Festivités clandestines

Sujet: Festivités clandestines | Ven 19 Sep 2014 - 9:02

En ce beau jour de l'équinoxe de printemps, une émotion semble parcourir les vieilles terres abîmées et épuisées de l'Alagaësia. Un frémissement oublié, une énergie nouvelle. La grande fête annuelle, ses débordements, ses longs repas, se préparent. Pour la première fois en un an, les Premiers Hommes semblent respecter une trêve tacite et la population peut souffler.

Là, dans les tréfonds d'Uru Baen, d'étranges rencontres se font et des fantômes oubliés semblent se réunir au nez et à la barbe des envahisseurs. Qui sera au rendez-vous ? Qui aura survécu aux mois de guerre et d'oppression ?

[Rps courts et rapides demandés]

Sujet: Re: Festivités clandestines | Dim 21 Sep 2014 - 22:47

Il faisait noir. Tout semblait mort. J'avançais à petits pas, prenant garde à ne pas trébucher dans les décombres de la dernière bataille, quand la ville était tombée.

*C'est pas possible, on nous a pris pour des cons... soufflai-je mentalement à mon dragon.*

Je commençais à me sentir tendu. La rumeur de réjouissance clandestines au cœur de la capitale déchue avait fait le tour de toute l'Alagaësia clandestine, pourtant, tout cela puait le piège.

*Continue encore un peu, répondit Yarrock, qui volait loin au-dessus de la ville. Là sur ta gauche... Je vois des lumières un peu plus loin.*

Mouais... Je glissai la main sur la poignée de ma rapière, prêt à dégainer, tandis que je négociais un passage compliqué dans les rues désertes, presque certain qu'on allait me sauter à...

-Oh putain, soufflai-je.

J'entendis le rire gras de Yarrock dans ma tête tandis que les lampions et les banderoles, les fûts de bière et les choppes en étain, les tables de banquet et les pistes de danse se dévoilaient à moi. La fête était masquée par les bâtiments de ce quartier déserté, étrangement discrète et silencieuse malgré l'indéniable ambiance de ferveur qui la baignait.
Il y avait des gens, que je n'avais pas vu depuis des mois, depuis le début de la guerre, certains que je pensais mort...
Ce soir, l'Alagaësia chantait qu'elle était encore vivante !

Sujet: Re: Festivités clandestines | Lun 22 Sep 2014 - 8:32

Elle avait longuement hésité à venir, à traverser l'Alagaësia au nez et à la barbe de ceux qui la cherchaient depuis des mois. Malgré l'apparent relâchement observé sur tout le territoire pour les fêtes de l'équinoxe, elle ne parvenait pas à croire qu'ils puissent baisser leur garde l'espace d'un instant. Le moment était trop beau pour ne pas penser à un piège. Pourtant la rumeur de la fête s'était faite persistante. Insistante. Envoûtante. Pouvoir retrouver, pour une nuit, une unique nuit, tous ceux qui, comme elle, avait dû se cacher, sans plus voir tous ceux qu'elle aimait. Et puis Laïaga lui en avait tant parlé. Elle en avait rêvé tant l'esprit de son compagnon était empli de la joie anticipée de cet instant.

Lorsqu'elle parvint à se faufiler dans Uru Baen - même les Premiers Hommes ne pouvaient tenir une ville dont les remparts s'étaient effondrés, éventrés et qui ressemblait maintenant à une fourmilière - elle crut un instant avoir rêvé. La ville semblait dormir d'un sommeil lourd. Tout au plus quelques lumières brillaient encore à certaines fenêtres. Mais elle était là dans l'ancien coeur de la ville, dans des faubourgs bourgeois. Il allait lui falloir rejoindre les bas-fonds, là où stagnait la corruption, et où la vie ne valait plus grand chose. Et son esprit lui disait parfaitement précisément où aller.

Quelques piles de gravats escaladés, un ou deux jurons ravalés, elle débouchait sur un labyrinthe de rues, éclairées de lampions, encombrées d'une foule hétéroclite et de denrées de toute sorte. Elle voyait la bière qui coulait à flot, humait les odeurs de viande grillée. Et, au loin, si distinct dans la foule...

- Laïaga !

Pour la première fois depuis des mois, elle s'autorisa un large sourire, sincère et presque détendu. Finalement, elle avait bien fait de venir.

Sujet: Re: Festivités clandestines | Lun 22 Sep 2014 - 9:42

Ombre dans les ombres. J'avais longtemps écouté les rumeurs qui courraient en Alagaësia pour saisir celle là. Une fête d'équinoxe. Le maintien d'une tradition centenaire. Mais cette fois, foin des grands bals qui avaient réuni l'élite des dragonniers et des magiciens durant des décennies, la fête serait une fête de l'ombre, parmi les parias de la société. Cela me convenait bien. Ne l'avais-je pas été moi-même, tant d'années durant ? Nul mieux que moi ne connaissait les sombres réseaux des ruelles, les allégeances de la pègre. Je serais dans mon élément... Mais qu'importe les raisons qui les poussaient à se réunir et moi à les rejoindre. J'étais certaine que durant cette seule nuit se réunirait à nouveau tout ce que l'Alagaësia comptait de proscrits et de bannis que, d'ordinaire, je traquais.

Oh, bien sûr, j'aurais pu prévenir la garde. Appeler tous ceux de ma guilde, réunir tant d'hommes pour les piéger... Bien sûr, j'aurais pu ruiner cette nuit d'un seul ordre. Mais j'aimais jouer. Jamais nous ne les aurions eu, tous. Jamais ils ne seraient venus si le moindre soupçons avait plané sur ces ruines à peine vivables. Les rumeurs allaient pour tous et si nous avions eu vent de leurs plans, nul doute qu'ils auraient eu vent des nôtres. Non, la solution ne me convenait pas. J'allais avoir, pour la première fois depuis des mois de traque, une occasion unique de me mêler à eux, de les observer, de les voir interagir. Voir les amitiés, les inimités, connaitre tous les leviers que je pourrais baisser ou lever pour les faire agir comme des pantins involontaires, ignorants du marionnettiste qui les manoeuvre. Et pour la première fois depuis des mois, j'allais rejoindre le monde des ombres. J'allais enfin pouvoir faire la fête.

Tout en me glissant le long des ruelles qui débordaient d'une activité bien supérieure à celle de la journée, je pris une coupe de vin qui passait devant mes yeux. Etourdie, éblouie et enivrée par le bruit et les lumières, je savourais l'instant et l'alcool. Je repoussais une mèche de mes longs cheveux noirs, si lisses qu'ils ne pouvaient tenir dans les pinces qui tentaient de les retenir, et la glissait derrière des oreilles fines et effilées, presque semblables à celles d'un elfe.

Une voix me fit sursauter. A côté de moi passait une étrange femme, que je ne parvenais pas à reconnaitre. Mais le nom qu'elle cria, lui, ne m'était pas inconnu. Laïaga. La sotte. Nommé de vive voix l'un des généraux de la résistance parmi les plus recherché.

Il ne me restait plus qu'à me joindre à eux. Saisissant deux nouvelles coupes, je les tendis aux deux nouveaux venus, un sourire aux lèvres.

- Bienvenus à la fête d'équinoxe.

Sujet: Re: Festivités clandestines | Lun 22 Sep 2014 - 13:39

-Laïaga !

Je me retournai en entendant la voix que je guettais depuis mon arrivée, un grand sourire se dessinant sur mes lèvres. Ellenwen se tenait aux abords de la fête clandestine, plus joyeuse que je ne l'avais vue depuis des mois. Je courus vers elle en évitant quelques personnes qui déambulaient, la pris dans mes bras et l'embrassai en la faisant tournoyer.

-J'avais peur que tu ne puisses pas venir ! fis-je après l'avoir reposée au sol. Ou de ne pas pouvoir venir moi-même... Ça a été une belle galère !

De fait, je portais des habits de marche plus que de fête, un vieux manteau en cuir récupéré à Kédésor Faivre, chemise sale et pantalon en laine élimé ; le temps pour faire les boutiques chiques m'avait manqué.
Mais bon en ces temps de guerre, la perspective de revoir de vieux amis, et surtout la femme que j'aimais, et dont je ne savais vraiment si elle était toujours en vie ou s'était faite tuer par une monstruosité d'un autre monde, avait suffit à me motiver.

-Bienvenue à la fête d'équinoxe, nous interrompit une voix juvénile et inconnue.

Je détachai à contre cœur mon regard des yeux d'Ellen', et fis un petit sourire à l'inconnue.

-Merci, lui répondis-je en prenant la coupe qu'elle me tendait. Laïaga Sin'Saïan, enchanté !me présentai-je.

J'avais décidé qu'essayer de rester anonyme serait une perte de temps, trop de gens me connaissaient déjà ici, et puis, s'il y avait dû y avoir un piège, il se serait déjà refermé sur nous. Cela ferait une belle jambe à un espion de savoir que j'étais passé à Urû'baen, avec Yarrock ou Popol mon cheval dopé, je pouvais être à l'autre bout du pays le lendemain.

Sujet: Re: Festivités clandestines | Lun 22 Sep 2014 - 19:39

"Miaaaaaaaaa..."

Je m'étirai largement, toutes griffes sorties, la queue dressée au ciel, la bouche grande ouverte dans un bâillement non feint, et décollai enfin mes paupières. Toute embuée, ma vue s'adapta néanmoins rapidement à la lumière grisée du crépuscule. La partie de la journée que je préférais, au printemps. Lorsque la soirée restait tiède, que la nuit s’annonçait paisible et claire. De mon perchoir, un renfoncement dans un mur solitaire bordant une place animée, j'observais à loisir le va-et-vien d'hommes et de femmes pressés, allumant de-ci de-là lampions et lanternes, tout en faisant consciencieusement ma toilette intime. Et, alors que je me redressais sur mon séant, un rat, qui ne m'avait vu, me frôla. En un éclair mes griffes se plantèrent dans son dos, mes crocs firent craquer sa petite tête couinante, et j'en fis mon hors-d'oeuvre. Et léchant mes babines, je me mit en quête du reste de mon repas.

Mais déjà la place prenait vie, faisant fuir tout espoir de trouver un quelconque nid de souris. Trop bruyants, les humains ne faisaient même plus attention à moi, même si quelques-uns tentèrent de caresser mon doux pelage roux. Je m'enfuis en feulant. Qu'ils ne me salissent pas avec leurs doigts gras !

Attendez... Des lampions ? Un rassemblement d'humanoïdes ? Des doigts gras... de nourriture ?

Une FÊTE !? Ici ?

Étaient-ils si stupides, ces humains ? Je plissai les yeux, suspicieux, et allai me cacher dans un coin. Il ne fallait surtout pas qu'un groupe de soldats zélés s'aventure dans le coin, auquel cas la fête se finirait plus vite que prévu. Je ne connaissais personne ici, mais mes recherches passées firent remonter en moi le souvenir de quelques héros dangereux. Aussi en reconnus-je une poignée de par leur accoutrement, mais étant présent depuis peu dans ces lieux, il ne me fut donné l'occasion à aucun moment de rencontrer l'un ou l'autre.

Alors les observai-je, tapis dans l'ombre, guettant le moindre avertissement de danger, prêt à déguerpir. Mais peut-être, ce soir, verrais-je un quelconque plaisir à rester ? Peut-être parmi les hommes et femmes réunis s'en trouvait un dont la destinée se devait d'être changée ?

Sujet: Re: Festivités clandestines | Mar 23 Sep 2014 - 9:57

Ellenwen sentit ses pieds quitter le sol, son corps tourbillonner. Laïaga l'avait soulevé du sol, en proie à l'une de ses crises exubérantes qui le caractérisaient. Elle sourit légèrement, sentant le poids de ces derniers mois s'envoler en même temps qu'elle. Elle se laissa embrasser, sans protester, presque sans rougir malgré le poids des regards goguenards autour d'elle. Elle était sincèrement heureuse de le revoir, de pouvoir profiter de cet instant de détente à ses côtés. Sa présence parvenait même à chasser l'angoisse, la folie, la colère qui étaient devenues ses compagnes quotidiennes. Elle pouvait à nouveau se saouler de sons, de bruits, d'odeur, d'amour sans plus penser à tout ce qui l'entourait et tout ce qu'elle avait vécu.

- Ton esprit en était tant rempli, je n'aurais pas pu ne pas venir... Même à des centaines de kilomètres de distance, je sentais ton excitation.

Elle l'embrassa du bout des lèvres, un peu timide. Elle n'aimait pas les regards qu'elle sentait trainer sur eux. Bien sûr, elle ne ressemblait pas à l'Ellenwen que tous connaissait. Ses traits étaient plus ronds, plus jeunes, plus humains qu'elfiques. Ses courts cheveux rouges lui voletaient sur le visage, se glissaient dans sa bouche. Malgré tout, elle ne parvenait pas à se sentir en sécurité et quand une voix, à ses côtés, leur souhaita une bonne fête d'équinoxe, elle sursauta légèrement et se retourna pour voir face à elle une jeune femme, deux verres à la main. Elle les accepta de mauvaise grâce, son inquiétude revenue.

- Je vous remercie.

Elle sourit à nouveau, sans que le sourire n'atteigne vraiment ses yeux. La spontanéité de son compagnon à se présenter, à dire son nom au milieu d'inconnus lui semblait si dangereuse. Il ne fallait pas être sorcier, maintenant, pour deviner que la femme qu'il embrassait ainsi langoureusement n'était autre qu'Ellenwen, sa compagne bien connue depuis des années. Et il ne faudrait pas être sorcier non plus pour la dévisager et constater que son apparence ne correspondait pas à celle connue. Il ne restait plus qu'à espérer qu'ils ne songent à de la magie et non à un pouvoir de métamorphe.

- Ellenwen.

Le mot fut prononcé du bout des lèvres pendant que son esprit fouillait la foule à la recherche d'une attention malveillante. Mais seul se détacha un étrange esprit, comme elle n'en avait pas senti depuis des années. Ses yeux tombèrent sur un large chat, endormi non loin de là. Un nouveau sourire, plus spontané, surgit sur les lèvres de l'elfe. La soirée allait être plus intéressante que prévue.

Sujet: Re: Festivités clandestines | Mer 24 Sep 2014 - 3:24

Plus lourd à chaque pas, le grand sac sciait le dos de Yel pendant qu'il traversait les rues sombres et désertes. La soirée était ... extrêmement perturbante jusqu'à maintenant. Les grandes murailles d'Uru Baen n'étaient plus qu'une relique et la ville, par bien des côtés, avait changé.

*Qu'est ce qui a bien pu se passer ? Pourquoi ... Pourquoi le monde a-t'il autant changé en si peu de temps ? D'abord le tracé des côtes qui change, et maintenant ...*

Et maintenant la cité était différente. Oh, le tracé des rues était toujours le même, mais l'ambiance avait changé, et la ville semblait avoir vieilli de cinquante ans dans ces dernières années. Depuis combien de temps ...
Un éclat, un jeu de lumière au coin de la rue. On dirait un lampion. Avec une pointe d'espoir - l'espoir qu'un fragment de la joie d'antan subsiste en ces lieux - Yel passa le coin de la rue. Et là, au bout de la ruelle, des gens riaient, s'amusaient, discutaient. Ne manquait plus qu'un peu de musique ...

Quelques secondes plus tard un air de violon, entraînant, s'éleva depuis un coin de la foule. Yel, dressé debout sur une caisse en bois, jouait un vieil air de son enfance, oubliant ses soucis.

Et parce qu'une foule a toujours besoin d'un barde, les gens se mirent à danser ...

Sujet: Re: Festivités clandestines | Mer 24 Sep 2014 - 12:46

Ah, la musique ! On se serait presque cru de retour à la taverne, à Dras Leona. S’il avait imaginé qu’elle lui manquerait en partant… Mais bon, c’était un regret supportable.

Surtout qu’il y avait de quoi manger à outrance, et sans débourser un rond. Il avait encore un peu de mal à avaler, mais l’appétit lui revenait un peu plus à chaque morceau. Une soirée si parfaite…

- Laiaga !

Ah, il était là, lui aussi ? Keldar tourna les yeux en direction de la voix. Effectivement, c’était bien lui, et en galante compagnie, qui plus est. Inutile de le déranger, ils n’avaient de toute façon pas grand-chose à se raconter. Enfin, si, mais rien d’urgent ni d’impératif, quoi !

Il retourna à son festin. Sauf que…

Il ne l’avait pas remarquée en la voyant, le changement de tenue, peut-être… mais il connaissait la femme aux verres… il n’était pas près de l’oublier, cette garce ! Cela faisait peut-être longtemps à présent, mais c’était elle, la responsable ! Elle qui par son existence, avait chamboulé la sienne. Si seulement elle avait pu attendre un soir ou deux, il aurait pu faire sa petite enquête peinard, sans que les autorités ne se mêlent jamais de ses affaires. Mais le mal était fait.

Ce qu’il avait du mal à déterminer à présent, c’était l’attitude à adopter. D’un côté, c’était la trêve mais d’un autre, l’envie de lui botter les fesses le démangeait affreusement. Le problème, c’est qu’elle lui rendrait la monnaie de sa pièce au centuple et si une chasseuse de mage rôdait ici, il pouvait y en avoir d’autres. Ils n’avaient pas vu son bourreau et sa bande, mais il ne tenait pas à retourner entre leurs mains.

Mais il FALLAIT qu’il fasse quelque chose ! Il ne pouvait pas laisser cette traînée impunie, quand même !
Il prit brusquement conscience que ses pas l’avaient sournoisement mené à quelques mètres seulement de l’intéressée, juste dans son dos.

- On lui fait une blague ?

C’était Trésor. La gamine avait toujours le don pour les idées saugrenues. Mais dans le contexte, il faut dire que c’était… excitant !

- On lui fait une blague ! Après tout, nous aussi, nous pouvons faire les trouble-fêtes!

Keldar ne put retenir son sourire.
Il fit les trois pas qui le séparaient encore de la donzelle et plaqua une main sur sa hanche. Le temps qu’elle se retourne, il lui avait collé le bécot de sa vie. Après tout, elle était loin d’être vilaine. Pas physiquement, du moins

- Tu ne me présente pas tes amis, chérie ?

Il eut toutes les peines du monde à retenir le fou rire qui lui vint.

Sujet: Re: Festivités clandestines | Mer 24 Sep 2014 - 15:15

Les Humains affluaient de toute part, maintenant. Et moi, je restai tapis dans l'ombre, aux aguets, suspicieux. J'observai encore ce qui se déroulait, tentant d'appréhender le moindre geste brusque, le moindre reflet de lame. Et bien m'en prit. Car un léger coup de sonde mentale effleura mon esprit. Et quand bien même il fut court et peu profond, je braquai mes pupilles fendues dans la direction d'où j'en supposai l'origine. Juste un groupe parmi tant d'autres. Rien qui ne sorte de l'ordinaire.

Hmmm. Une sonde mentale... Si son auteur était un peu futé, il aurait vite levé le voile sur ma nature. Par contre, si c'était un simple d'esprit... j'avais mes chances de ne pas être repéré. Et je préférai cette option. Malheureusement, la première possibilité étant la plus probable, je ne pouvais prendre le risque de confirmer ma présence en lançant à mon tour quelque exploration mentale. Je penchai plus pour de la discrétion.

Aussi je décida enfin de me comporter en chat. Quoi de plus discret que de jouer le rôle à fond ? Je sortais alors timidement de ma cachette, allais fureter sous les tables, miaulais du bout des babines pour réclamer des caresses, et finissais par sauter sur les genoux d'un humain attablé. La musique jouait depuis un moment, les gens buvaient et riaient à souhait, et moi... et moi je ronronnai paisiblement, acceptant les quelques câlins avec joie. Les lumières colorées et festives attirèrent tout un panel d'insectes de nuit, et je me surpris soudain à les observer avec envie. J'agitais ma queue brusquement, à présent, et d'un bond souple, sauta en l'air pour attraper un papillon gigotant. Loupé. Les rires fusèrent, mais aussi moqueurs étaient-ils, ils demeuraient attendrissants. J'arrivai à rendre "attendrissants" des soldats lourdement armés ! Au moins, mon rôle de chat était pris au sérieux. Alors je m'abandonnai un moment aux délices de la chasse, sautant sur tout ce qui avait le malheur de s'agiter, et termina ma course en mordant le mollet d'un homme à l’apparence pas commode. Je lu la douleur dans ses yeux, tout en sentant quelques gouttes de sang sur ma langue.

Oups... Heu... "Miou ?" tentai-je.

Sujet: Re: Festivités clandestines | Mer 24 Sep 2014 - 22:07

Laïaga Sin'Saïan... Il avait l'air très détendu pour un homme dont le pays entier est à ses trousses. Il semblait le vivre comme une aventure follement enthousiasmante. Il me surprenait... Mais après tout, pourquoi pas ? S'il voulait jouer à ce jeu, il n'en serait que plus excitant ! Sa compagne, en revanche, semblait plus prudente, plus farouche. Je la vis se rembrunir, sans qu'elle y prête attention, et je sus, avant même qu'elle ne parle, le nom qu'elle allait prononcer. Ellenwen ! La chance me gâtait ce soir ! Le beau monde était de sortie. J'allais pouvoir m'amuser.

J'esquissais un salut dont l'ironie plaisante était imperceptible pour qui ne jouait pas mon jeu. Après tout, qui d'autre que moi pouvait le plaisir du chasseur à saluer courtoisement ses proies ?

- Le dragonnier et sa dame ? La noble reine elfe et son vaillant compagnon ? C'est un honneur.

Je ne pouvais pas prétendre ne pas les connaître. Chaque enfant alagaësien connaît leur histoire, leur légende. Lorsque, humaine, j'avais pu grapiller les rumeurs qui courraient les rues, lorsque j'avais pu m'accorder le luxe d'un instant de repos, je n'avais cessé d'entendre leurs noms flotter sur toutes les lèvres. J'étais en revanche bien plus surprise par l'apparence de la femme, bien différente de celle que représentaient nos fairth, affichés dans chaque local des chasseurs. Elle était bien plus humaine, ses cheveux rouges, ses traits méconnaissables. Je connaissais trop moi-même l'art du maquillage pour m'y laisser prendre. Il existait dans cette métamorphose un secret que je ne connaissais pas.

- Je me nomme Moïra.

Je n'avais pas réfléchi longuement avant de donner mon nom. Le jeu était le jeu et si mon nom n'était plus inconnu, il ne possédait pas la réputation du leur. Et je ne devais pas être la seule Moïra au monde.

Une main, sur mes hanches, la pression d'une main sur mon bras, de lèvres contre les miennes. Cela faisait longtemps que je n'avais pas goûté à ce plaisir, jouer avec ces sensations. Depuis que mon seigneur me délaissait. Je ne pressentais nulle attaque, nulle menace. Juste un instant de grivoiserie volé. Je savourais le baiser, plantant mes dents dans la pulpe fraiche des lèvres avant de me retourner pour contempler la face ronde du petit voleur de Dras Leona. Je retrouvais mon puceau. J'esquissais un large sourire. Saisis ses bourses et l'embrassait à nouveau. La pression etait autant plaisir que menace. Il était bien temps de le déniaiser... et de l'empêcher de trahir mon identité.

- Mon compagnon préféré...

Mon regard se porta sur son médaillon. Sur mon visage. Je connaissais son secret et malgré la musique qui me portait, m'adoucissait de souvenirs passés, je n'aurais aucun scrupule à m'en servir.

- Et si nous allions écouter ce musicien ? Proposais-je à mes deux nouveaux amis, serrant contre mon sein, sous le mien, le bras du jeune puceau et l'entrainant avec moi.

(dsl chat j'attend que celui qui veut être mordu se fasse mordre pour te prendre).

Sujet: Re: Festivités clandestines | Mer 24 Sep 2014 - 23:00

Je marche d’un pas léger, tranquille. Le simuler aurait éveillé des soupçons. Je suis habillé normalement pour un alagaesien. Pas de chichi juste ce qu’il faut. Je me suis aussi rasé pour l’occasion, un homme grand barbu et massif…. Trop repérable. J’ai opté pour un visage glabre et des cheveux courts.

J’ai appris au dernier moment que des chefs de la Cam était attendu à cette fête, alors il a fallu improviser. J’ai fait remonter l’info jusqu’à Dras Leonna mais le temps qu’elle arrive, la fête sera finie et les participants dispersés aux quatre vents. Je n’aurais pas le luxe de profiter des ténèbres d’un épais sous-bois ou des chemins abrités une crête rocheuse… alors on va y aller au grand jour profiter des festivités. Les gens dansent de bon cœur en cette célébration d’équinoxe. Je mets la main sur un verre de vin et commence à faire connaissance avec le monde autour de moi. Je danse avec les dames, ris et bois avec les hommes… ce que je fais d’habitude. Pour ce qui est des danse, ma mère m’a apprit, je n’ai pas vraiment pratiqué, mais il ne s’agit que d’un simple jeu de jambe, rien de bien malin, et bien danser plait à ces dames.

En parcourant les étale et les échoppes, je discute avec une jeune femme aux cheveux acajou et au regard aussi vert que de l'emeraude, Selena Ryvia rencontrée quelques quart d’heure plus tôt. La discussion a vite prit et je n’en suis pas à mon premier coup d’essaie en matière de séduction. Tout en évoluant entre les échoppes, je vois une tête que je reconnais immédiatement : Moïra, l’assistante personnelle de mon chef Raphael. Mais qu’est ce qu’elle fout là ? Elle parle avec un homme grand et charpenté et une elfe à la beauté parfaite. la femme je connais pas, mais pas difficile de la nommer quand on connais la tête du gaillard... J’ai encore les croquis d’avis de recherche en tête : Laïaga, l'un des chefs des Cam. Bon… si Moïra est là c’est qu’elle à quelque chose en tête… autant ne pas foutre son plan par terre...

- Lyam ?
- Oui Selenna ?
- Tu as l’air d’avoir vu un fantôme ?
- En quelque sorte… (je change d'emblée de sujet) veux tu boire quelque chose?
- Du vin... (Ses yeux verts sont aussi doux que du miel)

Je sens soudainement quelque chose me rentrer dans le mollet, je trouve un chat, les dents encore planté dans la chair de ma cheville l’air aussi innocent que l’oisillon qui sort de l’œuf. Selena est pliée en deux de rire. Si j’ai foudroyé l’animal du regard au début, l’incongruité de la situation me fait vite ramener à une humeur plus joyeuse

- Lyam, mon ami, tu lui plais (dit-elle dans un éclat de rire)
- On dirait oui (je réplique à moitié hilare, je gratte le chat derrière l’oreille) alors sale matou… t’as faim ?

Sujet: Re: Festivités clandestines | Jeu 25 Sep 2014 - 15:12

Je ressentis la tension de ma compagne quand elle prononça son nom ; contrairement à moi, elle pouvait espérer masquer son identité, et c'était maintenant peine perdue. Mais bon, il n'y aurait pas d'infiltrés à la solde des Premiers Hommes en cette soirée d'équinoxe, les espions de la Cam avaient passé du temps à s'en assurer !
J'allais répondre au salut ironique de Moïra quand un nouvel arrivant vint à notre rencontre, et de manière pour le moins incongru puisqu'il attrapa la jeune femme par la hanche et lui donna un long baiser pour le moins langoureux.

-Tu ne me présentes pas tes amis chérie ? fit-il.
-Mon compagnon proféré, fit-elle.
-Keldar ? fis-je.

Le voleur qui s'était retrouvé à traverser Sombrenef avec moi... Je jetai un regard discret à son médaillon ; ce dernier semblait toujours présent, j'en déduisis que la jeune fille qui vivait à l'intérieur n'avait pas encore été libérée.

-Qu'est-ce que tu deviens, depuis le temps, l'ami ? demandai-je innocemment, mais en espérant qu'il se douterait que je parlais de Trésor.
-Et si nous allions écouter ce musicien ? proposa le jolie inconnue en serrant Keldar contre elle.

Je haussai un sourcil. Il y avait un petit quelque chose entre ces deux-là, indéfinissable et insaisissable, mais qu'ils cachaient ; ce baiser ne sonnait pas parfaitement juste.
Oh et puis, je haussai les épaules : qu'ils se débrouillent, ce soir, j'aimerais autant oublier soucis et préoccupations. J'offris mon bras à Ellen' tandis que nous nous rapprochions du musicien qui était monté sur une estrade improvisée, en fait une caisse vide qui avait dû contenir des bouteilles de vin et était maintenant renversée. La musique me fit sourire. Je remplis mon verre à nouveau, d'hydromel, les dernières gouttes d'un des fûts posés sur une table de fortune, regardant la foule hétéroclite qui s'amoncelait ; certains commençaient à danser au milieu des décombres, au son du violon du musicien.
Ça faisait plaisir de voir tout ce monde, ces gens pour qui on se battait. Des couples, des familles, des enfants... Plus loin un grand type baraque s'amusait avec un chaton, d'autres chantaient en essayant tant bien que mal d'accompagner le barde. Bon, il y en avait bien quelques uns qui cuvaient leur alcool dans un coin à côté d'une flaque de vomi, mais d'une manière générale, c 'était une fête magnifique !

-Vous dansez ma dame ? proposai-je avec un petit sourire en coin.

Sujet: Re: Festivités clandestines | Jeu 25 Sep 2014 - 16:13

Une fois de plus, Winitran battait le pavé dans Uru’Baen en compagnie d’Espérance, leurs rôles curieusement inversés depuis la dernière fois. Cette fois-ci, elle était le guide. La main qui trainait la seconde moitié de leur duo insolite à travers le dédale des ruelles. La voix qui ne cessait d’affirmer avec conviction que c’était l’occasion de tout oublier pour quelque temps !

« On va bien s’amuser ! », répéta-t-elle pour la énième fois à Winitran avec ce quelque chose dans la voix qui lui laissa imaginer un sourire plus que radieux.

Depuis que les rumeurs sur la fête d’équinoxe couraient, Espérance ne tenait plus en place. Elle avait même réussi à leur dénicher des tenues convenables en dépit de leur bourse quasiment vide. Comment avait-elle réussi ? C’était un mystère, destiné à le rester : les bruits caractéristiques des danseurs et autres personnages s’escrimant à dévaliser le buffet parvenaient déjà à ses oreilles.

Winitran sentit Espérance s’arrêter, le battement du sang dans sa main serrée s’accélérer. Puis elle le lâcha sans crier gare pour s’éloigner au pas de course. Ses semelles claquèrent follement tandis que le guerrier se massait la main, désabusé. Lui qui espérait rester aussi discret que possible…

« Kooooooooooooooooraaaaaaann ! », hurla-t-elle, portant ainsi l’estocade finale aux espoirs de Winitran.

Sans se soucier des convenances ou de quoi que ce soit, Espérance venait de sauter – littéralement – au cou de Korann, dissimulant leurs deux visages sous un rideau de cheveux bruns aux reflets de miel.

Sujet: Re: Festivités clandestines | Jeu 25 Sep 2014 - 18:19

Bon, pour ce qui était de la surprendre, on repasserait.
Elle avait dû mettre moins d’une demi-seconde à rentrer dans son jeu. A croire qu’elle avait fait ça toute sa vie !

- Mon compagnon préféré…

Ca l’avait d’abord arrangé quand il avait crû s’être trompé de cible. Mais non. Le regard qu’elle avait lancé au médaillon ne laissait planer aucun doute. Et ce petit je-ne-sais-quoi, cette intonation ironique qui s’attardait dans chacun de ses mot. C’était elle. Indomptée, inchangée, invaincue…

Il relâcha son souffle lorsque sa main quitta ses parties. Il ne savait pas trop pourquoi, mais il était convaincu qu’elle avait eu envie de lui faire payer son cran. Mais ce n’était plus la question. Elle avait enfermé son bras sous le sien et s’était tournée vers l’autre couple. La main de Keldar reposait toujours sur sa hanche. Il n’osait plus faire un geste. Sa réaction l’avait paralysé.

- Et si nous allions écouter ce musicien ?

Laiaga le regardait d’un drôle d’air. Keldar l’aurait bien salué, mais pour ça, il aurait fallu qu’il se décolle de la teigne. Et il redoutait le moindre mouvement. Intensément même. Il voulut répondre au magicien mais il se rappela brusquement qui était pendu à son bras. Mieux valait feindre de ne pas trop le connaître. Enfin, pas personnellement. Il ne put lancer qu’un pathétique :

- Euh… salutations nobles gens ! On y va ?

Ses yeux faisaient des vas-et-viens incessants entre Laiaga, Moïra puisque tel était son nom, et le violoniste. Mais dans quel merdier avait-il plongé ? Ils s’approchèrent du musicien. Laiaga invita sa compagne à danser, l’abandonnant à son sort. Il sentit le regard posé sur sa tempe droite, insistant, pesant. Il tourna très doucement la tête, comme on le fait face à un animal dangereux. Moïra le toisait avec son sourire le plus affectueusement narquois et victorieux. Il leva un sourcil, perplexe. Elle fît de même, moqueuse.

Le message semblait clair : il ne pouvait plus reculer. Après tout, c’était lui qui avait commencé ! Il se redressa et bomba le torse, faisant tinter la chaîne à son cou. Et bien puisqu’il fallait danser, il danserait ! Il pivota doucement, rompant l’équilibre qu’il avait jusque-là tenté de maintenir, et se plaça face à sa partenaire. Il n’eût pas à insister pour l’entraîner sur la piste. Il la surprit même à… non, ce ne devait être qu’une impression. Ils se lancèrent gauchement, cherchant leurs marques.

Elle se mouvait bien plus aisément que lui, même s’il n’avait pas à rougir. La musique changea et prit un rythme leur permettant de parler plus facilement.

- Ça fait plaisir, de revoir des visages connus, tu ne trouves pas?

Il retrouvait un peu de mordant. Non, elle ne lui marcherait pas sur les pieds une seconde fois ! Enfin, à moins qu’une autre connaissance ne s’invite…

- Koooooooooooooorann !

Bon, celui-là, il ne s’en occuperait pas. Il lui faudrait déjà suffisamment de verres et un paquet de danses avant de se détendre ce soir…

Sujet: Re: Festivités clandestines | Ven 26 Sep 2014 - 0:04

Par les dieux que je déteste le boulot d’espion. Voilà pourquoi je n’informe pas mais celui qui est informé. Bon… Selena ne rfevient toujours pas…. Et pas la possibilité d’aller la chercher c’est dommage mais j’ai un boulot à faire… et je fais toujours mon boulot. Je joue encore avec le chat tout en surveillant l’évolution des choses d’un vigilant coin d’œil. Je me lève pour aller me chercher à boire lorsque j’entends une voix féminine hurler :

« Kooooooooooooooooraaaaaaann ! »

Espérance me fonce dessus et me saute au coup… littéralement. Elle à beau être légère, elle me fait reculer de deux pas. C’est bon... je peux laisser tomber ma mission. Je la garde en l’air pendant cinq bonnes secondes et la repose au sol, je prends cinq secondes pour la regarder, un peu ébahis, je l’avoue : elle est superbe, radieuse !

- Tu es rayonnante ! Qu’est ce que tu fais là, je te croyais plus loin à l’ouest ?

Bons Dieux, ça faisait un bon moment que je n’avais pas vu l'énergique jeune femme. Ça ramène quelques temps en arrière déjà, lors d’une chasse au dragon… Alors que pour fêter les retrouvaille, j'allais l'inviter à danser... Selena débarque à ce moment là… et merde… je suis foutu

Sujet: Re: Festivités clandestines | Ven 26 Sep 2014 - 23:12

Au hasard des artères, il errait dans la cité
Sans autre compagnon que Tranchenuit sa fidèle épée
Malgré le danger que sa dernière visite avait vu engendrer
Des Premiers Hommes et des Corrompus, il ne craignait l'acier

La nuit protectrice lui offrait un anonymat bienvenu
Alors que ses pas le guidaient machinalement vers de plus obscures rues
Là, point d'ivrognes à la sortie des tavernes ni des filles de petite vertue
La vie s'était tue

Sombre alors devinrent les pensées du mercenaire
Orgrothad et ses affidés avaient semés ici chaos et misère

Le son discret d'un luth le ramena à la réalité
Dans ce paysage de désespoir, que pouvait-il se tramer ?
Comme un enfant ou un rat, Garnyiss remonta la trace, hypnotisé
Et déboucha sur une scène de fête et de banquet

Décrire les sentiments du mercenaire serait malaisé
" Les fous, les inconscients" traversa d'abord don esprit inquiet
Puis "Personne ne m'a vu encore, autant m'esquiver
Avant que je ne sois forcé d'y participer"

C'était sans compter sans le malicieux Walsir
Qui prit le contrôle de son hôte son se soucier de son ire

A travers la foule, il se fendit un chemin
Attrapant au passage des verres de vin
Et les vidant avec entrain
Sans penser à la gueule de bois du lendemain

Soudain, il s'arrêta, le regard brillant
Enfin, il avait trouvé l'origine du chant entrainant
Du regard, il chercha pour l'accompagner un compagnon bienveillant
Et pour tout résultat ne rencontra que le néant.

Dépité et déjà un peu éméché, Walsir libera Garnyiss
Ce dernier, maintenant bien visible, ne put retenir un "Tsss"

Il salua donc avec un sourire un peu forcé les danseurs
Maugréant intérieurement contre ce dragon de malheur…

Sujet: Re: Festivités clandestines | Sam 27 Sep 2014 - 15:32

« On est là pour danser et s'amuser ! », répondit Espérance avec un rire guilleret. Elle déposa un baiser sur la joue de Korann , lui pris la main et commença à l’entrainer vers le cercle des danseurs.

« Allez, viens danser… Oh ! »

Son regard venait de suivre celui de son ex-futur cavalier. Il alla de la femme qui s’approchait à Korann, puis retourna vers le visage aux yeux d’émeraude liquide.

« Vous voulez dansez aussi ? », lui demande-t-elle candidement juste avant de lui tendre sa seconde main. ! « On peut danser à trois si vous voulez ! »

A l’écart, mais pas trop, Winitran ressentit comme une pointe de jalousie aux mots d’Espérance. Difficile de ne pas les rater, tant la jeune femme ne se souciait aucunement de pouvoir être entendue par tous le monde. Ah si seulement il pouvait laisser libre court à ses sentiments…

Sujet: Re: Festivités clandestines | Sam 27 Sep 2014 - 16:52

Depuis près de deux heures Lilitha dansait, sans interruption. Elle ne sentait pas la fatigue, comme elle en avait l'habitude.
Ce n'était qu'une énième fête pour elle, une énième danse.
Et pourtant cette fête était toute particulière. Elle l'avait senti à l'excitation qui avait transparu dans la voix de son maître quand il lui en avait parlé. Les fêtes d'équinoxe. Celles qui réunissaient tous les Alagaësiens une fois par an dans une communion de joie, de rire et de folie pour fêter la renaissance de la nature.
Et cette année promettait des fêtes encore plus exceptionnelles. Les premières fêtes depuis l'invasion, depuis le chaos. Son maître le lui avait bien fait comprendre. Depuis des mois ils ne récoltaient plus que de maigres pièces récupérées à la dérobées dans les quelques endroits où ils avaient pu se produire. Le reste du temps ils étaient obligés de fuir, ou de se cacher. Les récents événements avaient pris le pas sur l'engouement habituel du peuple pour les spectacles et les autorités nouvelles ne voyaient pas d'un très bon œil les attroupements qu'ils créaient à l'occasion de leurs représentations. Alors, quand son maître avait eu vent de la fête qui se préparait dans la clandestinité, elle avait bien compris que c'était une occasion qu'ils ne devaient pas manquer.

C'est pourquoi elle dansait depuis plusieurs heures au milieu de la foule qui se densifiait à chaque minute. Elle avait commencé sans musique, avec juste le bruit de ses pas et des grelots attachés à ses chevilles pour rythmer ses mouvements. Puis quelques notes s'étaient faites entendre, de-ci de-là, au milieu des rires et des chants. Et depuis quelques minutes une musique plus éclatante, jouée par un violon, s'élevait depuis une table voisine. Il avait fallu quelques minutes avant que ses pas ne se règlent sur le nouveau tempo que le musicien imposait, mais maintenant elle ne faisait plus qu'un avec la musique. Sans réfléchir, elle laissait son corps danser.

Elle savait que plus loin se tenait certainement son maître, caché au milieu de la foule des spectateurs, ses doigts remuant légèrement pour guider ses mouvements. Elle seule pouvait le voir. Et tous ne voyaient qu'elle.
Elle sentait leurs regards sur son corps en mouvement, sur ses longs cheveux qui volaient, sur sa robe qui se soulevait au rythme de ses pas. Elle savait ce qu'ils voulaient. Elle savait ce qu'ils voyaient. Avec sa longue robe rouge, lavée pour l'occasion, elle ne pouvait qu'attirer tous les regards. Elle le savait. Elle était là pour cela. A côté d'elle, le grand chapeau noir de son maître se remplissait de pièces. Toutes portaient une promesse et un espoir. Promesse jamais tenue, espoir toujours volé. Ils mangeraient chaud pour plusieurs soirs.

Étrangement, elle avait senti les regards se détourner d'elle un moment. Elle avait suivit du regard le mouvement de foule jusqu'à tomber sur un étrange quatuor qui s'avançait pour danser. Etrange car les deux couples que le composaient ne semblaient pas plus enclin que cela à se joindre aux danseurs. Ou du moins tous dans le groupe ne l'étaient pas. Et aux regards défiants que certains d'entre eux lançaient, elle jugea qu'ils n'étaient pas plus heureux que cela de se retrouver ensembles.
Sa curiosité était piquée, mais elle se devaient de rester concentrée sur la danse. Les pas se faisaient plus rapides et périlleux, et même si elle ne contrôlait pas tout à fait son corps, elle savait qu'un manque d'attention pouvait immanquablement mené à une chute douloureuse. Elle allait donc détourner le regard quand une rumeur lui fit rater un pas. « Laïaga » Elle se rattrapa tant bien que mal avant de reposer les yeux sur les deux couples qui s'étaient mis à danser. L'un d'eux était donc Laïaga, le puissant magicien dont elle avait si souvent entendu murmurer le nom dans les différentes tavernes où elle était passé. Laïaga était donc présent ce soir parmi eux. Elle se demanda qui d'autre pouvait bien pointer son nez à cette fête. Son attention se porta sur la foule, dédaignant le regard furieux que son maître lui lançait.
La soirée promettait d'être intéressante.

Sujet: Re: Festivités clandestines | Sam 27 Sep 2014 - 19:33

(Vu que la fête marche bien et qu'on commence à être nombreux, le petit conseil du jour : concentrez vos rps sur 3 autres persos et changez de partenaires régulièrement mais si vous prenez tout le monde en compte les posts deviendront très longs et illisibles =) du coup pas d'ordre de réponse hein x) )

Moïra. Le nom la fit tiquer. Cela faisait plusieurs mois que l'Equilibrium s'intéressait de près à une étrange inconnue du même nom et à son compagnon, le réputé seigneur Raphaël. Nul ne savait d'où venait la jeune fille, ni même son rôle précis. Elle semblait évoluer dans l'ombre, comme une ombre, dans le sillage du maître des chasseurs. Elle semblait dédier à exécuter ses basses oeuvres, maîtresse espionne et assassin et nul ne pouvait véritablement la décrire. Mais ce n'était pas cela qui intéressait la guilde. Les choses étranges semblaient s'accumuler autour d'eux et, Ellenwen comme chacun de ses compagnons, avaient acquis la certitude irrévocable, mais invérifiable, que les deux êtres, humains à l'origine, avaient été corrompus par l'une des failles d'Uru Baen et, certains ne pensaient, étaient les premiers humains à être devenus stryges. Comme un réflexe, l'elfe regarda son médaillon, caché par les plis de son chemisier, qui brillait d'une douce lueur. Mais la corruption était trop présente pour qu'elle put se fier à l'avertissement qu'il lui donnait. Elle releva la tête et dévisageait l'inconnue lorsqu'un visage cette fois bien connue se présenta à eux. Keldar. Distraite, et à nouveau joyeuse, elle sourit doucement et répondit au salut du jeune voleur d'un signe de tête.

Il ne perdait pas de temps ! Elle observa, cette fois franchement amusée et rassurée, le ménage des deux jeunes gens qui, s'il ne semblait pas tout à fait naturel - et comment aurait-il pu l'être - avait le mérite de laisser planer la surprise à chaque instant. Ils avaient du culot, l'un comme l'autre. Au vu de leurs réactions, ils ne devaient pas être si intimes et pourtant, ils évoluaient avec une certaine adresse qui la surprenait. Elle jeta un coup d'oeil au médaillon et, en souvenir de leur presque mort commune et de la solitude qu'elle avait ressenti chez elle, lui adressa un petit message mental amusé. Au moins, la jeune fille ne serait pas surprise de son changement d'apparence, ne pouvant la distinguer.

*Bonjour Trésor ! J'ai bien peur que Keldar ne te délaisse cette soirée...*

En revanche, le voleur pourrait l'être, réalisa-t-elle. Et puisqu'il avait semblé évité le salut de Laïaga - le jeune voleur connaissait-il donc l'ensemble des magiciens de l'Alagaësia ?! - il songea que ce ne serait guère le moment de se faire connaitre.

*Euh pourrais-tu garder ma présence secrète ? Keldar risquerait d'être un peu trop surpris si tu lui révélais.*

- Et bien, puisqu'il faut danser !

Elle se laissa entrainer vers le musicien. L'alcool qu'elle avait bu commençait à lui monter à la tête, après des mois de jeûne, et la détendait. Elle regarda avec un grand sourire l'énorme géant discuter avec un chat qui, elle le savait, n'en était pas un, et se faire écraser par le poids d'une jeune femme lancée à pleine vitesse vers lui. Elle la reconnut, non sans une nouvelle surprise. Tout le monde était-il donc présent à cette fête ? Elle tourna la tête. Repéra Winitran et lui dédia un sourire qu'il ne dut pas comprendre, puisqu'il ne devait pas la reconnaitre. Comme de juste, Garnyiss se tenait non loin, l'air aussi à sa place qu'un canard parmi un groupe de cygne. Elle sourit, reprit une gorgée, et se laissa aller dans les bras de son compagnon. Elle pencha la tête et lui chuchota à l'oreille une phrase qu'elle n'aurait jamais cru pouvoir prononcer à nouveau.

- Je suis heureuse. Merci de m'avoir entraîné ici.

Puis, accordant une nouvelle pensée au chaton joueur et à la joie que lui procurait la réapparition d'un chat-garou, elle lui adressa une pensée respectueuse.

*Salutations, chat-garou. Ne craignez rien, je ne vous veux aucun mal. Je suis juste heureuse de vous quelqu'un de votre espèce.*

Et toute à sa joie, vint bousculer légèrement Moïra et Keldar.

- Désolée ! Vous dansez bien, Moïra ! On jurerait que vous avez appris auprès des plus grands maîtres.

Sujet: Re: Festivités clandestines | Sam 27 Sep 2014 - 22:36

[Manoir de Karazhan - 18 minutes et 28 secondes avant impact]

Les beaux jours se faisaient de plus en plus nombreux. Aussi il était temps pour les marmottes du Surda de sortir le nez de leur terrier. Sur la grande terrasse du Manoir, Marek et Leyra se prélassaient, allongé sur des divans, profitant du soleil couchant. A côté d'eux, sage comme une image, Morgan lisait. Plus loin, profitant du large espace qu'offrait l'esplanade en hauteur, sa sœur Siana et le fils d'Hally, Illian, s'affrontait joyeusement avec des épées et des boucliers en bois. La petite Krayt était une vraie furie, et ses deux parents redoutaient l'adolescence lorsqu'elle frapperait...

Soudain, un bruissement d'aile attira leur attention. Un faucon vint se poser sur le bras que lui tendit Marek. Une fois le rouleau de parchemin qu'il portait enlevé de sa patte, l'oiseau s'envola. Le Gardien du Feu déplia la missive et la parcouru rapidement. Sa femme lui jeta un regard interrogateur.

"Apparemment, une grande fête est organisée ce soir sous Urû'bean.
- Une fête? Et... On est invité?
- Non. Pas nominativement en tout cas. C'est une fête de paix pour le peuple, réunissant les Alagaësiens et les Premiers Hommes. Max me dit que son espion aurait vu quelques personnes dont les noms me sont drôlement familier...
- Hmmm... ça sent quand même le piège...
- Voyons ma chérie, bien sûr que c'est un piège! Et tu sais ce que fait le Gardien du Feu quand il voit un piège, n'est-ce pas?
- Il fonce dedans?
- Parfaitement!"

Marek fit s'embraser le parchemin et se leva. Il embrassa sa femme, ébouriffa son fils et adressa un signe de main aux deux autres. Ce soir, il était de sortie.

[Manoir de Karazhan - 45 secondes avant impact]

La tenue était satisfaisante. Rouge et or, comme le feu. Chemise dorée, petit gilet en cuir rouge, pantalon rouge sombre brodé de fils d'or. Pour compléter le tout, il portait des bottes en cuir noires et une longue cape à capuche. Cette dernière était rabattue sur son visage, lui-même couvert d'un masque rouge et or, comme si son visage était en flamme. Marek sourit derrière ce masque: côté discrétion, c'était bon. IN-DE-TEC-TABLE.
Après tout ça avait marché non? Il s'était faufilé dans la ville, personne ne l'avait embêté, et il était à présent aux portes de la fête. Il avait en vue la salle, son terrain de jeu...

[Urû'bean - Impact]

Une bourrasque ouvrit une large zone vide au centre de la piste de danse. Des flammes couleurs rubis surgirent en tornade. Des flammes qui ne brûlaient pas, ne produisaient aucune chaleur. Des flammes contrôlées à la perfection. Lorsque la tornade se dissipa, Marek était au centre, écartant les bras. Sa voix grave et puissante résonna alors dans l'assemblée:

"Alors comme ça on donne un fête et je ne suis pas invité?"

Sujet: Re: Festivités clandestines | Dim 28 Sep 2014 - 11:12

Cela faisait bien des mois si pas quelques années que le fils des ombres arpentait les chemins sans but. Une longue errance qui n'avait pas arrangé son caractère ou encore ses liens sociaux. Plus de nouvelle de ses connaissances et anciens chef, pas plus que de ses proches en fait. Cet isolement s'était soldé avec pour résultat un long périple à frapper ça et là pour aider les populations dans le besoin tandis qu'une brume épaisse s'insinuait dans son esprit. Il n'était plus selon lui un dragonnier, juste une lame à louer, un tueur de premier ordre dévoué à une cause qui outrepassait de loin les conflits qui gangrène la terre que tout un chacun foule. Au-dessus de sa tête un groupe d'oiseaux passèrent, accompagné par une douce brise porteuse d'un espoir infime, celui de revenir parmi les siens.

Des spectres dansaient encore alors tandis que des échos lointains d'une fête se profilaient. Une fête dans ce contexte de guerre et d'invasion où tout mage était prit pour cible... de la folie pure mais ladite trêve tenait bon pour que la rumeur tienne la route. Que pouvait-il bien rester des vestiges de leur ancienne gloire. Tant de choses avaient changé sur le court et moyen terme alors de la à parler du long terme revenait à revenir dix années en arrière. Cependant, assit à l'ombre d'un arbre en train de contempler le lac face à lui, le dragonnier déchu décida de tenter le diable et se rendre au rendez-vous. Sans parcourir le trajet à dos de dragon un bon mois lui serai nécessaire mais à quoi bon courir lorsque le temps joue en votre faveur? Il serait bien à temps pour la soit disant fête si tant est que cette dernière ne soit pas un traquenard.

Ainsi débuta un nouveau voyage qui à son habitude se voyait accompagné par cette légerté habituelle. Une insouciance quoique trop prononcée à même d'évacuer le stress ou les doutes. Ce genre d'instant où tout ce qui importe est d'apprécier le voyage plutôt que l'arrivée. Entre intempéries et moment de clarté rien de particulier à signaler. Une routine entre quelques brigands apeurer de voir une ombre gigantesque planer au-dessus de leur embuscade avant de disparaître, menace éphémère et terrifiante, et quelques villages construit ça et là sur le chemin. Non, vraiment rien de particulier à dire en l'absence de détail croquant à se mettre sous la dent. Il y eut bien une soirée arrosée à une centaine de lieux des festivités clandestines mais, ayant trop bu au point de finir dans le lit d'une inconnue l'ont ne va trop s'attarder sur ce moment de débauche pour le bien de tous.

Ce n'est qu'après ce passage qu'il arriva au dit lieux, complètement perdu dans le dédale des rues de la cité. Visiblement même la trêve n'avait suffit à dissiper cette prudence toujours de rigueur, enfin le plus important était cet espoir inavoué de revoir d'anciens amis. Le reconnaîtrait t'il après tout ce temps passé loin des événements importants? Une question qui se mua vite en une boule dans l'estomac.

Spoiler:

Sujet: Re: Festivités clandestines | Dim 28 Sep 2014 - 11:41

- Vous voulez dansez aussi ? (lui demande-t-elle candidement juste avant de lui tendre sa seconde main) On peut danser à trois si vous voulez !

Une bourrasque de flamme explose littéralement au centre de la piste de danse et laisse un grand espace vide, mais pas un seul mort ou blessé. Une bonne grosse tornade de feu. Y’a pas à dire, celui qui l’a généré sait soigner ses entrée. Par contre… je ne vous raconte pas la panique. Des badauds qui ont prie la tangente, on trouve Selena. Potiche jusqu’aux bout. Une fois les flammes dissipées, se trouve un type masqué en rouge et or, le genre de style à donner des maux de tête à quiconque regarde trop longtemps ce genre de fripe. J Il lance d’une voix grave :

"Alors comme ça on donne un fête et je ne suis pas invité?"

Pas besoin d'être un génie pour le reconnaître, vu l'entrée tout feu tout flamme qu'il vient de se payer... ça ne peut être que lui : Marek Krayt… le second chef de la Cam, l’autre… c’est Laïaga… les deux plus puissants mages du continent à la même fête… Skald parlerais de bol… chance mon cul oui ! Pour ce genre de cas ou ils sont ensemble, on a qu’une consigne : profil bas jusqu’à l’arrivé de renforts. Sauf que là… il n’y aura pas de renfort. Donc je garde profil bas. Je baisse le regard vers Espérance qui a regardé la scène avec beaucoup d’intérêts pour ne pas dire un amusement certain. Bon, de toute façon avec Espérance dans le coin je peux dire adieux à toute idée de discrétion ou de traque… donc au diable toute cette affaire et autant profiter de la soirée.

La musique reprend peu à peu et les festivités repartent. je me tourne vers Espérance, un sourire charmeur aux lèvres:

- On en était où déjà ?... ah oui...

je l'attrape par la taille et l'entraîne vers la piste de danse. En espérant qu’elle ait oublié Selena… tiens... de nouveaux arrivant. un homme au cheveux blanc et une sorte de loup solitaire... quelle proie va encore être hors de portée et pourtant si proche ce soir...

Sujet: Re: Festivités clandestines | Dim 28 Sep 2014 - 13:40

A Maya, encore et toujours

La magie avait souffert durant ces derniers mois - autant qu'une force vive et conceptuelle puisse souffrir. L'arrivée des Premiers Hommes et de leurs runes, l'apparition de la corruption et de ses dérèglements, son utilisation massive, tout cela l'avait abîmée, déréglée. Lorsque le peuple gris l'avait domestiqué, des millénaires plus tôt, la canalisant, la dressant par les mots, elle s'était laissée faire, docile. Aujourd'hui, plus sauvage, plus incontrôlable, elle ne se soumettait plus à la cage des mots, elle s'en échappait par flots entiers, les déformaient, les détendaient. Depuis quelques années, elle était devenue plus difficile à contrôler et à canaliser partout en Alagaësia. Depuis quelques mois, elle était devenue aléatoire et même les magiciens les plus puissants et expérimentés se méfiaient du moindre sortilège lancé et de ses retombés... surprenantes.

Aussi, lorsque le magicien du feu arriva à Uru Baen, où l'effet cumulée des runes gravées et de la corruption rendait la magie explosive et plus instable que jamais, ne s'attendait-il probablement pas à l'étrange effet de son sortilège. La magie se braqua, lui échappa et se manifesta, à sa façon. Les flammes qui s'élevaient autour de lui, majestueuses et élégantes, retombèrent en cascade de gouttes d'eau aussi froide que le feu dont elles étaient issues. Elles arrosèrent le mage imprudent, trempant sa cape flamboyante, ruisselèrent le long de son cou, collèrent ses bottes au sol devenu spongieux. Pendant quelques brèves secondes, un petit bruit de feu que l'on mouille, un sifflement aigu et désagréable emplit l'air avant de s'éteindre.

Ainsi, L'Aléa était.

Sujet: Re: Festivités clandestines | Dim 28 Sep 2014 - 14:05

Akkan détestait ses occasions et si l'on ne l'avait pressé inutilement de venir, il aurait sans doute trouver une excuse quelconque pour éviter cet événement, le danger la foule, les femmes, rien de ce qu'il appréciait. Il avait longuement bavardé avec Nimrod, mais c'était couru d'avance, il n'était jamais allé à une fête et il était jeune et donc d'une curiosité affligeante.

D'autre part, il espérait retrouvé sa soeur, elle ne raterait pour rien au monde ce genre de mondanité et peut-être même que Djenka y ferait son apparition éclairant sa soirée. Il fit donc ses préparatifs, quittant les sables brûlant du désert pour rejoindre les lieux de la fête. Le voyage fut long et for heureusement il arriva avec un peu d'avance, car son allure à son arrivé à Uru était de celle qui font pitié, il était vêtu de loque.

Il lui fallu pas moins de 3 jours et 4 bains pour nettoyer son corps de la saleté du voyage, la fourrure qui continuait de progresser le long de son dos amassait une poussière incroyable et contrairement aux félins, il se refusait à se lécher pour retirer la saleté. Il avait fallut brosser son poil, un temps interminable perdu dans quelques jours, le temps pour lui de reprendre la saleté. Il prit des habits simple pour faire ses emplettes et choisit un costume pour la célébration. Un pantalon vert sombre ré haussé d'arabesque finement dorée. Pour le haut, il se dit que pour une fois, il ne mettrait rien, au pire les gens penserait que c'était un déguisement, effrayant ... et magnifique.

Il suivit donc les bruits, la foule et entendit la musique au loin, les voix s'amplifiaient avec son malaise, qu'il dissimula, après tout ce soir il jouerait un rôle, celui d'un spectacle vivant, il suivait au fond le conseil de Djenka concernant ses multiples phobies ...

La foule se concentrait dans la salle, les buffets étaient déjà pris d'assaut et la piste de danse bondé, il arriva tant bien que mal à passé, bousculant sans ménagement les gens. Dépassant d'une bonne tête une grande partie des invités, il cherchait une aide à proximité, se sentant suffoqué dans la foule. Il finit par feulé si fort que la foule s'interrompit un instant, les gens pressé autour de lui se retournèrent et surpris voir choqué s'éloignèrent laissant une distance respectueuse autour du semi-elfe.

L'espace laissé lui permit de respiré un instant, il put donc jouer son rôle, il promena son regard sur les invités un regard de loup et découvrit les dents, de longues dents pointues, il fit frissonner plus d'un homme et plusieurs dames s'évanouirent. Il hurla à nouveau retirant sa cape et dévoilant son torse nu, la foule restaient les yeux fixés sur ce spectacle. Il invita alors Shadow à le rejoindre, pourvant par la même qu'il ne présentait aucun risque.

Quand il s'approcha, il salua l'elfe qu'il n'avait pas revu depuis son changement, et que dire, s'il avait changé, lui-même avait aussi beaucoup changé plus marqué, plus animal encore qu'à la dernière rencontre et surtout un tatouage immense ornait son dos. Là où Nimrod se camouflait profitant de la fête sans se faire remarquer.

Sujet: Re: Festivités clandestines |