Entrée dans la ville, Jest s’était dirigé tout droit vers la taverne. Cette fois ci elle ‘n’avait pas les mêmes objectifs qu’a Teirm… Enfin si, mais à plus grande échelle. Ainsi donc elle avait bifurqué à plusieurs rues, traversé de larges avenues pavées pour enfin se retrouver devant l’estaminet local. L’établissement de boissons s’épandait au milieu d’une rangée d’immeubles en pierre, tous en pierre et aux toits d’ardoise. La seule fantaisie que se permettait chaque construction était basée sur la disposition des cheminées, et la forme de celle-ci, le tout donnant un faîte baroque au mur austère d’habitations. Il fallait aussi noter que la couleur des portes pouvait changer d’une bâtisse à l’autre. Ainsi l’entrée de la taverne était formée de deux lourds battants de chêne pâtiné, cette porte avait pour linteau un petit balcon à la rambarde de pierre élégante, sur chaque côtés deux fenêtres obstruées de damiers de verre coloré, et maintenu en place par un grillage de cuivre, s’alignaient. Finalement Jest laissa son cheval dans la rue, solidement attaché à un anneau, et grimpa les trois marches menant à la porte. Sans prendre la peine de frapper elle plongea dans l’atmosphère brûlante de la grande salle. Le sol de pierre rongée par vicissitudes alcoolisée qu’imposaient les consommateurs, baignait par endroit dans des flaques d’eau, ou de vin, ou naviguaient pesamment des résidus de nourriture. Le Docteur remarqua que la salle en elle-même avait une forme de L, la plus grande branche allant de gauche à droite, et puis dans le petit pied de la lettre se nichait un comptoir, derrière lequel un tavernier barbu fruste observait l’animation grisée de la salle. Jest se dirigea vers celui-ci, prenant bien soin d’éviter les multiples étangs pourpres croupissant dans les irrégularités du sol. Elle découvrit bien des occupations lors de son court trajet, par exemple tous les commensaux d’une longue table chantait quelque refrain grivois en tapant de leur chope le plateau usé de ladite table, rien de bien extraordinaire jusque là, mais il s'avéra que ces gens battaient de la chope au rythme des allées et venues d’un maigre et minuscule personnage lancé d’un bout à l’autre de la table. Au comptoir la complainte nasillarde du projectile était quelque peu atténuée par le son d’autres chansons.

Le Docteur tendit un petit papier au tenancier, qui maugréa quelque chose comme « une femme, rha on a pas idée » puis lui fit signe de le suivre. Ils passèrent par une petite porte, coincée entre deux étagères branlantes, et se retrouvèrent dans une sorte de réserve ou s’alignaient tranquillement une multitude de bouteilles, de tonneaux et de sacs parfois crevés.

« Je me disais bien que c’était pas habituel de voir quelqu’un comme, il toisa son interlocutrice d’un œil suspect, comme vous… en fait.
- Oui, bon, vous me faites visiter ? dit-elle, un peu lassée par cette introduction.
- Euh, oui. Et…
- Très bien, lui coupa Jest d’un ton satisfait.
- Euh, A vot’ service m’dame. »

Le tavernier la pria de ressortir, et de nouveau ils furent dans la grande salle, ils la traversèrent et se retrouvèrent devant la porte d’entrée, dont le chambranle délimitait un axe scrupuleusement évité. Ainsi ils passèrent à une porte en face de même taille, sous le regard curieux de quelques ivrognes.
Ils débouchèrent donc dans une petite cour carrée, sorte de puit de lumière qui desservait les fenêtres « intérieures » de chaque étage. A gauche un escalier de pierre sculptée montait aux deux autres étages, En face il y avait une porte, posée au milieu d’un mur, de pierre aussi, sans fenêtres. Et à droite il n’y avait un autre mur nu, en faisant abstraction d’une petite lucarne donnant sur la réserve, sûrement.

« - Alors en face, ça donne sur un petit appartement, à votre disposit…
- J’espère que vous n’aurez pas la mauvaise idée d’y faire irruption mr… comment ?
- Hubert m’dame, et c’est compris m’dame. Alors on va monter à l’étage là.
- D’accord, répondit Jest, enjouée sous son charmant masque. »

A partir de maintenant, nous ne nous attarderont pas sur les mouvements et discussions de nos deux explorateurs, dont l’essentiel des dialogues ressemblera au sus retranscrit échange.
Donc, par l’escalier (dont la large rambarde de pierre était gravée avec goût de petites scènes mythologiques ou de la vie quotidienne, comme un paysan tuant un ours avec un gourdin, ou des nobles jouant aux cartes en pariant ce qui semblait être des yeux en verre… Bref.
Le premier palier donne sur deux portes, l’une ouverte, l’autre fermée. Le mur longeant cette sorte de couloir ouvert était couvert d’une fresques aux couleurs fanées par les aléas du temps, et l’humidité qui pouvait facilement envahir l’endroit.
La porte fermée donnait sur un grand salon, à la disposition des clients fortunés. Ses murs étaient couverts de boiseries d’ébène surmontés de moulures sobres, percés au niveau de quatre fenêtres, semblables à celles du rez de chaussée, encadrées de rideaux de velours pourpre et festonnés de passementeries aux franges dorées. Au milieu du mur côté rue se trouvait une élégante porte fenêtre, dont le cadre de bois clair enserrait des vitraux fort ouvragés, en l’ouvrant on pouvait se rendre sur un petit balcon de pierre, qui n’était qu’en fait le linteau démesuré de la porte principale. Au plafond peint d’un ciel azuré et parcouru de nuages au blanc éclatant pendaient des lustres aux multiples ramifications. Des bougies éteintes étaient prêtes à faire ruisseler leur lumière dans tout le salon, sur les fauteuils en acajou garnis de damas rouge cramoisi, sur les petits guéridons aux plateaux marmoréens, sur les crédences marquetées, les couleurs vives de tapis épais et doux et le manteau d’une cheminée vide de tout feu, sur le mur côté cour. Sur une table plus large encerclées de chaises tendues de brocart se dressaient des vases d’argent effilés d’où se déployaient des orchidées blanches et rose pâle.

La porte ouverte donnait sur un couloir faiblement éclairé, dont les murs couverts de plâtre écru étaient ponctués de multiples portes, donnant elles mêmes sur des chambres (environ cinq en tout). Toutes avaient une petite fenêtre au verre translucide donnant sur un parc, encadré de tous les immeubles du carré résidentiel, un lit au matelas plus ou moins miteux et les plus chanceux pouvaient tomber sur une commode au bois fatigué et balafré de profonds sillons. Il y avait aussi, sur le côté droite de l’immeuble, après un virage du couloir, deux portes donnant sur les chambres du personnel (qui elles, côtoyant l’immeuble voisin, n’étaient pas pourvues de fenêtres), l’une pour Hubert et l’autre pour la serveuse gironde qui l’assistait.

Enfin, quand l’on parvenait au dernier palier de l’escalier, s’offraient à nous deux nouvelles portes. Pour dissimuler la charpente des toits on avait posé un plafond à caissons richement sculptés. Chacune donnait sur une suite dite « royale » auxquelles seuls pouvaient prétendre les gens les plus fortunés. L’une était occupée perpétuellement par un membre de la Guilde des Marchands de Dras depuis déjà quelques années, et Hubert veillait à ce que l’autre reste vacante.
Cette seconde suite était placée côté rue, mais jouissait d’une confortable silence. L’on entrait par un petit vestibule aux murs boisés, un petit porte manteau de bois blanc occupait un coin. Ensuite on pouvait accéder par une ouverture sans porte à un petit salon, le parquet vif grinçait agréablement sous le pied. Au milieu de la pièce, généreusement éclairée par deux fenêtres, et une porte fenêtre donnant sur un autre balcon, trônaient trois fauteuils gonflés de cuir rouge sombre disposés autour d’une table basse au plateau de marbre. Le reste du mobilier était composé d’une armoire de merisier et d’un buste d’albâtre, représentant quelque glorieux personnage de la cité. Le reste de la suite était composé d’une grande chambre avec un lit à baldaquin occulté de rideaux épais et doux, avec des draps de soie azurée. La pièce à dormir profitait de la luminosité d’une fenêtre donnant sur la cour de l’établissement, et de deux donnant sur la rue. Toutes trois couvertes de guipures d’un goût plutôt exécrable. Il y avait aussi un petit bureau rococo avec un encrier, une plume et quelques parchemins vierges, auquel on pouvait s’installer avec une chaise rude au dossier ouvragé…

Sur le mur de façade , sur une enseigne de fer damasquiné, on pouvait lire :

Au Globe d’or

[prière à Thom et Morgothor de reposter ici ^^]

Gorden venait d'arriver dans la ville et se dirigeait vers la taverne qu'il venait d'aquérir, il avait chargé son asistante d'aller prendre possesion des lieux, car lui était retenu par d'autres occupations. Il arriva donc devant la taverne, une grande enseigne surplombait la porte, annonçant fièrement : Au Globe d'Or.

Il poussa la lourde porte et entra dans sa nouvelle propriétée. Il jeta un regard circulaire, charchant à apercevoir son assistante, mais tout ce qu'il vit c'était des poivrots. Il entendit alors des voix deriere lui, il se retourna et se trouva nez à nez avec son asistante le charmant Docteur Jest qui était en compag,ie du tavernier, ou plutot de l'ex-tavernier, car Gorden ne comptait pas lui laissait la direction de la taverne.

-Bonjour mon amie, comment allez-vous ajourd'hui?, salua t'il avant de se tourner vers le tavernier, Bonjour cher monsieur, je suis Gorden 'iel douma le nouveau propriétaire de cette taverne, mais je pense que vous avez lu mon billet, madame Jest a du vous le remettre?"

-OUi, oui c'est exact, j'ai bien lu votre mot. Nous revenons de faire la visite.

-Trés bien, trés bien en tant que nuveau tavernier, je veux que les choses soient nettes.

-Nouveau tavernier... Comment ça?

-Ah Jest ne vous l'a pas dit, vous êtes viré.
Sous le coup de cette annonce, le tavernier s'ecroula, avant de relver la tete une lueur de rage dans les yeux.

-Moii vivant vous n'aurez jamais cette taverne.
-Dommage vous allez mourir alors. Jest, emmenez-le, faites progresser la science grace à cet homme.

"Venez avec moi Hubert"

Demanda Jest. Le pauvre tavernier était si ébranlé qu’il la suivit sans broncher, ainsi ils pénétrèrent dans l’appartement du Docteur. On arrivait par un large hall dont le plafond était légèrement concave, des fresques représentant des opérations chirurgicales ou des planches d’anatomie donnait vie à cette sorte de fausse coupole. Le plancher vernis était couvert d’un tapis rouge ourlé d’or qui avançait tout droit jusqu’à un petit orgue, proportionnel à la taille de la pièce, au milieu de ce chemin pelucheux passait un autre tapis du même acabit, perpendiculairement, et qui menait jusqu’à deux portes. Jest prit celle de droite pour se retrouver dans un petit bureau.
Les boiseries murales étaient couvertes de tableaux aux cadres dorés, de planches de dessin et de bibliothèque en ébène. La femme remarqua avec volupté que les rayons étaient déjà emplis de volumes aux couvertures de cuir, parfois doublées de tissu vert ou bleu, voir rouge. Ainsi on avait bien suivit ses instructions, données avant son départ. L’un des côtés de la pièce était percé de multiples portes fenêtres aux chambranles blancs. Des glicines prospères faisaient couler leurs charmantes fleurs autour des vitres en verre bossué, et des lilas bordaient la petite terrasse à laquelle menaient toutes ces ouvertures. Et derrière on apercevait le parc du pâté de maison, parcouru de quelques flâneurs.
Jest contourna le bureau et alla ouvrir une large trappe, priant à Hubert de lui emboîter le pas. Quelques marches abondamment éclairées plus loin il débouchaient dans une large salle ou plafond voûté. Les murs de pierres irrégulières et rongées par le temps exsudait une eau huileuse, dans l’ombre un goutte à goutte obsédant faisait claquer l’air de notes cristallines. Au centre de cette salle trônait une table d’asphalte creusée de petits canaux, pour que s’écoule plus vite le sang versé dessus, et équipée de sangles ancrées dans la roche. Une étagère sur la droite croulait sous le poids de divers ustensiles d’opération, et à gauche un petit baquet d’eau permettait de s’essuyer les mains. Décidément on avait parfaitement compris sa volonté.
Elle remarqua qu’on avait aussi placé une cage de grande taille contre un autre mur, et n’étant pas d’humeur à la vivisection elle plaça Hubert dedans, au moyen d’une petite douleur dans l’épaule contre sa réticence. Ensuite elle glissa le long nez de son masque entre les barreaux de cette prison, et chuchota d’un air antipathique.

« Désolé Hubert, mais ne soyez pas triste, vous serez ici très utile… Et je veillerai à ce que l’on vous nourrisse. »

Sur ces mots elles reparti, laissant les lampes à huile allumées, et regagna la grande salle ou un deuxième vieillard servait de projectile. Décidément l’alcool coulait à flot…

Gorden revint se placer deriere le comptoir, d'où il aperçut un omme au visage étrange qui appelé un serveur.

"Bonjour monsieur, qu'est ce que je vous sert?"

Cet homme avit un air étrange, il devait porter un masque, il était impossible d'avoir un tel visage. Quoi qu'il avait a cacher, Gorden ne voulai pas le savoir, car cela ne le regardait pas.

Jest avait observé un moment le va et viens cruel de ces petits personnages, victimes infortunées de l'alcool. De plus ils semblaient relativement sobre, ce qui devait ajouter une touche d'atroce clarté à leur supplice. Parfois un ivrogne en loupait un et le projectile allait s'écraser sur une table voisine, d'où il était relancé dans des véhémences d'importunés.
Elle pense à Hubert dans sa cage, bizarrement elle s'y était presque attachée, malgré ses manières quelque peu frustes et son attitude un peu bourrue. C'était peut-être d'ailleurs à cause de cet air bourru qu'il lui semblait sympathique. Et d'une seconde à l'autre il était tavernier puis prisonnier. Prêt à subir une vivisection dans les jours suivants.

Le Docteur, alors qu'elle s'abandonnait à ce genre de sentimentalisme qu'il fallait purger de son esprit pour une complète rigueur scientifique, aperçut une jeune femme entrer avec grâce. De toute évidence il ne s'agissait pas de n'importe qui, et ses habits laissaient présager une bonne situation. Jest se dirigea dans la même direction qu'elle, mais en empruntant un autre chemin. Gorden était occupé avec un autre client, masqué, mais de façon beaucoup plus grossière que la femme occupant l'appartement de derrière. Bien sûr.
Ainsi donc le docteur capta la question en vol de la nouvelle venue. Elle l'analysa et répondit d'un ton amène et doux, prenant sa voix la plus charmante.

"Bonjour mademoiselle. Il y a bien sûr la pitance du jour, mais je pense que quelqu'un de votre prestance ne souhaite pas manger que du pain et de la viande ..."

Elle s'approcha avec un sourire délicieux sur ses lèvres vermeilles.

"Nous pouvons vous faire monter à l'étage, où vous aurez droit à un bien meilleur traitement que ces, elle fit un geste de la main vers la salle, ivrognes..."

En effet il y avait en cuisine de la matière première reservée aux riches clients, de la venaison, du melon, des fruit divers et variés et du sorbet, quelque chose de très prisé par la haute bourgeoisie et la noblesse locale. Et puis le contexte du salon était bien plus apaisant et riche que celui de cette longue salle à la chaleur entêtante...

Gorden qui attendait désespérément que le bouffon masqué devant lui réponde, vit une jeune femme entré dans la taverne, il se retourna vers l'inconnu et lui lança :

"Vous me préviendrais lorsque vous aurez choisi."

Puis arrangeant sa tenue, il se dirigea vers la jeune femme , qui était ma foi... fort séduisante.

"Bonsoir mademoiselle, bienvenue dans mon modeste établissement, dit-il en lançant des regards en coin vers le décolleté de la jeune femme, que désirez-vous, un repas, une chambre ou peut etre meme les deux? ous en avons pour toute les bourses, de la suite à la chambre classique, du repas simple dans la salle commune au somptueux repas dans un salon privé, seloon vos envies, je suis a votre service."

Jest décocha un autre petit sourire à la cliente, qui s’avérait parfaitement disposée à monter à l’étage, ce qui en soi était préférable pour elle. A moins qu’elle n’apprécie les rixes en tout genre et partager son verre avec quelqu’un d’autre. Le Docteur se demanda un instant qui elle pouvait être, il était flagrant qu’elle ne venait pas de Dras, mais elle n’avait pas non plus l’allure d’une errante, et même elle dégageait une certaine aura. Si elle n’avait pas des atours aussi riches elle lui aurait de suite proposé une petite rencontre dans son appartement, pour ensuite aller rejoindre Hubert… Mais ce n’aurait pas été une initiative très fructueuse pour la taverne, et l’attrait du profit était des plus convaincants.

« Mademoiselle, Jest retint un petit rire quand elle même prononça « mademoiselle » à propos d’elle même, Jest, et si vous voul… »

Elle fût alors interrompue par l’homme masqué aperçu tout à l’heure, qui avait dut jeter une oreille indiscrète dans la conversation débordante d’affabilité que tenaient les deux femmes. Mais en bonne commerçante Jest accéda à sa requête sur un ton aimable.

« Non, bien sûr, vous pouvez monter en compagnie de cette demoiselle… »

L’homme avait l’attitude crispée de celui s’essayant à la bienséance, alors qu’il n’était pas prédisposé à le faire. Toutefois il s’esquissait une certaine grâce dans ses gestes amples qui, à l’évidence, mimaient les envolées emphatiques de quelque orateur. Et puis une once de signification allait et venait dans ses mouvements manuels, bien qu’il fut délicieusement évident que sa vocation n’était pas celle d’un pantomime. Il ponctua son discours de gentilhomme par une courbette élégante, dont le raffinement n’était pas au diapason de son verbe, malheureusement. Le Docteur pensa immédiatement à un bourgeois qui imitait la noblesse Léonienne, pour se donner des manières à l'apanage de sa richesse. D'ailleurs il n'était peut-être pas bourgeois, mais il en avait tout l'air.
Le Docteur lui rendit ce salut en s’inclinant très légèrement, puis pria ses deux poissons de la suivre. Elle les introduisit dans la cours, où la fraîcheur du crépuscule s’insinuait doucement. Jest remarqua un lierre aux feuilles laquées, dont l’éclat luisant était magnifié par les reflets orangés du soleil. Ne s’attardant pas à cette observation elle alla emprunter l’escalier, veillant à ce que les clients la suivent. Le chuchotement de sa lourde robe frottant la pierre froide des escaliers rythma leur ascension, puis ils parvinrent une octave de tissu plus loin au premier palier, ou Jest ouvrit la porte du salon.

« C’est ici, si vous avez besoin de quoi que ce soit dites le moi maintenant, et je vous le ferai porter… »

Elle sembla se souvenir de quelque chose de très important, à en juger par un fugace tressaillement, comme si elle eût été effrayée à l’idée de son manquement.

« Et, on mange à partir de huit heures, elle leur tendit un objet cuivré, dès que vous voulez dîner, sonnez de cette clochette, on viendra vous servir »

Le Docteur pensa soudain qu’ils n’étaient peut-être pas désireux de converser, elle y réfléchit un instant et n’y prêta pas plus attention, la pièce était assez vaste pour que deux êtres y évoluent en échangeant tout au plus une indifférence totale…

"Au fait, pourrais-je avoir vos noms ?"

Forte du nom de son hôtesse, Amayläe allait dire quelque chose lorsque un homme portant un masque gratifié d'un sourire malicieux - ou plutôt une personne masque ayant un voix d'homme - interrompi la jeune femme masquée dans ses explications. Visiblement, lui aussi souhaitait accéder au salon dont Jest vantait les mérites. Au bout de plusieurs secondes, Jest les conduisit dans la cours. Le fond l'air était plutôt frais et tout semblait si paisible. Une touche de verdure agrémentait la pierre, lui donnant un aspect moins froid. Puis, elle les mena travers un escalier et ouvrit la porte, dévoilant un magnifique salon qui respirait le confort et le raffinement, sans toutefois tomber dans le luxe tapageur de certaines demeures.
Cela contrastait fortement avec l'autre pièce réservée aux clients moins fortunés, dirons nous. En fin de compte, cette distinction était la bienvenue puisque il semblait assez bizarre d'imaginer le travail que donnerait une bagarre d'ivrogne dans cette salle. Enfin un lieu où on pourrait manger en paix.
Les explications de Jest mirent un terme à ses considérations sur le lieu. Décidemment, elle, au moins, faisait preuve de professionalisme, bien que la dragonnière douta fort que la jeune femme ait décidé de consacrer toute sa vie à la tenue d'une taverne, aussi parfaite soit-elle. Après avoir pris la clochette, elle répondit à la denière question de la jeune femme d'une voix calme.

- Je m'appelle Amayläe. Elle épela son prénom mais ne communiqua pas son nom de famille. En effet, il ne risquait pas de pouvoir signifier grand chose. Elle attendi quelques secondes avant de faire part de ce qu'elle voulait manger.

- Je prendrais une truite fumée accompagnée avec des légumes. Et pour le dessert, ce sera du fromage ainsi qu'un sorbet aux mûres. si bien sûr, vous avez cela.

A cote, l'homme masqué venait de demander à Jest si elle était docteur. C'était pour le moins étrange. Au moins, elle arriva à retenir le nom de celui qui cachait son visage...

Nous avions donc un carnivore en puissance, accompagné d’une végétarienne désespérante. Décidément des deux personne n’étaient pas opposées que par l’allure. Et de plus ils avaient des requêtes bien précises, alors que le propre du Globe d’Or était d’offrir une délicieuse stupéfaction culinaire à ses clients, du moins les plus fortunés. Jest arbora un large sourire, laissant apparaître des dents blanches comme l’ivoire entre ses lèvres vermillon, puis s’apprêta à descendre, répondant au passage à l’homme masqué.

«Oui, je suis docteur… »

Elle descendit quelques marches encore et, une fois parvenue dans la cour parla en haussant le ton, adressant cet épilogue à son interlocuteur.

« Et, la prochaine fois, évitez de ma chatouiller l’esprit »

Puis le bruit à la force brève de ses pas s’évanouit, laissant les clients s’installer dans un silence confortable. Quelques minutes plus tard Stella monta avec un plateau d’argent gravé d’arabesques envoûtantes, elle entra discrètement dans la pièce et alla poser son fardeau sur l’une des deux tables rondes marquetées, poussant au passage un petit vase rutilant. Il y avait là deux bouteilles poussiéreuses et encore bouchées, pour donner le plaisir de les ouvrir aux deux personnes, ainsi que deux coupes d’argent incrustées de rubis rond et brillants comme des gouttes de sang. La serveuse légèrement vêtue ressortit, signalant que le dîner leur parviendrait dans les minutes suivantes.

Et il leur parvint dans les minutes suivantes. Disposés sur deux plateaux de même acabit que le premier. On avait veillé à ce que ne lambinent pas trop Amayläe et l’homme masqué. Ainsi donc il y avait un large plat d’argent ou fumait un poisson large et tendre, arrosé d’une sauces aux senteurs capiteuses. Autour de lui évoluaient quelques tubercules abondamment accommodés et trempant dans un liquide à l’aspect douteux, mais qui finalement s’avérait comestible et presque succulent. A côté de cela il y avait une petit planche de bois, où étaient disposés un couteau et, comble du luxe, une cuillère en or. A côté de ces couverts un fromage entier rehaussé d’une grappe de raison mûr, proche de l’explosion.
Sur le second plateau il y avait un plus grand plat, il était d’argent et des gemmes ruisselantes de reflets blancs l’ornementaient, dedans un faisan encore plumé semblait se prélasser, le corps chauffé par une garniture au doux fumet. Bien que l’homme masqué ait demandé une viande seule, le cuisinier avait tenu à ajouter un petit peu de sauce aux champignons, parce qu’il avait une dignité, tout de même.
La serveuse posa tout cela sur la même table qu’auparavant, et signala gracieusement de sa petite voix mélodieuse, que si ces seigneurs souhaitaient autre chose, ils n’avaient qu’à faire tinter la clochette.


(Bon, j'ai un peu personnalisé pour ta viande Mörgöthör, parce qu'un vieux steak tout seul c'est pas classieux)

Eldeen ne prêta qu'une très faible attention à Amayläe et à la femme à qui elle avait demandé si elle était la tenancière des lieux. Après tout, elle venait juste de le remarquer, celle ci devait avoir à faire avec la dragonnière, ne serait ce que pour prendre sa commande et la mener dans un endroit, comment dire, plus fréquentable que celui ci, où des ivrognes fréquentaient des gens plus louches encore. Enfin, on y pouvait rien...
Cependant, la jeune fille ne put ignorer qu'on réservait un traitement de choix aux riches personnages qui passaient dans cet endroit, qui, bien que semblant à première vu mal famé, disposait d'un charme et d'une ambiance particulière, comme si deux mondes totalement opposés s'y côtoyaient, sans la moindre anicroche. Un sourire en coin se peignit sur son doux visage encore un peu enfantin : les personnes qui tenaient cet endroit devaient être de vrais génies...
Elle sursauta légèrement quand un homme s'adressa à elle. A première vue, il était le co-tenancier du lieu. Un homme charmant, et très poli qui plus est. Vraiment, elle avait bien fait de venir ici. Son sourire réapparut à l'évocation du modeste établissement. Modeste ? Il bénéficiait déjà de la réputation de ses précédents propriétaires, et le service était impeccable, digne des plus grands hôtels, ne serait ce que parce qu'il était rapide et efficace.

- Je crois que je prendrai simplement un repas pour l'instant. Simple et léger. Et aussi une chambre plus tard, mais pas trop chère, répondit-elle avec un sourire timide capable de faire fondre les coeurs des plus endurcis.

Elle espérait de tout coeur ne pas trop en demander, et toujours souriante aux lèvres, elle laissa le tavernier, dont elle avait pu voir la direction que prenait le regard, et se dirigea vers une table où étaient assoupis un homme au milieu de ses deux compagnons, pas dans un meilleur état que lui. Déposant ses affaires contre le banc, Eldeen s'assit entre les deux hommes encore conscients - mais avaient-ils vraiment conscience de leurs gestes et de ce qui se passait dans cet endroit avec tout l'alcool qu'ils avaient ingurgité ? Question pertinente et intéressante...

- Je peux ? demanda t-elle avec le même sourire timide qui la faisait passer pour une frêle poupée de porcelaine, ou quelque chose de tout aussi fragile, même si elle était tout le contraire.

Les deux hommes, ne croyant pas vraiment leur bonne étoile, acquiescèrent vaguement de la tête, tout à leur contemplation de celle qui venait de les rejoindre. Ils n'osaient toutefois pour l'instant pas se montrer...comment dire...quel terme serait le plus approprié...entreprenants avec elle. Pour l'instant...

[dans le salon au premiere étage ]

l ombre regarda hébété sous son masque jest partir , elle avait remarquer sa présence dans son espitmalgré les précautions prises , et continua a regarder dans la meme direction meme si il ne voyait pas fort loin , l autre cliente de luxe , qui ele aussi vait réserver un plat de luxe , avait déja prit son plateau d argent et s était instaler etcommencer a déguster son plat , lui prit le sien , et sa bouteille de rouge un grand cru bien pousiéreux , la note sera surement épicé , apres avoir réfléchi a l endroit ou il mangerait il décida de manger en face de la femme , manger seule n était pas distrayant , aprs aoir déposé son plateux avec tous e qui va avec , sur la meme table que l elfe , ils asseya a la chaise en face , la table ne comportait que deux places , avant de se posé il vait remarqué que la table ainsi que la chaise était vraiment luxieuse avec des motifs gravé avec finesse ,et pour rester un minimum poli il demanda dune voix joyeuse

"vous permetez que je m instale a votre table manger un repas comme celui ici seule n est pas permis n est ce pas ? "


quoique il vait déja posé son plateauil attendait la réponse pour se poser ou changer de place , toute en posant sa question il vait enlevé son haut de chef et s était légerement kincliné , c était étoné la transformation de l ombre , du jour au lendemain il passe a la brutte aux airs sauvages aux malicius man aux airs de gentleman , meme les barires de son esprit avait été changer de facon a se que ceux qui tente de le surprendre par pensé tombe sur une bariere qui ne montre en rien un esprit démoniaque et sadique ,

( en bref tu peux pas savoir que je suis un pervers non sexuel sadique qui aime bien le sang éventrer et bouffer les enfants , ... )

Amayläe regarda la personne maintenant assise en face d’elle faire apparaître un portemanteau pour y déposer son chapeau. Cela ne faisait plus aucun doute que cette personne était un magicien un tant soit peu puissant, voire même très puissant. Mais cela ne la gênait pas du tout. Ce qui la gêna, au contraire, fut la question qu’il lui posa. En effet, il venait de lui demander si elle voyait son masque, alors qu’il ne passait pas inaperçu. Comment aurait on pu ignorer cette face froide et blanche, taillée dans on ne sait quel matériau. Seules les touches rosées au niveau des joues et des lèvres apportaient un peu de couleur à ce masque souriant, mais pourtant figé.

– Oui, je le vois. Il est même difficile de ne pas l’ignorer… finit-elle par répondre du ton calme qui commençait à devenir habituel dans ses paroles.

La dragonnière ne savait pas trop si l’homme masqué prendrait bien le fait qu’elle lui demande les raisons qui le poussaient à dissimuler son vrai visage. Aussi préféra-t-elle ne pas le faire. De toute manière, on ne lui aurait pas posé cette question au sujet du masque si c’était simplement pour entretenir une conversation sur l’art du carnaval.
Le temps qu’Amayläe réponde, l’inconnu, sans manifester une quelconque émotion, venait de déboucher la bouteille de vin rouge qu’il avait commandé. Plus étrange encore que son masque, il venait de pousser son verre vers la dragonnière, comme si il le lui offrait.
La première réaction d’Amayläe fut la méfiance. Ce n’était pas tant le fait que cet homme lui offre à boire qui la faisait tiquer, mais la manière dont il venait de le faire. En attendant d’en savoir plus sur son compte et ses intentions, elle préféra ne pas toucher au verre. Tant de choses avaient commencé à cause d’un simple verre de vin…

Comme elle avait fini le poisson déliceux ainsi que le fromage, elle fit doucement tinter la clochette...

Gorden entendit la clochette, il se tourna alors vers la jeune demoiselle.

"Si vous voulez vien m'excusez gente damoiselle, je resterai bien avec vous, mais le devoir m'appelle."

Il monta l'escalier et se dirigea vers le salon. Deux personnes étaient attablés, il se dirigea vers elles et leur demanda :

"Que désirez-vous à présent?"

"Un sorbet aux mûres, vous êtes sure? Le sorbet aux mures est trés mauvais, les mures ne se prêtent pas à la confections de sorbet,par contre, si je peux me permettre, je vous conseille le sorbet au citron ou a la peche, ils sont excellents."

Attendant la réponse de la jeune femme, il interrogea du regard l'homme assis en face d'elle.

"Le repas vous a plu monsieur? Désirez-vous autre chose?"