| | | Comment pardonner l'impardonable ? |    |
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Oryon | Dirigeant de l'Equilibrium |
|  Sujet: Comment pardonner l'impardonable ? | Ven 27 Jan 2012 - 18:49
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| [hrp] Juste après le combat entre Nuit et l'armée des hommes et elfes. Dans les montagnes au coeur du Hadarac. [/hrp]
Enfin, les dragons sauvages s'en été allés. Sur les dunes de sable qui bordent les contreforts des montagnes du Hadarc, sous le soleil de plomb qui des mois durant avait harcelé chacun des douze mille soldats en marche, l'agitation du combat était soudainement retombée lorsqu'à la chute de Nuit, les dragons renégats s'étaient finalement retirés. Âmes en peine, cadavres et blessés agonisants semblaient se mouvoir doucement tel un bac rempli de vers de terre sous un soleil brûlant. Ponctuellement, un dragon gisait sur le sol, entourés de quelques soldats fiers de leurs victoire. Certains, en suffisamment bonne forme, grimpaient sur leur dos, en arrachaient quelque trophées, tandis que d'autre s'agitaient pour sauver les blessés, tous écrasés par l'air brûlant et emplis d'une magie si puissante qu'une ondelette suffirait à réduire leur esprit à néant.
Surplombant le champs de bataille, sur la crête d'une colline aux flancs escarpés, une lame de lumière que reflétaient l'acier d'une armure révélait la présence d'un guerrier solitaire. Le jeune homme, sale, blessé, à bout de forces, s'était mis en route dès le combat achevé en direction des montagnes où les dragons, huit mois durant, avaient vécus. Essoufflé par la marche et la bataille avant celle-ci, écrasé sous le soleil infernal et sous le poids de son armure dont les plaques et les mailles ne tenaient plus que par miracle, il observait en contre bas la si puissante armée qui, en quelques minutes seulement, s'était trouvée assaillie par un ennemi qu'ils n'auraient put vaincre. Il avait un peu plus tôt, aidé par de nombreux autre guerriers, achevé de ses mains un puissant dragon noir. La lame de son épée, qu'il tenait fébrilement de la main droite, en portait encore le sang. Et son visage, ses mains, avaient été si malmenés par le soleil, les flammes, et le sable, qu'on aurait put croire la chair à vif.
Le jeune homme avait chaud et soif. Son corps déshydraté ne transpirait même plus. Et si les soldats, en contre bas, avaient accès aux réserves d'eau, le jeune homme, lui, s'en était allé sans même prendre le temps de récupérer des forces. Huit mois durant il avait attendu ce moment. Mais il doutait désormais de pouvoir jamais retrouver son camarade au milieu de ces montagnes. Yäwé, son ami, son dragon, celui qui avait juré par le sort qui les liaient de rester avec lui, l'avait abandonné. Il était parti sans un mot, sans une explication, si loin. Et Oryon, enfin, pourrait peut-être le retrouver. Pourquoi était-il parti ? Qu'était-il devenu ? Il n'y avait pas un jour durant lequel il ne s'était posé cette question. Pas un soir durant lequel il n'avait eut du mal à s'endormir, dévoré par la cicatrice qu'avait laissé la magie du lien. L'esprit d'Oryon, fatigué, s'étendait péniblement au lointain, quitte à se rendre vulnérable à l'assaut d'un mage malveillant. Et pourtant, il ne ressentait rien. Si Yäwé se trouvait ici, comment pouvait-il ne pas s'en rendre compte ? Et pourtant, il ne pouvait s'empêcher de continuer, encore.
Après une pause bien méritée au sommet du contrefort, à peut-être cent ou deux cent mètre d'altitude par rapport au désert, le jeune homme se remit en marche vers la vallée. Devant lui, d'imposants sommets arides s'élevaient, balayés par des vents d'altitude, et dans la vallée bordée de deux parois abrupts se révélèrent à lui un magnifique oasis. De la verdure, des arbres, et même une rivière, s'étalaient au fond de la vallée et à l'ombre des à-pics.
Alors que ses jambes peinaient à supporter le poids de son armure, le jeune homme hâta le pas, cavalant avec maladresse vers le fond de la vallée. De l'eau ! Tellement d'eau ! Une marre ! Oryon se trouva bientôt au sommet d'une falaise de quelques mètres au bas de laquelle coulait une calme rivière. Sans hésiter une seconde, il s'élança et se laissa chuter dans l'eau claire de l'oasis. Le choc amorti, il toucha le fond et profita en apnée de la fraicheur qui l'envahissait, avant de réaliser que l'armure qu'il portait l'empêchait de regagner la surface.
Alors, exposé à une mort des plus absurde, il trotta maladroitement sur le fond de la rivière jusqu'à ce que sa tête puisse enfin émerger. Il cracha l'eau qui, dans la panique, avait coulé jusque dans sa gorge et, une fois calmé, s'abaissa de quelques centimètres pour immerger le bas de son visage. Ainsi, sans efforts, il se mit à boire goulûment. Boire, encore et encore, bien d'avantage que depuis son départ.
L'oasis était d'une beauté époustouflante. La plupart des plantes lui étaient inconnues. Les dragons, sans doute, s'étaient baignés ici. Pensa-t'il en priant pour ne pas tomber sur un autre que Yäwé.
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Ellenwen | Dirigeante de l'Equilibrium |
| Sujet: Re: Comment pardonner l'impardonable ? | Sam 28 Jan 2012 - 13:55
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| Le désert n'était pas fait pour les loups. Même pour d'énormes loups blancs au pelage couvert de poussière et de terre. Finwë était las. Le soleil de plomb l'écrasait, réduisait ses forces et sapait son moral. La forêt, sa douceur ouaté, son humidité agréable, commençait à franchement lui manquer. Mais son travail devait être fait et ce n'était pas Ellenwen, sa reine et amie, qui aurait pu quitter son peuple pour le faire. Retrouver les elfes signalés manquant. Retrouver leurs cadavres, vraisemblablement. La tache n'était pas joyeuse et le loup répugnait à la faire. Mais il n'avait pas le choix. En temps de guerre, personne n'avait le choix.
Il contourna un cadavre de dragon, énorme carcasse inerte sur laquelle des hommes fêtaient leur victoire. Il grogna sourdement. Le temps n'était pas à la fête, s'il l'avait jamais été. Il était toujours triste de détruire ce que d'autres avaient mis des années, des siècles à construire. Il était triste de se réjouir quand tant d'autres étaient morts. Ecrasé de chaleur, les pattes en feu, le loup renversa la tête, humant l'air alentours. Il sentait l'eau, non loin, mais les odeurs de crasse, de sable et de cendres l'empêchaient de la localiser. Il avait soif. Et chaud. Adoptant un petit trot paresseux, économisant ses forces, il tenta de repérer l'odeur d'herbes et de plantes qui dominait.
Une vallée s'ouvrait devant lui, lui promettant un peu d'ombre et de fraicheur. Un instant ébloui par le soleil, il se dirigea à l'instinct, sans voir l'oasis verte et prometteuse qui étalait ses trésors non loin de lui. Il lui hâtait de pouvoir se désaltérer, sans avoir à réclamer des reliquats de boissons croupies aux soldats qui l'entouraient. Et sans avoir à tenter de boire comme un humain. Il arrivait au bord de l'eau, soulagé, lorsque brusquement, un énergumène en armure en émergea, toussant et crachotant. Le loup recula d'un bon, babine retroussé... avant d'étouffer un petit rire. Les humains étaient si idiots. Revêtir de lourdes plaques de métal, sous prétexte de se protéger, et manquer de finir noyer.
*Hé bien jeune homme, on découvre les bienfaits de la natation ?*
Son visage lui était familier. Le loup ne le reconnaissait pas mais savait, indubitablement, qu'il le connaissait. |
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Oryon | Dirigeant de l'Equilibrium |
| Sujet: Re: Comment pardonner l'impardonable ? | Dim 29 Jan 2012 - 22:17
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Le jeune guerrier s'était trouvé si absorbé par l'étendue d'eau pure et fraiche qui coulait lentement au fond de l'étroite vallée, attiré comme une abeille pourrait l'être par du miel, qu'il en avait complètement oublié de rester méfiant à l'égard de ce qui l'entourait. Ce paradis sur terre, goûte d'eau et de verdure au centre de l'océan désertique, semblait pourtant inoffensif. Attentif au son si caractéristique de l'approche d'un dragon qui pourrait lui être hostile, il s'était laissé déconcentré suffisamment longuement pour que l'esprit de l'animal s'approchant lui échappe.
*Hé bien jeune homme, on découvre les bienfaits de la natation ?*
Sans un son, sans un bruit, la tête du jeune homme se tourna soudain en direction du loup à qui il adressa un court regard interloqué. Oryon avait fait de remarquables progrès dans le contrôle de son esprit. Aussi ne lui fallut-il pas longtemps pour repérer l'admirable loup blanc, qui à sa grande surprise ne faisait pas vraiment d'efforts pour se cacher. Mais la surprise passé, il ne put s'empêcher de laisser tant son esprit que son regard glisser aux alentours à la recherche de la personne qui aurait put s'adresser à lui de la sorte.
Personne, pensa-t'il. Il n'y avait personne. Du moins ne pouvait-il repérer qui que ce soit tant par la vue que par l'esprit. Se pourrait-il qu'une personne l'épie en camouflant son esprit ? Le jeune homme serra un peu plus dans sa main droite le manche de son épée, alors immergée, et il se mit à marcher doucement en direction de la berge.
Ce loup qui l'observait encore était des plus fascinant. Oryon avait déjà combattu un loup une fois, mais s'il avait vaincu de justesse une de ces puissantes et violantes créatures, il ne pouvait que se trouver béa en remarquant à quelle point la posture de celui à qui il faisait face était différente.
Se pouvait-il que ce loup ai parlé ? Pensa le jeune homme en cherchant aux alentour une trace du gêneur. Mais il n'y voyait personne. Il sourit alors à l'idée d'une telle absurdité, puis se tourna à nouveau vers le loup pour plonger son regard dans les siens. Cela ne devait pas arriver des plus régulièrement qu'un loup rencontre un homme sans que ni l'un ou l'autre ne semblent effrayés.
" Qu'est ce que tu veux, le loup ? Tu es tout seul toi aussi ? Tu n'as pas une meute à rejoindre ? " Dit-il à voix basse en riant de sa propre stupidité... Mais le regard de l'animal semblait si profond, presque humain, que lui dire quelques mots ne semblait pas si curieux finalement.
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Ellenwen | Dirigeante de l'Equilibrium |
| Sujet: Re: Comment pardonner l'impardonable ? | Ven 3 Fév 2012 - 10:51
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| L'humain semblait perplexe. Le loup avait pu sentir sa surprise lorsque son esprit avait touché le sien. Mais, à la propre surprise du loup, le jeune homme semblait plus surpris de ne pas repérer qui lui parlait que de sentir un esprit toucher le sien. Le loup esquissa un sourire qui dévoila ses canines. Il avait donc affaire à une personne entrainée. Un magicien. Ou peut-être même un dragonnier. C'était amusant... Et soudain, en songeant aux liens mentaux, Finwë retrouva où il avait vu le jeune homme. Dans l'esprit d'Ellen. Qui elle-même avait touché l'esprit du jeune homme, en le suppliant de le tuer. Ainsi donc, ils n'étaient pas du même bord... Ils allaient s'amuser.
Sans compter que le jeune homme ne semblait pas suffisamment entrainé pour reconnaitre que l'esprit qui l'était touché n'était ni humain, ni elfe. Son esprit était trop purement animal, trop instinctif, trop brut. Si le loup savait traduire ses pensées par des mots - mieux en ancien langage qu'en langage humain - beaucoup de choses passaient par des émotions, par des bribes de souvenir.
Finwë s'approcha de l'eau, nonchalamment, sans quitter le jeune homme du regard. Les deux pattes dans l'eau, il se coucha de tout son long, lapant lentement un peu d'eau fraiche. Il prit son temps pour répondre. Les questions n'étaient pas faciles. Sa meute... il y avait longtemps qu'il n'avait pas eu de meute. Aujourd'hui, sa seule meute était Ellenwen, et à présent Laïaga et Yarrock, dans une moindre mesure.
*Tu ne devrais pas rire ainsi, petit homme. Beaucoup de choses pourraient encore t'étonner. Ma meute est bien trop loin pour que je la rejoigne. Et elle te semblerait trop étrange pour que tu puisses la comprendre. Et j'ai une mission à accomplir. Comme toi, il me semble.*
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Oryon | Dirigeant de l'Equilibrium |
| Sujet: Re: Comment pardonner l'impardonable ? | Mar 7 Fév 2012 - 15:40
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| [hrp] Dsl, je ne suis pas trop disponible pour écrire de jolis rp. Tout ira mieux la semaine prochaine ! [/hrp]
*Tu ne devrais pas rire ainsi, petit homme. Beaucoup de choses pourraient encore t'étonner. Ma meute est bien trop loin pour que je la rejoigne. Et elle te semblerait trop étrange pour que tu puisses la comprendre. Et j'ai une mission à accomplir. Comme toi, il me semble.*
Face à cette étonnante rencontre, le sourire du garçon s'élargit un peu plus lorsqu'à nouveau le loup s'adressa à lui. Quelque chose semblait l'avoir tiré vers la bête lorsque, pour la première fois, elle l'avait interloqué. Un souvenir sauvage, comme si l'esprit de Yäwé effleurait à nouveau le sien. Mais l'esprit du loup était bien différent de celui d'un dragon.
L'espace d'un instant, Oryon repensa à son dragon. Était-il vivant ? Et à quoi pouvait-il bien ressembler maintenant ? Ces questions, plus que jamais, le hantaient. Peut-être bientôt pourrait-il le retrouver. Ici. Et peut-être ce loup pourrait-il l'y aider. Alors, délicatement, le jeune homme étendit son esprit afin de communiquer à la manière du loup.
* Depuis le temps que je vis, je n'ai plus peur des choses étranges. Pas plus que des loups d'ailleurs. Mais la meute d'un loup qui parle dois être curieuse, c'est certains.*
Comme le magnifique et puissant loup ne semblait pas agressif, le jeune homme, encore dégoulinant de l'eau claire dans laquelle il avait faillit couler lamentablement, fit quelque pas en direction de ce dernier. Il l'observait attentivement, admiratif au devant d'une si belle bête et ne pouvant s'empêcher d'imaginer au travers de ce dernier la créature qu'il cherchait tant à retrouver.
* Mais je n'ai pas de mission, je suis ici pour chercher un dragon. *
Marquant une pause, Oryon rengaina sa belle épée dans le fourreau qui pendait à sa ceinture. En dehors de la magie qui imbibait l'air, l'endroit ne semblait pas si hostile. À quelques mètres à peine du loup, le jeune homme s'arrêta.
* Je suis assez pressé de le retrouver. * Dit-il, sans trop oser y croire. * Tu n'as pas vu un dragon vert ? *
Le jeune homme avait eu beau observer le champs de bataille, il ne savait même pas si Yäwé y avait prit part. Quoiqu'il doutait que son dragon ait accepté de combattre les humains.
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