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Tractations standards

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Keldar


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Keldar
Message Sujet: Tractations standards | Dim 30 Nov 2014 - 20:58



Gil’ead, deuxième round.

Quand il avait posé le pied ici pour la première fois, il aurait juré ne jamais y revenir. Le gigantesque bidonville s’était encore étendu et sa puanteur avec lui. Si les nouveaux refuges semblaient avoir poussé de manière totalement erratique, la partie plus ancienne semblait s’organiser petit à petit. On distinguait à présent différentes strates marquant les quartiers selon leur âge.

Il ne savait plus trop pourquoi il se retrouvait là. Il tenait toujours à libérer Trésor, mais force était de constater qu’elle n’occupait plus le centre de son attention. Entre la guerre qui faisait rage  dans chaque région, la traque permanente des chasseurs de mage et ses récents échanges avec Moïra, une de leurs meneurs, Keldar ne savait plus où donner de la tête. C’était ce qui l’avait ramené en ce lieu. Il avait besoin de réfléchir, certes, mais il avait surtout besoin d’informations. Et même si Gil’ead n’était pas forcément le meilleur endroit pour en obtenir, c’était l’endroit qu’il connaissait le mieux après Dras Leona.

Sa rencontre avec le chef de la Cam Serarna, Laiaga, l’avait bien aidé en cela. Il connaissait une dizaine de personnes, résistants ou non, qui seraient désormais à son service s’il demandait leur aide. Et c’était bien pour ça qu’il était là.

Cela faisait des semaines qu’il n’avait pas risqué d’approcher un mage, de peur de rameuter Korann et ses chasseurs. Ce n’était pas tant le chef de troupe qui lui faisait peur que ses sbires, notamment Gregor. Heureusement, c’était Vokun qui avait été affecté à sa surveillance, puis d’autres traqueurs dont il ne savait rien. Mais ce n’était pas ce qui le gênait le plus. Ce qui le gênait, c’était lui… ou plutôt, ce qu’il portait en lui. Une rune qui les alertait de la moindre manifestation magique dans ses environs. Pas forcément pratique vue sa quête.

Il ne comptait plus le temps depuis lequel le médaillon pendait à son cou. Et combien de mois s’étaient écoulés depuis qu’il avait baptisé son occupante Trésor ? Drôle de nom, mais c’était le premier qu’il avait trouvé. Il faudrait peut-être en trouver un vrai lorsqu’elle serait libérée. Mais en attendant, il devait revenir au présent.

Il avait traversé la moitié du boulevard central perdu dans ses pensées, écartant sans même s’en apercevoir les mains baladeuses des détrousseurs mal avisés. Quelques semaines plus tôt, il avait fait un sort à tous les doigts s’approchant de ses poches, de sorte que sa réputation lui avait garantie la tranquillité pendant le reste de son séjour.

Il s’obligea à réitérer sa manœuvre, tordant les phalanges malchanceuses, et s’amusa même à disperser la bourse d’un loubard particulièrement déplaisant. Il n’était pas bien grand, mais les mois sur les routes l’avaient endurci alors que sa carrure plutôt trapue décourageait déjà les plus bagarreurs. Non, on ne lui marcherait pas sur les pieds aujourd’hui. Même les patrouilles ne s’intéressaient plus à lui. Il avait perdu son air coupable d’autrefois, et avait troqué ses haillons d’entant contre une tenue plus respectable.

Il obliqua dans une ruelle et passa devant plusieurs rangées de taudis, cabanes faites de bric et de broc, qu’il ignora après un rapide coup d’œil. Quelques minutes de marche plus tard, il arrivait à l’emplacement d’une ruine marqué par quelques pans de murs. Personne n’y avait établi son refuge, et pour cause, il s’agissait de l’un des lieux de rencontre de ce qu’on appelait le « marché noir ». Soit le point de rendez-vous habituel de divers brigands, espions et escrocs qui recélaient leur butin derrière une façade honnête, pour ne pas dire propre. Rien ne l’était ici.

Keldar parcourue les étales à la recherche d’un visage connu, sinon d’un centre d’intérêt…
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Ik'Art


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Ik'Art
Message Sujet: Re: Tractations standards | Jeu 4 Déc 2014 - 22:42


Ik'Art avait incontestablement un art pour se faire remarquer, après tout, c'est en partie cela qui faisait sa réputation. Alors qu'il entrait dans les murs de Gil'ead, ses lourds boeufs se mirent à protester et firent de cette simple entrée un vrai problème : La roulotte était immobilisée au milieu du passage, ouvrant dispute, énervement et mécontentement. Se hissant difficilement sur le toit de sa roulotte, Ik'Art voulu s'exprimer afin de s'excuser et calmer les tensions quand soudain ses boeufs avancèrent d'un pas et le pauvre vieillard chu.
Attirant immédiatement l'attention, la plupart troquant énervement pour inquiétude et empathie envers ce vieux marchant, Ik'Art s'afficha bon pied bon oeil, faisant sensation, clamant haut et fort qu'il était temps de reprendre la route.

C'est ainsi que Ik'Art affichait son entrée, s'arrangeant toujours pour se faire remarquer, mais pas en  louant haut et fort ses trésors et merveilles. Il se rendit alors de ce pas, si l'on puis dire, aux ruines où il se rendait pour la seconde fois. Cela ne faisait que quelques mois qu'il arpentait Alagaësia après tout. Il se rendait en cet endroit avec joie, mais vigilance, s'il était heureux de pouvoir converser et commercer avec des personnes partageant ses passions, il y avait aussi nombre de chapardeur et dans une toute autre mesure, la présence d'une personne ou d'un objet, sans doute magique, capable de déceler sa nature véritable, ce qui serait terrible pour les affaires.

Après avoir tourné pendant quelques minutes, Ik'Art arriva finalement à trouver une place qu'il estimait bonne et surtout, assez grande pour accueillir son imposante roulotte. Son moyen de transport et de commerce, rien que par sa taille intriguait et par son volume, capturait les regards. Sans plus tarder, Ik'Art délesta ses boeufs de leur attelage et activa l'étrange mécanisme qui ouvrit une partie de la roulotte pour en faire un présentoir lustré, ciré et propre. Si la roulotte était d'un bois sobre et passé, le présentoir était lui fait d'un bois qui rappelait l’acajou à l'étrange et magnifique limite du marron sombre et du rouge sanguin. Il se pressa de disposer sur ce présentoir quelques unes de ses plus belles pièces. Pièces d'armures troquées à un guerrier mourant, riche parure d'or et de pierres précieuses qu'il avait reçu pour faire disparaître le corps de son ancienne propriétaire... De multiples richesses au passé aussi sombre et à l'origine aussi ignoble que l'aura qu'Ik'Art dispensait autour de lui.

Car oui, tels étaient les desseins d'Ik'Art, il souhaitait posséder ce monde, ce monde tout entier, mais cela était évidemment impossible, c'est pourquoi il en attisait la folie et la perversion afin qu'il sombre et se brise. Ce jour là Ik'Art sera là et il ramassera ce qu'il restera avec son sourire bonhomme qu'on lui connait si bien.

En attendant, il troquait, troquait encore et encore. Enrichissant sa collection, tâchant de toujours prendre les gens dans le besoin pour qu'ils se séparent de ce qui leur est cher au nom de ce qu'ils ont besoin, ou au moins, de ce qu'Ik'Art convoite ! Se faisant présent sans hurler sur les toits, le petit homme défraîchit qu'il était proposait aux passants et aux clients des stands voisins de venir voir, goutter, admirer les milles et unes merveilles qu'il avait en sa possession.
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Keldar


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Keldar
Message Sujet: Re: Tractations standards | Sam 13 Déc 2014 - 14:43


Des visages connus, il y en avait en quantité, et même beaucoup plus que prévu. Mais aucun de ceux désirés. Des pickpockets dont les doigts se souvenaient encore de leur dernière rencontre, des voyous dont les jets de pierre blessaient encore son âme. Son escapade sur Sombrenef lui valait maintenant une réputation qui lui épargnait ce genre d’humiliation. Il ne l’avait réalisé que beaucoup plus tard, mais sans la présence de Laiaga, toutes les patrouilles seraient encore à sa recherche. Or, la légende l’avait éclipsé. Son nom était inconnu, son apparence peu marquante et il était vite retombé dans l’anonymat.

Son physique n’avait pourtant rien de banal : une silhouette courte et trapue surmontée d’un crâne chauve dont dépassaient deux bosses au niveau des sourcils. Son visage marqué par les coups dans les geôles d’Uru’Baen repoussait ou attirait le regard, selon qu’il fût étudié des soldats ou des badauds.

Mais plus personne ne s’intéressait à lui. Les gardes qui l’interrogeaient le relâchaient sitôt connu sa situation. Les chasseurs de mages étaient omniprésents, il avait fini par le comprendre. Plus ou moins visibles, plus ou moins puissants, leurs émissaires faisaient régner la loi en terrain conquis et même au-delà. Il leur suffisait d’un mot de leur part pour que les Premiers Hommes cessent toute investigation à son sujet.

Il reprit le fil de ses pensées et avisa plus en détail le contenu des étals. Il convoitait peut-être moitié moins de marchandises qu’un an plus tôt, alors qu’il n’était qu’un voleur de Dras Leona. Doué, certes, mais un bandit sans intérêt tout de même. A cette époque, il aurait ri au nez de celui qui lui aurait dit qu’exister pour quelqu’un avait plus de valeur que le plus beau trésor du royaume. Il comprenait à présent ces choses. Ce qui poussait les gens à se battre ou non, qui les faisaient se dépasser dans des quêtes inattendues. L’amour était un concept trop galvaudé pour être associé à ça, mais c’était le seul nom qui lui venait. Sans doute un érudit lui en aurait-il trouvé d’autres.

C’est sur ses pensées qu’il découvrît le présentoir en bois sombre. Relever la tête lui permit d’admirer l’étonnant ensemble de la charrette, de ses marchandises… et de son propriétaire, qui semblait presque disparaître dans cet étrange assortiment. Il s’en approcha doucement, jetant un œil distrait aux articles. Il avait besoin d’argent, et cet homme paraissait assez riche pour lui en procurer. Il se racla la gorge et, une fois le précédent client écarté, s’adressa à lui :


- Bien le bonjour. Les affaires ont l’air de plutôt bien se porter. Dites-moi, j’ai cru remarquer que oui, mais dans le doute : seriez-vous ouvert au troc ?  Je suis resté pas mal sur les routes, ces derniers temps, et je n’ai plus un sou vaillant. D’ailleurs, si vous connaissez quelqu’un en ville qui pourrait louer mes services, n’hésitez pas à lui parler de moi. Mon nom est Keldar.
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Ik'Art


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Ik'Art
Message Sujet: Re: Tractations standards | Lun 15 Déc 2014 - 10:21


En cette douce journée, les curieux étaient nombreux, les acquéreurs beaucoup moins... Ik'Art n'aimait pas l'argent, il était certes beau et brillant, mais beaucoup trop répandu, tout le monde en avait, au moins quelques pièces. Aussi, comme tout bon collectionneur, il en avait quelques exemplaires, mais tout juste de quoi remplir une bourse.

Ik'Art venait de troquer un illustre bouclier, découvert encore fumant sur un champ de bataille improbable, contre une paire de botte de bonne facture, qu'Ik'Art s'était convaincu de vouloir faire l'acquisition. Cela étant fait et l'esprit ravi, Ik'Art s'empressa d'inspecter cette nouvelle pièce, gardant son étalage dans sa vision périphérique, il était hors de question de le laisser sans surveillance.

Du coin de l'oeil, Ik'Art vit s'approcher un individu qui ne lui inspira que peu de confiance, on lui avait décrit comme voleur et pickpocket, autant de définitions que Ik'Art ne voulait pas voir atterrir devant son stand. Aussi il releva la tête pour mieux observer cet individu et surtout l'intérêt qu'il allait porter à son stand, qui était assurément le plus richement pourvu de la place. Cette créature bâtarde dont Ik'Art n’arrivait pas clairement à identifier les origines ne porta alors pas son attentions aux articles, mais à Ik'Art lui-même. Ik'Art en fut décontenancé, les clients habituels passaient généralement quelques minutes à lécher du regard chacun des articles, mais pas lui... Était-ce une stratégie pour mieux le voler, ou Ik'Art c'était-il simplement trompé de personne ? Après tout, la description était assez imprécise.

- Bien le bonjour. Les affaires ont l’air de plutôt bien se porter. Dites-moi, j’ai cru remarquer que oui, mais dans le doute : seriez-vous ouvert au troc ?  Je suis resté pas mal sur les routes, ces derniers temps, et je n’ai plus un sou vaillant. D’ailleurs, si vous connaissez quelqu’un en ville qui pourrait louer mes services, n’hésitez pas à lui parler de moi. Mon nom est Keldar.

Ik'Art, bonhomme qu'il était avec ses clients, quitta son étalage pour s'approcher de cet étrange individu, nommé Keldar.

" Bonjour Monseigneur ! Ik'Art voit que vous avez bon oeil, car Ik'Art est non seulement ouvert au troc, mais il trouve que c'est la meilleure façon de commercer ! Ik'Art sait ce qu'est la vie de voyageur, de vagabond, mais la fortune le suis, et surtout il voyage toujours avec sa roulotte. " Après un bref instant de réflexion, Ik'Art s'en alla chercher deux verres somptueux et tira une théière aux couleurs chatoyantes pour verser un liquide doré dans chacun des deux verres. C'était du thé glacé, une merveille qu'Ik'Art avait découvert durant ses voyages.
" Buvons et savourons le fruit des voyages, c'est très doux et agréablement frais ! "

Ik'Art adorait offrir à ses futur clients quelques mets exquis ou exotiques, les clients se sentaient alors rassurés sur la qualité et sur Ik'Art lui-même. Ainsi, Ik'Art les mettaient en confiance, le meilleur moyen de négocier avec eux.

" Ik'Art est ouvert au troc, mais qu'as-tu à troquer ? Ik'Art est un grand collectionneur, il n'aime pas avoir d'objet de mauvaise facture, tu peux le voir, tout ce que Ik'Art propose est beau, unique, riche ! " Ik'Art scrutait Keldar, ses habits, ses bijoux, sa posture, ses blessures, essayant d'attribuer une valeur à tout ce que Keldar avait, y comprit sa propre personne. Si les yeux d'Ik'Art se voulaient vif, sec et froids, son attitude était toute autre, car de sa voix bonhomme, il racontait quelques unes de ses épopées, notamment celle où son chemin croisa celle de nomades, ceux qui lui vendirent ce thé glacé.

Enfin, quand les verres furent vidés et rangés, Ik'Art s'arrêta de raconter de faire des blagues et de rire à gorge déployée pour revenir dans le vif du sujet :
" Ik'Art est toutefois curieux de cette proposition de travailler pour lui, pourquoi veux-tu travailler avec Ik'Art ? Pour de l'argent certes, mais pourquoi Ik'Art, pourquoi pas à la taverne ou avec un autre marchant ? Car Ik'Art le sait, Ik'Art l'a vu, tu ne t'es même pas intéressé à ses articles. Qu'es-tu venu vraiment troquer mon ami ? "
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Keldar


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Keldar
Message Sujet: Re: Tractations standards | Jeu 18 Déc 2014 - 14:05



Ce marchand était vraiment des plus singuliers. C’était bien le premier qui lui offrait le thé à la première entrevue. Son allure ne s’était pourtant pas améliorée, au contraire même. Sans doute ses balafres cachaient-elles mieux ses seize ans, mais il avait suffisamment vu d’honnêtes guerriers se faire éconduire pour savoir que ce n’était pas un critère.

Fort de ce constat, il ne s’étonna pas de voir l’autre partir dans le récit de sa vie. C’était plutôt amusant, à vrai dire. C’était bien la première fois qu’on lui contait l’histoire du contenu de son verre. Et quel verre, d’ailleurs ! Un indic des Premiers Hommes ne lui aurait pas témoigné tant de générosité ni de patience. Il leur était utile, mais pas plus. Il y avait donc de fortes chances pour que ce type travaille pour la Cam Serarna. Et si quelqu’un avait intérêt à l’aider, c’était bien la Cam.

Ceci dit, inutile d’aller trop vite en besogne. Il avait apparemment déjà éveillé la suspicion du négociant, inutile de forcer les choses. Il n’avait qu’à lui débiter son histoire habituelle, et l’autre verrait ce qu’il voudrait bien en faire.


- Ce que j’ai à troquer… Pour l’instant, rien de plus intéressant que des informations. J’étais plus ou moins versé dans le commerce d’objets magiques, vois-tu. Sauf qu’avec la guerre, les envahisseurs, tout ça, il m’est difficile de poursuivre mon activité. Comme tu l’as si bien dit, la fortune t’a plutôt souri. Je connais bien le coin et je suis plutôt doué en affaire. Je te propose mon aide à toi parce que je compte pas mal vadrouiller en ville dans les prochains jours et tu es apparemment le seul ici qui aura les moyens de commercer régulièrement avec moi. Ensuite, il n’y a plus grand monde qui ose posséder la plus petite trace de magie par ici, mais je suis prêt à parier que tu trouveras à revendre toutes ces objets sur ta route. Ce ne sont pas les rencontres qui doivent te manquer. Ensuite, je n’ai rien vu qui m’inspire sur ton présentoir, mais il se pourrait que j’ai prochainement besoin de matériel, euh… comment dire. D’outils de médecins, peut-être magiques même, je ne sais pas encore. Tu penses que tu pourrais me  trouver ça ?

Keldar attendit sa réponse, prenant le temps de souffler. Il n’avait pas encore l’habitude de parler aussi longtemps.
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Ik'Art


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Ik'Art
Message Sujet: Re: Tractations standards | Mar 6 Jan 2015 - 20:02


- Ce que j’ai à troquer… Pour l’instant, rien de plus intéressant que des informations. J’étais plus ou moins versé dans le commerce d’objets magiques, vois-tu. Sauf qu’avec la guerre, les envahisseurs, tout ça, il m’est difficile de poursuivre mon activité. Comme tu l’as si bien dit, la fortune t’a plutôt souri. Je connais bien le coin et je suis plutôt doué en affaire. Je te propose mon aide à toi parce que je compte pas mal vadrouiller en ville dans les prochains jours et tu es apparemment le seul ici qui aura les moyens de commercer régulièrement avec moi. Ensuite, il n’y a plus grand monde qui ose posséder la plus petite trace de magie par ici, mais je suis prêt à parier que tu trouveras à revendre toutes ces objets sur ta route. Ce ne sont pas les rencontres qui doivent te manquer. Ensuite, je n’ai rien vu qui m’inspire sur ton présentoir, mais il se pourrait que j’ai prochainement besoin de matériel, euh… comment dire. D’outils de médecins, peut-être magiques même, je ne sais pas encore. Tu penses que tu pourrais me  trouver ça ?

Ik'Art resta quelques instants à réfléchir, prenant le temps de peser le pour et le contre : ce jeune hybride, sans doute voleur et donc, à la parole sans valeur, se proposait d'échanger des informations contre des biens. L'idée était plutôt absurde, surtout que, comme il l'avait si bien relever, les objets magiques étaient mal vu en ce lieu. Si d'aventure quelqu'un voulait fouiller sa roulotte, Ik'Art serait obligé de prendre des mesures drastiques et ne pourrait plus revenir en ce lieu.

D'un autre coté, Ik'Art savait que les informations, les bonnes informations, pouvaient s’avérer plus précieuses que le plus pure des cristaux. Aussi il était tenté par cette proposition, mais pour se décider, Ik'Art ne pouvait se reposer que sur son impression, il se devait d'éclaircir cette histoire, de comprendre ses fins.

" Tu parles de tes affaires, de ton activité, mais tu sembles bien jeune pour avoir tenu un commerce, à contrario Ik'Art te trouve bien dégourdi. Aussi il voudrait savoir si ces fameuses informations sont légales !
Ik'Art ne te dénoncera pas, ça non, mais il ne peut se permettre de commettre un crime, car sinon il ne sera plus bienvenu. "


Sans mot dire et à la fin de sa phrase, Ik'Art plongea sous son promontoire pour en tirer ce qui semblait être un lourd bloc de pierre. Après quelques rapides manipulation, déplaçant des loquet et appuyant sur des boutons dissimulés, Ik'Art enfonça son index droit dans ce qui semblait être une serrure. Le Stryge usa de son pouvoir à l'abris de tous, déformant son index pour en faire une clef complexe qui fini d'actionner le mécanisme. Après de nombreux cliquetis, le bloc s'ouvrit sur un épais grimoire : L'inventaire d'Ik'Art. Indiquant l'ouvrage, Ik'Art reprit la parole :

" Ik'Art n'est pas certain d'avoir exactement ce que tu recherches, mais si tu en disais plus sur ce que tu voudrais en faire, ou ce qu'Ik'Art pourra faire de tes informations, alors il trouvera sans doute plus vite ce que tu recherches "

Se gardant bien de laisser qui que ce soit voir le contenu du grimoire, plus par principe que par précaution, celui-ci étant écrit dans la langue des Stryges, une culture inconnue à ce monde. Cependant il ne voulait pas afficher l'étrangeté de ses origines, dès fois qu'un badaud ayant beaucoup voyagé lui pose la question.
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Keldar


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Keldar
Message Sujet: Re: Tractations standards | Mer 21 Jan 2015 - 16:37



Le marchand n’avait pas mis une minute à le percer à jour. Super...

Bon, malgré cela et ses étranges manières, il semblait qu’il puisse lui faire confiance pour rester discret. Peut-être pas quel qu’en soit le prix, mais ce serait suffisant pour débuter.


- La première chose dont j’ai besoin, ce sont des outils qui pourraient servir à fermer des plaies. Des trucs de médecins, tu vois. Mais ça ne presse pas. Je n’ai encore trouvé personne de confiance pour s’en servir. Et si tu connais ce genre de type, je dis pas non. Et s’il s’y connaissait en runes… ouais, non, faut pas rêver non plus. Un médecin qui sait comment ouvrir et refermer un gars, ça sera déjà bien. Maintenant, j’en viens à mes informations et leur légalité. Disons que l’intérêt de mes informations serait justement de contourner cette fameuse loi en toute impunité. Je connais un certain nombre de soldats et d’espions de Mastaï, et je commence à être assez doué pour attirer leurs yeux là où ils ne feront aucun mal. Sans parler de commettre un « crime » à proprement parler, je peux faciliter certaines transactions occultes ou simplement éviter des taxes qui ne sont de toute manière destinées qu’à alimenter la guerre.

C’était la partie dure à faire passer. Son histoire de commerce, bien que fictive, avait le mérite d’être un minimum crédible. Il avait beaucoup de mal à sentir les envies de son interlocuteur. Il s’était dit qu’un type aussi fortuné sauterait sur l’occasion de trafiquer en douce, mais il se montrait jusqu’ici extrêmement prudent. Après, il ne s’attendait pas non plus à un idiot. Il ajouta une dernière offre à tout hasard :

- Sinon, si tu tiens vraiment à rester aussi loin des ennuis que possible, je peux te faire profiter de connaissances plus officielles. Je connais certains commerçants avec qui tu pourrais faire affaire plus simplement. Je conseillerai une visite à certains, sois en sûr.  

Mais il était persuadé que l’homme ne s’en contenterait pas. La même intuition qui l’avait poussé vers ce dernier lui soufflait qu’il prendrait tout ce qu’il pourrait.


*Trésor suivait l’échange avec curiosité. Pas que la discussion fût passionnante, mais c’était bien la seule animation que lui offrait sa prison.

Et quelque chose la taraudait encore… Depuis cette nuit avec Moïra, elle ne s’était plus jamais sentie bien. Comme si son contact avait transformé Keldar d’une manière qu’elle ne pouvait décrire. Et les paroles du marchand semblaient avoir un effet similaire. Cette impression d’entendre la plus belle des musiques sortir de sa bouche accompagnée d’un torrent d’immondices. Et Keldar n’y était pas insensible, loin de là. Même si le changement était plus subtil que lors de ses ébats nocturnes, il demeurait. Son tourment grandissait, que qu’il fût.

Elle le sentait agité, en proie à des pensées qu’il n’aurait jamais eues auparavant. Il avait passé beaucoup de temps sur les toits d’Uru’Baen, et elle était prête à parier qu’il allait recommencer ce soir. Comme si ses anciens larcins lui manquaient. Commettrait-il un cambriolage ce soir ? Il n’avait plus recommencé depuis qu’il l’avait adoptée, mais combien de temps tiendrait-il ?*

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Ik'Art


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Ik'Art
Message Sujet: Re: Tractations standards | Mer 4 Fév 2015 - 21:38


- La première chose dont j’ai besoin, ce sont des outils qui pourraient servir à fermer des plaies. Des trucs de médecins, tu vois. Mais ça ne presse pas. Je n’ai encore trouvé personne de confiance pour s’en servir. Et si tu connais ce genre de type, je dis pas non. Et s’il s’y connaissait en runes… ouais, non, faut pas rêver non plus. Un médecin qui sait comment ouvrir et refermer un gars, ça sera déjà bien. Maintenant, j’en viens à mes informations et leur légalité. Disons que l’intérêt de mes informations serait justement de contourner cette fameuse loi en toute impunité. Je connais un certain nombre de soldats et d’espions de Mastaï, et je commence à être assez doué pour attirer leurs yeux là où ils ne feront aucun mal. Sans parler de commettre un « crime » à proprement parler, je peux faciliter certaines transactions occultes ou simplement éviter des taxes qui ne sont de toute manière destinées qu’à alimenter la guerre.
S'il avait eut une barbe, Ik'Art se serait volontiers mit à la caresser et s'il avait eu des cheveux des cheveux, il aurait adorer passer ses doigts dedans, cependant Ik'Art n'avait rien de tout cela, aussi il posa un doigt contre ses propres lèvres, signe qu'il réfléchissait. Rapidement, il passait en revue ses expériences passé en ce monde, les plus droites comme les plus vicieuses. Quand il eut fini de réfléchir, Ik'Art constata que déjà ses lèvres le démangeait, signe que déjà sa manœuvre faisait effet, cependant, inutile de se précipiter, ils avaient encore du temps devant eux, du temps pour négocier.
- Sinon, si tu tiens vraiment à rester aussi loin des ennuis que possible, je peux te faire profiter de connaissances plus officielles. Je connais certains commerçants avec qui tu pourrais faire affaire plus simplement. Je conseillerai une visite à certains, sois en sûr.
Par le passé, Ik'Art n'a jamais volé personne, par contre il a sut échanger les pires choses au monde pour son plus grand plaisir. Troquer des remèdes après avoir vendu de la viande infectée, des baumes après avoir revendu les vêtements d'un lépreux.... Ik'Art n'avait aucun cas de conscience, ni aucun scrupule, cependant et malgré ses abominables méthodes, il se refusait à voler directement qui que ce soit.


- Hum... si tu peux garantir à Ik'Art qu'il n'aura pas à voler qui que ce soit, Ik'Art sera très intéressé par tes... informations, cependant Ik'Art à une proposition à te faire. La langue d'Ik'Art darda d'entre ses lèvres, telle la langue d'un serpent, le sourire d'Ik'Art prit un autre aspect. Le personnage bonhomme s'était éclipsé pour laisser place au pire des Extorqueurs. Indiquant les verres dans lesquelles ils avaient but le thé glacé, Ik'Art s'expliqua : Le rebord de ces sublimes verres est enduit d'un poison rare que toi et Ik'Art avez consommé, il ne faudra que quelques heures avant que leurs lèvres pourrissent et que le reste ne suive, cependant Ik'Art en possède le remède, mais Ik'Art ne saurait l'offrir que pour une grande occasion, comme celle d'une magnifique acquisition.

Ik'Art n'avait encore jamais demandé ce genre de chose, mais comme pour tout, il fallait bien commencé un jour, aussi c'est ce qu'il fit :
- Ik'Art voudrait que tu lui ramènes un masque, un magnifique masque, de soirée de préférence. Ik'Art n'est cependant point un voleur, aussi, il te donne la clef qui ouvrira la boite contenant le remède. Il reste encore quelques heures, alors inutile de paniquer, cependant Ik'Art ne saurait être insatisfait.
Décrochant d'un trousseau une clef taillée dans de l'os, Ik'Art la déposa devant Keldar.
- Ce soir alors, quand Ik'Art aura son masque et le remède consommé, Ik'Art pourra parler affaire, d'ici là, Ik'Art recherchera les outils que tu convoites.

Ne proposant pas de poignée de main, Ik'Art afficha cependant un sourire aimable, refermant le coffre dans lequel se tenait son épais grimoire, son précieux inventaire, attentif à la réaction du jeune voleur qui se tenait en face de lui.
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Keldar


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Keldar
Message Sujet: Re: Tractations standards | Jeu 19 Mar 2015 - 12:24



S’il avait déjà ressenti cette sensation à cause de quelques mots, il l’avait oublié. Un poing dans le ventre lui aurait fait moins d’effet. Empoisonné ! Pas étonnant que l’attitude du bonhomme lui ait semblé si étrange !  Mais pourquoi lui ? En fait non, la réponse était évidente : parce qu’il l’avait cherché.

Keldar était tétanisé. Le marchand avait refermé son grimoire et mis fin à l’entretien, mais les jambes du voleur refusaient de bouger. Il resta assis là plusieurs minutes, hagard, les yeux dans le vague. Ce furent les chuchotements de Trésor qui le sortirent de sa torpeur.


- Keldar ? Keldar, ça va ? On a plus beaucoup de temps, aller !

Il cligna des yeux et se redressa, reportant son attention sur le vieil homme qui le fixait toujours. Un masque ! Dans une des villes les plus pauvres et militarisées d’Alagaësia ! Il jeta un regard alentour. Il y avait des marchands et il connaissait quelques autres personnes qui pourraient l’aider. Pas de quoi paniquer. Pas encore. Ne sachant comment se séparer de son hôte dans ses circonstances, il se contenta de pivoter  et filer sans demander son reste.

- Bon, maintenant, qu’est-ce qu’on fait ?

Deux choix s’offraient à lui. Il pouvait se plier à la volonté du perfide énergumène ou bien tenter de trouver le remède tout seul. Cependant, même si cette dernière avait l’avantage de faire perdre le vil vieillard, elle impliquait tout un tas d’obstacles et inconvénients : d’abord, il ignorait de quel poison il s’agissait, et, même si le descriptif était fiable, le remède pourrait être bien plus cher ailleurs. En admettant qu’il fût connu, cela allait de soi. Non, décidément, le masque restait l’alternative la plus sensée.

Trésor était affolée, il le sentait. Elle se retenait de parler, mais son souffle était audible même sous ses vêtements.


- Calme-toi, on a encore du temps. On va commencer par voir l’apothicaire qui nous a aidés à trouver Laiaga. Peut-être n’aurons-nous même pas besoin de ce masque.

L’échoppe de la vieille femme se trouvait non loin du port, dans un des quartiers les mieux famés de la ville. La boutique avait changé. La devanture paraissait plus propre, moins délavée. A l’intérieur, les produits étaient rangés sur des étagères fermées par des grilles. La vendeuse, heureusement, restait la même. Elle ne portait plus ses frusques de tantôt, mais le personnage demeurait. Ridée, courbée, un perpétuel air de reproche sur le visage. Les affaires marchaient bien, mais on était en guerre.

- Si c’est pour la même chose que la semaine dernière, j’ai peur d’être de ne pas pouvoir vous aider.

Tels furent ses premiers mots.

- Hum… eh bien, bonjour. C’est une autre affaire qui m’amène. Je viens de traiter avec un vil personnage à propos de divers articles, et ce sagouin a jugé opportun d’user de chantage à mon encontre. Il m’aurait paraît-il administré un poison qui me fera pourrir les lèvres d’ici ce soir. Est-ce que ce genre de substance vous dit quelque chose ?

Il espérait une réponse positive, il ne fût pas déçu : Elle lui cita une demi-douzaine de champignons et d’extraits de plante aux antidotes divers et aux résultats variés. Et même s’il ne saisissait pas tout ce que cela impliquait, la manière dont elle prononçait les mots « effets secondaires » faisait froid dans le dos. Il ressortit de là avec pour seule récompense une vision de la pharmacie à jamais bouleversée.

Plus d’autre choix que trouver le masque… Un masque, c’était tout.

L’après-midi fila à toute allure. La ville était une sorte de marché géant. On y trouvait toute sorte de mets, de tissus, d’armes, tout ce qui pouvait servir en ces temps troublés. Des bougies, des meubles, des  plumes, des pots, tout ce qui pouvait compléter l’habitat d’un homme. Mais pas de masque. Les objets d’art étaient pour ainsi dire passés de mode, et les rares qui n’avaient pas été recyclés restaient cachés de leurs propriétaires pour d’obscures raisons sentimentales. Pas le genre à être bradés sur les marchés.

Le soleil commençait à tomber, et aucune solution ne semblait à sa portée. Les quelques contacts qu’il avait retrouvé n’avaient pas ce genre d’article en stock, et n’en cherchait d’ailleurs nullement. Dans quel pétrin il s’était fourré, il l’ignorait encore. Pour ce qu’il en savait, cette histoire de poison pouvait aussi bien n’être qu’une farce. Il ne sentait en tout cas rien d’anormal. Ses lèvres étaient sèches d’avoir trop parlé, mais rien de plus.

C’est alors qu’il la sentit. Silencieuse, glissant entre les plis de ses vêtements, une main cherchait son bonheur. D’un geste brusque, il la coinça sous son bras et, l’attrapant de l’autre main, fit pivoter le malheureux pickpocket. Le détrousseur n’avait même pas son âge. Grave erreur, car il ne put opposer à Keldar que ses cris larmoyants lorsqu’il lui tordit le coude gauche derrière la nuque et qu’il le jeta contre un mur avant de lui faire sauter deux dents. Rares étaient les occasions où l’ex-voleur se mettait en colère, encore plus celles où il se montrait cruel. Ce n’était pas la première fois qu’il se retrouvait acculé, mais cette fois-ci lui portait particulièrement sur les nerfs. Il pouvait agir, il savait qu’il avait des possibilités, mais il ne les voyait pas. Et puis regarder sa victime détaler en clopinant lui donna une idée. C’était l’évidence même, pour un voleur, mais ses longs mois d’errance et d’assagissement en compagnie de Trésor avaient inhibé certains réflexes.

Ce soir, il allait voler, et peut-être même casser quelques dents… Oh oui, ses bras avaient besoin d’exercice.
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