Dans le secret du désert FINI

Daror et Tenel Ka étaient arrivés une heure auparavant dans le désert du Hadarac, déposés là par une caravane de marchands qui aidaient le Du Mor'ran Knifr à s'implanter dan la cité de Dras Léona. Le jeune homme avait été déclaré déserteur de l'armée du Saint Empire Léonien après avoir manqué une journée de garde alors qu'il enquêtait sur la disparition soudaine de sa compagne.
Forcé de quitter la cité en toute hâte, il avait accepté que les détails de son voyage qui avaient un rapport avec les rebelles soient effacés de sa mémoire par la dragonnière. Lors que Tenel Ka avait modifié les souvenirs de l'ancien soldat, d'autres moments de la vie du jeune homme s'étaient imposés à son esprit, lui faisant découvrir l’enfance de Daror et les évènements qui avaient forgé le caractère de son amant. Forcée de lui dissimuler ce qu’elle savait, la jeune femme avait été soulagée de découvrir qu’ils étaient proches d’un refuge: une tribu fidèle à la dragonnière.

Après un moment d’hésitation du à la nouvelle apparence de la dragonnière, le clan les avaient accueillis chaleureusement et leur avaient offert rafraichissement, repas et vêtements adaptés au désert. A présent le soleil se couchait dans les dunes et le vent se levait, promesse d’une prochaine fraicheur. Les deux jeunes gens s’étaient placés au centre du village nomade et s’apprêtaient à commencer une leçon d’escrime. Par précaution, Tenel Ka avait emprunter une épée à un des guerriers étant donné qu’elle ne disposait que de ses poignards et de son arc.
« On va commencer lentement. Tu m’attaque et je vais parer. Essaye d’être aussi rapide et puissant que si tu étais dans un combat normal. »
La dragonnière espérait que Daror ne lui ferait pas de cadeaux car avec son expérience et ses réflexes il était peu probable qu’il arrive à la toucher même en usant de son meilleur niveau.

Après quelques discutions avec le chef de la tribu, les nomades acceptèrent d'héberger Daror et Tenel Ka le temps que leurs situation se calme ce qui pourtant ne remontait pas tellement le moral du soldat. Bien sûr il avait encore de l'espoir tant que sa compagne était à ses côtés mais que ferait-il si une armée venait attaquer ce village seulement à cause de lui?

*Ne soit pas ridicule, je ne suis qu'un troufion dans l'armée, personne ne se bougerait pour moi!*

L'épéiste regardait les nouveaux vêtements qu'on lui avait apporté tandis que la dragonnière commençait déjà à se changer à coté de lui. Il se permit de la regarder quelque instant, regarder les courbes de son corps, son visage si magnifique, ses longs cheveux blanc retombant sur la sorte de tunique des nomades et son sourire quand elle s’aperçut qu'il la regardait. Lui rendant son sourire, il se mit à se changer aussi et sortit quelque instant après Tenel Ka en regardant ses vêtements.

*Je ne me reconnais pas....*

Il se sentait gêné, ces gens ne le connaissait pas et pourtant ils faisaient tout pour l'aider et lui tout ce qu'il trouvait à faire c'était de pleurnicher sur son ancien statut de soldat impérial. Serrant un poing, il regarda Tenel Ka se mêler aux autres nomades tandis qu'elle le regardait en lui faisant signe de le rejoindre. Le reste de la journée passa vite et ils purent ainsi se rafraîchir ainsi que manger un morceau que leur offrirent les membres de la tribu nomades. Comme convenu auparavant, le couple se mit à l'entrainement à l'escrime au milieu de la tribu de nomade. Daror tenait sa garde mais avait du mal à resté concentré, il avait bien trop de chose en tête et puis c'était la première fois même pour un entrainement qu'il se battait contre quelqu'un si cher à son cœur.

*Je dois me ressaisir, elle est la pour m'aider!*

Daror regarda l'épée de Tenel Ka tout en conservant son épée a deux mains, il savait sur un sol sablonneux, il prendrait bien moins appui que sur un sol ferme. Décidant que de toute manière, il devait s'entraîner, il ne chercha pas plus loin et tenta une frappa de bat en haut rapidement mais contrairement à la dernière fois qu'il s'était battu, il n'avait aucune envie de combattre, bien au contraire son esprit était ailleurs. La jeune femme para le coup avec une extrême facilité et regarda sérieusement son amant avec un regard qui lui fit comprendre qu'il mettait ses sentiments avant le combat.

*Il faut que j'y arrive...*

L'impérial savait que la clé d'un combat était de mettre ses sentiments de côté et de se plonger à fond dans le combat, usant de tout l'environnement pour faire commettre une erreur à l'adversaire ce qu'il essaya de refaire avec une série de deux coups vers la gauche et deux autres vers la droite mais encore une fois, il était bien plus lent qu'a son habitude. Il fit quelque pas en arrière et jura.

Je n'y arrive à rien mon amour! Je ne peux pas!

Bien sûr cela mettra en rage la dragonnière qui le fera sûrement sortir de ses gonds pour le faire se concentrer normalement mais c'est ce qu'il fallait faire pour remettre Daror dans la dure réalité de sa situation!

Comme elle s’y attendait, la dragonnière vit immédiatement que Daror n’avait pas le cœur à s’impliquer dans cet entrainement. Bien que compréhensible en vue des évènements récents, ce relachement ne correspondait pas à ce qu’elle savait du jeune homme. D’un autre côté Daror devait faire quelque chose pour le distraire de son passage brutal du statu de soldat de l’Empire à celui de paria.
Le premier coup de l’épéiste, porté de bas en haut aurait fait rire n’importe quel instructeur digne de ce nom. Tenel Ka regarda son amant en lui indiquant qu’il mettait ses sentiments en avant alors qu’il aurait du les laisser de côté pendant le temps de l’entrainement. Daror fit un mouvement au niveau de ses épaules, signe qu’il essayait de se concentrer sur le duel. Pourtant les coups suivants n’étaient pas plus précis ni forts, ce niveau là était très loin de ce que Tenel Ka avait pu observer dans les égouts de Dras Léona. Agacée, la jeune femme se demanda si Daror allait enfin se réveiller et commencer à apporter un intérêt -ne serait-ce que minime- à ses attaques. Mais ce dernier recula en s’exclamant qu’il ne pouvait pas poursuivre.
Une exclamation sourde s’échappa de la gorge de Tenel Ka, cette fois elle était en colère. Certes il avait fallu faire des compromis pour quitter en sécurité la cité impériale mais ce n’était pas une raison pour se laisser mourir. Or dans son état d’esprit actuel c’était ce qui attendait l’ancien soldat dans un avenir propre s’il se retrouvait tout seul. Cessant d’être en pose défensive, la dragonière se fendit d’un mouvement souple, fluide et rapide, sa lame d’emprunt se posant sur la pomme d’adam de son amant, y causant une légère entaille.
« Que tu puisse ou pas n’est pas la question. Là nous sommes dans une situation où toute erreur se révelle mortelle et tu commet actuellement la pire erreur de ta vie en oubliant qui tu es. Alors dis-moi, qui ai-je rencontré à Dras Léona? Car tu n‘es pas cette personne mais une pâle copie dénuée d‘âme.»
D’abord surpris, le visage du jeune homme se contracta au fur et à mesure du discours de la dragonnière sous l’effet de la colère. Tout rouge, le jeune homme commença à attaquer, cette fois il usait de la force de ses muscles pour porter des coups, certes très inprécis, mais puissants. Tenel Ka ne chercha même pas à les parer, se contentant de faire des petits saut de côté ou de poviter pour éviter la lame d’un cheveu. Ricanant des vains efforts de Daror elle en profitait pour frapper du plat de sa lame les parties du corps de son adversaire qui étaient trop découvertes.
« Trop fendu, ton équilibre n’est pas bon. Poignet trop ferme, c’est une invitation à le briser. Lame trop haute, tes côtes sont vulnérables… »
Chaque remarque était associée à un coup ou à une entaille qui au minimum causait une légère douleur physique mais surtout blessait l’amour propre du jeune épéiste. Bien que toujours puissants ses mouvements devenaient plus précis et sa posture plus adaptée au sol instable qu’était le sable du désert.

La remarque qu'avait faite Daror à son compagne ne l'avait pas laissée indifférente, bien au contraire! Décidant de ne plus restée en pose défensive, la lame de la dragonnière fendit très vite l'air et se retrouva juste sous la pomme d'adam du jeune homme surpris et une légère entaille s'y dessina.

*Elle a raison.....Si j'avais succombé à la première difficulté je n'aurais jamais pu la rencontrée et encore moins rentré dans l'armée impériale*

Une colère monta au fur et a mesure que l'impérial se remit en garde pour foncer sur son amante. Cette colère n'était pas dirigée contre Tenel Ka mais bien contre lui de s'être laissé diminué ainsi, cependant se laisser emporter par la colère n'était pas la meilleure solution et il allait vite l'apprendre à ses dépends. En effet malgré que ses coups étaient bien plus puissant, il n'arrivait toujours pas à toucher son amante qui l'évitait avec une facilité déconcertante, l'entaillant légèrement a chaque fois qu'il lui laissait une ouverture.

* Daror Calme toi et réfléchis!!!*

La colère et l'amour propre de Daror avait pris le dessus pendant un moment mais après quelque passé où il reçut coup et entaille, il fit un bond en arrière et un léger sourire apparut sur le visage de l'impérial qui sentait les gouttes de sueur perler son corps, sa tunique de nomade ayant déja quelque trou laissant apparaître une partie de son torse ainsi que le dos.

Merci mon amour

Il analysa alors l'environnement et sut qu'il ne pourrait gagner aux passes d'armes, le but était de pouvoir toucher sa compagne ce qui n'allait pas être une mince à faire. Chargeant à nouveau, il pivota au milieu de sa charge pour donner plus de force à son épée à deux mains qui fut parée par la jeune femme encore avec une extrême facilité mais Daror était cette fois bien plus concentré et n'avait pas décidé de lâcher le morceau. Sachant très bien que la contre attaque serait risqué vu leurs positions des armes, il décida d'utiliser le sol à son avantage.

*Je suis un épéiste donc l'ennemi croira que je ne me base que sur mon arme*

Profitant que leurs armes étaient l'une contre l'autre, l'ex-soldat poussa pour gagner quelque centimètre contre Tenel Ka puis très rapidement lâcha son épée, les pieds du jeune homme profitèrent de la surprise pour repousser Tenel Ka beaucoup plus loin et il tomba terre sur le sable mais fit son possible pour se relever le plus vite possible. C'était une tactique risquée mais si elle marchait l'adversaire serait aussi désarmé que lui et peut être même serait-il assez lent pour se relever ce dont Daror n'espérait pas avec son amante qui était bien plus rapide que lui comme il l'avait constaté à Dras Léona

*Vite*

Se relevant aussi vite qu'il put, il attrapa son épée à deux mains qui n'était pas tombée loin de lui mais comme il l'avait prévu, Tenel Ka était déja débout avec l'épée qu'un nomade lui avait confiée. Souriant, il sut que la vitesse ne serait pas un bon atout dans ce combat. Se remettant en garde, il pointa son épée en arrière vers le sol sablonneux comme pour donner une meilleure poussée à sa futur charge ce qu'il espérait faire croire à son amante. Chargeant à nouveau celle-ci, il s'arrêta peu avant de porter le coup et utilisa la largeur de son épée à deux mains pour envoyer du sable sur la dragonnière. Il tenta ensuite de l'entaillée au niveau du bras pour lui montrer qu'il savait aussi la touchée grâce à la diversion du sable mais il se doutait que cela ne serait pas aussi facile que ça

Enfin Daror réagissait, il esquissa même un sourire en retrouvait le goût du combat. Ses ripostes étaient de meilleure qualité, ses coups plus réfléchis moins instinctifs et donc plus dangereux pour un adversaire. La dragonnière souri également, elle voyait l’étincelle du guerrier s’éveiller dans les yeux bleus du jeune épéiste.
L’air du désert se rafraichissait et la luminosité diminuait peu à peu, cependant de torches commençaient à être allumées autour de la place centrale, les membres de la tribu ne voulant pas manquer ce spectacle. Le lieu s’emplissait peu à peu tendis que le nouvelle de l’affrontement se propageait.
Alors que Daror venait de faire une attaque qui les menaient à un contact étroit, Tenel Ka eut la surprise de le voir lâcher son épée à deux mains et haussa les sourcils en sentant le pied du jeune homme la repousser alors que lui-même tombait à le renverse. Stratégie intéressante mais totalement suicidaire dans le cas de leur affrontement. La jeune femme se remis tranquillement en garde pendant que Daror reprenait son arme.
« Ca aurait pu fonctionner si j’étais en armure lourde et toi en tenue légère. »
Et encore, avec ses réflexes la dragonnière aurait été capable de récupérer l’arme de son amant et de le menacer avec avant qu’il ne soit de nouveau sur pieds. Mais cela, il pouvait le comprendre. Le jeune épéiste recommença à charger mais cette fois il laissait son épée trainer au niveau du sable. Un choix étrange quand on veux gagner en vitesse, or il savait pertinemment que ce n’était pas ce qui lui donnerait l’avantage dans ce combat alors…
Le sable! Il allait l’utiliser comme arme et tenter de l’aveugler. En effet l’arme de Daror commençait une courbe ascendante qui allait faire voler les cristaux de roche vers le visage de la jeune femme. Souriante, elle ferma les yeux bien avant de sentir les grains heurter sa peau et se concentra. Depuis longtemps Tenel Ka avait appris à se fier à tous ses sens dans un combat, ici l’ouïe lui serait bien plus utile que la vue. Le crissement du sable sous les pieds de Daror lui indiquaient avec précision où il se trouvait et le sifflement de sa lame sous quel angle l était en train de porter son coup.
Les yeux clos, Tenel Ka para l’attaque et enchaina avec un contre qui lui permis de se glisser sous la défense de Daror, lui saisir les poignets qui tenaient son épée longue en l’immobilisant une seconde et de l’embrasser avant de se dégager souplement et de revenir en garde devant lui. A ce moment là seulement elle ouvrit à nouveau ses yeux gris.
« Bon usage de ton environnement. Pas de chance j’ai gardé l’habitude de pouvoir combattre sans me fier à mes yeux. »

Daror avait espéré pouvoir toucher Tenel Ka à l'aide de cette diversion mais elle était bien plus forte que ça! Prenant par surprise son adversaire, la dragonnière se glissa sous la garde de Daror, l'immobilisa pour qu'il ne puisse pas utiliser son épée et elle l'embrassa avant de reprendre sa place et sa garde devant lui, lui indiquant qu'elle avait l'habitude combattre sans ses yeux

Bien joué mais je n'ai pas dit mon dernier mot

L'impérial se sentait revivre grâce à sa compagne, il aimait les défis dans un combat et là il en avait pour son compte. Il oubliait tout, il n'y avait plus que le moyen de toucher son adversaire qui comptait et quel adversaire! Tenel Ka était rapide mais aussi très douée à l'épée et pouvait utiliser ses autres sens pour parer la moindre tentative d'évasion.

*Trouvons autre chose*

La Nuit commençait à tomber et les gens regardaient les deux combattants avec beaucoup d'admiration mais cela ne perturbait pas l'ex-soldat totalement concentré sur le moment présent et pas sur ce qui se passait autour. Il repartit de nouveau à la charge mais cette fois il décida de faire comme il avait fait lors de son entrée dans l'armée impériale contre le jumeau de Myad. Il commença une série d'attaque en diagonale, d'abord à droite et à gauche ce dont Tenel Ka évita et rendit la tâche plus ardue pour le jeune homme

*Non cela ne marchera pas avec elle, elle ne me sous estime pas contrairement aux jumeaux*

Ayant encore subi de nombreuses entailles, l'épéiste décida qu'il était temps que les entailles change de côté pour une fois. Faisant quelque pas en arrière, le jeune homme sauta sur la dragonnière en tentant une attaque verticale, il savait qu'elle l'éviterait sans soucis mais il avait prévu un autre plan. Sachant très bien que se désarmé serait suicidaire comme tout à l'heure, profitant de la proximité de la dragonnière et du fait qu'elle contre attaquerait sûrement, le jeune qui avait du même coup planté son épée dans le sable grâce au saut utilisant la garde de celle-ci pour donner un balayage en l'air à Tenel Ka. Il récolterait encore des coupures mais il toucherait assurément sa compagne sauf si encore une fois sa vitesse lui donnerait l'avantage mais il avait espéré que la proximité ne l'aiderait pas.

La jeune femme senti son sourire s’agrandir quand Daror annonça qu’il n’en avait pas fini avec elle. Curieuse de voir ce qu’il allait inventer pour tenter de la surprendre, Tenel Ka resta sur ses positions le temps que son adversaire se décide à attaquer. Bien entendu l’attente ne dura pas et Daror entama une série d’attaques en diagonale, essayant de provoquer chez la dragonnière un déséquilibre qui aurait fini par lui apporter un avantage décisif. Malheureusement le pas sûr et la souplesse de la guerrière ne lui permit pas de créer la bonne ouverture. Malicieusement, Tenel Ka continuant d’accabler son amant de légères coupures dès qu’il lui laissait des ouvertures dans sa garde. Autant dire que le tissu qui recouvrait initialement le torse du jeune homme était en piteux état, ressemblant plus à une série de bandelettes qu‘à un morceau d‘étoffe.

Tenel Ka se demanda brièvement le temps et les ressources qui avaient été nécessaire à la confection de ce vêtement. N’était-elle pas en train de réduire à néant des jour ou des mois de dur labeur? Des cris de joie et de surprise ou des grognements déçus ponctuaient les différents mouvements du couple, montrant l’intérêt de toute la tribu.

Amusée à l’écoute d’un début de pari entre deux guerriers, Tenel Ka se ressaisit quand Daror commença son attaque verticale. D’un pas de côté, elle se mis à l’abri et se prépara à contre attaquer mais l’inclinaison de l’épée de son amant lui sembla trop étrange pour un coup classique, prudente elle ne s’avança pas autant qu’elle l’avait initialement prévu et compris l’intension du jeune homme en voyant la pointe de l’épée s’enfoncer dans le sable. Jurant, elle évita de justesse le pied du jeune épéiste en s’aplatissant au sol et dû rapidement faire un écart pour éviter d’être à portée quand il ôta l’épée du sable.
Sachant parfaitement qu’elle n’avait qu’une fraction de seconde pour agir, Tenel Ka bondit quand Daror se trouva précisément dans une posture entre le moment où il récupéra son arme et l’instant où il serait de nouveau en garde. A cet instant précit où la prise sur son épée n‘était pas encore entière , la jeune femme porta un coup de bas en haut, augmentant le déséquilibre de l’arme et l’écartant de sa future position de défense et forçant son propriétaire à reculer d‘un pas. Tenez Ka garda sa propre épée dans la main droite et usa de sa main gauche pour faire pression sur un nerf du poignet de son amant, le forçant à lâcher totalement l’épée à deux mains. D’une rotation du bassin, la jeune femme se pressa contre Daror, accentuant le recul du jeune homme qui dans la précipitation menaçait de tomber. Tenel Ka acheva son enchainement en crochetant vicieusement la cheville gauche de l’épéiste et en ramenant la lame qu’elle tenait dans sa main droite vers la gorge de ce dernier. Elle ralenti la chute de Daror tout en le gardant sous la menace de sa lame et s’accroupi à ses côtés le regardant d’un air amusé.

Daror avait encore miser sur l'effet de surprise cependant sa compagne était bel et bien plus expérimentée que le jeune homme. Le jeune homme avait tenté une manœuvre surprise en tentant de projeter ses pieds sur le torse de la dragonnière cependant il n'y arriva pas car elle bondit à la dernière seconde et il ne put que tomber à terre sur le sable, se relevant vite pour récupérer son épée qui était enfoncée dans le sable cependant il n'eut le temps que de retirer son épée que Tenel Ka le chargeait déjà avec une attaque verticale de bas en haut ce qui fit reculer le jeune homme.

*Zut...*

Il tenta de parer le coup en reculant cependant le fait de ne pas avoir pris à pleine main son épée, lui fit baisser sa garde ce dont son amante n'hésita pas à profiter. Elle fit une pression sur son poignet qui lui fit lâcher son arme, ne pouvant contre attaquer, il vit Tenel Ka se presser contre lui et lui faire un crochet à la cheville ce qui ne tarda pas à faire tomber l'ex-soldat impérial. Heureusement pour lui son amante lui amorti la chute et il se retrouve assez vite sur le sable chaud. Il sentit ensuite la lame près de sa gorge et sut que le combat s'arrêtait là car il était bloqué à terre avec Tenel Ka sur son flanc droit.

Bon et bien je crois qu'on peut dire que c'est un match nul

Daror se mit à sourire tout en regardant la dragonnière , il avait le souffle court et des gouttes de sueur perlait tout son corps cela se voyait d'ailleurs par sa tunique déchirée de toute part et quelque petite gouttelette de sang perlait également. Après quelques instants, le jeune homme put enfin se relever mais il avait l'impression d'avoir combattu des heures. Regardant autour de lui, il fut surpris de voir autant de monde autour d'eux tellement il avait été tellement concentré qu'il n'avait pas remarquer les gens durant le combat.

Mon amour, je te demanderais une revanche une prochaine fois

Souriant, il se dirigèrent vers la tente car malgré qu'ils n'avaient que des coupures, le jeune homme sentaient des picotement dû au sable sur ses petites blessures qui n'étaient pas franchement agréable et puis vu la tenue de sa tunique, il devait se changer avant de perdre ce qui restait comme tissu. Après quelques instant, ils entrèrent dans la tête et le jeune homme retira le haut de sa tenue qui se déchira en deux après manipulation.

Et bien elle n'aura pas tenue longtemps.

S'asseyant ensuite, il se mit à regarder la dragonnière avec un petit sourire, il l'aimait plus que tout et il devait bien avouer il la regardait avec une petite envie dans les yeux. Elle l'avait aider à revenir lui même à trouver un but et il savait qu'il passerait sa vie avec qu'elle et avec aucune autre. Le jeune homme ne put s'empêcher de continuer de regarder la dragonnière.

J'aurais besoin d'une infirmière après tout tes coups mon amour

Dit-il d'un air taquin. Le jeune homme était heureux et il voulait le montrer à sa compagne.

Tenel Ka rit en entendant Daror parler de match nul, bien entendu il n’en était rien mais le jeune homme était bien sorti de sa morosité. Ce petit entrainement leur avait fait le plus grand bien à tous les deux et le jeune homme avait le souffle court. Réalisant qu’il devait être bien plus fatigué qu’elle après une si longue journée riche en émotions, la dragonnière l’aida à se relever et rendit son arme au guerrier qui la lui avait prêtée. Ce dernier était d’ailleurs surpris qu’elle l’ai reconnu au premier coup d’œil. Les discutions allaient bon train au sujet de cette démonstration d’escrime chacun trouvant à détailler les ruses et les techniques utilisées par les deux combattants. Un respect nouveau commençait à naitre dans la communauté au sujet du l’ancien soldat.

S’apercevant que Daror portait plus d’égratignures qu’elle ne pensait lui en avoir affligé, Tenel Ka rougi et l’accompagna à leur tente. Entrant dans leur nouveau lieu de résidence, la jeune femme vit immédiatement le bassin d’eau, les rafraichissements et les fruits secs posés dans un coin de la tente. Un son de tissu déchiré attira l’attention de Tenel Ka qui vit à quel point elle venait de malmener sn amant et la tenue qu’il portait. S’approchant lentement du jeune homme assis sur le lit, munie d’une étoffe humide, la jeune femme entrepris de nettoyer les blessures de l’épéiste, en commençant par le dos, avant d’effleurer les blessures tout en les refermant par magie. Elle laissa même sa magie s’insinuer dans les muscles de Daror afin de prévenir toute formation de bleu et de crampes.
Alors qu’elle refermait les coupures sur le torse de Daror, elle senti une main de se dernier se poser sur sa hanche alors que la seconde prenait place sur son épaule. Croisant le regard bleu du jeune homme, Tenel Ka compris qu’elle n’aurait pas le temps de refermer toutes les blessures. Amusée, elle remarqua:
« Ah, c’était l’infirmière pas les soins qui t’intéressaient! »
La lueur dans les yeux de Daror s’intensifia, le morceau d’étoffe humide trouva rapidement le sol et Tenel Ka se pencha sur le jeune homme pour l’embrasser avec passion et tendresse.

Daror sentait les picotements dû aux entailles s'amoindrir grâce aux soins de Tenel Ka cependant ce n'était pas tellement la guérison qui lui préoccupait, bien sûr il était blessé mais il n'était pas non plus à la mort. Non c'était autre chose, qui poussa le jeune à poser sa main sur sa hanche tandis que l'autre alla se poser sur l'épaule de la dragonnière. Un sourire complice se dessina entre les deux jeunes gens, comprenant très bien ce que l'impérial avait en tête, elle lui dit que c'était l'infirmière qui l'intéressaient et non pas les soins ce qui fit émettre un léger rire à l'épéiste. Il ne rit cependant pas très longtemps car bientôt le morceau d'étoffe alla rejoindre les restes du haut de la tunique de l'impérial qui prolongeant le baiser en profita pour parcourir de ses mains les moindres courbes de son amante.

Après quelque instant, rompant le baiser, le jeune laissa ses lèvres glisser le long du cou de la dragonnière. Son désir pour elle grandissait à chaque seconde qui s'écoulait tandis que son corps la désirait de tout son être. Restant assis, le jeune homme passa ses mains sous la tunique de sa compagne pour caresser à même la peau, sentant la douceur de celle-ci sous la paume de ses mains.

Je veux remercier mon infirmière après ces bons soins

Souriant, le jeune homme se releva pour aider Tenel Ka a enlever sa tunique la laissant dans le plus simple appareil naturel. Daror ne pouvait pas s'empêcher d'admirer sa beauté avant de s'occuper de la soignée elle aussi.

*Tenel Ka....par contre ces tuniques sont un peu trop serrées*

Se concentrant plus sur son amante que sur ce léger détail qui viendrait sûrement à disparaître dans quelque instant, il la déposa légèrement sur le lit, ses lèvres se déposant le cou de la dragonnière pour ensuite descendre lentement le long de son corps, faisait en sorte de donner le maximum de plaisir à sa compagne.

Les lèvres de Daror redécouvrait comme la première fois dans la taverne, la moindre partie de la jeune femme, sentant ses frissons à chaque baiser ou chaque souffle sur sa peau. Il n'y avait plus de désert, plus de tribu de nomade, plus d'empire plus d'alliance seulement deux être qui partageaient leurs amours. Après quelque instant, il remonta ses lèvres vers la poitrine de la jeune la recouvrant de baiser pour lui donner plus de plaisir puis s'arrêta souriant tendrement.

J'ai une idée....

Avec un petit sourire, Daror se dirigea à moitié du lit toujours à moitié nu se saisissant d'un morceau de tissu, il retourna auprès de Tenel Ka et lui banda les yeux.

Je veux te remercier pour ce que tu me donne mon amour.

Il décida alors de nouveau de parcourir le corps de sa compagne de baiser mais aussi cette fois de caresse n'oubliant pas de stimulé les zones sensibles de la jeune femme.

La jeune femme sentait les mains de Daror se promener avec douceur le long de son corps. N’étant pas en nage à la fin de l’entrainement, elle sentait une nouvelle forme de chaleur se diffuser le long de ses nerfs juste après le passage des mains de son amant. Leur baiser se prolongeait agréablement laissant le temps s’écouler de son côté, les deux jeunes gens s’isolant dans un calme havre de paix. La rumeur des conversations extérieures se perdaient désormais dans le souffle du désert, vent qui venait de se lever sans se montrer menaçant.
Daror interrompit un instant leur baiser, passant lentement à son cou et glisser ses mains sous la barrière de tissu qui recouvrait la dragonnière. Le contact direct entre leurs peaux fit frissonner Tenel Ka, les légères zones rugueuses présentes sur les mains de l’épéiste et dues à l’exercice de son art, accentuaient la pression qu’il exerçait sur elle.
Je veux remercier mon infirmière après ces bons soins

Tout en riant, la jeune femme laissa Daror lui retirer ses vêtements, l’aidant à accéder plus aisément aux boutons et ceintures sans pour autant le faire à sa place. Bien que cherchant à faire un peu durer ce moment particulier, Tenel Ka ne pouvait totalement s’empêcher de laisser tomber l’étoffe au sol. Quelques instant plus tard, le jeune homme la faisait s’allonger sur le lit et poursuivait ses caresses et amplifiait les frissons qu’il suscitait chez elle.
Très rapidement Tenel Ka perdit toute notion du temps, elle laissait ses mains explorer le torse et les hanches de Daror. Se collant parfois au jeune homme pour l’embrasser dans le cou ou se cambrant soudain sous l’effet d’une des caresses qu’il lui prodiguait, le souffle court.

Soudain, Daror cessa ses mouvements.
J'ai une idée....
Surprise, Tenel Ka ne pu retenir un gémissement déçu quand le jeune homme s‘écarta d‘elle.
Je veux te remercier pour ce que tu me donne mon amour.
A cet instant, la dragonnière sursauta en sentant l’étoffe recouvrir ses yeux. Son premier réflexe aurait été de retirer le bandeau mais préféra laisser sa confiance en Daror prendre le pas sur sa crainte de ne pas percevoir son environnement.
Ses appréhensions disparurent dès l’instant où son amant recommença à l’embraser et à la caliner. Très vite, son désir remonta au niveau où il se trouvait juste avant l’interruption du jeune épéiste. Quand il posa sa main sur l’une des parties les plus sensibles de son anatomie, Tenel Ka sursauta sous l’effet de la surprise et du plaisir décuplé par son ignorance de l’intention du jeune homme. Elle accueilli avec un gémissement ravi l’instant où leurs corps fusionnèrent.

Leurs corps s'unirent à nouveau comme la première fois dans la taverne, c'est encore une fois après de multiples dangers qui les avaient guettés mais encore une fois ils s'en étaient sortis plus vivant plus forts. Le jeune homme savait qu'avec Tenel Ka à ses côtés il serait prêt à affronter tout et n'importe et n'aurait plus jamais peur que d'une seule chose....Perdre celle qu'il aime. Leurs ébats durèrent une bonne partie de la nuit et ils eurent vite fait par la suite de rester blottit l'un contre l'autre. L'impérial prit ensuite la main de la dragonnière et y déposa un léger baiser tout en restant très proche d'elle.

Si jamais un jour nous devions être éloigné l'un de l'autre mon amour, sache que si mon corps n'est pas la, mon coeur sera toujours avec toi car il est tien à jamais.

Il disait ça car il ne savait pas de quoi demain était fait et avec l'empire à sa recherche il voulait être le plus prudent possible. Heureusement cette pensée disparut assez rapidement et il se mit comme à l'auberge à jouer avec une boucle blanche de Tenel Ka. Après quelque instant, il cessa d'y jouer et remit une de ses mèches derrière son oreille tandis qu'il plaquait son corps contre celle qu'il aimait. Ce n'était pas bien sûr pour recommencer cet instant magique qu'il avait à nouveau connu mais pour la sentir près de lui, pour sentir son cœur battre contre le sien, cette force qu'elle lui donnait rien qu'en lui souriant était le plus beau cadeau que lui avait donné la vie.

J'espère que je ne t'ai pas trop épuisée pour un futur entrainement demain

Il se mit à rire légèrement ne pouvant s'empêcher d'admirer son visage tandis qu'une de ses mains se baladaient le long d'un de ses bras.

La jeune femme passa un très long moment magique entre les bras de son amant. Un évènement suspendu dans le temps particulièrement superbe. Daror lui avait fait découvrir une nouvelle dimension dans leur relation et promettait de nouvelles révélations. Amusée, Tenel Ka constata que malgré son expérience il lui restait encore bien des choses à découvrir.
La jeune femme fronça légèrement les sourcils quand le jeune épéiste évoqua la possibilité qu’ils soient séparés par la distance. Cette éventualité était malheureusement probable étant donné leurs allégeances respectives. D’un autre côté la jeune femme connaissait une parade sur ce sujet là.

Tenel Ka souri en voyant Daror jouer avec une de ses mèches de cheveux, il semblait apprécier ce petit jeu en particulier après leurs ébats. Quand il fit une remarque sur leur entrainement du lendemain, elle éclata d’un rire clair et pur. Décidément, Daror n’avait pas oublié ce petit cours qu’elle lui avait donné.
« Si tu savais! Je pourrais enchainer deux journée complètes d’un tel entrainement mon chéri. »
En fait, la dragonnière pouvait endurer bien plus mais elle préféra s’abstenir de le véveller pour le moment.
« Il y a quatre ans environ, j’ai appris une technique qui me permet de prendre du repos sans pour autant dormir. C’est une forme de médiation où le corps et l’esprit trouvent du repos mais qui permet de rester vigilant. C’est très pratique en temps de conflits. »
Se souvenant que la situation actuelle entre le Saint Empire Léonien et le Du Mor’ranr Knifr donnait lieu à une période de conflit, la jeune femme préféra changer de sujet.

Elle se rappella de ce qu’elle avait vu quand elle avait dû modifier la mémoire de son amant et ce qu’elle avait ressenti en découvrant le visage de ceux qui auraient pû être ses beaux-parents.
« Tu sais, j’ai été éduquée dans deux lieux très différents l’un de l’autre et le désert du Hadarac me fait penser à l’un d’eux. Il s’agit du Clan natal de ma mère, il se trouve dans une chaine de montagne et à proximité d’une région aussi désertique qu’ici. Mon pays d’origine se trouve très au sud de l’Alageasia, et certaines coutumes sont… très particulières et basées sur le matriarcat. »
Se redressant à demi, Tenel Ka tendit le bras droit vers le centre de la tente. Sous l’effet d’un sort murmuré, l’air se mis à onduler, se teinter puis une image apparu se propageant sur les parois en tissu de leur abri. Un paysage se dévoilait ainsi, né des souvenirs de la jeune femme, un plateau rocheux désertique juste devant une falaise qui s’élevait à près de deux cent mètres au dessus de leurs têtes. Si on ne faisait pas attention, le lieu semblait naturel et inhabité. Le décor défilla, la vue s’approchant d’un côté de la paroi rocheuse dévoilant un escalier taillé dans la roche, de nombreuses marches passèrent en un éclair comme si le couple les avaient montées. Au sommet des marches, un second plateau, invisible depuis le bas abritait une vaste ville taillée dans la pierre. La cité frémissait de vie, de nombreuses personnes vêtues de cuir et de peaux de lézards marchaient dans les rues, certains portant des vivres ou des éléments de confort d’aspect rustique. De nombreuses guerrières surveillaient les alentours, les hommes ne semblaient guère présents. Une nouvelle vue sur les parois de la falaise revellait des ouvertures et marquaient ainsi l’emplacement de postes de défense de la cité.

L’air scintilla, ondula avant de reprendre son aspect initial. La tente semblait soudainement plus vide.
« C’est dans ce lieu où j’ai passé mes premières années et où j’ai appris un rand nombre de rudiments du maniement des armes. Il faut avoir une bonne constitution pour s’adapter à ce climat là. Comme je te l‘ai dit, j‘ai aussi grandi dans un autre lieu, très différent de celui que tu viens de voir.»
Une nouvelle image apparu, cette fois, le paysage profitait d’un climat tempéré, une route pavée et parfaitement entretenue menaient à une colline où se dressait une ville magnifique composée de pierres blanches. La cité comportait de nombreux quartiers et s’étendait sur un large périmètre mais le plus notable dans l’ensemble était l’hectare de jardins qui entouraient un Palais digne d’un conte de fées. Les jardins étaient organisés de manière à dessiner un véritable labyrinthe végétal, orné de très nombreuses fontaines de tailles variables tout autour de la résidence royale. Les statues de marbre blanc accueillaient les visiteurs dans chaque alcove verte où bruissait les bassins aquatiques. A la fois décoratif et défensif le treilli végétal ne laissait personne le franchir sans escorte. En effet, toute personne cherchant à atteindre le Palais sans guide se retrouvait immanquablement dirigé vers l’un des postes de garde présents sur la périphérie du jardin.

Le vert végétal céda soudainement la place au marbre blanc de la grande entrée. La porte en bronze gravée de symboles et de statues donnait accès à une vaste salle richement meublée et décorée de tableaux et de statues de qualité certaines zones étaient couvertes de tapis élaborés.
Puis une seconde porte portant un ’H’ stylisé et forgé en or s’ouvrait sur la grande salle de bal, si grande que près de sept cent personnes pouvaient s’y tenir sans être serrées. Le long des parois de petites alcôves pouvant être fermées par un rideau préservaient l’intimité de conversations privées. L’art de maitres forgerons, de grands tailleurs de pierre et des souffleurs de verre prenait son essort à chaque recoin de la salle. Tous les objets et les décorations présentes révellaient la grandeur de la famille royale.
Une estrade de marbre se dressait le long du mur sud, reliée au reste de la salle par un escalier, elle comportant cinq trônes. Les deux plus imposants se trouvaient au centre, particulièrement ouvragés ces deux trônés comportaient nombre de décorations en or et le ‘H’ stylisé en or massif ornait le haut du dossier. Deux trônes plus petits et un peu moins décorés avaient pour leur part le même symbole en argent sur le dossier. Le dernier trône était un peu décalé sur la droite de l’estade et l’or et l’argent s’y méllaient dans l’emblème du dossier.
Une porte s’ouvrit dans le mur, laissant le passage à un groupe de gardes qui se placèrent devant l’estrade, leurs armures et leurs armes parfaitement nettoyées n’étaient pas des objets de parade. Suivi un couple royal, aux habits de soie élaborés et portant tous deux des couronnes dorées. L’homme était blond aux yeux bleus, la femme rousse aux yeux verts, ils s’installèrent sur les trônes principaux. Arriva alors une vieille femme dont les atours montraient son appartenant à la royauté, ornée d’une couronne d’or et d’argent elle se plaça sur le trône excentré. Arrivèrent alors deux jeunes femmes, chacune portant un diadème d’argent, d’une vingtaine d’années pour l’une et d’une quinzaine d’années pour l’autre. L’ainée était rousse aux yeux gris, la cadette blonde aux yeux verts toutes deux prirent place sur les deux derniers trônes.

La vision se figea sur ce tableau de la famille royale. Tenel Ka se blotti contre le torse de Daror.
« Mon amour, je te présente ma famille. Ma mère, la Reine Teneniel; mon père, le Roi Isolder; ma grand-mère paternelle, la Reine-Mère Irianna et ma petite sœur, la princesse Allya. »
Tenel Ka se tu, regardant pensivement le tableau de sa famille dont elle avait copié le souvenir de l’un de ses amis d’enfance. Elle avait oublié que son amie Kiara avait utilisé le symbole de leur pays natal Hapès comme signe de raliement de son groupe de résistants.

Le jeune homme était décidément admiratif des prouesses de sa compagne. Non seulement elle était passée maître dans l'art du combat mais en plus comme elle lui avait dit, elle avait apprise une technique de méditation qui permet de se reposer sans pour autant dormir et être donc une proie facile pour ses ennemis.

*Ses ennemis*

L'impérial n'osait en parler mais il savait qu'un jour prochain, il serait amené à combattre l'Alliance et savait que si il tombait contre Tenel Ka il ne pourrait jamais lui faire du mal. Il espérait que l'impératrice trouvait une solution pacifique sans pour autant se laisser marcher dessus par les rebelles qui eux continuait leurs raids encore et toujours.

Deux journées complète! Et bien si j'étais aussi endurant que toi mon amour, il n'y aurait pas que nos entraînement qui dureraient plus longtemps. Il faudrait que tu m'apprennes ça!

Daror se mit à rire légèrement après cette remarque puis quand la dragonnière se mit à parler de son enfance, il se tut l'écoutant attentivement. Il était curieux de voir comment s'était passé l'enfance de sa chérie, il espérait qu'elle se soit mieux passée que la sienne. Elle lui expliqua qu'elle avait élevée dans deux lieux différents loin au sud de l'Alagaesia. Soudainement elle utilisa le langage ancien pour lui montrer ses souvenirs et des images apparurent sur le tissu de leurs tentes comme si ils étaient entrain de regarder une peinture mais une peinture animée!

*Des femmes qui monte la garde, ça en étonnerait plus d'un à Dras Léona, la majorité des gardes sont des hommes*

Après quelque instant, les images se dissipèrent et son amante lui expliqua qu'elle avait vécu dans cet endroit où les conditions étaient rudes. Elle avait appris à s'endurcir et à manier différentes armes.

Je comprend mieux maintenant pourquoi tu es si forte mon amour.

Puis d'autres images réapparurent mais cette fois ci l'univers était totalement différent comme l'avait précisé Tenel Ka.

*Mais on dirait un palais*

Le jeune homme regardait la beauté et la grandeur de ce qui était un coup sûr un palais, étonné devant tant de splendeur, il eut du mal à tout regarder en détail quand les souvenirs lui montrèrent l'intérieur du palais qui étaient tout aussi magnifique,un symbole en forme de H était d'ailleurs très représenté sur de nombreuses portes et mur. Quand il vit ce qui devait être une salle de bal, l'impérial faillit en resté bouche bée, ayant vécu dans un village il n'avait jamais vu un tel luxe, un tel raffinement pour les décorations, les jardins qu'ils avaient vu à l'extérieur n'avait pas non plus leur pareil, l'amour de sa vie avait vraiment vécu dans un tel lieux? il se demanda ensuite d'ailleurs si le palais impérial pouvait être aussi majestueux. Mais il oublia vite cette pensée quand il comprit qu'il était dans la salle du trône mais il n'y en avait pas qu'un mais 5 trônes dont deux étaient bien plus petit.

Les décorations montraient que ceux à qui appartenaient ces trônes étaient aussi riche que puissant puis soudainement une porte cachée s'ouvrit dans le mur et il vit plusieurs gardes apparaître pour se mettre sur l'estrade suivit par un couple qui devait être le roi et la reine. Ils étaient habillé de soie et portaient tout deux une couronne dorée. C'était la première fois que l'épéiste voyait un couple royal, oh bien sûr il avait déjà vu l'impératrice mais encore jamais un roi et une reine. Son attention fut ensuite reportée sur deux jeunes filles qui se prirent leurs places à côté de leurs parents.

*Cela doit être leurs filles, les princesses mais attend cette fille....*

Daror regarda plus instinctivement la jeune femme sentant par la même occasion son amante se blottir contre son torse. La jeune princesse avait les yeux tout comme Tenel Ka et son visage malgré jeune ressemblait à s'y prendre à celle qu'il aimait, la couleur de cheveux n'étaient pas la même mais il fut convaincu quand il vit ces fameuses mèches avec lesquels il aimait jouer amoureusement. C'est alors que la jeune femme lui présenta ceux qui étaient sa belle-famille.

Tu es donc une princesse mon amour?

Le jeune homme en tombait des nu, bien sûr il savait qu'il ne connaissait pas tout mais de savoir qu'elle était princesse d'une région sûrement très puissante vu le palais l'avait un peu pris au dépourvu puis cette pensée se dissipa et un petit sourire se figea sur son visage, il était heureux de voir ceux qui avaient mis au monde son âme sœur et il espérait un jour pouvoir faire leur connaissance. Mais cependant ce symbole qu'il avait vu un peu partout sur le palais, lui semblait familier mais il ne saurait où il l'avait vu, peut être à Dras avec ce mal de tête qu'il avait eu, son esprit s'était totalement refermé et il avait encore du mal à remettre tout ces souvenirs en place.

Dis moi ma chérie que signifie ce H ?

Il se mit a sourire légèrement et ajouta

Où devrais-je dire ma princesse bien aimée

La jeune femme acquiessa silencieusement quand Daror lui demanda si elle était une princesse et souri au surnom qu‘il lui donna. Bien que le titre qu’elle portait dans son pays natal soit un peu plus complexe que le seul terme de princesse, c’était l’explication la plus facile pour le jeune homme. Comment détailler les coutumes vieilles de plusieurs siècles et les évolutions récentes en quelques minutes? C’était presque impossible et encore plus difficile de tout retenir en une seule fois. Le jeune homme regardait avec intérêt chacune des images qu’elle lui faisait découvrir et elle avait senti son intérêt pour la famille royale, la curiosité que cela éveillait en Daror. Peut être un jour prendraient-ils le temps de faire ce long voyage.

La question suivante surpris la dragonnière, certes elle avait altéré la mémoire de son amant mais uniquement sur leur dernière soirée à Dras Leona. Les souvenirs antérieurs auraient dû être présents. Lorsqu’ils avaient trouvé l’indice pour rejoindre Kiara et son groupe implanté dans la cité impériale, c’était le jeune homme qui lui avait fourni l’explication sur les rebelles harcelant des convois de l’Empire. Se redressant pour regarder Daror, Tenel Ka lui demanda:
« Tu ne te souviens pas? »
L’air surpris du jeune homme et sa réponse inquiétèrent le dragonnière, il n’était pas sensé avoir de tels oublis. Etait-ce lié aux souvenirs de l’enfance de Daror qu’elle avait pu voir à ce moment là? Mais cette amnésie était-elle passagère ou non?
Cette seule idée suffit à faire palir la jeune femme.
« Quand nous étions en train de fuir Dras, nous avons vu un enfant peindre ce symbole sur un mur. Tu m’a dit que c’était le signe de ralliement de rebelles qui attaquent des convois. Et je crains de deviner qui est responsable de ce groupe, c’est une de mes amies d’enfance.
Ce ‘H’ est le symbole de Hapès, notre pays natal. »
Pour le moment il était parfaitement inutile de préciser que Hapès était le pays le plus puissant et régentait la totalité de la Confédération de Hapès soit de nombreux pays.
Encore troublée par ce fou dans les souvenirs de Daror, Tenel Ka se décida à parler des souvenirs qu’elle avait perçu sans pour autant en préciser l’origine. L’aveu était difficile, la jeune femme aux cheveux de neige parla d’une voix génée et hésitante.
« Quand nous sommes arrivés près de la caravane itinérante, après que les passeurs nous aient déposés, j’ai vu certains de tes souvenirs. Ils avaient tous un rapport avec ta famille. »
La tension soudaine dans les muscles du jeune homme lui fit regretter de ne pouvoir lui dire toute la vérité, d’avouer qu’il avait peut être perdu certains de ses souvenirs par la faute de la dragonnière.

(désolé pour la piètre qualité, j'essaierais de me rattraper au prochain...)

L'esprit de Daror avait vraiment du mal à remettre les morceaux du puzzle les uns avec les autres, bien sûr il ne savait pas que certains morceaux avaient été créé de toute pièce par sa compagne pour protéger les rebelles. Quand elle lui expliqua que ce même symbole était aussi le signe de ralliement des rebelles qui attaquaient les convois, le regard du jeune homme fut tout de suite plus sérieux. Voila cela les problèmes de faction commençait déjà à se faire entendre dans ce jeune couple, cependant n'étant même plus dans l'armée impériale cela n'avait plus d'importance.

Je ne m'en rappelle plus très bien, juste des bribes de souvenirs mais je te crois mon amour, j'espère cependant si un jour je retourne dans l'armée impériale, ne pas croiser le chemin de ton amie d'enfance, je ne voudrais pas te faire de la peine.

Pourtant il savait que si il était reprit, il serait sans doute au cœur de l'action, à combattre les rebelles de l'alliance et à blesser ou tuer des gens que Tenel Ka connaissait. Cependant quand la dragonnière parla des souvenirs qu'elle avait vu pour sa famille, le cœur de l'humain se serra très fort.

Je ne sais pas ce que tu as vu mon amour mais mieux vaut que je te raconte tout

L'épéiste ne pouvait pas utiliser l'ancien langage pour faire apparaitre ses souvenirs alors il lui expliqua verbalement.

Je suis né dans un petit village montagneux du nom de Balamb. Mon père, Gilaeon, était forgeron et ma mère, Liara, avait des dons de magicienne mais elle ne pouvait utiliser qu'efficacement le feu.

A la simple évocation du nom de ses parents, son cœur se serra si fort qu'il avait l'impression qu'on lui enfonçait une dague en plein cœur. Instinctivement,il serra son amante contre lui pour continuer sa narration. Il avait besoin de sentir qu'elle était là pour lui, sentir sa présence pour combler le vide de son cœur. Un vide qu'il n'aurait jamais pu supporter à long terme si il n'avait jamais rencontré Tenel Ka, combien de fois était-il resté assis dans la chambre du dortoir à regarder par la fenêtre se demandant si ses parents veillaient sur lui.

Ils aimaient leur pays et leur village, ils respiraient la joie de vivre, j'étais si heureux en leur présence, j'accompagnais souvent mon père à la capitale pour vendre des armes qui étaient souvent achetée en gros stock par l'armée.

Sans le vouloir, une larme perla le long de la joue du jeune homme avec sa main qui était resté libre, il l'essuya rapidement espérant que sa compagne n'ait pas vu ce qui s'était passé.

Je n'ai pas pu suivre la voie de mon père même si j'ai appris beaucoup de lui, forgeron n'a jamais été ma passion. Un jour j'ai pris une épée a deux mains et je me suis entrainé dans un coin, quand il m'a trouvé, i la sut directe que j'étais fait pour le combat et non pas pour une vie de marchand dans un petit village paisible.

C'est alors qu'il serra son poing libre fort, sentant ses ongles qui rentraient lentement dans sa peau, la colère et la douleur étaient trop fortes pour se concentrer même avec sa bien aimée à ses côtés qui ne pouvait calmer que son cœur qui battait aussi vite qu'un dragon chargeant dans les airs.

Alors que j'étais à l'académie impériale, des bandits ont attaqués mon village et n'ont laissé aucun survivant....

C'était comme si une flamme embrassait son corps, bien sûr le jeune homme n'était pas en feu mais il avait l'impression d'exploser de l'intérieur mais le fait d'en parlait l'aider déjà un peu à se calmer, il ne faut jamais garder en soi un secret si grand quel qu'il soit.

Le village à été pillé, brûlé et les femmes ont été violées toute sans exception même....ma mère...

C'était la première fois qu'il en parlait à quelqu'un mais il savait que ça lui ferait du bien d'avoir quelqu'un à qui se confier.

J'aurais aimé que tu les rencontres, des gens simples mais qui m'ont appris que le plus grand pouvoir n'est pas l'argent ou le pouvoir qu'on acquiert mais bien d'aider les gens qui en ont besoin tout en restant fidèle à ses principes...

Tenel Ka savait que tôt ou tard son amant et elle risquaient de se trouver face à face ur un champs de bataille. De même que Daror, elle ne souhaitait en aucun cas être responsable de la mort d’un de ses proches parmi la faction impériale mais cela risquait malheureusement de se produire. L’épéiste en était conscient et le lui dit en parlant de Kiara. Encore une fois, le secret imposé par la magicienne agaça la dragonnière. Il était évident que connaissant le visage de Daror, Kiara restartait loin de lui dès qu’elle en aurait l’occasion.

Puis la conversation vint sur le sujet le plus sensible: les souvenirs de Daror que Tenel Ka avait vu la veille. Des informations intimes qu’elle avait découvert sans les chercher et qui semblaient avoir une importance capitale pour le jeune homme.
Je ne sais pas ce que tu as vu mon amour mais mieux vaut que je te raconte tout;
Soulagée que le jeune homme ne lui demande pas plus d’explications, Tenel Ka posa sa tête au creux du cou de Daror et se blottie contre lui pour l’écouter raconter son histoire.

Le jeune épéiste venait d’un petit village montagneux et ce simple point commun avec le village du Clan maternel de la jeune femme la fit sourire. La simple évocation des noms de ses parents avait provoqué une altération de sa voix due à l’émotion et les bras du jeune homme se serrèrent autour de sa taille. Sentant qu’il avait besoin de sa présence, Tenel Ka approcha sa main gauche de la main droite de Daror et leurs doigts s’entremêlèrent. La dragonnière se doutait que le père de son amant était un forgeron mais elle préférait en avoir confirmation, en revanche l’art de Liara la surprenait.
L’amour de cette famille transparaissait dans les paroles et les intonations de Daror, leur village semblait tranquille et uni. Un très bon endroit pour grandir.
Le père du jeune homme fournissant l’armée, Tenel Ka compris mieux l’attachement de ce dernier envers l’Empire. Elle senti la main qu’elle ne tenait pas, quitter sa taille pendant quelques secondes.

Devinant plus qu’elle ne vit la larme, la jeune femme ne bougea pas attendant la suite de l’histoire, une suite qui deviendrait de plus en plus sombre.
Je n'ai pas pu suivre la voie de mon père même si j'ai appris beaucoup de lui, forgeron n'a jamais été ma passion. Un jour j'ai pris une épée a deux mains et je me suis entrainé dans un coin, quand il m'a trouvé, il a sut direct que j'étais fait pour le combat et non pas pour une vie de marchand dans un petit village paisible.
Un point qu’elle ignorait mais qui ne la surprenait pas vraiment, Daror avait un don pour l’escrime et il n’hésitait pas à travailler dur pour entretenir ce don et en faire un art. Bien que sa sœur et elle aient suivi les mêmes cours d’entrainement aux armes, Tenel Ka y avait démontré bien plus d’habileté qu’Allya. Pourtant personne ne pouvait dire que la princesse Allya était une cible facile…

La conclusion redoutée et pourtant inéluctable arriva. Le village natal de son amant avait été attaqué par des bandits qui avaient détruit les demeures et les possessions des habitants du village. Pire que tout, ces scélérats s’étaient amusés à piétiner l’honneur et l’intégrité des habitants avant de les tuer. Comprenant l’indignation du jeune homme, la dragonnière se blotti un peu plus contre lui, l’aidant de son mieux à exprimer cette haine contenue qui pouvait se réveller destructrice.
J'aurais aimé que tu les rencontres, des gens simples mais qui m'ont appris que le plus grand pouvoir n'est pas l'argent ou le pouvoir qu'on acquiert mais bien d'aider les gens qui en ont besoin tout en restant fidèle à ses principes.

Respirant profondément, Tenel Ka laissa du temps à Daror pour que ce dernier se détache un peu de ses souvenirs pour revenir au moment présent. Puis elle pris la parole d’une voix douce.
« J’ai vu des images de ton village, une fête où tous étaient heureux. Les visages de tes parents étaient d’une incroyable netteté, ton amour pour eux est profond pour conserver un souvenir aussi précis.
Ce qu’ils t’ont appris est d’une grande sagesse, et un grand nombre de personne serait incapable d’envisager vivre sans posséder du pouvoir ou de l’argent. »

La dragonnière bougea légèrement pour plonger son regard dans les yeux bleus de Daror.
« Moi j’ai vécu l’inverse, être née entourée d’argent et de privilèges. Née héritière d’un pays immense et riche où les luttes pour le pouvoir sont incessantes. J’ai été entrainée au maniement des armes très tôt et vers mes cinq ans cela m’a sauvé la vie car des assassins avaient réussi à me priver quelques instants de mes gardes du corps. Cependant ils ne m’imaginaient pas armée et apte à me défendre. C’est pour cela que j’évite d’évaluer le danger présenté par un homme ou une femme à son seul aspect. »

Tenel Ka frissonna brièvement au souvenir des diverses tentatives d’assassinat auxquelles elle avait du faire face au cours de son enfance.
« Il ne faut pas croire que naitre dans un palais permet d’avoir une vie facile. C’est en grande partie à cause de ça, en plus de mon désintérêt pour la politique qui m’a poussée à voyager anonymement. Je ne voulais plus être complimentée pour les actes de mes ancêtres ou applaudie pour être bien vu de la famille royale. Par chance pour moi, ma petite sœur pouvait et voulait prendre la succession de notre mère. J‘ai donc quitté la demeure de mes parents avec leur accord, mon père avait même fait forgé une épée pour mon départ, une arme sans décorations extravagantes.»
Tenel Ka eût une pensée nostalgique pour cette arme, brisée lors d’un entrainement à Teirm contre Max. Depuis elle avait manié deux autres armes et la dernière lui servait encore lors de ses déplacements.

Le cœur de l'impérial se sentait bien plus léger maintenant qu'il avait tout dit à sa compagne, il se sentait d'ailleurs plus proche d'elle, partager ses malheurs et ses bonheurs avec la femme qu'on aimait était vraiment la plus belle chose qui soit. Reprenant peu à peu son calme grâce à la présence apaisante de Tenel Ka, il commença à l'écouter à son tour quand elle lui dit que ses parents l'avaient bien éduqué et qu'elle parla aussi de son enfance.

Ton enfance n'as pas dû être de tout repos ma chérie...

Il avait du mal à imaginé qu'on puisse envoyer des assassins tuer une petite fille même si elle était la futur héritière d'un grand royaume. Daror ne l'aurait jamais même si l'impératrice elle-même lui en donnait l'ordre.

Je suis content que tu ais été entrainée sinon je n'aurais jamais pu avoir la joie de te connaître. Et tu as bien raison, il faut toujours s'attendre au pire car on ne sait jamais sous quels apparences viendront nos ennemis.

Quand il sentit les frissons de sa bien aimée, il passa sa main libre contre la joue de la dragonnière pour la réconfortée à son tour, elle était là pour lui et il serait la aussi pour elle. Daror croyait beaucoup en la tendresse surtout la tendresse avec l'être aimé et n'osait imaginer son état si un jour on lui interdisait toute tendresse avec celle qu'il aime. Tenel Ka lui parla alors de son choix de ne pas suivre la politique et donc de refuser son titre d'héritière. Elle avait quitté la demeure familiale et laissé le trône à sa sœur qui voulait s'en occuper plus qu'elle. Son père lui avait même fait forgé une épée pour elle quand elle partit. Éveillant la curiosité de Daror, il commença à lui demander.

Je suppose que tu as beaucoup voyager, tu veux bien me raconter un peu tes voyages mon amour?

La jeune femme savoura le réconfort apporté par son amant, il y avait bien longtemps qu’elle ne s’était pas sentie aussi bien, aussi détendue. La demande de Daror la fit soupirer, cela faisait près de huit ans qu’elle quitté sa famille la première fois et tellement de choses s’étaient passées depuis.
« Mon récit va être assez long, le voyage en question a commencé il y a environ huit ans et il continue encore. »
La lueur d’intérêt dans les yeux bleus du jeune homme la fit sourire et avec un haussement d’épaule, Tenel Ka se redressa pour se placer face à Daror.

Elle tenait à voir les réactions de l’épéiste.
« Bien, comme je te l’ai dit, je suis née héritière de Hapès et le danger a toujours entouré ma famille à cause de toutes les intrigues qui peuvent avoir lieu dans les hautes sphères de la politique. Déjà à vingt ans j’étais considérée comme une bonne guerrière et je m’entrainais avec l’élite des gardes, leur Capitaine étant le meilleur maitre d’armes du royaume.
A force de voir des flatteurs en tout genre, je regrettait la simplicité du Clan natal de ma mère, là bas la politesse est un luxe dans les moments de crise et princesse ou pas, je payais quand je faisais des bêtises. »
La jeune femme souri au souvenir des farces qu’elle faisait et de leurs conséquences, des fois elle provoquait ces punitions pour vérifier qu’elle ne disposais pas d’un traitement de faveur.

Sur ce point précis elle n’avait jamais été déçue.
« Puis un jour j’ai décider de voir si je pouvais me mêler aux habitants de la capitale sans être reconnue. Là ça a été un échec, malgré les habits que j’empruntais à des amis qui avaient des origines modestes, on me reconnaissait toujours. A partir de ce moment là j’ai voulu voir si c’était le cas dans d’autres villes du royaume. Mon déguisement marchait souvent dans les villes moyennes ou les villages, beaucoup moins dans les grandes cités. Mais j’ai pu voir que des comtesses et des baronnes usaient du nom de ma famille pour commettre des actes allant à l’encontre des lois promulguées. Plus d’une a été surprise de voir une gamine s’opposer à ses ordres et s’en sortir sans dommages. Je portais toujours en pendentif une bague qui m’identifiais comme membre de la famille royale.

Puis j’ai voulu découvrir d’autres pays que Hapès et je suis arrivée en Alageasia. »
La jeune femme aux cheveux de neige s’interrompit le temps de boire un verre d’eau avant de reprendre son récit.
« Les premiers temps je suis surtout restée sur les chemins, les histoires que j’entendais sur cette nouvelle contrée où des magiciens, des dragonniers et des Ombres s’affrontaient m’inquiétaient un peu. Un jour, je suis arrivée à Teirm et en visitant la salle d’entrainement de la ville, j’ai pu rencontrer Charlie un elfe noir qui est devenu un excellant ami. Le soir même à la taverne j’ai rencontré mon premier dragonnier: Laïaga. Je crois qu’il est l’un des plus anciens et des meilleurs dragonniers que je connaisse.
Puis j’ai croisé Svean, un autre dragonnier qui m’a enseigné les bases de la magie et j’ai rejoins le Clan qu’il dirigeait: l’Alliance. Plus tard j’ai croisé bien d’autres personnes et ai commencé à former des magiciens, Mumak, Anowën, Krog… de ces trois premiers apprentis seul Mumak est encore de ce monde mais je ne l’ai pas revu depuis qu’il est devenu Roi des nains. »

Daror l’interrompit, un nain magicien? Cette remarque fit rire la jeune femme.
« Je crois avoir formé le premier nain dragonnier de notre temps.
Après quelques mois j‘étais devenue une dragonnière, et Svean a eut des problèmes il était de temps à autres possédé par un esprit maléfique et ne pouvait plus assurer la sécurité de l’Alliance et a nommé deux généraux: Mumak et moi-même. A ce moment là la Guerre de Gil’Ead a eût lieu et pouvant pas élire un nouveau dirigeant, les généraux ont assumé le commandement durant cette guerre qui s’est terminée par la prise de Dras Leona par les Ombres. Ca a été la création du Concile des Ombres.

Une fois le calme revenu j’ai été officiellement élue Chef de l’Alliance et j’ai fait de mon mieux pour diriger le Clan. Ironie du sort, j’avais fuis des responsabilités politiques et voila que je dirigeais un Clan, d’un autre côté le fait d’avoir été élue était agréable. Au moins c’était la volonté et la confiance de mes compatriotes qui m’y avait amenée.
Pendant cette période là, la situation était un peu plus calme en Alageasia. J’ai rencontré Eïfir et il a été mon grand amour pendant cette période. J’ai aussi croisé un jeune homme doué en escrime et je l’ai formé en améliorant sa technique des armes pour en l’aidant à développer sa magie. Tu dois avoir entendu parlé de Marek Krayt. »
Amusée, Tenel Ka regarda son amant hausser un sourcil à la mention de l’actuel dirigeant du Du Mor’ranr Knifr.
L’Alliance avait eut droit à trois dirigeants successifs, chacun ayant été formé par son prédécesseur.
« Un autre de mes apprentis est devenu très connu dans le pays, il se nommait Brexinga et était devenu un Ombre. Il a dirigé le Concile pendant longtemps.
A un moment, un des membres de l’Alliance, un nommé Ramos a voulu espionner les Ombres et il n’a pas été prudent, Brexinga l’a soumit à son autorité en lui faisant prononcer un serment en Ancien Langage. J’ai voulu le protéger mais je suis tombée dans un piège préparé par Brexinga et son apprenti, Arkillon. Ils avaient tracé un pentagramme qui m’empêchait d’user efficacement de ma magie et de m’enfuir en me téléportant. J’ai dû user de serment l’allégeance envers l’Alliance de Ramos pour l’empêcher de me blesser. Mais les Ombres avaient bien préparé leur piège, je ne pouvais protéger mon apprenti et combattre les Ombres sans m’épuiser et la fuite n’était pas possible. Il était évident qu’ils allaient me capturer et que tôt ou tard mes connaissances en magie et les détails de gestion de l’Alliance ainsi que nos défenses leur seraient révélées. De même que tout ce que je savais sur les techniques de combat de mes alliés et de mes élèves.»
Tenel Ka maitrisa tant bien que mal l’émotion qui transparaissait dans ses paroles.

La jeune femme ne s’était pas encore remise de l’épreuve qu’elle avait subit à époque là et bien des détails de cette affaire la hantait.
« J’ai donc choisi de commettre un acte horrible, la pire chose d’un dragonnier puisse imposer à son dragon. J’ai usé d’un sort qui a vidé mes dernières réserves d’énergie y compris les gemmes qui j’avais sur moi. J’ai rassemblé mes souvenirs depuis mon arrivée en Alagaesia et créé un lien avec Nicta puis je lui ai transmis ma mémoire en l’effaçant de mon esprit. Cela fait, je devais ensuite briser notre lien pour les empêcher de retrouver ces informations en remontant notre lien.
Je suis donc redevenue une jeune guerrière dépourvue de magie et emprisonnée par de puissants ennemis. Brexinga a profité de cette faiblesse pour créer de nouveaux souvenirs où je devenais son alliée. Il avait tenté de recréer mon lien avec Nicta mais avait échoué en prenant le risque de me vider de mes forces. J‘ai eu de la chance de m‘en sortir, à ce moment là Svean avait repris le contrôle de son corps et il m‘a fait sortir du donjon. Eïfir, Laïaga et une amie, Krystale venait vers le donjon dans le but me libérer.
Peu de temps après, Eïfir a entreprit un voyage et n‘en est jamais revenu. Je dois à Charlie de m‘avoir retrouvée et amenée près de Nicta, en la touchant notre lien s‘est recréé et j‘ai récupéré tous mes souvenirs.»

La jeune femme se tu quelques instants appréciant les bras de Daror se serrant autour d’elle. Ils restèrent ainsi, enlacés en silence pendant des longues minutes.
« J’ai ensuite créé ma propre demeure dans les Beors et je me suis mise à apprendre à forge des armes. La forgeronne elfique Rhünon est passée près de ma maison et elle a été intéressée par ce que je faisais. J’ignore encore pourquoi elle a choisi de m’emmener dans son voyage et de me forger à son art mais je ne le regrette pas.
Pour le suite, tu la connais. A mon retour j‘ai croisé Tonian puis mon instinct m‘a poussée vers Dras Leona où j‘ai rencontré une personne exceptionnelle.»
Retrouvant son sourire, Tenel Ka se pencha vers Daror avant de l’embrasser passionnément.

Daror regardait également Tenel Ka, se perdant dans ses yeux gris si magnifique tout en écoutant ce qu'elle allait dire. Il n'avait jamais connu ce genre de moment, un moment où deux personnes expliquaient ce qu'ils avaient vécu, étant tout les deux très sincères, ils pouvaient se livrer l'un à l'autre sans aucune peur et ça il ne l'avait jamais vécu auparavant. Quand la dragonnière parla de son entrainement, cela n'étonna guère l'épéiste.

Je peux confirmer aussi tes talents de guerrière mon amour et je ne peux qu'imaginer ce que ça doit être d'avoir toujours des compliments qui ne sont pas mérité, je crois qu'à ta place j'aurais préféré aussi le clan de ta mère.

Le jeune homme se tût ensuite pour écouter la suite des aventures de sa compagne. N'aimant pas avoir de traitement de faveurs, elle avait souvent visité incognito d'autres villes et petits village où on ne la connaissait pas beaucoup car à la capitale on la repérait de loin. Il ne fut pas étonné que des gens mal intentionné utilise son nom à leurs propres fin et c'est avec un petit sourire qu'il imagina ces individus se faire avoir par son amante sans se douter de sa vrai identité jusqu'à voir un pendentif avec une bague qui montrait qu'elle était de la famille royale.

Ensuite elle parla de sa venue en Alagaesia et Daror ne put qu'imaginer la différence de coutume que ça devait être et aussi le fait de ne plus être dans un environnement familier. Elle lui parla ensuite de sa venue à Teirm et qu'elle avait rencontré de nombreuse personne, un certain elfe noir nommé Charlie.

*Elfe noir? Un peu comme Myad en fait*

Puis elle parla d'un certain Laiaga qu'elle avait croisé dans une taverne ce qui mit agrandit le sourire du jeune homme.

Décidément c'est dans les tavernes qu'on fait les meilleurs rencontre

Il se rappela encore de leur première rencontre tout en oubliant ce qu'il avait fait après avec Shadow, il lui raconterait cela bien sûr mais en temps voulu.

Tu as formé des magiciens? Wouah...

*Je me demande ce que ça aurait été si j'avais été formé par Tenel Ka au lieu de ma mère, quoi que de toute manière je suis un vrai zéro en langage ancien*

Cependant quelque chose perturba l'écoute de l'épéiste hormis le fait de son entrée dans l'alliance. Elle avait bien précisé qu'un de ses apprenti était devenu roi des nains?

Un nain magicien? C'est possible?

Décidément Daror aurait tout entendu, sa compagne avait été la première à initier un nain au langage ancien et il se disait de plus en plus quel femme exceptionnelle elle était. Ensuite elle raconta comment elle était devenu généraux par le fait de la possession de Sven.

*Oui j'en ai entendu parler de ce genre de pratique des ombres, mon village à été sous leurs coupes pendant un moment*

Elle raconta ensuite la guerre de Gil'ead et la prise de Dras Léona face aux ombres qui créèrent le Concile des ombres. Contrairement à son statut de princesse, Tenel Ka était heureuse d'avoir le commande car les gens croyaient en elle et cela même si il n'était pas de l'alliance, le jeune homme le comprenait tout à fait.

Ils ont eu raison de te faire confiance mon amour, je n'aurais jamais imaginé meilleur meneuse que toi.

Puis quand elle parla de son premier grand amour Eifir, il se demanda comment avait-il pu laisser une jeune femme si exceptionnelle de côté car si cela n'avait pas été le cas, il ne serait peut être la après tout on ne sait jamais quand l'amour de votre vie peut vous filer entre les doigts. Mais Daror oublia vite cette pensée, ce qui important était le moment présent et plus le passé.

Oui j'ai entendu parler de Marek et pas du tout en bien

Mais cela n'était pas le sujet de discussion alors il n'insista pas sur le sujet puis quand sa compagne lui parla de Brexinga, il sut qu'il était. Ayant été l'empereur du Saint Empire, il en avait évidemment entendu parler mais pas autant en bien que ce qui s'était raconté au sujet de l'impératrice Myad. Puis il sentit la tension monté d'un cran quand elle parla de sa capture par Arkillon et Brexinga. Elle n'avait pas eu le choix si elle voulait sauver son apprenti ce que Daror aurait fait pareil à sa place. Elle fut faite prisonnière et pour éviter de faire du tort à l'alliance elle avait sacrifié ses pouvoirs et sa mémoire ce qui devait être horrible! Heureusement pour la dragonnière elle avait été sauvé par ses amis et Daror retint les noms de Charlie, Laiaga et Krystal pour avoir sauvé sa compagne d'un asservissement certain par cet empereur de pacotille.

*Ces ombres....de vrais fléaux!*

Daror la serra un peu plus dans ses bras voulant lui montrer qu'il ne la laisserait pas non plus tomber si il lui arrivait quelque chose, il serait prêt à attaquer la citadelle impérial à lui tout seul si il le fallait! Elle parla ensuite de la construction de sa maison dans les Beors ainsi que de sa rencontre avec une grande maîtresse de la forge qui lui apprit par ses voyages ce qu'elle savait. Un sourire amusé apparut sur le visage du jeune quand elle lui parla de sa rencontre avec une personne exceptionnel à Dras Léona puis d'abord surprit, il lui rendit le baiser avec passion la gardant contre elle un peu plus proche.

Je me sens si bien avec toi Tenel Ka, en un sens je remercie mon supérieur de m'avoir fait tout ça, sans ces ordres inutiles, je n'aurais jamais pu te rencontrer dans cette taverne, ce jour là j'ai comme été hypnotisé, bien sûr je me posais des questions sur Tonian et Shadow mais je ne savais pas comment l'expliqué mais c'était toi qui avait toute mon attention j'étais comme hypnotisé...

Lui remettant une mèche grise derrière son oreille il ajouta.

J'aimerais beaucoup rencontrer Nicta un de ces jours, si la dragonne est aussi belle que sa dragonnière, je serais vite épaté

Il émit un léger sourire et déposa à nouveau un baiser sur les lèvres de Tenel Ka.

La jeune femme souri à l’évocation de leur rencontre dans cette taverne de Dras Leona, elle commençait à se demander si ton instinct l’avait vraiment poussée à retrouver Shadow ou si ce n’était qu’une étape pour rencontrer Daror. La remarque qu’il fit à propos de Marek la fit sourire.
« A propos de Marek, tu peux avoir entendu des tas de choses, mais je t’assure que dans d’autres circonstances et peut être à une autre époque, vous auriez pu être amis. J’espère qu’un jour tu pourra découvrir par toi-même quel genre d’homme il est. »

Le jeune épéiste parla ensuite de Nicta, là c’était encore un sujet dont la dragonnière pouvait parler pendant des heures. Elle leva sa main droite pour en montrer la paume à Daror. Cela faisait des années que sa gedweÿ ignasia avait perdu son aspect argenté pour prendre la couleur exacte des écailles de sa sœur de lien. La marque en forme de dragon minuscule était comme de l‘or d‘une teinte ambrée sur les pourtours pour devenir un or solaire sur le milieu. On aurait pu croire que la jeune femme avait eût la fantaisie de demander à un orfèvre de lui poser de l’or fin à même la peau.
« Pour le moment elle se trouve dans les Beors en compagnie d’un elfe que je ne connais pas et qu’elle viens de rencontrer. Il se nomme Akkan et à dire vrai, je n’en sais pas plus mis à part que Nicta est le troisième dragon qu’il croise et qu’il ne sait presque rien sur son espèce.
Il vaut mieux que je t‘avertisse, Nicta est une très grande dragonne, elle dépasse allègrement les soixante mètres de haut et pour les personnes qui ne sont pas des dragonniers, s‘installer sur son dos peut être problématique. Ma gedweÿ ignasia a pris la même couleur que ses écailles et avec une telle teinte elle peut aisément refléter les rayons du soleil si elle le désire.»
Tenel Ka souri en pensant à la surprise que Daror aurait le jour où il rencontrerait Nicta. A tout bien réfléchir il aurait probablement peur compte tenu de l’humeur facétieuse de la dragonne. Soudainement songeuse la dragonnière pris une décision.
« Le jour où tu la rencontrera j’espère bien être présente, Nicta a un sens de l’humour très particulier et ça ne m’étonnerais pas qu’elle essaye de te tester. D’un autre côté je sais qu’elle tient compte de mon avis mais elle voudra surement juger par elle-même si tu es digne de moi. Or ses critères sont sélectifs et aussi différents de ceux des humains.
Le pire c‘est que la connaissant, elle se débrouillera pour me cacher le fait que vous vous rencontrez si elle tient à te voir seul à seul.»
Réfléchissant à cet aspect du problème, la jeune femme se mordilla la lèvre inférieure tout en cherchant une solution.
Tenel Ka ris en comprenant que la solution était simple, aisément applicable et que ça l’aiderait grandement dans sa relation avec le jeune épéiste. Se redressant, elle pris délicatement le bijou pendu au cou de Daror dans sa main sans l’enlever à son amant.
« Je sais que tu ne le quitte jamais. Me permet-tu de l’imprégner de ma magie? De cette manière nous serons capables de nous parler même à grande distance. Si tu as besoin de mon aide ou de ma présence je viendrais aussi vite que possible. »

Les yeux bleus du jeune homme s’écarquillèrent légèrement sous l’effet de la surprise puis un sourire se dessina sur son visage, après un baiser passionné, la dragonnière senti que Daror retirait son collier pour le lui confier. Tenel Ka tendit la main vers son sac et une bourse de cuir vola dans sa main, après y avoir pris deux diamants la bourse reparti dans le sac d’un geste esquissé par la jeune femme. A présent la dragonnière aux cheveux de neige se concentrait sur la prochaine étape. Une fois sûre d’elle,
Tenel Ka murmura quelques mots en Ancien Langage. Dans ses mains se trouvaient d’un côté le bijou, de l’autre les deux diamants. Une fois les mots prononcés, les objets semblèrent trembler puis un double fantomatique s’en détacha et s’éleva de quelques centimètres dans les airs, au niveau des yeux gris de la jeune femme. Ces formes translucides paraissaient plus précise et plus pures que les originaux. Lentement, les fantôme des diamants s’approcha de celui du bijou avant de fusionner, laissant l‘aspect fantomatique du bijou seul qui semblait briller un peu plus que précédement. Tenel Ka relâcha sa concentration et le fantôme disparu en même temps que les deux diamants réels.
Fatiguée par l’effort fourni, Tenel Ka s’allongea à nouveau et garda le bijou dans la main qui portait la gedweÿ ignsia quelques instants de plus. Une douce lueur dorée s’échappa d’entre ses doigts fermés avant de disparaitre.
« Voila. A présent il te suffira de te concentrer sur mon image et de me parler mentalement pour que je t’entende. Je saurais alors si tu as besoin d’aide ou pas. Mais ce sera tout aussi pratique pour accorder nos emplois du temps si nous sommes séparés par quelques lieues. »

La jeune femme observa le bijou quelques instants supplémentaires avant de le tendre à Daror.
« Ton père était doué, ce bijou est magnifique. »
Tenel Ka observa son amant remettre le bijou autour de son cou et pensa que finalement aussi beau que soit cette œuvre d’art, Galaeon avait réussi -avec l’aide de Liara bien entendu- à créer une chose encore plus précieuse en ce monde.

Alors que Daror attendait la réponse de sa bien aimée, il vit que celle-ci lui montrait la paume de sa main droite. Il ne comprit que quand il se mit à regarder ce qu'il y avait...Une marque en force de dragon minuscule dont la couleur faisait penser à celle de l'or le plus éclatant que le jeune homme ait jamais vu. La dragonnière se mit à lui dire ensuite que sa dragonne se trouvait dans les Beors en compagnie d'un elfe qui n'y connait pas grand chose en dragon même si il en avait croiser quelques uns.

*D'un côté je ne peux pas trop me moquer, je n'en ai jamais vu moi non plus*

Les soixante mètres?...

L'épéiste se mit à imaginer alors la taille du dragon et rien qu'en pensée, il en fut admiratif...Il n'osait imaginer sa réaction en vrai si il la voyait vraiment. Ne disant rien, il laissa Tenel Ka continuer de parler sur sa dragonne. Apparemment elle avait un humour assez particulier et voudrait sûrement tester celui qui osait prétendre au cœur de sa dragonnière. Voila pourquoi elle lui avait dit qu'elle préférerait être présente le jour où il se verrait mais elle l'avertit aussi que la dragonne pourrait venir voir Daror alors qu'il serait seul.

Je prend note, ne pas partir en courant si je vois une dragonne de soixante mètres se diriger vers moi.

Il disait avec humour mais il savait que le jour où il la verra, il ne rigolerait plus autant. Pour lui les dragons étaient des créatures nobles même si certains dragons n'hésitait pas à chasser les humains surtout les sauvages et depuis ce qui s'était passé avec Nuit la dragonne millénaire. Puis alors qu'il la regardait, il la vit rire avec une petite lueur dans les yeux.

*Je reconnais cette lueur, elle a une idée derrière la tête*

Tenel Ka demanda le médaillon de Daror ce qui le surprit, il avait confiance en elle bien sûr mais ce n'était rien de plus qu'un médaillon porte-bonheur a quoi bon servirait-il? Puis quand elle lui expliqua, tout parut limpide et cela remplis d'une grande joie le coeur du déserteur impérial.

Bien sûr, au moins même si les distances nous sépare nous pourrons toujours nous parler.

Alors qu'elle s'était approchée pour le lui retirer, le jeune homme n'avait pas pu résister à nouveau à l'attrait des lèvres de sa bien aimée. Non il était trop heureux en sa présence pour ne laisser qu'une seconde de répit à ses douces lèvres. Alors qu'il l'embrassait, il se mit à enlever son collier et le lui donna en toute confiance. La regardant ensuite prendre deux diamants dans son sac, il la regarda faire avec attention. Daror voyait bien la concentration dans les yeux de sa compagne et restait silencieux entendant après quelques instant des mots de langages anciens qu'il ne put pas entendre ou reconnaître vu la vitesse à laquelle elle les avaient dit. C'est alors qu'il vit comme des lueurs fantomatique émaner des deux diamants pour se diriger lentement vers son bijou qui une fois qu'il les ait absorbé se mit à briller encore plus qu'auparavant ce qui étonna l'étonna légèrement.

C'est une très bonne idée mon amour, même si tu reste dans mon coeur peu importe les distances, nous avons maintenant un moyen de communiquer tout les deux.

Souriant, il remit son collier avec encore plus d'affection vu qu'il reliait les amants à présent mais cela fit penser Daror à une autre chose qu'il voulait dire à Tenel Ka.

En parlant de distance... Je sais que je ne risque rien ici mon amour mais comme tu le sais, j'ai voué ma vie à l'empire et si jamais les choses ne s'arrangent pas, je voudrais voir une dernière fois le lac Léona. Peut être y croiserais-je l'impératrice qui pourra m'aider, la rumeur dit qu'on l'y voit parfois.

Il savait que la dragonnière lui proposerait de l’accompagner mais avant qu'elle dise quoi que se soit, il l'embrassa puis rompit le baiser quelque instant après.

C'est seul que je dois le faire, je ne prendrais aucun risque mais je dois essayer pour toi et pour mes parents, si je rentre à nouveau dans l'armée je pourrais peut être aider pour une paix éventuelle avec l'Alliance.

Il savait que c'était beaucoup ce qu'il lui demandait, partir ainsi tout seul alors qu'il rechercher mais il savait qu'elle avait confiance en lui et qu'il ne se mettrait pas dans des situations dangereuses volontairement.

Et puis maintenant avec ce médaillon je pourrais te prévenir si ça a marcher ou pas.

Ravie d’avoir à présent un moyen de contacter Daror à chaque instant, la jeunef femme ne remarqua pas immédiatement l’hésitation de ce dernier. C’est en croisant à nouveau le regard du jeune épéiste que Tenel Ka senti son estomac se nouer, il allait lui annoncer une chopse qu’elle n’allait pas aimer et il le savait.
Respirant profondément, la dragonnière attendit que Daror parle.
"En parlant de distance... Je sais que je ne risque rien ici mon amour mais comme tu le sais, j'ai voué ma vie à l'empire et si jamais les choses ne s'arrangent pas, je voudrais voir une dernière fois le lac Léona. Peut être y croiserais-je l'impératrice qui pourra m'aider, la rumeur dit qu'on l'y voit parfois."
La jeune femme voulu protester mais Daror la pris de vitesse en l’embrassant.
"C'est seul que je dois le faire, je ne prendrais aucun risque mais je dois essayer pour toi et pour mes parents, si je rentre à nouveau dans l'armée je pourrais peut être aider pour une paix éventuelle avec l'Alliance."

Tenel Ka soupira, en effet si Myad se trouvait bien au Lac Leona quand Daror s’y rendrait, il ne fallait pas que l’Impératrice voit ou sente la présence de la dragonnière aux cheveux blancs. Ce voyage n’était pas si long et un voyageur isolé passait souvent inaperçu dans la région.
« Tu as raison, ma présence risque de rendre tes explications difficiles à croire pour Myad. Surtout que nous nous sommes peu croisées par le passé mis à part à de grandes réceptions. Reste prudent, ton visage est désormais connu aux abords de Dras Leona. »

Encore troublée, la jeune femme posa sa tête sur l’épaule de Daror.
« Il vaut mieux dormir maintenant carje peux t’assurer que demain, je vais mettre les bouchées doubles pour ton entrainement. Pas question de te laisser partir sans renforcer tes bases en maniement de l’épée. Je vais également t’apprendre les premiers mouvements du Rimgar. »
Elle souri à nouveau quand Daror lui demanda:
« Le Rimgar? »
« On l’appelle aussi La Danse du Serpent et de la Grue, ce sont des exercices d’assouplissements et de postures de combat il y a quatre niveaux de difficultés croissantes. Moi-même je ne maitrise pas totalement le dernier niveau et portant j’ai des années de pratique. Ca te sera très utile dans ta progression dans l’art de l’épée. »
Le deux jeune gens se blottirent l’un contre l’autre avant de sombrer dans un sommeil profond.

Tenel Ka s’éveilla juste avant les premières lueurs de l’aube, elle senti son aimé remuer à ses côtés et compris qu’il ne tarderait pas à se réveiller. Silencieuse, elle se leva en dérangeant Daror le moins possible, se vêtit et sorti admirer le lever de soleil. Depuis qu’elle s’était liée avec Nicta les lever de soleil étaient un spectacle qu’elle ratait le plus rarement possible. Dans ses moments là, elle cherchait d’instinct l’esprit de sa dragonne qui bien souvent observait aussi l’aurore. C’était toujours un tel moment de paix et d’admiration envers la nature…
Une fois le soleil levé, Tenel Ka se retourna pour revenir vers la tente.

Elle stoppa net en voyant Daror juste derrière elle, il avait du l’observer pendant plusieurs minutes sans qu’elle ne le sente venir. Une distraction qui pourrait un jour nuire à la dragonnière.
« Prêt à commencer? »
Le jeune homme le lui confirmant, Tenel Ka revint sur le centre du village nomade et se plaça face au jeune épéiste.
« Nous allons commencer par le Rimgar. Suis attentivement mes directives.
Les pieds joints, les bras le long du corps, tu regardes droit devant toi. Maintenant tu inspire profondément et tu lève les bras au dessus de ta tête, les paumes des mains appuyées l’une contre l’autre… Très bien.
Expire et penche-toi en avant autant que tu le peux, pose tes mains sur le sol, inspire de nouveau… et recule tes deux pieds d’un bond. Parfait.
Inspire en relevant le visage vers le ciel… Expire, remonte les hanches de manière à former un triangle. Inspire par le fond de ta gorge… Expire; inspire, expire… »
L’exercice se prolongea, la dragonnière décrivant les figures et les exécutant en même temps que le jeune homme.

Bien entendu avec le temps et la pratique, Tenel Ka enchainait les postures à la perfection bien que certaines demandent une souplesse qu’un débutant était loin de posséder. L’exercice était long et fit transpirer les deux jeune gens. Malheureusement dans le désert, l’eau était une denrée rare et bien que la jeune femme usa de sa magie pour aider les membres du Clan du Phénix à mieux puiser de l’eau dans leur puis, il n’y en avait pas assez pour se permettre de la gaspiller en se lavant. Au moins ils purent touts boire à leur soif. Les exercices du Rimgar se prolongèrent jusqu’au repas de la mi-journée.

Après s’être restaurés, Tenel Ka entraina de nouveau son amant vers la place d’entrainement. Cette fois ils allaient de nouveau faire usage de leurs épées. La dragonnière emprunta à nouveau l’arme d’un des guerriers.
« Tu as de nouveau l’avantage de la première attaque. Voyons comment tu vas te débrouiller. »
La jeune femme souriait, avec le programme qu’elle avait prévu, il était évident qu’à la tombée de la nuit Daror aurait besoin d’une bonne nuit de repos et d’un massage pour limiter les courbatures du lendemain.

Daror avait bien senti que son aimée n'était pas très joyeuse à l'idée qu'il s'en aille vers la capitale impérial pour plaider sa cause, enfin essayer car rien ne garantissait que l'impératrice se trouvait au lac ou qu'elle accepterait de lui pardonner mais il savait qu'il devait prendre ce risque! Non seulement pour lui mais pour le futur de leur couple, il voulait vivre avec Tenel Ka sans que des guerres imbéciles ne les tirailles de toute part. Apparemment elles s'étaient très peu dans le passé, juste à des réceptions et il valait mieux qu'elle ne se rencontre pas, leurs union devait resté secrète pour leur bien à tout les deux.

Elle lui parla ensuite qu'elle mettrait les bouchées doubles pour leurs entrainements de demain et qu'il fallait mieux se reposer. Ajoutant qu'il était hors de question de le laisser partir sans renforcer ses bases en maniement de l'épée. Elle parla aussi d'une technique du nom de "Rimgar" et cela attisa la curiosité du jeune homme.

Le Rimgar?

Apparemment c'était une technique d'assouplissements et de postures de combat assez difficile qui se composait de 4 étapes. L'impérial fut surpris quand Tenel Ka lui apprit qu'elle même ne maîtrisait pas le dernier niveau.

*Je n'ose imaginer le dernier niveau alors mais cela tombe bien j'aime les défis!*

Merci mon amour

La serrant contre lui, il ne fallut pas longtemps pour que Morphée vint prendre l'impérial dans ses bras. En compagnie de sa compagne, il connut un sommeil paisible, loin de tout cauchemar ainsi que de tout stress pour ce qui se passait bientôt quand il partirait vers le lac de Dras Léona. La nuit passa rapidement et quand il rouvrit les yeux, il vit qu'elle n'était plus à ses côtés. S'habillant, il alla voir où se trouvait sa bien aimée par curiosité. Il ne mit pas longtemps à la retrouvée, elle était la regardant le lever de soleil avec un air songeur et cela fit naître sur le visage de l'mpérial un léger sourire.

*Elle est si belle...*

Il reste la, à la regardée profitant également du lever de soleil. C'était magnifique d'avoir comme paysage celle que vous aimer et un beau lever de soleil, dans la capitale, il n'en avait pas vu souvent quand il était dans la garnison de la capitale. Alors qu'il continuait à la regarder, elle se retourna et fut surprise de le voir. Elle lui demanda alors si il était prêt à commencer et il la suivit jusqu'au centre du village où ils s'étaient déjà entraîné la veille.

*Bon aller c'est parti*

Daror resta concentrée sur les mouvements de Tenel Ka, il savait qu'il devrait faire comme elle et que ce ne serait sûrement pas facile. Se concentrant sur chaque geste, il la regarda faire une première fois puis suivit ses indications en même temps qu'elle. Les gestes n'étaient pas simple mais il s'évertuait à les mémoriser le plus possible.

*Expirer....poses mes mains au sol......Inspirer*

Alors qu'il continuait les mouvements, en faisant évidemment parfois des erreurs qui l'obligeait à tout recommencer, il se sentait plus apaisé comme si sa concentration devenait plus claire au fur et à mesure que les mouvements se dessina dans son esprit et que son corps s'y habituait.

*Maintenant inspirer en relevant le visage vers le ciel ok...*

Bouger son corps ainsi n'était pas dans les habitudes de l'épéiste qui avait encore quand même du mal avec certains mouvements mais s'évertuait à les apprendre parfaitement, il savait que tout ce que lui apprendrait Tenel Ka serait utilise dans le futur et pas que dans sa mission pour aller convaincre l'impératrice de lui rendre son statut.

*Dur dur cette formation du triangle avec les hanches mais je dois y arriver!*

Après plusieurs essais, il arriva enfin à faire comme la dragonière lui avait montrer mais ce fut au prix d'un intense travail sur lui même qui l'avait bien fait transpirer. Ils finirent les exercices au repas de la mi-journée où ils purent ainsi se désaltérer et se restaurer tout en prenant bien soin de ne pas gaspiller d'eau. L'eau était une denrée rare pour les habitants du désert et cela l'épéiste l'avait très bien compris dés le premier jour où il était arrivé ici. Après s'être bien remis du premier exercice, son amante le conduisit à nouveau vers le terrain d'entraînement où il sut qu'il l'affronterait à nouveau. Encore une fois il avait l'avantage de l'attaque et il savait qu'il ne devrait surtout pas lâcher son épée comme la dernière fois.

*Elle s'attendra à ce que j'utilise à nouveau mon environnement contre elle...Je dois innover*

Il sentait ses muscles un peu plus souples qu'à l'habitude cependant il savait que la vitesse ne l'aiderait toujours par contre sa compagne, il fallait qu'il trouve une parade dans le combat à l'épée qui était la seule solution qui lui restait.

*Je ne l'ai attaqué que d'un seul côté la dernière fois, peut être en utilisant cette technique mais ça va être risqué...*

Chargeant vers Tenel Ka, il donna un coup d'épée de bas en haut vers la jeune femme mais savait très bien qu'elle parerait très vite son coup, sachant très bien que son coup serait paré, il attendit que sa lame fut parée pour faire un léger bond sur le côté et se mettre à attaquer la dragonnière sur son flanc gauche puis recommença la même manœuvre en tournant cette fois de l'autre côté. Il voulait ne laisser aucune seconde de répit adversaire en continuant d'attaquer de cette façon pour ouvrir une brèche mais il devait déja penser à autre chose car il ne pourrait pas éternellement rester ainsi surtout avec une adversaire comme Tenel Ka.

La jeune femme para aisément la première attaque, il était évident que le jeune homme ne comptait pas l’emporter lors de ce premier contact. En effet il se mis à pour un coup à droite puis un coup à gauche. Une innovation intéressante dans son style de combat mais il était encore trop attaché au maniement de son arme en usant de son bras droit comme repère. Son style restait trop droitier pour les coups portés sur le flanc droit de la jeune femme (là où Daror devait principalement user de son bras gauche) soient vraiment efficaces.
La dragonnière souri, cette nouvelle forme d’escrime n’étant pas habituelle pour le jeune épéiste, elle allait le forcer à s’améliorer. Gardant son épée dans la main droite, Tenel Ka contre-attaqua en se concentrant sur le flanc gauche du jeune homme, l’obligeant à parer en urgence et faisant travailler les muscles de son bras gauche.
« Ton style est calqué sur ton usage habituel de la main droite. N’essaye pas de reproduire les mêmes gestes quand tu utilise ton bras gauche, ce n’est pas adapté. »

Pour preuve, la dragonnière fit voler son arme dans sa main gauche et commença à harceler Daror. Ce dernier avait déjà commencé à s’habituer aux répliques de la jeune femme et fût décontenancé en constatant qu’elle usait d’un tout autre style en se battant du bras gauche. Certes sa vitesse et sa puissance étaient légèrement moindre avec le bras gauche mais le jeune épéiste ne pouvait le percevoir. Tenel Ka avait changé de posture, adaptant son style pour contrer efficacement un droitier. Son approcha aurait été différente si Daror avait combattu de bout en bout en tant que gaucher.
Au bout de cinq minutes, Tenel Ka repris son arme dans la main droite et continua ses attaques puis répliquait à celles de Daror. Bien que le jeune homme ne soit vraiment pas gaucher, il commençait à comprendre comment placer son corps pour prendre un avantage en usant d’une attaque venait de la gauche sur un adversaire droitier. Ce n’était pas du grand art mais au moins c’était une base que le jeune épéiste aurait le temps de peaufiner au minimum il ne serait pas totalement perdu s’il était blessé au bras droit dans un combat.

Les jeunes gens poursuivirent le combat pendant une bonne heure, soudain Tenel Ka se fendit, parant une attaque de Daror. Profitant de sa surprise, elle passa sur le côté, appuya de son pied sur le creu du genou afin de forcer le jeune épéiste à mettre un genou à terre. Puis avec un mouvement de moulinet de son arme, elle fit voler l’épée des mains du jeune homme puis pivota pour faire un tour complet et stoppa sa lame quand elle effleura la nuque du jeune homme.

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