Kadagan examinait une des trois dames, qui semblait empoisonnée. Il allait de surprise en surprise. La dernière fois qu'il y avait eu autant d'agitation près de lui, son père était mort.

"Celle la va vivre, je pense. Il faudrait des herbes, ou de la magie. Plutôt de la magie. J'ai l'impression qu'elle est atteinte d'autre chose. Un choc émotionnnel, quelque chose du genre."

Ce tournant vers l'autre, il observa plus ou moins la même chose.

"Même poison, sa saute aux yeux. Celle ci a moins de danger. Mais..."

Il se tourna vers le dragon.

"Qui sont'elles?"

[on est 3 a être blessées Raïta et Sousei sont empoisonnées, et moi je me suis pris un éclat de pierre dans le flanc, et je suis inconsciente. Je ne suis ni folle, ni en choc émotionnel je raconte juste ce que Leyra voit dans l'inconscience...nuance comme un rêve, quoi...bah oui, faut bien que je post qque chose xD]

La lumière. De plus en plus forte.
J'ai mal.
Je ne veux pas mourir. Pas maintenant. Je ne me souviens plus qui ils sont, mais je sais que je tiens à eux.
Je veux les retrouver. Comment faire ?
La lumière....je ne vois plus.
Elle chante. Trop fort.
J'ai mal.
Je veux savoir.
Je pleure.
Je veux vivre.

Le corps de la jeune femme, comme prisonnier de la douleur, se releva un instant en un soubresaut. Mais Leyra restait inconsciente.
Le sang s'écoulait de la plaie.

Je veux vivre...

Vœu réalisé. Alors que Leyra sort de cette sombre inconscience, elle sent une lueur chaude et apaisante se diffuser dans son corps. La douleur aigue la quitte. Elle se sent bien, mais la fatigue l'empêche alors de bouger. Ses paupières restent closes. La jeune femme entendit quelques bruits faibles autour d'elle.
Puis, une énergie nouvelle s'infiltre dans ses membres. La magicienne sent qu'on l'embrasse. Elle a la force et la volonté d'ouvrir les yeux. Elle se sent bien.
Les paupières de Leyra se soulevèrent lentement, assez pour voir un visage familier penché par dessus elle. Là, elle se souvint ; tous les souvenirs fusèrent dans son esprit. Elle savait ce qui lui était arrivé, elle reconnut les personnes autour d'elle.
Leyra se rassit, cligna des yeux et regarda autour d'elle, et se leva. Avec un bonheur infini dans les yeux, elle embrassa avec amour le dragonnier qui lui faisait face. Mais elle tituba et faillit retomber. Se tenant à une table, elle vit alors Sousei et Raïta, affaiblies à cause du poison.
Son regard paniqué revint, et, d'une marche pas très assurée, s'approcha des deux jeunes femmes. Elle prononça le mot de celle qu'elle connaissait, mais son message n'en était pas moins adressé à l'autre :

"Raïta...tu te sens bien ?"

La jeune femme prit la main de Sousei dans la sienne. Leyra l'observa avec attention, et décréta d'un ton triste, avec des regrets regrets dans sa voix faible :

"Je...je crois que la seule solution est de couper. Je suis désolée. La main est déjà trop toucher, c'est une chance infini que le poison ne se soit pas infiltré plus loin."

La magicienne déchira un bout de sa tunique, celle-ci étant déjà en morceaux à cause de l'éclat de pierre. A l'aide du tissu, elle forma un garrot autour du poignet de la jeune femme, pour éviter que le poison ne s'écoule encore dans les veines.
D'une voix presque inaudible, par la tristesse et la fatigue, Leyra prononça quelques mots en ancien langage pour que Sousei ne sente pas de douleur.
Elle tira de sa main droite son épée et abattu la lame sur le membre. Ses yeux fixaient maintenant le sol. Elle était trop dégoutée d'avoir eu à faire cela pour oser regarder Sousei dans les yeux. Elle devait la détester. Leyra lui avait coupé la main.

(tu voulais qu'on te la coupe....dis moi s'il faut que j'édite ! et Raïta, tu veux qu'on fasse comment pour te soigner ?)

[la même chose, à moins que vous trouvez une autre solution, ce qui m'étonnerai fort.]

Raïta entendit une voix lui parler elle la reconnut, elle eut à peine ouvert la bouche pour répondre qu'une douleur insupportable lui parcourut le corps...Elle ne dit rien, ne fit aucun geste, seul sa respiration saccadé prouvait qu'elle était en vie, elle était choqué par ce qu'elle venait de voir, la jeune femme qui était a côté d'elle, Leyra lui avait coupé la main. Qu'es qu'il lui arrivera dans quelques instants? la même chose?Elle adressa un seul petit regard remplit de pitié à Leyra.

La jeune femme fut prise de nausée. Ce qu'elle avait fait était-il bien nécessaire ? Elle s'en voulait. Sousei n'avait plus qu'une main. A cause de Leyra. C'était terrifiant de devoir faire quelque chose de semblable. Elle eut tout de même le courage de relever la tête, et, les yeux larmoyants, avouer sincèrement à Sousei :

"Je suis si désolée..."

La jeune magicienne se reprit et essuya les quelques larmes qui perlaient aux coins de ses yeux bleus. Se tournant vers Raïta, elle s'abaissa au niveau de sa jambe gauche et regarda avec intérêt la blessure. La jambe était bien amochée. Leyra sentit une nouvelle fois des sanglots remonter. Si elle devait lui couper...Elle n'aurait jamais le courage...
Un détail lui attira cependant l'intention. La plaie n'était pas aussi profonde que celle de Sousei. L'espoir revint petit à petit. Le souvenir du savoir de sa grand-mère refit surface. Dans le silence le plus absolu, elle força Raïta à s'assoir et lui tendit la jambe. Avec un autre bout de tissu (décidément, elle aurait besoin d'une autre tunique...), elle forma un garrot en le serrant fort autour de la jambe de la dragonnière.
Il fallait se rendre à l'heureuse évidence : contrairement à Sousei, le pieux de s'était enfoncé que dans la surface de la chair, Raïta pouvait donc être sauvée ! La jeune magicienne, consciente que son état n'offrait pas de grandes possibilités, décida d'utiliser les méthodes de non-magicienne. Elle courut désinfecté un chiffon en le faisant bouillir, et désinfecta la plaie causée par le pieu. Puis, elle prononça quelques paroles pour endormir le membre. A l'aide d'un petit couteau, elle découpa la zone susceptible d'être empoisonnée. Leyra ne faisait plus attention au sang et à l'affreuse plaie ; elle était totalement absorbée par sa tâche. Elle finit par recoudre soigneusement la plaie.
Une fois l'opération terminée, la jeune Leyra fit un pansement et se releva :

"Tu ne crains plus rien. La magie aurait été inefficace, je pense. Tu auras certainement du mal à remarcher au début, mais je crois sincèrement que ta jambe est sauve. Si tu as besoin de plante pour réduire la douleur, je ne peux plus t'aider, je ne connais pas assez bien l'environnement de Carvahall. Mais tu peux certainement trouver un herboriste dans le coin."

Bien qu'elle soit fière d'avoir pu faire quelque chose, Leyra n'avait pas le cœur joyeux. Elle tira une chaise, et s'assit lourdement, le visage blanc comme un cachet d'aspirine. (euh, non, plutôt comme un linge, étant donné que l'aspirine n'existe pas )

Al était très surpris par l'apparition de tant de personnes à la fois. Il les connaissait toutes d'ailleurs. Elles étaient toutes blessées aussi. Avant qu'il ait pu réagir, tout le monde se soignait mutuellement. Malheureusement, Sousei avait du perdre une main. Ce spectacle donna la nausée à Al, qui se reprit, trouvant foirt courageuse la magicienne.
Il se leva -un peu tard par rapport à ce qui avait été fait- et dit :

"Oh ! Que vous est-il arrivé?!"

Puis il apporta des chaises pour ceux qui avaient besoin.

La jeune femme sentait de plus en plus un malaise naitre en elle. Le dégout qu'elle ressentait n'était pas par rapport à Sousei qui n'avait plus qu'une main, mais plutôt pour elle même qui l'avait coupée. De plus, la fatigue de son inconscience remontait à la surface. Elle se sentait mal. Comment pouvait-on passer de la douleur à la peur, jusqu'au bonheur puis le dégout en quelques minutes ?
Trop d'émotion. Le cauchemar qu'elle avait 'vécu' l'autre nuit dans la taverne de l'Alliance s'était matérialisé. Elle avait senti que ça se passerait mal. Leyra souffla un grand coup et des larmes jaillirent de ses yeux bleus. Elle enfouie son visage dans ses mains, tout à fait incapable de répondre à Al. Impuissante. Choquée par ses propres gestes. Fatiguée. Avec la peur d'avoir pressenti l'avenir. La jeune Leyra ne tenta même pas de se retenir ; elle laissa les sanglots se multiplier.

Al fut très mal à l'aise quand Leyra se prit le visage dans les mains alors qu'elle pleurait. Il pensa qu'elle devait avoir eu trop d'émotions pour le moment. Il connaissait ça, mais ne trouvait pas du tout les mots pour l'aider. Marek serait surement plus efficace que lui, mais il essaya tout de même.

"Tu as fait ce qu'il fallait Leyra. Il vaut mieux perdre une main que la vie." lui dit-il doucement.

Il comprenait qu'ils avaient été empoisonnés, mais par qui? Et comment?

Leyra releva doucement la tête, remerciant Al du regard pour ses paroles réconfortantes. Malgré ça, ses pleurs ne cessèrent. Consciente alors que Al attendait quelques explications, Leyra se racla la gorge et se lança dans un court résumé, la voix encore un peu tremblante.

"Nous attaquions la forteresse de Kaylan. Un piège nous était tendu ; Marek a sauvé la plupart d'entre nous en solidifiant le sol pour nous empêcher de tomber dans un trou parsemé de pieux empoisonnés. Raïta, sa dragonne Niltraya, et Sousei sont tombées. Niltraya...est...est morte. Raïta et Sousei se sont fait empoisonnées. Mais, ce n'était pas fini. Je...je crois que les plaques ont bougées...je ne sais pas trop. J'ai vu un éclat de pierre me transpercé le flanc. Puis plus rien. Le vide. Je me suis réveillée grâce à Marek. Et tenté de soigner les deux jeunes femmes..."

Ses pleurs étaient maintenant silencieux. Les larmes s'écoulaient cependant encore sur ses joues tièdes. Une question vint à se poser : comment Marek avait-il fait pour les transporter ici...et soigner la jeune humaine ?

Al sentit encore une fois la haine et la colère 'emparer de lui, mais de manière différente. Il contrôlait presque cette force, comme une présence à ses côtés, mais à l'intérieur de lui. La haine se transforma en ressentiment, et la colère en espoir. Il dit du fond de son être, même s'il savait que l'Ombre ne pouvait l'entendre :

"Kaylan. Tu as osé faire du mal à mes amis, à mes compagnons, à ma bien-aimée, et tu t'apprètes à en faire à ma fille. Jamais je ne te pardonnerai, au nom de tous ceux qui ont souffert de ta sournoiserie et de ta malfaisance. Je jure que je ferai tout pour t'arrêter."

Ces paroles, il les avaient prononcé presque inconsciemment. Il les avait dit pour lui, d'une voix peu audible, mais résolue.
Puis il se pencha de nouveau vers la magicienne.

"Un jour, nous le vaincrons." dit-il simplement.

Il y croyait. Il savait que la tâche serait ardue, mais ils y arriveraient. Kaylan n'avait plus qu'à trembler !

Alors qu'il allait faire un pas vers Altira, une douleur intense provenant de la blessure que Neli lui avait infligé à la cuisse le paralysa. Il tomba à la renverse, se prenant le coin d'une table dans le front.

"Rah ! Non ! Kaylan, je te maudis !" hurla-t-il.

Ruby avait surement placé une feuille empoisonné sous son bandage, au lieu d'une feuille qui devait le guérir. Si il l'avait su plus tôt, il aurait pu s'éviter cette humiliation.

"Pourriez-vous m'aidez, s'il vous plait? Le problème vient de ma blessure à la cuisse, il faut juste enlever la feuille qui est sous le bandage." demanda t-il gêné.

Peut-être cet incident aura-t-il au moins déridé certains visages. Il avait tellement mal qu'il ne vit pas qu'un nouveau venu était entré.

Al fut très étonné de voir que c'était un inconnu qui l'avait aidé, et il voulut l'arrêter alors qu'il partait pour le remercier. Il se rendit alors compte qu'il était toujours paralysé.

"Non, restez. La blessure est superficielle. Je vous remercie. Qui êtes-vous?" demanda-t-il, alors qu'il était encore à terre.

Il essaya de bouger. La sensation revenait petit à petit. Au bout d'une minute, il put se mettre debout. Il se leva, et alla s'asseoir.

Al fut surpris.

*Quel nom étrange...* pensa-t-il * Enfin... je peux bien parler moi...*

"Merci LBBL. Je me nomme Al-Soahn. Mais tout le monde m'appelle Al, je vous invite donc à faire de même. Je suis un voyageur."

La paralysie se dissipait peu à peu, et il fut presque libre de ses mouvements. La salle commençait à être étroite pour le grand nombre de personne présentes. Il poussa donc quelques chaises et quelques tables vers le fond de la salle pour que tout le monde puisse être à l'aise.