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Des chemins convergeant

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Shadow


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Shadow
Message Sujet: Des chemins convergeant | Mer 8 Fév 2012 - 15:27


Des routes qui s'étendaient à perte de vue, quelques caravanes de marchands escortées par des hommes en armure, des patrouilles omniprésentes. Shigeru et son cavalier prenait la direction du Weldenvarden afin de rallier la capitale des elfes: Ellesméra. Là-bas il retrouverait sans doute son ami et Delva. Il ne cherchait pas à y trouver refuge, encore moins se construire une maison ou fonder famille. S'ils rejoignaient les leurs c'était afin d'offrir ses services à la nouvelle reine. La caste des ombres avait vu ses contacts mourir les uns après les autres, le temps faisant son office là où la mort n'était pas encore passée. Dans un souci de restaurer ce réseau si efficace il lui fallait rencontrer ceux et celles qui possédaient le pouvoir. Akkan lui avait offert une opportunité de converser avec la souveraine mais suite au réveil de nuit il fut contraint de postposer le voyage pour un autre.

À son arrivée aux abords du territoire des elfes il fut vite contraint de poser pied à terre à la demande de gardien. Sous ses airs d’innocent son esprit mettait au point divers scénario susceptible de neutraliser ces nuisances. Cependant, et peu importe le nombre de fois qu’il les achevait, tout se limita à l’imaginaire. Concrétiser ces idées et alors ses chances de trouver un peu de tranquillité s’effondraient dans la seconde suivante. Quel bonheur se disait l’assassin à lui-même. Non contente de se limiter aux régions sous le contrôle de l’Empire, la peur s’était répandue telle une trainée de poudre jusque dans les moindres recoins du continent. Après un contrôle stricte il fut autorisé à entrer mais avec pour condition de rester au sol. Shigeru voulu protester mais son dragonnier lui demanda de respecter la volonté des gardes. On lui fourni tout de même un coursier afin qu’il n’ait pas à parcourir la distance restante à pied. Une maigre compensation que l’elfe considérait comme une provocation ouverte. À croire que son statut n’était pas reconnu.

Trois heures, trois longues heures avant de trouver son chemin et de découvrir émerveillé la beauté et la gloire d’Ellesméra. Les bâtiments étaient soit imbriqués dans les arbres, soit leur structure s’accordait avec la nature. Son dragon n’avait de cesse de se plaindre et fini par passer outre l’interdiction. Il s’éleva dans les airs afin de trouver une taverne et une niche où il pourrait se reposer un peu. Shadow descendit du cheval, le remercia en ancien langage puis le laissa libre d’aller où bon lui semble. Les regards convergeaient vers sa personne mais pas une parole pour les accompagner. Il rompit ce silence morbide et chercha à savoir si un dénommé Kellran ou Akkan se trouvait dans la ville. Pas de réponse, juste de vague indication ayant trait à une aire d’entrainement. Un geste de la tête en signe de gratitude puis il fila vers le lieu indiqué. S’égarant par moment juste pour le plaisir de découvrir cette mégapole qu’il n’avait jamais vraiment prit le temps de visiter et déjà les premiers signes d’une gueule de bois. Shigeru avait trouvé de l’alcool et ne s’en privait pas. Le dragonnier redoutait de devoir le récupérer à la petite cuillère une fois la nuit tombée.

Il se savait à proximité lorsque le bruit du fer que l’on croise résonne dans ses oreilles. La zone dite d’entrainement était propre. Jeune et vieux en faisait bon usage. Un elfe en armure s’approcha alors de l’assassin avec une requête relativement simple. Un duel, il souhait juste croiser le fer afin d’estimer ses aptitudes. Bien que Shadow ne le surpasse en taille d’une tête il s’inclina en signe de respect et les échanges débutèrent. La difficulté n’était pas vraiment comparable à son combat contre Kellran. Les lames s’entrechoquaient produisant une douce mélopée sans que jamais l’un ou l’autre ne cède. Les quelques rares fois où le guerrier plaçait une attaque un peu sournoise l’armure de son opposant déviait le coup qui se perdait alors dans le vide. Un duel que l’on pourrait considérer comme pacifique pour les potentiels observateurs. Après une bonne heure les deux combattants se saluèrent avant de chacun reprendre leurs activités respective.

Assi sur le bord, le dragonnier affrontait un autre ennemi, bien plus dangereux que tous les précédents: l’addiction de sa monture qui s’en donnait à cœur joie. Mais il fut interpelé par un de ses congénères qu’il salua en accord avec les règles en vigueurs d’Ellesméra. Puis, lui proposant de s’assoir un moment, se présenta.


« Bien le bonjour, en quoi puis-je t’être utile? Si c’est au sujet des troubles que cause mon dragon alors soit rassuré, il va payer son comportement infantile dès la nuit tombée. »

D’après les premières observations la personne qui lui faisait face était un descendant du peuple gris. Une bonne surprise mais ce qui marquait le plus était cette aura et sa manière de s’habiller. Pour Shadow se vêtir revenait à suivre le mouvement, se fondre dans la masse obscure autant que possible. Mais en ce qui concernait son interlocuteur il était par définition le parfait opposé de l’assassin. Un peu plus petit que Shadow, il portait une longue cape argentée, des cheveux mi-longs de la même couleur. Pour peu l’on pourrait croire qu’il était vêtu d’une armure en permanence. Le dragonnier ouvrit son sac et en sorti de quoi se restaurer. Boisson et nourriture en petite quantité.

« Au passage je me nomme Shadow. Prends ce qu'il te faut et puis nous pourrons parler affaire. »

En apportant une attention plus grande à Earstel il décela une présence. Celle de son ami qui devait avoir commencé à former sa nouvelle recrue. En tenant compte du fait que les apprentis de ce dernier étaient destiné à occuper de haute fonction il serait amusant d'estimer les aptitudes. Armes et magie, de quoi était-il réellement capable.
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Earstel


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Earstel
Message Sujet: Re: Des chemins convergeant | Mer 8 Fév 2012 - 16:27


(C'est juste pour te dire que je ne suis pas vêtu que d'une cape, j'ai aussi une robe, mais j'ai peut-être juste mal compris le sens de ta phrase.)

Cela faisait un certain temps qu'Earstel observait les affrontements des ses congenères. Un de ces combats avait retenu son attention : un Elfe en armure avait défié un Dragonnier. Earstel le regarda pendant quelques minutes et remarqua à son plus grand étonnement qu'il faisait partie de la descendance du Peuple Gris. Pourtant, ce Peuple était éteint depuis de longs siècles et le nombre de rescapés à cette quasi-extinction est très faible. Ainsi se décida-t-il à l'aborder.

L'Elfe salua Earstel en prononçant les politesses habituelles et l'invita à s'asseoir. Ensuite, il se présenta, et Earstel se présenta à son tour. Shadow, car tel est le nom de l'Elfe en question, sortit de son sac de quoi se restaurer. Il proposa ensuite à Earstel de prendre ce qu'il lui fallait et celui-ci répondit seulement :


- Je n'ai besoin de rien, j'ai tout sur moi. Par contre, veuillez m'excuser, mais je dois aller reprendre mon bâton, que j'ai posé contre l'arbre là-bas.

Tout en disant cela, il pointa de doigt un arbre près d'eux, juste à quelques mètres. Earstel se leva, fit deux trois pas, s'empara de son bâton et revint vers Shadow.


Dernière édition par Earstel le Mar 6 Mar 2012 - 16:53, édité 3 fois
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Shadow


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Shadow
Message Sujet: Re: Des chemins convergeant | Jeu 9 Fév 2012 - 16:28


Assit à l’écart des combattants encore dans leur exercices Shadow était comme un étranger perdu dans une contrée inconnue. Les dialogues avaient du mal à démarrer, l’accueil n’était pas particulièrement chaleureux. Si l’on faisait abstraction du sentiment de sécurité, c’était comme s’installer en plein cœur d’une région ennemie. Une comparaison de mauvais goût se dit l’elfe à lui-même. L’assassin fini par passer au-delà de ce mur d’indifférence afin de briser la glace sans pour autant sacrifier sa bonne humeur. C’était grâce à elle qu’il gagnait à être connu parmi les hommes et femmes qui vivaient en dehors de cette forêt impénétrable. Et puis il y avait ces questions. Des questions en séries tombaient avec une fréquence peu commune. On lui refusait le droit de survoler la capitale avec son dragon, les regards étaient vides, ses offres aussi amicale soient-elles étaient déclinée. Son esprit fonctionnaient à une allure peu commune jusqu’à lui donner des maux de têtes sans précédentes. Comme pour conjurer le sort, guérir le mal par le mal, il prit une bonne rasade de vin et quelques fruits qu’il dégusta à son aise.

Le dragonnier posa un regard critique sur le bâton. Une arme qui selon lui convenait parfaitement à un mage mais pas un guerrier. Un point de vue personnel qui ne regardait que lui. À choisir il arborait en priorité le no-dachi ou encore ses sabres qui avaient à maintes reprises fait leur preuve.


« Juste par curiosité… as-tu rencontré un dénommé Kellran, voir Akkan. J’aurai espéré les croiser ici mais sans succès jusqu’à maintenant. Il en va de même pour la nouvelle reine. »

Peu affecté par la souffrance des autres, moins encore par la sienne, il cherchait à déceler dans le comportement des autres représentants des elfes un indice. Quelque chose qui pourrait éclairer sa lanterne bien sombre en ces heures.

« Comme tu peux le remarquer je ne suis pas vraiment à mon aise ici. Non pas que je ne sois pas à ma place mais parcourir le monde fait que ma maison peut-être partout. Heureusement que la beauté de ce lieu capte mon attention sans quoi je serai déjà sur les routes. »

Dans ces paroles, tout comme son attitude, une sorte de mélancolie envahissait l’elfe gris qui ne parvenait pas à contenir la vague de souvenir qui étaient liés à ces bois. Sa famille y avait vécu, à mi-chemin entre le monde des hommes et celui des elfes. Des années heureuses à l’abri du danger et de la cruauté d’un monde qui n’hésite pas à vous briser une fois que l’occasion lui est donnée. Et pour cette raison il s’était entrainé sans cesse. Toujours en quête du pouvoir ultime qui lui conférerait la force nécessaire que pour avancer sans regret. Mais quelque soit les efforts déployés ils étaient toujours présent. Une profonde respiration et un faible sourire vint illuminer son visage qui s’était momentanément assombri sous le coup des émotions émergeantes.

Un groupe d’elfe gardien fit son apparition, armure impeccable, arme au côté idem, et toujours cette fierté dans le regard. Ce qu’il voyait en cet instant n’était pas des elfes mais des hommes. Des soldats prétentieux qui savouraient le pouvoir que leur fonction leur conférait.


« J’ignore si tous les gardiens sont faits du même bois. J’espère que ce n’est le cas sans quoi Ellenwen a bien du souci à se faire. D'autre part je suis curieux de savoir qui les formes et s'ils sont bien entrainés. »

À l'autre bout de la cité, Shigeru était tombé sur une taverne et bon nombre de dragon rassemblé autour d'une taverne. Le plan d'eau à proximité, tout comme la place disponible, autorisait les lézards ailés à se mouvoir sans le moindre problème. Un fait dont doutait fort le dragonnier qui redoutait que cette beuverie ne dégénère en un temps record sous l'influence de sa monture qui n'y allait pas de main morte. Double dose et cul sec en cascade. À ce rythme les réserves, aussi imposantes soient-elles, allaient fondre comme neige au soleil si les autres dragonniers présent dans Ellesméra n'intervenaient pas à temps. Les problèmes ne font que commencer dit une voix dans un recoins de l'esprit de l'elfe qui redoutait le pire.
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Earstel


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Earstel
Message Sujet: Re: Des chemins convergeant | Jeu 9 Fév 2012 - 17:13


Earstel vit le regard que posa Shadow sur son bâton mais ne s'en offusqua pas : il avait l'habitude de ce genre de réaction. Earstel écouta la question du Dragonnier et répondit :

J'ai vu Kellran il y a quelques heures, lors de mon entraînement. Par contre, je n'ai croisé ni Akkan, ni la Reine. Ca fait effectivement quelques temps que je ne les ai plus vus.

En écoutant Shadow, il apprit que celui-ci n'était pas à son aise à Ellesméra. Durant une premier temps, Earstel s'en étonna, puis finit par se dire qu'il aurait dû le remarquer plus tôt.

Alors qu'Earstel était sur le point de lui répondre, un groupe d'Elfes Gardiens fit son apparition. Earstel les connaisait de vue mais rien de plus. Mais la remarque qui sortit de la bouche de Shadow le blessa. Ainsi s'empressa-t-il de répondre :


A moins que tu l'ai déjà remarqué, je suis moi-même un Elfe Gardien et j'espère que tu ne me vois pas du même oeil que celui avec lequel tu as regardé les Elfes qui sont passés. Pour mes entraineurs, Equina se charge de l'éducation magique et Kellran, à ce que j'ai vu quelqu'un que tu connais bien, s'occupe de notre éducation martiale.

En finissant de parler, Earstel s'appuya sur son bâton et attendit la réaction de Shadow.


Dernière édition par Earstel le Mar 6 Mar 2012 - 16:55, édité 2 fois
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Shadow


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Shadow
Message Sujet: Re: Des chemins convergeant | Ven 10 Fév 2012 - 13:33


Pris de court suite à la réflexion d’Earstel le dragonnier dévisagea l’elfe gardien avec un brin d’amusement dans le regard. Son ancien maître avait-il trouvé un autre élève détenteur d’un grand potentiel ou alors ses relations lui avaient octroyés une place de choix dans la hiérarchie nouvellement en place. Qui plus est, comprenait maintenant une garde rapprochée d’élite. Shadow qui n’avait pas l’intention d’offusquer qui que se soit faisait fort. Presque autant que son dragon qui accaparait une bonne partie de l’attention sans que cela ne vienne le perturber outre mesure. Shigeru buvait, rigolait avec les elfes et dragon présent. Une attitude qui avait le mérite de le rendre sympathique aux yeux des observateurs et curieux de tout âge. Une sympathie qui se taillait une part égale du gâteau avec l’agacement de quelques hommes et femmes qui ne pouvaient se demander quel genre de dragonnier pouvait monter un spécimen pareil. Leur vision du dragon majestueux, vertueux et respectable en prenait un sacré coup!

L’assassin agita la tête de droite à gauche avec un léger sourire sur les lèvres. Les paroles prononcées avaient été mal comprises. Il ne blâmait pas les gardiens en soit mais plus leur attitude qui s’approchait de plus en plus de celle des Hommes. Ce qui n’était pas tolérable ou alors dans une moindre mesure. En comparaison des elfes, les hommes vivaient moins longtemps. De ce fait chacun de leur acte étaient par conséquent exagérer, ils rédigeaient énormément, érigeaient des bâtiments afin qu’il reste une trace de leur passage éphémère. Le continent était une œuvre d’art en perpétuel évolution. Un tableau qui voyait défiler le temps avec à chaque génération des édifices, des styles qui faisait office de démarcation entre les siècles. Preuve que rien n’est immuable.


« Ne le prends pas mal Earstel. Mais pour un elfe qui a parcouru autant de distance voir ses frères et sœurs suivre le chemin des hommes est dur à avaler. Le point que je souhaite mettre en évidence est le suivant. Si les nôtres suivent aveuglément le chemin des hommes alors nous courons droit au chaos le plus total. Une peur sans limite va s’étendre dans nos âmes et nos cœurs. Nous ronger petit à petit jusqu’à ce que le poisson fasse son office et provoque notre extinction. »

L’assassin ne se retournait plus tant que ça sur son passé. Il préférait de loin vivre au présent tout en portant un regard plein d’espoir pour l’avenir qui était encore à écrire. Cette sagesse et ce savoir ne pouvait périr, balayé comme des feuilles mortes portées par le vent. À cet instant son regard se vida de toute expression comme s’il s’agissait de deux fenêtres ouvertes vers son âme et un passé qui courait sur plusieurs décennies.

« D’autre part si Kellran s’est porté garant de ton entrainement il doit y avoir une raison. Je fus moi-même son élève dans le passé. Enfin, l’élève de Whedon. J’étais comme ces gardiens. Fougueux, imbu de ma personne et de ma puissance. Puis un jour je l’ai affronté. J’ai misé jusqu’à ma propre vie juste pour voir où se situait mes limites. En lieu et place de trouver la mort j’y ai trouvé un ami, un maître plus que doué. Et me voici aujourd’hui. Un dragonnier atypique, un assassin, qui a pour vocation de maintenir un équilibre fragile. »

Le soleil qui pointait maintenant à son zénith éblouit Shadow qui arrêta sa narration sur une note bercée entre deux flots. Puis il porta une attention plus particulière à l’arme du jeune gardien. La résistance en soit n’était pas un des points fort. Il redoutait même que la hampe ne tienne pas plus de dix seconde lors d’un combat contre un épéiste. À l’un des extrémités un cristal et de l’autre le pied. Même si le dragonnier portait un regard critique sur cet objet qu’il prenait pour une décoration, celui-ci dissimulait des lames. En tant que guerrier il ressentait l’appel de l’acier froid, avide de faire couler le sang.

« T’es tu jamais demandé jusqu’où ton ambitions peut te porter? Si non et bien tu devrais. En tant qu’un des derniers représentant du peuple gris, ce qui est aussi mon cas, ton ambition se doit d’être à la hauteur du passé de nos ancêtres. »

Il dégaina son sabre court avant d’y faire se refléter les rayons du soleil sur l’herbe. La lumière s’assombri au contact du métal avant de donner un aspect chaotique. Comme si la nature avait été réduite à néant. Ce reflet d’un passé lointain montrait l’endroit tel qu’il fut lors de la première guerre qui opposa dragon et humanoïde. Il s’empressa de ranger l’arme dans son fourreau afin d’éviter toute question superflue.

« Ton arme est certes magnifique, en dépit de quelques défauts majeurs que tu vas pouvoir supprimer avec l’expérience, mais sais-tu t’en servir de façon optimale? Comme ton maître d’arme à dû te l’enseigner un combat se gagne soit sur la longueur. Ce que je n’affectionne pas particulièrement. Soit sur les premiers échanges, mon point fort. Reste la magie dont je ne suis pas un fanatique. Je te poserai donc une question… comment te vois tu dans le futur? Un héro qui se sacrifierai pour les siens, un guerrier sanguinaire, un couard ou lâche, à moins que tu ne te contentes d’une vie lambda, banale. »

La dernière option étant à exclure car avoir pour mentor Kellran impliquait de viser le sommet. Gravir les montagnes les plus hautes, braver les éléments déchaîner pour ensuite trouver une place qui aurait pour seul maître celui qui s’y installerait. Dans le même temps Shadow avait indirectement provoqué, dans un souci de vérifier si son intuition était bonne, Earstel afin de pouvoir estimer les compétences du gardien.
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Earstel


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Earstel
Message Sujet: Re: Des chemins convergeant | Sam 11 Fév 2012 - 15:24


Shadow prit quelques temps à répondre aux paroles d'Earstel, et il semblait décontenancé. Il finit par s'expliquer, et Earstel semblait du même avis que lui :

Il est vrai que si les Elfes suivent le chemin des Humains éphémères, il ne peut en découler que souffrance et chaos. Mais tout les Elfes ne sont pas faits du même bois, pour reprendre tes termes. Notre extinction n'est pas pour bientôt.

Earstel continua d'écouter Shadow et fut surpris par ce qu'il dit. Il ne voyait pas le Dragonnier comme une personne imbue d'elle-même mais il est est vrai qu'une rencontre avec Kellran peut changer la personnalité d'un être. Continuant de parler, Shadow vint à parler des ambitions d'Earstel. A ceci, celui-ci répondit :

Je n'y avait jamais vraiment pensé, à part peut-être défendre au prix de ma vie Du Weldenvarden. Mais il est vrai qu'en tant qu'un des derniers représentant du Peuple Gris je devrais avoir des ambitions à la hauteur de mon sang.

Suite à cela, Shadow dégaina un sabre magnifique, mais d'une beauté maléfique. Earstel frissonna et Shadow s'empressa de ranger l'arme. S'en suivi une réaction de Sahdow qui demandait à Earstel quelques questions sur son bâton et comment il se voyait plus tard. Celui-ci répondit :

Je ne compte pas me séparer de sitôt de mon arme, je l'ai chantée pendant de longues années. Je suis conscient qu'elle a quelques défauts, mais je m'efforce de les supprimer jours après jours. Mon arme peut sembler fragile, mais je la protège avec la magie. Bien que tu n'en soit pas un fanatique, moi je m'en sers souvent car j'ai remarqué que j'avais des facilités dans ce domaine. Au sujet de mon avenir, j'en n'en sais rien : je ne suis pas un voyant. Je me voit des jours en héros, d'autres en lâche... Mais jamais en guerrier sanguinaire. Je n'aime pas retirer la Vie pour rien.

En reprenant son souffle, Earstel regarda fixement Shadow et attendit son réponse, qui n'allait pas tarder.
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Shadow


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Shadow
Message Sujet: Re: Des chemins convergeant | Lun 13 Fév 2012 - 10:20


L’assassin s’amusait, une étincelle dans le regard. Tout dans son attitude indiquait que l’état dans lequel il se trouvait lors de son arrivée n’était plus. Juste un mauvais souvenir qui venait de se perdre dans les méandres d’un dédale sans fin qu’était l’esprit et l’âme de Shadow. Toute intrusion dans son esprit en ce moment assurait à l’infortuné de perdre patience, sang-froid et raison car dans l’incapacité de dénicher la moindre information. Aussi infime puisse-t-elle être rien ne filtrait. Oui, par moment il y avait bien quelques mots en ancien langage visible mais leur signification, si tant est qu’il y en ait une, n’apportait rien de concret. Sans doute faudrait-il au curieux de quoi soigner les maux de têtes qui allaient résulter de cette fouille mais ce n’était pas le problème du guerrier qui n’en n’avait que faire. Une technique plus proche de la torture mentale que d’une défense de l’esprit du dragonnier qui reste encore aujourd’hui un sanctuaire inviolable. Une terre sainte immaculée et le dernier refuge que l’assassin possède lorsque tout est perdu.

Assit de la manière la plus décontractée qui soit, son postérieur reposant sur sa cape, ses genoux légèrement pliés, sa main gauche posée à même le sol tandis que la droite jouait avec le verre et son liquide ambré. D’un mouvement de poignet souple il imposait au contenant des cercles concentriques d’une vitesse variable. Lorsque le liquide feintait de s’échapper de cette prison le mouvement s’interrompait avant de reprendre de plus belle. Le tout en écoutant avec une attention mêlée de respect les mots qui s’échappaient des lèvres d’Earstel. Pour un elfe gardien il honorait sa fonction, bien mieux que les jeunes recrues qui, parmi les plus expérimenté, paradaient fier comme des coqs dans une basse-cour. L’image dans son esprit il ne put s’empêcher de laisser sortir un rire clair et emprunt d’une hilarité non dissimulée. Pris dans son élan il avala une gorgée et manqua de s’étouffer. Il porta alors sa main gauche à sa bouche dans l’espoir de rectifier le tir mais trop tard. Certaines femmes l’avaient remarqué. Les femmes. Ce poison qui fait office de remède. Il ne les avait que rarement connues. Du moins juste quelques unes sans pour autant trouver la perle rare. Celle qui ferait pencher son cœur loin des combats et de sa mission désormais devenue une façon de vivre. Merci grand-père pour la succession se dit-il à lui-même. Certes restaurer la Caste des Ombres était indispensable pour aider ceux et celles qui désiraient la paix par-dessus tout. Le dragonnier était prompt à honorer sa parole mais de là à exclure toute envie, tout désir, s’était hors de question. On ne forge pas toujours le futur en faisant couler le sang par pur plaisir.


« Les hommes son éphémères, c’est un fait. Mais qu’ils sont intéressants. Leurs émotions sont une force qui déplace des montagnes. Et que dire de leur savoir faire! Pour produire autant sur une si courte durée de vie ils font honneur à leur race. Bière, vin, spiritueux, art, prose, construction. Je les admire autant que je les déteste. Mais là encore c’est avant tout pour un problème d’une nature autre. J’espère que tu n’auras pas, lors d’une de tes rondes, à le découvrir que ce soit dans l’instant présent ou dans le futur. »

Lorsque le gardien évoqua ses envies tout comme se ambitions le visage amusé du dragonnier redevint un peu plus sérieux car la situation l’imposait. Ainsi donc il n’y avait pas pensé, même pas ne serait-ce que l’ombre d’une seconde ce qui offusqua l’elfe. Sous le coup de cette colère muette il arrêta de jouer avec le vin fixant Earstel. Ainsi donc il n’avait pas encore choisit sa voie, le chemin qui le guiderait sur la voie de la sagesse et de la puissance. Le domaine à mi-chemin entre l’ombre et la lumière était déjà sous le joug d’Arkham alias le fils des ombres. Enfin, celui de la Caste qui reprenait de droit un territoire qui lui avait appartenu autrefois. Kellran, en tant que fils du soleil suivait un chemin similaire mais plus lumineux. Mais pour le gardien les choix étaient si vaste. C’était comme se retrouver face à l’océan où le soleil se lève illuminant l’horizon d’une lumière synonyme d’espoir et d’avenir. Un tel don, celui de pouvoir d’aller là où vous guide votre instinct, vos croyances.

«C’est un but comme un autre mais si je puis me permettre, un combat ne se limite pas à sacrifier sa vie pour une cause. Le véritable combat que tout être vivant se doit de mener est de vivre. Vivre pour ceux qu’on aime, vivre pour ceux qu’on jure de protéger, vivre pour sa liberté de penser. C’est là que la véritable lutte réside. »

L’assassin qui avait porté une critique visuel quand à l’équipement de l’elfe gardien vit dans le regard de ce dernier une peur infime à la vue du sabre court. L’elfe s’estima heureux qu’aucune question ne soit posée à ce sujet. Et si question il y avait eut qu’aurait-il pu répondre? Rien, tout simplement. Ou alors juste un silence qui en disait long sur le lourd passé que ces armes contenait. Les seuls à savoir la vérité sur ces lames était leur manieur, en la personne de Shadow, et Kellran. Ce dernier ayant pu constater la puissance terrifiante dissimulée dans l’acier froid, véritable engin de mort voué à exterminer toute forme de vie hostile. Même pour l’assassin les manier était dangereux car souvent porté par une douce mélopée qui trouve ses origines dans les recoins les plus obscures de sa personne. Il les adorait, les détestait, un conflit interne qui s’apparentait à savoir qui de l’œuf ou de la poule était la le premier. Sans s’en rendre compte il avait posé sa main gauche sur le manche du katana. Caressant les courbes de son arme comme s’il s’agissait d’une femme. Que de souvenir contenu. Ces deux objets conçus pour prendre des vies accaparaient une partie de son attention.

Elles sont le symbole de tout un ordre, un cadeau de ses défunts parents, les outils qui servent à vivre son présent et à écrire son futur. Quoiqu’il puisse faire ces dernières seraient indissociable de son être. Une partie de l’elfe à part entière. La brise légère rompit cette mélancolie qui s’affichait de plus en plus sur le visage de l’elfe, les traits tirant vers une tristesse à peine perceptible. Le gardien s’expliqua sur son arme, dévoilant une partie du mystère qui entourait cette dernière. Et, bien que l’assassin ressente la présence de l’acier sous le bois rien ne le confirmait. Tout ce qu’il savait était, qu’en lieu et place de tomber sur un guerrier, il conversait avec un mage. Un homme capable du meilleur comme du pire. Cet éclaircissement rendit cette joie à l’elfe qui imaginait aisément ce triangle si particulier. Kellran, le guerrier du soleil. Earstel, un magicien qu'il ne parvenait pas encore à bien cerner. Et enfin Shadow, le fils des ombres. Trois êtres trouvant leur origine parmi l’histoire et le sang du peuple gris, mais qui se différenciaient de par leur manière de combattre.


« Moi qui me croyait atypique, et bien tu n’es pas mieux. Que du contraire! Ne le prends pas mal, disons que l’enfant qui est en moi s’étonne encore de beaucoup de chose. Donc, mon cher mage, que me caches-tu encore comme surprise? Je ne suis pas dupe, faire face à une épée juste avec un bâton est suicidaire, même protégé par magie. Mais ce qui m’intéresse le plus est de savoir où tu te situes, voir ce dont tu es réellement capable. »

Le dragonnier se redressa, incertain sur ses appuis non pas en raison du vin mais bien de son dragon qui atteignait un taux d’alcoolémie frôlant de peu le domaine des dieux. Foutu lien de vie, foutu ivrogne de dragon, la vie avait offert des cadeaux à l’elfe. Cadeaux qui s’accompagnaient d’une tare tout aussi importante. Et au milieu de ce maelstrom, Shadow qui jouait le rôle de l’aiguille de la balance. Pas forcément heureux de se retrouver entre deux extrêmes. Mais malgré cela il jouissait d’une vie confortable sans manquer de rien si ce n’est une place vide dans son cœur qui peinait à trouver son autre moitié. Faisait fi de ce bourdonnement qui vrillait son esprit avec une efficacité redoutable il modela le sol afin de couvrir ses effets personnels puis entraina le nouvel élève de son ami sur l’aire d’entrainement. Une seconde session relativement innocente sans réel intérêt si ce n’est confirmer des hypothèses qui se bousculaient dans le crâne de l’elfe. Avant même de faire face à son adversaire il protégea ses avant-bras avant un fourreau invisible qui d’habitude se posait sur le fil des épées lors de duel dit ‘amicaux’. Sa cape fut attachée sur l’épaule droite laissant apparaître sa tunique. Simple de conception et offrant une protection quasi inexistante. Il vérifia tout de même que le No-dachi soit fixé et les épées ‘jumelles’ maintenue à sa ceinture avant de débuter les échanges.

« Tu t’en es rendu compte, mes sabres ne son pas ‘juste’ des bouts de métaux forgés. Peut-être t’en parlerai-je en privé un de ces jours mais pas maintenant. Une sécurité car il n’est pas toujours bon de mettre en lumière la vérité. Tout ce qui importe est de choisir le moment opportun pour le faire. Je vais donc formuler une demande toute simple. Pourrais-tu montrer ce que tu es capable de réaliser pour l’instant et si besoin je révélerai des pistes susceptibles de t’aider dans ton ascension. »

Sans s’en rendre compte l’attention portée à l’égard de l’assassin avait augmenté de façon considérable. Les regards autrefois empli de suspicions laissait place à la curiosité. Les hommes et femmes qui ne s’entrainaient se rassemblèrent autour des deux combattants. Tout comme certain camarade d’Earstel. Le dragonnier et le gardien, maintenant au centre de l’attention, se devaient de faire bonne figure. Rien que cette idée et déjà Shadow passa une main dans ses cheveux, se grattant la tête et laissant s’échapper un léger soupir. Shigeru et son influence malsaine commençait à déteindre sur son cavalier qui ne savait plus vraiment sur quel pied danser. Juste le temps de prendre une bonne respiration et il dégaina son katana. Un illustre inconnu contre un des gardiens d'élite de la reine. Un spectacle de choix en perspective pour quiconque faisant preuve d'un minimum de curiosité.
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Earstel


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Earstel
Message Sujet: Re: Des chemins convergeant | Lun 13 Fév 2012 - 19:34


Regardant le Dragonnier qui était perdu dans ses pensées, Earstel semblait aussi perdu dans les siennes...Il essayait de se remémorer les années de son enfance, en vain. Earstel jura mentalement et renonça. Juste à temps pour voir Shadow sur le point de s'étouffer. Cette situation arracha un sourire à Earstel mais les paroles que le Dragonnier prononça fit reprendre à Earstel son habituel air impassible. Ainsi il admirait les Humains, et les détestait en même temps. Difficile à Earstel de se faire une image fiable des Humains, il n'en avait jamais rencontrés. Il a juste entendu des rumeurs, plus folles les unes que les autres... Quand Earstel évoqua ses ambitions, le visage de Shadow se figea et il regarda intensement Earstel. Il expliqua, d'après son point de vue, le véritable combat que l'on se doit de mener dans sa vie.

Encore, Earstel resta impassible. De nouveau perdu dans ses pensées, Shadow prit longtemps avant de poursuivre la discussion. Il se demanda de nouveau si son arme était vraiment efficace et si Earstel lui cachait encore beaucoup de secrets. A ces mots, celui-ci décida de sortir de son silence et déclara :


Je ne suis pas étonné que tu doutes encore de mon arme. Comme tu as pu le remarquer, je suis plus un magicien qu'un guerrier. Ainsi, j'ai aussi rendu le bois de mon arme incassable, sauf par ceux qui ont un pouvoir plus grand que le mien. Ce qui est assez courant en ces temps troublés, bien que l'on ne rencontre pas ces ennemis-là tous les jours. Par contre, tu ne peux sûrement pas t'imaginer le nombre de secrets que je te cache encore...

En disant cela, les yeux d'Earstel brillèrent légèrement et le cristal de son bâton fit de même. Après un court moment, Shadow se leva en vacillant et entreprit de protéger ses bras d'un fourreau invisible. Earstel s'en étonna car normalement, c'est sur les épées que l'on positionnait ça... Laissant cette reflexion de côté, Earstel se positionna en face de Shadow. Celui-ci confirma sa suspection en disant que les lames qu'il portait n'était pas des lames ordinaires. En frissonnant de nouveau, Earstel garda cette question dans un coin de sa tête pour la poser à un moment plus opportun. Shadow enchaina de suite en lui proposant simplement un duel amical. Earstel accepta et les Elfes présents se regroupèrent autour d'eux, curieux.

En regardant son bâton, Earstel psalmodia en Ancien Langage et aussitôt le cristal de son bâton s'illumina vivement, puis une lumière se déversa sur l'arme. Une aura électrique parcourait désormais l'arme. Satisfait, Earstel dit de nouveau deux trois mots en Ancien Langage et un déclic se fit entendre, suivi aussitôt de l'apparition de deux longues lames, tout au long de son bâton. Elles étaient d'un gris froid. Ensuite, il passa sa main sur les deux lames pour y positionner l'habituel fourreau. Earstel posa sa main gauche au milieu du bâton, qui était le seul endroit où celui-ci pouvait le prendre sans se blesser, parce que aucunes lames n'étaient apparues sur environ une vingtaine de centimètres au centre de l'arme.

Se retournant vers Shadow, il lui dit seulement :


Je suis prêt.
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Shadow


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Shadow
Message Sujet: Re: Des chemins convergeant | Mar 14 Fév 2012 - 15:07


Bon sang, sa tête était sur le point d’exploser, incapable de raisonner normalement. Si seulement il y avait moins de monde et un arbre à proximité, il pourrait essayer de remédier à cela mais dans le cas présent l’option était à exclure. Qu’auraient-ils pensé en voyant le guerrier frapper un tronc avec son crâne puis revenir à moitié sonné? Quoiqu’il en soit l’heure n’était pas aux plaintes. Tout comme demander à décaler le duel le temps de faire un saut chez un guérisseur. Son esprit lui intimait de revenir sur les mots prononcés mais, lorsque parole est donnée, revenir dessus est impossible. Pas question sous peine de perdre toute crédibilité, son honneur, ou encore le respect des siens qui le regardait. Seule solution dans le panel, désormais bien réduit par apport à ce qu’il est en temps normal, couper le lien mental entre lui et Shigeru. Une bien maigre compensation car si cette vrille n’agressait plus le dragonnier c’était le lien de vie qui prenait le relais agissant avec une efficacité redoutable. Il se savait vulnérable mais sous ses airs incertains se cachait un potentiel prêt à exploser à tout moment.

Le dragonnier laissa le pouvoir couler en lui, réduisant l’impact du lien qui l’unissait à sa monture. Reléguant les douleurs au chapitre ‘rêve et tourment’. Il pouvait enfin porter son attention sur ce qui comptait vraiment. Mettre à l’épreuve le gardien qui ne comprenait pas encore pourquoi la protection magique fut appliquée autant à l’arme qu’à ses avant-bras. Une réponse qu’il aurait à trouver par lui-même car l’assassin n’était pas le type de combattant à expliquer en long et en large le pourquoi du comment. Il laissait le plaisir à son adversaire de le découvrir par lui-même, et parfois au dépend de ce dernier.


« Ainsi j’avais vu juste… des lames dissimulées sous le bois. Idée ingénieuses, innovantes qui, je l’espère, fera ses preuves. Garde cependant à l’esprit que ce duel n’est qu’une pâle copie de ce que peu être une guerre. Impitoyable, cruelle, cette reine qui vous déchire le cœur et l’âme avant de vous plonger dans un univers sombre et glacial. Puisses-tu ne jamais connaître douleur pareil. »

Le premier mouvement était souvent le dernier lorsque l’initiative était offerte à ce guerrier de l’ombre. Lui qui sondait déjà l’esprit d’Earstel. Des défenses menues mais prometteuses quoique dérisoire face à la perfidie qui caractérisait les attaques de l’elfe. Tout comme les serpents il agissait avec une tranquillité déroutante, ondulant entre les herbes avant de porter la morsure fatale. Mais en dépit de cet aspect immonde, détestable en tout point, existait un autre. Son opposé en tout point qui assurait l’équilibre. Puis, sans prévenir, passa à l’assaut à proprement parler. Une attaque de front. En trois foulées il s’était retrouvé à portée de frappe et attaqua à plusieurs reprises en direction de la tête, des épaules et par moment les coups portés de haut en bas voyait leur inclinaison changer afin d’atteindre les coudes. La force mise était respectable mais sans plus. Augmentant en intensité afin de s’adapter à la force de son opposant et enchaîner quelques attaques propre à l’assassin. Il attendait le bon moment pour faire usage de la magie qui coulait dans ses veines avec pour source son âme faisant office de barrage.

Autour du gardien et du dragonnier des chuchotements. La foule suivait avec une attention certaine le devenir de l’inconnu, en la personne de Shadow, face à l’un des gardiens qui représentait l’élite de l’élite. L’ennemi que tout le monde tente d’éviter afin de continuer cette existence paisible. Une illusion de plus car vivre dans un rêve revient à s’isoler du reste du monde, de la réalité si douloureuse qui forge le caractère. Inconsciemment l’elfe aurait souhaité que cela se déroule dans une ville peuplée d’homme. Ellesméra était si calme, un peu trop pour ce genre de distarction qui étaient perçus de manière différente ailleurs. Les paris auraient été ouverts, la bière couleraient alors à flot jusqu’à épuisement du stock, et un vacarme assourdissant emplirait la pièce des cris destinés à soutenir leur ‘champion’ d’un soir. Une ambiance qui réchauffe les cœurs et gorge d’énergie le publique tout comme le combattant qui donne alors le meilleur de lui-même. Non pas pour faire bonne figure, juste pour que le spectacle soit au rendez-vous. La capitale des elfes était relativement calme. Seuls les regards de certain pétillaient d’une envie d’en découdre, de participer. Le reste aspirait à vivre dans une paix relative, incertaine, qui a la fâcheuse tendance de laisser les extrêmes naître et grandir avant d’apporter une vague de chaos. Cette même vague qui avait permis à des fanatiques de l’alliance de libérer Nuit et d’engendrer par la même occasion le massacre de nombreux hommes et femmes toute espèces confondues. Heureusement pour le dragonnier, la musique n’allait pas faire défaut car le son des lames qui se croisent, s’entrechoquent, produirait cette mélodie aléatoire qui emplirait ensuite l’air d’entrainement et les oreilles des spectateurs.

Dans les yeux de l'assassin l'on pouvait lire cette envie d'en découdre, de découvrir les mystères aussi nombreux soient-ils. Mais dans le même temps l'on pouvait y discerner son savoir, celui d'un guerrier autant que son côté le plus sombre. Il était un elfe cependant ses voyages lui avait donné des traits similaires à celui des hommes. Partagé entre le bien et le mal, les émotions humaines se mélangaient à celles de son espèce pour lui donner un caractère unique et si particulier qui le rendait soit agréable soit effrayant. Le juste milieu n'ayant pas encore été déterminé il fallait, aux curieux et curieuses, une bonne dose d'audace pour passer outre le masque qu'arborait de temps à autre le dragonnier. Peu ont osé faire ce pas en avant, ce qui blessa fortement l'elfe. Lui qui espérait pouvoir discuter avec les inconnus sans que des frontières invisibles ne viennent rendre la tâche insurmontable. Il s'en voulait mais que faire face à une personnalité qui ne peut être changée en claquant des doigts. Cependant pour les quelques intrépides la surprise fut de taille et vraiment plaisante. Loin des doutes et peurs qui les avaient tant dévorés. Ces émotions éphémères laissèrent place à de bons souvenirs, parfois des liens qui se tissaient se muant parfois en amitié. Une amitié que même la mort ne pourrait briser sans se mettre elle-même en danger.

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Message Sujet: Re: Des chemins convergeant | Mer 15 Fév 2012 - 15:49


Mon dieu qu'il est fort ! Tel fut la première pensée d'Earstel lorsque la lame de Shadow rencontra la sienne. Earstel para de toutes ses forces, puis tenta de toucher Shadow. Rien à faire, celui-ci parait toutes ses attaques. Earstel esquivait tant bien que mal les attaques de Shadow. Celui-ci gagnait du terrain à chaque instant, et Earstel le savait. Ainsi enchaina-t-il les attaques les plus compexes qu'il connaissait, destinées à déstabiliser le Dragonnier. Celui-ci se contenta de sourire, et continua de parer. Au bout de longues et pénibles minutes, Shadow et Earstel étaient toujours en combat. Celui-ci commençait à fatiguer mais ne le montra pas. Il continua de parer Shadow et d'essayer, sans succès, de le toucher. Combien de temps cela peut-il encore durer, se demande-t-il?
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Message Sujet: Re: Des chemins convergeant | Jeu 16 Fév 2012 - 11:39


Le dragonnier était furieux, dans une colère noire. Lui qui avait volontairement baissé sa force au niveau de son adversaire. Que devait-il faire pour offrir une chance à l’autre combattant? S’attacher les bras dans le dos et combattre les yeux fermés. La différence était certes importante mais pas au point de détruire physiquement le mage et sa défense, comparable à un feu de paille. Très vif au début avant de mourir dès que le vent se lève. Earstel ne montrait pas de bravoure, juste de la peur, la peur d’être réduit à néant s’il ne bloquait pas les assauts. Et ce n’est pas les tentatives pour renverser la vapeur qui allaient changer la donne. Là était le ressenti de l’elfe vis-à-vis de son opposant. Le gardien appliquait plus de force dans la défense que dans l’attaque. Dans ces conditions il ne pouvait que retarder un peu l’inévitable avant de succomber. Un combat ne se gagnait pas seulement avec de bonnes aptitudes mais aussi grâce à un état d’esprit qui vous pousse à aller de l’avant. Toujours plus haut quitte à se faire mal lors de la chute. L’assassin n’oubliait pas qu’en face c’était un magicien. Si tel était le cas alors qu’il agisse en tant que tel et pas comme une proie essayant de fuir désespérément un prédateur affamé. C’était comme voir un enfant apeuré s’enfouir sous des couvertures dans l’espoir que le méchant loup parte de lui-même sans demander son reste.

L’elfe se savait médiocre comparé aux mages pur jus. Si ceux-ci l’attaquait alors s’en était fini de lui. Pour cette raison il s’était spécialisé, vitesse, force et précision. Agir vite afin que sa faiblesse ne soit plus une gêne. Son regard autrefois amusé laissait place à une expression tout autre, aussi froid que de l’acier. De même, son sourire s’effaça donnant au dragonnier un air menaçant. Celui qui caractérise un ennemi qui vous déteste au point de vouloir votre mort. Le guerrier n’était pas dupe, fatigue et crainte emplissait son adversaire qui perdait du terrain à vue d’œil. Sa dernière attaque fut plus violente que les autres. Si puissante qu’il fit reculer Earstel de trois bon mettre avant que celui-ci puisse faire opposition et s’arrêter complètement. L’assassin se redressa de toute sa hauteur vissant son regard dans celui du gardien. Dans le même temps sa main gauche visa l’endroit où se trouvait ses effets. Pas un bruit puis, tout d’un coup, un joyau de la taille d’un galet explosa la roche et fila droit vers la paume de Shadow. Il la lança à son adversaire afin qu’il puisse l’utiliser.


« Que se passe-t-il Ô grand gardien. N’as-tu pas des objectifs, des rêves à défendre? Si oui alors viens à moi et laisse ta détermination te donner la force nécessaire. Prends cette pierre et lie ton esprit avec. Elle devrait amplifier tes capacités et restaurer ton endurance. Un cadeau de ma part comme preuve de mon soutien. »

Ses traits de visages étaient toujours aussi dur, inflexibles, cependant l’on sentait bien son envie de voir Earstel se donner au maximum. Il appréciait ce mage en tant que personne et souhaitait que cela soit aussi le cas en tant qu’adversaire. Même si pour ce dernier vouloir battre le dragonnier était hors de sa portée dans l’immédiat. Ce qu’attendait l’elfe était on ne peut plus simple. Un peu de créativité, de la bravoure, de l’audace, et par-dessus tout la preuve que tout était mis en œuvre pour atteindre l’assassin qui était prêt à miser jusqu’à sa propre vive afin que des résultats probants puisse voir le jour. Tout comme Kellran, il apprenait à connaître ses amis et ennemis lors de duel et parfois dans les tavernes à coup de chope et de bonne blague. La foule qui ne connaissait pas le moindre du monde l’assassin était perdue dans une myriade d’émotions. Ils ne parvenaient pas à comprendre l’objectif de ce guerrier qui semblait humilier le gardien. Un des camarades d’Earstel voulu intervenir mais le regard meurtrier du dragonnier l’en dissuada. Il ne tolérerait pas la moindre intervention de quiconque avant d’avoir obtenu satisfaction.

« Arme et magie. Tu vas aussi retirer cette protection de ton arme. J’ai de grand espoir te concernant alors montre t’en digne. Tu es un mage et un gardien qui assure la sécurité de tout un peuple, l’élite si tu préfères. J’espère que tu es conscient de ton statut et de tes responsabilités. Maintenant que ceci est dit soit tu te décides à te bouger un peu ou alors tu vas finir très mal en point. Considère ceci comme un avertissement. »

Le duel amical passait au niveau supérieur. Son sabre vint se figer dans le sol qui vibra avant qu’une cage faite roche ne s’élève. Des pointes acérées menaçaient les cieux et empêchait toute fuite. La suite? Et bien tout allait dépendre de ce jeune gardien. Reculer c’est hors de question sans quoi l’assassin attaquerait ne montrant plus la moindre pitié. La seule solution était d’obtempérer, suivre les instructions données. L’on voyait bien dans l’attitude de Shadow qu’il ne redoutait pas d’être blesser, de perdre du sang ou encore de sentir le métal froid le transpercer de part en part. Parfois se montrer trop gentil et protecteur revenait à affaiblir la personne concernée. C’est pourquoi il se montrait sous son mauvais jour. Froid, glacial même, il laissait transparaître un aspect de sa personnalité tant contrastée. Un rôle qu’il n’est pas toujours agréable à jouer mais qui, parfois, s’avère nécessaire. La plupart du temps il était jovial, un poil insouciant, de quoi inspirer la confiance même pour la personne la plus craintive. Avant que son adversaire aie le temps d’agir il retira son épée du sol et se prépara à accueillir les assauts d’Earstel.
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Earstel


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Message Sujet: Re: Des chemins convergeant | Dim 19 Fév 2012 - 16:46


Shadow n'était pas satisfait de la performance d'Earstel, et cela se voyait. Pourtant Earstel avait fait de son mieux... Il accepta avec gratitude la pierre que lui tendait Shadow et se lia avec. Il ressentit aussitôt une sensation de puissance, mais qui disparût bien vite en regardant le Dragonnier qui était en face de lui.
Quand l'Elfe lui dit qu'il pouvait utiliser la Magie, un petit sourire éclaira son visage mais dès que Shadow lui demanda de retirer la protection de son arme, son sourire se transforma en une expression perplexe. Earstel vit que l'expression du visage de son adversaire avait changé. Le visage joyeux et sympathique du Dragonnier avait laissé place à un visage sombre, froid, presque antiphatique. Il retira donc la protection des ses lames, bien qu'à contre-coeur. Il fit face à son adversaire, et attaqua le premier. Son bâton siffla e vint rencontrer la lame de Shadow, encore une fois. Sans se démonter, Earstel continua de porter des coups et à esquiver les puissantes attaques du Dragonnier. En nage, Earstel puisa un peu d'énergie dans le Cristal de son bâton et continua d'attaquer. Au bout de longues minutes, Earstel ralentit le rythme et commença à utiliser sa magie : il souleva avec la force de sa pensée un caillou gros comme le pojng et le lança sur Shadow. Celui-ci, comme à son habitude, l'esquiva.
Alors Earstel décida de passer au niveau supérieur. Il ressembla toute son énergie et la rassembla dans le Cristal qui ornait son bâton. Celui-ci s'illumina et un fin trait lumineux fusa vers Shadow. Earstel ragarda successivement Shadow et le trait et attendit de voir la réaction de son adversaire...
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Message Sujet: Re: Des chemins convergeant | Dim 19 Fév 2012 - 21:03


Sous le regard attentif de l’astre solaire, témoin immuable de cette lutte inégale en tout point, la scène avait pris une tournure autre, bien plus sombre et menaçante. Il envoyait toujours ses rayons lumineux sans pour autant apporter cette chaleur qui commençait à faire défaut. Les elfes présents n’osaient pas partir comme figé sur place. Les jambes incapables d’exécuter les ordres donnés par leur cerveau qui criait dans le néant avec l’espoir d’y entendre un écho. Cet espoir balayé par des vents dignes des plus grandes tempêtes où le moindre bruit est étouffé par les eaux déchirées. Cette danse macabre s’apparentait plus à regarder une frêle embarcation perdue en plein océan alors que des vagues déchaînées, s’élevant tel des mâchoires acérées, fondre sur ce radeau de fortune avec pour objectif de l’entrainer dans les profondeurs les plus obscures. Si seulement la comparaison pouvait s’arrêter là mais non. En lieu et place de faire sombrer cet ‘intrus’ qui flotte tant bien que mal à la surface, les éléments jouaient avec celui-ci comme le ferai un chat avec une souris avant de dissocier la tête du reste du corps et apporter le cadavre décapité à son maître. Splendeur et prestige, il ne restait rien si ce n’est des vestiges, des ruines parmi tant d’autre, preuve que la lumière fut présente mais que sa place n’est plus en ces lieux. Et ce n’est pas le dragonnier qui allait changer les choses de si tôt. Il ne tenait plus compte d’Earstel et des plaintes silencieuses de ce dernier qui devait lutter pour sa survie. Ce que le gardien ignorait était que son adversaire, en la personne de Shadow, pouvait à tout moment décider de mettre un terme définitif aux souffrances du guerrier séance tenante.

Les attaques du jeune elfe n’étaient pas l’incarnation même de la puissance ou de la précision. Cependant elles avaient le mérité d’être plus efficaces, la force étant enfin utilisée afin de blesser et tuer et non maintenir des défenses qui consommaient plus d’énergie qu’autre chose. Les gestes fébriles auraient pu s’avérer dangereux si celui qui les portait affichait une meilleure condition physique mais dans la situation actuelle c’était un rêve. Les résistances physiques et mentales amoindrie, presque inexistantes n’autorisait pas au magicien de faire mieux. De cela Shadow en était parfaitement conscient, son esprit à la frontière du gardien qui ne s’était rendu compte de rien. La présence du dragonnier dissimulée dans une brume opaque. L’assassin choisit de garder cette apparence froide et distante le temps que le son opposant aie atteint ses limites. Après il redeviendrait cette personne jovial et souriante qui parvenait à charmer les dames. Sa puissance n’étant plus bridée il trouvait bon nombre de parades et coups en traître mais ne fit rien. Il inclinait son corps de quelques centimètres laissant passer la lame juste à côté saisissait l’arme avant de la lâcher. Et ce n’est pas l’acier froid qui aurait pu franchir ce fourreau invisible posé à même ses avant-bras. Son être frémit lorsqu’il sentit Earstel invoquer la magie. Il sentait la force mobilisée comme si la foudre venait de le frapper, n’épargnant rien, pas le moindre centimètre de sa personne. Il le ressentait des pieds à la tête affichant enfin un sourire immonde. Celui même qui caractérise les meurtriers contemplant leur victime défigurée suite à un accès de colère de la part de l’auteur.

Le trait de lumière fondait sur le dragonnier à une vitesse effrayante. Le mage avait enfin trouvé un moyen de parvenir à ses fins mais au prix d’un effort conséquent. Mobiliser tant d’énergie dans son état était un risque conséquent. De la folie pur jus, la force du désespoir. Une belle leçon pour ce gardien qui avait encore tant de chose à vivre et à apprendre. Et cette occasion manqua d’atteindre son but. C’était sans compter sur les aptitudes cachées de l’assassin qui dévia l’attaque de son épée. Elle était couverte d’un vent qui souffla au loin le trait comme s’il s’agissait d’une vulgaire feuille morte. La lumière s’étendit jusqu’à ce que l’arène soit plongée dans un décor complètement blanc. Le courant d’air qui courait le long du fil de la lame s’amplifiât et brisa la cage de pierre qui entourait les combattants. Ce n’est qu’une fois la luminosité réduite qu’on pu constater l’ampleur des dégâts. Le sol s’était fissuré autour du dragonnier tandis que dans le ciel les nuages formaient un cercle parfait qui se brisait peu-à-peu. Il en profita pour révéler sa présence dans l’esprit du gardien, faisant voler en éclat les restes d’un bouclier mental affaibli par une fatigue qui s’étendait comme une trainée de poudre. Cependant il ne chercha pas à fouiller dans le passé de l’elfe, et encore moins d’y déceler le vrai nom de celui-ci. Cette attaque emprunte d’une perfidie sans borne. Shadow prononça les mots adéquats et plongea le gardien dans un profond sommeil. Il complimenta ce dernier alors qu’il l’empêcha de tomber sur le sol.Les heures suivantes furent plus calmes. Le soleil avait laissé place à la lune et son manteau étoilé et à un silence à même d’apaiser l’anxiété des plus nerveux.

L’assassin s’était trouvé une auberge à proximité du terrain d’entrainement, y avait loué une chambre avant de déposer Earstel qui devait maintenant récupérer. Lui qui avait tant donné, sans s’en rendre compte il avait montré ce qu’il fallait. Le mage venait de gagner le respect de l’assassin. La pièce était sobre, peu de décoration ou de fantaisie. Un lit dans un coin, le tapis au centre et une table de travail le long du mur. Les effets personnels des deux combattants avaient été posés à proximité d’un coffre à l’exception des armes qui étaient dans le meuble fermé à clef. L’arbre-maison typique d’Ellesméra était animé. Les chants résonnaient, les liqueurs coulaient à flot et Shadow profitait pleinement de la soirée, il riait, buvait avec ses congénères curieux d’en apprendre plus sur ce phénomène qui osait ainsi s’opposer à l’autorité absolue des gardiens pourtant responsable de maintenir l’ordre et la paix des cités elfiques. Les femmes cherchaient à gagner les faveurs de l’inconnu qui entrait dans leur jeu de séduction. Un plaisir dont il ignorait encore bon nombre de chose. Sa paisible vie, tout comme son anonymat, n’était plus qu’un vague souvenir. Vers la fin de soirée il prit congé de cette foule qui décroissait à vue d’œil pour retrouver le gardien encore dans les bras de Morphée.

À son arrivée dans la chambre il vit Earstel remuer sous les couettes. Amusé de le voir ainsi Shadow s’assit sur une chaise et observa le gardien. Il lui avait apporté un repas chaud et une bière, un mélange idéal pour la récupération. La pierre donnée au gardien était posée sur la table de nuit luisant faiblement.


« Bien dormit? Je l’espère car nous avons à discuter mais avant tout mange quelque chose. Tu dois être affamé si je ne me trompe pas. Va y, tout à été payé, donc nul besoin de te retenir. D’autre part je ne t’ai pas épargné, si possible ne m’en tiens pas rigueur. »

À écouter le dragonnier on entendait clairement qu’il s’amusait. Un peu moqueur dans ses propos et son attitude. Sa façon à lui de montrer son bon côté vis-à-vis de ses connaissances. À l’extérieur Shigeru dormait ‘paisiblement’ avec ses maux de tête comme compagnon. Le lézard dormait de tout son long, les ailes à moitiés déployées et sa queue qui entourait encore un tonneau vide. L'elfe attendait le réveil du protégé de son ami avec impatiente car si croiser le fer était la meilleur solution pour s'améliorer mais dans le cas du gardien exposer les point faibles en privé. Que se soit en terme de magie ou dans le combat au corps-à-corps des lacunes qui doivent à tout prix disparaître dans les délais les plus brefs.
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Message Sujet: Re: Des chemins convergeant | Mer 22 Fév 2012 - 15:09


Juste après avoir invoquer le trait de lumière, Earstel se rendit compte que ce qu'il avait fait était inconscient. Son énergie se consumait de secondes en secondes et il arrivait à peine à tenir debout. Il s'appuya grandement sur son bâton et parvint à se stabiliser, plus ou moins. Entre temps, l'éclair avait été repoussé par Shadow avec une facilité déconcertante. Aussitôt, l'endroit où se battait les deux Elfes Gris a été plongé dans un vive lumière blanche. Celle-ci dissipée, Earstel constata que le sol était fissuré autour de Dragonnier. Le Gardien s'en étonna parce qu'il pensait ne pas pouvoir faire autant de dégâts. Il sentit soudain une présence qui essayait de s'emparer de son esprit. Il tenta de restaurer les maigres défenses qui lui restait mais cela ne suffit pas. L'inconnu, qui se révéla être Shadow, prononça quelques mots et Earstel sentit le sommeil l'envahir.

Earstel se réveilla dans un lit. Il s'en étonna, remua et entendit quelqu'un venir près de lui. Le Gardien sortit la tête de la couette et aperçut Shadow qui lui demandait s'il allait bien. Earstel lui répondit, non sans ironie :


Je vais bien, même si je me suis senti mieux dans ma vie. Merci pour l'achat de la nourriture, je vais me restaurer car je suis affamé. J'ai l'habitude des combats rudes, mais tu es l'adversaire le plus puissant avec lequel j'ai eu la chance, si on peut le dire, de croiser le fer.

A ces mots, Earstel entama son repas et prit une grande gorgée de bière.
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Message Sujet: Re: Des chemins convergeant | Mer 22 Fév 2012 - 21:06


Assit sur l’un des chaises qui composait le mobilier, le dragonnier un verre à la main, attendait qu’une réponse soit formulée par le jeune guerrier. Tout dans sa personne respirait la tranquillité et la paix. L’exact opposé de ce qui transparaissait plus tôt dans journée, plus précisément lors des échanges entre lui et le gardien qui avait presque passé l’arme à gauche. Rien que pour cela il s’en voulait. Le test s’était transformé en une lutte pour la survie, un combat à mort qui aurait pu emporter plus d’une personne à commencer par son adversaire qui parvenait tout juste à tenir debout.

Shadow, membre à part entière du beau peuple, l’était juste en ce qui concerne ses origines. Sous ses traits d’ange se cachait un monstre avide de sang, prompt à combattre jusqu’à ce que la partie la plus sombre de son cœur soit rassasiée. Une bête sauvage qu’aucune femme n’est encore parvenue à dompter. Parviendrait-il à la trouver un de ces jours? Il en doutait car son cœur se refermait un peu plus chaque jour au profit d’un objectif qui n’en n’est pas un. Juste une excuse qui justifie son isolement, ses difficultés à séduire, ou encore ses douleurs chroniques qui lui vrille le crâne. Toujours plus présente, plus intense et pas l’ombre de ce remède que l’on nomme amour. Encore un mythe, une croyance populaire qui a pour but de maintenir l’illusion d’un possible bonheur. Il retint une expression de dégoût à cette idée. Il refusait d’y croire mais le temps jouait en sa défaveur. C’est sa presque-victime qui le tira hors de cette réflexion.

À première vue le repas n’allait pas être suffisant pour calmer l’estomac du gardien. Remplir un puits sans fond aurait été plus simple que de combler l’estomac d’ Earstel. Pauvre de lui, l’assassin qui avait réussi à mettre un peu de côté allait devoir trouver un nouveau travail sous peu. Autre signe que le malade reprenait des forces, la bière. Elle subissait un phénomène surnaturel qui sévissait dans les bars et cafés: l’évaporation. Plus d’une fois il avait constaté que ce fléau atteignait des verres le plus souvent plein, victimes de leurs bourreaux qui les vidaient net et sans autre forme de procès. Une injustice qui faisait office de punition méritée. Une fois le contenant à sec il était confié aux bons soins du barman qui rendait un peu de dignité à cet être innocent avant de l’envoyer une fois de plus à l’abattoir. Ainsi était faites les lois d’un monde impitoyable qu’est celui des liqueurs de quelque nature qu’elles puissent être. La seule injustice qui ne peut et ne sera jamais changée.


« Nul besoin de me remercier, et puis d’un autre côté tu devrais t’estimer heureux de pouvoir rouvrir les yeux. Ton manque d’expérience aurait pu te conduire à ta perte. Tu connais mieux que personne les règles en ce qui concerne la magie et, par ma faute, tu es passé outre ces consignes de prudence. Puisses-tu me pardonner mon erreur. »

Épuisé? À l’écoute des paroles du gardien il émit un doute silencieux. Comment pouvait-on se considérer comme ‘épuisé’ après avoir utilisé tant d’énergie. Sans la pierre sur la table c’est un homme mort qui serait allongé sur le lit. Elle luisait à peine à la manière d’un battement de cœur qui tourne au ralenti. Non, ce qu’avait en face du dragonnier était un homme aux portes de la mort. Un homme qui avait donné le maximum de lui-même sans connaître ses limites. Un inconscient qui jouait avec sa vie sans se poser la moindre question. Foncer tête baissée, prendre le mur de plein fouet et ensuite constater les dégâts occasionnés. Voilà ce qu’il avait sous les yeux. Et, bien que Shadow soit plus enclin à exprimer des émotions positives comme la joie ou l’amusement, il redoutait le prochain combat du gardien. Serait-il à même de prendre les armes, remplir son devoir sans trépasser dès les premiers échanges. Il hésitait à classer Earstel dans deux catégories, les fous et les suicidaires. Mais ni l’une ni l’autre ne convenait au gardien.

L’elfe laissa manqua de partir dans un fou rire lorsque le gardien le défini comme un adversaire coriace. La suite de la phrase ne fut pas d’une grande aide. Il n’était ni puissant, selon sa définition de la force, et pour ce qui est de la chance… mieux vaut ne pas en parler. Ses combats les plus mémorables, sans aucun doute, étaient ceux contre Kellran, aussi connu par le passé sous le nom de Whedon le sanglant. Chacune de leur rencontre est un signe avant coureur que les éléments vont se déchaîner à un degré approchant de peu celui des plus grosses tempêtes. Un déferlement de force capable de réduire à néant toute forme de vie. À croire que l’ombre de la mort suivait le guerrier prête à frapper à tout moment. L’assassin était devenu l’instrument de la grande dame. L’épée de Damoclès qui tombe lorsque le temps imparti est écoulé. Un rôle bien peu enviable pour celui ou celle qui viens à l’apprendre. Mais que peut on faire contre le destin si ce n’est nager à contre-courant et remonter un fleuve à l’endroit où le courant est le plus fort. Par principe, et aussi par pur esprit de contradiction, il passait plus de temps à tenter de sauver des vies qu’à en prendre. Chose plus aisée mais bien moins perçue par la plèbe qui préfère aduler des Héros et non des meurtriers.


Le fils des ombres délaissa sa chaise pour rejoindre le coffre contenant les armes. Le temps de déverrouiller le cadenas et de sortir les armes que déjà il s’attardait sur le bâton du magicien. La puissance qui habitait cet objet n’était pas spécialement imposante sans pour autant être insignifiante. Il les posa sur la table au milieu de la pièce avant de prendre appui sur cette dernière le regard perdu dans le vide sans raison apparente. Il lui arrivait souvent d’être sur la lune à la recherche d’une chimère avant de se rendre compte que l’objet de sa convoitise est juste sous son nez.

« Earstel, ton plus gros problème lors de notre combat n’est pas la différence de niveau… Tu utilises ta force comme le ferai un guerrier. Ne t’es tu jamais dit que dévier l’attaque et placer un sortilège était plus simple? Dans les cas d’extrême urgence arranges-toi pour garder une distance de sécurité. Chacun de tes efforts pour parer une attaque réduit ton endurance ainsi que tes défenses. Que ce soit celle de ton esprit ou ta résistance physique. »

Parler sans détour quitte à blesser l’orgueil de l’orateur. Quoi de mieux pour réveiller les plus paresseux et pousser ces derniers à viser les sommets.
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Earstel


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Earstel
Message Sujet: Re: Des chemins convergeant | Lun 5 Mar 2012 - 16:23


Earstel remarqua que Shadow étit redevenu l'Elfe qu'il avait rencontré. Quelqu'un de joyeux, souriant. Ce manque de lucidité, et le temps qu'Earstel pris pour le remarquer, est surement dû à sa grande fatigue. Earstel écouta attentivement son interlocuteur, bien qu'il réprima difficilement un baillement. Quand Shadow eut terminé de parler, Earstel prit beaucoup de temps avant de lui répondre mais finit par dire :

Il est vrai que j'ai été imprudent, je pourrais être dans un pire état que celui dans lequel je me trouve actuellement. J'ai été pris dans le feu de la bataille, et j'ai oublié les règles fondamentales de la Magie.

Earstel murmura ces derniers mots, empli d'une honte sans pareille. L'assassin, sans la remarquer, poursuivit la conversation et ses paroles blessèrent Earstel. Celui-ci eut le souffle coupé par tant de franchise mais se dit que le fils des ombres avait raison. Ainsi chercha-t-il ses mots avant de répondre :

Il est aussi vrai que je n'ai pas été, disons, très stratégique dans ce combat. Il faut aussi dire que je n'ai jamais eu l'occasion de croiser le fer avec un vrai ennemi, un ennemi qui veut ma mort. J'ai eu cette sensation lors de mon combat avec toi.

Earstel réprima un baillement, et se laissa glisser dans son lit. Il prendra sûrement longtemps à récupérer de la folie qu'il avait faite lors de son affrontement.
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Shadow


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Shadow
Message Sujet: Re: Des chemins convergeant | Mar 6 Mar 2012 - 13:22


Bien que sérieux d’aspect extérieur, le dragonnier se devait de faire taire ses rires qui auraient pu être mal perçu. Oui il s’en voulait d’avoir poussé dans ses derniers retranchements le jeune gardien mais le voir là, en train de bailler avec une mine affreuse sur le visage, le confortait dans l’idée qu’il avait agit pour le bien de ce dernier. L’attitude du jeune gardien poussant même l’elfe à penser au combat de la matinée pour ne pas perdre en crédibilité devant son interlocuteur. Il aurait eut un mal de chien à justifier sa réaction et encore plus à toucher au but s’il venait à laisser s’échapper le moindre sourire lors de l’entrevue. Le fils des ombres l’aurait volontiers fait s’il s’adressait à une femme mais vu que ce n’était pas le cas hors de question de laisser tomber ce masque avant d’avoir terminé. Earstel pris un temps dingue pour répondre, la fatigue sans doute, mais lorsqu’il mentionna des ‘règles’ pour les combats Shadow agita la tête de droite à gauche, en totale opposition avec les dires de l’orateur. La plus grande faiblesse du magicien n’était pas son jeune âge ou sa puissance mais bien son manque d’expérience. Selon ce dernier il avait connu de rude combat à plus d’une reprise mais jamais un où sa vie était menacée. Il semblait croire qu’un ennemi est une machine qui reproduit les mêmes gestes, les mêmes comportements. Si tel était sa vision alors son prochain ennemi lui décollerait la tête des épaules dès les premiers échanges sans se poser la moindre question.Il prit l’arme du mage dans sa main droite avant de la fixer. Tout comme son manieur, l’assassin fit parcourir des éclairs le long de la hampe avant de forcer une des lames à se déployer. L’on pouvait entendre le bois craquer sous la puissance de l’assassin qui interrompit le flux d’énergie laissant l’acier retourner dans son encoche. Devant la honte qu’éprouvait le gardien, le guerrier se voulait réconfortant. Nul besoin d’éprouver de la honte, en particulier si celle-ci vous rend plus misérable. Il répondit au jeune elfe avec un ton neutre, presque glacial.

« Oui, j’ai essayé de te tuer dans un but bien précis: réveiller cet instinct primaire qui coule en chaque être vivant. Un ennemi est par définition imprévisible, son style de combat, ses armes, sa puissance. Tes chances de survie dépendent en grande partie de tes réflexes car si tu te laisses distraire ne serait-ce qu’une seconde alors là tu es morts. Ainsi va la vie sur les champs de batailles. Je t’en ai donné un aperçu mais sache que c’est encore loin de la réalité. »

Amusé il fini par laisser tombé ce timbre de voix pour revenir à un autre plus prompt à inspirer la confiance. Il délaissa pour de bon les explications sur l’art du combat ou encore l’usage de la magie pour dériver sur les femmes, l’alcool et la fête. Les cicatrices qu’avait laissé ce combat ne guériraient pas dans l’immédiat alors autant prendre le taureau par les cornes et trouver un peu de compagnie pour penser les blessures. De surcroît la fête battait son plein avec des hommes et femmes de tout âge, hors de question de rater un tel évènement! Avant même d’avoir pu ranger les armes dans le coffre un ronflement résonna dans la pièce, le temps de se retourner et déjà le jeune homme retournait au pays des rêves. L’assassin fit le compte des bâillements et les convertis en paires de baffes qu’il devait au gardien. Peut-être pris dans le mouvement il lui en donna un peu plus que prévu mais une n’étant pas assez il fallait bien une bonne demi-douzaine supplémentaire pour réveiller ce paresseux. Le pauvre fini par avoir les joues gonflées et complètement rouge. Les protestations silencieuses ne fonctionnant pas avec le guerrier, le mage n’avait qu’une option, suivre son tortionnaire et se joindre à la foule. Shadow jeta un dernier regard à Earstel et soigna les rougeurs, qu’aurait pensé les jeunes femmes en voyant un homme à la mine patibulaire leur faire la court. Le dragonnier donna un peu de son énergie puis entraina sa victime d’un soir dans cette masse compacte qui n’avait de cesse de se mouvoir. Il adressa au passage quelques mots au jeune homme, lui intimant de ne poser aucune question sur les armes dans un lieu publique. Cette consigne transmise, l’assassin parti rejoindre un groupe un peu à l’écart, un verre en main.

Plongé dans une ambiance tout autre il était aisé de se détendre. Fini le bruit du métal qui se croise et place à celui des verres et des rires. Un monde aux coutumes à l’opposée de celle qui règne en temps de guerre. Bon, il y avait bien quelques bagarres mais amicales. Il suffisait d’un mot, un geste ou une parole déplacée et alors les paris s’ouvraient. Les femmes, plus modérées, ne s’adonnait pas à cette activité considérée comme barbare et indigne. En tant que personne respectable elles se tiraient entre les pattes à l’aide de paroles envenimées qui visait autant leurs amies que les autres. Les discutions allaient bon train tout comme les liqueurs qui coulaient à flot. Toutes sauf une qui pour le coup était en rupture de stock grâce à l’intervention d’un des seigneurs du ciel qui s’était adonné à un concours impliquant dragons et bipèdes. Ainsi donc c’était le nouveau venu qui avait gagné haut la main ce duel pour au final terminer comme ses autres concurrents… complètement ivre et incapable de se mouvoir. De cela, le dragonnier en était plus que conscient et préparait sa vengeance dans le plus grand secret. En terme d’ambiance la soirée battait son plein agrémentée par la présence de musicien. De leurs instruments ils hypnotisaient les participants qui envahissaient une piste de danse improvisée.

À cet instant le fils des ombres senti une menace planer sur sa tête. Combattre à pleine puissance est une bonne chose mais lorsque cela attire l’attention de la gente féminine les soirées sont à proscrire le temps de retomber dans l’oubli. Cette règle immuable, l’assassin l’avait ignoré devenant la cible d’un ennemi autrement plus dangereux qu’un Ombre. Des messes basses et des regards en direction d’Arkham qui cherchait du regard un ami, une connaissance pour taper la discussion. Il aurait vendu père et mère afin d’échapper à ce fléau qui ne vous laisse que peu de chance d’en réchapper. Danser, une malédiction pour ce guerrier doté de deux pieds gauches. Une excuse qui avait fonctionné tout un temps pour ensuite perdre sa fonction protectrice. Restait donc comme dernière option la fuite, une manœuvre tactique visant à s’éclipser sans faire de bruit pour rejoindre des contrées plus calmes. L’opération aurait pu bien se passer mais il n’eut pas le temps de faire un pas en arrière que déjà son dos heurtait un obstacle. Le regard de Shadow croisa celui d’une jeune femme ayant à peu près son âge, de longs cheveux noir descendant légèrement en-dessous de ses épaules. Elle lui adressa un sourire avant d’entamer les négociations. Diablesse, démons, monstres, elle visa juste et réussi à prendre dans un coin le dragonnier qui n’eut d’autre choix que de rejoindre l’arène. Devoir danser pour se faire pardonner… pas bête comme idée de la part de la jeune femme qui venait de prendre un avantage certain sur toutes ses concurrentes qui la fusillait du regard. Au fond de lui il espérait qu'Earstel s'en sorte mieux.




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