Tonian chancela sous le petit coup de Marek qui avait beau être u petit coup,il fût envoyer à une dizaine de centimètres de son endroit initial. Puis, vint la réplique dite du monde de fou puis il répondit à Marek:

"Je sais bien que c'est un monde de fous mais je n'ai pas encore l'expérience de ce monde mais je compte bien l'acquérir et me familiariser avec ses aléas et avec ses anomalies. Et puis j'espère aussi que mon caractère se fortifieras pour pas que l'on m'aie avec ces répliques de bas étages cependant je pense que je vais essayer de me venger de tout façon juste pour ne pas perdre l'honneur si difficilement gagné "

Après cette réplique qu'il avait essayer de faire mordante, il se resservit un petit verre de flaenriv mais à son compte cette fois.

[i]Tonian était plus qu'étonné quand le chef lui ressortit qu'il avait "entendu" le plan de Tonian. Alors Tonian abandonna tout plan de vangeance en se disant qu'il attendrait de connaître la magie si utile pour jouer des tours aux gens pour pouvoir avaoir une chance de peut être essayer de répliquer singulièrement à une attaque verbale du chef incontesté de l'alliance.
Mais d'un seul coup, il parût horrifié Marek avait lu dans son esprit, et il était magicien, il était peut être puissant mais cela voulait dire que n'importe quel magicien qui avait envie de lire dans ses pensées pouvait connaître ses secrets les plus profonds, et que si ça se trouve, tous ses secrets étaient déjà connus de beaucoup de monde et peut être que déjà, beaucoup de magicien avaient lu dans son esprit. Malheur, il prit donc le décision de se méfier de tout le monde mais en essayant de garder les amis qu'il s'était déjà fait....

De sa démarche gracieuse, la jeune femme brune s'approcha du bar avec un sourire poli. Ici-même discutaient tantôt mentalement tantôt oralement Hally, Marek et Tonian. Ses sourcils se levèrent en une expression surprise : elle ignorait que le tavernier était doué de capacités magiques.

"Puis-je me joindre à votre discussion ?" demanda-t-elle, d'un air légèrement absent.

Elle s'accouda sur le comptoir et joignit ses mains pour y poser son menton. Hally offrant une tournée aux Vanyaliens, la Dragonnière en profita pour commander un peu de savoureux miel de Sfalange.
C'est à ce moment que Wird entra dans la taverne.

*Arrête ça tout de suite, Leyra.*

*Arrêter quoi ?* demanda-t-elle innocemment en la gratifiant d'un regard d'ange, tandis que, contre son gré, un sourire apparaissait sur ses lèvres roses.

La jeune dragonne prit un air faussement indigné.

*Non mais tu as vu à quelle vitesse les plans germent dans ton esprit ?? Il s'agit d'une relation qui ne concerne que Hally et Wird, pas une guerre dans laquelle tu serais le stratège...*

La jeune femme tira la langue, amusée par la réaction d'Elthanyn ; cette dernière avait tendance à être trèèèès protectrice envers Eluna, et par conséquent envers Hally.
Leyra détourna la tête, chercha le regard de son mari pour y planter ses prunelles froides et menaçantes.

*Arrête ça tout de suite, Marek.* dit-elle avant même qu'il n'ait fait un geste. *On ne dit rien on ne fait rien on ne regarde rien et on ignore tout. Compris ?* proposa-t-elle à son bien-aimé de manière totalement privée.

Elthanyn éclata de rire de son côté. Hilare, elle se moquait de la Dragonnière, évidemment.

*Quoii ??? Qu'est ce que j'ai encore fait ??* se vexa Leyra.

Sa bouche forma une moue boudeuse, tandis qu'elle lançait le regard d'une petite fille honteuse à son époux.

[ D'hab, c'est moi qui offre à la charmante jeune femme qui se trouve en face de moi une tournée ]

Wird sourit à Hally, qu'il n'avait pas tout de suite remarqué.
*Menteur*
*Rooh ça va ^^*
Il se tourna donc vers elle, lui sourit, puis lui répondit
-Merci Hally...
-Donc une hydromel sur la note de cette demoiselle adressa-t-il au tavernier
-Alors... Qu'est ce que tu deviens, depuis... Wird cherchait les mots pour évoquer leur dernière rencontre sans mentionner Vanylya... euh... La dernière fois?

Tout en attendant sa réponse, l'elfe entama sa chope d'hydromel avec plaisir. Cette boisson n'avait pas perdu de sa saveur, et c'était toujours avec plaisir que Wird buvait celle de la taverne. L'alliance devait avoir de bons contacts pour avoir des produits d'aussi bonnes qualité... L'elfe se promit d'aller demander quelques renseignements à Marek, qui devait toucher question pinard, sur les fournisseurs de l'alliance.

[ P.S ayant écrit ce rp 24h avant, je n'ai pas pu intégrer la réaction de marek ^^ Mais yen a un qui va se faire flamber sa bière, si ça continue ]

Swan marchait tranquillement vers la Taverne, pour sa pause quotidienne callée entre les heures de travaux harrassants pour l'Opération Pamplemousse Pressé. Elle avait quasiement bouclé le dossier rempli de cartes, de stratégies, et de détails pour son bon déroulement. L'heure du repos bien mérité était venu.
Elle leva son visage vers le ciel pour contemler les gouttes qui commençaient à pleuvoir petit à petit, sans bouger, sans éviter de se mouiller. Lorsque l'averse fut rejonte par un ent violent, Swan frisonna et se hâta de rejoindre la Taverne.
Elle courru pour s'abriter, fit voler ses cheveux chatains d'un mouvement de tête pour en retirer le surplus d'humidité, et entra dans l'établissement.
Reconnaissant de nombreux dignitaires du clan, elle lev une main en sign de "Salut" général et s'approcha du comptoir pour passer sa commande:

- Auriez-vous un Chateau Belatonien de 1107 ?

Après la culture vinicole que lui avait insinué son ami oenologue, les goûts de la jeune fille en matière d'alcools s'étaient affinés.
Elle se tourna dos au comptoir en attendant ses consommation pour balayer la salle d'un bref regard perçant.
Elle reconnu Marek, sa femme Leyra qui observaient avec une attention mal dissimulé l'échange apparent entre Wird et une femme que Swan ne connaissait pas.

*Apparamment le prof' est un tombeur, souria-t-elle en elle-même.*

[i] Tonian vit soudain bon nombre de gens entrer dans le taverne et commander à boire aussitôt il leur servit ce qu'ils demandaient sans trop réfléchir puis, quelques instant après qu'il se soit servi un verre (d'eau) bien mérité, il vit entrer Swan qui prenait sa pause quotidienne il lui demanda si elle voulait la même chose que le jour précédent mais ce n'était pas le cas, elle voulait un Chateau Belatonien de 1107, il n'en avait jamais entendu parler mais il alla tout de même voir à la réserve en se disant qu'il trouvait cette commande bizarre car un peu raffinée il avait l'habitude qu'on lui demande des choses simples comme de l'hydromel, du flaenriv et tout autre alcool mais là, il avait été pour le moins assez surpris. Il trouva ce qu'il cherchait quelques instant plus tard. Il revint vers le comptoir avec la bouteille poussiéreuse et en servit un verre à la jeune femme, le vin avait une belle couleur rouge sombre, légèrement brune à certains endroits, il se rendit compte qu'il avait servi un produit si raffinés dans un stupide verre de bière, il corrigea aussitôt son erreur et resservit dans un verre plus apte à recevoir ce genre de liqueur. Un beau verre à pied orné de jolie petite feuille argenté et or, un magnifique verre pour une magnifique boisson et une magnifique commanditaire. Il posa le verre sur le comptoir et trouva le liquide si beau qu'il se servit lui aussi un verre et goûta , c'était délicieux....

Magnifique commanditaire? Huuuum... Leyra, on va avoir du boulot je crois

Maximilien Hautecorne faisait tourner son verre de vin entre ses mains, ses yeux topazes perdus dans l'ambre de son panaché – il ne tenait pas tellement l'alcool – et il se demandait ce qu'il faisait là, comme en fait tous les autres jours avant celui-ci. Il était inquiet. Il savait avoir assurer sa richesse et sa pérennité du mieux qu'il pouvait en se réfugiant chez les alliés. Mais voilà, c'était largement insuffisant. Hier seulement, il avait encore tué un assassin. Cette fois, c'était carrément un vanyalien, signe qu'en y mettant le prix et malgré le dispositif de protection dont Marek Krayt l'avait entouré, l'Empire était fichu de s'infiltrer auprès de lui.
Maximilien prit une gorgée, et vérifia une fois de plus les protections mentales qui entouraient son esprit. Il avait dû user de tout son art, et bien plus encore, pour réussir son tour de force et se constituer réfugié politique au sein de l'Alliance. Non seulement il lui fallait protéger son esprit, mais en plus devait-il donner le change pour que les mages qui l'avaient inspecté le croient un simple humain.
Maximilien était un Ombre, un condensé d'esprits dans un corps unique, assez puissant pour tenir tête aux dragonniers, mais en attendant, il avait tout à gagner à se faire petit.
Un bruit de verre brisé retentit en couvrant le brouhaha familier de la taverne de l'Alliance. Maximilien sursauta en se retournant, dardant son regard sur l'origine du bruit importun, mais il ne vit qu'un fonctionnaire un peu éméché en train de rire avec ses amis tandis qu'une serveuse ramassait docilement les débris. Il serra les dents en retenant sa rage. Il aurait pu les réduire en cendres d'un claquement de doigts, Maximilien.
*Ils peuvent faire toute la diversion qu'ils veulent, avec leurs verres brisés, et leurs chansons et leur alcool qui m'endort, je ne me laisserai pas avoir. Je ne sais pas lesquels ici veulent me tuer, mais ils fumeront le pissenlit par la racine bien avant moi.*
Tout en pensant cela, le réfugié de l'Empire jeta un regard tout autour de lui. L'ancien commandant de la Grande Compagnie vivait dans la peur la plus totale depuis qu'il avait rejoint l'Alliance. Il était loin d'être stupide, et il avait compris depuis un bon moment qu'il finirait par devenir indésirable pour l'Empire. L'état-major allait bien trouver un beau jour qu'il avait trop de pouvoir, ou encore qu'ils n'avaient plus besoin d'un larbin pour leurs sales besognes. Mais ils n'avaient pas prévu que Maximilien serait un Ombre. Ça, c'était l'inconnue qui avait faussé toute l'équation. Une variable aléatoire...
*Et maintenant ils envoient assassin sur assassin pour m'abattre hein ? Mais j'ai eu le dernier, et je les aurai tous l'un après l'autre. Je renverserai l'Empire.*
Maximilien était paranoïaque et mégalomane, mais il avait le pouvoir de réaliser ses désirs. Il avait la Grande Compagnie, et il avait la Chaussette. Les siens l'avaient dérobée à l'Alliance, mais ça, il n'en avait pas parlé à Marek et aux dignitaires.
*Ils croient que je ne suis qu'un militaire important, eux aussi ils pensent qu'ils peuvent m'utiliser tant que j'ai des choses à leur apprendre et me jeter après. Mais je ne me laisserai plus faire. J'ai déjà fait l'erreur de ne pas prendre l'initiative plus tôt face à mes anciens employeurs. Cette fois-ci, je leur couperai l'herbe sous le pied à tous. Il me faut juste le temps de placer les bonnes personnes aux bons endroits.*
Et il avait déjà entrepris sa grande œuvre, l'Ombre Hautecorne, il jouait ses pions. Premièrement, il tentait de se faire des contacts au sein de l'Empire, mais ce n'était pas difficile étant donné qu'il avait été au centre des conversations pendant un bout de temps et que nombre de gens se souvenaient encore un peu des services qu'il leur avait rendus. Il n'avait pas tant besoin de contrôler l'Empire. Ce qu'il voulait, c'était le Du Vanyali Ebrithil.
« Chef, c'est bon, j'ai le nom de notre homme ! »
La voix résonna dans la tête même de Maximilien. L'Ombre ne fit mine de rien, à le regarder, on voyait un un gaillard un peu gringalet aux longs cheveux roux entrain de siroter sa boisson. Mais dans son esprit la réponse fut instantanée :
« Alors ?
-C'est Enrique d'Obits. Il vit à Narda, mais il passe plus de la moitié de l'année loin de chez lui. On sait qu'il sera rentré dans un mois, pour une session trimestrielle.
-C'est bien. La Chaussette ?
-Entre de bonnes mains. D'après Fantoche et Murmure, elle est tellement bardée de protections que vous y trouveriez pas vot' chemin chef.
-Humm... »
La conversation s'arrêta là. Maximilien se demanda ce que ses mages avaient pu imaginer comme subterfuge pour écarter les indésirable de sa Chaussette. La porte de la taverne s'ouvrit, laissant entrer le vent et le froid. Maximilien ne se retourna pas, mais ses sens aux aguets inspectaient déjà le nouveau venu. Une série de visages et de noms défila dans sa tête. Elle s'arrêta sur « Swan ». Jeune militaire, elle avait l'air d'avoir de l'avenir. Il ne broncha pas à son approche, il ne se retourna même pas. Mais elle s'assit quand même à côté de lui, probablement au hasard. Il n'était même pas sûr qu'elle sache qui il était.

-Auriez-vous un château Belatonien de 1107 ? fit la jeune femme.

Maximilien termina sa choppe sans accorder encore un regard à la femme. Il resta même plusieurs secondes à sonder ses émotions de surface avec toute la discrétion du monde, ce qui voulait dire bien assez pour qu'elle ne s'en rende pas compte. Il avait un sortilège au bord des lèvres au cas où il trouverait des intentions belliqueuses. Peut-être qu'elle était réellement venue s'asseoir là innocemment, au hasard. Et peut-être que non. Finalement il décida que oui.

-Une cuvée magnifique que vous avez demandée là, fit-il à la jeune femme en la regardant finalement de ses yeux ambrés. On sent la connaisseuse. Moi c'est Maximilien, se présenta-t-il en lui tendant la main. Je peux vous offrir cette bouteille ?

A vrai dire, il ne connaissait strictement rien à l'œnologie, et ne basait son appréciation de ce qu'avait commandé la demoiselle que sur l'intuition selon laquelle un vin avec un nom si pompeux ne pouvait être qu'un bon vin. Oui en gros, notre Ombre mythomane paranoïaque venait de faire un bel acte de foi, mais au demeurant, il se fichait de ce que répondrait Swan, tant que ça lui permettait de savoir si elle ne connaissait, ou s'il fallait la mettre au parfum l'air de rien.
Car le transfuge venait de recevoir par télépathie les dernières infos brûlantes pour lesquelles on l'accueillait au sein de l'Alliance, et il avait besoin d'en faire part. Ça entrait dans sa conception de l'avenir, de se faire connaître comme étant un informateur efficace et sûr.
Mais qu'on ne s'y trompe pas, Swan comme toutes les autres personnes qui l'entouraient, il les méprisait, et sa petite comédie n'avait d'autre but que de servir son dessein ultime.

Swan observa avec envie la bouteille poussiéreuse que le tavernier avait réussit à dégoter dans le fouillis de sa cave. Il le regarda sortir un verre grossier, puis le remplacer hâtivement var un verre orné d’arabesques argentées. Elle observa le breuvage sombre s’écouler dans ce digne réceptacle avec l’élégance due à son rang de Grand Cru. Elle s’empara du verre à pied d’une main sûre et le porta entre son regard et la lumière des bougies pour en apprécier la robe. Cette dernière était très sombre mais translucide, les lueurs vacillantes du chandelier la faisaient s’éclairer de milles reflet. Cependant quelque chose clochait, les vins Belatonnien était réputé pour leur couleur rose foncée, presque pourpre, hors celui-ci se tintait de brun.
Tonian qui s’était également servi sembla apprécier le breuvage, pourtant il n’avait pas goûté à son nez ni observé son teint. Peut être n’était-il pas connaisseur. À moins que Jamki Wonder est transformé la jeune fille en connaisseuse...
Un homme solitaire assis à une table proche de celle de Swan interpella cette dernière :

- Une cuvée magnifique que vous avez demandée là, fit-il en la fixant de ses yeux ambrés. On sent la connaisseuse. Moi c'est Maximilien. Je peux vous offrir cette bouteille ?

Il acheva sa phrase par une main tendue. Swan observa une dernière fois la couleur impertinente du noble breuvage et, soucieuse de ne pas porter l’opprobre sur le tavernier, ne fit pas remarquer son imperfection. Elle serra la main du dénommé Maximilien et rapprocha sa chaise en lui répondant :

- Mon nom est Swan, commença-t-elle d'une voix douce, je ne dédaigne pas la courtoisie dont vous me faite part, mais je tiens à payer moi-même cette bouteille si vous le permettez. En revanche vous n’avez qu’à la partager avec moi, boire du vin seule est assez mélancolique je trouve.

Elle fit signe à Tonian pour qu’il apporte un deuxième verre, et fit tournoyer le breuvage dans le sien pour l’aérer, dégageant ainsi les nuance de parfum et d’arôme. Elle le porta à son nez, appréciant la chaleureuse odeur du café, celle du pain grillé, et des fruits rouges. Toutes ces nuances imperceptibles qu’un amateur apprenaient à distinguer avec le temps, beaucoup de temps même. Décidément, ce vin ressemblait à un petit déjeuner. La jeune fille ne s’expliquait pas cette déviance par rapport à la bouteille jumelle qu’elle avait dégustée en compagnie de son vieil ami mais elle ne put s’empêcher d’interpeller le tavernier :

- Finalement je pense que j’emporterais cette bouteille, mettez-la sur ma note je vous prie.

Son regard croisa celui de Maximilien et elle reprit :

- À la place je prendrais un Petrøvien de 1153 en consommation locale. [= vin blanc très clair dans une bouteille fine et allongée]

Elle souria à sa nouvelle connaissance et lui murmura dans un clin d’oeil :

« Bien entendu, vous la partagerez avec moi ! »

Maximilien haussa les épaules avec un petit sourire sur les lèvres. Il aurait volontiers payé le vin de la jeune fille, si elle l’avait accepté, pour le bien de son image, mais ça lui faisait quand même mal au cul de débourser son or gagné à la sueur et au sang (et pas toujours le sien…) pour une jeune nantie orgueilleuse de l’Alliance.
Il fit un petit geste du poignet, l’air de dire « bon, comme tu veux mais c’est bien parce que c’est toi », et se fit apporter un verre par le tavernier. Il avait de bien joli verres, le tavernier. Maximilien se retint de ricaner tant il lui apparaissait puéril de servir du vin dans une œuvre d’art sur pied. Quel talent gâché quand même… Qu’en avait-on donc à faire, de boire le vin dans une cruche en terre ou un réceptacle en cristal et dorures ?
Au contraire, il accepta avec un hochement de tête et un petit remerciement presque timide.

-C’est gentil à vous, Swan, fit-il à la jeune femme. Je suis tout à fait d’accord, en fait, je désespérais même de trouver une compagnie que j’apprécie. Tous ces gens, continua le baratineur avec un mouvement de sa main libre alors que l’autre jouait avec le pied en cristal de son verre, me mettent plutôt mal à l’aise, tous ces dragonniers et ces haut-fonctionnaires…

Pour autant qu’il sache, Swan n’avait pas un poste mirobolant au sein de l’Alliance, mais c’était ce qu’il recherchait. A vrai dire il la voyait bien dans le rôle de la greluche qui se faisait un peu utiliser, mais il ne fallait pas trop en demander. Maximilien était orgueilleux et méprisant, mais pas naïf non plus.
*Mais si elle pouvait parler de moi, autour d’elle, ça me ferait une bonne publicité. Tant qu’elle ne se doute pas qu’il y a un moment où elle se fait totalement manipuler… Il suffirait de quelques coups bien placés, et d’informations bien distribuées, pour me faire bien voir par tous ces imbéciles.*
Marek et ses proches n’était pas l’Alliance. L’Ombre se doutait bien que les huiles ne lui faisaient pas confiance, pas totalement, même s’ils appréciaient le service qu’il leur rendait. Mais l’Alliance avait ce défaut de se vouloir plus ou moins démocratique. Maximilien Hautecorne connaissait bien ce mot : ça voulait dire que la direction allait au plus charismatique. A ce petit jeu, il pensait pouvoir défier Marek Krayt. Et s’il essayait de lui mettre des bâtons dans les roues, il pourrait toujours se poser en martyre…
*Si j’arrive à lui expliquer mine de rien qu’un maître marchand de Narda est à la solde de l’Empire, si je peux lui faire comprendre qu’il cherche doucement à saper le pouvoir de l’Alliance dans la région, alors elle ne pourra le garder pour elle…*
Ce serait une information capitale, qu’elle transmettrait forcément. Bien entendu, elle serait vraie, Enrique d’Orbits était bien un impérial. Mais il n’avait comme dessein prochain d’étendre la domination de l’Empire à Narda. Oh, bien entendu, il préparait le terrain, il n’était homme qui n’ait son prix, ou peu s’en fallait, et c’est pourquoi les corporations de marchands étaient toujours si puissantes, dans des carrefours tels que Narda. Et puis aucune faction ne pouvait survivre sans un commerce important, à moins de devenir misérable. Voilà pourquoi l’Empire plaçait ses pions dans le système commercial des grandes villes de l’Alliance, du mieux qu’il le pouvait.
*Une fois que les allianceux sauront ça, ils ne pourront s’empêcher de se jeter sur cet Enrique et de le dépecer comme des charognards. La menace est trop prégnante.*
Du coin de l’esprit l’Ombre surveillait Swan. Elle venait de décider de se faire apporter une autre bouteille de vin.
Dommage ceci dit, car il ne connaissait strictement rien à l’œnologie, et il avait tout de même laissé penser le contraire. Avec ce Belatonien, il pouvait reproduire ses gestes qu’il avait observés. Mais il n’avait pas la plus brumeuse idée de ce qu’était un Petrovien de 1153.
*Et puis on s’en fout, je peux aussi bien être connaisseur qu’à moitié…*
Il n’avait qu’à faire tout l’inverse de ce qui lui venait spontanément. Reluquer son verre un quart d’heure durant avant d’y tremper les lèvres plutôt que de descendre le verre d’une traite, par exemple.

-Vous venez d’illuminer ma soirée, fit-il en croisant les mains sous son menton. Je ne crois pas vous avoir jamais vu, vous faites quoi, ici dans l’Alliance ?

D’une manière ou d’une autre, il finirait bien par emmener la conversation où il lui plaisait. Car s’il prévenait l’Alliance qu’un impérial siégeait au conseil des marchands de Narda, il préviendrait aussi l’Empire, par des moyens plus détournés, que son home était en danger, et l’Empire n’abandonnait pas les gens importants. Pas avant qu’ils aient rempli leur fonction.
*Mais l’Alliance croira s’en prendre à un simple marchand vendu à l’ennemi, et elle s’y cassera les dents, elle butera sur l’Empire. Et ça fera des troubles, à Narda…*
Et des troubles à Narda arrangeaient bien Maximilien, d’une parce qu’e s’y trouvaient des gens qu’il aimerait bien voir morts, des chefs de guerre influents de l’Alliance, des fonctionnaires un peu trop intègres, mais aussi parce que les troubles n’étaient jamais bons pour l’économie, et que selon lui, un territoire de la taille de celui de Du Vanyali Ebrithil dépendait au moins beaucoup, au pire complètement, du commerce extérieur qui devait transiter en grande partie par Narda.
En semant le chaos, il récolterait la discorde et le mécontentement, et il pourrait évincer ses opposants. Un chef tombé en disgrâce ne valait plus grand-chose. Un général sans armée pour le suivre n’est qu’un mortel comme les autres…