comme les humains sont facilement impressionnable.

C'était ironique bien sur, un dragon de la taille de Sombral et surtout avec son apparence pourrait facilement impressionner n'importe quelle personne n'y étant pas habituée. Mais peut-être pas au point de l'élever au même rang que la mort elle-même...

Charlie fut rapidement suivit pas Myad lorsqu'il lui proposa un duel.


- Avec honneur et plaisir, prince, susurra-t-elle.

Il la vit charger vers lui et se tint prêt, les capacités physiques des deux combattants promettaient une belle joute. L'absolue s'arrêta net mais ce servit de son élan pour propulser son arme mortelle vers lui. L'elfe noir eu un sourire, et de manière surprenante, fit cours


- Non non, ne te sépare jamais de ton arme Ayahantê.

Tandis qu'il disait ça, d'un mouvement rapide et parfait il se baissa, leva le côté bâton de sa faux, reçut l'arme adverse avec en le coinçant au niveau de l'angle entre le manche et la lame , et à l'aide d'un petit mouvement circulaire de sa propre arme, redirigea le projectile exactement de la même manière mais dans le sens opposé

- baisse toi et ne tend la main que quand elle sera au dessus de toi. dit-il rapidement dés que l'arme repartie

Avant d'être un homme puissant de l'Alagaësia, avant d'être un dragonnier, avant même d'avoir retrouvé la mémoire et sa véritable apparence. Charlie enseignait le combat, il en a toujours été ainsi, chaque duel auquel il s'adonnait était un cour, même quand il affrontait un ombre. Cela fait longtemps qu'il n'a plus combattu de cette manière, trop souvent obligé de fouler les champs de batailles désormais. Aujourd'hui était une occasion d'enseigner " comme au bon vieux temps" de plus cela pouvait ce justifier par le fait que Myad n'avait pas encore put expérimenter le maniement de son arme comme il se doit. D'ailleurs la récupérer, à mains nues, comme elle devra le faire si elle ne veut pas se retrouver sans arme, est une tache ardue. Le seul moyen de réussir sans être privé d'un bras ou de sa tête, c'est de le faire comme il le lui a indiqué en renvoyant l'arme.


- je ne doute pas de tes talents petite soeur, mais...

l'elfe noir bondit en avant à la suite de la faux tourbillonnante, planta la pointe de sa faux devant lui et tira avec force pour se donner plus d'élan et partir comme une balle.

Si l'arme de Myad était redoutable à cause de ses deux lames, celle de Charlie avait aussi une spécificité très rare sur une faux, l'unique lame était tranchante des deux côtés, ce qui augmentait largement le panel de coup.

le tueur d'ombre fila vers l'impératrice, sauta sans même attendre qu'elle ai attrapé son arme pour se retrouver proche d'elle, il frappa un coup horizontale en tendant le bras, la lame passa derrière son adversaire et c'est le bâton qui porta le coup, puis presque immédiatement il ramena l'arme vers lui, portant un coup à revers.

Là est toute la difficulté à affronter une faux, les coups les plus dangereux viennent de derrière...


- tu dois danser si tu ne veux point voler.

Il fit un pas sur sa gauche et imprégna un mouvement rotatif à son arme qui ferait valser Myad à l'autre bout du terrain si elle se trouvait encore entre lui et la lame. Puis il recula en faisant tournoyer l'arme verticalement autour de lui, et s'arrêta a bonne distance tenant l'arme devant lui de façon a menacer l'adversaire du tranchant extérieur de la faux.
L'améthyste commença à battre une pulsation d'un rythme accéléré, suivi par le coeur du gardien, apparemment elle souhaitait lui filer un petit coup de main.


* je serais ravi de voir ça, attend juste un petit peu s'il te plait, laisse moi te montrer que je me débrouille pas mal * pensa-t-il plus pour lui même que pour la pierre directement, myad lui avait dit que l'élément pouvait interpréter les désirs de son gardien lors d'un combat, et l'aider ou non. Charlie avait par réflexe pensé précisément ce qu'il demandait, mais il ne savait pas si la pierre pouvait interpréter ses pensées ou non, en tout cas les pulsations de la pierre semblèrent arrêter d'accélérer et se stabiliser.

L'elfe noir fit signe a son Ayahantê d'attaquer et se tint prêt.
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Myad


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Myad
Message Sujet: Re: Call Of Duty [PV Charlie] | Dim 5 Juin 2011 - 11:02


[J'avais pas dans l'idée que Myad lance son arme, disons qu'elle la gardait en main mais le verbe utilisé était mal choisi, j'avoue x) ]

- Non non, ne te sépare jamais de ton arme Ayahantê.

La jeune femelle écarquilla les yeux, reculant rapidement pour éviter la parade qui n'avait même pas surprit le vieux combattant. Il cueillit son arme presque avec délicatesse, la réceptionnant pour mieux conserver son élan et la jeter vers elle. Le sifflement de la lame dans l'air froid obnubila ses sens. Elle se prépara à l'éviter ou à la saisir, hésitant devant le danger mobile qui lui fonçait dessus en tournoyant.

- baisse toi et ne tend la main que quand elle sera au dessus de toi.

Un sourire carnassier, ravi et excité, ourla malgré elle les lèvres de la demi-drow. Un nouveau maître ? Voilà qui était très intéressant ! Ce serait volontiers qu'elle se prendrait au jeu, ayant perdu les deux précédents, l'un par loyauté de clan, l'autre pour une raison qu'elle ne connaîtrait jamais. Ayahantê était comme un lionceau, avec un impressionnant potentiel, mais n'étant pas encore capable de l'utiliser entièrement. Il y avait aussi le fait qu'elle utilisait très peu la magie, du moins la magie du soin et des ténèbres, étant donné que cela touchait à sa force profonde et que cela était dangereux.

Glissant sur le sol tel un serpent, Myad alla au-devant de son arme, sa totale concentration monopolisée. En cet instant le monde aurait pu s'effondrer sous ses pieds que son seul objectif aurait été de s'en saisir sans perdre une main. Sa main se faufila gracieusement entre les deux lames, se referma sur le bâton - mais elle ne rompit pas sur-le-champ son tournoiement, s'évitant une douleur brutale dans les articulations du bras, et accompagna le mouvement en dansait avec la double faux. Elle eut cependant tout le loisir d'entendre des mots qui firent battre une lumière sauvage au pendentif qu'elle ne quittait jamais...

- je ne doute pas de tes talents petite soeur, mais...

Petite soeur...

A peine eut-elle saisi le bâton qu'elle entendit le "cling" du métal qui accroche la pierre, et dirigea son regard vers le bruit de mauvaise augure. Que vit-elle ? Un elfe noir lui foncer dessus, une arme étincelante accusant son mortel tranchant. Elle continua de tournoyer tout en analysant les possibilités qui s'offraient à elle, le temps qu'il lui faudrait pour recouvrir son équilibre, les angles de frappe qu'il pouvait utiliser...

Mais il y en avait trop, trop de possibilités, pas assez de temps pour toutes les parer... Le vieux maître fut derrière elle avant que l'Impératrice n'ait pu parer. Son instinct réagit alors en une fraction de seconde, et son corps gracieux se souleva dans un salto salvateur - la lame trancha l'air où elle se trouvait il y a un instant, et Myad remercia ses réflexes de bête sauvage.
Elle rebondit en un nouveau saut arrière pour s'éloigner encore du vieux maître, ses cheveux échappant déjà à sa coiffure pour venir rayer son visage de mèches noires.

- tu dois danser si tu ne veux point voler.
- Qui te dit que je ne sais pas voler ? murmura-t-elle en drow, les sonorités roulantes, graves, ténébreuses donnant une saveur presque haineuse à ses paroles. Néanmoins, ce n'était pas une provocation mais un clin d'oeil.

Charlie reculait en préparant son coup, le tournoiement vif et précis de son arme dénotant les années qu'il avait eu pour en maîtriser le moindre mouvement. Elle n'attendit cependant pas qu'il attaque de lui-même, elle s'agenouilla, invoqua d'un murmure la puissance du vent - Charlie allait apprécier - et fut projetée dans l'air. Le vent hurla à ses oreilles, sa cape lui donnant une énorme silhouette. L'ombre dénaturant sa silhouette, il était difficile de distinguer où elle commençait et où elle s'arrêtait. Myad se doutait que lorsqu'elle retomberait, son adversaire ne serait plus là. Elle fit néanmoins tournoyer sa faux sous elle, en un hachoir charmant, prête à se réceptionner sur les mains s'il le fallait.

Se battre avec un autre Gardien était quelque chose d'excitant et de formidable - les Sources Originelles palpitaient en des cœurs avides
et rejouaient les batailles antiques qu'ils se livraient autrefois. Un halo de lumière était exhalée de la pierre blanche qu'avalait avec appétit les fumées obscures de la pierre noire. Les Diamants augmentaient encore les émotions déjà exacerbées de la femelle, qui n'aurait quitté ce combat pour rien au monde... Ou presque.
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Charlie To'ü Kour

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Charlie To'ü Kour
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Message Sujet: Re: Call Of Duty [PV Charlie] | Jeu 9 Juin 2011 - 16:47


à chaque attaque Myad usa de ses talents les plus instinctif pour éviter la lame blanche de la faux de l'elfe noir, il fallait avouer que la demi-drow avait une capacité formidable à mouver son corps malgrès le lourd équipement qu'elle portait, salto arrière et autres cabrioles lui permirent à chaque fois d'échapper au revers mortel de la faux. Charlie lui était plutôt mobile aujourd'hui aussi car il portait une armure légère elfique comme seul équipement, mais en temps normal le tueur d'ombre préférait arborer des armures assez lourdes pour résister aux coup puissants de ses ennemis de toujours et son style de combat, surtout avec la faux, était plus stable. Si la nouvelle impératrice était tel la fumée glissant toujours entre les doigts crochus de l'arme, Le style du dragonnier était tel les imprenables murailles d'uru-baen, chaque pas était placé avec précision, et l'on ne pouvait s'approcher sans craindre la faux, en faites le style lui permet de s'assurer qu'un homme à l'épée -arme la plus répandu- ne pourrait même pas s'approcher de lui, et la forme incurvée de la lame lui permet d'accrocher à peu près n'importe quoi, et ainsi de manipuler l'adversaire à sa guise.

Myad murmura quelque chose en drow, mais ses connaissances limitée de sa langue maternelle n'était pas suffisante pour comprendre ce qu'elle avait dit. Cependant un instant après celle-ci s'éleva dans les airs en se servant du pouvoir de l'élément. Un sourire se dessina sur les lèvres de Charlie quand l'améthyste ressentit l'appel de l'air, il regarda Myad au dessus de lui, de plus en plus proche... mais il ne bougeait pas, toujours plus proche elle fit tournoyer sa faux en dessous d'elle... les paupières de l'elfe noir ne battaient plus, voyant chaque instant avec une précision elfique, à l'instant même où une des lames de Myad allait le tuer, il fit un pas sur le côté en tournant sur lui même, la lame de sa faux fit un arc rapide, et agrippa Myad, Charlie la renvoya en l'air, et fit immédiatement tourner sa lame dans le sens opposé qui lui agrippa le pied avant qu'elle soit trop haut, il tira la faux vers lui et reçut myad avec un coup de la paume sur le plastron qui la propulsa a l'autre bout du terrain.

Myad venait de subir tout ce sur quoi était basé le principal de la technique de charlie, le coup a la fin était assez puissant pour propulser l'absolu à l'autre bout du plateau rocheux, mais elle ne devrait pas trop en souffrir étant protégé par son armure et puis charlie avait frapper avec la paume. Contre un véritable ennemi il aurait tourné une fois de plus et l'aurait réceptionné en le coupant en deux.


- ne te sers pas de ton arme comme de deux simples lames a faire tournoyer. Un nombre incalculable de coups possibles s'offrent à toi, profite-en.

Charlie avança lentement vers elle tout en continuant de parler

- tu ne risques pas d'affronter de faux souvent en combat, apprendre a t'en défendre n'est pas une priorité, mais tu peux analyser mes coups pour t'en inspirer et les réutiliser. Sers-toi de ton arme comme d'un membre. En faites la faux est la reine des coups indirects, toute la subtilité des Drow devraient t'aider à la manipuler avec finesse et à devenir redoutable. De plus le fait que tu possèdes deux lames te permet de caler deux fois plus d'attaques dans un même laps de temps. La où je dois faire un tour complet il te suffit de faire un demi-cercle, imagine ce que tu peux faire...

Charlie s'arrêta et, d'un mouvement unique et rapide, traça un cercle autour de lui du rayon de la portée de sa faux.

- Je ne sortirais pas de ce cercle, vas-y tu peux attaquer, prend ton temps et réfléchis à tes attaques, calcule ce que tu vas faire...

L'elfe noir roula des épaules pour détendre ses muscles, ferma les yeux une seconde et se prépara à recevoir n'importe quoi avec sa faux, il avait beau être surement parmi les meilleurs combattant de toute l'histoire de l'alagaësia, on ne survit pas pendant des décénies en étant chassé par tout un peuple et en contrôlant les pouvoirs d'un double gardiennage si on a pas une force intérieure phénoménale. Avec les conseils qu'il lui a donné, elle devrait maintenant utiliser sa faux tout autrement... et devenir quasi intouchable...

Si le fait de posséder deux lames augmente largement la rapidité à laquelle la demi-drow pourra attaquer, cela réduit aussi la portée de l'arme comparé à celle du tueur d'ombres. Ayahantê devra donc entrer dans le cercle pour l'atteindre, de plus charlie pourra se déplacer dans ce cercle, et donc sa faux pourra frapper derrière la ligne. Il tint sa faux fermement et attendit


- vas-y, montre moi !
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Myad


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Myad
Message Sujet: Re: Call Of Duty [PV Charlie] | Mar 21 Juin 2011 - 21:46


Bien évidemment, le prince du Royaume sous le Soleil avait de quoi l'accueillir. Alors qu'elle plongeait vers lui, les yeux plissés par le souffle de la vitesse, Ayahantê vit toute la concentration, le calme froid, l'expérience de l'elfe. Elle les vit et songea brièvement que sa dernière seconde était peut-être arrivée. Avec une précision indescriptible, il glissa sa main entre les lames sifflantes, l'empoigna fermement - et là elle ne put que se laisser faire. La femelle hybride se sentit tournoyer, au ralenti, observant le moindre frémissement des muscles de son adversaire ; il la propulsa ensuite du plat de la main, lui coupant le souffle et catapultant son dos dans la roche. Un sifflement de serpent blessé lui échappa quand sa plaie la lança avec sauvagerie, cependant on n'entendit rien d'autre. Elle se releva aussitôt, ses cheveux zébrant le regard ardent de ses prunelles excitées. Le combat. Enfin. Un combat exaltant. Voilà quelque chose que ses comparses ne pouvaient lui offrir. Passant une langue gourmande sur sa lèvre supérieure, la jeune femme se rapprocha d'un pas de panthère, gracieux, dansant, courbant le dos dans une posture défensive ; il était le loup, elle le félin.

- ne te sers pas de ton arme comme de deux simples lames a faire tournoyer. Un nombre incalculable de coups possibles s'offrent à toi, profite-en.
- Je t'écoute, dit-elle simplement, rôdant autour de lui comme un vautour.

Tout conseil était bienvenu. Jamais Myad n'aurait prétendu être meilleure que lui ; le Gardien n'avait pas son self-control mais il avait des années de guerre derrière lui, deux, trois fois plus qu'elle. Quand l'élève est prêt, le maître apparaît, dit-on. Trois maîtres, hein ? Charlie serait peut-être celui qui briserait la malédiction.

- tu ne risques pas d'affronter de faux souvent en combat, apprendre a t'en défendre n'est pas une priorité, mais tu peux analyser mes coups pour t'en inspirer et les réutiliser. Sers-toi de ton arme comme d'un membre. En faites la faux est la reine des coups indirects, toute la subtilité des Drow devraient t'aider à la manipuler avec finesse et à devenir redoutable. De plus le fait que tu possèdes deux lames te permet de caler deux fois plus d'attaques dans un même laps de temps. La où je dois faire un tour complet il te suffit de faire un demi-cercle, imagine ce que tu peux faire...

Elle était d'accord avec lui sur le fait qu'apprendre à se défendre de soi-même, connaître ses faiblesses en les découvrant chez l'autre était un excellent - irremplaçable - exercice. De plus, elle qui possédait une arme neuve, il lui fallait s'accoutumer à celle-ci. C'était un entraînement délicieusement bienvenu. Son esprit bondissait d'un détail à l'autre, notant de nombreuses possibilités, les ripostes éventuelles, des attaques fausses et des défenses efficaces. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas senti son corps bouillir autant. Enfin, longtemps ; depuis son combat avec Marek, combat qui l'avait amèrement crispée sur le combat pendant ces dernières semaines. L'Impératrice respirait de nouveau.

- Je ne sortirais pas de ce cercle, vas-y tu peux attaquer, prend ton temps et réfléchis à tes attaques, calcule ce que tu vas faire...

L'elfe noir roula des épaules, fit craquer sa nuque, son dos. La jeune femme qui le regardait ne perdait pas une miette de ce qui se passait, visuellement, mais aussi de par ses autres sens. Quoi qu'il puisse arriver, il riposterait, elle le savait. Où, quand, comment, sa réaction était infiniment plus intéressante que l'attaque qu'elle allait fomenter.
Attaquer, oui, mais où ?
Charlie avait paré son attaque du dessus, frontale. La franchise avait donc échoué, la prise de hauteur également. Il fallait quelque chose de différent, de plus subtil, de plus... Retors.

Pense comme une drow, Myad.


*Pense comme ton père.*

Sois vile et perfide, capable du pire. Ferme les yeux... Écoute les battements de son cœur. Imagine-le sous tes canines, quand tu auras égorgé ta proie et qu'il sera agenouillé à tes pieds. Fascinée, Myad se laissa submerger lentement par ses instinct ; son pouls ralentit, sa température chuta doucement. C'était subtil, c'était rare. Elle savait que Charlie saurait l'arrêter, après tout, Marek l'avait fait. A un cheveu certes, cependant il avait réussi, c'était tout ce qui comptait. Quand la jeune femme rouvrit les yeux, une étincelle différente y luisait. On allait jouer.

- vas-y, montre moi !

Cette fois, elle ne prit pas la peine de répondre.

La demi-drow se mit à courir, gracieuse, bondissante, telle une antilope de métal ; cependant sa course faite de pas chassés la faisait bondir de côté de façon imprévisible, tantôt très à gauche, tantôt un petit pas à droite, etc. Elle avançait penchée tel un serpent glissant sur l'eau. Elle tenait la faux à une main, la droite - arrivant auprès de Charlie, elle plongea ses yeux dans les siens et ne les quitta plus. L'arme fusa vers ses genoux alors que la jeune femme bondissait sur le côté, déplaçant la seconde attaque qui eut pour but la tête de Charlie. Mouvant sans cesse, coulante comme l'eau, tout en ne cessant jamais de déplacer la faux. Prévoyant l'impact de la seconde lame de manière à viser un endroit différent. Le métal sifflait sans s'arrêter. Myad ne se protégeait pas autant que Charlie, qui paraissait imprenable. Cependant elle ne cessait jamais d'attaquer, forçant son adversaire à toujours contrer.
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Charlie To'ü Kour

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Charlie To'ü Kour
Sciocide Récidiviste
Message Sujet: Re: Call Of Duty [PV Charlie] | Ven 24 Juin 2011 - 1:42


Myad émit un sifflement reptilien lorsque son dos rencontra la pierre. Le choc dût être rude, et sa blessure lui faisait encore mal. Seulement tant qu'elle ne ferait pas soigner cette plaie c'était un risque qu'elle prenait. Mais l'absolu en avait dans le ventre... Presque aussitôt elle se releva, toute sa soif de combat faisait palpiter ses prunelles couleur de sang. elle se mit à avancer, doucement tel un félin. Charlie l'observait avec attention, dire qu'un guerrier, qu'un soldat, reste un homme normal était faux. Mais pire encore, si le simple soldat est un homme torturé, le héros est une bête assoiffée... de combat, de sang, d'honneur, de gloire... D'amour ou de haine... De liberté comme de vengeance... ou tout simplement de pouvoir. La modestie ou la vantardise n'ont rien a voir la-dedans, Myad et Charlie sont des héros de ce temps, comme Marek, comme Ellenwen, ou même comme Brexinga. Capables de renverser l'issue d'une bataille de leur seul présence il sont les piliers sur lesquelles repose l'espoir d'une armée, mais plus que des symboles ce sont des morts... des centaines et des centaines de cadavres trainant derrière eux, simplement parce que leur soif à eux était plus grande...

Alors l'elfe noir se plaisait à observer les personnes qu'il combattait pour identifier quelle soif les faisait avancer... et généralement chaque type de soif permettait de savoir à l'avance comment l'adversaire allait se battre. On sentait que Myad aimait le combat et que ce moment était pour elle un moment de pure plaisir, sa langue gourmande passant sur ses lèvres en était la preuve.

Cependant elle restait attentive à tout les conseils que lui donnait Charlie. C'était assez étrange de voir quelqu'un assimiler avec une telle rapidité toute les techniques nécessaires à son apprentissage, comme si à tout instant elle pouvait perdre cette précieuse source de savoir.


- je t'écoute. dit-elle

Elle tournait autour de lui tel un corbeaux au dessus d'un champs de bataille attendant avec précision le moment ou les guerriers cesseront de fouler la terre pour pouvoir être le premier à plonger sur les corps des hommes morts au combat. Elle réfléchissait, le tueur d'ombres le voyait. Comme il le lui avait dit elle se concentra et réveilla ses instincts, mais... quelque chose n'était pas encore bon, il manquait encore un truc...

Une étincelle brilla dans son regard qu'elle garda fixé dans celui de l'elfe noir. Elle fit encore quelque pas de côté, puis ce fut l'attaque, la demi-drow fonça vers lui comme un serpent ondulant sur le sol. Charlie resta immobile et l'attendit, pas la peine de bouger il ne pouvait savoir de quel côté elle attaquerait. Dés qu'elle l'atteignit il reçut avec un surprise un coup vers les genoux, c'était très risqué de conclure une charge par une attaque basse à moins d'être baissé soi-même, même avec une faux... Il dévia facilement le premier coup et voulut riposter mi-hauteur mais deuxième surprise, son arme rencontra un coup dirigé pleine tête qu'il bloqua par sa propre attaque. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres.


- mieux.

il recula d'un pas et reçut immédiatement un autre assaut de myad, celle-ci enchainait les attaques en variant à chaque fois la zone de frappe, l'obligeant à esquiver ou à dévié les lames, s'il parait il risquait de prendre un coup de sa deuxième lame sans pouvoir l'intercepter. Les coups pleuvaient et Charlie continuait de se défendre, si nombreux et rapides fussent-ils aucun coup ne l'atteignit, avec une précision elfique il faisait danser son arme autour de lui, la plaçant à chaque fois à un endroit précis avec un angle calculé pour qu'il s'épuise le moins vite possible. Seulement les muscles finissent toujours par devenir douloureux à un moment où un autre. Acculé au bord du cercle et subissant les assauts de Myad depuis plusieurs minutes, son regard se fit soudainement perçant, et sa voix perla entre les bruits de metal qui s'entrechoquent

- Suffisant.... sur...erh...un champ de ..... bataille....erh....mais...

un, deux, et trois ! Charlie dévia une première attaque, une autre sur son flanc droit, et esquiva une troisième sur son autre flanc comme la fumée esquive la main qui veut l'attraper, en se déplaçant sur le côté.

- ... Pas pour moi !

Avec sa dernière esquive il put s'éloigner un peu et retourner vers le centre du cercle, Myad voulut revenir sur lui et continuer son assaut mais charlie tendit son arme devant lui, aussi bête que cela puisses paraitre, cette acte imposa une certaine distance à l'absolu, sa prochaine attaque frappa l'arme pointée en avant, et donna à Charlie l'élan nécessaire pour reprendre le contrôle et porter lui aussi quelque coups placés en parlant plus librement

- pas mal, suffisant pour te rendre redoutable, mais pas exceptionnelle...

il recula la tête vivement et une lame passa a quelques centimètres de ses yeux, il bloqua un second coup et repoussa Myad en arrière avec un coup de pied

- tu utilises ton instinct certes mais pas de la bonne manière... Tu bouges beaucoup plus, tes coup sont continus et placés, mais il n'y a rien de Drow, ne soit pas la bête assoiffée qui vie en chaque drow de l'outreterre. non ! Passe au dessus de ça. tu t'es laissé envahir par le mauvais côté des elfes noirs.

les elfes noirs, en particulier ceux de l'outreterre ont une forme de bipolarité, un côté bestial et un autre côté d'une intelligence fourbe, fuyante et démoniaque à la fois, dans lequel Athor est devenu maitre. Ici myad s'est laissé envahir uniquement par le côté bestial des drows. Avec une justesse troublante Charlie ajouta:

- Pense VRAIMENT comme ton père cette fois-ci, ou bien laisse le te montrer...

alors que myad lançait une autre attaque Charlie frappa directement l'arme et porta deux coups rapides au niveau de la taille, le premier brisa la garde de la demi-drow et le second passa derrière elle comme un peu plus tôt et rebelote, il la manipula avec son arme et l'envoya dans les airs à nouveau et avant qu'elle soit hors de portée il tourna sur lui-même et s'apprêta à reporter un coup pour la ramener vers lui
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Myad


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Myad
Message Sujet: Re: Call Of Duty [PV Charlie] | Jeu 21 Juil 2011 - 11:53


On ne touche jamais vraiment au bout de l'apprentissage. Celui qui croit tout savoir se trompe, car toute chose n'est pas rendue certaine par le simple fait qu'elle ait été rencontrée sous cette forme auparavant. Ce n'est pas parce que beaucoup d'humains t'ont trompée par leur nature vicieuse que l'un d'entre eux ne te sera pas loyal ; ce n'est pas parce que les dragons semblent t'observer de loin, comme une bête curieuse, que l'un d'entre eux ne te choisira pas comme Dragonnier. La vie est faite de surprises, de réflexions, de passions, de remises en question. Le jour où tu ne brûles plus, c'est que tu es mort, dans ton coeur et dans ton corps. Celui qui ne flamboie plus n'attend plus que le trépas, à moins qu'une personne n'arrive à souffler correctement sur les braises pour les raviver. Ainsi le père de Myad était curieux de tout, s'amusait d'un rien, et s'intéressait particulièrement à sa fille. Un intérêt trouble et vicié qui le poussait à prendre soin d'elle, malgré sa nature, malgré son éducation, malgré son vécu, un intérêt qui le maintenait près de son aura claire obscure. L'âge n'était que sagesse quand il aurait pu devenir un poids incommensurable.
Aujourd'hui Ayahantê, jeune elfe de moins de soixante-dix ans, apprenait d'un plus ancien. Elle était appliquée et attentive, brutale et subtile, il était observateur et soigneux, violent et délicat. Ce nouveau maître était un abysse de savoirs qu'on lui tendait sur un coussin de velours pourpre ; il s'offrait à elle, ce renouveau, lui permettant de grandir et de devenir meilleure. Ce n'était pas elle qui dirait être maîtresse de sa discipline - le combat, puisque selon la demi-drow on ne finit d'apprendre qu'en n'en en perdant la capacité. On doit toujours être en quête d'amélioration. C'était exactement ce que Charlie lui proposait. Et c'était un cadeau ô combien appréciable dans un monde où ceux qui la surpassaient se comptaient par dizaines dans un univers qui comptait des milliards d'êtres intelligents.


- mieux.

Ils dansèrent ensemble. La femelle extrêmement appliquée se mouvait comme un serpent, ne cessant de changer d'angle premier et d'angle secondaire, attaquant de façon imprévisible, pas forcément meurtrière mais surtout déstabilisante. Son but était d'acculer son adversaire, de le troubler assez pour qu'il se déconcentre et commette une erreur. L'insaisissabilité parfaite pour rendre parfaitement saisissable celui qui s'y cognait. Bien entendu, Charlie n'était pas n'importe qui et ne s'y laissa pas prendre...

- Suffisant.... sur...erh...un champ de ..... bataille....erh....mais...

Il interrompit une attaque, une seconde, se coula sans peine hors de portée de la troisième. La demi-elfe devina à cet instant qu'il allait attaquer à son tour mais ne put pas former d'hypothèse plus précise.

- ... Pas pour moi !

L'elfe noir réussit à s'éloigner, assez pour que la double faux ne puisse pas l'atteindre - d'ailleurs dès que l'Absolue tenta de se rapprocher, pressentant une manœuvre dangereuse dans cette mise à distance, il l'empêcha d'avancer. La femelle dut reculer et accepter sa nouvelle défaite.

- pas mal, suffisant pour te rendre redoutable, mais pas exceptionnelle...

A l'écoute mais silencieuse, Myad n'attendit pas que Charlie ait fini de parler pour jouer de sa faux, qui manqua lécher le visage de l'elfe noir. Celui-ci para sa seconde attaque à peine lancée et un choc sec dans son abdomen la força à bondir en arrière. Une vraie anguille.

- tu utilises ton instinct certes mais pas de la bonne manière... Tu bouges beaucoup plus, tes coup sont continus et placés, mais il n'y a rien de drow, ne soit pas la bête assoiffée qui vie en chaque drow de l'outreterre. non ! Passe au dessus de ça. tu t'es laissé envahir par le mauvais côté des elfes
noirs.


La jeune hybride se redressa d'un mouvement lent et gracieux, plissant légèrement les yeux alors qu'elle s'imprégnait des paroles sensées de son partenaire. Elle savait qu'il avait immédiatement vu le changement dans son comportement, cette violence vicieuse, cet appétit sanglant n'ayant aucun masque pour un de sa race. Il la poussait néanmoins à faire le tri dans ce qu'elle prenait d'eux, elle qui avait plutôt tendance à prendre tout ou le mauvais côté de ses origines ; en effet, ses rares éclats étaient généralement très destructeurs mais sans guère d'utilité, de raison. Myad se méfiait encore beaucoup de son affiliation drow, parallèlement au fait qu'elle essayait de faire sienne cette culture, et ce paradoxe hésitant se ressentait donc dans son mode de combat. Elle n'en était pas très surprise, mais assez agacée de son impuissance en vérité.

- Pense VRAIMENT comme ton père cette fois-ci, ou bien laisse le te montrer...

On pouvait dire que la demi-elfe était fière, même si elle savait mettre son orgueil de côté dans certaines circonstances et avait appris à prendre ses responsabilités. Oui, elle avait mûri, assez rapidement d'ailleurs pour une créature qui vieillissait aussi lentement. Cependant, il lui arrivait d'être vexée. Et cette fois, il n'était absolument pas question qu'elle aille trouver son père pour lui confier son incapacité et le supplier de la former. Athor se moquerait d'elle puis lui ferait subir un entraînement à sa sauce, sachant qu'elle avait mis des semaines à se remettre de son dernier enseignement... Non. Elle réussirait ou s'entraînerait pendant des mois à seule fin de réussir, mais elle n'irait pas avouer son échec à son père.

La jeune elfe réfléchit intensément, cherchant de part et d'autre de son esprit immense quelque solution à son problème. Quand elle tourna de nouveau les yeux vers son mentor, on y lisait toujours cette lumière pernicieuse, cette excitation prédatrice, mais une idée nouvelle y avait pris place.

Elle se projeta vers lui dans une légère variante de ses attaques précédentes, toute en force et en rapidité, que Charlie contra en frappant l'arme avant de la cogner deux fois à la taille, la seconde la projetant dans les airs.

Seulement, cette fois, Myad avait prévu son coup : sachant qu'il allait recommencer leur petite danse volante, elle réagit aussitôt qu'il l'eut lancée, faisant tourner sa faux, vive comme l'éclair, pour amener la lame derrière lui et s'en servir comme pivot. Elle tourna rapidement, posa un pied sur le sol et se servit de la force engendrée par la force centrifuge pour projeter Charlie à son tour dans les airs, accompagnant cette succession de mouvements de grondements de fauve, ceux-ci nécessitant une puissance et une précision exceptionnelles.

Elle recula aussitôt qu'elle l'eut lancé, prête à accueillir une riposte du drow qui avait plus d'un tour dans son sac...


[Navrée pour le retard, sur la fin j'étais malade ==" si celui ci ne te convient pas, contacte moi par MP et je le corrigerai ! Promis je reprends une cadence normale maintenant =) ]
T'as vu ça Charlie? Je la secoue un peu et hop la revoilà =D Merci qui?
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Marek

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Marek
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Message Sujet: Re: Call Of Duty [PV Charlie] | Lun 25 Juil 2011 - 0:25


[Désolé d'avoir éditer ton post frangine Smile ]

Silencieux, observateur et discret, un spectateur incongru regardait le combat avec une attention particulière. Rien n'échapper à ses deux yeux noirs aux reflets rubis, seules tâches de couleur dans l'océan d'encre noire de son plumage.
Quiconque aurait prêté un peu plus d'attention à ce Corvus Corax aurait noté quelque anomalie. Déjà, le regard, habituellement aussi sombre que leur plumage, et qui se teintait ici de la couleur du sang. Et puis, il était légèrement... transparent. Comme incomplet. Immobile sur sa branche, ne cillant pas.

En vérité, à des lieux de cela, un homme, connu des deux combattants, espionnait à sa façon celle qu'il considérait comme sa soeur: l'Impératrice. Même si, d'ailleurs, il ne savait rien du nouveau titre de celle-ci. Tenant cette technique de Nielas Aran, le Gardien de son manoir, Marek Krayt était de plus en plus fier de ce qu'il pouvait maintenant produire avec la lumière et ce corbeau, même si l'aide de Fuhalla, son ancêtre prisonnier de son esprit à l'insu de tous (sauf Marek évidemment), était indispensable. C'était une technique à la fois simple et complexe. Comme un "Draum Kopa", mais transporter à travers une "chose", un corps immatériel (le plus souvent composé de flammes dans le cas de Marek mais qui, pour des raisons de discrétion, préférait parfois la lumière), et ainsi profiter de l'image ET du son. Et même lui même intervenir via cette être. Il avait choisit le corbeau non pas parce que son ancêtre pouvait se transformer en cet oiseau, mais pour son plumage unicolore, qui facilitait la création. En effet, la lumière n'était pas son élément de prédilection.
Un des avantages de cette technique était que comme le sort était lancé de loin, cela rendait sa détection presque impossible si on ne se concentre pas...


Bref, le corbeau, ou plutôt Marek, assistait au combat avec un intérêt tout particulier. Déjà, les armes utilisées par les deux adversaires étaient singulières. Des faux, double dans le cas de Myad. Et puis il voulait voir de ses propres yeux le nouveau Gardien de l'Air. Et surtout, voir si la Gardienne Absolue s'était bien remise de la terrible blessure qu'il lui avait infligée lors de la bataille de Dras Léona.
Les images étaient encore nettes dans l'esprit de l'ex-dragonnier. Lui, sur le toit, dans son armure sombre sous la pluie. Son visage, lorsqu'elle avait compris qui elle allait devoir affronter. Quand il avait utilisé les pouvoirs du Gardien du Feu pour se "transformer" en bête de flamme. Sa téléportation furtive dans le dos de Myad et le X qu'il avait gravé dans son dos...

Alors que le combat marquait une pause après une belle action de Myad, Marek décida d'intervenir. De sa voix forte et grave, il lança:


- On dirait que les faux vous vont à ravir à vous deux... Tu n'as pas mis beaucoup de temps à apprendre comment t'en servir, Ayahantê...

Sachant qu'elle l'avait ainsi reconnu, et ne boudant pas son plaisir de grosbillisme, Marek fit s'envoler l'image du corbeau qui se posa près des combattants. Le corbeau s'enflamma et Marek apparu en chair et en os à sa place. Il était vêtu de ses habits de voyage: chemise et pantalon noirs, bottes en cuir noires, et longue cape noire brodée de rouge. Il n'était pas ici en temps qu'ancien Chef de l'Alliance. Il était ici en tant qu'ami. Il s'inclina devant Myad, puis devant Charlie en lançant:

- M'Ehiatê Nux, bienvenue parmi nous...

Un sourire se dessina sur ses lèvres. Comment allaient-ils réagir?
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Charlie To'ü Kour

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Charlie To'ü Kour
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Message Sujet: Re: Call Of Duty [PV Charlie] | Lun 25 Juil 2011 - 22:50


Dragonnier.... Tueur d'ombres... Professeur d'arme... Caithdein... Charlie a eu des rôles diverses et variés au cours de sa vie. Mais celui qui lui correspondait le plus, et qui lui apportait le plus de plaisir était sans aucun doute celui qu'il arborait actuellement avec Myad. Pas parce que c'était plus amusant que massacrer des ombres ou voler à dos de dragon, ça non ! Mais tout simplement parce que c'est le seul qu'il ai fait par choix et pour lui même.

Tueur d'ombres, ou plus simplement chasseur d'ombres? il ne l'ai devenu que parce qu'un de ces êtres maléfiques à causé la mort de sa famille et de tout son peuple, et qu'il souhaite les venger

Dragonnier? on ne choisit pas d'être dragonnier, un beau jour on se retrouve face à un oeuf qui décide d'éclore pour nous. ça vous tombe dessus comme ça sans que vous ne cherchiez réellement à être accompagné d'un dragon (surtout quand on pense que charlie à découvert l'oeuf de sombral à un âge avancé et au hasard dans un vieux bois, pas à 20 ans dans un bâtiment réservé pour ça, comme la plupart des dragonniers.)

Caithdein? la c'est autre chose, Charlie a certes choisit de seconder Ellen, mais c'est pour aider la "jeune" reine à assumer cette tâche difficile et non-voulut. Et ce n'est pas vraiment agréable non plus..

Par contre, Charlie est devenu professeur d'arme lorsqu'il s'est installé à Teirm il y a de ça quelques années. à l'époque il vivait encore sous l'influence de la malédiction que lui avait jeté l'ombres, il ne se rappelait pas de sa vie en tant qu'elfe noir, et il ignorait même qu'il en était un puisque son apparence était celle d'un humain. C'était assez troublant pour charlie quand il y repensait, parce qu'il chassait les ombres pour venger la mort de toute une cité d'elfe noir, mais il ne se souvenait pas qu'il s'agissait en réalité de ses amis et de sa famille.
Lorsque Charlie ouvrit cette salle d'entrainement c'était pour faire un peu ce qu'il aime pour une fois, et pour en faire profiter les gens qui le souhaitaient. Il avait consacré sa vie à la chasse à l'ombre mais il justifia cette pause en se disant qu'entrainer la populations était un moyen comme un autre de lutter contre les ombres, ainsi en cas d'attaque ceux qu'il entrainait sauraient comment se défendre. Au cours de ses années d'enseignements il vit passer de nombreuses personnes, à chaque fois il arrêtait l'entrainement que quand il voyait naître l'amélioration qu'il attendait, pas avant, et ça marchait souvent.

Ainsi il en faisait de même avec Myad aujourd'hui, il attendait quelque chose d'elle et il ne s'arrêterait pas tant qu'elle n'aurait pas réussit, et pour l'aider il parlait beaucoup, citant chaque défaut, mais donnant aussi un moyen de le résoudre. C'est là tout le dilemme du professeur de combat, pour bien maitriser leur technique et avoir leur propre méthode de combat, les élève doivent les trouver d'eux même, du coup certains prof se contente d'énoncer ce qui est mauvais, attendant que l'élève corrige lui même son défaut, mais cette méthode n'est pas vraiment efficace, Charlie lui, donne en plus de ça une méthode pour corriger le problème sans pour autant indiquer à l'élève quel mouvement serait plus adapté, du coup l'élève sais comment il doit penser, ce qu'il doit faire, mais c'est lui qui reste à l'initiative de comment il va le faire, et ainsi il garde son propre style.

Myad avait un potentiel énorme, Charlie le savait, mais aussi des responsabilité énormes, ainsi il en exigeait un peu plus venant d'elle que ce qu'il exigerait en temps normal d'un autre élève. Les 98% des élèves que Charlie à entrainé n'étaient que de simple soldats, apprenti combattant, ou paysans courageux voulant être apte à défendre leur famille et il n'ont jamais réussit à lui mettre le moindre coup ou à l'atteindre d'une quelconque manière, et ce n'est pas ce qu'il attendait d'eux, car il savait qu'ils n'en seraient certainement pas capable. Mais c'est ce qu'il attendait aujourd'hui de Myad ! Ce qu'il attendait d'elle c'était de marquer un point, le mettre à terre, vaincre sa garde, le toucher vraiment ! Lui mettre un coup via lequel elle pourrait vraiment le blesser si ce combat n'était pas amical, et pour ça elle devait parfaire ça technique.

¤~¤

Charlie para plusieurs coup de myad puis réussit à l'attraper par la taille et à la renvoyer dans les airs, cependant alors qu'il s'apprêtait à la saisir en l'air avec sa faux, celle-ci fut plus rapide et coinça tout de suite sa lame dans le dos de charlie, tourna autour pour arriver derrière lui (la lame de la faux laissa un léger sillon dans l'armure de charlie) , puis elle se servi de son élan pour lui mettre un coup qui le fit voler à son tour... Charlie n'eut même pas le temps de comprendre ce qui lui arrivait, elle avait réussit à le surprendre et a ce coup elle aurait put rajouter une autre attaque qui l'aurait grièvement blessé... le cour est fini.

L'elfe noir retomba plus loin dans une longue glissade sur le dos, soulevant un nuage de poussières. Il se releva doucement en toussant à cause du choc et de la poussières. Son regard se dirigea vers celui de la demi-drow et il dit enfin en souriant.


- excellent !

le professeur ramassa sa faux, fit disparaître la lame et replaça le bâton dans son dos. Faisant signe à Myad de faire de même

- tu as réussi, c'est comme ça que tu pourras vaincre tes ennemis les plus habiles l'arme à la main. je n'ai plus grand chose à t'apprendre, ce coup n'était peut-être presque rien pour toi, mais quand nous avons commencé le duel tu n'aurais jamais pût faire ça, garde cette mentalité en tête, et tu seras véritablement exceptionnelle.

Pour la détendre un peu après ce dure exercice où elle a du faire un effort physique et mentale important, Charlie ajouta sur le ton de l'humour

- et en plus tu m'as fait mordre la poussières ! Rares sont ceux qui ont réussit cet exploit, tu devrais être fière ! j'en avais presque oublié le gout ...

l'elfe noir se mit à rire mais fut interrompu par une voix grave résonnant autour d'eux

- On dirait que les faux vous vont à ravir à vous deux... Tu n'as pas mis beaucoup de temps à apprendre comment t'en servir, Ayahantê...

un corbeaux vint se poser près d'eux avant de s'enflammer, pour laisser place à... marek! Il salua d'abord Myad, puis charlie

- M'Ehiatê Nux, bienvenue parmi nous...

Charlie eu un petit rire et le regarda avec un air amusé

- Marek, ou devrais-je dire M'Ehiatê Raï ! toujours adepte des entrée fracassantes à ce que je vois !

Il se tourna à nouveau vers Myad et, reprenant ce qu'il disait juste avant que marek arrive, ajouta en riant:

- tu vois par exemple, Marek n'a jamais été fichu de me mettre le moindre coup ! Le pauvre c'est qu'il à essayé à l'époque !

Charlie reprit un air un petit peu plus sérieux et se tourna à nouveau vers Marek

- Puisque tu m'as appelé M'Ehiatê Nux, je suppose qu'Athor t'as mit au courant, c'est lui qui t'as dit que nous étions ici?

Charlie était surpris bien sur de voir marek ici, et il se demandait aussi ce qu'il faisait la. Mais il avait préféré garder son ton amusé pour myad. La dernière rencontre entre Myad et Marek avait été plutôt dure... et il savait que ceci pesait dans l'esprit de Myad, en gardant un air amusé il espérait qu'ils puissent tout les deux se détendre assez rapidement et ne pas s'ensevelir dans de sombre souvenirs...
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Myad


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Myad
Message Sujet: Re: Call Of Duty [PV Charlie] | Jeu 27 Oct 2011 - 10:22


Apprendre, toujours apprendre, la vie n'était qu'un éternel apprentissage. Les erreurs ne seront plus commises, les réussites seront perfectionnées. Les elfes étaient les plus heureux dans cette logique d'existence puisqu'ils n'avaient pas à redouter la mort comme fin prématurée de leur élévation, à moins qu'une épée hasardeuse, qu'un poison tenace ou qu'une tristesse trop grande ne viennent à bout de leur légendaire longévité. Quoique frôler la mort sans cesse donnait aux êtres, et pas seulement aux hommes, une passion presque désespérée dans tout ce qu'ils entreprenaient ; et ce désir de grandir à tout prix, cette femme l'avait réellement, elle qui ne comptait pas ses agonies, ses morts manquées, ses blessures cachées. Il lui fallait devenir meilleure avant de ne plus rien pouvoir faire, quand elle se noierait dans les ténèbres de l'au-delà. Myad était convaincue qu'aucun univers ne l'attendait après son dernier battement de cœur ; pour elle, l'âme qui l'habitait disparaîtrait, évanescente, sans laisser autre chose derrière elle qu'un amas de chairs molles et froides...

Charlie cette fois ne para pas son coup, alors qu'une toute petite partie d'elle-même était persuadée qu'il allait encore la deviner et se faufiler entre ses lames avec l'aisance d'une belette joueuse. L'elfe noir n'en fit rien et fut donc simplement propulsé au loin, vers la roche contre laquelle il rebondit dans un bruit de métal choqué. L'hybride plissa les yeux. S'était-il blessé, malgré son armure ? Alors que son enseignant se relevait d'un mouvement gracieux, elle n'en douta plus. Poussiéreux certes, mais en pleine forme. Et visiblement très content.


- excellent !

Charlie récupéra son arme dont il fit disparaître les lames en effleurant le mécanisme. Naturellement, la demi-drow perdit sa position de combat et rangea la sienne dans son dos. Tout en réajustant le long bâton froid à sa place, elle étendit son esprit jusqu'à la compagnie afin de déceler un éventuel mouvement gênant - comme une patrouille, par exemple.

-
tu as réussi, c'est comme ça que tu pourras vaincre tes ennemis les
plus habiles l'arme à la main. je n'ai plus grand chose à t'apprendre,
ce coup n'était peut-être presque rien pour toi, mais quand nous avons
commencé le duel tu n'aurais jamais pût faire ça, garde cette mentalité
en tête, et tu seras véritablement exceptionnelle.


C'est sans mot dire que l'Impératrice inclina la tête en signe de remerciement. On ne se perdait pas en vaines paroles quand les gestes se suffisaient à eux-mêmes. Elle promettait à Charlie, dans la détermination assurée de ses prunelles sauvages, de le surprendre de nouveau - un jour prochain.
Alors qu'elle s'avançait pour le rejoindre, la belle créature à la peau noire lui sourit non plus par fierté, mais par malice, ce qui l'intrigua :

-
et en plus tu m'as fait mordre la poussières ! Rares sont ceux qui ont
réussit cet exploit, tu devrais être fière ! j'en avais presque oublié
le gout ...


Myad éclata de rire, lécha ses lèvres dans une fausse provocation et ouvrit la bouche pour lui répondre quand une étrange impression la saisit brusquement. Au même instant un écho semblable à la voix de la montagne - car aucune bouche ne pouvait faire provenir des mots de partout, résonnant ici comme portés par l'air lui-même - s'adressa à eux avec une solennité quelque peu... Familière.
Son instinct étant plus rapide qu'elle, la jeune femme avait deviné l'auteur de cette petite intervention mais n'osait le croire. Son cœur ralentit sa cadence, inquiet, aux aguets. Ce ne pouvait !...

-
On dirait que les faux vous vont à ravir à vous deux... Tu n'as pas mis
beaucoup de temps à apprendre comment t'en servir, Ayahantê...


Un froissement d'ailes à sa droite la fit immédiatement dégainer, le manche de son arme encore tiède sous ses doigts. Le métal renvoya des éclats rouge et or quand l'oiseau noir s'immola brutalement.
La faux toujours sortie, Ayahantê dévisagea les flammes en sachant ce qui en sortirait - en l'occurrence, son frère de cœur. L'auteur de sa blessure dorsale, un membre actif du clan rival, un Dragonnier perdu, tant de choses à la fois qui lui dictaient de rester armée. De plus, nerveusement parlant, l'Impératrice aurait été incapable de réagir aussi naturellement que Charlie. Trop de choses étaient suspendues au-dessus d'eux, prêtes à les écraser, au moindre mot ou geste... Simplement à sa venue.

- M'Ehiatê Nux, bienvenue parmi nous...

Charlie rit, pas décontenancé le moins du monde par l'arrivée flamboyante de l'ancien chef de l'Alliance qu'il connaissait au moins de réputation - ses entrées étaient sa marque de fabrique, c'était bien connu. L'elfe noir ne dépendait pas de la même hiérarchie que Marek mais tous deux avaient les mêmes ordres, n'est-ce pas ?
Nuire au Saint Empire Léonien, et accessoirement, à son dirigeant. C'est à dire elle, à présent.

- Marek, ou devrais-je dire M'Ehiatê Raï ! toujours adepte des entrée fracassantes à ce que je vois !

L'elfe noir voulut faire partager son amusement à son élève du jour, qui n'était pas réellement d'humeur, puisqu'elle fixait intensément les deux hommes sans se dérider. Elle tourna néanmoins la tête vers lui pour l'écouter. S'il lui parlait, en riant, Charlie ne l'attaquerait pas. Ce n'était pas comme cela qu'il procédait.

- tu vois par exemple, Marek n'a jamais été fichu de me mettre le moindre coup ! Le pauvre c'est qu'il à essayé à l'époque !
- Je n'en doute pas, c'est son genre, répondit-elle en esquissant un sourire courtois. Mais ses yeux ne riaient pas.

L'elfe mit fin aux plaisanteries en reprenant un visage sérieux, fronçant les sourcils alors qu'il réfléchissait.

- Puisque tu m'as appelé M'Ehiatê Nux, je suppose qu'Athor t'as mit au courant, c'est lui qui t'as dit que nous étions ici?

Athor, toujours lui. La femelle hybride émit un sifflement mécontent. Qu'est-ce qui lui prenait d'envoyer des Gardiens tous neufs sur son chemin en prétendant l'y retrouver ? Que voulait-il, sa mort, sa souffrance, se moquer d'elle peut-être ? Elle s'éloigna doucement d'eux en reculant d'un pas silencieux jusqu'à atteindre une distance respectable. Si quelqu'un lui fonçait dessus, elle aurait au moins le temps de percevoir l'amorce de leur mouvement. Les deux mâles la dévisagèrent alors qu'elle reculait. Quand elle s'arrêta, Ayahantê arborait son masque de circonstance ; froid, attentif, dépourvu de sentiments. Il n'était plus de sourire sur ses lèvres de rose.

- C'est lui qui nous a réuni ici tous deux, dit-elle d'un ton agacé, maudissant son géniteur. J'espère qu'il s'amuse bien de son petit observatoire, parce que pour ma part, tout ceci ne me fait pas rire du tout.

Charlie la savait la nouvelle tête du gouvernement ennemi. Mais Marek ? Non. Le secret de sa nomination était bien gardé. L'elfe n'avait cependant qu'à faire preuve d'un peu de bon sens pour réaliser qu'il serait tout à fait approprié de le révéler au magicien. Pourquoi le lui avait-elle dit ? Elle le devait. De toute façon, songea-t-elle alors, cela se saurait bien un jour. Il lui faudrait négocier avec les autres dirigeants, il lui faudrait bien représenter son pays en assumant ce rôle.
Mais pas ici, pas maintenant.

*Yenlui* pensa-t-elle désespérément.

La simple présence du dragon l'aurait tant aidée ! Elle qui avait vieilli en se débrouillant seule, en ne comptant que sur sa force personnelle, l'addition du reptile doré dans sa vie l'avait rendu infiniment plus équilibrée - mais lui avait fait prendre conscience de sa fragilité en tant que personne seule. Auparavant, cela ne l'avait pas frappée avec tant de force.

- Qu'es-tu venu faire ici, M'Ehiatê ? Une réunion de famille peut-être ?

Son dos se remit à la lancer violemment alors que les souvenirs lui déchiraient la mémoire avec la violence d'un éclair.
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Marek

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Marek
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Message Sujet: Re: Call Of Duty [PV Charlie] | Jeu 27 Oct 2011 - 20:50


Un malaise. Voilà finalement ce qui régnait ici. Le seul apparemment qui se sentait à l'aise ici, c'était Charlie.
Marek s'en voulait depuis la bataille de Dras Leona, et ses craintes étaient apparemment fondées: Myad lui en voulait aussi. Avait-il gâché leur belle amitié?
Pourtant ce n'était pas sa faute. Ce n'était pas celle de Myad non plus. Ce n'était que la faute du destin, qui les avait réunis à un moment où le combat était inévitable. Lui, venu sauver une reine. Elle, sous serment, obligé de l'en empêcher. Et ce combat! Quel combat... Intense, violent, où il avait à la fois retenu ses coups et pousser un peu. Et ce X, gravé dans le dos de la demi elfe. Athor lui avait confié qu'elle avait refusé de se faire soigner magiquement...


- Puisque tu m'as appelé M'Ehiatê Nux, je suppose qu'Athor t'as mit au courant, c'est lui qui t'as dit que nous étions ici?
- En fait, c'est le rubis qui a senti ta révélation. Athor m'a juste confirmé ton identité. Quant à ma présence ici...
- Qu'es-tu venu faire ici, M'Ehiatê ? Une réunion de famille peut-être ?
Je...

Il baissa la tête, la tristesse voilant son regard...

Je te cherchais... Il tourna ses pupilles lunaire vers elle. Ton père m'a dis que tu allais bien mais... je préférais m'en assurer moi même.

Il transpirait. Il était mal à l'aise. Cela se voyait de loin... Comment lui dire qu'il dormait mal depuis Dras Leona? Comment lui parler de la peur qu'il éprouvait de ne plus jamais la revoir sinon sur le prochain champs de bataille? La peur de leur futur rencontre, où il ne pourrait peut-être pas la sauver du destin et l'empêcher de mourir? La peur de retrouvailles sanglantes où lui même mourrait sous ses coups à elle car son entraînement aurait été accomplis? Comment lui dire tout ça simplement...

Un ange passa. Il baissa à nouveau la tête et dit:


... Je n'aurais pas du revenir. Je suis désolé. Je comprend que tu ne veuilles plus me voir à présent...

Un larme tomba sur le sol alors qu'il mettait sa capuche sur sa tête, et faisait demi tour.
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Charlie To'ü Kour

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Charlie To'ü Kour
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Message Sujet: Re: Call Of Duty [PV Charlie] | Dim 30 Oct 2011 - 21:37


Malheureusement la froide morsure de l'acier qui tranche la chair balafre aussi l'esprit. Et malgré ses efforts pour maintenir un atmosphère un minimum gaie, ce fut l'échec total... Charlie soupira en baissant la tête.

- raté...

la douleur qui résonnait dans l'esprit de ses frères et soeur de coeur, faisait écho dans l'esprit du troisième gardien qui ne pouvait pas faire grand chose pour les soutenir, la douleur de Myad était la plus palpable pour lui. Car bien qu'il connaisse Marek depuis très longtemps, il s'était grandement rapproché de la demi-drow ses derniers mois, leur parenté de gardien surmontant toute les autres, mais il semblait que pour Myad, la "trahison" de Marek avait aussi créé des doutes envers Charlie. Celle-ci se tenait loin d'eux, leur portant le même regards à l'un comme à l'autre, un regard plein de crainte, et de haine aussi, soit envers eux, soit envers son progéniteur.

- C'est lui qui nous a réuni ici tous deux, J'espère qu'il s'amuse bien de son petit observatoire, parce que pour ma part, tout ceci ne me fait pas rire du tout.

Charlie avait quitter son air amusé depuis longtemps laissant place à un faciès de circonstance... Encore une fois Athor revenait dans la conversation, et encore une fois Myad lui donnait encore plus de pouvoir, elle parlait trop de lui, elle le voyait trop partout, Si elle souhaite qu'il la laisse tranquille le meilleure moyen pour elle serait de l'ignorer, de le dénigré serait encore mieux. Charlie l'avait fait tout de suite, même la première fois qu'il rencontra Athor il avait refusé de jouer à son jeu et l'avait même provoqué, il devint tout de même gardien, mais pas parce qu'athor le voulait, seulement parce que c'était en réalité son destin et qu'Athor le lui avait simplement apporté. Depuis le prince d'Outreterre n'était plus intervenu dans sa vie, simplement cette lettre qui lui intimait de venir ici, mais Charlie était venu par choix, il n'était pas obligé d'obéir à Athor. Myad semblait comme obsédée par le pouvoir de son géniteur, comme s'il régissait sa vie, mais elle pourrait lui tenir tête... Il faudrait qu'ils en parlent tout deux un jour, pas aujourd'hui bien sur, mais un jour, la présence d'Athor rendrait d'ailleurs la chose encore plus drôle.

- Qu'es-tu venu faire ici, M'Ehiatê ? Une réunion de famille peut-être ?

- Je ...

la culpabilité de Marek était visible, il baissa la tête avant de continuer

- Je te cherchais... Ton père m'a dit que tu allais bien mais... Je préférais m'en assurer moi-même.

Charlie garda le silence pour le moment, observant la scène. Il connaissait déjà la réponse que lui renverrait Myad après cette phrase, et elle ne serait pas agréable... apparemment Marek s'en doutait aussi et il n'arrivait pas à trouver la force de continuer, on voyait clairement son malaise. Charlie eu envie de l'encourager, mais préféra s'abstenir pour l'instant espérant que Marek trouve le courage de parler. car il le fallait, il fallait qu'ils en parlent, sinon ce moment douloureux leur restera à jamais sur le coeur et il ne pourront jamais passer outre. Charlie se tourna vers Myad, la regardant dans les yeux, espérant une réaction positive...

-... Je n'aurais pas du revenir. Je suis désolé. Je comprend que tu ne veuilles plus me voir à présent...

Il se tourna et commenca a repartir. Sans quitter Myad des yeux, Charlie posa doucement une main sur l'épaule de Marek pour le retenir. Il laissa un léger silence pendant 2 ou 3 secondes puis dit d'une voix douce.

- je comprend ta douleur Myad, je comprend votre douleur à tout deux, je peux la ressentir à travers le lien qui nous unis tous les trois, ainsi que d'autre expérience passées... Je sais que c'est dur mais vous devez en parler, si vous voulez un jour pouvoir retrouver cette belle relation qui vous unissait il vous faut dire ce que vous avez sur le coeur, quoique que vous en pensiez, ici on est en sécurité, ici nous n'avons pas d'ordre qui nous obligent à nous opposer les uns aux autres, nous sommes juste entre nous, qu'Athor nous observe ou pas ne fait aucune différence, en nous réunissant tous ici, il vous offre, volontairement ou non une chance d'ouvrir vos coeurs... Si vous n'en parlez pas maintenant vous ne le pourrais peut-être plus jamais, ne gâchez pas cette chance.

Charlie les regardait tout deux désormais. D'un léger mouvement du poignet il intima à Marek de ce retourner et de revenir vers eux, et plongea à nouveaux son regards, qui prit une teinte bleu océan, dans celui rouge sang de l'absolu. Les yeux de charlie changeait de couleur en fonction de ses sentiments, Myad le savait il le lui avait expliqué il y a quelque temps et elle l'avait constaté elle-même lors d'un bain un peu spécial... le bleu ici indiquait que ses intentions étaient pures, et qu'il était tout à fait calme. Il approcha doucement son esprit de celui de Myad, tel une douce caresse, et lui dit juste pour elle avec beaucoup de douceur...

* ...essaie au moins... Wiol ono : Pour toi...*
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Myad


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Myad
Message Sujet: Re: Call Of Duty [PV Charlie] | Mar 8 Nov 2011 - 22:29


- Je ...

*Tu ?* feula intérieurement Myad.

Elle ne pouvait pas s’empêcher de lui en vouloir, tout comme elle s’en serait mortellement voulu si ses armes avaient gravement blessé son meilleur ami. C’était une rancune tenace contre la fatalité, les personnes étrangères qui les obligeaient à se battre avec des personnes familières ; mais c’était lui qui prenait de plein fouet ce ressentiment qui la lançait. Oui, il la lançait, à la façon de sa plaie qui s’obstinait à envoyer des vagues de douleur dans son corps quand elle en avait le moins besoin. Qu’il le veuille ou non, il lui avait fait du mal. Et puis, ajouta-t-elle dans le feu de sa tristesse, n’était-ce pas suite à une dispute avec lui qu’elle en était venue à rejoindre Brexinga, tellement plus amène ?

A présent elle était seule, avec un père trop présent à son goût, un apprenti qu’il lui fallait protéger. Personne pour l’aider. Aucun ami à son côté qui pourrait être un égal, qui serait à même de l’aider. Certes, Ayahantê agissait généralement seule, mais de quoi pouvait-on l’accuser, elle qui s’était amputée de ses proches pour se sacrifier à un amant et un maître qui avaient désertée, puis à un peuple qui ne pouvait pas réellement la remercier ?

- Je te cherchais... Ton père m'a dit que tu allais bien mais... Je préférais m'en assurer moi-même.

Charlie chercha son regard, mais son entière attention était consacrée à Marek.

L’ancien chef de l’Alliance l’aveuglait presque par sa présence tant elle bouillonnait de sentiments contradictoires à son endroit. Outre son soulagement quant à sa santé, son inquiétude pour son futur enfant (était-il né ? elle ne le saurait peut-être que dans des années) et le manque de son ami qui dansaient dans sa poitrine, ses émotions négatives et son malaise écrasaient ses épaules. Son expression de métal paraissait presque folie. Myad était rétive mais pas agressive ; par contre, elle se sentait agressée parce sa position de vulnérabilité, qui pouvait vite s’aggraver.

-... Je n'aurais pas du revenir. Je suis désolé. Je comprend que tu ne veuilles plus me voir à présent...

L’humain se retourna et amorça un geste pour partir, ce qui entraîna deux mouvements.
Charlie le retint d’une main sur l’épaule.
Au même instant, la fille d’elfe noir avançait d’un pas, baissant sa garde.
Dans les secondes qui suivirent, le silence fut si tendu qu’elle la remonta cependant, incapable de deviner ce que mijotait Charlie – même s’il ne pouvait préparer que deux choses, une bonne et une mauvaise.

- je comprend ta douleur Myad, je comprend votre douleur à tout deux, je peux la ressentir à travers le lien qui nous unis tous les trois, ainsi que d'autre expérience passées... Je sais que c'est dur mais vous devez en parler, si vous voulez un jour pouvoir retrouver cette belle relation qui vous unissait il vous faut dire ce que vous avez sur le coeur, quoique que vous en pensiez, ici on est en sécurité, ici nous n'avons pas d'ordre qui nous obligent à nous opposer les uns aux autres, nous sommes juste entre nous, qu'Athor nous observe ou pas ne fait aucune différence, en nous réunissant tous ici, il vous offre, volontairement ou non une chance d'ouvrir vos coeurs... Si vous n'en parlez pas maintenant vous ne le pourrais peut-être plus jamais, ne gâchez pas cette chance.

Le vieil elfe noir – encore jeune pour leur espèce, mais bien plus âgé que Marek et plus que Myad, les enveloppa tous deux d’un regard caressant. La jeune femme retint un grognement amusé. La situation était risible ! Deux gamins fâchés d’avoir joués ensemble, l’un ne réussissant pas à faire accepter ses excuses, l’autre trop fier et déçu pour les accepter. Il se tourna enfin vers elle, de manière à ce qu’elle ne vit que lui, et mêla ses yeux aux siens.
La demi-elfe les affronta, avec détermination et presque du défi. Le turquoise se mélangeait au saphir dans les iris du drow en un message on ne peut plus clair. Des souvenirs fugaces et complètement inappropriés fusèrent dans sa mémoire en lui rappelant avec quelle sincérité Charlie exprimait là son envie de conciliation, sa compassion même. Elle feula longuement, toujours sur la défensive, pour une raison que Marek ne pouvait pas deviner.

*Ne me regarde pas comme ça* gronda-t-elle intérieurement, mi-menace, mi-supplique ; c’était déjà assez compliqué sans qu’il ne s’en mêle. C’était pire à présent.
* ...essaie au moins... Wiol ono : Pour toi...*

La faux claqua sur le sol dur en envoyant des étincelles. Le bras de sa propriétaire frémissait, signe d’une grande tension, elle qui avait d’ordinaire tant de self-control. Myad bouillonnait et elle n’était pas sûre de l’échappatoire qu’allait prendre la vapeur brûlante.

- Tu ne comprends pas… Vous ne voyez donc pas dans la situation dans laquelle je me trouve ?

Sa voix, plus aigue, laissait poindre un certain désespoir. Elle les foudroya du regard tour à tour avant de passer sa main libre sur son visage.

- Je ne sais pas si vous allez m’embrasser ou m’égorger. Les promesses perdent pied, les sourires deviennent grimaces, les cœurs poussière et moi, et moi…

L’Impératrice ressentait comme un étranglement cette solitude tenace qui la rendait amère face à eux. Ils étaient libres, ils étaient alliés.

- Je crains de perdre une famille que nous venons à peine de former, Gardiens, souffla-t-elle tristement.
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Marek

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Marek
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Message Sujet: Re: Call Of Duty [PV Charlie] | Jeu 10 Nov 2011 - 23:16


Musique d'ambiance, juste pour le titre ^^"
Spoiler:

Un main se posa sur son épaule. Marek s'immobilisa. Même s'il n'avait pas l'ouïe d'un elfe, il avait clairement entendu le mouvement de Myad, qui se ravisa.
Il écouta en silence la longue tirade de Charlie.
Myad commençait à s'énerver. Mais Marek resta immobile. Il ne voulait pas provoquer sa soeur de coeur. Pas un nouveau combat. Pas un nouveau déchirement.
Il la laissa parler. Puis il se retourna et lança:


- Crois-tu que ma situation est plus enviable? Les rênes de l'Alliance me tendent à nouveau les bras. Je vais redevenir surement le chef de l'Alliance. Je ne pourrais plus mettre les pieds dans l'Empire sans avoir une horde de soldat à mes trousses. Te voir sera de plus en plus difficile. Je fais tout pour ne pas penser à la prochaine guerre qui éclaterait et espère même mourir avant de la voir pour ne pas avoir à t'affronter à nouveau! Quand verrons-nous enfin la paix dans ce monde? Quand la soif de pouvoir de Brexinga prendra fin et te permettra de vivre à nouveau avec nous? Tant de questions dont je n'ai la réponse et qui me tourmentent nuits et jours!

La voix de Marek était de plus en plus forte. Il déballait ce qu'il avait sur le coeur sans retenue.

*Calme toi mon enfant. Tu sais ce qui peut se passer quand tu t'énerves...* fit la voix de Fuhala dans son esprit.


[Désolé pour cette courte réponse mais Liv me tanne pour que je réponde et je suis fatigué --"]
[Liv : Genre ! C'est pas vrai !]
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Message Sujet: Re: Call Of Duty [PV Charlie] | Jeu 17 Nov 2011 - 21:06


Tel un miroir au propre maelström de ses sentiments, l'ancien Dragonnier fit volte-face pour la foudroyer du regard et lui lancer tout ce qu'il avait en tête, avec dans la voix une colère qu'elle ne savait pas dirigée contre elle - et l'once lancinante, tranchante, du désespoir.

- Crois-tu que ma situation est plus enviable? Les rênes de l'Alliance me tendent à nouveau les bras. Je vais redevenir surement le chef de l'Alliance. Je ne pourrais plus mettre les pieds dans l'Empire sans avoir une horde de soldat à mes trousses. Te voir sera de plus en plus difficile. Je fais tout pour ne pas penser à la prochaine guerre qui éclaterait et espère même mourir avant de la voir pour ne pas avoir à t'affronter à nouveau! Quand verrons-nous enfin la paix dans ce monde? Quand la soif de pouvoir de Brexinga prendra fin et te permettra de vivre à nouveau avec nous? Tant de questions dont je n'ai la réponse et qui me tourmentent nuits et jours!

Un silence épais comme la poix accueillit la tirade de Marek. Son interlocutrice écoutait, immobile, son coeur cogner dans sa poitrine et son souffle saccadé virevolter dans ses poumons. Quand la demi-drow reprit la parole, la tension avait disparu de son corps, la faux s'était endormie entre ses doigts ; ses lèvres entrouvertes et ses pupilles battantes témoignaient de son trouble.

- Ainsi, vous ne savez encore rien ? demanda-t-elle avec une lenteur à la fois prudente et surprise.

Le regard sanglant glissa une seconde jusqu'à Charlie, interrogateur, avant de revenir à Marek.

Quand elle avait confessé son titre à l'elfe noir, elle avait pensé que son ignorance était due à ses vagabondages, son ennui de la politique ou la volonté de la Reine de l'épargner de la vérité. Cependant, si son meilleur ami - pour le meilleur et pour le pire - ne savait même pas que l'Empereur avait déserté deux fois son trône, et la deuxième de façon définitive, il ne pouvait pas se douter que celle qui se trouvait en face de lui était non seulement régente, mais aussi couronnée ! Etrangement ces mots qu'il avait presque hurlé ne l'agressaient pas ; ils laissèrent une étrange paix en elle, une caresse sur ses sentiments meurtris.

- Brexinga a quitté l'Empire, révéla son apprentie démunie d'une voix douce, sans rancoeur apparente. Il est parti une première fois, des semaines, des mois. Il nous est revenu alors que nous désespérions de ne pouvoir prendre des décisions, de contenir un Empire sans son chef... Mais son passage n'a été que ponctuel, et comme le vent, il n'est pas resté. Soif de pouvoir ? Je crois qu'il n'a plus envie de rien. Mon maître n'était plus le même quant je l'ai vu pour la dernière fois.

Et le reverrait-elle un jour, elle ne le saurait véritablement jamais.

- Si j'avais un avis à donner, dans cette nomination qui te revient encore, je t'encouragerai à t'y jeter, poursuivit-elle en le fixant sans ciller. Tu représentes l'Alliance, chef ou non, tu aimes ton clan et ton clan t'aime.

La révélation lui brûla légèrement la langue quand elle la fit.

- Et j'égorgerai personnellement quiconque de mes soldats qui osera toucher un seigneur en visite officielle à mon impériale personne, dit-elle avec un sourire moqueur.
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Marek

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Marek
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Message Sujet: Re: Call Of Duty [PV Charlie] | Ven 25 Nov 2011 - 10:34


Le visage de Marek se décomposait au fur et à mesure que Myad parlait. Sans comprendre pourquoi, il savait. Il savait où sa soeur de coeur voulait en venir. Il le sentait, il arrivait à lire entre les lignes. Quelque chose avait changé dans la vie de la Gardienne Absolue... Alors qu'il se calmait, les flammes qui avaient commencées à entourer son corps sous le coup de la colère se dissipaient peu à peu. Le rubis semblait s'apaiser en entendant la voix calme de l'Absolue...

- Si j'avais un avis à donner, dans cette nomination qui te revient encore, je t'encouragerai à t'y jeter, poursuivit-elle en le fixant sans ciller. Tu représentes l'Alliance, chef ou non, tu aimes ton clan et ton clan t'aime.

Marek voyait l’excitation croître dans Myad. Un sourire se dessinait sur ses lèvres alors qu'elle concluait...

- Et j'égorgerai personnellement quiconque de mes soldats qui osera toucher un seigneur en visite officielle à mon impériale personne...

Marek resta bouche bée. Il ne savait pas comment réagir. Était-ce une bénédiction ou une malédiction? Myad, impératrice... Sa soeur de coeur, autrefois ambassadrice de l'Alliance, était maintenant à la tête du camps de ses ennemis...
Et donc? Allait-on enfin avoir la paix? Était-ce la fin d'une guerre interminable qui n'avait fait déjà que trop de victimes?
Il mit une bonne dizaine de seconde à reprendre ses esprits, et fermer la bouche.


Et donc, dit-il. Quelle seront vos actions en temps qu'Impératrice, votre Majesté?

Il devait être fixé sur le sort qu'elle réservait au conflit entre l'Alliance et l'Empire. Il devait savoir si il allait enfin pouvoir élevé ses deux enfants dans un climat sereins, loin de tout conflit meurtrier...

Il ne doutait pas que Myad suivait ses pensées. D'ailleurs, savait-elle que Marek et Leyra étaient à présent les heureux parents de jumeaux tout mignons? Charlie ne devait pas savoir non plus d'ailleurs. Certes ce n'était pas aussi impressionnant que la révélation de Myad, mais ça donnait un peu de bonheur au milieu des morts...
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Myad


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Message Sujet: Re: Call Of Duty [PV Charlie] | Lun 28 Nov 2011 - 20:09


Heureusement, Marek préféra la stupeur et l'indécision à des réactions explosives, qu'elles soient de joie ou de colère, qui auraient été toutes deux disproportionnées.
D'un côté, l'émancipation de la demi-elfe par rapport à son propre clan lui donnait le droit d'aller et venir où bon lui semblait, avec qui elle voulait, et d'y inviter qui elle désirait. Non content d'obtenir une ultime liberté d'action, la septagénaire s'offrait le pouvoir suprême de décider de la paix ou de la guerre. Cette force lui permettrait de faire ce qui avait jusqu'ici été inimaginable, c'est à dire d'avancer droit devant sans regarder de toutes part si l'Ennemi ne lui fonçait pas dessus pour le tuer. L'Ennemi d'aileurs, qui était-ce à présent ? Myad et Marek étaient profondément amis, ce fait était connu de tous. Le dragon noir et le dragon d'or avaient fait montre de leur agressif désespoir quant ils avaient dû s'opposer. Il n'y avait plus de Grand Méchant à abattre, semblait-il.
Et pourtant.
Pourtant rien n'assurait que la demoiselle aux prunelles de serpent n'allait pas surprendre tout le monde en se comportant de la façon strictement inverse. Quelle garantie avaient-ils que ce n'était pas une promesse, au contraire, de plus de terreur et d'une complète destruction ? Elle si froide, si cruelle, si méprisante envers les autres, n'était-elle pas capable d'égorger des bébés pour boire leur sang, d'observer une maison close brûler sans ciller ?
Et même sans cela, leurs relations auraient désormais l'arrière-goût métallique des relations politiques...

- Et donc... Quelle seront vos actions en temps qu'Impératrice, votre Majesté?

Les deux hommes attendaient sa réponse sans vraiment d'impatience, mais avec une certaine appréhension que la Dame était tout à fait en mesure de comprendre. Elle-même n'était pas certaine de leurs réactions.

- Ah, je ne saurais toutes vous les dire en si peu de temps, dit-elle doucement. Les lois, les débats, les soucis m'encombrent l'esprit avec plus de facilité que je ne l'aurais cru.

Un sourire paisible éclaircit son visage.

- Cependant, je n'ai pas souvenir d'un chapitre qui nous porterait l'un à l'autre comme ennemis, Marek. Yenlui et moi voulons panser les plaies qui n'ont jamais été soignées, refroidir ceux qui se sont enflammés à tort, rendre le bonheur un peu plus accessible à chacun. C'est un large programme qui ne souffre pas d'y inclure une guerre, des alliances secrètes, des assassinats discrets. Je me bats depuis la naissance ; frères, je n'aspire qu'à la paix.

Le climat qui régnait entre eux trois était étrangement doux, chaleureux, confortable ; ce confort qui régnait si souvent en la présence des autres Gardiens plongeait parfois Ayahantê dans la perplexité, tant il était vif et beau.
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