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Quelque Part Entre Les Ombres

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Korann


Nombre de messages : 1043
Âge : 34



Quelque Part Entre Les Ombres Vide

Korann
Purgateur de l'Umettelig Jeger
Message Sujet: Quelque Part Entre Les Ombres | Dim 6 Mai 2018 - 0:12


Au point du jour, on fit brutalement asseoir Korann sur le banc en bois à moitié moisi. Il se retrouva assit à une table elle par contre faite dans dans le bois de ce qui fut un solide chêne. De l'autre côté de la table, Vanahiel, Drow de son état, chef des forces spéciales du Conseil, était déjà assise et s'apprêtait à déguster un succulent repas . Du pain chaud, de la viande rouge et du fromage, une bière fraîche et des pommes. Elle se saisit de son couteau, de sa fourchette et se coupa un morceau de viande rouge, du bœuf bien saignant. Elle put voir un mélange de révolte et d'envie dans le regard du prisonnier, il venait de passer presque deux semaines soumit à un strict régime de privation et de torture physique. Avec un regard mêlant sympathie et sadisme, elle accompagna la fourchetée de viande d'un petit morceau de pain et commença à mâcher devant un Korann qui la fixait d'une manière qu'elle n’aimait pas du tout. Il avait le regard d'un fauve silencieux, il avait ce regard de sauvage qui ne pense qu'à une chose : vous faire la peau de la manière la plus sanglante et brutale qu'il puisse mettre en œuvre avec ce qu'il pouvait avoir sous la main. Deux semaines de tortures physiques et de privation n'avait pas brisé le Jeger et elle commençait à penser qu'elle n'y arriverait pas. Après tout, s'il n'avait pas écrit le manuel, le salopard l'avait appliqué plus d'une fois et elle le savait.

  Un soupçon d'admiration parasita les pensées de Vanahiel. Elle repensais au curriculum vitae d'Agurson et franchement y'avait de quoi être impressionné. Le gars avait été en moins de six mois de service promu Spécialiste Purgateur, avait un des comptes de mage tué ou capturé parmi les plus haut enregistré par les archives du Gull Borg, mené parfois en solitaire des opérations de recherche et destruction qui avaient coûté beaucoup à la Cam Serarna, tué de l'elfe par vingtaines et mené et coordonné la purge d'enclave d'elfes pillards dans les crêtes, là ou ils ne pensaient pas pouvoir être délogé. Il avait supporté une politique de course à l'armement qui avait débouché sur des merveilles de Technomancie comme l'arbalète d'assaut, les balistes à répétitions, l'armure assistée  Gungnir ou encore les massif marcheur de combat Mjolnir. Vanahiel avait en face d'elle son quasi prédécesseur et un tueur exceptionnel, un chasseur chevronné, un visionnaire dans le domaine de la guerre et un remarquable meneur d'homme.


- Rassure moi... t'as l'intention d'ouvrir ton claque-merde à un moment ou à un autre ou tu es juste là pour me faire savoir que tu connais toi aussi le petit manuel de la torture psychologique ?

Vanahiel fut arraché à sa réflexion alors qu'elle était encore en train de mâcher doucement son morceau de steak. Elle déglutit et fit un sourire radieux à son impoli vis-à-vis

- Messire Agurson...
- Alors en plus j'ai droit à du Messire... Putain c'est trop d'honneur ! Pour peu je te proposerai bien ma queue mais à force du bouffer de la merde dans une chambre qui pue la pisse je me sens pas à te la mettre ma belle.
- Vous pourrez pleurez sur mon insatisfaction sexuelle quand je vous aurez fait couper les couilles avec un poignard rouillé, en attendant je voudrai que...
- Ouais enfin ta sœur pleurai pas quand je me la suis tapé et je peux te dire qu'elle ne redemandait la salope...


  Vanahiel ignora le dernier commentaire de l'ancien Jeger, il essayait de retourner le rapport de force. Il ne pouvait pas s'échapper, pas dans son état physique. Comment il arrivait à conserver ses facultés mentales ? Elle même n'en savait rien. Vanahiel s'était dit qu'il craquerait sous une semaine, comme les autres. Elle n'avait pas cru qu'il serait aussi coriace malgré les mises en garde qu'elle avait reçus à son sujet.

- Nous allons parler de votre dernière bataille

  Le sifflet de Korann fut coupé et il éclata d'un rire douloureux teinté de sardonisme. Ben voyons, on le torturai depuis plus de deux semaines pour lui faire cracher sa version de l'histoire sur son dernier combat..."y'avait qu'à demander"....En parler ne dérangeait pas Korann, plus maintenant en tout cas...

- D'accord ma belle, je vais t'en parler.
- Vous me faites trop d'honneur... Quel gentilhomme...
- Je l'ai toujours été avec les femmes.... c'est pour ça que ta sœur ne m'a pas buté contrairement à ce que tu lui avait ordonné
- Tiens donc... vous saviez donc ?
- C'était mon boulot de savoir
- Dommage que ça ne vous ait pas aidé à ne pas vous retrouver là...
- Je suis le premier étonné que ces couilles molles du conseil ait voulu me prendre vivant, chérie
- donc...
- donc...
.

  Korann respira un grand coup et pris une expression neutre, professionnelle.

- Voilà comment ça a commencé....


  « J'avais eu l'information que certains membre du conseil des petites bites se disaient que, pour cimenter leur position d'autorité, il leur fallait une victime. Le genre qu'on trouve pas facilement parce qu'il faut que la victime soit victimisable à volonté et suffisamment faible pour ne pas pouvoir se défendre mais suffisamment forte pour que le message soit clair.  Les Kulls c'était baisé d'entré de jeu vu qu'ils ne quittaient presque plus les montagnes du Nord. Les Sangreux s'étaient dissout comme du sucre dans de l'acide sulfurique. La corruption ? Ces enculeurs de mouches étaient même pas capable d'imaginer ce que ça pouvait être réellement et je pense qu'ils s'en foutent tout simplement. La Première Armée , ils en ont encore besoin, au moins pour former les nouveaux régiments. C'est là que moi et mes hommes sommes entré en jeux. Mes relations avec le Conseil étaient plus tendu qu'une corde d'arbalète (putain ce qu'ils pouvait mouiller rien qu'à l'idée de mettre la main sur ne serait-ce qu'un dixième de l'arsenal Jeger) eh bien ils ont fait deux plus deux et se sont dit « on va se faire deux oiseaux avec un seul pierre ». Nous, on avait rien demandé. Pas mal d'ancien Jeger s'étaient fait mercenaire ou piliers de comptoir, moi je faisait des affaires. J’étais chef d'un très respectable groupe de mercenaires spécialisé dans la sécurité des convois commerciaux et aussi dans le trafic d'information. Ce qu'eux et moi partagions, c'était l'amertume d'avoir été désavoué, trahis et jetée comme on jette un détritus à la rivière. T'imagine pas ce que c'est d'avoir les familles d’environ six cent hommes à charge parce qu'on leur à supprimé leurs pensions.

  À ce moment là je travaillais mon réseau avec mon cousin, tu le connais peut être... on l'appelle le Roi des Aulnes (de toute façon s'il n'est pas déjà mort, il le sera bientôt, merci à vous bande de crevard baiseur nécrophile de chèvre vérolé). On commençait même à mettre les bas fonds de la Dras à genoux. C'est peut être ça qui a fait se pisser dessus cette bande de putain vérolés niqueuses de truies syphilitiques du conseil... faut dire qu'on était bon ensemble. Lui avait une expertise politique et un sens du dosage de la menace et de la cajolerie qui tenait du génie, moi j'apportais la touche de brutalité nécessaire pour se faire respecter dans le milieu. Moi et mes gars on pouvait presque attaquer n'importe qui. On a même descendu un chancelier une fois. Le tocard avait pas voulu faire passer une proposition de loi concocté par nos soins... je vous jure si maintenant même le fric ne permet plus d'acheter la fiabilité ou va le monde je te le demande ma belle...

  'Fin bon c'est pas vraiment le sujet j'imagine... donc... J'ai eu l'info que le Conseil avait décidé de se payer les Jegers quatre jours avant que l'édit ne soit rendu publique. Un de mes contacts haut placé a volontairement retardé l'édiction officiel, merci à lui d'ailleurs. Ça m'a permit de faire courir dans mon réseau que la sauce allait tourner au vinaigre. Ce qu'on a fait ensuite ? On s'est rassemblé, on a rapatrié toutes les familles et tout le matériel qu'on a put au Manoir, et tout les chasseurs qui étaient encore à l'écoute du réseau ou qui ne s'était pas déjà fait tuer. Quelque part, malgré ce qui s'est passé ensuite... c'était le mieux qu'on puisse faire. J'ai pas besoin de te raconter le merdier que ça a été... campagne de calomnie, accusation de faux crimes, la totale. J'ai vu en personne un de ces « procès publiques »... putain quelle parodie de justice. Même nous quand on lâchait un mage dans l'enclos des chiens en chaleur on avait un dossier étayé et des preuves matériels qui justifiait qu'on balance le futur enculé dans un enclos rempli de chien en rut. ça... c'était pas de la justice. J'ai vu une ancienne amie se faire humilier publiquement, s'appelait Tana, elle faisait parti des esprit les plus brillants de sa génération.

  On a fait ce qu'on a put pour éviter un sort pareil à la plupart de mes gars et à leurs familles...Et on s'est fait avoir. On était un bon demi milliers de chasseurs rassemblé au Manoir avec familles et tout. C'est là qu'on s'est retrouvé assiégé. Ils avaient pas lésiné pour le coup ! On était un peu plus de cinq cents, ils étaient environ vingt milles. Comment ils ont réussit à sortir autant de troupier sans passer par la Première Armée je me pose encore la question. Niveau troupe on a tout eu... escadron de la mort Drows, Cuirassiers nains, épéiste d'élite elfes, dragons (au moins huit d'une bonne dizaine de mètres si je me souviens bien) et bien sur du paysan humain. Y'avait même presque que ça, ça se voyait à mille borne. La plupart étaient même pas foutu de tenir leur lances correctement.Par contre je n'ai vu presque aucune unité de la Première Armée. Qu'ils nous aient foutu la paix par respect, proximité intellectuelle ou simplement qu'ils savaient que ça serait un massacre et avait décidé de se limiter à son rôle de reformations des armées... qui sait... J'été bien content qu'ils n'aient pas été là, ça m'aurait peut être frocé à buter quelques vieux amis.

  Nous... on a fait la seule chose qu'on pouvait faire : on s'est retranché. On a creusé des tranchés, activé les système de défenses du Manoir et on a attendu que leur officiers sonnent la charge. Apparemment le général en face devait être un sacré con parce qu'il nous a laissé le temps de nous préparer. Il devait se dire qu'à cinq cent contre vingt milles il n'y aurait même pas de vrai combat... putain que cette pédale à eu tort ! Via mon réseau d'informateur j'avais entendu parlé de la la mutation de certains des meilleurs Epée de mastaï à des postes qui ne leur donnaient qu'un rôle de représentation au mieux. Que le conseil ait fait ça à été leur plus grosse connerie dans cette affaire, parce que le général qu'ils nous ont mit en face connaissait qu'une seul doctrine : le nombre.

  Le Manoir était à la fois notre principal stock d'arme et notre terrain d’entraînement pour le combat de couloir. C'était une petite forteresse et on l'avait doté de plein de petits systèmes défensifs bien sympa (baliste à répétition, bouclier anti feu draconique, champ anti-flèches, champ d'anti magie, etc,etc. Bon on va être honnête, si on l'avait tenu de manière conventionnelle avec des armes(épée hache etc) et tactiques conventionnelles, malgré le fait que nous ayons été les forces spéciales les mieux entraînées de l'histoire de ce continent de merde, on se serait fait écraser en dix minutes... mais voilà, si y'a Jeger et conventionnel dans la même phrase tu peux parier ton joli p'tit cul que l'on parle de la juxtaposition de deux contraires. Du coup... ces abrutis ont sonné la charge et traité cet assaut comme une attaque classique de fortification : on envoi en masse de l’infanterie pour submerger l'ennemie. Ah putain comment les a accueillis ! Imagine que tu avait cinq cents hommes et femmes d'à peu près toutes les races connues (dragons exceptés) qui ont défourailler rafales de carreau Draken Jeger sur ces pauvres paysans qu'on avait levé et dont on avait remplis la tête d'idée de justices qui allait être rendu, qu'ils allaient mettre fin à une époque de terreur ou un Jeger pouvait tuer et violer à volonté (évidement c'était pas le cas, on était une unité militaire de force spéciale, l'ultra discipline et la précision était la base chez nous, les dégâts collatéraux c'était pas notre came (la Cam par contre...), bref...on savait se tenir putain de bordel de merde). Je te raconte pas le massacre... un carreau Draken Jeger est une munition auto propulsée ( le carreau en plus d'être propulsé par la corde dispose en plus d'un système de propulsion basé sur une réaction chimique qui crée de la vapeur d'eau sous haute pression, ça propulse vite et loin). Ces petites merveilles peuvent traverser les écailles d'un dragon de plus trois siècles comme du papier humide. Sur les paysans ? Ça en traversait peut être cinq ou six avant que la charge explosive du carreau ne détonne et si ça détonnait dans un gars... le résultat était tout sauf beau à voir... quand il restait un truc à voir. Ces pauvres diables sont arrivés en masse compacte. Ah ils en voulaient... les dix premières minutes. Arbalète d'assaut, baliste à répétition, on leur balançait à la gueule des bombes, des harpons à large rayon explosif, même des charges à cristallisation. Après dix minutes de massacre on avait dut éliminer genre quatre mille hommes. Je me souviens très bien des mots que j'ai eu quand j'ai ordonné qu'on lâche l'enfer sur ces eux : « Brisez les cieux !». Et les cieux nous avons brisé, nous avons même fait trembler la terre.

  La deuxième vague je pense que des nains ont dut aller dire au grand chef de cette armée de fiottes que leur armures leur permettraient d'approcher... alors ils ont envoyé les nains en première ligne, protégé qu'ils étaient par leur armures harnois runiques et leurs épais boucliers, en deuxième ils ont envoyé les troupes d'élite elfes d'une part, les dragons d'autres part. Là encore, ça a été un beau massacre. Nos carreaux ne traversaient plus cinq ou six types, mais leur armures étaient inefficaces on les taillaient en pièces à grand coup d'arbalètes pendant que les dragons étaient descendu un par un par nos balistes.

  La troisième attaque a été... massive. On a pas eu le temps de redistribuer des munitions et on a été repoussé dans les souterrains du Manoir. Mes hommes se sont retrouvé submergé dans nos tranchés. Ils se sont bien battu mais au final j'ai perdu la moitié de mon effectif à ce moment là. Nos tranchées donnaient presque toutes sur les tunnel et le Manoir étant au somment d'un colline ou les balistes pouvaient allumer tout ce qui passait à une bonne borne. Ça d'ailleurs été un de nos seuls avantage pendant ce merdier, la distance. Quand ils ont voulu nous envoyer à la gueules des trébuchet on a répliqué par des tirs de balistes extrêmement précis qui ont primos tué les ingénieurs (et bonjour pour les remplacer avec vos systèmes de formation de merde, cadeau de la maison) et secondo... on a niqué les armes de siège (oups... ?). bon je m'égare... oui le combat. Comme je disais, au lieu d'aller affronter nos balistes, ils ont préféré entré par les tunnels. Si à l'extérieur ç été l'enfer pour eux.. alors on leur à proposé bien pire... on balançait des fumigènes à intervalle régulier et dans ces tunnel on faisait monter la température très haut (pour obtenir un effet très particulier sur un gaz spécial qui nous servait à tester les recrues) ces pauvres diables suaient comme des porcs, ne voyaient rien et se faisaient buter aussi sec. J'ai déjà fait du combat de couloir quand j'étais dans la Première Armée. Généralement c'est brutal et coûteux en vie, mais là...ça dépassait tout ce que j'avais put voir encore une fois on les massacrait. Les troupes de tes petis copains ont put pousser qu'à partir du moment ou on est tombé en rade de munition. Faut pas croire c'est pas facile à produire ces petites merveilles. Résultat.. ; bah à fallu aller au corps à corps. Là encore on avait l'avantage du fait que nos technique de combat sont très récente et relativement peu connue alors que nous avions des mines d'information sur l'approche de la guerre des différent peuple Là... ç s'est joué au nombre et à l'endurance. Ils nous envoyaient continuelle ment des troupes fraîche alors que nous on se fatiguaient de plus en plus, y'avait des erreurs. On tombaient un par un, l'un après l'autre. Et plus je perdait d'homme, plus je repliait ce qui me restait profondément dans les souterrains. On a mené notre dernier carré devant la porte de la salle de stockage des armures et c'est là que on a été submergé pour de bon, je me suis prit une lance dans le bide et après je me suis réveillé enchaîné à la table de ton petit bâtard de toubib. Des questions ma poule ? »


  « Empaffé !  Si seulement tu te rendais compte de ce que tu as fait !» pensa Vanahiel. Mais elle comprit qu'il savait parfaitement ce qu'il avait fait. Au lieu de mourir bien gentiment, sans opposer de résistance, lui et ses hommes avaient tué dix huit des vingt milles hommes et femmes envoyés par le conseil pour les abattres. À cinq cent contre vingt mille. Vanahiel était confuse sur ce point : devait-elle admirer la force de caractère qui avait permi à un homme de lever cinq cent hommes et femme pour en évacuer deux mille non combattant d'un pays qui de toute façon voudra leur mort ? ou mépriser Korann pour le trou énorme que lui et ses hommes avaient fait dans les forces balbutiantes du conseil, sapant au passage une partie de son autorité et de sa crédibilité ? La drow en vint à un des points qu 'Agurson avait soigneusement passé sous silence pendant son récit:

- Qu'est ce qui est arrivé au familles ? Nous n'avons trouvé personne dans la salle que vous défendiez.
- On les a évacué
- Nous n'avons pas trouvé de passage secret.
- C'est parce qu'il n'y en avait pas
- ça veut dire ?
- Qu'on a utilisé un portail pour les évacuer
- Les évacuer où ?
- La Sombre Nef


  Vanahiel était surprise. Elle ne s'attendait pas à grand chose, elle aurait pensé à un passage secret déclenché d'une manière vraiment particulière mais pas un portail entre deux localisations distinctes. En tout cas ça expliquait que la Sombre nef ait levé les voiles et largé les amarre. Le navire géant s'était élévé dans le ciel deux jours parès la bataille. Et avait mit le cap vers l'Ouest... et Frostfjord... mais ça Korann ne le savait pas... Vanahiel céda à une petite impulsion pour essayer de le faire souffrir un peu quand même :

- Maintenant je comprend mieux pourquoi la Sombre Nef n'est plus sur le lac de Gil'Ead...
- Ah donc ils ont réussit à décoller
-Oui mais ils ne sont pas allé loin...
- Foutaise, Gil'ead n'était pas équipé pour descendre la Sombre Nef aurait-elle navigué au dessus de la ville. Je connais bien la capitaine, elle aura pas fait cette connerie, tu t'es niquée toute seule ma belle.
- Peu importe. Tu n'as pas dit ou était passé vos carnet, vos plans et vos inventions.
- Tout s'explique... t'espérais que j'en parle l'air de rien dans la conversation. Tu as pas de bol petite pute, les plans sont déjà partis, avec la Sombre Nef.


  Vanahiel jura intérieurement. Ces plans, schémas et connaissances, le conseils les voulait. Mais les voulaient-ils pour le bien de l'Alagaesia ou pour le leur propre ? Vanahiel refaisait le scenario dans sa tête, de nouvelles questions émergeant à l'arrière de son crâne. Aurait-elle à en passer par là ? Aurait-elle la force de se remettre en question et de survivre coûte que coûte ?  Était-il bon ou mauvais ? Était-elle, elle aussi, bonne ou mauvaise ? Dans quelle nuance de gris évoluait le Sangmêlé ? Et elle ? Les Alagaesiens fonctionnaient beaucoup en blanc et noir, sans réelle nuance entre les deux, en quoi cela influençait son jugement dans l'absolue ? Il avait tué pour une cause en laquelle il croyait, mais ne l'avait-elle pas fait aussi pendant qu'elle travaillait pour la Cam ? Elle pensais que comme elle, Korann avait su voir la trame générale cachée derrière la montagne de cadavres. Contrairement à elle, il avait décidé de s’asseoir dessus. Il en avait eu marre d'être trahis. Il avait aidé à mettre Ulv Erikson au pouvoir et le gibet allait être sa seule récompense pour ses bons et loyaux services. Vanahiel eu soudain l'impulsion fugace, cela ne dura qu'une demi seconde, de libérer le bâtards, de lui donner une arme et de le laisser choisir son destin... mais elle se ravisa. La noblesse d'âme avec un loup comme Agurson n'amenait qu'à la mort si on lui donnait une arme... non, valait mieux qu'il parte pour l'échafaud. Au moins ça serait à peu près propre et la merde serait nettoyé sans laisser de trace.

  On frappa à la porte, il était temps. Ça avait été sa dernière chance d’extirper le savoir du Jeger et elle avait réussit. Si seulement elle avait pu ramener des résultat probant au conseil... qu'allait-il en découler ? Allait-elle perdre sa place parce qu'elle n'avait pas anticipé le fait qu'Agurson avait un plan de secours ? Même eux ne pouvait pas prévoir que les Jegers avait une technologie de portail inter-planaire. Avait-il vraiment eu tort de se révolter contre le conseil et leur pourrir la vie dès qu'il en avait l'occasion ? Après tout mise à part Ulv aucun n'était vraiment un guerrier ou un érudit.  Même le dragon était un politicien dans son style. Vanahiel soupira. Le récit qu'il avait fait pour la mise ne contexte était vraie jusque dans le moindre détail. Elle avait elle même insisté auprès du conseil pour essayer de mettre la main sur cet arsenal qui représentait le future de la guerre en Alagaësia. Son prédécesseur avait essayer de convaincre le conseil de ne pas dissoudre les Jeger, elle, avait du faire avec et essayer de neutraliser la menace que pouvait représenter une possible force révolutionnaire Jeger... « au final c'est ma merde que je ramasse aujourd'hui... »

  Il reconnut le rythme des frappes sur la porte pour l'avoir souvent entendu lui même. C'était l'heure. Il se leva doucement. Les poings toujours liés dans son dos. Vanahiel vit quelque chose qu'elle n'avait pas vu en ce jeger avant : la froide résignation de celui qui sait qu'il va mourir et qui a décidé d'y faire face avec ce qui lui reste de dignité. Avait-il été un type bien un jour ? Cette question hanta Vanahiel le reste de son existence. Avec le cynisme, la misogynie (qu'elle en était venu à penser complètement simulé), le sardonisme et le sarcasme, il y'avait aussi du courage, de l’opiniâtreté et peut être une résurgence d'un certain sens des valeurs. « Quel dommage qu'il ait à mourir, avoir la loyauté d'un tel tueur est inestimable de nos jours » pensa la jeune Drow avant de signaler aux deux garde de l'entrée de se saisir de Korann et de l'emmener pour son dernier voyage. Le couloir est long d'une bonne vingtaine de mètre qui paraissent interminable à Korann « Qu'on en finisse putain j'ai pas que ça à foutre ! » pensa le sang mêlé. Vanahiel suivait de près derrière, la main sur la garde d'une dague, prête à lui faire la peau au moindre mouvement brusque. Quelque part en elle, Vanahiel sentait qu'elle n'avait pas besoin d'être aussi précautionneuse. Korann avait accepté son destin. Vanahiel et les deux gardes accompagnèrent Korann dans sa monté vers l'échafaud où la potence, absolutoire de tout les crimes, l'attendait. Pas d’exécution publique, pas pour lui. Il y'avait toujours de gros soupçons de sympathie pour la cause Jeger au sein de la Première Armée et l'action irréfléchis d'un vétértan était toujours à considéré. Là au moins... derrière le palais, sous le regard satisfait du Conseil, il n'y avait aucun risque. Il se tenait droit. Ne disait rien. Vanahiel remarqua pourtant quelque chose, un infime détail : une larme. Quel souvenir tellement douloureux avait put faire couler ne serait-ce qu'une seule larme sur ce visage marqué par une vie de violence et d'effort. Elle chassa cette pensée, elle n'aurait la bassesse de demandé maintenant et elle se résignait déjà à ne jamais savoir. Alors que le bourreau s'apprêtait à tirer sur son levier, Vanahiel eu un regard pour le Conseil se tenant presque tous sur un balcon au dessus du gibet. Elle fut certaine de saisir une sorte de sourire satisfait sur le visage du conseillé Erikson. La jeune chef des Forces Spéciales tirait uen grande fierté de son sens de l'observation et sa capacité à apréhender son environnement et là aussi elle appliqua ces formules qui l'avait maintenu en vie mais d'un coup d'oeil rapide, elle remarque une dizaine de corbeaux posé sur les murs entourant le petit jardin ou avait été monté la potence. Elle tourna la tête : plus de Corbeau. Une bonne quarantaine de corbeaux étaient là, posé sur tout ce qui ce qui ressemblait à un mur, branche ou cable. Il y'en avait même perché sur la potence !

  La lumière des étoiles me fais un peu chaud au cœur. Ironique que ce n’est que maintenant que je me rend compte à quel point les étoiles sont belle. Bah... la vie n'en ai que plus belle quand on se rend compte qu'on va la perdre. Ouais... un connard de philosophe a sortie cette phrase. Si l'on m'avait donné l'occasion de le rencontrer je pense que je lui aurait serré la main pour son réalisme et ensuite mit un pain pour le principe. Quel principe ? Le principe c'est tout. J'avance vers la fin. J'avance vers le gibet. Je pensais mourir vieux de toute façon... de la peur ? Non  j'ai arrêté d'avoir peur il y longtemps. Des regrets ? De ne pas avoir put revoir Kat, c'est tout. J'aurais voulu l'embrasser au moins une fois, sentir la chaleur de son corps contre le mien. Lui dire au moins une fois ces quelques mots que je n'ai jamais put dire à une femme : je t'aime. Ça je le regrette, ça  Oh vous me direz qu'au lieu de m’accoquiner avec Sejeril j'aurais put rejoindre l'Equilibrium, c'est vrai j'aurais put... mais est ce que j'ai jamais eu envie de rejoindre la petite bande d'Ellewen ? Pas le moins du monde. Je me contre fous de sa misérable petite bande d'infirmière de géraniums et de pâquerettes. Ses chasseurs ? Des blagues. Des minables même pas foutu de différencier une attaque de bandits d'une attaque de créature de corruption, c'est pourtant simple non ? Non franchement aucun regret à se niveau là ? Et puis concrètement..  qui s'en préoccupe de la Corruption ? Pas grand monde ça je vous le dit, non franchement rien à foutre du début à la fin. Mes pensée dérive tout en marchant, je revit ma vie, tout ces moment cruciaux ou j'ai fais des choix. C'était ce que c'était : des choix et les conséquences qui en ont découlé. Je n'ai jamais fais de bon choix. Je n'en ai jamais eu à se présenter. Je me suis employé à rendre ce monde un peu moins fous qu'il ne l'est. Ça n'a jamais été une aventure, c'était une cause. Une cause qui à demandé des sacrifices. J'ai sacrifié mon honneur et ma foi en Mastaï sur l'autel de l'efficacité, parce que je sentais qu'en faisant ainsi, je faisais une différence. J'ai fais mien le culte de la déesse la plus instable de notre panthéon, par nécessité sans doute, peut être qu’inconsciemment j'avais déjà en moi cette nature dual qui faisait que je pouvais rire avec un parfait inconnu dans une taverne et le torturer à mort l'heure suivante s'il avait des infos que je cherchait... oui... le culte de Badb m'allait comme un gant. Héhé en tout cas ses petits protégé sont là en nombre. Je savais pas que j'avais à ce point la cote... héhé pour peu madame viendrai me chercher un personne si çà se trouve... ouais bon.. ; rêve pas mon vieux... Mais faut bien avouer que cet espèce de pacte tacite que j'ai passé avec elle dans le Nord m'a rattrapé, plusieurs fois : j'ai perdu Kat, j'ai perdu mon statut social et maintenant je vais perdre la vie... BADB ! Toi qui a présidé à ma destiné, j'espère que tu te marre bien ! Tu as décidé d'encore une fois tout me prendre, soit ! Tu m'a tout pris ! Mais tu ne m'a pas brisé ! Et tu ne me brisera jamais ! Je ne flancherai pas ! Que Mastaï maudisse mon âme et m'envoie en Helheim ! Je l'ai mérité ! Mais tu ne m'aura pas brisé ! Jamais !

  Répondant à cette provocation silencieuse, le temps sembla se dilater. Une jeune femme pas plus de vingt ans à tout casser sortie de derrière une porte adjacente. Comment était-elle arrivé là ? Qui sait.  Elle avait des cheveux noirs corbeaux, des yeux violets électriques, une peau si pâle qu'elle en semblait translucide venait souligner une beauté envoûtante. Cette jeune femme portait une simple robe noire sans manche et marchait pieds nue, une lance d'acier bleu sombre à la main. Elle dégageait une  sorte de tendre cruauté, ou de cruelle tendresse. Elle avança vers Korann d'un pas presque... guilleret, enjoué. L'ancien Jeger était littéralement envoûté par le spectacle. Cette jeune femme à la beauté d'un autre monde n'était pas humaine. Certainement pas et ça le fascinait. presque oublié était l’exécution. La jeune femme monta l'escalier du gibet sous le regard ébahis de Vanahiel et du Conseil.... ils étaient tous comme... figé, il voyaient, ressentaient, les cerveaux fonctionnaient (enfin pour au moins une personne). Un énorme corbeau se posa sur le bars de la jeune femme, pourtant ses serre ne laissèrent même pas une éraflure sur cette peau d’albâtre.

-Tu m'as bien servi Varona... Il est parfait
La corbeau croassa une réponse
-Allons je ne peux pas te laisser de si beau yeux... il est a moi après tout, corps et âme... Merci ma servante, tu peux te retirer.


Varona reprit son envol et disparut dans le ciel nuageux. La jeune femme se planta devant Korann, toujours aussi droit et fier. D'un geste, le visage de Korann se retrouva à deux centimètres du sien.

- Te voilà enfin prêt Mon Korann
- Tu ne me brisera pas (il avait toujours son ton de défis)
- Mais je n'ai jamais voulu te briser mon amour, juste te préparer pour ce jour... et tu as réussi... tu es celui que je veux, celui qui régnera avec moi...


Korann nageait en pleine confusion. Il ne savait plus quoi penser, que penser, rien que différencier ce qu'il percevait comme réel ou non était une épreuve d'une complexité telle qu'il ne pouvait que rendre les armes. Comment aurait-il put en pareilles circonstances? Devant la confusion évidente du Jeger, Badb se fendit d'un sourire enjôleur et embrassa le Jeger. Ce fut insupportable pour Korann. Le baisé était tellement doux qu'il en était immensément douloureux ou tellement douloureux qu'il en devenait d'une douceur infinis. Par cette ambiguïté sensorielle, le baisé amena Korann aux limites de la folie. Leurs lèvres se séparèrent. Elle chuchotta à son oreille :

- Viens avec moi mon amour...

Elle ne fit que déposer un second baisé, très léger, sur les lèvres du prisonnier puis recula d'un pas, laissant sa main caresser la joue de son futur amant. D'un coup, Korann se retrouve libre du nœud coulant, libre de ses liens. Elle recula encore d'un pas. La main qu'elle avait posé sur la joue du Jeger était maintenant tendu devant elle. Il fut hésitant un instant mais finis par la prendre. Il était mort de toute façon et on ne dit pas non à la déesse du Destin. Ils passèrent cette même porte par laquelle était arrivé Badb. La porte se referma d'elle même derrière eux. Le temps reprit ses droits, puis le vivant repris le contrôle de lui même. Vanahiel, à nouveau en maîtrise de son corps se précipita vers la porte et l'enfonça. Elle scruta le couloir : rien...
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Quelque Part Entre Les Ombres

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